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  • Chantal Delsol : « On a peur d’être impur quand on est de droite »

    La philosophe Chantal Delsol participera le samedi 28 mai au Rendez-vous de Béziers, en particulier à la table ronde consacrée à la culture : « Culture : on a gagné la bataille des idées, mais la guerre culturelle ? » Pour Boulevard Voltaire, elle explique sa définition du mot « droite », pourquoi il faut recomposer la droite en dehors du champ politique, et ce qu’elle attend de l’élection présidentielle de 2017.

    Boulevard Voltaire :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EuyEEkykAksLwITPSl.shtml

  • L’islam est incompatible avec la République… allemande

    Beatrix-von-Storch.jpeg

    Non, « l’islam ne fait pas partie de l’Allemagne ». C’est la réponse du parti conservateur Alternative pour l’Allemagne (AfD) à la déclaration en sens contraire de la chancelière Angela Merkel, en juillet 2015. La vice-présidente de l’AfD, Beatrix von Storch, a ajouté : « L’islam est une idéologie politique qui n’est pas compatible avec la Constitution allemande. » Aleksander Gauland, deuxième vice-président de l’AfD et chef du parti dans le Brandebourg, en a remis une couche dans une interview pour le Frankfurter Allgmeine Zeitung de dimanche, en soulignant que l’islam est un « corps étranger » et qu’il sera « toujours associé intellectuellement à une volonté de prendre le contrôle de l’État » car « l’islam n’est pas une religion comparable au christianisme catholique ou protestant ».

    Uwe Junge, le président de l’AfD dans le land de Rhénanie-Palatinat où les conservateurs anti-immigration ont obtenu pour la première fois près de 13 % des voix aux élections régionales de mars, a lui aussi rappelé dans une interview à la radio publique DLF, que « l’islam est une religion politique ». Junge a aussi rappelé que dire cela n’est pas être contre tous les musulmans, car cela ne s’adresse pas à ceux « qui ont gagné leur place dans notre société en s’adaptant et en s’intégrant ».

    L’AfD discute en ce moment de la rédaction de son programme politique qui fera l’objet d’un vote à la convention du parti à Stuttgart, à la fin du mois. Le parti de Frauke Petry continue de grimper dans les sondages où il est désormais donné à 14 % des voix au niveau national.

    Malgré les cris outrés en provenance des autres partis et des organisations musulmanes, qui prétendent voir dans les inquiétudes, pourtant légitimes, exprimées par l’AfD l’ombre du nazisme, le mouvement anti-immigration vient de recevoir le soutien indirect de l’ancien chancelier Helmut Kohl, de la CDU, dans la préface à la traduction hongroise de son livre Par souci de l’Europe. Dans cette préface,l’ancien mentor d’Angela Merkel explique, lui aussi, que la religion des nouveaux arrivants est une menace pour notre civilisation judéo-chrétienne.

    Selon les données compilées par le Pew Research Center, il y avait environ 5,95 millions de musulmans en Allemagne à la fin 2015 contre 5,07 millions un an plus tôt.

    Olivier Bault

    Article paru dans Présent n° 8591 daté du 20 avril 2016

    http://fr.novopress.info/

  • Mum, Dad & Kids, l'initiative citoyenne européenne pour la famille Père-Mère-Enfant

    Lu ici :

    "Composé de représentants de sept pays européens, le comité Mum, Dad & Kids vient de lancer une initiative citoyenne. L'objectif? Faire adopter par l'Union européenne une définition du mariage et de la famille unique, «socle commun» à tous les Etats membres. «Le mariage est l'union durable d'un homme et d'une femme», aimeraient-ils faire apparaître dans la législation communautaire. En décembre dernier, la Commission européenne a validé cette initiative. Mais pour qu'il soit examiné, ce texte doit rassembler, avant avril 2017, au moins un million de signatures dans plus de sept pays différents.

    «Les fondateurs de l'Union européenne avaient prévu que le principe de subsidiarité s'applique à tout ce qui concerne la famille: celle-ci est sous l'entière responsabilité des États membres, indique le comité Mum, Dad & Kids sur son site. Pourtant, depuis quelque temps, les textes européens évoquent de plus en plus souvent la famille. Certains textes vont même jusqu'à la définir… mais ces définitions diffèrent d'un texte à l'autre». Autre inquiétude: ces «nombreux rapports votés ces dernières années concernant la filiation: ils traitent, par exemple, des «droits procréatifs».»[...] [I]l ne s'agit pas d'imposer un modèle, mais de s'assurer que le droit de la famille reste du ressort des États membres».[...]

    L'idée est donc de «redonner une cohérence à la législation européenne dans le domaine de la famille, souligne Ludovine de la Rochère, présidente de la Manif pour tous. Cela ne changera rien pour les pays qui ont adopté le mariage homosexuel, ni d'ailleurs pour ceux qui ne l'ont pas fait. Cela ne fera que sécuriser le respect, par l'UE et par chaque État membre, des différentes législations nationales»."

    La pétition à signer est ici.

    Marie Bethanie

  • Présidentielle : les 12 travaux de Marine

    Marine Le Pen doit absolument assécher l’électorat de droite pour exclure le représentant Les Républicains du second tour.

    Un récent sondage montre que Marine Le Pen peut gagner l’élection présidentielle face à François Hollande. C’est une bonne nouvelle. La mauvaise, c’est que toutes les simulations du 1er tour invalident ce duel au second et présentent un duel Marine/candidat de droite qui tournerait à la déconfiture.

    Pour éviter cette débâcle qui la mettrait en situation de grande faiblesse pour la présidentielle de 2022, Marine Le Pen doit absolument assécher l’électorat de droite pour exclure le représentant Les Républicains du second tour. Revue rapide des 12 travaux nécessaires pour y parvenir :

    Sur le programme :

    lire la suite

  • Jérôme Leroy : Macron m’inquiète ... Le prendre au sérieux avant qu’il ne soit trop tard…

    Qui est vraiment Emmanuel Macron, que pense-t-il, au fond; que veut-il, quelle serait sa politique ? Telle est la question que Jérôme Leroy s'est posée dansCauseur et à laquelle il tente de répondre. Avec son talent habituel... Macron avait surpris et intrigué - notamment les royalistes - par ses déclarations de l'an dernier où il exposait, entre autres choses, qu'il manque un roi à la France, du fait de l'incomplétude de la démocratie ... Déclarations plus réfléchies qu'il n'y paraît si l'on veut bien les relire attentivement. Mais ses quelques prises de position politiques - peu nombreuses, il est vrai - semblent confirmer les hypothèses que Jérôme Leroy hasarde ici à propos d'Emmanuel Macron. Sans-doute est-il un acteur politique encore non-identifié. Restant à définir. On verra ce qu'en pense Jérôme Leroy, avec, malheureusement, d'assez bonnes chances de ne pas se tromper ... LFAR

    Pour tout dire, Emmanuel Macron m’inquiète. Je sais bien que l’ami Desgouilles a finement analysé le but de la manip quand le ministre de l’Economie a créé En marche !, à savoir qu’il s’agissait d’un moyen pour Hollande de griller Valls qui se retrouve triangulé sur son créneau social-libéral ou qu’Adrian Dambrine le réduit à une arnaque intelligente d’un ambitieux conscient du vide intersidéral de la politique française. Et pourtant il m’inquiète parce qu’il dispose de deux atouts dont sont dépourvus ses adversaires : il est sincère et il est désinhibé.

    Sa sincérité transparaît dans le moindre de ses discours, sans doute parce qu’il a un fonds idéologique très cohérent. Macron est le fils naturel de Jacques Attali et d’Alain Minc. Macron est sincèrement convaincu que non seulement la mondialisation est inévitable mais que de toute façon, elle est un bienfait, l’aboutissement d’un processus historique qui nous fera enfin sortir… de l’Histoire ! Cette sortie de l’Histoire, ce désir de sortie est d’abord manifeste chez lui dans ce ni droite ni gauche qu’il professe, ou plutôt dans ce et de droite et de gauche. Il n’est pas le premier à dire que ces catégories sont obsolètes, archaïques, que les Français n’y croient plus. Seulement, lui, il le pense vraiment.

    L’économie au-dessus de tout

    On lui a fait le mauvais procès de reprendre un vieux slogan du FN lui même repris de l’extrême droite doriotiste des années 30. Sauf que dans le cas du FN, il ne s’agit pas de nier l’existence de la droite et de la gauche, bien au contraire, mais de les dépasser de trouver une synthèse qui s’appellerait la patrie. On se souvient de Le Pen père en 2002 : « Je suis économiquement de droite, socialement de gauche, nationalement de France ». Macron, évidemment, lui ne songe même plus à dépasser la droite et la gauche, à unir les républicains des deux rives, voire à la façon de Giddens, le théoricien de Blair, à trouver une voie médiane entre le marché et le plan, et à réguler a minima le libéralisme.

    Pour lui, la droite et la gauche n’existent simplement plus parce que la politique n’existe plus. Le primat de l’économique est total, l’Etat est une survivance archaïque, la nation est la responsable des guerres et des crispations nationalistes. La communauté trouve grâce à ses yeux dans la mesure où elle est gérable et digérable par le marché, voire lui sert de débouchés et de moteur.

    A-t-on entendu Macron s’indigner sur les marques de prêt-à-porter converties, si je puis dire, à la mode islamique ? Et pourquoi donc le ferait-il ? Dans la logique d’un Macron et des libéraux pur jus dont il fait partie, la seule loi qui existe, c’est celle de l’offre et de la demande. Si H&M, Uniqlo ou encore Marks & Spencer griffent des hijabs, ce n’est pas parce qu’ils collaborent avec l’envahisseur, c’est juste parce qu’il y a de l’argent à se faire et ceux qui attendent de marques, quelles qu’elles soient, d’être le rempart de la civilisation chrétienne ou de la laïcité se font des illusions. Ce qui compte, c’est de vendre, y compris des armes à l’Arabie saoudite, notre allié et néanmoins berceau de l’Etat islamique.

    Le marché, son horizon indépassable

    Macron, lui, est « en marche ». En ne se prononçant pas sur ces vieilles questions (à peine une opposition discrète à la déchéance de la nationalité qui ne lui coûte rien puisque la nationalité est devenu quelque chose de très secondaire pour lui), il évite les hypocrisies et les incohérences de Valls qui s’oppose à la salafisation des esprits en France mais continue de dealer sur le plan international avec Riyad ou le Qatar.

    Elle est là, la cohérence dangereuse de Macron : le marché est un horizon indépassable qui n’a même pas vraiment besoin de la démocratie telle qu’on la connaissait. N’a-t-il pas déclaré à plusieurs reprises qu’être élu est « un cursus honorum d’un temps ancien » ? Ce qui signifie que le pouvoir est ailleurs désormais et que le seul poste qui vaudrait encore le coup, tant que la Vème République existe, c’est la présidence, un poste clé pour faire sauter les derniers tabous, forcer les derniers verrous.

    Et qu’a-t-il en face de lui ? Précisément une droite libérale qui ne veut pas aller jusqu’au bout de sa logique parce que son électorat reste conservateur sur les questions de société et qu’il devient très compliqué d’expliquer qu’il ne faut rien interdire en économie mais ne pas vouloir que les gays se marient, que les ventres des femmes se louent à l’année pour porter des bébés ou que le shit soit en vente libre. Et de l’autre côté, si l’on peut dire, une gauche radicale qui se radicalise sans jamais poser la question de l’immigration comme armée de réserve du capitalisme,  la question de l’Union européenne comme cadre indépassable des politiques austéritaires qui ne sera jamais cette union fraternelle et égalitaire dont continuent de rêver les internationalistes, contre toute évidence. On pourra lire à ce titre les analyses d’Aurélien Bernier dans le dernier numéro de Causeur.

    Macron lui n’a plus ces vieilles pudeurs, ces vieilles contradictions : il a déjà vu à quoi ressemblait le futur parce que, et je dis ça sans ironie, il est visionnaire : un monde pacifié, dématérialisé, où des nomades hyperconnectés échangeront à l’infini des données dans la grande paix bleue d’une utopie sans fin. Ca ne vous fait pas envie ? Vous avez tort, encore un effort et vous serez en marche…  

    Jérôme Leroy
    Ecrivain et rédacteur en chef culture de Causeur.

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • C'est l'esprit de la constitution qui est mort

    L'effondrement sans précédent de la popularité de l'actuel président est disséqué ces temps-ci en fonction d'une seule probabilité : celle de l'impossibilité qui sera la sienne, en tant que sortant, de se représenter.

    Certes, il existe encore quelques socialistes qui calculent leur intérêt paradoxal : celui de laisser Hollande perdre lui-même une bataille de toute façon perdue. Et, certains soulignent que le responsable principal de ce désastre annoncé se trouve précisément à l'Élysée. Tant pis pour lui. Tant pis pour la gauche.

    Une courbe intéressante à observer est celle de la popularité des anciens présidents en fin de mandat, un an avant l'échéance. Soulignons ici que cette popularité présidentielle ne se retrouve pas nécessairement dans les urnes : en 1994 Mitterrand est à 56 %, idem pour Chirac en 2001, mais 28 % pour Sarkozy en 2011, et enfin, record de rejet, 14 % pour Hollande en 2016, ce qui veut dire que, malgré le discrédit qui se manifesta déjà en 2002, on a assisté à une division par quatre.

    En réalité, c'est le présidentialisme qui ne fonctionne plus. L'idée bonapartiste par excellence, formulée par le futur Napoléon III quand il dit : "il est dans la nature de la démocratie de s'incarner en un homme", cette idée-là ne trouve plus son débouché.

    Il est vrai que le dégoût des Français porte sur la classe politique dans son ensemble plus encore que sur les institutions. Ils en ont assez, nous en avons tous plus qu'assez, de cette petite catégorie sociale qui semble avant tout cynique et préoccupée avant tout de ses prébendes et prérogatives, pourtant se rengorge des soi-disant valeurs jamais définies.

    Mais le système présidentiel en est arrivé, après un demi-siècle d'élection du chef de l'État au suffrage universel, non seulement à diviser encore plus les Français mais à rabaisser la classe politique à cette courtisanerie qui la rend particulièrement insupportable.

    Il ne faut donc pas s'étonner si les candidats des mouvements d'opinion absents du parlement soit crédités de plus de la moitié des intentions de vote en vue du premier tour de 2017.

    L'idée fondamentale de la constitution adoptée en 1958 et dont le principe avait été annoncé dans le discours de Bayeux dès 1946, postulait l'accord entre la direction de l'État et le peuple dans ses profondeurs.

    Si cette conception n'était pas morte, ce n'est pas le retrait de la candidature de Hollande qui serait à l'ordre du jour mais sa démission.

    http://www.insolent.fr/

  • Je paye, tu payes, ils touchent

    Pour se maintenir au pouvoir, défendre ses intérêts l’oligarchie  socialo-libérale n’hésite pas à  faire peur,  à  évoquer le chaos, les cataclysmes à venir si les peuples avaient l’audace de voter en dehors des clous. Malheur à ceux qui  ne respectent par les  volontés édictées par la Caste des grands prêtres de l’idéologie dominante, les détenteurs de la  VÉRITÉ en marche vers le meilleur des mondes… En douter c’est être suspecté d’abrutissement ou pire encore d’extrémisme, dans tous les cas de figure c’est déjà commencer à désobéir,  à sortir du cercle de la raison et du bon goût. Hier, se faisant le porte-parole de ses amis de la City,  le chancelier de l’Échiquier, George Osborne, n’a pas fait dans la finesse,  a utilisé les ficelles  de la  propagandastaffel la plus épaisse. S’appuyant sur une analyse de 200 pages (que pas un Britannique sur 1000  ne lira)  évaluant sur le long terme les coûts et les bénéfices de l’appartenance de la Grande-Bretagne à l’UE, M. Osborne en tire la conclusion que la sortie de l’Europe (le Brexit) coûterait  à chaque ménage britannique, « par an et de manière permanente »,  4300 livres (5400 euros, c’est à dire  plus de 35 400 de nos  francs). « Il s’agit d’un fait important auquel tous devraient réfléchir quand ils soupèsent leur vote, et en tant que chancelier de l’Échiquier, il m’apparaît évident que nous sommes plus forts, plus en sécurité et globalement mieux au sein de l’UE » a-t-il ajouté.

    Certes  le Royaume-Uni qui a notamment gardé sa souveraineté monétaire,  est déjà moins inféodé que nous le sommes à l‘Europe Bruxelloise, mais  les propos de George Osborne ont été  vivement contestés. Paul Johnson, directeur du centre de recherche de l’Institut d’études fiscales, a affirmé  que « si nous dirigeons bien le pays (la Grande-Bretagne, NDLR), il est possible que sur le long terme nous soyons en meilleure position qu’aujourd’hui« . Ministre à l’Energie, Andrea Leadsom n’a pas été convaincue elle aussi par l’honnêteté de cette étude gouvernementale:  « Le Trésor doit nous dire quels seront les impacts d’un maintien dans l’UE, notamment l’usage de nos services publics, les coûts d’une plus grande immigration. » Ancien responsable des Finances de Margaret Thatcher, Nigel Lawson  a été encore plus direct. Il a quasiment repris  les propos d’un Nigel Farrage (UKIP) ou d’un Nick Griffin (BNP)  pour  qualifier  l’analyse de M. Osborne  de « morceau de propagande alarmiste » basé sur « des conjectures ».

    Propagandiste alarmé, lui, Jean-Christophe Cambadélis défend tout  comme les banquiers de la City  cette Europe hors-sol, désincarnée, liberticide, mais il a d’autres soucis plus immédiats. Il   s’applique ainsi à sauver les meubles de l’église socialiste qui perd ses fidèles élection après élection,  dont le clergé ne croit plus en Hollande,  est empêtré dans  ses haines internes,   traversé, divisé par des courants plus ou moins schismatiques.

    Interrogé hier sur LCI  au sujet de  la présidentielle de 2017, le premier secrétaire du PS a affirmé que  « si la gauche ne se reprend pas en main, elle va être pulvérisée et marginalisée pour 20 ans », « si la gauche ne se réunit pas, ce n’est même pas la peine d’aller » vers la présidentielle. Il a estimé que  seul François Hollande est capable de réaliser une telle union.   Jean-Christophe Cambadélis veut croire  qu’ « il n’y a pas de désir de droite non plus » de la part des électeurs.  Il  est vrai qu’il est difficile d’imaginer que l’on puisse voter avec enthousiasme  pour  des symboles de la trahison et de  l’échec politiques  que sont  un Nicolas Sarkozy et un  Alain Juppé,  M. Cambadélis qualifiant  lui aussi ce dernier  de « candidat de l’oligarchie »…ce que l’euro-atlantiste  Hollande ne serait donc pas (plus)?

    Pour autant,  le rejet du hollandisme atteint une telle intensité,  malgré le terrorisme, une situation internationale troublée, les attaques contre la France, toutes choses  qui créent en général  un réflexe légitimiste qui profite au pouvoir  en place,  que la messe semble dite.

    Français qui s’exaspèrent aussi, a fortiori en période de crise, sur les rapports qui se succèdent sur les gabegies et les avantages  délirants dont bénéficient nos élites républicaines.   Le député PS René Dosière, spécialiste de ce type d’action  (très rarement suivie d’effet),  a déposé ces derniers jours auprès de son  groupe  une proposition de résolution pour « clarifier, préciser et limiter les avantages consentis par la Nation envers ses anciens présidents. »

    Valéry Giscard d’Estaing, Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy  coûtent ainsi aux contribuables environ  9,6 millions d’euros par an. Soit, dans le détail, les dépenses occasionnées  par la mise à disposition des deux policiers affectés à chacun  pour leur protection rapprochée (ce qui est somme toute logique dans le climat de menace actuel) mais aussi pour leurs appartements de  fonction meublé respectifs et leurs deux domestiques, leurs deux chauffeurs avec voiture de fonction  et  leurs sept collaborateurs permanents.  Un coût de  3,9 millions par an pour VGE, de 3,3 millions pour M.  Sarkozy, de  2,4 millions  pour M Chirac.  Est-ce bien indispensable?

    Dans le même registre,   Bruno Gollnisch  dénonce depuis son mandat de député à l’assemblée nationale en 1986-1988,  les privilèges  mirobolants,  scandaleux,  les gaspillages écœurants,   les fromages républicains indécents dont profitent  députés,  sénateurs, élus du Système des différentes collectivités avec l’argent des Français.  L’Association pour une démocratie directe (APDD), vient d’interpeller aujourd’hui  les pouvoirs publics  sur le « versement des suppléments illégaux aux hauts parlementaires »; à savoir,  entre autres,  le président de l‘Assemblée nationale (le socialiste Claude Bartolone),  du Sénat (le républicain Gérard Larcher), les vice-présidents des deux assemblées, certains questeurs et  présidents de commissions…

     Hervé Lebreton, président de l’APDD, invité de france tv info, a été formel :  « Rien ne permet de justifier à l’Assemblée nationale et au Sénat ces surplus d’indemnités. » « Il y a une loi encadrant les indemnités des élus, elle est justement faite pour que les parlementaires n’aient pas cette tentation de s’augmenter. Elle doit être respectée. »

    Ce n’est pas le cas.  A titre d’exemple, MM. Bartolone et  Larcher, bénéficieraient de 7 057,55 euros par mois d’indemnités supplémentaires,  des questeurs de l’Assemblée nationale comme  le député sarkozyste Philippe Briand, ses collègues socialistes Marie-Françoise Clergeau et  Bernard Roman d’un complément de 4 927,50 euros par mois.  Au total, l’APDD affirme  que l’Assemblée nationale verse 563 694,48 euros d’indemnités « en surplus ». Des avantages semblables qui se retrouvent, peu ou prou dans les mêmes volumes,  au Sénat pour les  trois questeurs, les huit vice-présidents, les six présidents de commission,  les sept présidents de groupe politique…

    Certes, certains répliqueront que les » faveurs » octroyées  ici ou là ne sont que « goutte d’eau »  par rapport  aux « grandes rivières » des gaspillages publics, du  clientélisme des potentats régionaux, de la fraude fiscale et sociale, de l’insécurité, des dizaines de milliards d’euros que coûtent  à la France et aux Français  chaque année, la poursuite de  l’immigration dite légale. Mais la politique se nourrit aussi de symbole :  comment  un électeur peut-il accorder  sa confiance à un Système dont les membres se gobergent, gaspillent, s’octroient des avantages, tout en demandant dans le même temps  aux Français de se serrer la ceinture, de  payer, encore payer, toujours payer  au nom de la « solidarité » et du   « vivre ensemble » ? Comment s’étonner après cela de la montée continue de l’abstention?

    Le sens des réalités, du ressenti populaire, a déserté depuis longtemps les allées du pouvoir. Autre « goutte d'eau », autre scandale, il a été révélé que l’ex patron de la CGT, Thierry Lepaon toujours payé par la centrale « tant qu’il n’a pas trouvé d’emploi », poussé à la démission suite aux révélations sur ses goûts bourgeois, les sommes faramineuses dépensées pour des travaux dans son bureau et appartement de fonction, devrait être recasé. Il est pressenti pour prendre  la tête d’une « agence gouvernementale pour la langue française » (sic). Aux frais de la princesse… et pour services rendus dans  la lutte contre le Front National ?

    http://gollnisch.com/2016/04/19/paye-payes-touchent/