Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 26

  • Philippe de Villiers toujours en tête des ventes de livres politiques

    6a00d83451619c69e201b7c83dd148970b-320wi.gifIl faut tenir compte des dates de sorties qui sont différées dans le temps mais personne ne semble en mesure de rattraper Philippe de Villiers :

    Philippe de Villiers, « Le moment est venu de dire ce que j'ai vu » (Albin Michel) : 234 793 ventes depuis le 30/09/2015

    Nico­las Sarkozy, « La France pour la vie » (Plon) : 162 291 ventes depuis le 25/01/2016

    Chris­tiane Taubira, « Murmures à la jeunesse » (P. Rey) : 136 631 ventes depuis le 02/02/2016

    François Fillon, « Faire » (Albin Michel) : 90 483 ventes depuis le 16/09/2015

    Alain Juppé, « Pour un État fort » (Lattes) : 41 258 ventes depuis le 06/01/2016

    Jean-François Copé, « Le sursaut français » (Stock) : 5 092 ventes depuis le 20/01/2016

    Nico­las Dupont-Aignan, « France, lève-toi et marche » (Fayard) : 4 545 ventes depuis le 16/03/2016

    Natha­lie Kosciusko-Mori­zet, « Nous avons changé le monde » (Albin Michel) : 3 826 ventes depuis le 09/03/2016

    Thomas Théve­noud, « Une phobie française » (Gras­set) : 700 ventes depuis le 30/03/2016

    Philippe Carhon

  • Qui sont donc ces casseurs qui saccagent Paris ?

    Quand on y regarde de près, on s’aperçoit que les politiques et les médias appliquent aux casseurs la même rhétorique qu’aux terroristes. À savoir que les quelque 200 ou 300 furieux (ça fait du monde !) qui s’échappent maintenant régulièrement de la place de la République pour « monter sur l’Élysée » ou simplement saccager systématiquement les commerces, briser les vitrines et le mobilier urbain sur leur passage n’ont pas plus à voir avec les Nuit debout et les « zétudiants » que les islamistes kamikazes n’ont à voir avec l’islam.
    Voilà un tropisme bien français : le « padamalgam ». Il y aurait ainsi des gauchistes comme il y a des islamistes, des gens qui n’ont rien à voir avec ce dont ils semblent pourtant se réclamer, ce qui évite semble-t-il de se poser des questions non seulement sur le pourquoi et le comment, mais surtout sur le qui.

    En effet, qui sont-ils, ces casseurs, d’où viennent-ils, qui les cornaque ? Sont-ce des « zadistes » et autres punks à chien rapatriés de Notre-Dame-des-Landes dans des bus affrétés par Benoît Hamon et Martine Aubry ? Les troupes de Mélenchon, les séides de Poutou, de Besancenot ou du clone d’Arlette Laguiller, « l’économiste » (sic) Nathalie Arthaud ?

    Je ne suis pas flic, juste curieuse. J’arpente la ville à pied, je la regarde et suis bien obligée de constater que, depuis des années, on aperçoit dans tous les quartiers des rues entières où les commerces sont pris en enfilade et les vitrines explosées (sans doute à la boule de pétanque). Il y a les commerçants qui réparent et ceux qui ne le peuvent pas, mettent du scotch, des cartons… Les compagnies d’assurance doivent se faire tirer l’oreille. C’est un phénomène qui va croissant.

    Dans le quartier populaire de Belleville, on trouvait ces derniers mois des affiches placardées réclamant « un logement gratuit pour tous », « un revenu pour tous », « la santé gratuite pour tous ». Ne manquait que la revendication du soleil tous les matins.

    Avec le contexte politique actuel, les choses sont dites plus clairement. Voilà les dernières affiches :

    « Ton Code du travail vaut bien une grève générale »
    et celle-ci, mieux encore :
    « La loi Travail on s’en fout
    On veut plus travailler du tout
    Mort au dialogue, Vive le sabotage »

    Certes, on imagine que les allumés qui pondent ce genre de slogan n’ont pas dû travailler beaucoup dans leur vie. Certes, on peut aussi prendre cela pour de la poésie, à condition qu’ils ne passent pas à l’action. Mais force est de constater qu’on ne cherche pas à les identifier et encore moins à les arrêter.

    Pourquoi ? Parce qu’au fond ils représentent un courant de pensée bien ancré dans les gènes de la classe au pouvoir : tout ce qui va contre l’argent est du côté du bien. Quitte à confondre TPME et entreprises du CAC 40, patrons à parachutes dorés et commerçants de quartier, propriétaire d’un 35 m2 avec rentier…

    Marie Delarue Boulevard Voltaire 

    http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EuypZluZlEleUAUURz.shtml

  • La crise des migrants et ses conséquences sur l’Europe, vue de Belgrade

    Dragana Trifkovic, journaliste au magazine serbe Geopolitika, et au magazine allemand Zuerst, fondateur et directeur du Centre des études géostratégiques à Belgrade, Serbie, conseillé pour le Parti Démocratique Serbe (DSS)…

    Le début de la crise migratoire

    L’année 2015 a été marquée par la crise migratoire, c’est-à-dire par un déplacement des populations d’une importance jamais vue dans l’histoire récente, ou plus précisément depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Avant d’analyser les causes et les conséquences de cette crise, il est nécessaire de se rappeler que la vague des réfugiés du Proche-Orient était précédée par des migrations des Albanais du territoire serbe, c’est-à-dire de Kosovo-et-Métochie, vers l’Union européenne, à savoir l’Allemagne. Fin décembre 2014 et début 2015, des lignes de bus spéciales ont été établies, mais ce n’était pas suffisant pour transporter tous les Albanais de Pristina vers Subotica, c’est-à-dire vers la frontière hongroise.

    En trois mois, selon certaines informations, 30.000 Albanais ont émigré depuis le territoire de la région du sud de la Serbie vers les pays de l’UE.

    Des médias serbes, ainsi que des médias étrangers ont écrit sur cet événement, curieux de savoir ce qui a motivé les Albanais à partir soudainement vers l’UE. Selon les dires des migrants qui ont répondu aux questions des journalistes curieux, en attendant le bus à la gare de Pristina, la cause en était la pauvreté et le futur incertain au Kosovo-et-Métochie. Ils ont également dit aux journalistes qu’ils avaient entendu que l’Allemagne, la France et la Suisse offraient de bonnes conditions de vie aux demandeurs d’asile.

    La région du sud de la Serbie, Kosovo-et-Métochie, se trouve sous l’autorité des forces internationales, à savoir l’OTAN (la KFOR), et, avec le soutien des Etats-Unis et l’UE, des institutions paraétatiques ont été établies dans lesquelles des structures terroristes de l’UCK (l’Armée de libération du Kosovo) ont été incorporées. En ce qui concerne la situation des droits de l’homme au Kosovo-et-Métochie après l’arrivée des forces internationales, elle est comparable à celle des droits de l’homme en Arabie Saoudite dans le sens des tortures, des représailles et des meurtres (surtout des Serbes). La situation économique est désespérément mauvaise puisque toutes les entreprises publiques, qui jadis étaient la base de l’économie, ont été détruites. Cependant, une telle situation perdure au Kosovo-et-Métochie depuis une décennie sans qu’il y ait eu auparavant des migrations organisées de la population. C’est la raison pour laquelle cet événement est resté plus ou moins sans explication, et il a été mis au second plan à cause des migrations beaucoup plus importantes des populations du Proche-Orient.

    Les causes de la crise migratoire

    En principe on peut dire que la migration des Albanais du Kosovo-et-Métochie, ainsi que celle des populations du Proche-Orient, ont été

    provoquées par les interventions des Etats-Unis et de l’UE, c’est-à-dire par leur immixtion dans la politique des Etats étrangers. Le Printemps arabe est le nom donné à plusieurs manifestations au Proche-Orient qui avaient commencé en 2010 et qui ont provoqué le changement de plusieurs gouvernements, mais aussi des guerres. Ces manifestations avaient été incitées avec la méthodologie des révolutions de couleur, définies dans le livre de Gene Sharp, spécialiste du renversement « non violent » des régimes « non démocratiques ». C’est la raison pour laquelle le Proche-Orient est aujourd’hui déstabilisé profondément et à long terme, et beaucoup de pays comme la Syrie, la Libye et l’Irak ont souffert, et souffrent encore des destructions.

    Le prix trop important que payent les peuples du Proche-Orient n’est pas causé par un manque de démocratie ou par un régime dictatorial, mais par les ressources qui existent sur leurs territoires. Pour rappel, la Libye et la Syrie étaient des pays possédant un excellent système social et économique avant la guerre. Les pays occidentaux, avec les Etats-Unis en tête, sont partis à la recherche des ressources déjà à la fin du XXe siècle, après la disparition de l’URSS. La déclaration de l’ancienne secrétaire d’Etat, Madeleine Albright, est assez connue : « Il est injuste que la Russie dispose d’un tel espace et de telles richesses naturelles, pendant que d’autres pays en manquent ». A part les Etats-Unis et l’UE qui suit la politique américaine, ceux qui jouent un rôle spécial dans les conflits du Proche-Orient ce sont les alliés américains dans la région, la Turquie, l’Arabie Saoudite et le Qatar, surtout en Syrie. Ces pays se sont ouvertement confrontés aux structures étatiques syriennes, en voulant tailler la Syrie selon leurs propres besoins.

    Le plus grand nombre de réfugiés de Syrie depuis le début des conflits dans ce pays se trouve dans le pays voisin, la Turquie, mais il y en a aussi au Liban. Selon certaines informations, la Turquie a accueilli près de deux millions et demi de réfugiés syriens. La crise migratoire a culminé quand des vagues de migrants se sont dirigées vers l’Europe, c’est-à-dire vers les pays de l’Europe de l’Ouest, qui n’était pas du tout préparée pour un tel développement de la situation. Ici non plus il n’y a pas de réponse à la question de savoir si la migration vers l’Europe a commencé spontanément ou si elle a été organisée. Comme dans le cas des Albanais de Kosovo-et-Métochie, qui vivent dans de mauvaises conditions déjà depuis plus d’une décennie, les guerres en Afghanistan et en Irak durent déjà depuis quelques années.

    L’UE sans politique unitaire

    Depuis le mois de mars 2015, les Balkans sont devenus une zone de transit pour les réfugiés de Syrie, l’Irak et l’Afghanistan. Des centaines de milliers de réfugiés sont passés par les frontières de la Grèce, la Macédoine et la Serbie, et puis ont continué leur chemin vers la Hongrie et les autres pays de l’UE. En Serbie, le comportement de la population envers les réfugiés était bienveillant, les citoyens ayant fait des efforts pour leur venir en aide de différentes manières, en nourriture, vêtements, médicaments, etc. Dans un passé proche, la Serbie est passée par de grandes souffrances, les guerres et l’agression de l’OTAN, et la population a de l’empathie pour les personnes passant par des souffrances semblables. Dans ce sens, la société serbe a eu un comportement plus que responsable concernant la crise migratoire, ce qui ne peut pas être affirmé pour les Etats membres de l’UE.

    La crise migratoire a démontré le fait que les pays membres de l’UE n’ont pas une politique unitaire, que l’UE est plus que sujette à la déstabilisation, qu’elle est incapable de trouver des solutions constructives et que l’administration de Bruxelles a un comportement extrêmement irresponsable. En seulement quelques mois, les principes sur lesquels est basée l’UE ont été remis en question, et il s’agit de l’unité, de la liberté de circulation et des droits de l’homme.

    Prenons l’exemple de la Hongrie et de son premier ministre Viktor Orban, comme un exemple extrême. Même s’il a conquis les sympathies de beaucoup de nationalistes, en présentant ses actions contre les migrants comme le souhait de protéger les intérêts nationaux de son pays, une telle explication est bien plus que superficielle. Pour rappel, la réaction de la Hongrie envers les migrants a été très brutale ; elle était parmi les premiers pays à ériger une clôture de barbelés ; elle a utilisé la force et le gaz lacrymogène afin d’empêcher les migrants d’entrer dans le pays. Rappelons-nous également que la Hongrie est un membre de l’OTAN, et même si elle n’a pas directement envoyé ses soldats pour bombarder la Libye, elle a participé dans le budget qui y a servi. Par ailleurs, l’UE, dont la Hongrie fait partie, a introduit des sanctions envers la Syrie, tout en fournissant des armes aux rebelles syriens. La question qui se pose alors est de savoir comment un pays peut participer dans la déstabilisation des Etats du Proche-Orient, et, quand il faut faire face à de tels actes, ce pays déclare qu’il protège ses intérêts nationaux et envoie son armée sur des familles avec enfants ?

    Complexification du problème

    Un autre problème c’est la propagation de l’islamophobie, à laquelle beaucoup d’hommes politiques en Europe recourent. Il est vrai que le déplacement des populations du Proche-Orient change l’architecture de la société en Europe, mais nous devons revenir encore une fois sur les causes, pas sur les conséquences. Les tensions en Europe augmentent, surtout parce que l’Europe n’a même pas résolu le problème de l’héritage de son colonialisme, et il s’agit des zones interdites dans beaucoup de grandes villes en Europe, dans lesquelles vivent des migrants depuis bien des années, sans aucune possibilité d’intégration dans la société.

    A cela il faut ajouter le fait que l’UE ne s’est toujours pas remise de la crise économique qui dure depuis 2008, que les Etats membres sont surendettés, certains mêmes proches de l’insolvabilité. De nouveaux problèmes, surtout avec de telles proportions comme la crise migratoire, stimulent la déstabilisation de l’UE à plusieurs niveaux, surtout après les attaques terroristes à Paris, et d’autres formes de violence (Cologne et Vienne), dans lesquelles participent les migrants du Proche-Orient. La suite des migrations en 2016 est attendue quand les conditions climatiques le permettront. Des centaines de milliers de réfugiés vont de nouveau partir vers l’Europe de l’Ouest parce que quelqu’un leur a dit que là-bas ils trouveront la paix et la sécurité. L’UE n’est pas prête pour le développement des événements, comme elle n’est pas non plus capable de faire des pas positifs avec sa politique actuelle. La politique stratégique de l’UE pour résoudre la crise migratoire n’existe pas. Eriger des clôtures, annuler les règles sur la libre circulation ou la répartition du nombre des migrants (même là-dessus les pays de l’UE n’arrivent pas à trouver un accord) ne peuvent pas faire partie d’une solution. Au bout du compte, avec un tel comportement l’UE, non seulement détruit les principes sur lesquels elle est basée, mais aussi elle ne respecte pas les accords internationaux qu’elle a signés, la Convention des Nations unies sur les réfugiés, la Convention européenne des droits de l’homme, la Convention sur le statut des réfugiés, selon lesquelles les pays ont l’obligation d’accueillir tous ceux qui fuient un danger de mort. A côté de cela, dans les pays membres de l’UE il existe des dispositions constitutionnelles qui concernent les demandeurs d’asile. L’Allemagne, par exemple, a une politique de la porte ouverte pour les réfugiés, mais cela se heurte de plus en plus à la résistance des citoyens allemands. Il est certain que continuer à pousser les problèmes causés par la crise migratoire sous le tapis et s’envoyer mutuellement la balle entre les pays membres de l’UE causeront de plus importantes radicalisations de la situation dans l’UE, les tensions vont croître, des troubles sociaux viendront, la xénophobie et l’intolérance se développeront, ce à quoi la bureaucratie de Bruxelles n’est pas prête non plus. Dans une telle ambiance, les troubles pourront facilement se transformer en quelque chose de plus grand. Où est la solution ?

    Acceptation de la responsabilité et la résolution du problème

    Avant tout, les bureaucrates de Bruxelles doivent accepter la responsabilité pour la politique de suivi à l’aveugle des intérêts américains. Une telle politique n’est pas souveraine et ne correspond pas aux intérêts de l’Europe, mais exclusivement aux intérêts des Etats-Unis. Ceci sous-entend des actions radicales et la prise de distance par rapport aux Etats-Unis, mais c’est uniquement comme cela que les politiques européens pourront arrêter les conséquences possibles. Une autre possibilité c’est que le mécontentement croissant chez les élites politiques conduira au changement des politiques dans l’UE, si avant cela il n’y a pas d’intensification de la situation. Dans des conditions pareilles, les nouvelles élites politiques devraient être prêtes à se battre pour résoudre tous les problèmes qui se sont accumulés depuis un certain temps. En ce qui concerne les relations entre l’UE et les Etats-Unis, elles devront de toute façon être redéfinies, car il est devenu clair que l’Europe paye toutes les factures à la place des Etats-Unis, partiellement par sa propre faute. L’UE doit définir une politique stratégique relative à la résolution des problèmes liés à la crise migratoire. Le problème avec les migrants peut être résolu aux bénéfices de l’Europe uniquement si on crée les conditions pour que les réfugiés rentrent chez eux, c’est-à-dire si la situation au Proche-Orient se stabilise. Nous devons également avoir en vue que la résolution de ce problème est à caractère urgent à cause des dangers d’une culmination de la crise en Europe. Cette situation renvoie inévitablement l’Europe vers la Russie, qui a pris les premiers pas en aidant la Syrie dans la lutte contre les terroristes. Si la situation en Syrie se stabilise, et il y a des indications que cela arrivera très prochainement, l’UE devrait alors diriger ses ressources qu’elle gardait pour armer « l’opposition modérée », vers l’aide de l’Etat syrien, c’est-à-dire qu’elle devrait fournir les moyens pour aider les réfugiés par un fonds pour la reconstruction de la Syrie. La même chose vaut aussi pour la Libye, l’Irak et l’Afghanistan, mais le plus grand obstacle à la stabilisation du Proche-Orient peut être les Etats-Unis et leurs alliés, l’Arabie Saoudite, la Turquie, le Qatar, les Emirats arabes unis, etc. Il est évident que la paix mondiale est remise en question par le refus des Etats-Unis d’accepter sa perte de position de la plus grande puissance politique, économique et militaire.

    Enfin, dans le cadre de la redéfinition des relations avec les Etats-Unis, l’Europe doit poser la question sur la responsabilité des Etats-Unis à cause de la catastrophe humanitaire au Proche-Orient, causée par la politique de l’interventionnisme.

    En ce qui concerne la Serbie, elle sera toujours une zone de transit, en tenant compte que les migrants ne sont pas intéressés par un asile en Serbie. La Serbie est un pays très pauvre et n’a pas les capacités pour garantir une vie normale même pour ses propres citoyens. Par ailleurs, la Serbie n’a même pas encore résolu le problème des réfugiés serbes venant de Croatie, Bosnie et Herzégovine, Kosovo-et-Métochie, qui encore aujourd’hui vivent dans des centres collectifs, dans des conditions de vie déplorables. L’UE insiste pour que la Serbie, en tant que candidat à l’accession, accepte une partie des obligations et s’occupe d’un certain nombre de réfugiés. Une telle demande est extrêmement insolente, compte tenu du fait que l’UE n’a aucunement aidé la Serbie en ce qui concerne les réfugiés serbes des républiques de l’ex-Yougoslavie ou de Kosovo-et-Métochie. A part cela, l’UE doit être consciente du fait que la Serbie n’a nullement participé dans la déstabilisation des pays du Proche-Orient et qu’elle n’a aucune responsabilité pour le malheur de ces gens, à la différence des pays membres de l’UE, c’est-à-dire l’OTAN. Le danger existe que le gouvernement serbe, avec Aleksandar Vucic à sa tête, accepte de telles propositions indécentes de la part de l’UE, au préjudice de la Serbie, afin de pouvoir, comme si souvent jusqu’alors, courtiser les fonctionnaires de Bruxelles. La Serbie a l’obligation de faciliter le transit rapide des réfugiés et de leur fournir les premiers soins, ainsi que d’avoir un comportement humain envers eux sur son territoire. Les autres actions et la responsabilité des décisions politiques reviennent exclusivement à l’UE.

    Dragana Trifkovic11/04/2016

    http://www.polemia.com/la-crise-des-migrants-et-ses-consequences-sur-leurope-vue-de-belgrade/

  • L’homme héroïque n°7 – Conférence d’Ivan Blot

    QUELLES SONT LES CATEGORIES HEROIQUES
    DE LA SOCIETE

    Chers amis,

    L’héroïsme renait de siècle en siècle. S’il s’affaiblit à certaines époques, il renait, en général dans des temps d’épreuves. Mais certaines fonctions sociales sont liées par nature même à une certaine dose d’héroïsme. De plus, tous ceux qui souffrent sont souvent amenés à redécouvrir un héroïsme disparu. « On apprend à travers l’épreuve et la souffrance » a écrit le poète tragique grec  Sophocle. C’est pourquoi nous allons distinguer l’héroïsme par vocation, de l’héroïsme de ceux qui souffrent en raison de situations particulières.

    1/ L’héroïsme par vocation

    Il y a plusieurs sortes de héros à ce titre, d’abord les authentiques hommes d’Etat qui apparaissent en général quand la situation est grave : ainsi, Clémenceau et De Gaulle lors des guerres mondiales, ou bien Poutine dans la Russie décadente de Boris Eltsine ou madame Thatcher alors que l’économie anglaise s’effondrait. Il faut opposer l’homme d’Etat au politicien (politichien disait De Gaulle) : ce dernier fait carrière, il ne fait pas l’histoire. Il ne s’intéresse qu’au court terme. L’homme d’Etat prend des décisions bénéfiques à long terme et se situe dans une perspective historique.

    Une catégorie d’héroïsme par vocation est évidente : tous ceux qui portent un uniforme et protègent le pays : l’armée et la police. L’héroïsme est surtout le propre des troupes d’élites : raid, GIGN, police antiterroristes, parachutistes des commandos, etc.

    D’autres relèvent d’autres fonctions d’intérêt général (la toge !) : les magistrats, les professeurs, les prêtres. Mais une partie d’entre eux est vraiment héroïque. Toutefois la majorité n’est pas toujours d’un courage exemplaire.

    Il ne faut pas oublier les chefs d’entreprises qui se battent à leur manière pour conquérir des marchés malgré les obstacles bureaucratiques et fiscaux.

    Il y a enfin les familles qui élèvent beaucoup d’enfants malgré tous les obstacles d’une société moderne dont la morale est en décomposition.

    A ces « héros par vocation » qui respectent cette vocation, il faut ajouter les héros qui n’avaient aucune vocation particulière pour cela mais que les épreuves de la vie ont conduit à réagir.

    2/ L’héroïsme par l’épreuve et la souffrance

    Les militants sont à la charnière de nos deux catégories. Souvent entrés un peu par hasard dans leur engagement, ils peuvent faire preuve par la suite d’un réel sens du sacrifice. Toutefois leur engagement pour la France et le bien commun peut être entaché par un excès de fièvre partisane. De défenseurs de l’intérêt national, ils peuvent devenir, parfois à leur insu, les instruments de féodalités.

    Les situations qui peuvent faire apparaitre une mentalité héroïque sont celles où l’on souffre beaucoup dans sa vie quotidienne.

    L’invasion migratoire peut être une grande cause de souffrance, notamment chez des personnes pauvres et âgées qui ne peuvent pas déménager. Si elles se plaignent, les bonnes âmes les mépriseront et les traiteront de « racistes ». Beaucoup de jeunes sont confrontés aussi à ces problèmes, il s’agit généralement de jeunes des classes sociales les moins favorisées. L’insécurité va souvent avec l’invasion migratoire mais ce n’est pas systématique. Là encore, ce sont souvent des personnes fragilisées économiquement et socialement qui subissent le plus la présence et les agressions des délinquants.

    L’oppression administrative et fiscale : elle frappe plutôt les chefs d’entreprises et les professions indépendantes, ou les agriculteurs mais peut aussi conduire des cadres supérieurs à émigrer mais d’autres choisissent de résister.

    Le chômage frappe avant tout les jeunes générations. Toutes ces personnes qui souffrent sont des victimes. Mais toutes ne deviendront pas des résistants. Il faut pour cela une trempe particulière. Et les dirigeants politiques ou médiatiques cherchent à décourager ces attitudes car elles les dérangent : « surtout pas de vagues mon vieux », est leur devise. La dégradation de la situation sociale de la France accroît le nombre de personnes souffrantes doit donc entrainer une augmentation des attitudes de résistants et de dissidents.

    Bien cordialement.

    Ivan Blot, 10/04/2016

  • L’actuelle inversion des valeurs en Europe occidentale

    Dr Bernard Plouvier

    Autrefois, quand un étranger s’établissait dans un pays d’accueil, il en adoptait la langue et les usages. C’était à la fois une manifestation de pure logique et un désir d’intégration (qui ne signifie pas obligatoirement : assimilation, qui – elle – implique une union physique par mariage et engendrement).

    De nos jours, où les maîtres du jeu économico-politique veulent casser les valeurs identitaires (si l’on préfère : les valeurs nationales), les immigrés sont encouragés à se comporter en envahisseurs, exigeant le respect de leurs usages exotiques et ne prenant pas toujours la peine d’apprendre la langue du pays, qu’ils considèrent davantage comme une zone à conquérir que comme un site de refuge.

    Ils y sont grandement aidés par une multitude de collaborateurs locaux qui préfèrent sacrifier les coutumes ancestrales à l’ombrageuse fierté des envahisseurs. Les boucheries hallal remplacent les boucheries de tradition ; le porc disparaît des cantines de l’État ou des municipalités ; le port de la chemise brodée d’édelweiss est devenu prohibé par nombre d’enseignants suisses qui tolèrent parfaitement que de jeunes musulmanes arborent leur voile islamique ; les islamistes peuvent hurler leurs prières en pleine rue, le vendredi soir, et nombreux sont les politiciens à aider, avec l’argent public, la construction de mosquées

    L’on pourrait multiplier les exemples de cette inversion de polarité. Plutôt que de forcer les nouveaux venus, issus de cultures et de mentalités opposées à celles des Européens, on exige des autochtones, pourtant encore majoritaires, une tolérance d’usages médiévaux, d’abus manifestes, d’ingérences multiples dans la vie de la Nation.

    Ceci s’explique très aisément. La veulerie d’une majorité de citoyens-électeurs a permis l’accès aux apparences du Pouvoir d’une cohorte de politiciens rarement efficaces, parfois corrompus, mais tous soumis à la propagande globalo-mondialiste qui exige, pour assurer la pérennité de la domination des maîtres de l’économie, la réduction des Européens en un état proche de l’abêtissement, qui sera grandement favorisé par le brassage des races, riche d’une promesse de métissage généralisé.

    La grande peur des bien-pensants actuels est le réveil de fierté des Européens de souche, face à la désertification industrielle de leur continent, à l’afflux d’immigrés d’origine extra-européenne, à l’invasion par les islamistes conquérants.  

    La vie en société doit tenir compte de l’opposition irréductible, car génétiquement programmée, entre les hommes d’ordre et les libéraux. Il ne s’agit pas de la simple opposition entre la « droite » et la « gauche » parlementaires, notions simplettes devenues universelles depuis les pitreries rhétoriques puis l’agitation sanguinaire des membres des assemblées françaises, qui ont débuté l’année 1789.

    Le tenant de l’ordre n’est pas obligatoirement un conservateur aux plans politique et social, mais il est de personnalité obsessionnelle. Fiable, psychorigide et intransigeant, il peut être altruiste, mais de façon méthodique, donc légaliste. S’il est sentimental, il devient le serviteur fanatiquement dévoué d’une grande cause. Sa motivation est le sens du devoir et le sens de l’honneur.

    Le libéral, en économie comme en politique, est un enthousiaste sectaire : il croit au progrès, mais il hait toute tradition. Altruiste avec l’argent commun, le produit des impôts, il peut être le pire des esclavagistes dans sa famille ou son entreprise. Le libéral est par essence un égoïste, dont la motivation est le succès personnel, un homme qui n’en fait qu’à sa guise tout en se donnant bonne conscience et en voulant paraître à son avantage dans la comédie humaine.

    En raison de caractéristiques cérébrales différentes, l’homme, plus rationnel, est bien plus légaliste que la femme, elle-même généralement plus sensible aux charmes d’un accommodement entre parties opposées. Cette propension féminine à « arranger les choses », à ne pas suivre les règlements, à détruire les valeurs anciennes et à tolérer l’importation d’absurdités exotiques pour éviter des affrontements, est à la mode en Europe occidentale, où les hommes se sont laissés imposer depuis 1945 le féminisme, dans tous ses débordements.

    Tant que les Européens n’auront pas pris conscience de l’érosion quotidienne de leurs valeurs identitaires par la mollesse politique et administrative, ils iront lentement mais sûrement vers la pire catastrophe de leur histoire.

    La fin de l’Empire romain d’Occident pas plus que la Shoah ne furent des catastrophes européennes, mais elles en initièrent d’autres.

    Du IIIe au VIe siècles, l’Empire accueillit de gré ou de force des tribus germaniques (dont certaines aidèrent à repousser l’invasion asiate des Huns), mais ce fut l’occasion d’une régénération du capital génétique européen, tandis que la catastrophe venait de l’implantation d’une foi rejetant la force. Le christianisme fut l’un des pires agents de destruction de l’Empire romain d’Occident… en Orient, les empereurs ayant compris la leçon, domestiquèrent leurs patriarches et poursuivirent la rude tradition impériale.

    La Shoah fut une catastrophe pour les Juifs, mais elle leur permit d’obtenir un Etat indépendant en plus d’un afflux considérable – qui n’est toujours pas tari - de richesses. L’évocation quotidienne de cet épisode historique fut une catastrophe pour les Européens, étant source de dévirilisation, de repentance grotesque dans sa durée et ses effets, puisqu’étant devenue tous azimuts.

    Des pleurs sur le sort des Juifs on est passé à la ridicule tolérance d’un islam militant et conquérant, à l’abjecte résignation face aux viols de la dernière Saint-Sylvestre en Allemagne, aux discours absurdes, parce qu’incomplets, sectaires et faux, sur la colonisation et l’esclavage. Les politiciens mollassons d’Europe occidentale et scandinave enfoncent jour après jour les Européens dans leur abjection.

    L’Europe a besoin d’hommes d’ordre pour se régénérer. Leurs premières actions seront, bien sûr, de faire respecter les lois de séparation des États et des cultes par les islamistes et d’organiser le retour dans leurs continents d’origine des immigrés extra-européens, pour qu’ils puissent les civiliser, les faire prospérer à l’européenne.

    L’Europe n’est pas une terre d’islam et ne doit jamais le devenir. L’Europe n’appartient qu’à la race européenne, de la même façon que l’Afrique n’appartient qu’aux Africains.  

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Lectures Françaises

    Toute la mouvance contrerévolutionnaire connait Lectures Françaises, revue mensuelle de la politique française fondée en 1957 par Henri Coston, et toujours animée par l'équipe infatigable de Chiré-en-Montreuil, connue aussi sous le nom de DPF, diffusion de la pensée française.

    Lectures Françaises a désormais (enfin diront certains) un site Internet de très belle facture, auquel nous invitons tous les lecteurs du Salon Beige à faire le meilleur accueil possible. C'est par ici !

    Paula Corbulon

  • L’ensauvagement de la France : des rixes de migrants du métro parisien au harcèlement scolaire

    Ces hommes censés fuir la guerre semblent l’importer dans notre pays.
    Nous assistons à l’ensauvagement progressif de la France. Progressif à l’échelle de nos vies mortelles, fulgurant à l’échelle de l’Histoire. Sous les effets conjugués du laxisme et de l’immigration massive, la tiers-mondisation du pays n’est plus désormais le seul « fantasme » de Jean Raspail et Louis Pauwels, vilipendés en 1985 pour avoir osé jouer les Cassandre avec une certaine prescience, mais un phénomène observable sur lequel nous n’avons, pour lors, aucune influence. Les exemples prouvant cet ensauvagement sont multiples, il faudrait un véritable almanach pour les recenser. Deux d’entre eux ont attiré mon attention cette semaine ; ils sont éminemment révélateurs.

    Jeudi soir, deux « rixes » sont survenues sous la station du métro aérien Stalingrad à Paris. Depuis le début du mois de mars, des centaines de « migrants », originaires de plusieurs régions du monde (Érythrée, Soudan ou bien encore Afghanistan), campent à cet endroit. La cohabitation est difficile entre ces migrants aux origines ethnoculturelles variées, mais tout sauf européennes. Inévitablement, des tensions se font fait jour pour le contrôle du territoire, des trafics, la domination d’une communauté.

    Lire la suite

  • Les Saint-Just du samedi soir.

    Il est en France un philosophe qui s'oppose à la « ferme des mille vaches » et à la construction d'un aéroport à Notre-Dame-des-Landes, et qui use de sa notoriété médiatique pour dénoncer les conditions indignes de l'élevage productiviste et les absurdités de la course à la bétonnisation aéroportuaire et mondialiste : en somme, certains, à cette rapide description, pourraient croire qu'il était, au regard de ces combats qu'il est l'un des seuls intellectuels français à assumer publiquement en France, le bienvenu sur cette place de la « Nuit debout » contestatrice de tant de scandales environnementaux et sociaux... Et pourtant ! Après quelques dizaines de minutes passées à écouter les intervenants des débats, Alain Finkielkraut en a été chassé comme un malpropre par quelques extrémistes qui, le plus souvent, n'ont même pas pris le temps de le lire, se contentant de quelques slogans et arguments faciles. Quelle déception, quelle colère peut-on éprouver devant une telle situation absurde et, il faut le dire, éminemment révoltante ! 

    Le philosophe Alain Badiou, maoïste pas vraiment repenti, n'a pas, lui, hésité à discuter avec son confrère maudit par les nouveaux Saint-Just du samedi soir, et un livre en est né, qui mérite d'être lu (1). D'autres, qui n'ont pas la notoriété de Badiou ou de Finkielkraut, ont été invités dans l'émission que ce dernier anime, depuis des années, sur France-Culture, sans censure aucune, et ont pu faire valoir des idées parfois fort éloignées de celles de leur hôte...

    Je suis d'une tradition dans laquelle on discute beaucoup, et je n'ai jamais hésité à franchir quelques barrières idéologiques pour chercher à comprendre, mais aussi à convaincre mes adversaires, parfois en vain. Je me souviens, entre autres, d'un débat sur la question universitaire organisé par le groupe anarchiste de l'université de Rennes2 auquel je m'étais rendu, accompagné de quelques monarchistes : la surprise était grande parmi les libertaires qui, refusant d'entamer le dialogue avec nous, avaient préféré annuler leur réunion et quitter les lieux... Cela, en définitive, m'avait plus agacé qu'amusé car j'ai toujours trouvé choquant ce genre d'attitude d'exclusion et de fermeture : que l'on ne parle pas de débat et de liberté d'expression si l'on n'accepte pas celle des autres ! 

    Il n'est de pire sourd que celui qui ne veut entendre, dit le proverbe, et les excités qui ont poursuivi M. Finkielkraut de leur vindicte l'ont aisément et méchamment prouvé en refusant, non même sa parole, mais sa simple présence, sans doute trop bruyante à leur ouïe délicate de maîtres censeurs... « Messieurs les censeurs, bonsoir ! », lâchait Maurice Clavel en quittant le plateau de télévision après le caviardage d'une phrase de son reportage sur la Résistance, phrase qui mettait en cause le président Pompidou... Son cri du cœur est aussi celui de ceux qui, aujourd'hui, veulent pouvoir parler envers et contre tout, même si cela n'a pas l'heur de plaire aux Saint-Just qui, en un héritage qui n'a rien d'illégitime au regard de son histoire, se revendique d'une République qui ressemble trop, ainsi, à une place de Grève ou de la Révolution façon 1793...

    La République, par ces quelques fanatiques (qui ne peuvent être, je le crois, confondus avec les premiers initiateurs de la Nuit debout chantant la Marseillaiseen descendant dans le métro, le premier soir...), retrouve ses mauvais démons qui, semble-t-il, ne l'ont jamais quittée... Il est dommage que, du coup, ils assassinent un mouvement qui, malgré ses excès et son folklore, avait quelque légitimité à être et à faire valoir... 

    (1) L'explication, débat entre MM. Badiou et Finkielkrault, animé par Aude Lancelin, éditions Lignes, 2010.

     

    http://nouvelle-chouannerie.com/