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  • Robert Ménard : à Béziers Le maire expulse lui-même une famille de migrants !

    Robert Ménard : «Vous n’êtes pas les bienvenus !» à Béziers , Le maire expulse lui-même une famille de réfugiés
    Robert Ménard, le maire de Béziers soutenu par le FN, fait encore parler de lui : il a cette fois tenté d’expulser lui-même une famille de réfugiés.

    Il est ceint de son écharpe tricolore de maire. Accompagné d’élus et de policiers municipaux armés (pistolets et flash-ball) et munis de gilets pare-balles. D’un traducteur. Et d’une personne chargée de filmer l’opération : Robert Ménard, maire de Béziers, expulsant lui-même une famille de réfugiés syriens, les accusant d’occuper illégalement un logement du quartier de La Devèze.

  • L’hebdomadaire Minute voit en Manuel Valls le « candidat Benetton »

    Minute-Couv-Islamistes-Valls-251x350.jpgDans son numéro daté d’aujourd’hui, l’hebdomadaire Minute se moque – et s’indigne – de l’image du peuple français qu’a voulu donner Manuel Valls lors de l’annonce de sa candidature à l’élection présidentielle, lundi soir à Evry. Pour Minute, il se fait le « candidat Benetton » et, puisqu’il veut rassembler, cela devrait avoir pour effet de surtout rassembler… les électeurs de droite contre lui ! Extraits.

    « Derrière lui, comme posant déjà pour l’affiche de campagne et symbolisant cette France qui se résume à la gauche, […], du Black, du Rebeu, du Niaquoué à foison, montrant ce qu’entend Valls quand il parle d’Evry comme d’une “ville jeune, populaire“ et d’une “école de la vie“. C’est bien simple : il ne manquait que Leonarda. Retenue par d’autres obligations ?

    Au milieu de cette “France d’après“ – celle d’après le Grand Remplacement –, quelques Blancs semblaient jouer le rôle qui est dévolu aux peuples en voie de disparition, discrets, penauds, presque coupables d’être encore là. “On n’a pas un Peau-Rouge à montrer ?“ “Ben si, on a les Blancs !“ “Ah, suis-je bête…“

    Comme l’a écrit un journaliste d’un quotidien de gauche […] :

    “Ce n’est pas une déclaration de candidature, c’est une pub Benetton sans le talent d’Oliviero Toscani.“

    Manuel Valls sera donc le candidat Benetton de la prochaine élection présidentielle – si Jean-Luc Mélenchon, étant revenu de son erreur stratégique de la présidentielle 2012, ne vient pas lui disputer le rôle – et c’est Jacques Bompard, le député-maire d’Orange, qui a eu le mot juste : “Ce que ‪Valls ne comprend pas, c’est que la France n’a aucune envie de devenir Evry.“

    On peut trouver 300 000 raisons de critiquer la Creuse, mais, quand on a vu Evry, on aime Guéret. Et Aubusson. Et Saint-Sulpice-les-Champs. Surtout Saint-Sulpice-les-Champs avec ses 377 habitants au dernier recensement, un préfet de la République qui sait à peine où c’est, et, surtout, pas de gare : c’est plus difficile d’en partir mais c’est surtout beaucoup plus difficile d’y venir. Autrefois, on s’installait dans les villes qui étaient desservies par le chemin de fer, c’était plus pratique pour se déplacer. Aujourd’hui, on cherche celles qui n’ont pas de gare : c’est moins pratique mais on y est plus tranquille…

    Manuel Valls veut rassembler la gauche, ce qui est une noble ambition, mais il ne veut pas que la France “revive ce traumatisme, celui de 2002, d’une extrême droite au second tour de l’élection présidentielle“. Alors là, faudrait choisir. Parti comme c’est, il faudrait même rétropédaler tout de suite. Parce que si, pour rassembler la gauche, il lui faut donner à sa France – qu’il aime, on n’en doute pas – ce visage de village du monde, c’est d’abord la droite qui va se rassembler, et même la gauche de la France profonde, autour du premier candidat qui lui tombera sous la main et qui lui semblera le plus à même d’empêcher que la France ne devienne comme Evry.

    Aux Etats-Unis, la Constitution fait obligation aux candidats à la fonction suprême d’être nés sur le territoire américain. Nous qui aimons tant changer notre Constitution, nous devrions y songer. »

    http://fr.novopress.info/202232/lhebdomadaire-minute-voit-en-manuel-valls-le-candidat-benetton/

  • Journal du Mercredi 07 Décembre 2016 : Santé / La dictature des vaccins

  • Italie – Clandestins révoltés : « Donnez-nous plus d’argent ou on vous décapite »

    Dans un centre d’accueil en Italie, à Potenza, trois clandestins, un Nigérian et deux Gambiens, ont estimé que l’État italien ne leur donnait pas assez d’argent.

    Ils ont donc décidé de l’obtenir par leur propre moyen : ils ont séquestré le responsable de la structure « Global Service » et un de ses collaborateurs et les ont menacés : « Donnez-nous plus d’argent ou on vous décapite » !

    Outre cette menace, rapporte la Gazetta del mezzogiorno, les trois ont poussé également les autres clandestins « à une vraie révolte ».

    Les trois compères africains ont été arrêtés par la police appelée à l’aide par d’autres employés de la structure.

    Le sud de l’Italie est littéralement envahie et saturée « par des immigrés de l’Afrique subsaharienne, absolument non gérable en terme d’intégration » a dénoncé Francesca Messina, la responsable régionale concernant l’immigration du parti Fratelli d’Italia-Alleanza nazionale :

    « 90% des immigrés ne sont pas une ressource mais un problème. Nous devons penser d’abord à notre communauté avant tout autre chose. »

    Avant de recevoir cette immigration majoritairement musulmane qui arrive en Europe en exportant ses coutumes barbares et violentes.

    Francesca de Villasmundo

    http://www.medias-presse.info/italie-clandestins-revoltes-donnez-nous-plus-dargent-ou-on-vous-decapite/65880/

  • L’avortement revient au centre des débats politiques, un seul parti réclame l’abrogation de la loi Veil

    Il y a quelques mois encore, personne n’imaginait que l’avortement deviendrait à nouveau un thème de débat politique pour la présidentielle de 2017 et probablement les législatives qui suivront.

    Tout commence avec la primaire de la droite. Alain Juppé cherche un angle d’attaque pour mettre en difficulté François Fillon. Il croit l’avoir trouvé avec l’avortement.  


    Pour obtenir le soutien de Sens Commun, mouvement issu de la « Manif pour tous »,  François Fillon leur avait déclaré être personnellement hostile à l’avortement, mais à titre privé, sans que cela influe sur son action politique. Ailleurs, François Fillon assurait qu’il défendait le droit à l’avortement et ne comptait pas le remettre en cause.

    Lors du débat d’entre-deux tours de la primaire, face à Alain Juppé, François Fillon a été extrêmement clair :

    « En tant que responsable public depuis trente ans, est-ce qu’une seule fois vous avez entendu François Fillon revenir sur l’IVG ? Est-ce que je n’ai pas voté tous les textes qui ont permis l’accès des femmes à l’interruption de grossesse ? Evidemment, je ne toucherai à rien dans ce domaine. »


    Sur Europe 1, le député Jérôme Chartier, porte-parole de de François Fillon, affirme même :

    « Personne ne reviendra sur le droit à l’avortement en France. »


    Le débat sur l’avortement semble clos. Pas pour longtemps. Le 1er décembre, l’Assemblée nationale doit débattre de l’extension à internet du délit d’entrave à l’IVG. 80 amendements ont été déposés. Les échanges sont vifs malgré le peu de députés présents. Il faut saluer le travail de Jacques Bompard, l’intervenant le plus audacieux.

    Mais alors, existe-t-il un parti qui réclame l’abrogation de la loi Veil et l’interdiction de l’avortement ?

    Ce n’est en tout cas pas la position de Jean-Frédéric Poisson, le président du PCD. Interrogé à se sujet, il déclare qu’il n’est pas en faveur de l’abrogation de la loi Veil !


    Et le Front National ?

    La présidente du Front National et candidate à l’élection présidentielle a été très claire lorsqu’elle a été interrogée par le journal Le Monde ce lundi:

    «Il n’y aura aucune modification, ni du périmètre, ni de l’accès, ni du remboursement de l’IVG».

    David Rachline, directeur de campagne de Marine Le Pen, contacté par le Scan, ajoute :

    «C’est très clair: nous ne reviendrons pas là-dessus dans notre projet présidentiel et nous ne toucherons pas au dispositif actuellement en vigueur si nous arrivons aux affaires.»

    Interrogée en décembre 2015 sur Europe 1, Marine Le Pen affirmait déjà clairement:

    «Je suis pour la  contraception libre et l’IVG libre

    «Il n’y a pas deux lignes au FN, il y a une proposition de la tête de liste en Paca. Mais ce n’est pas dans les projets du Front National.»

    Au final, un seul parti a mis à son programme l’abrogation de la loi Veil et s’est exprimé par voie de communiqué sur ce sujet ces derniers jours : c’est Civitas.

    http://www.medias-presse.info/lavortement-revient-au-centre-des-debats-politiques-un-seul-parti-reclame-labrogation-de-la-loi-veil/65794/

  • Le destin géopolitique de la France

    Alors que l'Histoire de l'Humanité - du moins sur les plans géopolitique et idéologique - est peut-être en train de vivre un tournant, avec la réémergence de la Russie et de la Chine, la phase, espérons-le, finale de la mort du système libre-échangiste globalisé, on est en droit de se demander quel rôle jouera la France dans ce nouveau monde. Ce n'est pas par l'analyse des événements mineurs et de courte durée que l'on peut anticiper quoi que ce soit quant à l'avenir de la France. La prospective se fait sur les constantes de longues durées, les données lourdes qui pèsent de manière permanente sur l'Histoire.

    L’acte de naissance de la France

    Il convient, si l'on veut tracer la trajectoire d'un mouvement historique, d'une entité politique, de revenir à son point de départ, l'origine de son impulsion et son arkhè (l'origine, le principe qui commande et qui oriente).

    Dans le cas de la France, qui d'autre que le grand historien Jacques Bainville(1) pour nous donner à la fois le contexte et les causes de sa naissance ? Il écrivait dans son Histoire de France (1924) :

    « Depuis longtemps déjà l'Empire romain agonisait. En mourant, il laissait une confusion épouvantable. Plus d'autorité. Elle tomba naturellement entre les mains de ceux qui possédaient l'ascendant moral : les évêques. On se groupa autour de ces "défenseurs des cités"... Rétablir une autorité chez les Gaules, obtenir que cette autorité fût chrétienne et orthodoxe, telles furent l'idée et l'œuvre du clergé.

    Deux hommes d'une grande intelligence, le roi Clovis et l'archevêque de Reims, saint Rémi, se rencontrèrent pour cette politique. Mais on aurait peine à comprendre le succès si l'on ne se représentait l'angoisse, la terreur de l'avenir qui s'étaient emparées de populations gallo-romaines depuis que manquaient Rome et sa puissante protection... La Gaule romaine désirait un pouvoir vigoureux. C'est dans ces conditions que Clovis apparut.

    À peine Clovis eut-il succédé à son père Childéric qu’il mit ses guerriers en marche de Tournai, sa résidence, vers le centre du pays. Il entreprenait de dominer les Gaules. À Soissons, gouvernait le "patrice " Syagrius, pâle reflet de l'empire effondré. Saint Rémi vit que le salut n'était pas là. Quelle autre force y avait-il que le Barbare du Nord ? Qu'eût-on gagné à lui résister ? Clovis eût tout brisé, laissé d'autres ruines, apporté une autre anarchie. Il y avait mieux à faire : accueillir ce conquérant, l'aider, l'entourer pour le mettre dans la bonne voie. De toute évidence, c'était l'inévitable. Il s'agissait d'en tirer le meilleur parti pour le présent et pour l'avenir.

    Clovis, de son côté, avait certainement réfléchi et mûri ses desseins. Il était renseigné sur l'état moral de la Gaule. Il avait compris la situation. Ce Barbare avait le goût du grand et son entreprise n 'avait de chances de réussir, de durer et de se développer que s'il respectait le catholicisme, si profondément entré dans la vie gallo-romaine...

    Il fallait encore que Clovis se convertît. Sa conversion fut admirablement amenée. Ce Barbare savait tout : il recommença la conversion de l'empereur Constantin sur le champ de bataille. Seulement lorsque, à Tolbiac (496), il fit vœu de recevoir le baptême s'il était vainqueur, l'ennemi était Allemand. Non seulement Clovis était devenu chrétien, mais il avait chassé au-delà l'ennemi héréditaire.

    On peut dire que la France commence à ce moment-là. Elle a déjà ses traits principaux. Sa civilisation est assez forte pour supporter le nouvel afflux des Francs, pour laisser à ces Barbares le pouvoir matériel. Et elle a besoin de la force franque. Les hommes, elle les assimile, elle les polira.

    Comme sa civilisation, sa religion est romaine, et la religion est sauvée : désormais le fonds de la France religieuse, à travers les siècles, sera le catholicisme orthodoxe. Enfin, l'anarchie est évitée, le pouvoir, tout grossier qu'il est, est recréé en attendant qu 'il passe en de meilleures mains, et ce pouvoir sera monarchique. Il tendra à réaliser l'unité de l'Etat, l'idée romaine aussi. Rien de tout cela ne sera perdu. À travers les tribulations des âges ces caractères se retrouveront. »(2)

    Le rôle universaliste de la France : du catholicisme aux Lumières

    Ces éléments constitutifs de la France que sont la monarchie et le Catholicisme, incarnés respectivement par le roi et le Pape (l'Eglise), c'est précisément ce que la Révolution détruira, pour les remplacer immédiatement par des institutions de substitution ; puisque leur objectif sera d'universaliser la Révolution sur le modèle du catholicisme (dont l'étymologie est catholicus, qui signifie universel). Il s'agit donc d'une contre-monarchie (la République) et d'un contre-catholicisme (la Révolution des Lumières).

    Sa position géographique, ses composantes "ethniques" et anthropologiques (synthèse de l'Europe méditerranéenne, latine, et germanique), son rôle religieux - du fait qu'avec le baptême de Clovis, le sacre royal et la dépendance qu'il induit à l'égard de la catholicité romaine se sont répandus dans toute l'Europe -, la France était à la fois la cible prioritaire (pour détruire l'ordre ancien et traditionnel) et le siège à partir duquel les Révolutionnaires voulaient répandre le messianisme des Lumières dans toute l'Europe, comme le Catholicisme avant lui.

    Ceci, l'anthropologue et psycho-sociologue Gustave Le Bon (1841-1931) l'avait saisi lorsqu'il écrivait : « Les violences de la Révolution, ses massacres, son besoin de propagande, ses déclarations de guerre à tous les rois, ne s'expliquent bien que si l'on réfléchit qu'elle fut simplement l'établissement d'une nouvelle croyance religieuse dans l'âmes des foules. »(3)

    C'est bien ce qu'a expliqué sans détour Vincent Peillon, ancien chercheur et ministre, dont les travaux ont porté sur les origines de la laïcité :

    « On ne peut pas faire une révolution uniquement dans la matière, il faut la faire dans les esprits. Or, on a fait la révolution essentiellement politique, mais pas la révolution morale et spirituelle. Et donc on a laissé le moral et le spirituel à l'Eglise catholique... Il faut remplacer ça... Il faut inventer une religion républicaine. Cette religion républicaine qui doit accompagner la révolution matérielle, mais qui est la révolution spirituelle, c'est la laïcité... »(4), et il écrit dans un autre ouvrage : « Toute l'opération consiste bien, avec la foi laïque, à changer la nature de la religion, de Dieu, du Christ et à terrasser définitivement l’Église. Non pas seulement l'Eglise catholique, mais toute Eglise et toute orthodoxie... »(5)

    Si l'on ne remet pas la Révolution française dans une perspective de longue durée en intégrant les constantes historiques et les actes fondateurs de la nation française, l'on ne peut comprendre la géopolitique européenne et eurasiatique contemporaine.

    De la république à l’Union européenne

    L'une des innovations les plus importantes qu'apportera la Révolution des Lumières et qui aura une incidence majeure et durable sur la politique française et européenne, est le transfert de souveraineté de Dieu à la Nation6. Transfert de souveraineté inscrit dès le lendemain de la Révolution dans l'article 3 de la Déclaration de 1789 : « Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la Nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d'autorité qui n'en émane expressément », puis dans l'article 1 de la Constitution de 1791 : « La Souveraineté est une, indivisible, inaliénable et imprescriptible. Elle appartient à la Nation. »

    Cette perversion (au regard de l'histoire, du droit naturel, et bien sûr de la théologie dont est issu le concept de souveraineté) de l'essence de la souveraineté, ouvrira la voie au transfert de souveraineté de la Nation à l'Union européenne.

    Ceci n'est pas apparu aux analystes car ils n'ont pas vu que la souveraineté ne saurait être dissociée de Dieu qui confie cette même souveraineté à un lieutenant (le roi) qui en est le dépositaire et qui exerce son pouvoir sur un territoire donné. Dès lors que l'on dissocie la souveraineté du pouvoir spirituel, de Dieu, le pouvoir ne vient plus d'en haut (le Royaume des cieux) mais d'en bas (la Nation), ses principes ne découlent plus du droit naturel et peuvent être alors altérés ou tout simplement abolis.

    Il fut alors d'autant plus aisé de confisquer les pouvoirs régaliens de la République - comme celui de battre monnaie (la BCE qui remplace la Banque de France) et d'émettre des lois (le Parlement européen se substituant au Parlement français), sans parler de la diplomatie et de l'armée nationale qui est pilotée par l'OTAN - pour les confier à l'OTAN et à l'Union européenne(7).

    Mort de l’Union européenne et renaissance de la France ?

    Le système de libre-échange conjugué à l'euro (dont résulte la récession économique et le chômage de masse8), la perte de souveraineté (dans tous les domaines) et la soumission à des puissances étrangères (Etats-Unis, Israël...), la corruption de la classe politique provoquent un rejet complet de l'Union européenne par le peuple français et les autres peuples d'Europe.

    L'UE est donc en danger de mort - le Brexit et l'élection de Donald Trump aggravent son cas -, et l'oligarchie composite qui la pilote en est consciente.

    C'est certainement pour cette raison que Hubert Védrine, l'ancien ministre des Affaires étrangères (1997-2002) qui bénéficie d'une grande crédibilité et d'une image de démocrate-souverainiste, vient de publier un livre au titre explicite (Sauver l'Europe, novembre 2016) dans lequel il propose une nouvelle Union européenne « préservant la souveraineté des nations ». Hubert Védrine propose en somme de transformer l'Union européenne, de la réformer afin de la sauver de la colère des peuples.

    Lors d'une interview accordée à RFI (Radio France Internationale) en novembre 2016, il résuma son projet pour sauver la maison UE en ruine : « Je pense qu 'on peut avoir des institutions différentes, repensées, corrigées, allégées, fonctionnant de façon subsidiaire, que ça donnerait beaucoup d'oxygène aux démocraties nationales et qu'on s'y retrouverait mieux entre les leaders, les dirigeants et les peuples. Mais je ne crois pas à la dislocation complète non plus et je ne la souhaite évidemment pas. »(9)

    L'objectif - ou plutôt le piège - est d'assouplir les institutions européennes afin qu'elle ne se brisent pas sous la pression des peuples.

    Si les États-Unis, sous Donald Trump, réforment l'OTAN, se détournent de l'Europe pour l'Asie (comme proposé par Zbigniew Brzezinski(10), l'Union européenne en serait plus affaiblie encore et pourrait s'effondrer sous les coups de boutoirs populaires. Si dans la même séquence la classe politique française est balayée - qui sait sur quoi déboucheront les élections présidentielles de 2017 ; peut-être un bouleversement politique ? - et renouvelée, la France pourra peut-être de nouveau jouer son rôle à l'échelle européenne.

    Ce sur quoi il faut parier pour anticiper les événements, ce sont les constantes historiques qui ont toujours raison des variables.

    Jean Terrien. Rivarol du 24 novembre 2016

    1) Sur la méthodologie de Jacques Bainville voir : Pierre Hillard, La marche irrésistible du nouvel ordre mondial, éd. François-Xavier de Guibert, 2007, chapitre V : Jacques Bainville, un modèle pour comprendre l'avenir.

    2) Jacques Bainville, Histoire de France, 1924, chapitre 1 : Pendant cinq cents ans, la Gaule partage la vie de Rome.

    3) Gustave Le Bon, La psychologie des foules, 1895.

    4) Vincent Peillon, La Révolution française n 'est pas terminée, Seuil, 2008, p. 162.

    5) Vincent Peillon, Une religion pour la République : La foi laïque de Ferdinand Buisson, Seuil, 2011, p. 277.

    6) Sur le transfert de souveraineté voir : Youssef Hindi, Les mythes fondateurs du Choc des civilisations, Chapitre V : 7) Religion et modernité, laïcité et souveraineté divine, Sigest, 2016.

    8) Sur l'Union européenne comme marchepied vers une gouvernance mondiale, voir : Pierre Hillard, op. cit.

    9) Sur le sujet voir : Jacques Sapir, La démondialisation, Seuil, 2011.

    10) Voir l'interview : <http ://www.rfi.fr/ video/20161118-hubert-vedrine-sauver-europe>.

    Zbigniew Brzezinski, Toward a Global Realignment, The American Interest, 17104/2016. Paru in : Volume 11, Numéro 6

  • IVG : Florian Philippot estime que Marion Maréchal-Le Pen est seule et isolée au sein du FN

    Que l’échographie d’une femme qui avorte soit mieux remboursée que l’échographie d’une femme qui souhaite garder son enfant ne choque pas Florian Philippot. Selon ce dernier, le programme présidentiel de Marine Le Pen n'apportera aucun changement à la situation existante : droit à l'IVG évidemment, un droit qu'il faut défendre, remboursement total de l'IVG".

    Ce qui signifie aussi que le délit d'entrave numérique à l'avortement sera conservé en l'état. Faisant allusion aux propos tenus par Marion Maréchal-Le Pen, Florian Philippot estime que cette dernière est une "personne seule et isolée" au sein du FN.

    Il serait intéressant de savoir ce que Marine Le Pen pense de la représentativité de Marion Maréchal-Le Pen au sein de son parti...

    Philippe Carhon http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Tobias Andersson : "Les Suédois seront minoritaires chez eux dans 20 ans"

  • La « ligne Philippot » : martingale ou boulet pour le FN ?

    Faut-il sauver le soldat Philippot ?

    Sur le site de Polémia, Jean-Yves Le Gallou tire à boulets rouges sur le très médiatique vice-président du Front national.

    Le président de la fondation analyse ce qu’il nomme les « douze anachronismes de la ligne Philippot ». En résumé, Philippot, issu de la gauche chevènementiste, n’aurait toujours pas pris la mesure de la profonde tectonique des plaques qui travaille la société française, dont le tropisme droitier est à l’image de ce qui se passe partout en Europe et aux États-Unis. Le Brexit et l’élection de Donald Trump ne sont que des manifestations, parmi les plus spectaculaires, de la renaissance des peuples. Or, selon Jean-Yves Le Gallou, le logiciel philippotiste est résolument « de gauche » en ce qu’il privilégie l’État au détriment du peuple et de la société civile. Un exemple, essentiel : au secours d’une éduc’nat’ en coma dépassé, Philippot sort une bonne vieille thérapeutique Jules Ferry, quand il s’agirait de laisser le champ libre au hors-contrat. Symptomatiquement, le terme d’« identité » est absent du discours philippotiste, alors que celui de « souveraineté » y est omniprésent, remarque M. Le Gallou.

    La danse du ventre du FN devant les minorités sexuelles et les musulmans passe également mal…

    Totalement contre-productives électoralement, selon Jean-Yves Le Gallou : ces approches glamour braquent le fonds gaulois de l’électorat frontiste, sans rapporter la moindre voix au parti : si le FN de Philippot a déjà séduit les milieux LGBT, il ne séduira, en revanche, jamais l’électorat musulman.

    À quoi bon insister ? 

    Alors, faut-il sauver le soldat Philippot ?

    Non, si l’on en croit le président de la fondation Polémia. Tempérons néanmoins. En mai 2017, le second tour de la présidentielle opposera vraisemblablement Marine Le Pen et François Fillon. Un second tour qui devrait se faire « à front renversé » : un Fillon défendant les positions économiques et sociétales qui étaient grosso modo celles du Front national des années 1990-2000, contre une Marine Le Pen – si elle est encore cornaquée par Philippot – dont le programme protecteur en matière sociale devrait séduire les électeurs de gauche, grands orphelins de cette présidentielle. La présidente du FN n’a aucune chance de séduire les masses bourgeoises de La Manif pour tous, acquises au BCBG Fillon. Lequel, de son côté, agira comme un épouvantail auprès des couches populaires. Si l’on considère que, paradoxalement, c’est à gauche que se jouera ce second tour, il faut bien admettre que la « ligne Philippot » n’est pas totalement dénuée de pertinence…

    http://www.bvoltaire.fr/henridubost/ligne-philippot-martingale-boulet-fn,297644