Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 45

  • Enracinement, de Christy Wampole, un livre qui doit être traduit en français

    Christy Wampole,professeur adjoint au département de français et d’italien de la prestigieuse université de Princeton, aux Etats-Unis, vient de publier aux Presses de l’université de Chicago un livre important, qui mériterait d’être traduit en français : Rootedness : The Ramifications of a Metaphor(Enracinement : les ramifications d’une métaphore). Son précédent ouvrage, The Other Serious: Essays For The New American Generation (Les Autres Gravités : essais pour la nouvelle génération américaine) paru l’an dernier chez HarperCollins, mériterait lui aussi de traverser l’Atlantique.

    Rootedness-233x350.jpgSes propos nous semblent intéressants car Christy Wampole rassemble philosophie, écologie, littérature, histoire et politique pour démontrer comment la métaphore de la racine, de l’arbre généalogique, de la graine, se retrouve dans la culture populaire de l’Europe du XXe siècle. En mettant l’accent sur l’histoire de ce concept en France et en Allemagne, Wampole retrace son influence dans des domaines aussi variés que les origines mystiques de certains mots, le culte de la terre et la rhétorique patriotique. En nous donnant une relecture des œuvres de Martin Heidegger, Simone Weil, Jean-Paul Sartre, Paul Celan etc., Enracinement est une étude novatrice d’un concept dont les conséquences politiques et sociales sont d’une grande actualité.

    Pour l’auteur, les humains sont des créatures liées à un environnement et ce besoin de se sentir rattaché au monde prend des formes diverses : recherches sur les origines familiales ; fierté de sa ville natale, région ou pays et des spécificités de ces lieux qui ont marqué une enfance ; nostalgie d’un passé quand les gens semblaient avoir des destins stables, où les rôles entre les sexes, les hiérarchies sociales et « l’ordre des choses » semblaient plus clairs ; communion perdue avec la terre elle-même. Enracinement est la métaphore la plus flexible pour parler de l’être humain contextualisé. Et pour l’auteur, ce thème est tellement puissant que nous oublions que c’est une métaphore.

    Elle cite ainsi le romancier philosophique et essayiste Michel Tournier, décédé en janvier dernier, qui estimait que presque tous les conflits humains pourraient être attribués à des tensions entre les peuples nomades et sédentarisés. Il en donne de nombreux exemples dans l’essai Le Miroir des idées (Mercure de France, 1994 ; rééd. Gallimard, Folio, 1996), en commençant par le meurtre fratricide de la Genèse où l’agriculteur sédentaire Caïn tue son frère nomade Abel, un berger ; l’invention du fil de fer barbelé en Amérique dans les années 1800, qui a marqué la sédentarisation des pionniers et des massacres avec les Indiens chasseurs occupants historiques des terres ; les conflits entre les Touaregs nomades et les populations sahariennes sédentaires ; et plus récemment la diabolisation par les nazis des Juifs représentés comme « errants ».

    Chaque société, que ce soit une nation, une ethnie ou une tribu, adopte une conception distincte et linéaire de ses racines. Et nous voilà arrivés à un moment étrange dans l’histoire, où deux systèmes du monde se retrouvent en contradiction : le premier, un système racinaire plus âgé qui privilège la hiérarchie « verticale », tradition et souveraineté nationale ; et le second, le treillage globalisé « horizontal » du transfert d’information cybernétique et de la connectivité économique.

    Peut-être est-ce ce que les philosophes français Gilles Deleuze et Félix Guattari avaient prévu dans l’introduction de leur livre Mille Plateaux (éditions de Minuit, 1980), quand ils ont décrit le concept de « rhizome », un système interconnecté sans début ni fin discernables et qui fonctionne sur un principe de prolifération horizontale et imprévisible. Et si notre vie actuelle, avec la multiplication de réseaux technologiques, est devenue rhizomique, cela ne signifie pas que l’enracinement ne soit plus d’actualité. Au contraire, peut-être aujourd’hui plus que jamais, les populations ont des raisons légitimes de se sentir exclues d’un monde qui leur échappe, et plus ce niveau d’aliénation s’accroît, plus précieuses deviennent les racines de chacun.

    Cette détresse protéiforme à de multiples visages : crise des « réfugiés », terrorisme islamiste, immigration, identité-dissolution de l’Union européenne, concurrence mondiale, uniformisation capitaliste ou encore solitude immersive, numérique. Ce n’est pas une simple coïncidence si tant de différents peuples ont répondu à leur manière en lançant tous un appel à l’enracinement – ou plutôt au ré-enracinement. Dans le discours de Donald Trump et de Marine Le Pen on entend le même désir de renaissance des cultures nationales. La célébration des origines est une motivation centrale pour ceux qui souhaitent garder dans le sud des Etats-Unis les symboles sudistes de la guerre de Sécession dans l’espace public.Paradoxalement, ce désir d’enracinement peut également être entendu dans la récupération de l’histoire par des minorités, des voix oubliées par l’histoire et pour le respect des victimes négligées.

    The-Other-Serious-229x350.jpgAlors que le patriotisme est généralement vilipendé comme aux antipodes du multiculturalisme axé sur la diversité, on y retrouve pourtant des désirs très similaires.Chaque groupe espère préserver ou récupérer un sentiment d’enracinement qui leur permettra de s’affirmer et d’exister en propre. Compte tenu de la grande confusion sur la façon de célébrer ses propres racines sans insulter quelqu’un d’autre, cette lutte continuera certainement dans les prochaines décennies.

    La nation, bien sûr, est encore une unité significative. Pendant des siècles, les gens sont morts et continuent à mourir, pour leur nation. Nul, en revanche, ne sera jamais prêt à mourir pour la « diversité » ou le « multiculturalisme ». En fait, le mondialisme semble contester la possibilité même d’enracinement, au moins le genre invoqué par les Etats-nations pour leur puissance symbolique. A quoi pourront se rattacher les gens dans l’avenir si les réseaux mondiaux remplacent tout ? Par des pratiques consuméristes ? Des affinités communautaristes ? Des marques commerciales ? Le nouvel enracinement deviendra-t-il un enracinement hors sol ?

    Ces questions vont de pair avec des incertitudes sur la santé de la planète. Notre relation avec la terre est lourde d’angoisse : il suffit de voir l’intérêt soutenu dans l’anthropocène qui décrit l’impact de l’humanité dans le monde naturel.

    Tout au long de l’histoire, beaucoup de philosophes – y compris, par exemple, Montesquieu, Rousseau et Heidegger – ont cru que la terre et le climat d’une région particulière donnent certaines caractéristiques à ses habitants, dont tempéraments, la langue et la production culturelle sont fortement influencées par les caractéristiques topographiques, météorologiques et botaniques du lieu. Ce biorégionalisme ressemble au concept français de « terroir », un terme utilisé dans l’agriculture et la gastronomie pour décrire la relation entre la saveur et le lieu.

    Notre système inédit de réseaux a rapetissé le monde entier mais il reste à voir comment cette connectivité sera conciliée avec des identités individuelles, avec des marques anciennes et profondes d’attachement et de nostalgie pour le premier jardin de nos origines.

    http://fr.novopress.info/201446/enracinement-de-christy-wampole-livre-etre-traduit-francais/

  • Etats-Unis : le président de la Chambre des représentants rallie Donald Trump

    Le président de la Chambre des représentants, le républicain Paul Ryan, s'est rallié à la candidature de Donald Trump à la Maison-Blanche, après avoir émis de fortes réserves.

    «Il ne fait aucun doute que lui et moi avons nos différences. Je ne vais pas prétendre le contraire (...) Mais la réalité est que, sur les questions centrales de notre programme, nous avons plus de points communs que de divergences». 

    Le président de la Chambre se dit persuadé que «Donald Trump peut nous aider à concrétiser» une batterie de propositions que les républicains comptent présenter au Congrès à partir de la semaine prochaine, sur le système fiscal, de santé, la politique étrangères, etc.

    «Pour mettre ces idées en oeuvre, nous avons besoin d'un président républicain qui acceptera de les transformer en lois. C'est pour cela que lorsqu'il a décroché l'investiture, je ne pouvais pas offrir mon soutien à Donald Trump avant d'avoir discuté du programme et de principes de base». «Après ces conversations, je suis convaincu qu'il nous aiderait à transformer ces idées en lois qui permettront d'améliorer la vie des gens. C'est pour ça que je voterai pour lui à l'automne».

    La décision de Ryan devrait convaincre d'autres républicains jusque-là réticents à se ranger derrière le milliardaire. Aux républicains partisans du «Tout sauf Trump» qui disent préférer voter pour la candidate démocrate Hillary Clinton, Paul Ryan répond:

    «Une présidence Clinton voudrait dire quatre nouvelles années de népotisme progressiste et d'un gouvernement plus centré sur lui-même que sur les gens qu'il doit servir».

    Aux Etats-Unis, la droite sait s'allier contre la gauche.

    Michel Janva

  • Le FN affûte ses armes pour la présidentielle : en ligne de mire, les femmes !

    Il était d’usage, avant LMPT, de brocarder le poids électoral supposé insignifiant de cette « droite des valeurs ». On ne le peut plus.

    C’est Europe 1 qui le rapporte : la présidente du FN est en train d’affûter ses armes pour la présidentielle. Elle n’a pas, entre autres,« complètement arrêté sa stratégie, notamment pour attirer l’électorat féminin ».

    Le Front national serait très divisé sur « les questions d’avortement et de contraception », qui provoqueraient « un véritable schisme au sein du parti ». « Marion Maréchal et, avec elle, une partie des cadres du FN »seraient « contre l’idée d’abandonner le discours traditionnel, qui exalte la famille et fustige des avortements volontiers qualifiés de confort, convaincus qu’il y aurait plus à perdre qu’à gagner à changer leur fusil d’épaule ». Florian Philippot défendrait le point de vue inverse, et voudrait que le FN le fasse savoir « publiquement » – d’où, sans doute, le ballon d’essai Sophie Montel le 1er mai dernier – « afin de rassurer l’électorat féminin ».

    On notera qu’il n’est nulle part question, ici, d’intimes convictions mais de stratégie. Ne tentons donc pas de sonder les cœurs et les reins des uns et des autres et restons cyniquement dans le registre de la stratégie.

    Lire la suite

  • Journal du Vendredi 03 Juin 2016 : Société / Paris les pieds dans l’eau

  • La logique des partis politiques : totalitaire au sens où ils ont tendance à se prendre pour le tout

    De François Marchilac dans l'Action française 2000, à propos du rendez-vous de Béziers :

    6a00d83451619c69e201b8d1f1490c970c-250wi.png"[...] Quant au Front national, la venue de ses représentants a été plus brève que prévue. Pour une histoire, paraît-il, de marchepied : où va se nicher, chez certains, le souci du bien commun ! Descartes démontrait le mouvement en marchant. De même, il ne suffit pas de revendiquer le patriotisme : pour être crédible, il faut le pratiquer en ne rajoutant pas la division à la division.

    Le pays ne peut plus se le permettre. Mais le Front national ressemble désormais à l’ex-UMP et au Parti socialiste, le centralisme démocratique en plus – c’est son côté ringard. Doit-on s’ étonner du départ anticipé de Marion Maréchal-Le Pen, esprit libre s’il en est – ce n’est pas l’Action française qui dira le contraire ? Mais c’est la logique même des partis politiques, totalitaire au sens où ils ont tendance à se prendre pour le tout, qui est en cause. En gazouillant de façon grossière contre « l’ extrême droite » réunie à Béziers, Philippot a seulement démontré qu’ il refuse le débat avec les Français et qu’il considère toute parole libre comme un crime de lèse-Tsarine.

    Dommage, car si cette agression gratuite d’un électorat plutôt favorable ou gagnable devait désormais servir de ligne politique au Front, ses bastions acquis ces derniers années risqueraient de se transformer, en 2017, en autant de villages Potemkine. Les résultats de 2016 sont déjà en demi-teinte et, devant l’épreuve de la réalité, l’enracinement du Front se révèle souvent celle d’un château de cartes. De plus, quel manque d’élégance, en parlant d’« extrême droite », que d’user à l’ égard des patriotes de tous horizons réunis à Béziers de la même malveillance que les médias de l’oligarchie à l’égard du Front national. Syndrome de Stockholm ? Ou simple servilité à l’égard du système ? Philippot, en cherchant à marquer contre le camp patriote dans sa diversité, a surtout marqué contre le sien. Délibérément ? En tout cas, l’impatience, accompagnée de fébrilité, est mauvaise conseillère. Le Siel, en revanche, en dehors duquel le Rassemblement Bleu Marine est une coquille vide, n’a pas abdiqué sa personnalité. Marine Le Pen est-elle capable de comprendre que c’est le meilleur service que Karim Ouchikh pouvait lui rendre ? Rien n’est moins sûr. [...]"

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2016/06/la-logique-des-partis-politiques-totalitaire-au-sens-o%C3%B9-ils-ont-tendance-%C3%A0-se-prendre-pour-le-tout.html

  • Politique magazine, numéro de juin : « De mieux en mieux »

    Découvrez le numéro de juin ! 

    Alors que la France s’embrase socialement ...

    Politique magazine dresse un état des lieux de la politique française. La situation se dégrade de façon dramatique malgré les inlassables « ça va mieux » de Hollande. Une question : jusqu’où le pays peut-il descendre ?

    Dossier  

    Vingt après l’assassinat des moines de Tibhirine et 100 ans après la disparition de Charles de Foucauld se pose la question de leur héritage.  Un héritage qui n’est pas sans soulever des questions qui résonnent avec force dans l’actualité qui est la nôtre.

    Et aussi dans ce numéro…  54 pages d’actualité et de culture !

    Sommaire

    Commander ce numéro

    ou s’abonner à Politique magazine

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Le Maroc renonce à l'arabe et réintroduit le français dans l'enseignement

    Pendant que Najat Belkacem introduit l'arabe au CP en France, les Marocains se débarrassent progressivement de l'arabe au profit du français dans l'enseignement des matières scientifiques, et prévoient d'introduire l'enseignement du Français... dès la première année du primaire, soit dès le CP ! Une décision qui remonte au mois de février 2016. Au nom de la laïcité, pour échapper à l'Allahicité :

    "« Pour eux [les islamistes], arabisation et islamisation vont de pair car la langue est liée à la pensée », se félicite Ahmed Assid, un professeur de philosophie aux positions laïques. « Ce retour aurait dû se faire depuis longtemps. Nous avons perdu trente ans à cause de petits calculs idéologiques. Avant d’arabiser, l’Etat marocain aurait dû d’abord réformer la langue arabe dont le lexique et les structures n’ont pas varié depuis la période préislamique », ajoute-t-il." [...]

    "« A partir des années 1960, le Maroc a commencé à “importer” des enseignants d’Egypte et de Syrie afin de conduire le processus d’arabisation. C’est à cette époque que le wahhabisme et la pensée des Frères musulmans se sont progressivement introduits dans le royaume », souligne l’historien Pierre Vermeren." [...]
    Dans l'idée de Madame Belkacem, à travers la langue, il y a bien une volonté d'islamiser les esprits dès le plus jeune âge. Les Français se laisseront-ils faire ?

    Marie Bethanie

  • Ils ne passeront pas

    Jean-Luc Mélenchon, avait fait planer le doute jusqu’au dernier  moment sur sa participation, évoquant le cas de «(Marine) Le Pen, excédée et soumise à des changements permanents et à une lourdeur croissante de ce qui lui était imposé (huit débats) ( et qui) avait fini par refuser de participer.»  Pour la dernière  «Des paroles et des actes» sur France 2, le patron du Parti du gauche était finalement présent hier soir sur le plateau de David Pujadas. Avec l’esbroufe, les outrances et la mauvaise foi mais aussi le talent qu’on lui connait, M. Mélenchon s’est drapé dans le costume du  candidat à la présidentielle de cette gauche antilibérale qui se sent cocufiée par François Hollande, souvenez-vous,  celui qui affirmait être l’ennemi de la finance dans son discours du Bourget… Une émission, signe des temps, qui a vu M. Mélenchon s’essayer à séduire les catégories populaires en flirtant, à la marge, avec des thématiques frontistes: défense des frontières, du concept de nation, d’un protectionnisme solidaire comme réponse aux diktats de l’UE, à l’idéologie ultra-libre échangiste bruxelloise; refus d’accueillir toute la misère du monde dans une France paupérisée; critique implicite de la guerre d’agression contre la Syrie cause  déclarée première de la vague migratoire de ces derniers mois…

    Certes, M. Mélenchon, au-delà de ses tics archéo-marxistes, de ses approximations, reste aussi prisonnier de sa vision désincarnée, abstraite d’une France rapetissée au seule niveau du  triptyque républicain. A ce sujet sa connivence dans son débat  avec le maire LR de Tourcoing, Gérald Darmanin, était très éclairante. N’en déplaisent à ces derniers,  la défense de l’identité française,qui ne se réduit pas à la défense de la sacro-sainte laïcité, n’est pas une aberration «ethniciste.»

    Le FN n’a jamais réduit la nationalité française a une couleur de peau, il accueille depuis toujours dans ses rangs des Français de toutes origines, mais nous ne pensons pas pour autant qu’il est souhaitable que notre  pays ait demain la physionomie de la Seine-Saint-Denis où de la ville de Tourcoing. Ce que le général De Gaulle disait à Alain Peyrefitte dans une réflexion restée célèbre mais que la « droite » à laquelle appartient M. Darmanin repousse avec horreur : « C’est très bien qu’il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu’elle a une vocation universelle. Mais à condition qu’ils restent une petite minorité. Sinon, la France ne serait plus la France. Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne. »

    Propos de bon sens qui ne sont pas les seuls à heurter  les négationnistes  des partis du Système. Sur le site boulevard voltaire,  Floris de Bonneville évoquait la commémoration dimanche par François Hollande et Angela Merkel du centenaire de la très sanglante bataille de Verdun. Il rapportait cette information relayée par Jean-Dominique Merchet, qui tient le blogue Secret défense hébergé sur le site de L’Opinion, selon laquelle François Hollande aurait choisi, lors de  cette commémoration, de ne pas citer le nom du vainqueur de Verdun, le général (futur maréchal) Pétain.

    « François Hollande note-t-il,  se serait grandi si, au lieu d’ignorer jusqu’au nom du général Philippe Pétain, il avait fait transférer ses cendres de l’Île-d’Yeu à l’ossuaire de Douaumont (pour qu’il) puisse reposer parmi ses poilus, ses hommes qui le vénéraient car il était soucieux de leur vie dans les tranchées. Pétain avait compris qu’un soldat devait être ravitaillé, évacué s’il était blessé, relevé après un combat sévère. C’est lui qui avait mis en place un ballet continu d’ambulances, de camions de munitions et de ravitaillement qu’on allait appeler, plus tard, la Voie sacrée.»

    Et de rappeler a contrario, le discours tenu par Charles De Gaulle à Verdun à l’occasion du cinquantenaire de cette bataille »: « Si, par malheur, en d’autres temps, en l’extrême hiver de sa vie, au milieu d’événements excessifs, l’usure de l’âge mena le maréchal Pétain à des défaillances condamnables, la gloire qu’il acquit à Verdun, qu’il avait acquise à Verdun vingt-cinq ans auparavant et qu’il garda en conduisant ensuite l’armée française à la victoire, ne saurait être contestée ni méconnue par la patrie. »

    Selon Merchet, « si l’historien Antoine Prost estime qu’il n’y a pas une virgule à changer au discours de Charles de Gaulle, les milieux officiels estiment que parler de Pétain est un message qui n’est pas d’une grande actualité »… Il est certes évident que  nos compatriotes ont des préoccupations autrement plus urgentes, actuelles, immédiates. Mais elles ne seront pas non plus exposées par le discours de Hollande qui ne  manquera pas, prenons-en le pari, de se livrer à la propagande habituelle  sur  la nécessaire  soumission  de notre pays  à l’Europe de Bruxelles  comme gage indépassable de paix, de prospérité et  de sécurité des Français.

    Si l’on voulait une preuve, une de plus, de cette déconnexion entre le peuple et les élites elle  résiderait dans le prix, stupéfiant, d ’ « homme d’Etat de l’année» qui vient d’être décerné à François Hollande  par la fondation américaine «Appeal of Conscience». Il «honore les dirigeants qui soutiennent la paix et la liberté, par la promotion de la tolérance, la dignité humaine et les droits de l’homme, en défendant ces causes dans leur pays et en travaillant avec d’autres dirigeants mondiaux pour bâtir un avenir meilleur pour tous ».

    Libération nous apprend que de «cette fondation (a été)  créée en 1965  (par)  le rabbin Arthur Schneier. Il est le leader spirituel de la synagogue de Park East dans l’Upper East Side, place forte de la haute bourgeoisie new-yorkaise, et détenteur de la Presidential Citizens Medal, une décoration civile prestigieuse qui lui a été remise par l’ex président Bill Clinton. Il l’a reçue pour service rendu comme représentant international pour quatre administrations, et comme survivant de l’Holocauste ayant dévoué sa vie à surmonter la haine et l’intolérance, lit-on sur le site de la fondation. Il préside également à l’ONU la Commission américaine pour la Conservation de l’Héritage de l’Amérique.»

    En fait de bâtir un avenir meilleur pour tous  constate Bruno Gollnisch, la construction bruxelloise, liberticide, méprisant les aspirations populaires, soumise à la finance mondialisée, aux Etats-Unis, celle là même qui est, dans les faits, défendue par François Hollande, n’est pas le meilleur des instruments. A l’aune de l’anniversaire de Verdun, des terribles guerres civiles européennes du siècle passé qui ont entraîné le déclin de notre civilisation, ceux qui abandonnent les destinées de notre continent, par conviction, lâcheté ou résignation, à l’idéologie euromondialiste  ne sont pas dignes de diriger l’Europe, et encore moins la France, plus vieille nation du monde avec la Chine.

     Le 12 mai dernier, Gilles-William Goldnadel  écrivait  dans Le Figaro  que  «l’Europe politique est prise en étau entre le chantage ottoman à l’ouverture des frontières à 72 millions de Turcs et cette poussée migratoire irrésistible qui vient du sud. Difficile de choisir entre la Charybde d’un sultan islamiste chargé d’empêcher une immigration islamique en Europe dont il a rêvé mille et une nuits et la Scylla de cette invasion massive inépuisable, dès l’instant où l’on a renoncé à prendre son propre destin dans sa main ferme (…). si l’Europe se trouve réduite à soumettre sa protection au dictateur ottoman, ne restera plus que le Franxit pour sauver ce qu’il nous reste d’indépendance et de dignité.» Puissent les sacrifices immenses de nos poilus, de générations entières de Français  ne pas avoir été vains!

    http://gollnisch.com/2016/05/27/ils-ne-passeront-pas/