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La Commission européenne commence à craquer
Louis Anders, journaliste
♦ « L’Union ne se trouve pas dans un bon état », a déclaré le 15 janvier le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, devant un parterre de journalistes accrédités, n’hésitant pas à évoquer « le début de la fin ».
La Commission européenne, davantage prompte à la dénégation, a laissé échapper un premier signe d’essoufflement dans sa volonté de créer un État centralisé sur le continent. Relatant l’année 2015, qui a vu en Europe l’arrivée d’un gouvernement eurosceptique en Grèce puis sa mise sous tutelle, l’entrée massive d’immigrés illégaux accueillis à bras ouverts par l’Allemagne, et deux massacres islamistes inédits en plein Paris, le président de la Commission s’est dit « impressionné par le nombre de fragilités » et les « ruptures » apparues au sein de l’Union européenne.
Inquiet sur l’euro, entre autres…
La récente arrivée d’un pouvoir souverainiste en Pologne a avivé davantage les craintes de Jean-Claude Juncker, dont la Commission a entamé en ce mois de janvier une procédure de surveillance pour éviter qu’un second pays d’Europe centrale n’échappe à son emprise (après la Hongrie).
« Ma génération n’est pas une ‘génération de géants », est allé jusqu’à se plaindre le président de la Commission européenne dans un étrange élan de faiblesse.
Concernant l’euro, l’homme a montré son inquiétude. « A quoi bon avoir une monnaie unique si nous ne pouvons pas voyager librement ? Schengen [les clauses qui permettent un rétablissement aux frontières nationales] risque de mettre fin » à la monnaie unique.
2016, année-charnière pour l’UE ?
L’ancien premier ministre du Luxembourg, où nombre de multinationales cotées ont déplacé leurs sièges pour des raisons fiscales et où est logée l’une des plus grandes chambres mondiales de compensation entre comptes (la très opaque Clearstream), possède-t-il des informations sur l’état financier de l’Union ?
Comme pour faire écho à ses craintes, les 18 et 19 janvier ont vu un début de panique sur plusieurs banques italiennes, dont les obligations et les actions ont été massivement vendues, provoquant des suspensions de cotation. Un événement propre à intensifier les risques de fracturation financière dans la zone euro.
2016 : année du début de la fin pour la Commission européenne ?
Louis Anders, 20/1/2016
Source : Politique magazine
http://www.polemia.com/la-commission-europeenne-commence-a-craquer/
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I MÉDIA S2E41 - ENVOYÉ SPÉCIAL SUR LE FN , C’EST DÉVOYÉ SPÉCIAL
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Paris : la grande majorité des violeurs sont étrangers
Une radiographie complète des viols à Paris dans une longue enquête publiée par Le Parisien ce vendredi. 688 (598 sur majeurs et 90 sur mineurs) ont été déclarés aux autorités en 2013 et 2014 dans la capitale, selon les chiffres de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP). En exploitant ces données, le quotidien francilien dresse un rapport complet des agressions à Paris.
« Portrait-robot du violeur : un étranger de 34 ans
Les 322 agresseurs identifiés par la police sont tous des hommes (pour les agressions sur majeurs), et âgés en moyenne de 34 ans. Plus de la moitié d’entre eux sont de nationalité [officielle] étrangère (52 %) [auxquels il faut ajouter ceux qui ont des papiers français mais ne le sont pas réellement : les Français dits de souche sont donc très minoritaires – NDCI] et 44 % sont sans emploi, rapporte le quotidien. 48 % d’entre eux étaient connus des services de police, dont 20 % pour des infractions sexuelles. Dans presque la moitié des cas, la victime connaît son agresseur. Un chiffre faible par rapport aux statistiques globales (90 %) qui s’explique par le fait que l’étude ne repose que sur les viols déclarés aux autorités (10 % des viols seulement).
(…)
Un lieu privé dans un quartier festif
D’après l’enquête, certains quartiers de Paris seraient plus « dangereux » que d’autres. Ainsi, les taux les plus élevés d’agressions sexuelles ont lieu dans les Ier, Xe et XIe arrondissement. Les VIIe et XVe enregistrent les taux les plus faibles. « C’est dans le secteur Folie-Méricourt (XIe) et à proximité de la station de métro Belleville (Xe, XIXe, XXe) que l’on enregistre le plus grand nombre de viols commis », indique le Parisien. D’autres lieux sont cités par les chercheurs : le quartier des Halles, l’axe boulevard de Sébastopol-quartier République, la gare du Nord, la gare Montparnasse, l’axe place de Clichy-place Pigalle et le boulevard Barbès.
Dans 74 % des cas, les viols sont commis dans des espaces privés, notamment dans les lieux d’habitation (57 %). 12 % ont été commis sur la voie publique. Par ailleurs, 73 % des viols sont commis la nuit, et 40 % le week-end. »Source 20minutes.fr
http://www.contre-info.com/paris-la-grande-majorite-des-violeurs-sont-etrangers
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Présidentielle 2017 : enjeu économique ou enjeu identitaire ?
Les tenants du Système s’inquiètent : le peuple leur échappe. Les champions du pouvoir, Hollande à gauche, Sarkozy à droite, sont démonétisés. La conclusion des oligarques dirigeants est simple : pour que rien ne bouge sur le fond, changeons les têtes. D’où les campagnes médiatiques sur le nécessaire renouvellement de la classe politique. Les tireurs de ficelle ont choisi leurs nouvelles marionnettes.
Contrôlée par l’oligarchie d’affaires et bancaire, l’oligarchie médiatique promeut deux candidats pour 2017. Comme des lessives ou plutôt comme des produits de luxe. Rive droite (si l’on ose dire) le fringant Alain Juppé, candidat des Etats-Unis d’Amérique. Rive gauche, toujours si l’on ose dire, le sémillant Emmanuel Macron, le héros de l’économie, l’homme qui a permis à LVMH d’ouvrir ses magasins le dimanche et aux transporteurs routiers d’assurer la liaison Lyon/Grenoble en autocar. Voilà qui fait rêver le MEDEF : Macron, un Juppé jeune, à la barbe de trois jours, passé par la banque Rothschild.
La campagne de promotion de Macron est admirable. Dans Le Figaro Serge Dassault dessine son portrait en creux. Le Point lui consacre une « une » au titre éloquent : « Pourquoi pas lui ? » et un sous-titre surréaliste « L’homme qui veut casser le système ». Pas mal pour un inspecteur des finances passé par une banque d’affaires… Propriété de Niel, Bergé, Pigasse (de la banque Lazard), Le Monde lui consacre les trois quarts d’une première page avec une photo majorative et cette affirmation : « Terrorisme, populisme, la réponse est économique ». Il y a de quoi se pincer en lisant cela. Et pourtant c’est vrai ! Non pas que l’économie puisse apporter des solutions aux questions identitaires et sécuritaires, mais parce que l’économie est l’atout électoral du Système.
Oui, l’économie est l’atout électoral du Système malgré 6 millions de chômeurs et plus de 2000 milliards de dette. Car pour le moment chaque Français (sauf les SDF qui ne votent pas) vit matériellement bien : les retraites sont payées, les prestations sociales sont versées, les allocations chômage sont maintenues, les dépenses de maladie et d’hospitalisation sont prises en charge, les logements sont chauffés. Toute idée de changement économique inquiète donc l’opinion qui voit ce qu’elle pourrait y perdre et qui souhaite que la situation actuelle (malgré les déficits) dure le plus longtemps possible : encore un instant, Monsieur le bourreau ! D’où les résultats électoraux dérisoires du Front de gauche et l’utilisation par la classe politico-médiatique du programme économique du Front national comme épouvantail.
Electoralement, le FN est fort sur l’identité, vulnérable sur l’économie
Le Front national est dans une situation symétrique par rapport au Système : le Système est électoralement fort sur l’économie, faible, pour ne pas dire inexistant, sur l’identité. Le Front national est électoralement fort sur l’identité et faible sur l’économie. Et ce n’est pas nouveau ! C’est sur l’immigration et l’insécurité (qui n’est qu’une conséquence de l’immigration) que le FN a constitué son socle électoral. C’est encore ce qui lui permet de progresser aujourd’hui : la poussée du FN aux élections régionales de décembre 2015 s’explique par l’invasion migratoire de l’Europe de la même façon que les récentes progressions électorales de l’UDC suisse, du FPOË autrichien et du parti polonais Droit & Justice. Revenons en France, selon l’IFOP, 62% des électeurs estimaient que « la question des migrants comptait assez ou beaucoup » pour les régionales. Ils sont 80% à le penser pour la présidentielle.
A contrario le FN a toujours été plombé par son discours économique. Dans les années 1980/1990 ses aspects les plus libéraux ont été utilisés comme repoussoirs par les partis de gauche pour garder leurs ouailles. Et le virage chevènementiste des années 2010 est instrumentalisé aujourd’hui par Les Républicainspour retenir leurs électeurs : l’obsession anti-euro et le « poujadisme de gauche », selon la méchante expression de Denis Tillinac, sont utilisés pour faire peur aux retraités et aux classes moyennes qui forment les gros bataillons des électeurs qui se déplacent pour voter. Notons-le : dans un match médiatique face à Manuel Valls sur l’immigration Florian Philippot a marqué des points ; mais dans un duel d’énarques sur l’économie Macron a très largement dominé le vice-président du Front national.
Imposer la bataille électorale sur son terrain
A partir de là, le scénario de l’élection présidentielle de 2017 se dessine. Chaque camp doit chercher à imposer la bataille sur son terrain. L’intérêt des oligarques financiers et médiatiques est, sauf catastrophe systémique évidemment, de placer les questions économiques sur le devant de la scène. A contrario l’intérêt de Marine Le Pen est de porter haut la question identitaire : en premier lieu, bien sûr, l’immense problème de l’immigration et du Grand Remplacement et leurs conséquences sur la sécurité ; mais aussi la question scolaire qui va bien au-delà du simple radotage sur le retour à l’école de la République ; mais encore la défense du patrimoine, de la culture, du beau, des paysages : c’est dans ses hauts lieux que vibre l’âme de la France. Voilà des terrains où Marine Le Pen ne risque guère de rencontrer la concurrence de ces monstres froids que sont Juppé et Macron !
La fierté française, moteur économique ?
Est-ce à dire que Marine Le Pen est totalement désarmée sur l’économie ? Non.
Une première remarque : Macron et Juppé sont les chouchous des milieux d’affaires mais, côté maîtrise des déficits publics, ce sont de grands diseurs mais de petits faiseurs : comme premier ministre ou ministre, secrétaire général de l’Elysée ou ministre, ils ont à leur actif (à leur passif, plutôt…) le quart des 2100 milliards de dette française : excusez du peu ! Alors que les élus FN, maires de 1995 ou de 2014, conseillers municipaux ou régionaux depuis toujours, ont méthodiquement lutté contre l’excès fiscal et l’augmentation des dépenses publiques.
Une deuxième remarque : la cause majeure des déficits français, c’est le coût de l’immigration : entre 65 et 85 milliards par an ; 1 à 2 milliards supplémentaires sur le seul budget de l’Etat en 2016. Ce n’est pas tout : l’immigration est une source majeure de chômage et de tiers-mondisation de l’économie.
Enfin, et c’est peut-être l’essentiel : il y a des aspects psychologiques dans le développement économique, et les anticipations des Français seraient meilleures s’ils retrouvaient la confiance dans leur pays et la fierté d’être eux-mêmes.
La stratégie du redressement national
Il y a là un axe stratégique du redressement national. Tout ne sera pas possible immédiatement. Mais l’arrêt absolu de toute immigration nouvelle et le début de la reconstruction identitaire sont les préalables au redressement économique et au rétablissement de l’indépendance monétaire.
C’est sur l’identité et l’immigration que le soutien de l’opinion sera le plus fort. C’est là que la France pourra aussi trouver le plus de soutiens extérieurs : auprès des gouvernements du centre de l’Europe (groupe de Višegrad) et des opinions publiques de l’Ouest.
Il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs. Politiquement, le moteur identitaire a beaucoup plus d’importance que le voile monétaire. Historiquement, ce qui est en cause c’est beaucoup plus qu’une monnaie : c’est la défense d’un peuple et de sa civilisation.
Jean-Yves Le Gallou, 18/01/2016
http://www.polemia.com/presidentielle-2017-enjeu-economique-ou-enjeu-identitaire/
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Après Cologne, les conséquences d’une insécurité culturelle devenue réalité
La gravité des événements survenus au soir du 31 décembre dans la ville allemande sonne peut-être pour la gauche l'heure de la fin des illusions du multiculturalisme normatif
L’affaire de Cologne –ce qui s’est passé en fait dans plusieurs villes allemandes et européennes au soir du 31 décembre– est d’une gravité exceptionnelle. Si ces faits n’ont bien évidemment pas la même portée qu’un attentat terroriste, tels ceux que la France a, comme d’autres pays, connus l’an dernier, ils pourraient en revanche jouer un rôle similaire voire plus profond encore dans la conscience collective des sociétés européennes au regard de l’immigration et de l’islam.
Le terrorisme reste en effet un passage à l’acte fort heureusement exceptionnel, une violence ultime, alors qu’on est là, dans les événements du 31 décembre en présence d’actes quotidiens même s’ils ont été perpétrés d’une manière et à une échelle inédites en Europe. Le harcèlement sexuel collectif et massif de femmes dans le même lieu, public, est en effet une pratique qui rappelle ce qui a pu avoir lieu dans certains pays arabes, on pense immédiatement à la place Tahrir au Caire.
Insécurité physique et insécurité culturelle
L’onde de choc de ces actes n’est même pas encore absorbée –on notera ici qu’elle a d’ailleurs mis un certain temps avant de se diffuser dans les médias, signe de la sidération et de l’embarras qu’elle a occasionnée– que leurs conséquences en matière de débat public sur l’entrée des migrants et les conditions de leur intégration ont déjà été bouleversées en Allemagne comme ailleurs en Europe. Et ce alors même que les enquêtes sur les origines de ces faits n’ont pas livré leurs conclusions.
Ce sont les moeurs et le mode de vie au quotidien des sociétés européennes qui sont cette fois très directement concernés: le fait pour les femmes de pouvoir sortir et se déplacer librement dans l’espace public. L’insécurité physique rejoignant ici, donnant corps si l’on peut dire, matériellement, à l’insécurité culturelle ressentie vis-à-vis de l’arrivée de migrants; le harcèlement des femmes incarnant la crainte d’une remise en cause de certains modes de vie, spécialement pour les femmes, en raison de l’arrivée d’étrangers, de religion et de culture musulmane notamment, dans les sociétés européennes.
De tels faits peuvent dès lors conduire non seulement au renforcement de l’hostilité aux migrants au sein de l’opinion publique européenne mais encore, plus profondément, à une remise en question, au sein de la gauche notamment, de l’idéal diversitaire du multiculturalisme normatif qui a de longue date été adopté comme élément-clef de son programme politique voire de sa stratégie électorale.
Une hostilité croissante aux migrants
L’affaire de Cologne témoigne en effet de la réalisation d’un certain nombre de craintes énoncées à l’égard de l’entrée de migrants en Europe depuis la crise de l'été 2015. Comme si les représentations qui étaient à l’époque construites sur des préjugés ou des fantasmes étaient validées aujourd’hui par le comportement de certains de ces migrants. Ainsi, par exemple, le présupposé suivant lequel dans la masse de migrants, il pourrait y avoir non seulement des terroristes potentiels mais encore des délinquants potentiels et, en l’espèce, des jeunes gens dont l’éducation ou la culture ne leur permettent pas de s’intégrer immédiatement dans les sociétés d’accueil, eu égard notamment à leur compréhension des rapports hommes-femmes, a-t-il été confirmé par l’attitude des groupes d’agresseurs du 31 décembre.
Comme le résumait parfaitement l’écrivain Thierry Jonquet: «Ne pas dire la vérité, c’est laisser à ses ennemis politiques le privilège de la dire à votre place»
La confirmation de telles craintes invalidant de facto nombre des discours tenus à l’époque sur la distinction entre les réfugiés et les migrants économiques par exemple ou encore sur le fait que le niveau de diplôme et plus largement le niveau socio-culturel des migrants, syriens notamment, serait en moyenne élevé et permettrait donc une intégration plus rapide aux sociétés d’accueil.
D’autant plus que les attentats terroristes en France notamment, et les différents réseaux mis à jour à l’occasion des enquêtes qui les ont suivis, apportent eux aussi de l’eau au moulin aux critiques de l’ouverture des frontières européennes puisque certains activistes islamistes voire directement des terroristes ont pu se servir des portes d’entrée des migrants pour aller et venir entre la Syrie ou l’Irak et l’Europe. Un continuum délétère entre le risque «culturel» et le risque terroriste que représenterait l’accueil des migrants pouvant ainsi très vite être établi aux yeux de l’opinion.
La confirmation par les faits de ces craintes et de ces peurs évoquées depuis des mois venant, une fois de plus, renforcer le discours de ceux qui s’en servent le mieux dans le débat public, à savoir les partis populistes d’extrême-droite. Comme le résumait parfaitement l’écrivain Thierry Jonquet: «Ne pas dire la vérité, c’est laisser à ses ennemis politiques le privilège de la dire à votre place».
La fin de l’illusion multiculturaliste à gauche
Face à un tel défi, la gauche semble manquer cruellement d’arguments, au point qu’elle donne l’impression de se réfugier dans une forme de déni du réel, en mettant en cause par exemple l’usage que fait l’extrême-droite de ces événements plutôt que les faits eux-mêmes!
Or il ne faut pas s’y tromper, il s’agit d’un événement-clef, surtout à l’heure où les forces de gauche peinent, dans la plupart des pays d’Europe, à convaincre du bien-fondé de leur programme économique –du moins de ses différences avec celui des partis de droite. Les questions de société et identitaires étant devenues d’autant plus déterminantes pour l’ensemble des forces politiques depuis que les électeurs, tout particulièrement à gauche, ne font plus confiance à leurs dirigeants pour résoudre les difficultés économiques et sociales qu’ils connaissent (chômage, pouvoir d’achat, impôts…)– et évidemment depuis qu’une partie des électeurs privilégient nettement ces thématiques dans leur choix des partis populistes d’extrême-droite.
Pour une majeure partie de la gauche, tout spécialement en France, ces événements pourraient bien marquer, plus encore que les attentats, la fin des illusions du multiculturalisme et, avec lui, de la possibilité même d’envisager une stratégie politique reposant sur l’alliance des minorités partie-prenantes de ce multiculturalisme –stratégie que l’on connaît depuis 2011 sous le nom du think tank «progressiste» Terra Nova.
Pour une majeure partie de la gauche, ces événements pourraient bien marquer, plus encore que les attentats, la fin des illusions du multiculturalisme
On avait déjà compris, à l’occasion de certaines réactions d’associations et de familles musulmanes à l’occasion du débat sur le mariage pour tous ou de la querelle autour des «ABCD de l’égalité» dans les écoles en 2012-2013, qu’une «coalition progressiste» regroupant les «dominés» ou les «discriminés» serait difficilement réalisable dès lors que cela concernait des questions dites de société ou de moeurs. Les intérêts et le rapport à l’identité étant trop éloignés d’une «minorité» à l’autre pour pouvoir constituer un projet politique commun.
On pourrait bien finir par comprendre aujourd’hui, au sein de cette gauche multiculturaliste, que la défense de la cause des femmes (de leur émancipation, de leur liberté, et de leur égalité avec les hommes) est strictement incompatible avec certaines habitudes, conceptions ou représentations culturelles et religieuses, du moins sans un effort conséquent d’éducation et d’exigence vis-à-vis de ceux qui ne s’y conforment pas. Le fait que ces derniers soient, comme c’est le cas dans les événements du 31 décembre, issus de l’immigration et qu’ils soient de culture ou de religion musulmane, pose un gros problème à cette gauche, celui du choix entre deux «valeurs» essentielles à ses yeux: le féminisme d’une part, le respect des différences identitaires culturelles de l’autre.
Les défis et bouleversements actuels pourraient ainsi représenter, pour cette gauche qui croit encore à la possibilité d’un multiculturalisme normatif, l’occasion historique d’une transition: de la défense d’un droit absolu à la différence identitaire comme fondement du «vivre ensemble» contemporain (au nom du respect des différences culturelles et religieuses notamment) à la promotion d’un droit à l’indifférence des individus dans l’espace public, quelle que soit leur identité. Dans le contexte français, une telle transition, un tel déplacement, permettrait assurément de faire revivre, par la gauche si l’on peut dire, un républicanisme trop souvent oublié ou fustigé en son sein. Et accessoirement, cela permettrait aussi aux forces politiques qui se réclament de la gauche de pouvoir à nouveau être audibles auprès de certains de nos concitoyens. Ceux qu’elle a, de longue date, perdus en raison de ses errements multiculturalistes. Si des drames que nous vivons pouvait sortir quelque chose de bon politiquement, une telle évolution en ferait assurément partie.Laurent Bouvet Slate :: lien
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Jean-Frédéric Poisson (PCD) demande où est passée la droite
Candidat à la primaire des Républicains, Jean-Frédéric Poisson, président du PCD, s'exprime dans une tribune publiée par le Figaro. Extraits :
"(...) Nous traversons un ensemble de crises graves dont l'année 2015 nous a fourni un douloureux déroulé: faillite de notre système éducatif, crise des migrants, impuissance de l'Europe, isolement de la France, accroissement de la précarité et du chômage, affaiblissement des institutions, dégâts du laïcisme militant. La liste n'est pas exhaustive. Si la mandature Hollande a clairement accéléré la précipitation de nos crises et malheurs, soyons clairs: rien de tout cela n'a démarré en 2012. Et pourtant, ce sont bien les mêmes vieilles méthodes qui reviennent, pourquoi ne produiraient-elles pas les mêmes effets, délétères, qui enfoncent la France ? Je veux défendre des idées que je sais partagées par un très grand nombre de Français rejetés par la pensée unique. Je participerai moi aussi à ces primaires! J'irai, armé de ma seule détermination à faire durablement et profondément bouger les lignes. Parce que c'est une impérieuse nécessité et donc mon devoir. Parce que c'est une autre forme d'état d'urgence pour la France.
Si l'élection de 2017 rejoue celle de 2012, si elle met en scène les hommes et les femmes qui, aux commandes de notre pays, alternativement pendant des décennies, n'ont pas pu préserver la France de la situation calamiteuse d'aujourd'hui, alors la réaction des Français est à craindre. (...)
Où est la droite aujourd'hui ? Du côté des Républicains qui, s'oubliant eux-mêmes, donnent la part du lion aux centristes pour gagner en façade mais en réalité s'affaiblir, quand ce n'est pas perdre certaines régions et laisser le champ libre à la gauche ? Où est la droite lorsqu'elle s'allie avec les élus de gauche dans le seul but de battre le Front national, au mépris des projets et des convictions ? Où est la droite dans le parti de Marine Le Pen, dont tout le monde s'accorde à dire qu'il emprunte à Jean-Luc Mélenchon les accents et les voix? Avec des millions de Français, je dénonce ces tactiques, ces arrangements, qui ont pour seule ambition d'empêcher le Front national d'accéder aux responsabilités territoriales, malgré la volonté exprimée par un grand nombre de Français. Comment prétendre réformer un pays avec la confiance du peuple lorsqu'on le prive de ses moyens d'expression ? "
Quant au reniement de Nicolas Sarkozy sur la loi Taubira, deux tweets lui suffisent :
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JT du Vendredi 22 Janvier 2016
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Mensonge sur l’islamophobie
(NOVOpress avec le bulletin de réinformation)
Isabelle Kersimon, auteur du livre Islamophobie : la Contre-Enquête dénonce les chiffres falsifiés du collectif contre l’islamophobie en France (CCIF). En effet, il semble que le rôle de ce collectif soit « D’alimenter le sentiment de persécution des musulmans par les non-musulmans et de faire entériner le concept d’islamophobie pour imposer l’interdit de “diffamer les religions, surtout l’islam”. Cette affirmation de la journaliste suit la déclaration de Bernard Cazeneuve qui affirme que les actes antimusulmans ont triplé en 2015. Le porte-parole du CCIF évoque des chiffres beaucoup plus élevés, ce qui semble étrange.
Mais qu’est-ce qu’un acte islamophobe pour le CCIF ?
Une question posée à une jeune femme voilée pendant un entretien à l’ANPE, des infractions relevant du simple droit commun, des propos jugés insultants voire des expulsions de prédicateurs violemment antisémites et appelant au djihad contre l’Occident : voilà ce qu’est un acte islamophobe selon le collectif. Le CCIF voudrait accréditer la théorie selon laquelle l’islam serait plus touché que les deux autres religions monothéistes. On assisterait ainsi à une sorte de “concurrence victimaire”.Qu’advient-il des Chrétiens et des Juifs ?
La journaliste constate que les chiffres sont aveugles et ne prennent pas en compte la gravité des infractions, toutes mises sur un même pied d’égalité. Le ministre de l’Intérieur note que les attaques antisémites ont diminué de 5 % en 2015. En revanche, les attaques chrétiennes ont augmenté de 20 % et les chiffres n’ont pas été falsifiés ! Derrière ces statistiques et ces mensonges se cache cependant une réalité inquiétante : l’État est incapable de répondre aux attaques antireligieuses quelles qu’elles soient et trouve pour seule réponse une laïcité utopique.Lien permanent Catégories : actualité, France et politique française, islamisme, lobby 0 commentaire -
Les "ultras" moutons noirs