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  • PS : environ 1000 notables ont perdu leur mandat

    Le PS a perdu 162 villes de plus de 9000 habitants l'an dernier, 24 départements au début de cette année et une dizaine d'anciennes régions en métropole ce dimanche. Une hécatombe à laquelle, pour être complet, il faut ajouter la perte de 17 sénateurs, d'un parlementaire européen et de 2 députés lors d'élections partielles. Au total, près d'un millier de notables ont perdu leur mandat depuis 2012. 

    Or le PS est un parti d'élus locaux. Les conseillers municipaux, les maires, les conseillers départementaux, les conseillers régionaux et les parlementaires représentent 32% des adhérents du PS, tandis que 8 % sont des "collaborateurs d'élus". A ceux-là, il faut ajouter les fonctionnaires territoriaux - dont la carrière peut être accélérée quand un "camarade" est à la tête d'une collectivité - et les salariés de structures para-municipales: sociétés d'économie mixte, offices de tourisme, centres culturels, association subventionnée... La moitié au moins des militants du PS vivent, en tout cas partiellement, de la politique. 

    Les dégâts sont financiers : les élus locaux reversent en moyenne 10% de leurs indemnités au parti, lesquelles représentent 25% des recettes du mouvement. Chaque fois qu'une collectivité est perdue, ce ne sont donc pas seulement les élus qui s'en vont, mais aussi leurs collaborateurs et les membres des innombrables organisations qui gravitent autour. 

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Logique révolutionnaire

    Que voulons-nous ? La destruction du Système qui sert, depuis longtemps, de rente de situation à la droite et à la gauche. Cela s’appelle une révolution. Dire cela ce n’est pas se gargariser d’un grand et beau mot, c’est un constat objectif.
    L’espoir d’une révolution, qui a mobilisé nos énergies pendant des décennies, n’en paraissait pas moins quelque peu utopique. Aujourd’hui, la donne a changé. Le champ des possibles s’ouvre. En effet le premier tour des élections régionales a révélé une incontestable montée en puissance des exaspérations, provoquées par un chômage, une insécurité, une immigration-invasion que les hommes de droite et de gauche qui se sont succédé au pouvoir se sont avérés incapables de maîtriser et, bien plus, dont ils sont directement responsables. Ce que bien des gens comprennent.
    Nous exagérons ? Alors laissons la parole au Monde, ce quotidien qui tient lieu de journal officiel du Système. Le 8 décembre, prenant acte des « ravages » que constitue le vote FN, il écrit : « Il ne fait pas de doute que la responsabilité des partis qui gouvernent la France depuis des lustres est lourdement engagée. Ils en subissent, aujourd’hui, la sanction. Les uns et les autres ont échoué à sortir le pays du marasme où il se débat. Les uns et les autres n’ont pas su lui proposer un projet de société capable de lui redonner foi en ses atouts, en sa cohésion et en son avenir collectif. C’est vrai de la gauche depuis trois ans et de son impuissance à endiguer la crue sans fin du chômage, en dépit de promesses répétées : avec quelque 700 000 chômeurs de plus depuis mai 2012, et encore 40 000 supplémentaires au mois d’octobre, elle porte le poids de cet échec. Mais la droite au pouvoir durant les dix années précédentes, après l’avertissement sans frais du 21 avril 202, n’est pas davantage à l’abri des responsabilités. Passé l’illusion de l’élection présidentielle de 2007, elle n’a pas su soigner les maux dont nous souffrons. Qu’il s’agisse de l’insécurité économique d’un pays privé, ou presque, de croissance, de l’insécurité sociale qui frappe des millions de ménages en galère, de l’insécurité « culturelle » d’une nation qui doute d’elle-même ou de l’insécurité vitale attisée par le terrorisme, gauche et droite peuvent bien se renvoyer la balle. L’évidence est qu’elles ont été, l’une et l’autre, incapables d’apporter des réponses à la hauteur des enjeux et des dangers ».
    Cet état des lieux explique que la crise de confiance à l’égard du Système va durer au-delà d’un scrutin. Celui du premier tour a ceci de positif qu’il est le révélateur d’une situation qui pourrait devenir prérévolutionnaire. En effet, si réussit la mobilisation totale du Système pour empêcher la victoire du FN dans les régions où il est arrivé largement en tête au premier tour, l’électorat frontiste, frustré, amer va prendre conscience de la duperie électorale, contrôlée par les magouilleurs d’une gauche-droite qui ont la trouille d’être déboulonnés et prêts donc à toutes les combines pour garder la gamelle. Et il va être tenté de se radicaliser, ouvrant ainsi de vraies perspectives à une action révolutionnaire. Quels que soient les résultats du 13 décembre, un espoir est né.

    Adhérer à Terre et Peuple ici

    http://www.terreetpeuple.com/282-reflexion/actualite/1353-logique-revolutionnaire.html

  • France Inter lâche le morceau : retour sur le conflit syrien !

    À toute chose malheur est bon. Après le rouge 13-Novembre, des voix excédées s'élèvent pour exiger la dissolution du Syndicat de la magistrature. .. Au motif que ce prétendu syndicat n'est pas constitué de magistrats, mais d'idéologues sectaires, de véritables commissaires politiques ! Or voilà que dans le même ordre d'idées, France Inter se lâche et se met à parler vrai. Enfin presque, parce qu'il ne faut pas trop rêver. Ex abrupto, la radio du service public se met ainsi à poser des questions ébouriffantes, c'est-à-dire impensables jusqu'ici sous peine d'excommunication majeure* ! Et si ce sont "eux" qui le disent, alors cela vaut de l'or, car ce ne sont plus seulement de misérables conspirationnistes - qui œuvrent lâchement à dénigrer notre si loyale et désintéressée classe dirigeante — mais des stipendiés du pouvoir eux-mêmes. Toutefois gardons la tête froide : ces demi-aveux ne sont que des révélations partielles destinées à toujours masquer l'essentiel. Présentation des faits et réécriture de l'histoire qui signalent au final que se poursuit sans relâche un subtil travail de sape et de désinformation de l'opinion, certes maintenant à partir de nouvelles positions de repli.

    Extraits du reportage avec commentaires en italiques

    « Les Occidentaux ont-ils fermé les yeux sur la montée en puissance de ce groupe terroriste ? A-t-on volontairement ignoré le rôle joué par l'Arabie séoudite et le Qatar [y ajouter évidemment la Turquie - un oubli qui n'est pas du tout anodin] ? Comment expliquer les incohérences de la diplomatie française après le 11-Septembre 2001 ? »

    Drôles d'incohérences comme on le voit ensuite : « L'État français a tout coordonné avec les services secrets, manipulant des islamistes comme des marionnettes, et ce dans leur [sic] propre intérêt : changer la Constitution, pour faire et imposer un Patriot Act à la française, comme les Américains après les attentats du World Trade Center. Ils se sont servis de Daesh et de ses agents... pour tenter de renverser Bachar al Assad en Syrie ». [Renversant ! Quel prodigieux aveu : l'Etat hexagonal en tant que parrain de Daech est, par conséquent, lui-même un État terroriste !?]

    Remontons en 2003 et à la guerre d’Irak

    « Lorsque les Américains décident de renverser le dictateur irakien, ils commettent deux erreurs [non pas des "erreurs" mais de froid calculs, totalement délibérés - nous vivons dans un monde de falsification sémantique permanente où les crimes prémédités sont rebaptisés "erreurs"]. Ils mentent sur les armes de destruction massive et sur les liens supposés entre Saddam Hussein et Al-Qaïda... Pire ils marginalisent les sunnites afin de porter les chiites au pouvoir. Paul Bremer, gouverneur [proconsul] américain à Bagdad, commet une bourde [idem - il s'agit d'une décision parfaitement volontaire prise sur ordre de Washington] qui va jeter des dizaines de milliers de soldats aguerris [500 000 plus leurs familles, soit deux millions de personnes - on remarquera le sens de la précision de deux journalistes réputés pour leur professionnalisme] dans les bras du futur État Islamique...

    Alain Juillet, ex-patron du renseignement de la DGSE, commente : "Brenner fait une erreur colossale. Il donne l'ordre de licencier tous les militaires de l'armée irakienne. Ils partent avec leurs armes, ils n'ont plus rien ni emplois. Cela va créer un ressentiment, une frustration et une haine terrible envers l'occupant et envers les Occidentaux"... ». [Le commentaire de Juillet n'est pas non plus totalement exempt de langue de bois puisque l'homme soi-disant le mieux informé de France parle encore d'erreur de la part de Brenner - cela douze ans après les faits !]

    « Les Américains produisent donc un terreau de haine, un terreau sur lequel va se développer le groupe terroriste autoproclamé "État islamique" »... [Ajoutons que les cadres de la nation irakienne, les deux millions de militants baasistes sont aussi renvoyés voire traqués dans le cadre d'une politique de débaasification, laquelle rappelle évidemment la dénazification d'après guerre !].

    « Sans l'appui des Russes [en dépit d'un net refus de Moscou, échaudé par le coup libyen], l'opération de déstabilisation de Bachar El Assad est donc lancée pour des raisons économiques liées à l'acheminement du pétrole, mais pas seulement. En effet si l'Arabie Séoudite et le Qatar soutiennent des groupes rebelles, c'est aussi dans le but de provoquer la chute du régime laïque syrien et d'y instaurer à terme

    un régime islamique extrêmement sévère... telle est l'analyse d'Alain Juillet, cité plus haut » [Nous avons ici un état des lieux particulièrement pertinent : si aujourd'hui, après-un an d'inaction et d'esbroufe, Paris commence réellement à cogner sur Daech, ce n'est que pour éliminer les éléments incontrôlables de Daech ; un ménage préalable à l'établissement sur le territoire de l'État islamique d'un Sunnistan — Pays de sunnites - à cheval sur l'Irak et la Syrie ; un moyen de faire éclater ces deux États dans le cadre d'une fragmentation générale impliquant le Yémen et l'Arabie. Un préalable à la recomposition de l'espace géographique du Machrek en vue de la création d'un Grand Israël].

    « Les opposants religieux, c'est-à-dire les Frères musulmans - dont le Qatar est un des supports reconnus - et les Séoudiens, vont financer des gens [les islamistes takfiristes] pour réinstaller dans ce pays la la vraie religion : la religion vue par les Salafistes [appelons un chat un chat et les terroristes des wahhabites, religion officielle du Qatar et de l'Arabie... « L'Arabie séoudite, un Daesh qui a réussi » titrait le New York Times - nytimes.com-21nov15]. Ainsi se consolident peu à peu deux mouvements terroristes, Daech et Al Nosra, financés par le Qatar et l'Arabie Séoudite, comme le relevait en mai 2015, un rapport du congrès américain » [Deux pays étroitement liés aux États-Unis et à la France, l'un et l'autre finançant les mosquées dans lesquelles sont lancés des appels au djihad avec la criminelle complicité des autorités judiciaires nationales ; on en voit les résultats].

    Fin 2011 Paris arme Al-Qaïda sous couvert de l’armée syrienne libre

    « Tandis que le Qatar et l'Arabie séoudite financent les groupes rebelles djihadistes, la France, elle, soucieuse de soutenir les forces dites progressistes, soutient l'ASL, l'Armée Syrienne Libre qu'on décrit alors à Paris comme une alternative démocratique crédible à Bachar El Assad [en fait ces forces progressistes liées aux Frères musulmans rivalisent largement de cruauté avec leurs homologues takfiristes]. Dès le départ, la France prend fait et cause pour les rebelles contre le dictateur syrien. "Le départ de Bachar n'est qu'une question de semaines" explique alors Laurent Fabius [qui prenait ses désirs pour des réalités !]. Et en août 2012, lors d'un déplacement à la frontière turque, le ministre français des Affaires étrangères déclare encore : "M. Bachar El Assad ne mériterait pas d'être sur la terre"... » !

    « Officiellement, on livre [fin 2011] des gilets pare-balles, des outils de communication cryptée, des masques contre les armes chimiques, ou des lunettes de vue nocturnes*. Dans les faits, ce sont bien des canons de 20 mm, des mitrailleuses, des lance-roquettes, et des missiles antichars que la France livre à l'ASL... Mais on ne sait pas trop dans quelle main elles sont tombées ».

    « On réalise en effet aujourd'hui que l'ASL ne pesait rien. Ceux qu'on appelait "les rebelles" correspondaient en réalité à une nébuleuse illisible. Certaines de ces armes sont donc effectivement passées dans les mains de Daech et d'Al Nosra, le [clone] d'Al Qaida. À ce sujet Alain Juillet, n'hésite pas à parler de faillite des renseignements dans ce domaine [ou, insistons, de cécité, ou pire, de falsification volontaire] ».

    Comment expliquer cet aveuglement ?

    « La faillite française dans cette affaire est aussi imputable aux intérêts économiques français [à court terme et au prix de flots de sang]. Ryad et Doha sont des partenaires économiques importants pour Paris. Et face à eux Damas ne pèse pas lourd...  Alain Chouet, l'ancien patron de la Sécurité de la DGSE qui s'est rendu plusieurs fois en Syrie [en réalité, chef d'antenne, il y a séjourné plusieurs années notamment de 1976 à 1979], se souvient de ce qu'on lui répondait quand il alertait les autorités françaises sur la situation réelle du terrain : "Ecoute, tu ne vas pas nous embêter avec la Syrie, ce n'est même pas le PNB de la Slovénie, alors on a mieux à faire avec nos amis qataris et saoudiens" ».

    « Cette erreur de jugement [comme s'il s'agissait d'une erreur de jugement et non de choix mûrement réfléchis, non seulement à Paris mais dans tous les "think tanks" bruxellois, londoniens et américains qui décident prioritairement de notre politique extérieure] fait tragiquement songer à une autre, lors de l'intervention en Libye, où la France a commis le même type d'erreur d'appréciation [idem ; si les responsables militaires et politiques commettent à répétition de telles erreurs, ils devraient être démis et traduits devant les tribunaux, non ?]. Au moment où Paris s'engage contre Kadhafi, c'est en réalité le Qatar qui tire les ficelles en s'appuyant sur sa chaîne de télévision Al Jazira. L'ancien diplomate Patrick Haimzadeh, en poste à Tripoli au moment des faits, témoigne : "L'objectif, était de faire sauter Kadhafi. Al Jazira avait dès le départ mis en place une cellule de désinformation pour relayer la parole [des opinions et des témoignages inventés] des Libyens depuis les studios d'Al JAzira à Doha et qui ont notamment évoqué [c'est-à-dire fabriqué de toutes pièces] l'histoire [le bobard] des [faux] bombardements reprise par Nicolas Sarkozy à Bruxelles !e 21 février, 4 jours après le début de l'insurrection, pour déclarer la logique [sic] de guerre contre Khadafi. Or des bombardements, il n'y en a jamais eu" [quel aveu et quel crime !] ».

    Quand les séoudiens changent de stratégie

    « À la mi 2013, tes Séoudiens prennent conscience que les rebelles qu'ils ont aidés peuvent se retourner contre eux... À ce moment-là les plus hauts dignitaires du pays reconnaissent qu'ils ont commis des erreurs [toujours et encore des erreurs]. C'est le cas du Prince Alwaleed Bin Talal. L'un des grands investisseurs séoudiens en France et la vingtième fortune du monde. Il possède entre autres l'hôtel Georges V à Paris et plusieurs à Disneyland. Mais en réalité l'Arabie continuerait indirectement [pourquoi indirectement et pourquoi un conditionnel ? au contraire très directement] à financer Daech, en achetant son pétrole au marché noir, avec la complicité de la Turquie » [le conditionnel en exprimant une simple hypothèse n'établit pas un fait pourtant parfaitement documenté. Le président Poutine, à la récente conférence du G20 d'Antalya en Turquie, parle de "colonnes de camions citernes longues de plusieurs dizaines de kilomètres" progressant vers la frontière turque. Des colonnes que la coalition anti-Daech s'est bien gardée de frapper jusqu'à présent].

    Les États terroristes amis privilégiés de la France

    « En dépit de tous ces éléments, la France entretient les meilleurs rapports avec ces pays... Hollande s'est rendu dans le Golfe en mai 2015. Il signe avec le Qatar un contrat portant sur la vente de 24 rafales. Et il y a un mois à peine, en octobre dernier, Manuel Valls se rend à son tour à Ryad pour signer des promesses de contrats [à hauteur de 11 milliards d'euros, là encore beaucoup d'indécente pudeur dans cette absence de chiffres]. La France n'est d'ailleurs pas seule à avoir joué avec le feu en Syrie... Les États-Unis qui ont déstabilisé l’lrak, les pays du Golfe qui ont financé des mouvements djihadistes [armés par les Etats-Unis, l'Union européenne, le Royaume-Uni, Israël, etc.], la France qui a joué les rebelles contre le pouvoir Syrien sans voir qui elle avait en face d'elle. Et la Turquie qui laisse prospérer les trafics sur son territoire [et beaucoup plus encore puisque les hommes et les armes y transitent, que l'on y a découvert des ateliers d'armes chimiques opérationnels avec l'active protection de l'État profond] ».

    Diplomatie et diabolisation à géométrie variable

    « Il est clair que la seule réponse possible est donc politique [Il aura fallu quatre ans et demi de guerre atroce pour s'en rendre compte !]. Mais en attendant, depuis les tragiques attentats du 13 novembre 2015, la réponse apportée reste militaire. Or cette campagne de frappes est un remarquable sergent recruteur pour l'État islamique. La campagne aérienne de la coalition a peut-être tué 400 civils, tout ça alimente le ressentiment sur place [est-il ici sous-entendu qu'il ne faudrait rien faire ?]. Aucune solution simple ne semble au moins à court terme se dégager [faux : il n'y aura effectivement pas de solution tant qu'Obama, Hollande, Cameron & Cie imposeront comme condition préalable à tout compromis politique le départ impératif du président Assad]... Reste la question qu'il est temps de poser, celle de nos alliances... Avec notamment le Qatar et l'Arabie séoudite. Peut-on adopter une posture morale lorsqu'il s'agit de Damas et fermer les yeux sur ce que font Doha et Ryad ? Comment peut-on être crédible si l'on fait du commerce avec des pays qui soutiennent un terrorisme que l’on dénonce par ailleurs ? » [Bravo les gars, encore un effort et les écailles vous tomberont peut-être des yeux... sur le Chemin de Damas].

    Pourquoi maintenant ?

    Comprenons en fin de compte que toutes ces révélations que nous livrent ces journalistes fonctionnaires étaient bien connues dès l'origine. Alors pourquoi maintenant ? parce qu'il faut faire la part du feu, amorcer un virage et préparer l'opinion à un changement de cap à l'égard de l'Arabie promise désormais officiellement au démantèlement au même titre que l'Irak, la Syrie et le Yémen. Avec ses schistes bitumineux les États-Unis sont quasiment énergétiquement auto-suffisants et le royaume wahhabite qui surproduit et brade son brut à prix cassé fait perdre beaucoup, beaucoup d'argent aux pétroliers américains dont les seuils de rentabilité sont significativement plus élevés. Le pacte du Quincy passé en 1945 entre Ibn Séoud et Roosevelt est à ce jour implicitement dénoncé et Paris, toujours à la remorque, est fermement convié à tirer toutes les conséquences de ce nouvel état de fait.

    Léon CamusRivarol du 3 décembre 2015

    * « Daesh : autopsie d'un monstre » Benoît Collombat et Jacques Monin - France Inter 20 novembre 2015 - http://www.franceinter.fr/emission-lenquete-daesh-autopsie-dun-monstre.

  • Tiens, revoilà Juppé ! Alors là …

    À peine achevée la tragicomédie des élections régionales, dont la grande absente fut la région – combien de journalistes « causant dans le poste » savent à quoi sert un conseil régional ? – on bascule en campagne présidentielle. Et, selon les sondages qui courent déjà, quel serait le candidat préféré des Français ? Alain Juppé ! Alors là …

        Cet ancien premier ministre si impopulaire qu’il avait dû promettre, en 1997, qu’en cas de victoire de son parti, il démissionnerait : ah la logique républicaine ! Cet ancien ministre autant dépourvu d’opinions que de convictions : c’était quoi, la politique étrangère de monsieur Juppé ? Cet homme qui aura soixante-douze ans en 2017 et qui vanta autrefois la nécessité de rajeunir la classe politique. Ce donneur de leçons obligé de se réfugier au Canada et qui a laissé le souvenir aux étudiants de l’Université de Montréal d’un professeur qui en savait moins en science politique que le moindre Que-sais-je. Ce condamné qui ne pourrait même pas se présenter au plus modeste des concours de la fonction publique car, pour cela, il ne faut pas avoir de casier judiciaire. Donc, en effet, toutes les qualités pour faire un président. Élu au deuxième tour contre Fabius, le septuagénaire d’en face ? Quel tableau ! Quelle chance pour nos politiciens que l’amnésie des électeurs ! Franchement, je crois qu’en effet la république ne mérite pas mieux.

    Henri de Villehardin

    http://www.vexilla-galliae.fr/actualites/politique/1682-tiens-revoila-juppe-alors-la

  • Chômage: Wauquiez (LR) "prêt à travailler avec le gouvernement"

    Le nouveau président (Les Républicains) de la région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez s'est dit "prêt à travailler avec le gouvernement sur les questions de chômage", mardi matin sur RMC.

    "Mais il y a la théorie et la pratique, je ne suis pas favorable à ce qu'on dilue la politique dans une espèce de ventre mou", a mis en garde le numéro 3 des Républicains, qui incarne la ligne droitière au sein du parti.

    Lundi soir, Manuel Valls avait expliqué vouloir réunir "régulièrement" l'ensemble des présidents de région quelle que soit leur étiquette, notamment pour améliorer les politiques en matière d'emploi.

    "S'il s'agit de nous proposer une énième mesure de traitement social du chômage, consistant à mettre les gens en formation pour le sortir des statistiques du chômage, c'est sans moi", a prévenu Laurent Wauquiez, insistant sur sa vision du "social par le travail" et non par "l'assistanat".

    le nouvel obs :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/dep_interieur/EuVpEZVAVpltftRIda.shtml

  • Les libertés s'enfuient comme les feuilles au vent

    Toute œuvre est une psychanalyse de l'artiste. Les encres de Chine du comte de Paris, présentées à l'Atelier Visconti¹ (Paris VI°), ne dérogent pas à la règle et je laisse au lecteur perspicace le soin d'expliquer le choix d'une mante religieuse sur l'arbrisseau alors que j'y aurais vu une libellule. L'encre de Chine est une affaire aussi sérieuse que l'aquarelle en ce qu'elles ne se rattrapent pas. Poser c'est posé ! Réussi ou raté !...
    C'est un peu comme les lourds dispositifs de sûreté nationale. Une fois déployés, on n'en peut reprendre toute l'organisation, aussi faut-il s'en contenter. Avec le monstre de la National Security Agency enfanté par les services américains (relire No Place To Hide de Glenn Greenwald sur Edward Snowden) les Etats-Unis se sont crus à l'abri des freux de l'islam ! On leur avait vendu l'espionnage généralisé intérieur comme la meilleure garantie contre les terroristes. Il y a eu Boston et les deux Tchéchènes, voici maintenant la tuerie de San Bernardino perpétrée par un couple musulman ayant fait allégeance au calife Abou Bakar al-Baghdadi : quatorze morts. Comme à Paris le mois dernier et en janvier, comme à Londres il y a dix ans, la Bête est native du cru. Qu'est-il besoin d'incinérer la reine des tarentules dans son lointain bunker comme s'apprêtent à le faire l'Occident et la Russie, les soldats rescapés métastaseront partout et, avec le renfort de résidents intégrés qui fourniront la logistique sinon même agiront de conserve, le terrorisme gardera toutes ses chances, ses motifs, ses scores. Malgré un amateurisme certain qui diminue les résultats, grâce à Dieu !
    On peut avoir envie de débiner ces assassins, hommes de peu de foi adonnés aux rites, superstitions et interdits, racailles archétypales. On aurait tort d'en avoir peur. On n'a pas non plus à les comprendre comme nous y incite la ministre de la Justice afin d'en démonter roue par roue le calibre. Que faudra-t-il faire ensuite de toutes ces pièces sur la table ? Un manuel de la radicalisation ? Les « comprendre » n'avancera pas à grand chose, mais il est urgent de les deviner. Et cela ne peut se faire qu'au moment de la conversion entraînant le déphasage.

    (1) Vernissage le jeudi 17 décembre à partir de 18h00C'est le changement de comportement qui doit signaler le surgissement du danger : Le changement concerne les femmes qui sont considérées instantanément comme une sous-humanité impure et les mœurs personnelles, vêture, pilosité, régime alimentaire intégral... Il existe des notices officielles servant de guide dans cette investigation, qui sont diffusées auprès des responsables éducatifs ; reste à faire la dénonciation aux autorités de police. La France, comme tous ses cousins latins, n'a pas la culture de la collaboration avec les forces de l'ordre, même si les concierges de l'Occupation firent fortune dans la délation. C'est une chose de soupçonner fortement la radicalisation du lézard qui habite au-dessus de chez vous, mais qui vous dit que ce n'est pas un fou de Dieu comme les monothéismes en ont produit à million dans le passé ? Le djihadiste présumé peut très bien vouloir faire carrière de saint dans l'érémétisme bédouin. Tous les saints n'ont pas la franche gaîté d'un François d'Assise, et une sale gueule peut cacher simplement un égocentrisme forcené. Cherche-t-on à détecter l'intrus ? Se met en place dans l'Occident décadent la norme obligatoire généralisée pour raison de sécurité. Tous des moutons de la même couleur, dans le même sens (baron au vent) et il sera plus facile de repérer le mouton noir de F'murr. Alors les loups s'achèteront une peau de mouton banal et le tour sera joué. On l'aura dans l'os.
    Il serait plus efficace de vider les réservoirs de haine² qui accumulent tant de ressentiment à l'égard de nos sociétés développées et corrompues. Nous devrons une fière chandelle à celui qui déroulera une théorie de la vidange des haines. Côté société, nous avons des propositions de blanchissage des idées sales qui la détruisent ; côté réservoirs, c'est une autre histoire. A moins de convoquer maintenant les Titans à sa mise en œuvre, nous nous retirerons sur la pointe des pieds...

    (2) Feuilleter le dernier bouquin de Marc Ferro, L'Aveuglement
  • Patriotes, préparez-vous pour le grand combat !

    Le Front national vient d’obtenir un score historique : plus de 6,8 millions de voix. Face à la coalition de tous les partis, il confirme qu’il est bien le premier parti de France. Mais il ne gagne aucune région. Dans le même temps, l’ensemble des droites en France est largement majoritaire. Et pourtant, la gauche l’emporte dans cinq régions, alors qu’elle n’est majoritaire que dans une seule.
    Le plafond de verre du système s’est fissuré mais il a résisté. Rien n’indique qu’il cèdera en 2017. Il convient donc de s’interroger sur la stratégie au regard de la situation actuelle, telle qu’elle est et non telle qu’on la souhaiterait. Il convient avant la prochaine bataille de prendre le temps de la préparer, de réfléchir à une nouvelle stratégie. En d’autres termes, de se donner les moyens de gagner. À partir du socle considérable de 28 % d’électeurs, tout est possible pour la droite patriote. Mais sous conditions. J’en vois quatre à cette heure, il peut y en avoir d’autres.
    D’abord, il faut bâtir un programme présidentiel. Sans rien céder sur l’essentiel, sur ce qui constitue le noyau du vote Front national et lui permet d’arriver en tête du premier tour, à savoir la question identitaire, ce programme doit viser à effacer les réticences qui existent au sein de l’électorat des Républicains. Il doit permettre la grande réunification des électeurs des droites au deuxième tour.
    Pour des raisons évidentes, ce programme ne peut pas être le seul fruit d’un travail interne au Front national. C’est la raison pour laquelle la deuxième condition de la victoire est la capacité à fédérer des personnalités indépendantes de la droite patriote et à les intégrer dans l’élaboration de ce programme.
    Ceci fait, ou en parallèle, afin de montrer la capacité d’ouverture du Front national, qui ne doit plus apparaître comme une force isolée, il doit être constitué un Comité national de direction stratégique de la campagne ouvert à des personnalités n’appartenant pas au Front national. Ce comité ne doit pas être un parlement pléthorique et bavard, mais un bureau exécutif ayant en charge la campagne.
    La quatrième condition de la victoire est la création d’une synergie en ouvrant, plusieurs mois avant la Présidentielle, les investitures aux Législatives à des personnalités locales ou nationales extérieures au mouvement de Marine Le Pen.
    Je peux comprendre les réserves que peuvent susciter mes propositions au sein d’un parti comme le Front national. Mais l’ouverture que je propose n’est pas celle de Nicolas Sarkozy. Elle n’est pas le germe d’une trahison, mais la condition essentielle d’une extension électorale conduisant à la victoire finale.
    Oui, la victoire est possible ! Mais elle exige des ruptures, elle nécessite une méthode. C’est dans ce but que, dès janvier, je m’engagerai totalement et annoncerai diverses initiatives.
    Parce que je souhaite la victoire de Marine Le Pen, parce que je la crois indispensable pour le salut de la France, j’appelle tous les patriotes à se préparer pour ce grand combat.

    Robert Ménard

    Boulevard Voltaire :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuVpEyVZVEYPZvEAPK.shtml

  • Sarko en pleine soirée électorale…

    Après s’être exprimé sur le coup de 20h15 sur les résultats électoraux, le président du parti Les Républicains a assisté à la deuxième mi-temps du match PSG-Lyon, aux côtés de Nasser El-Khelaïfi, président du PSG et Jean-Michel Aulas, président de l’Olympique lyonnais.
    http://www.contre-info.com/