Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 29

  • 17 mai : rassemblement contre la loi Taubira

    Le SIEL appelle les Français à se rassembler à partir de 18h00 le 17 mai à Paris, aux abords de l'Assemblée nationale, pour exiger l'abrogation de la loi Taubira. Trois après, On Ne Lâche Rien !

    943778_526797930825384_3162179616536202234_n

    Michel Janva

  • Dimanche 1er mai, conformément à une tradition datant de près de 30 ans, Jean-Marie le Pen et les nationaux honoreront Jeanne d'Arc...

    3487236901.jpg

  • Pierre Gattaz, le cynisme et l’indécence par Xavier EMAN

    Le président du Medef, l’homme qui souhaite la suppression du salaire minimal – cet horrible et insupportable frein à la croissance et à l’emploi -, trouve par contre tout à fait normal que le PDG de PSA, Carlos Tavares, double sur un an son déjà substantiel salaire, passant de 2,6 à 5,24 millions d’euros annuels. « Bravo, remarquable, c’est la rémunération de la réussite et en effet il faut savoir récompenser la réussite ! » s’exclame même joyeusement le numéro 1 des (gros) patrons avant de préciser : « L’entreprise automobile était en grande difficulté il y a quelques années, c’était société qui était en perdition, qui allait sur les rochers. Carlos Tavares a redressé en 18 mois un fleuron de notre industrie. » 

    Ce discours pourrait éventuellement être audible si tous les acteurs du redressement de l’entreprise, du bas au sommet de la hiérarchie, bénéficiaient, dans la même proportion ou tout du moins de façon significative, des fruits de ce « renouveau » évoqué par Pierre Gattaz et de la nouvelle santé du constructeur. À moins de considérer, ce qui semble être le cas, que le PDG est le seul et unique artisan des meilleurs résultats de la société, le reste du personnel – ingénieurs, cadres, employés, ouvriers – n’étant que des pions interchangeables dont le travail n’a pas d’influence sur les bons ou mauvais bilans de l’entreprise.

    Ce discours serait également peut-être acceptable s’il fonctionnait dans les deux sens, c’est-à-dire si, lorsqu’une entreprise connaît des difficultés, au lieu de licencier des ouvriers et de supprimer des emplois ou de partir vers d’autres cieux en empochant ses stock-options et/ou en bénéficiant d’un parachute doré (retraite chapeau ou autres joyeusetés), les « patrons » divisaient par deux ou trois – voire plus – leurs salaires afin de participer à l’effort collectif et de « payer » leur responsabilité dans la mauvaise passe ou le naufrage.

    Les deux conditions évoquées ci-dessus n’étant évidemment pas remplies le moins du monde, les propos de Monsieur Gattaz doivent être pris pour ce qu’ils sont : une méprisante et indécente démonstration de solidarité de classe, une tape sur le ventre entre parvenus contents d’eux-mêmes, un glaviot à la face de tous ceux à qui on explique sempiternellement – quels que soient les circonstances – qu’on ne peut augmenter leurs salaires dérisoires sous peine de perte de productivité et de catastrophe économique. 

    Austérité, précarité, flexibilité d’un côté, salaires et rémunérations de plus en plus indécents de l’autre… Pierre Gattaz et ses acolytes voudraient relancer une « lutte des classes » prétendument terminée qu’ils n’agiraient pas autrement… Le tout sous un gouvernement dit « socialiste », témoin passif et impuissant qui se borne à de fallacieux discours « moraux » de façade tout en menant une politique chaque jour plus libérale et favorable non pas à l’économie réelle et à l’entrepreneuriat local des PME/PMI mais aux appétits toujours plus insatiables des oligarques, de la finance, des grands groupes et des multinationales. 

    Xavier Eman 

    • D’abord mis en ligne sur Paris Vox, le 29 mars 2016 et repris par Métapo Infos, le 4 avril 2016.

    http://www.europemaxima.com/

  • Sondage : Hollande éliminé, les droites plus que jamais face à leurs responsabilités

    Les courbes d’intentions de vote ne s’inversent pas.

    Pendant que M. Hollande tentait, dans l’indifférence générale, un nouveau plan de communication destiné à l’extirper de ses 85 % d’impopularité, les sondeurs d’Odoxa, pour Le Parisien, prenaient le pouls de l’électorat pour la présidentielle. Ce sondage confirme que les courbes d’intentions de vote ne s’inversent pas.

    Pour le Président en titre, le verdict est sans appel : quel que soit le candidat de droite, il serait éliminé dès le premier tour, avec 14-15 %. Rien d’étonnant : dans des circonstances bien moins dramatiques, M. Jospin réalisa un petit 16 %, en 2002. Pire pour M. Hollande : si on le teste pour le second tour, auquel il ne pourrait accéder que par un accident électoral inattendu pour le candidat de droite, il serait aussi battu par Marine Le Pen : 47 % contre 53 % pour Mme Le Pen !

    Un tel résultat appelle quelques réflexions. D’abord pour M. Hollande et la gauche : exit la stratégie du Président sortant consistant à se présenter comme le seul rempart républicano-centriste contre Mme Le Pen et à exiger que la gauche fasse bloc derrière lui dès le premier tour. Cet argument et ce chantage ne tiennent plus. Les responsables de gauche peuvent-ils accepter que M. Hollande, déjà piètre apprenti sorcier dans bien des domaines, livre la présidence de la République à Mme Le Pen ? De quoi libérer la parole, les critiques et les ambitions à gauche : MM. Valls, Macron, Montebourg et quelques autres peuvent légitimement faire valoir leurs droits d’inventaire. Et de succession. À gauche, l’heure de vérité approche, et la nécessité d’une primaire devrait s’imposer.

    Lire la suite

  • Il est possible de conjuguer la France des oubliés et la France de la Manif pour tous !

    Extraits d'une tribune intéressante de Frédéric Pichon qui présente la particularité d'être à la fois membre du SIEL et du FN :

    "À un an des présidentielles, Marine Le Pen est donnée en tête des sondages avec 29 %, devançant largement Alain Juppé, donné à 21 %, et Sarkozy, à 19 %. Si tout peut arriver d’ici là, il est vraisemblable qu’un deuxième tour oppose Marine Le Pen au candidat du mondialisme Alain Juppé.

    Immigrationniste, islamophile, atlantiste, libertaire sur le plan sociétal, préférant l’alliance avec la gauche qu’une alliance avec les patriotes, Alain Juppé incarne à lui seul le mondialisme nihiliste dans ses œuvres et ses pompes. Le choix pour un patriote lucide ne fait pas de doute (...)

    L’agitation que l’on perçoit sur les réseaux sociaux dans le camp de ce que l’on appelle désormais la « droite hors les murs », qui lit Zemmour et Valeurs actuelles, celle qui a défilé avec la Manif pour tous, qui achète le dernier ouvrage de Villiers et lit Boulevard Voltaire mais n’ose pas forcément franchir le cap d’un engagement explicite au FN pour de multiples raisons, certaines sociologiques d’autres reposant sur de réelles considérations de fond, cette agitation n’est pas sans fondement.

    Parmi ces griefs et pour faire court, ce logiciel chevènementiste aurait investi la rhétorique frontiste, reléguant les questions civilisationnelles à des questions « sociétales » secondaires au profit d’une rhétorique portant sur la sortie de l’euro au détriment d’un discours plus identitaire et enraciné (...)

    Quant à la forme, elle céderait aux sirènes du politiquement correct en ne nommant pas les choses, remplaçant l’islamisme par le terme plus policé de communautarisme. Enfin, le discours économique serait anxiogène car social-étatiste. Si ce discours est trop souvent caricaturé de mauvaise foi par une droite ultralibérale et orléaniste qui prétend défendre les valeurs mais s’accommode bien du travail le dimanche, du TAFTA, des délocalisations de centaines de milliers de compatriotes et ignore le tragique sort de la France des oubliés qui fait que, dans certaines agglomérations, plus de 60 % de nos compatriotes vivent avec moins de 1.160 euros par mois, il reste qu’une partie de l’électorat de droite hésite encore à franchir le cap. Le plafond de verre peine à exploser et ça n’est pas qu’une question de dédiabolisation.

    On se réclame volontiers du gaullisme, au Front national. Or, le gaullisme est une synthèse de bonapartisme et d’esprit maurrassien. Le gaullisme est une forme de populisme autoritaire et conservateur, enraciné et antilibéral. Non pas hostile à la liberté d’entreprise mais aux multinationales qui sont les féodalités modernes contre lesquelles l’État, serviteur du bien commun et héritier de la monarchie, doit lutter pour défendre les plus faibles. J’ajouterai que si de Gaulle a changé de position sur l’Algérie française – trahissant ceux qui l’avaient porté au pouvoir -, c’est pour des raisons identitaires pour que Colombey-les-Deux-Églises ne devienne pas Colombey-les-Deux-Mosquées (...)

    Il est donc parfaitement possible de conjuguer un discours social ralliant les classes populaires et des classes plus aisées issues de milieux conservateurs de droite. Un populisme enraciné et conservateur tel qu’il existe en Hongrie avec Orbán ou en Suisse avec l’UDC.

    En un mot, la France des oubliés et la France de la Manif pour tous et de la droite hors les murs. Un ticket Marine Le Pen – Florian Philipot et Marion Maréchal – Philippe de Villiers.

    À quelques semaines du Rendez-vous de Béziers, puisse Marine Le Pen entendre cet appel en le traitant avec tout le respect, l’humilité et l’attention d’un candidat qui aspire aux plus hautes tâches de l’État."

    Philippe Carhon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Mavrakis contre Badiou par Daniel COLOGNE

    Lorsqu’il fonde en 1973 la revue maoïste Théorie et Politique, Mavrakis se considère toujours comme un disciple d’Alain Badiou.

    Mais aujourd’hui, l’élève s’éloigne du maître quasi-octogénaire. Sa distanciation commence en 2005, quand Badiou publie Le Siècle, le « plus contestable de ses écrits » selon Mavrakis. 

    Il s’agit bien sûr du XXe siècle, caractérisé, selon Badiou, par la hantise de l’« homme nouveau », qui s’exprime à travers les avant-gardes artistiques, via les totalitarismes et « sur l’horizon de la mort de Dieu ». 

    Mavrakis réplique en dénonçant cette « utopie nihiliste » comme un « rêve mortifère ». Il ne partage pas l’admiration de Badiou pour « la splendide et violente ambition » des années 1900.

    Mavrakis redoute la prolongation, en mode inavoué et indolore, sous les auspices de la techno-science et du néo-capitalisme, du projet d’extermination de l’homme ancien attaché à ses origines, ses dieux et ses formes artistiques. 

    Daniel Cologne 

    • Kostas Mavrakis, De quoi Badiou est-il le nom ? Pour en finir avec le (XXe) siècle, L’Harmattan, coll. «Théôria », 2009, 130 p., 13 €.

     
     

     

     

  • Pourquoi les USA ont raison de ne pas “s’excuser” pour Hiroshima et Nagasaki

    Cet article fera le lien avec celui que j’ai écrit au sujet de l’État Islamique (lire ici) intitulé “Contre le pacifisme et pour l’usage de l’arme nucléaire contre l’État Islamique”. Je veux parler ici de la récente visite du Secrétaire d’Etat américain John Kerry à Hiroshima, au Japon.

    La presse occidentale a sans surprise trouvé utile de poser la question des “excuses” des USA suite au bombardement de la ville par le B29 Enola Gay le 6 août 1945. Ainsi, le journal Le Figaro relate (source) :

    Si vous me demandez si le secrétaire d’État est venu à Hiroshima pour présenter des excuses, la réponse est non“, a répondu ce haut responsable du département d’Etat, interrogé par quelques journalistes pour savoir si John Kerry allait exprimer des regrets. En revanche, “si vous demandez si le secrétaire d’Etat et, je crois, tous les Américains et les Japonais sont remplis de tristesse pour les tragédies qu’ont vécu tant de nos concitoyens, la réponse est oui”, a ajouté le diplomate.

    Les choses vont plus loin en réalité. Comme le révélait un document diplomatique en date du 3 septembre 2009 publié par Wikileaks, l’administration Obama avait songé à un déplacement du président US à Hiroshima pour formellement “s’excuser” du bombardement.

    La réaction japonaise ne s’était pas faite attendre. Le Vice-ministre des Affaires Etrangères, Mitoji Yabunaka, avait indiqué à l’ambassadeur américain John Ross que “l’idée d’une visite du Président Obama à Hiroshima pour s’excuser du bombardement nucléaire pendant la Deuxième Guerre Mondiale est “intenable”.”

    Le motif invoqué pour ce rejet ferme de la proposition américaine était de bon sens : elle affaiblirait l’alliance nippo-américaine.

    Théologie pacifiste inopérante

    Comme toujours, tout mouvement dans un sens suscite un contre-mouvement dans l’autre sens. Délégitimer le bombardement américain sur le Japon signifierait, de facto, que les USA estiment qu’ils ne peuvent utiliser, en aucun cas, d’armes nucléaires contre un pays avec lequel il est en guerre. Il s’agirait là d’une absurdité stratégique aux conséquences catastrophiques. Aucune armée ne peut a priori s’interdire d’être plus puissante que ses ennemis et adopter comme doctrine une limitation volontaire de l’usage de sa propre force de dissuasion. Il s’agit d’une contradiction dans les termes.

    Comme trop souvent hélas, les Européens de l’Ouest ignorent la réalité et se perdent dans une querelle théologique et morale absurde. Ils demeurent les prisonniers du traumatisme des deux guerres mondiales et de la décolonisation.

    Pour les Japonais en revanche, toute action qui comme en Allemagne renforcerait le pacifisme domestique et entraverait la puissance américaine, reviendrait à renforcer mécaniquement l’impérialisme chinois. Le message envoyé aux alliés des USA, notamment en Asie de l’Est, serait celui d’une Amérique en proie au doute, hantée par la tentation du repli isolationniste. Les chancelleries asiatiques commenceraient à s’interroger sur la crédibilité américaine.

    Les Japonais ni les Coréens du Sud ne sont enthousiastes à l’idée que les USA puissent devenir des “Européens” de l’Ouest, rétifs à toute politique de puissance et allergiques aux responsabilités qu’elle impose, guerre en tête.

    Les Japonais, à la différence des Allemands, sont restés ancrés dans la réalité et n’ont pas sombré dans le mythe du pacifisme masochiste, anhistorique par définition. Le peuple Japonais a un esprit fondamentalement pratique et il  ne s’embarrasse pas d’optimisme philosophique ni de constructions idéologiques ou morales savantes.

    Si le pacifisme a été dans une certaine mesure accepté par la société japonaise – sur exigence des USA – c’est en échange d’une solide protection américaine. Les Japonais étant d’esprit pratique, les demandes croissantes d’engagement militaire conjoint de la part des États-Unis trouveront, à terme, une réponse positive et univoque.

    Révision géopolitique

    En Europe de l’Ouest, France en tête, 71 ans de paix et de protection américaine ont rendu les esprits impuissants et bavards. Au surplus, peu nombreux sont ceux qui prennent la mesure des bouleversements géopolitiques en cours.

    L’émergence de la Chine et ses projets de conquête de l’Asie – pour commencer – ne peuvent en aucun cas constituer une bonne nouvelle pour le bloc occidental. Le mythe d’une “alliance sino-russe” ne résistera pas longtemps à la puissante haine que nourrissent les Chinois à l’égard des Russes, de même que l’alliance sino-soviétique se termina jadis par une confrontation militaire en 1969 (voir ici).

    La Chine ambitionne de prendre le contrôle de l’Asie Centrale par laquelle elle veut acheminer sa production vers l’Europe et le Moyen-Orient. Un projet qui heurte frontalement l’Union Eurasiatique mise en place par la Russie et qui, en réalité, est un échec d’autant plus retentissant que l’Ukraine n’est plus dans la sphère d’influence russe. Au surplus, l’économie russe ne reposant que sur l’exportation de matières premières et d’armement, elle ne peut constituer d’alternative économique durable.

    La Chine poursuit donc sa colonisation économique de l’Asie Centrale, la fameuse “nouvelle Route de la Soie”.

    Les revendications territoriales chinoises, qui concernent plus d’une vingtaine de pays voisins, visent tout aussi explicitement la Russie :

    chi-ru6

    Même la France n’est pas épargnée puisque Pékin entend procéder à l’expulsion de celle-ci de la Polynésie comme de la Nouvelle-Calédonie (lire ici). La Chine a d’ores et déjà entrepris de repousser les Américains jusqu’à la côte californienne, étudiant des scénarios d’autodétermination de Haiwaï.

    Dans ce contexte, il devient une nouvelle fois évident que le pacifisme ambiant en Europe de l’Ouest est une plaie tout aussi désastreuse que le bellicisme d’avant 1914. Ce qui d’ailleurs explique largement pourquoi l’Europe de l’Ouest ne réagit à aucune des menaces existentielles qui pèsent sur elle, à la différence de l’Europe centrale.

    La guerre n’est jamais une expérience joyeuse, mais elle demeure une réalité inhérente aux sociétés humaines. S’il n’est pas question dans ce propos de se “féliciter” du bombardement de Hiroshima ou de Nagasaki, il faut assumer l’usage de la force, y compris la plus radicale, dès lors que l’on est en charge d’assurer la sécurité de son pays et, le cas échéant, de ses alliés.

    http://borislelay.com/index.php/2016/04/12/pourquoi-les-usa-ont-raison-de-ne-pas-sexcuser-pour-hiroshima-et-nagasaki/