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  • Barrès et Jaurès

    l y a bien des murs qui s’écroulent en ce moment, et pas seulement le mur de Berlin ; bien des frontières qui se défont, et pas seulement celles de la Yougoslavie. Dans tous les domaines, on assiste aujourd’hui à l’effondrement des anciens clivages, à la disparition des points de repère. Dans le domaine des idées, le divorce des familles intellectuelles et des familles politiques est désormais consommé : quel est l’intellectuel digne de ce nom qui peut aujourd’hui se reconnaître dans une pratique de parti ? Quant aux partis eux mêmes, engagés dans une course au recentrage qui ne cesse de s’accélérer, il est clair qu’ils ne s’affrontent plus que sur le choix des moyens et que leurs objectifs sont les mêmes. Tandis qu’on sent poindre la crise de régime, les uns se mettent aux Verts, les autres louchent sur les mâles cohortes du lepénisme, d’autres rêvent d’un grand centre mou consacrant l’apothéose des valeurs bourgeoises. Les ex-gauchistes se sont depuis belle lurette recyclés dans l’humanisme et la voiture avec chauffeur. L’État-PS en est à infecter les hémophiles (quel symbole !). Et le pitoyable débat sur l’immigration s’enferme dans les petites phrases et les mauvais calembours, comme s’il n’y avait plus à choisir qu’entre l’idéologie du bunker et celle des cosmopotes. On en est même maintenant à l’échange des faits divers (“crimes maghrébins” contre “crimes racistes”) ! Degré zéro de la réflexion. Pendant ce temps, hors des frontières de l’Hexagone, l’histoire fait retour. Tant pis pour ceux qui avaient un peu vite annoncé sa mort ! Définitif ou non, l’effondrement communiste à l’Est a des effets inattendus. Il apporte d’abord un démenti cinglant aux fines analyses des soviétologues libéraux qui, depuis des décennies, nous expliquaient doctement que l’URSS, étant un “État totalitaire”, ne pouvait pas se réformer d’elle-même et ne succomberait qu’à des pressions extérieures dans des circonstances catastrophiques. Manque de chance : la perestroïka est venue d’en haut, et même du cœur du système, du KGB. Mais cet effondrement donne à voir aussi un spectacle d’une rare impudeur : ceux-là mêmes qui se prosternaient hier devant la statue de saint Marx se bousculant devant les caméras pour affirmer que “tout communiste est un chien” ! Ceux-là mêmes qui ont suivi toutes les modes sans jamais rater un virage, staliniens dans les années cinquante, gauchistes dans les années soixante, socialistes dans les années soixante-dix, sociaux-démocrates ou libéraux dans les années quatre-vingts, venant se faire gloire de leurs reniements, communiant dans l’anticommunisme primaire et jouant des pieds et des mains pour se faire prendre en photo devant le cadavre !

    Ils déchanteront vite ceux qui croient que le libéralisme triomphe aujourd’hui sans partage. La vérité est au contraire que la société occidentale libérale-marchande a perdu son repoussoir. Elle ne pourra plus désormais gloser sur le goulag pour masquer ses propres échecs et faire oublier la misère qu’elle fait naître. Elle a perdu le diable qui lui permettait de faire croire à son dieu. Elle sera maintenant jugée pour ce qu’elle est. L’aliénation même.

    Dans cette situation nouvelle, il n’y a évidemment plus ni droite ni gauche. Il n’y a plus désormais qu’une seule frontière. D’un côté, ceux qui acceptent cette société de spectacle et de consommation, ceux qui se bornent à vouloir en réformer les contours sans la mettre en question. Et de l’autre, ceux qui tout simplement ne la supportent plus. Qui ne supportent plus cet univers où règnent le non-sens, l’indifférence à l’autre, la solitude de masse, le conformisme, le nouvel ordre moral, le déracinement, la loi de la jungle. Ceux qui ne croient ni à la rédemption par le marché ni à la promotion par le fric. Ceux pour qui la vie ne se ramène pas aux valeurs comptables, à la performance individuelle, à la compétition marchande. Ceux qui en ont assez d’un monde sans gratuité, sans désintéressement, sans générosité, où rien n’a plus de valeur mais où tout a un prix. Ceux qui ne veulent pas seulement des moyens d’existence, mais aussi des raisons de vivre. Le nouveau clivage de cette fin de millénaire est là, et nulle part ailleurs. C’est le clivage entre le centre et la périphérie. Et tout ce qui est dans la périphérie est solidaire.

    Cause du peuple ? Oui, sans doute. Mais du peuple dans sa globalité. Le prolétariat est déjà une vieille lune et “l’union du peuple de France”, un mot d’ordre lassallien beaucoup plus que marxiste. Cause du peuple, mais aussi et surtout cause des peuples. Cause de tous ceux qui, dans le monde, refusent l’universalisation des pseudo-valeurs occidentales, l’impérialisme du “développement” et la main-mise américaine sur les façons particulières de penser et de vivre ensemble.

    On est loin alors, en effet, très loin des vieux clivages. Barrès et Jaurès réconciliés pour estoquer Bernard Tapis. Beau sujet d’allégorie pour un artiste de l’avenir.

    ► Alain de Benoist, L’idiot International n°70, octobre 1991.

    http://www.archiveseroe.eu/recent/23

  • Le glas de Schengen

    EUROPE (Présent 8473)

    « Jamais je n’aurais imaginé assister à un tel spectacle », a soupiré Jean-Claude Junker, président de la Commission européenne. Ce « spectacle » ce sont ces murs qui se construisent, ces barbelés qui se hérissent où vont l’être, ce sont ces invectives entre pays voisins, frères hier, les accusations des uns, les menaces des autres : bienvenue dans l’espace Schengen.

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    Avant, des douaniers bon enfant gardaient les frontières des États européens, aujourd’hui, ce sont des policiers, des militaires en tenue de combat. Et devant ce « spectacle », celui des « réfugiés », hommes, femmes et enfants qui piétinent dans la boue et le froid, meurent parfois, la Commission européenne confesse son impuissance, dépassée, submergée, essayant régulièrement, mais en vain de reprendre le contrôle de la situation. Elle admoneste ses membres, menaçant de représailles financières ceux qui résistent comme ils peuvent à l’invasion. Laquelle va s’amplifier dans les semaines qui viennent, on prévoit, au bas mot, 100 000 Syriens de plus en route vers l’Europe, à cause des frappes russes.

    À l’évidence, la « libre circulation des personnes » a vécu, l’espace Schengen est une coquille qui se vide chaque jour davantage. La question est de savoir si l’on va organiser le repli en bon ordre ou si on va jusqu’au bout de ce processus de décomposition qui s’achèvera dans le chaos et la ruine. Car tout cela coûte très cher, Bruxelles a autorisé les pays membres à déroger au pacte de stabilité pour faire face aux dépenses occasionnées par l’accueil des « réfugiés ». En France, un amendement discret au budget 2016 a prévu 100 millions d’euros à cette fin.

    Quel est le premier gouvernement qui aura le courage de dénoncer les accords de Schengen avant qu’ils ne se désagrègent d’eux-mêmes complètement dans la confusion et la panique ? Si Angela Merkel, par son inconscience, sa « générosité » dont ni son pays ni l’Europe n’ont les moyens, est à l’origine de la crise actuelle, le mal vient de plus loin.
    À l’origine, en 1985, ces accords visent seulement à étendre à la France et l’Allemagne la libre circulation qui existe déjà entre les pays du Benelux.

    Cinq pays, homogènes économiquement et socialement, c’était raisonnable. Puis, les unes après les autres, la plupart des nations de l’Union s’y sont agrégées. À la chute de l’empire soviétique, les États libérés de sa tutelle ont peu à peu été intégrés à cet espace, mais ils n’avaient pas le choix : c’était une condition pour adhérer à l’Union. Bruxelles les a donc admis à tour de bras croyant, naïvement, que l’Europe « libérée » des frontières allait être plus prospère.

    Mais la faute la plus grave, ce fut le traité d’Amsterdam en 1997 qui a étendu aux étrangers, « quelle que soit leur nationalité », la libre circulation. Jusque-là chaque pays conservait les « migrants » qu’il accueillait, depuis ils peuvent aller où ils veulent. Ils se bousculent aujourd’hui pour se rendre en Allemagne. Alors que sonne le glas de Schengen, il faut que soient restaurées les frontières anciennes pour éviter les barbelés sauvages et les murs fragiles édifiés à la hâte.

    Guy Rouvrais

    http://fr.novopress.info/

  • Régionales : Le Pen, Bertrand et Saintignon ont finalement débattu sur iTélé

    Marine Le Pen (FN), Xavier Bertrand (LR) et Pierre de Saintignon (PS).

    .. Le débat auquel les spectateurs n'avaient pas eu droit jeudi sur France 2 a eu lieu ce mardi soir sur iTélé et Europe1. Une rencontre entre les trois grands candidats à la présidence de la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie qui tombait à pic alors que Manuel Valls venait de déclarer qu'il était «hors de question de laisser le Front national gagner une région» lors des élections de décembre, laissant entrevoir un désistement du PS au second tour en cas de triangulaire.

    Jeudi dernier, après un imbroglio autour de son invitation contestée par le PS et LR, Marine Le Pen avait annulé sa venue à «Des Paroles et des Actes», Bertrand et Saintignon s'étant greffés à la dernière minute. L'émission avait été annulée deux heures avant sa diffusion.

    Ce mardi, les joutes verbales sont allées bon train. Sur le fond, voici les principales déclarations des trois rivaux. 

    Emploi local

    En direct de Lille (Nord), entourés de Jean-Pierre Elkabbach (Europe1) et Michaël Darmon (iTélé), les trois concurrents ont abordé le très épineux dossier de l'emploi, dans un bassin ravagé par un taux de chômage de 12,8% au second trimestre contre 10% au niveau national.

    Marine Le Pen : «Patriotisme économique». La conseillère régionale du Nord-Pas-de-Calais a estimé que «la région a un rôle essentiel : maintenir l’emploi local». Marine Le Pen a à nouveau défendu le «patriotisme économique». «Cela consiste à permettre aux entreprises locales de pouvoir accéder aux marchés publics. Il y a la possibilité de le faire, contrairement à ce que disent mes adversaires», assure-t-elle.

    Pierre de Saintignon : «La région est dans sa renaissance». «Vous ne connaissez pas vos dossiers», a rétorqué M. de Saintignon, rappelant que «près de 97% des marchés vont à des entreprises régionales». Le candidat PS, vice-président de la région depuis 17 ans, a assuré être «au cœur de cette question de l'emploi depuis bien longtemps. Agir dans l’économie, c’est s’intéresser aux gens et à leur emploi. La région, qui a vécu des grandes heures industrielles, est aujourd’hui dans sa renaissance. Il est faux de dire que la région est en déclin. Elle crée plus d’emplois qu’elle n’en détruit».

    avier Bertrand promet «60 000 retours à l'emploi en 9 mois». La priorité, pour le maire LR de Saint-Quentin, est de «s’attaquer à ce paradoxe des emplois non pourvus». «Je me suis fixé un objectif : qu’en 9 mois, 60 000 personnes dans la région retrouvent un travail. Je m’engage sur ce sujet et j’y crois dur comme fer». Une proposition qui a ulcéré Pierre de Saintignon : «C’est une farce ou alors vous ne connaissez pas vos dossiers et la région». «Savez-vous combien il y a d'embauches stables ? 200 000 par an dans la région !», a riposté son adversaire socialiste.

    Calais...

    Marine Le Pen : «J'arrêterai toutes les subventions». Alors que près de 6 000 clandestins vivent dans la «jungle» de Calais, la conseillère municipale d'Hénin Beaumont a évoqué «une image dramatique pour la région, donc le tourisme. Les hôteliers remplissent leurs chambres avec des policiers et des CRS. Bien sûr qu’il faut avoir de la compassion pour les migrants, mais moi, je me considère que ce sont sur les Calaisiens qu’il faut se pencher car ils vivent un véritable cauchemar». «Moi, j’arrêterai toutes les subventions d'aide aux migrants car elles contribuent à les inciter à venir», avance-t-elle.

    ierre de Saintignon : «Moi, je parle des gens». «Madame Le Pen parle d’image, moi je parle des gens. Les migrants sont là, avec des difficultés inouïes. J’ai croisé les regards de ses migrants, la peur, la demande de protection», s'est ému le vice-président de la région.

    Xavier Bertrand : «C'est à cause des Anglais». Le maire de Saint-Quentin estime que «le problème que l’on a Calais, c’est à cause des Anglais. Ils doivent prendre une part de ce fardeau. Ils commencent à en prendre conscience. Avec Natacha Bouchard, la maire LR de Calais, on s’est mobilisé. Aujourd’hui, il faut l’armée en renfort des forces de l’ordre», a déploré Xavier Bertrand.

    Front républicain

    Quant à la question d'un éventuel désistement au second tour, Pierre de Saintignon l'a éludée, assurant qu'il ferait tout pour déjouer les derniers sondages, selon lesquels, arrivant nettement en tête au premier tour, Marine Le Pen l'emporterait ensuite largement en cas de triangulaire au second tour. Avec 39% des intentions de vote, la chef de file du FN devancerait alors de 7 points Xavier Bertrand, et de dix points Pierre de Saintignon.

    Pierre de Saintignon : «Cela ne se pose pas comme ça». «Je me bats pour expliquer aux citoyens quels sont les enjeux de ce scrutin. Je leur dis notamment que je suis le seul candidat qui a annoncé clairement qu’il sera là à 100% pour la région. J’espère être devant M. Bertrand. Mon objectif est de rassembler la gauche, avec qui nous avons gouverné la région», projette-t-il.

    Marine Le Pen : «C'est l'UMPS dans toute sa splendeur». Elle précise : «Cela fait des années que je vois l’UMP venir en soutien au PS. A toutes les législatives, ils ont appelé à voter PS ! C’est l’UMPS dans toute sa splendeur. C’est une réalité au niveau national, mais aussi local», a ironisé la député européenne. 

    Xavier Bertrand : «Arrêtez de nous bassiner avec votre ‘UMPS’ !». L'ex-ministre a vivement réagi à l'attaque de Mme Le Pen sur les alliances entre partis : «J’ai de la mémoire. Aux législatives de 2012, vous m’avez mis sur votre liste noire et vous avez appelé à voter socialiste au deuxième tour. Mais j’ai été élu. Alors arrêtez de nous bassiner avec votre système ! Vous êtes le pire de système, son incarnation. Depuis 50 ans, la famille Le Pen vit de l’argent public et spécule sur la misère des gens. Avec Philippot, vous avez fait les poches de votre père pour lui prendre le magot et vous voulez nous donner des leçons ?», a tonné Xavier Bertrand.

    source : Le Parisien :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/dep_interieur/EuuypEkAZARxadEIpN.shtml

  • Poutine, Orban : pourquoi les autocrates séduisent à l'Ouest

    Le FigaroVox : "Caroline Galactéros est docteur en sciences politiques, polémologue et colonel dans la réserve opérationnelle des armées. Spécialiste en intelligence stratégique, elle a écritManières du monde, manières de guerre paru en 2013 aux éditions Nuvis." Elle décrypte la popularité dont bénéficient des hommes d'Etat comme Vladimir Poutine ou Viktor Orban, à qui elle oppose la "normalité" politique des dirigeants des démocraties d'Europe. Extraits :

    "Comme les grands fauves, survivants incompris et pourchassés d'un temps révolu, ils se sentent, se reconnaissent, se respectent, même dans l'opposition farouche, et d'une certaine façon aussi se serrent les coudes. Ils méprisent souverainement la faiblesse de leurs interlocuteurs qui leur parlent morale pour masquer leur idéalisme impuissant ou leur cynisme au petit pied. Ils tiennent pour indispensable la centralité de la décision et l'autorité sur leur «peuple» qu'ils ne réduisent pas à une «population» mais entendent guider vers un horizon de puissance et d'influence peut-être contestable mais au moins défini et clair. Pour eux, le collectif est plus que la somme des intérêts particuliers ; il doit incarner quelque chose de plus grand que soi. Ils ont compris que la clef de la popularité durable réside dans le courage de l'impopularité immédiate.

    Le Moyen-Orient ensanglanté est désormais le théâtre central de l'affrontement de deux modèles d'hommes politiques, et dans ce combat, les démocraties européennes ne tiennent plus le manche. Elles prétendent incarner le stade abouti du Progrès humain, du Vrai, du Juste et du Bon, mais sont en pleine crise sociale, morale et politique. Une crise aigüe de la représentativité et de la crédibilité de leur personnel politique lui-même. Elles prennent de plein fouet l'affirmation de pouvoirs plus directs, confiants et déterminés qui leur jettent le gant et remportent la mise. La Russie, la Chine, l'Iran, les figures autoritaires d'un Assad, d'un Erdogan ou d'un al Sissi incarnent chacune à leur manière ce renversement des modèles de pouvoir.[...]

    La vérité est que nos vieilles structures institutionnelles sont impuissantes à tempérer l'agressivité et l'influence de ces «nouveaux acteurs». Ce retour de bâton de la verticalité politique répond à la dématérialisation massive de l'économie (dans le sillage de l'explosion du numérique), à «l'horizontalisation» des rapports sociaux, au développement de «communautés» de toute nature qui revendiquent leur «exterritorialité» et remettent en cause les notions d'Etat, de nation et de citoyen, ravalé au rang de pur consommateur de services prétendument gratuits.[...]

    L'idée de l'Etat est donc partout en Occident mise à mal et assimilée à une régression sociale et économique, alors même que les frontières n'ont jamais été plus nécessaires pour rendre supportable la coexistence de sociétés humaines atomisées par l'ultra-individualisme et toutes en quête de sens, de structure, de «haut» et de «bas». Au point que nos vieux pays se hérissent de «murs» et clôtures dérisoires pour se protéger «d'invasions» diverses qu'ils n'osent plus contrôler ni même identifier. Or, c'est précisément pour avoir voulu abattre les frontières et mélangé tout et tous, pour avoir nié toute hiérarchie des valeurs et comportements, toute notion de «devoirs» imposés aux citoyens de l'ensemble européen, que l'Europe aujourd'hui se délite, se déchire et est prise d'assaut.

    L'Occident déboussolé s'est donc égaré dans ces utopies de fluidité et d'immatérialité et applique à tous les sujets cette vision horizontale de l'humanité. Quant au «politique» occidental, il suit. Il n'a plus rien à voir avec la figure d'un homme d'Etat. Nos politiciens se vautrent dans la «normalité» comme dans une fange miraculeuse. Depuis trop longtemps, ils se refusent à prendre le risque de guider le troupeau de leurs concitoyens repus et ombrageux. Ils ne font que relayer et inscrire dans la norme et la loi les «évolutions sociétales» de toutes natures censées représenter l'état présent de progrès et de modernité de leurs pays. C'est ce qu'ils appellent «gouverner». Mais personne ne gouverne ni ne dirige plus rien depuis longtemps.[...]

    Ce refus de l'obstacle, du risque, du courage et du choix, conduit évidemment nos politiciens à rejeter les figures de l'autorité politique qui osent bâtir leur crédibilité sur la rupture, l'exceptionnalité et parfois même l'exemplarité. Prendre le risque de l'impopularité pour construire l'avenir n'est plus envisageable, voire hautement dévalué au sein du monde politique occidental, unanime à taxer tout téméraire d'aventurisme, de démagogie voire de fascisme.[...]

    Mais il y a pire. Notre classe politique ne se contente pas de faire passer sa médiocrité pour une vertu. Nos dirigeants ne supportent plus ceux de leurs homologues internationaux qui usent et parfois abusent d'autorité. Pas une tête ne doit dépasser. Il faut dégommer les autocrates ou les despotes éclairés au plus tôt, les stigmatiser l'œil sombre et le doigt vengeur, en faire d'innommables tyrans ou, au mieux, des chefs de «démocratures» aux noirs desseins.[...]

    A l'heure actuelle, parmi les «survivants» de notre vaste entreprise de «nettoyage» de l'anormalité politique, c'est sans doute Vladimir Poutine qui tient la corde. Quel scandale! Cet homme ose embrasser dans sa vision et ses discours toute l'histoire, sombre et lumineuse, de la Russie immémoriale! Et ça marche! Sa popularité ne faiblit pas tandis que nous nous éreintons vainement en génuflexions repentantes, les oreilles basses et le regard implorant, reniant allègrement les époques de l'histoire nationale qui nous ont placés à la tête d'un monde et d'un dessein. Au son du canon sans doute, car c'était alors ainsi que se forgeaient les empires. Au prix du sang versé aussi, le nôtre et celui de nos adversaires ou de nos conquêtes. Comment le nouveau Tsar peut-il, lors des cérémonies d'ouverture des jeux d'hiver de Sotchi, oser intégrer la période stalinienne à sa rétrospective poétique de l'histoire multiséculaire et grandiose de la Russie ? C'est tout simple : il a conscience que l'Histoire est la chair même d'une nation. La modernité et ses utopies sont de chaque époque. Pardonner et «se pardonner» dans une communion collective les erreurs politiques passées permet de les inscrire dans une continuité historique et humaine, de réunir un peuple, de le grandir en le replaçant sur un horizon qui le transcende. C'est l'amnésie qui affaiblit l'imaginaire collectif et national en chacun de nous et aux yeux du monde. Sans mémoire du passé, l'avenir n'est qu'un abîme. Vladimir Poutine fait des liens entre les premiers Tsars, «blancs» puis «rouges» et lui-même. Il ne s'agit pas de le juger mais de le comprendre: Il fait de la politique…en Russie et désormais au Moyen Orient, où nous ne sommes pas encore revenus de son irruption militaire soudaine et décisive.[...]

    Marie Bethanie

  • Retraites : nouvel accord bureaucratique voué à l'échec

    C'est le 16 octobre que s'est conclu, entre bureaucraties syndicales et patronales, un accord sur les retraites complémentaires. Signé par le MEDEF, la CFDT et ce qui reste de la CGC-CFE, il doit être entériné par un vote du 30 octobre. La décision prise consistera dès lors à allonger modestement d'un an, à compter de 2019, la durée des cotisations. Le système français de retraite par répartition s'achemine de la sorte vers un âge de départ de 63 ans en moyenne. Pour toucher une pension complète, celui qui avait ainsi prévu de partir à l’âge légal, c’est-à-dire 62 ans, devra par l'effet de cette nouvelle réformette attendre 63 ans.

    Sauvera-t-on de la sorte le système des retraites dites par répartition : la réponse est non. Tout simplement parce que ce système, comme tous les héritages du Welfare State et des dispositifs mis en place par Roosevelt en 1935, copiés d'ailleurs par Mussolini, puis en France par la charte du travail de 1941, est totalement périmé, en déclin programmé.

    Certains voudront peut-être voir dans ce jugement d'apparence péremptoire un préjugé dogmatique. C'est, bien au contraire, l'observation des faits qui y conduit.

    Le mécontentement affiché par la CGT pourrait conduire à une relative indulgence à l'endroit de l'accord. Le négociateur de la centrale communiste, le camarade Éric Aubin, a en effet déclaré : "C'est un jour très triste pour les retraités actuels et futurs. Pour toucher une retraite pleine et entière il faudra travailler un an de plus." Ceci a servi de prétexte à Philippe Martinez, dont la décision de fond était déjà prise, pour ne pas se rendre à la conférence sociale du 19 octobre.

    Et on éprouve le sentiment de devoir lui rétorquer qu'il s'agit très exactement de la logique dont il se réclame : la répartition. Quand il y a moins de richesses à répartir chacun se retrouve avec moins.

    Plus profondément cependant il faut remarquer que la conception qu'on se fait à la CGT de la protection sociale continue d'influencer ce qui nous tient lieu de dialogue social. En effet, pour toute une école du syndicalisme, marquée par le marxisme, il revient au [très méchant] patron de payer. Le grand patronat institutionnel a d'ailleurs largement intériorisé ce raisonnement : il "abonde" ainsi, en déduction d'impôts, les œuvres sociales, les "mutuelles" complémentaires, les avantages d'entreprises, etc. Au départ cette attitude était présentée comme toute à l'honneur des industriels catholiques du Nord et de l'Est qui furent ainsi à l'origine de la politique familiale française, en instituant par exemple les compléments de salaires en faveur des pères de familles nombreuses, embryon des allocations familiales.

    Hélas, au bout du processus, une lourdeur terrible s'est ankylosée dans le droit social de ce malheureux pays. D'autres expériences peuvent être mesurées comme celles de l'industrie automobile américaine, ruinée par les avantages créés il y a plus d'un demi-siècle et autrefois tant vantés.

    Au lieu d'alléger ce fardeau, l'accord du 16 octobre s'est employé à l’alourdir, les entreprises étant supposées payer à 0,7 milliards supplémentaires pour en financer l'équilibre.

    Broutille penseront certains : toutes branches confondues, en effet, pour l'année 2014 l’ensemble des régimes obligatoires de base de sécurité sociale ont officiellement généré 472 milliards d'euros de dépenses. N'ayant encaissé "que" 463 milliards de recettes, ce système a aggravé le déficit public de 9 milliards. Pour l'année 2015 sont prévues des recettes de 467 milliards et des dépenses de 476 milliards. Qu'est-ce donc que ces 0,7 milliards supplémentaires, qui pèseront sur les entreprises ? Pfuiit...

    Eh bien précisément c'est la caractéristique des dernières années. On n'ose plus réformer en profondeur, on sait qu'en théorie il n'est plus possible de créer de nouveaux prélèvements obligatoires trop visibles : on en croit par conséquent toutes les semaines, petits, invisibles, mais additionnés, ils contribuent, pas à pas, à une évolution vers de plus en plus de dépense publique, et par là même de stagnation générale de l'économie du pays.

    JG Malliarakis

    http://www.insolent.fr/2015/10/retraites-nouvel-accord-bureaucratique-voue-a-lechec.html

  • Connaître, comprendre et déconstruire les éléments de langage de l’immigrationnisme

    Plaidoyer pour le bon sens et l’intelligence.

    ♦ Un contributeur a fait parvenir à Polémia un article émis par Nord Actu.fr, un site d’information régional indépendant du Nord Pas-de-Calais. Cet article analyse d’une façon claire et pédagogique les éléments de langage de l’immigrationnisme empêchant la vraie réflexion sur « la crise migratoire ».

    Il s’inscrit dans la ligne et la volonté de Polémia : décrypter l’actualité et le vocabulaire qui s’y attache.

    Polémia

    La crise migratoire que nous subissons depuis des mois s’enlise et s’embourbe ; chaque jour qui passe des milliers de clandestins continuent à arriver, rendant la situation chaque jour plus compliquée, et les solutions semblent s’éloigner toujours plus loin. Celles-ci semblent abstraites, difficiles, voire impossibles, tant d’une part la propagande et la désinformation sont fortes (« intellectuels », artistes, politiques, « experts », universitaires, télévisions, radios, journaux, etc.) pour défendre le modèle immigrationniste, tant d’autre part les solutions possibles sont peu voire pas défendues par les grandes voix reconnues par le système (fausse opposition parlementaire, etc.).

    Cette propagande s’appuie sur des évidences qu’elle a décrétées, des raisonnements inconséquents, une morale plus que douteuse, mais arrive à désarmer ses adversaires qui peinent alors à défendre un point de vue différent voire opposé.

    Or l’ensemble des éléments de langage constituant cette propagande doivent être dénoncés pour leur absurdité, afin de redonner les armes intellectuelles à la lutte contre l’immigration et retrouver notre instinct de survie, trop souvent mis à mal par un moralisme d’arrière-cuisine. Une fois les bases du débat rediscutées et le bon sens revenu, il sera possible de parler sereinement des politiques à mener, loin du terrorisme intellectuel.

    Logement, emploi, dette publique

    Le premier argument de bon sens face à ceux qui nous expliquent que nous devons les accueillir et que nous en avons les moyens est de rappeler l’ensemble des problèmes de logement et d’emploi rencontrés en France et qui rendent cet accueil concrètement impossible : comment faire venir des millions de gens alors même que des milliers de familles françaises attendent un logement et que nous avons de plus en plus de SDF ? Comment les accueillir alors que nous avons des milliers de milliards d’euros de dette et que nous avons une population à aider ? Comment les faire travailler alors que les chiffres du chômage sont faramineux, et que les emplois non pourvus sont dû à des salaires trop bas (loi de l’offre et de la demande) ? Les accueillir en masse est donc criminel puisqu’ils seront en Europe des chômeurs, dans des bidonvilles, aux crochets de la société. A moins d’exproprier les Français pour les loger…

    « Il faut être généreux »

    Nous entendons régulièrement cette formule: la générosité est un acte personnel, lors duquel quelqu’un fait le choix d’un sacrifice pour donner à son prochain, et aucunement un acte d’Etat, l’Etat étant juste une structure dont se dote une population pour garantir sa sécurité. Ceux qui prônent la générosité la proposent avec l’argent des autres, des contribuables français, qui jusqu’à preuve du contraire font ce qu’ils veulent avec leur argent, n’ont peut-être pas la même conception de la générosité que des gauchistes internationalistes, et ont le droit d’attendre de l’Etat qu’il fasse le travail pour lequel il est payé. Si l’Etat commence à ne plus faire cela et à financer l’idéologie, au détriment de ses administrés, il encaisse alors l’argent mais ne procure plus le service attendu : cela s’appelle du vol.

    « Ce sont les valeurs de l’UE »

    Quelles valeurs ? Il est intéressant de remarquer que celles-ci ne sont jamais citées, comme si elles étaient évidentes, alors qu’elles sont surtout inexistantes. Cet argument rappelle des incantations religieuses, utilisées mécaniquement sans réflexion critique. De plus, on nous assène des « valeurs » à respecter, mais pourquoi alors oublie-t-on volontairement les racines culturelles de l’Europe, qui elles ont donné une véritable morale et de véritables valeurs à l’Europe?

    Ceux qui invoquent ces valeurs peuvent-ils décrire ce qu’est pour eux l’Europe, étant donné qu’ils ne considèrent ni sa dimension culturelle, historique, géographique, spirituelle ? Eux qui passent leur temps à insulter le monde occidental en général invoquent les « valeurs » de ce monde-là? Tout cela est un non-sens. Leur Europe semble pour eux se résumer à la Commission européenne, sorte de super-Etat, de super-structure bénéficiant d’un pouvoir de propagande gigantesque au service de la destruction de l’Europe réelle : les valeurs qu’ils évoquent sont au service d’une invasion et d’une destruction. Depuis quand les valeurs d’une civilisation sont-elles au service d’une autre ? Elles servent, normalement, précisément à structurer cette civilisation et à la rendre pérenne, à faire face aux menaces qui pèsent sur elle.

    « Il faut agir avec humanité »

    Dans la bouche des promoteurs de l’immigration, agir avec humanité consiste à les accueillir massivement. L’homme, puisque c’est l’homme en général dont il est question, n’a-t-il pas de racines, d’origines, de peuple, de terre ? Encourager l’immigration n’est-ce pas encourager le déracinement, alors que ces populations aimeraient peut-être une aide sur place, afin de ne pas briser des familles et détruire un peuple ? Les autochtones en Europe n’aimeraient-ils pas qu’on les laisse vivre en paix, selon leurs coutumes, sur leur territoire,  entre eux ? Importer le chaos, mélanger des populations qui ne souhaitent pas cohabiter, créer les ferments d’une guerre civile et d’une explosion ethnique et sociale c’est « agir avec humanité » ? Encourager des gens à partir de chez eux, à risquer leurs vies en mer, voire à mourir, transformant ainsi la Méditerranée en cimetière, c’est « agir avec humanité » ? Endetter des générations entières pendant des décennies en accueillant des gens que l’on n’a pas les moyens d’accueillir c’est être juste et humain ? Semer le chaos dans des pays, poussant des populations vers l’exode, c’est humain ?

    Comme nous pouvons le voir, leur pseudo-morale est surtout l’occasion de passer pour des gens bien à peu de frais (ce n’est pas eux qui payeront ni qui subiront les conséquences de l’invasion) mais elle est immorale car irresponsable. Agir moralement et humainement, c’est être ferme, responsable, c’est garantir la paix sociale.

    « Ce sont des réfugiés qui fuient la guerre »

    Certains d’entre eux fuient la guerre, d’autres non, car ils ne viennent pas de pays en guerre. Parmi ceux qui fuient la guerre, certains obtiendront le statut de réfugiés, les autres non, on ne peut donc pas parler de réfugiés pour l’ensemble.

    De plus, qui a cautionné ou financé ces guerres (Libye, Syrie, Irak, etc.) ? Les nations occidentales n’ont-elles pas semé le chaos ? Ne refusent-elles pas de discuter avec les forces politiques en place pour faire revenir l’ordre politique régional (Syrie, Iran, Russie) afin de lutter contre un ennemi commun (Etat islamique) ? De plus, un réfugié qui fuit la guerre ne traverse pas tout un continent, il se réfugie en général dans une ville ou pays voisin. Or aucun pays du Golf ne les accueille, ils viennent tous en Europe : n’y a-t-il pas autre chose que la guerre dans cette arrivée massive ?

    « L’Europe doit prendre sa part de responsabilité »

    En acceptant de les accueillir en masse, en refusant de reconduire les bateaux vers les ports d’origine, l’Europe encourage l’arrivée de nouveaux immigrés illégaux, et  fait surtout le jeu des passeurs qui savent qu’ils peuvent compter sur cette « générosité » des Etats européens pour faire vendre du rêve à des populations qu’ils font passer en les détroussant. Le jour où l’Europe dit : « nous n’accueillons plus personne », les réseaux de passeurs s’effondrent.

    « L’immigration est une chance pour la France »

    Si c’est une chance, pourquoi se limiter à 300 000 ou 500 000 et ne pas accueillir 5 millions de personnes ?

    « Arrêter les arguments démagogiques », « avoir un débat serein »

    Pour les immigrationnistes, est démagogue celui qui n’est pas d’accord avec eux, alors même que ce sont eux qui cherchent à plaire à certaines communautés, à certains lobbies et associations. Qu’y a-t-il de démagogique pour un Etat à prendre ses responsabilités face à une menace réelle qui risque de peser économiquement, socialement, sanitairement, etc. sur une société ?

    Pour eux, être démagogue consiste à être responsable.

    De même, nous entendons régulièrement qu’il faut « un débat serein, loin des propositions démagogiques et extrémistes » : avoir pour eux un débat serein consiste donc à réunir autour d’une table tous ceux qui sont d’accord avec eux et à mettre de côté ceux qui ont de vraies propositions responsables et fermes.

    « Il faut faire de la pédagogie »

    Endoctriner le peuple et tuer tout bon sens et tout instinct de survie, voilà ce qui pour notre élite est de la « pédagogie ». On parle de faire de la pédagogie uniquement lorsqu’il s’agit de défendre le modèle immigrationniste ; on ne voit en effet personne dire « il faut expliquer et faire de la pédagogie sur les dangers de l’immigration ».

    « L’Europe a toujours été une terre d’immigration »

    Et l’Europe s’est toujours défendue contre les invasions… Mais, pour quelles raisons valables quelque chose qui a toujours eu lieu devrait se répéter pour l’éternité ? N’est-ce pas le mythe du progressisme et de la gauche en particulier que de « faire du passé table rase » ?

    De plus, ce mythe de l’Europe perpétuellement sujette aux migrations est faux : il y a eu avant que l’homme ne se sédentarise des mouvements, néanmoins il s’est depuis enraciné, sédentarisé, permettant de créer des civilisations. La nôtre est le fruit de cette sédentarisation : un peuple au fil des années trouve un équilibre politique sur lequel s’appuyer (lois, culture, institutions), or l’accueil de gens en masse perturbe la réalité de ce peuple, donc fragilise cet équilibre (ces personnes n’étant pas issues de cette longue histoire) en instillant un désordre culturel.

    Il faut être conscient que durant la période comprise entre la fin de l’empire romain et les années 1960, la constitution du peuple français n’a pas changé (Eugène Dupaquier).

    De plus, on parlait alors d’invasions, il est intéressant de voir les immigrationnistes mettre sur un pied d’égalité les invasions d’antan et l’immigration d’aujourd’hui, peut-être un lapsus…

    Il faut aussi considérer que lorsque nous avons accueilli du monde comme à la fin du XIXe siècle, nous accueillions alors des gens extrêmement proches géographiquement, culturellement, spirituellement, et nous avions un réel besoin de ces gens qui étaient des travailleurs (l’immigration de travail est aujourd’hui minoritaire, la majeure partie est une immigration de peuplement). A partir du moment où nous n’avons pas besoin d’immigration et que l’accueil de certaines populations pose des problèmes il n’y a aucune raison d’ouvrir grandes ses portes. C’est là la grande escroquerie des immigrationnistes que d’avoir transformé en question morale l’immigration alors qu’elle était une question simplement politique.

    « Vous voulez mettre des barbelés aux frontières »

    Nous voyons bien là le raccourci historique scandaleusement facile, permettant au passage de passer pour le gentil en traitant les autres de méchants extrémistes. Il ne s’agit pas de mettre des barbelés aux frontières mais tout simplement faire en sorte que l’Etat arrête d’encourager cela, qu’il maîtrise ses frontières comme n’importe quel pays du monde, bref qu’il fasse tout simplement son travail d’Etat pour lequel il est payé, ni plus ni moins : appliquer la loi, renvoyer les clandestins, maîtriser ses frontières, en un mot être pragmatique. C’est une exigence démocratique : faire le contraire s’appelle une tyrannie.

    Echec du multiculturalisme partout et tout le temps

    Enfin, il est temps de rappeler que le multiculturalisme est partout un échec : partout où l’on a essayé de mélanger les gens cela a fini en tensions entre communautés, en guerres ethniques, en territoires fragmentés : Afrique du Sud, Liban, Etats-Unis, Kosovo, Palestine, Algérie, et la liste est longue.

    Promouvoir le multiculturalisme c’est promouvoir le désordre social, comme cela avait été théorisé il y a 2500 ans par Aristote : « Parmi ceux qui ont, jusqu’à présent, accepté des étrangers pour fonder une cité avec eux ou pour les agréger à la cité, la plupart ont connu des séditions ».

    Quelques citations :

    Houari Boumediene, président  algérien: « Un jour, des millions d’hommes quitteront l’hémisphère Sud pour aller dans l’hémisphère Nord. Et ils n’iront pas là-bas en tant qu’amis. Parce qu’ils iront là-bas pour le conquérir. Et ils le conquerront avec leurs fils. Le ventre de nos femmes nous donnera la victoire. »

    Recep Erdogan : 1996, cite le poète Ziya Gökalp lors d’un meeting : « Les minarets seront nos baïonnettes, les coupoles nos casques, les mosquées seront nos casernes et les croyants seront nos soldats. »

    Recep Erdogan : « Nous vous conquerrons par vos valeurs démocratiques et nous vous dominerons par nos valeurs musulmanes ». « On ne peut pas être musulman et laïque à la fois ».

    Abdullah Gül président turc : « On changera définitivement le système laïc. La république vit ses derniers temps »

    Benoit XVI : « Les États ont le droit de réglementer les flux migratoires et de défendre leurs frontières en garantissant toujours le respect dû à la dignité de chaque personne humaine». «Les immigrés ont le devoir de s’intégrer dans le pays d’accueil, en respectant ses lois et l’identité nationale.» « les migrations internes ou internationales, (…) ont produit un brassage de personnes et de peuples sans précédent, avec des problématiques nouvelles non seulement d’un point de vue humain, mais également éthique, religieux et spirituel.» ; «Les migrants doivent se confronter à de nouveaux styles de vie et à des difficultés d’intégration ».

    Jean Jacques Rousseau : « Défiez-vous de ces cosmopolites qui vont chercher au loin dans leurs livres des devoirs qu’ils dédaignent de remplir autour d’eux. Tel philosophe aime les Tartares, pour être dispensé d’aimer ses voisins ».

    Alain Finkielkraut : « L’antiracisme est le communisme du XXIe siècle. C’est l’idéologie de notre temps »

    Colonel Kadhafi : «Nous devrions arrêter cette immigration illégale. Sinon, l’Europe deviendra noire, elle sera suffoquée par des gens de religions différentes, elle changera (…) Si on n’aide pas la Libye, l’Europe, demain, avec l’avancée de millions d’immigrés, pourrait devenir l’Afrique».

    SAR Hassan II, roi du Maroc :« Les immigrés seront de mauvais français, ils ne seront jamais integrés ».

    Rédaction de Nord Actu, 28/10/2015

    Source : Nord Actu

    http://www.polemia.com/connaitre-comprendre-et-deconstruire-les-elements-de-langage-de-limmigrationnisme-2/