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  • Empêchons le suicide de la France !

    La déroute des partis traditionnels au premier tour des élections régionales bouleverse le paysage politique français. Il y a désormais trois forces en présence, d’importance équivalente et toutes dotées du même programme économique, fondé sur la dépense publique et sur l’impôt.

    Elles ne divergent que sur un point : l’immigration. A cet égard on peut s’attendre à ce que les Républicains soient conduits, par effet de contagion, à s’aligner peu ou prou sur les positions du Front national, ce qui finira par dégager, au moins à ce sujet, un consensus majoritaire.

    Il n’en demeure pas moins que même un freinage rigoureux de l’immigration et une politique de sécurité digne de ce nom, c’est-à-dire s’attaquant au millier de quartiers de non-droit en France, qui sont à la fois le vivier où naissent les djihadistes et où ils trouvent refuge, n’apporteront pas de solution à la crise économique.

    Celle-ci n’a rien de mystérieux. Pour qu’un pays réussisse dans le monde moderne où, que cela plaise ou non, la concurrence est internationale et le restera, il ne doit pas être trop endetté ni supporter trop de charges sociales et d’impôts.

    La France a des prélèvements obligatoires supérieurs de 11 points à la moyenne de l’OCDE. Cela représente 230 milliards d’euros de prélèvements de trop dans notre pays, c’est-à-dire 21 % de nos dépenses publiques. Telle est la cause unique de la crise économique française.

    Pour en sortir, nous devons donc réduire de 21 % le train de vie de l’Etat, de la Sécurité sociale et des collectivités territoriales. Or ni les Républicains, ni le Parti socialiste, ni le Front national ne le veulent. La France se retrouve donc sans solutions.

    On peut prévoir, dans ces conditions, que les désordres vont se multiplier dans notre pays et que la violence, qui a déjà atteint des niveaux très inquiétants, va s’aggraver.

    Or il existe une solution qui peut venir à bout de nos difficultés : la fin du monopole de la sécurité sociale. Acquise dans les lois, elle reste difficile à mettre en œuvre en raison des manœuvres illégales de l’Etat.

    Le simple fait de s’assurer librement - c’est-à-dire de faire jouer la concurrence - pour la maladie, la retraite et le chômage, peut dégager tant pour les salariés que pour les travailleurs indépendants des ressources supplémentaires de l’ordre de 30 % au moins de leurs revenus, ce qui changera tout.

    Car cet argent ira à la consommation et à l’investissement, dont nous savons qu’ils sont en panne en France, ce qui est la cause de la crise interminable dans laquelle nous avons choisi de stagner plutôt que de sacrifier la vache sacrée dont tous les partis politiques nous imposent le culte.

    Comme aucun parti politique ne veut acter la mort de l’idole maléfique à laquelle la France s’est vouée en 1945, sous la pression du parti communiste, tous les espoirs de notre pays reposent sur le Mouvement des Libérés, qui a pris naissance il y a trois ans en s’appuyant sur les actions du MLPS, que j’ai fondé en 1991 et conduit depuis cette date.

    Ni le MLPS, ni le Mouvement des Libérés, ne sont des partis politiques. C’est ce qui fait leur force. Bien qu’ils soient devenus le principal mouvement français, ils n’aspirent pas au pouvoir et ne présentent pas de candidats aux élections. Ils agissent simplement pour que chacun soit libre de choisir sa protection sociale et pour que tous en tirent le bénéfice, pour le plus grand bien de la France.

    Une fois de plus, la France ne peut désormais compter que sur son peuple. Par bonheur celui-ci dispose aujourd’hui des solutions que notre combat de plus de vingt ans lui a procurées. Puisse-t-il les adopter massivement avant qu’il ne soit trop tard et que le pays ne se soit embrasé dans les folles querelles que des politiciens sans conscience sont en train de fomenter.

    « Les civilisations ne meurent pas assassinées, elles se suicident », écrivait le grand historien Arnold Toynbee. Françaises, Français, empêchons le suicide la France !

    Claude Reichman

    http://francelibre.tumblr.com/

  • La France s’inquiète de la progression de l’EI en Libye

    On dit merci à M.Sarkozy (NDLR)

    Déjà ancré sur les côtes, l’Etat islamique (EI) cherche depuis plusieurs mois à accroître sa présence en Libye. « Ils sont à Syrte, ils étendent leur territoire sur 250 kilomètres linéaires de côtes, mais ils commencent à pénétrer vers l’intérieur et à avoir [une] tentation d’accès à des puits de pétrole et des réserves de pétrole », a mis en garde lundi 14 décembre le ministre de la défense Jean-Yves Le Drian sur RTL.

    Les combattants islamistes tentent de « mettre la main sur les ressources pétrolières », confirme une source diplomatique française, en s’étendant vers Ajdabiya, à 350 km de Syrte, dans une zone où se concentrent la plupart des gisements et terminaux pétroliers et gaziers du pays.

    L’EI compte 2 000 à 3 000 combattants en Libye, dont 1 500 à Syrte, la ville natale du dictateur Mouammar Kadhafi, à 450 kilomètres à l’est de Tripoli. Parmi eux figurent des nationaux, partis combattre en Syrie et de retour dans leur pays, mais aussi des étrangers venus notamment de Tunisie, du Soudan ou du Yemen, selon une estimation de l’ONU.

    Les observateurs, notamment au sein de l’Union africaine, craignent, en outre, que le groupe ne réussisent à opérer une jonction avec les combattants islamistes de Boko Haram. [....]

    La suite sur Le Monde.fr

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?La-France-s-inquiete-de-la

  • Raconter les âges sombres par André WAROCH

    L’effondrement de la littérature française, au cours des dernières décennies, ne fait aucun doute. On ne voit guère que Houellebecq, avec essentiellement deux livres publiés il y a maintenant une vingtaine d’années, qui ait pu être pris au sérieux. Invoquer, pour expliquer cet effondrement, une conjonction de facteurs indépendants les uns des autres ne relève que de la paresse intellectuelle, de la même façon qu’expliquer la chute de l’Empire romain d’Occident par un affaiblissement spirituel s’ajoutant à des problèmes économiques dus à de mauvaises récoltes, elles-mêmes coïncidant avec des décisions funestes prises par deux ou trois souverains dégénérés, tout cela aggravé par la pression des Germains poussés à l’assaut des terres impériales par un hiver plus rude que d’habitude ou par les Huns d’Attila, revient à dire que cette catastrophe, peut-être la plus grande de l’histoire de l’humanité, fut un accident de la circulation. Ça se trouve comme ça, nous disent les génies appointés éclos dans les couveuses du CNRS. C’est dommage. C’est la faute à pas de chance, nous susurrent-ils de la voix mielleuse et satisfaite des crétins. Ainsi le couvercle se referme-t-il sur les vérités fondamentales de notre époque. 

    De même qu’Edward Gibbon avait clairement établi la raison profonde de la chute de Rome avant que les historiens officiels, à l’unanimité, ne rejettent ses thèses comme fantaisistes, exagérées, relevant du romantisme et de l’amateurisme, pour lui préférer, de loin, la conjonction des facteurs, de même il faudra bien qu’un jour quelqu’un se dévoue pour établir la raison profonde de la chute de la littérature française, et, par extension, de l’ensemble de la culture européenne. 

    Selon Philippe Muray, la question fondamentale qui sous-tend toute littérature digne de ce nom est la suivante : que se passe-t-il

    Cette question, est, au cours des quarante années qui viennent de s’écouler, la question interdite par excellence. La poser, c’est déjà un peu y répondre, donc commencer à arracher le voile que nos Maîtres ont tendu entre nous et le monde qui nous entoure. Pourtant, les changements, pour la plupart abominables, que subit la société depuis le début des années soixante-dix, se produisent au vu et au su de tous, sans que leurs auteurs essaient de les dissimuler, bien au contraire : depuis le début de leur règne sans partage, ils n’ont de cesse de nous expliquer qu’il serait absolument impensable de considérer ces changements autrement que comme l’avènement programmé d’une nouvelle ère de félicité, qui sera aussi la dernière, unlast age dans lequel le bonheur sera obligatoire, les guerres interdites, les différences effacées, une plage infinie où l’histoire des hommes s’échouera pour ne plus jamais repartir. Rien ne sera jamais plus comme avant, nous lancent-ils en nous regardant dans les yeux, nous mettant au défi de ne pas nous réjouir de ces hideuses métamorphoses, de ne pas applaudir à la destruction du monde humain que nous avions reçu en héritage des siècles passés. Voilà quarante ans que nous sommes l’objet de ce processus de normalisation forcée, basé sur la logique du fait accompli, de la sidération et de la terreur. Voilà quarante ans qu’on nous explique que nous ne voyons pas ce que nous voyons. Voilà quarante ans que les réfractaires qui s’obstinent à le voir, et à dire qu’ils le voient, sont socialement et politiquement éliminés, exclus à jamais de l’agora, relégués dans les égouts de la « République ». 

    Les élites, déconnectées du peuple ? C’est exactement le contraire. Sauf que cette  connexion ne fonctionne que dans un sens. Les images surgissent des télévisions comme autant de décharges électriques envoyées par des milliers de Pavlov. Et l’homme occidental, le cerveau atrophié, erre comme un somnambule dans ce monde qu’il ne peut plus comprendre, qu’il ne peut même plus voir. Quelque chose s’interpose entre lui et la réalité, et ce quelque chose est un écran, dont je m’étonne ici que, dans le camp hétéroclite des réfractaires, personne n’ai jugé bon de rappeler la vraie définition : tout ce qui arrête le regard, qui dissimule, empêche de voir.

    Les actuels romanciers, ne pouvant se baser sur une réalité frappée d’interdit, et ne pouvant non plus se baser sur la réalité virtuelle des médias (à laquelle il devient très difficile de continuer à croire — sans parler de la faire croire aux autres — en essayant la coucher par écrit sur trois cent pages, c’est-à-dire en la détaillant et en essayant de la rendre crédible, ce qui est le principe du roman), ont choisi tout simplement de l’éviter. Les romans actuels ont en commun le fait de ne jamais se dérouler ni ici, ni maintenant. Nous sommes sous la domination des écrivains new-yorkais (Marc Lévy, Guillaume Musso, Katherine Pancol, Joel Dicker, avec une variante californienne : Philippe Besson), des écrivains de la Seconde Guerre mondiale, celle-ci d’ailleurs toujours réduite à la question juive (Colombe Schneck, Pierre Assouline), des écrivains de l’enfance volée (Angot), etc.

    La littérature et les littéraires se sont couchés, comme tout le reste et comme tout le monde. Il suffit de voir comment ces derniers fondent sur le déviant qui prétend écrire et penser le monde hors de leur idéologie, et ce quelque soit la qualité littéraire des écrits en question. C’est là qu’arrachant leurs masques, ils nous montrent ce qu’ils sont vraiment : pas du tout des écrivains et des critiques, mais des commissaires politiques préposés à la culture, imposant leur loi par la délation, les pétitions, la terreur et l’intimidation. 

    La tâche de tout romancier doit être de saisir cette réalité dont on ne veut surtout pas qu’il s’occupe, ce nouveau monde qui n’en finit pas de grignoter l’ancien, à un rythme tel que chaque génération y naît et y grandit comme dans un nouvel univers que ne peut déjà plus comprendre la génération précédente.

    Tout roman écrit non à partir de cette réalité, mais à partir du monde virtuel décrit dans les médias est nulle et non avenue. Le littérateur doit arracher ce voile, briser l’écran, pour raconter enfin ces âges sombres où nous sommes nés.

    André Waroch

    http://www.europemaxima.com/?p=4633

  • 1er parti de France, 7 millions d’électeurs, le FN a gagné une ex-région, plusieurs départements et 358 conseillers régionaux

    La région Languedoc-Roussillon, a, hier été remportée par le parti des patriotes. En France c’est le principe franc-maçon: « solve et coagula » qui a une fois de plus gagné contre le peuple avec la coalition de multiples partis mondialistes opposés dans leurs programmes. Le Vaucluse et le Var en PACA ont aussi obtenu une majorité FN.
    La tactique des mondialistes consiste à multiplier les petits partis du Système afin de dispatcher les diverses opinions, contradictoires d’un parti à l’autre, pour pouvoir au deuxième tour créer des coalitions intrinsèquement contradictoires. C’est le grand principe de la Franc-maçonnerie: isoler les contraires pour ensuite les assembler. Une manœuvre qui consiste à escamoter les divers programmes contradictoires pour centrer l’attention des électeurs sur un bouc émissaire, en l’occurrence le FN sur lequel il suffit de concentrer les peurs.
    Si la région Languedoc-Roussillon n’avait pas a été couplée à la région Midi-Pyrrénée, hier, le Conseil régional aurait été remporté par le FN. C’est le résultat de l’implantation des patriotes à Béziers avec Robert Ménard, l’une des meilleures vitrines de la vraie France. L’implantation des mairies Front national dans le Vaucluse et le Var a aussi donné une majorité FN aux départements du Vaucluse mais aussi à celui du Var. Ce qui donnerait au total six départements remportés par les patriotes, hier. On comprend ainsi mieux pourquoi il était si urgent de créer les grandes régions.
    Avec 6.820.147 voix, le FN a battu son propre record. Mais surtout, il multiplie par trois son nombre de conseillers régionaux. Si le parti des patriotes n’a remporté aucune présidence dans le nouveau découpage des régions, hier, il poursuit néanmoins sa montée élection après élection. Que vont inventer les mondialistes, la prochaine fois pour endiguer les cris de la vraie France aujourd’hui encore bâillonnée ?
    En outre avec ses 358 conseillers régionaux, ses maires et autres élus, le FN n’aura pas de mal cette fois-ci à rassembler les signatures pour la présidentielle de 2017.
    Pour le FN, le scrutin des régionales 2015 est d’ores et déjà historique . Ce dimanche, le parti d’extrême droite a comptabilisé 6.820.147 voix sur l’ensemble de la France. Soit 200.000 de plus que lors de la présidentielle de 2012 qui restait jusqu’alors le record absolu du FN. Et ce, alors que la participation (58,53%) a été inférieure de plus de 20 points à celle du dernier scrutin présidentielle (80%). Par ailleurs, entre les deux tours, le Front national a observé une progression de plus de 800.000 voix par rapport au premier tour, où le parti avait reçu 6.018.914 suffrages.
    Majorité absolue
    L’ensemble des cadres du parti frontiste se sont d’ailleurs félicités, malgré leur défaite, de ces résultats. « Election après élection, la montée du courant national est inexorable », a affirmé Marine Le Pen dans son allocution à l’issue de l’annonce des résultats. « Une performance tout à fait remarquable », a jugé le numéro deux du parti, Florian Philippot. A noter qu’en voix le FN progresse dans l’ensemble des régions sauf en Corse, où il perd 577 suffrages, et en Île-de-France où il en perd 59.000.
    En outre, le parti d’extrême droite a obtenu la majorité absolue dans le département du Vaucluse avec 51,28% des voix, terre d’élection de la jeune députée et candidate pour les régionales, Marion Maréchal-Le Pen. Une première pour le parti de Marine Le Pen qui est par ailleurs arrivé en tête dans 8 autres départements.
    A noter également que c’est en région PACA, région inchangée, que le parti des patriotes a remporté le plus grand pourcentage de voix avec deux départements dans lesquels il se retrouve majoritaire. La Provence est la plus vieille terre d’élection du Front national.
    358 conseillers
    Mais le FN peut surtout se réjouir des 358 conseillers régionaux nouvellement élus, soit trois fois plus que le nombre de sièges qu’il possédait depuis 2010 (118). « En triplant notre nombre de conseillers régionaux, nous serons la principale opposition », veut croire la présidente du parti.
    Ces conseillers régionaux s’additionnent aux 62 élus départementaux que le parti a fait élire en mars dernier. La constitution d’une génération de cadres politiques fait clairement partie de la stratégie du FN qui pâtit encore d’un certain manque de professionnels nécessaires pour investir des candidats compétents aux différentes élections. Si le FN n’a empoché aucune présidence de région, il sort une nouvelle fois incontestablement renforcé de ce scrutin. (Source des citations: Les Echos)
    A noter que la Corse échappe à la gauche puisque c’est un parti régionaliste qui l’a emporté. C’est la première fois qu’un parti régionaliste remporte une élection en France métropolitaine. Il est donc logique que le FN ait perdu des voix en Corse, puisque les régionalistes défendent leur identité régionale, à défaut de l’identité nationale. Ce qui au total est tout-de-même une défaite pour le système.

    MPI

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuVpkuAyApAQRZSAbv.shtml

  • Avant de sauver le climat respectons les saisons

    De Stéphanie Bignon :

    "« Sauver le climat », voilà la chose la plus ridicule que nous pouvions inventer !

    Ridicule parce que ce n’est pas le climat qu’il faut sauver mais la vie, l’intelligence, la civilisation.

    Le climat comme toutes les richesses de ce monde est une grâce, un cadeau qui s’accepte sans condition. Le climat change et il est fait pour changer. Notre travail sur cette terre est de faire au mieux pour aimer la vie, pour remercier le Créateur de ses dons.

    S’interroger sur le climat quand des fraises produites en décembre voyagent en camion d’un bout à l’autre de l’Europe, quand la moindre chaussette est fabriquée en Chine à coups de trique et de chômage européen, quand le pacte Transatlantique est signé en secret depuis juillet 2015 nous annonçant pour 2016 sa cohorte de produits alimentaires modifiés et dangereux … c’est se moquer du monde ! Nos gouvernants ne sont pas au service de notre pays…mais alors au service de qui sont-ils ?

    Croyez-vous fortuits ces phénomènes de fièvre catarrhale (voir article d’octobre 2015 sur terre-et-famille.fr), de grippe aviaire… à la veille de mettre en place le pacte transatlantique (TAFTA) ? Quand notre agriculture, notre industrie seront anéanties, le TAFTA s’imposera naturellement dans la sidération et la misère. Tout est orienté vers notre perte de souveraineté et notre asservissement et vers les profits toujours plus indécents d’une hyper-classe mondiale.

    Sauver le climat quand on ne respecte pas les saisons c’est du volontarisme révolutionnaire. La réalité de l’échelon local est méprisée au profit de l’idéologie et de la toute-puissance du Régime globalisateur. Le propre de l’idéologie est de s’intéresser à l’universel, au global sans partir du particulier. La méthode est toujours la même et nous la retrouvons dans la planification agricole communiste, dans le calendrier révolutionnaire avec ses mois de pluviôse où il était censé pleuvoir ! Sauver le climat sans se soucier des saisons, c’est  nous inventer une guerre pour nous détourner du réel, c’est nous proposer l’abstraction sans l’incarnation, c’est nous imposer le tumulte des élections régionales alors que nos métabolismes à cette saison et par ces courtes journées aspirent naturellement au calme de l’Avent !

    Voici des années que j’essaye de vivre plus profondément cette période où la lumière décline doucement, où la vie se meurt provisoirement avant d’entrer dans la gestation hivernale avec l’allongement du jour, le retour de la lumière… Noël se mérite, s’attend, se savoure, s’approfondit… dans l’Avent. Non, Noël n’est pas seulement la vitrine illuminée des grands magasins, c’est Le Cadeau suprême du Créateur à ses créatures : la liberté d’enfant de Dieu, la liberté de cheminer personnellement vers la lumière, de se soustraire à l’arbitraire de régimes illégitimes, par l’esprit d’abord. Noël c’est la possibilité de sortir enfin de la grotte de Platon, celle où nous étions tous enfermés et soumis à une montagne d’images (Bilderberg en allemand…) infantilisantes, aguichantes ou terrorisantes et nous confortant dans l’illusion de vivre… Et au lieu de pouvoir me laisser aller à ces méditations automnales de l’Avent, je suis contraintes de subir les élections régionales et leurs campagnes insignifiantes. Je suis condamnée à redescendre au fond de la grotte, au fond du gouffre de l’illusion démocratique…

    Bien sûr nous gardons l’espérance et nous pourrions voir dans ces élections une certaine réaction … Mais il faut aller jusqu’au bout du raisonnement et réaliser que tout de nos vies est décidé à notre place (naissance, éducation, mariage, mort…) par un système de plus en plus jacobin et mondial auquel toute formation politique doit faire allégeance pour exister. Pour la République française, grande inspiratrice de ce système, le Droit remplace la morale et la transcendance. Elle prétend se suffire à elle-même. Elle est compatible avec tout sauf avec ce qui la dépasse et c’est pour cela qu’elle est profondément anti-chrétienne. Ainsi, ce qui la dépasse, ce n’est pas l’abattage halal sanguinaire, violent et dangereux, ce sont les crèches toujours humbles et apaisantes… [...]"

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Général Antoine Martinez: La Turquie a moins que jamais sa place en Europe

    Nous republions ici un article du Général Antoine Martinez, présenté avec commentaires sur le site Polemia: http://www.polemia.com
     
    Chronique d'un désastre annoncé

    Général (2s) Antoine Martinez, chroniqueur, essayiste.

    Le 29 novembre dernier, Donald Tusk, président du Conseil européen, et Ahmet Davutoglu, premier ministre turc, se sont mutuellement félicités après l'annonce d'un accord turco-européen qui prévoit que la Turquie s'engage à contenir le flot de réfugiés en échange de contreparties politiques et financières, à savoir la relance des négociations d'adhésion à l'Union européenne (UE) et une enveloppe de 3 Mds €.

    Cet accord constitue non seulement un véritable marché de dupes accepté en position d'extrême faiblesse, sous la pression du flux massif et incontrôlé de migrants depuis plusieurs mois mais également engagé de façon totalement insensée par des responsables politiques de l'Union européenne – technocrates non élus – qui n'ont jamais reçu mandat des peuples membres de cette Union pour y faire entrer un pays non européen et de surcroît musulman. Il s'agit là d'une décision irresponsable car ne correspondant pas au projet initial de l'Union européenne et contraire à ses intérêts et à ceux de ses peuples. Elle accorde, en outre, des milliards d'euros dont personne ne contrôlera l'usage ainsi que la suppression des visas pour près de 80 millions de citoyens turcs. Elle conforte aujourd'hui la position de force acquise par la Turquie qui joue un rôle plus que trouble et qui exerce un chantage inacceptable parce que l'UE a été et est incapable de protéger ses frontières extérieures.

    De plus, le silence complice de nos gouvernants est assourdissant et inquiétant car cet accord est inconséquent et suicidaire pour l'Europe qui s'achemine vers un désastre annoncé pour la simple raison que la Turquie ne peut être ni un membre de l'Union européenne, ni un partenaire dans la crise actuelle des migrants, ni un allié dans la lutte contre l'État islamique.

    En premier lieu, la Turquie ne doit pas être admise au sein de l'UE, même si sa candidature a pu être acceptée de façon irresponsable lors du Conseil européen d'Helsinki, le 11 décembre 1999, et des négociations engagées depuis. Il s'agit d'une question de bon sens qui en fait une question de principe. En effet, la première des conditions à remplir pour un pays candidat est d'être un pays européen. Or, géographiquement la Turquie s'étend sur ce que, depuis l'Antiquité, les géographes ont dénommé «Asie Mineure». Nul ne peut le contester. Le nier c'est refuser d'accepter la réalité et s'exposer à des erreurs de jugement qui peuvent conduire à des fautes politiques dont les conséquences ne sont pas mesurables immédiatement.

    La géographie disqualifie donc la Turquie comme futur membre de l'UE qui aurait, de fait, une frontière commune avec la Syrie, l'Irak, l'Iran. C'est simplement insensé. Elle discrédite également ceux qui ont accepté sa candidature et qui continuent de la soutenir. Par ailleurs, sur le plan historique, les relations entre l'Europe et la Turquie au fil des siècles ont été plus que complexes et difficiles. La bataille de Lépante (1571), le siège de Vienne (1683), le refoulement des Turcs des Balkans aux XVIIIe et XIXe siècles sont bien la marque d'un antagonisme profond dans la relation Europe-Turquie. Cet antagonisme a d'ailleurs posé depuis longtemps à l'Europe la question de son identité et a été un élément important dans l'émergence d'une conscience européenne. Il ne faut pas oublier que la conquête ottomane a causé, notamment chez les populations chrétiennes des Balkans, un traumatisme dont les conséquences ne sont toujours pas surmontées aujourd'hui.

    Enfin, culturellement la Turquie appartient à une civilisation différente par ses valeurs de celle de l'Europe chrétienne issue de l'Antiquité gréco-romaine, de l'humanisme de la Renaissance, des idées des Lumières et de la Révolution française de 1789. Là aussi la géographie y a laissé son empreinte car tout sépare un espace, européen, façonné par l'héritage judéo-chrétien qui a su dissocier le spirituel du temporel d'un autre espace, moyen-oriental, modelé par l'Islam.

    Il faut donc accepter l'évidence: ni géographiquement, ni historiquement, ni culturellement la Turquie n'est un pays européen. C'est un fait intangible, incontournable qui s'impose à tous et nos gouvernants seraient bien inspirés – par simple bon sens – de l'admettre et de le dire. Ce serait faire preuve de sagesse politique et, s'ils en sont incapables, qu'ils demandent son avis au peuple directement concerné car il s'agit de son avenir et de celui de l'Europe. Que les peuples européens soient consultés.

    Ensuite, dans la crise actuelle des flux migratoires massifs qui sévit depuis plus d'un an et qui submerge l'Europe après avoir provoqué l'éclatement de Schengen et mis en évidence l'incompétence et la passivité criminelles des dirigeants de l'Union européenne, la Turquie ne peut pas être considérée comme un partenaire pour résoudre un problème majeur qui résulte précisément d'une action délibérée et mûrement réfléchie de sa part.

    Il faut bien comprendre que la Turquie – pays ami et allié militaire au sein de l'OTAN, pays laïc depuis près d'un siècle par la volonté d'un homme, Atatürk, visionnaire imprégné des principes de 1789, nourri par les auteurs des Lumières et par Napoléon, qui imposa par la force  «l'européanisation» de son pays – n'a plus rien de commun avec celle de M. Erdogan et des islamistes au pouvoir aujourd'hui. En effet, deux phrases prononcées par ces deux dirigeants turcs pourraient résumer leur philosophie et leur action à l'opposé l'une de l'autre :

    – «Les peuples non civilisés sont condamnés à rester dans la dépendance de ceux qui le sont. Et la civilisation, c'est l'Occident, le Monde moderne dont la Turquie doit faire partie si elle veut survivre. La nation est décidée à adopter exactement et complètement, dans le fond et dans la forme, le mode de vie et les moyens que la civilisation contemporaine offre à toutes les nations. » C'est ce que s'est attaché à réaliser Atatürk et qui s'est perpétué jusqu'au début des années 2000.

    Mais cette longue période pourrait ne représenter qu'une parenthèse de l'histoire de ce pays et n'être plus désormais qu'un souvenir en raison de la réislamisation de la société engagée par M. Erdogan qui rêve du retour de la puissance ottomane rétablissant le califat :

    – «Les minarets sont nos baïonnettes, les coupoles nos casques et les mosquées nos casernes.» C'est ainsi que dès le début des révolutions survenues dans le monde arabo-musulman avec le «printemps arabe» la Turquie, ainsi que l'Arabie saoudite et le Qatar ont soutenu activement les djihadistes notamment d'Al-Nosra, Ahrar-al-Sham, Ghouraba-al-Sham et Fatah-al-Islam avec pour objectif le renversement du régime laïc du président Bachar el Assad contribuant, de ce fait, au développement de la guerre civile sur le territoire de la Syrie.

    La Turquie est donc responsable, pour partie, comme tous ceux qui soutiennent les djihadistes, des 250 000 morts attribués au seul président syrien ainsi que de l'exode du peuple syrien vers le Liban, la Jordanie et la Turquie, et, depuis plusieurs mois, vers l'Europe. On peut même affirmer que l'invasion migratoire que subit l'Europe depuis plusieurs mois a été non seulement favorisée mais programmée par la Turquie avec deux autres partenaires, la Libye et l'État islamique. La Turquie avait en effet des comptes à régler avec l'UE qui avait bloqué, depuis deux ans, les négociations de sa candidature. Cette punition imposée à l'Europe, qui s'est elle-même affaiblie et privée de toute défense, constitue une attaque sans précédent des nations européennes, visant la déstructuration en profondeur de nos sociétés et de leurs valeurs avec une arme redoutable, la démographie.

    La Turquie, qui considère être en position de force aujourd'hui, ne contiendra donc pas le flot des migrants qui sera bientôt complété par celui des citoyens turcs, dès la suppression prochaine des visas obtenue dans l'accord UE/Turquie. Elle accentuera son avantage dans l'optique de son projet de rétablissement de la puissance ottomane, voire de reconquête avec une arme capable de transformer à terme les sociétés : la démographie.

    Enfin, la Turquie n'est pas un allié dans la lutte contre l'État islamique. En effet, deuxième armée de l'OTAN, vassale des États-Unis, la Turquie est engagée, avec d'autres, depuis l'émergence du «printemps arabe» , dans un combat visant à faire tomber le régime syrien de Bachar-el Assad, régime laïc ce qui est insupportable pour des musulmans, notamment d'obédience sunnite. Alors, les dirigeants turcs participent non seulement indirectement mais directement au soutien des différentes factions islamistes et djihadistes et de l'État islamique. La situation géographique de la Turquie en a fait un passage géostratégique exploité par ses dirigeants pour le transfert des djihadistes venus des pays d'Europe et d'Asie. Par ailleurs, des livraisons et des ventes d'armes ont lieu ainsi que des soins sanitaires prodigués aux djihadistes blessés dans des hôpitaux en échange de pétrole. D'ailleurs, des journalistes turcs d'opposition ont été récemment inculpés pour avoir dévoilé et publié des articles sur ces livraisons d'armes par les services secrets turcs. En outre, des membres des forces spéciales turques sont engagés dans la partie nord de la Syrie en soutien de factions djihadistes turkmènes. La Turquie fait croire qu'elle participe à la lutte contre l'État islamique alors que dans cette guerre ses seuls objectifs sont le renversement du régime syrien actuel et l'affaiblissement, voire la neutralisation des milices kurdes qui se battent contre les djihadistes et qui sont considérées comme un danger sur le plan politique pour l'État turc.

    Mais d'autres développements récents de cette guerre confirment bien que la Turquie n'est certainement pas un allié dans la lutte contre l'État islamique. En effet, elle s'est opposée à la Russie dès l'engagement direct de cette dernière en Syrie contre l'État islamique. Cet engagement russe a provoqué des changements notables sur le terrain en desserrant notamment l'étau qui s'exerçait sur les troupes du régime syrien. Il faut également mentionner qu'au cours d'une des missions exécutées par l'aviation russe, dans le nord-ouest de la Syrie, contre des milices turkmènes, une dizaine de membres des forces spéciales turques engagées aux côtés des djihadistes ont été tués. Et c'est ce qui a conduit à l'incident au cours duquel un chasseur-bombardier russe a été abattu par l'aviation turque. Contrairement aux allégations turques, l'avion russe évoluait dans l'espace aérien syrien, à proximité de la frontière turque et ce sont deux F-16 turcs qui ont pénétré dans le ciel syrien. Il s'agit, en fait, d'une mesure de représailles décidée après la perte des membres des forces spéciales turques.

    Comble d'hypocrisie et de cynisme, certaines sources de renseignement confirment que le Pentagone avait été tenu informé de cette opération programmée et que Ankara a consulté Washington avant d'abattre l'avion russe. Doit-on en conclure que les États-Unis ne souhaitent pas la mise sur pied d'une coalition unique avec une Russie trop déterminée aux avant-postes dans la lutte contre l'État islamique ? Cela ne mettrait-il pas en évidence l'emploi ambigu de l'OTAN au seul service des intérêts géopolitiques et géostratégiques des États-Unis hostiles au retour de la Russie sur la scène internationale... ?

    Général (2s) Antoine Martinez,7/12/2015

    http://www.europesolidaire.eu

  • Yann Le Bohec, historien de «La guerre romaine» (58 avant J.-C. – 235 après J.-C.)

    Tallandier (collection L’art de la guerre, 2014)

    2940413881.jpgLe constat de l’auteur est sans appel : l’armée romaine a été l’armée la plus efficace de l’Antiquité. Voire peut-être même de l’histoire. Avec cette synthèse claire et détaillée venant couronner quarante années de recherches, Yann Le Bohec, l’un des plus grands spécialistes de la Rome antique et de son armée, nous livre un travail précieux dont l’intérêt est loin de n’être que strictement historique. L’histoire est enseignements et lorsque l’on voit le piteux état de nos forces armées aujourd’hui, on se dit que l’Etat-major serait fort avisé d’aller prendre quelques leçons chez les anciens… En cinq chapitres couvrant tous les aspects de la guerre romaine, Yann Le Bohec explore l’armée comme institution, sa stratégie, sa tactique, son environnement et surtout la manière dont les Romains vivaient et percevaient la guerre. Leur psychologie, basée tant sur la religion que sur le droit, est en effet un élément fondamental pour comprendre comment ils sont arrivés à une telle excellence dans l’art de guerroyer.

    L’armée romaine de l’empire a bien sûr trouvé ses bases dans l’armée républicaine mais a été changée en profondeur par Auguste. En plus de faire de l’empereur le chef suprême de l’armée, celui-ci en fit une armée permanente, professionnelle et sédentaire. Impressionnante par ses effectifs (plus de 300.000 hommes en 23), l’armée ne l’était pas moins par son recrutement de qualité. N’étaient sélectionnés comme légionnaires que des hommes libres choisis après un examen approfondi de leurs aptitudes, de leurs compétences et de leur morale : le dilectus. Ces citoyens étaient la colonne vertébrale d’une armée qui comptait en plus de ses légionnaires bien d’autres unités auxiliaires employant des alliés de Rome ou des étrangers. Les affranchis et les esclaves ne furent employés que dans des cas extrêmes car, dans les mentalités de l’époque, ils étaient considérés comme indignes de porter les armes... Cet aspect qualitatif du recrutement n’était pas la seule force de l’armée. L’encadrement des soldats en était le second pilier. Il était dû à une hiérarchie efficace, formée et toute dévouée au service de l’Etat. D’origine sénatoriale ou équestre, les officiers étaient tenus de montrer leur virtus en offrant le meilleur d’eux-mêmes. C’est une réelle culture de l’exemple. Il est donc essentiel de le souligner : les valeurs romaines sont indissociables de la manière dont la guerre est pensée et vécue. La fides et l’honneur en sont les clés de voute. La valeur individuelle du combattant et son comportement au combat s’allient à la discipline collective. Cette dernière était si importante dans l’armée qu’elle avait même été divinisée à partir d’Hadrien! La discipline se retrouvait dans l’exercice que les Romains considéraient presque comme une science. Mêlant sport, exercices individuels ou collectifs (dont les manœuvres et mouvements étaient le but ultime), l’exercice était vu comme le moyen de garantir le bon comportement du soldat à la guerre ainsi que son obéissance totale. La conclusion est simple : le légionnaire romain est un guerrier de qualité extrêmement bien préparé à la guerre, tant physiquement que moralement.

    La qualité de l’armée romaine venait aussi de sa polyvalence et de sa capacité d’adaptation à toutes les situations. A l’aise dans toutes les formes de combat, elle n’a jamais hésité à emprunter aux autres peuples ce qui pouvait parfaire son efficacité. L’héritage grec fut ici aussi fondamental, notamment en ce qui concerne la poliorcétique (l’art du siège). Par ailleurs, l’armée romaine se caractérisait par une tactique de combat où rien n’était laissé au hasard. La logistique, les services, le génie, le renseignement, la santé et les transmissions avaient été développés comme dans aucune autre armée de l’antiquité. La stratégie, à savoir la mise en œuvre des divers moyens de gagner, était très étudiée et les conflits étaient préparés par des actions politiques ou diplomatiques et s’appuyaient sur une économie prospère.

    Bien loin d’être le peuple belliqueux que certains ont pu décrire, les Romains considéraient la guerre comme un mal nécessaire et non une fin en soi. L’auteur démontre d’ailleurs que, contrairement à une idée tenace, Rome n’a jamais eu de projet impérialiste à proprement parler. Elle a mené des guerres tant défensives qu’offensives au gré des circonstances et sans réelle préméditation ou plan d’ensemble. Pourquoi alors faisait-on la guerre ? Les raisons étaient multiples (politiques, sociales, économiques, militaires) mais souvent liées à la psychologie collective : la peur de l’ennemi ; la protection de Rome (patriotisme) ou d’alliés de Rome ; le goût de la domination ou du butin… Une certaine passion immodérée de la guerre a bien sûr toujours existé et des personnages comme César ou Trajan en sont les plus emblématiques. Les Romains ont certes pu déclencher des guerres d’agression sous des prétextes fallacieux mais de nombreux exemples démontrent leur volonté de limiter et de réguler les conflits. Ils considéraient d’ailleurs la guerre civile comme l’horreur absolue... Idéalement, la guerre devait être juste (Cicéron) et limitée (les Stoïciens) mais, une fois commencée, elle devait être victorieuse coûte que coûte, quel qu’en soit le prix. En effet, la victoire amenait la paix et donc la prospérité, la felicitas, sur le peuple romain. N’oublions pas que la victoire, dans les premiers temps de Rome, avait été divinisée… La religion était indissociable de la guerre. Les soldats étaient très pieux et participaient, au sein des garnisons, à de nombreuses cérémonies religieuses. La religion était omniprésente, qu’on pense aux présages des dieux avant le combat (les auspices) ou à toutes ces cérémonies qui bornaient le temps militaire et lui donnaient un réel « rythme sacral ». La fin des campagnes, en octobre, était ainsi l’occasion de trois cérémonies de première importance : l’equus october (course de char), l’armilustrium (purification des armes) et la fermeture des portes du temple de Janus afin de retenir la paix, vue par les Romains comme l’état le plus positif qui soit.

    La grande qualité de l’ouvrage de Yann Le Bohec réside non seulement dans l’exhaustivité de son propos (vous apprendrez tout sur la vie quotidienne des soldats, leurs équipements, le détail des différentes unités ainsi que sur l’histoire de l’armée en tant que telle) mais aussi dans la réflexion qu’il mène sur la guerre à partir de multiples exemples historiques ou philosophiques. Objectif, il montre bien que cette armée puissante et organisée avait également ses faiblesses. A partir du 3ème siècle, la conjoncture défavorable pour l’empire accompagnée de l’oubli progressif des préceptes qui avaient fait son efficacité dans le passé sonneront peu à peu le glas de la grande armée romaine.

    Rüdiger / C.N.C.

    Note du C.N.C.: Toute reproduction de cet article doit mentionner la source.

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com

  • Eric Zemmour : "Le Front National est le dernier porte drapeau des patriotes"

    Eric Zemmour analyse le scrutin des régionales :

    "Marine Le Pen avait raison. L'UMPS existe. Elle l'a vu de près. Il lui est même passé sur le corps. Non seulement l'UMPS existe, mais il gagne. Et il gagne toujours. L'UMPS est à la politique française ce que l'Allemagne est au football. La dynamique électorale du FN est incontestable. Le plafond de verre aussi. La dédiabolisation a été inutile et vain le parricide. Il ne s'agit même pas de ligne politique. Le social-colbertisme de Philippot, le social-ouvriérisme de Marine ou le libéralisme réac de Marion ont également été balayés.

    Marine Le Pen est le seul et farouche adversaire de l'UMPS mais elle en est aussi sa meilleure assurance-vie. Le Front National est le dernier mouvement politique à soutenir les thèses souverainistes (...) il est le dernier porte drapeau des patriotes. Mais pour voir ses idées accéder au pouvoir il faudrait qu'il se saborde et se fonde dans un ensemble plus vaste, un front des fronts, dont les Le Pen ne seraient pas forcément les patrons, un rassemblement pour le peuple français. Le RPF, comme celui que fonda le général de Gaulle en 1947 (...)

    L'UMPS, c'est aussi la réalisation du vieux rêve de Giscard lorsqu'il fonda dans les années 70 l'UDF avec lequel il espérait rassembler deux Français sur trois en détruisant les gaullistes et l'union de la gauche (...) Le rêve de Giscard après l'élection d'Estrosi et de Bertrand : il rassemble Raffarin, NKM, Juppé, Valls, Macron, Dray, Cambadélis, Hollande... Le parti n'existe pas encore qu'il gagne déjà toutes les élections. Reste à lui trouver un chef. La présidentielle de 2017 y pourvoira mais la victoire lui est déjà acquise. Le pouvoir lui est déjà promis et son programme est déjà écrit. C'est celui de Bruxelles, de Berlin, du MEDEF (...)"

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2015/12/eric-zemmour-le-front-national-est-le-dernier-mouvement-politique-%C3%A0-soutenir-les-th%C3%A8ses-souverainist.html