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L’appel du 7 mai : le sursaut ou le chaos
J’appelle tous les Français, où qu’ils se trouvent, à rejoindre la candidate Marine Le Pen
Nos gouvernants, de droite comme de gauche, qui depuis près de 50 ans sont à la tête du pays se sont soumis aux traités de l’Union européenne, à la dictature de la finance mondiale et ont capitulé devant la caste non élue de la Commission européenne. Le peuple français s’est ainsi trouvé dépossédé de sa souveraineté nationale sans l’avoir souhaité. Cependant, rien n’est perdu car il ne se résignera jamais à cette dépossession.
Ces gouvernants ont ainsi livré le pays à la servitude et à l’insécurité par la disparition de nos frontières nationales et une immigration massive incontrôlée. Nous ne nous résignerons jamais à ce que l’insécurité chronique et le terrorisme ne deviennent le quotidien des Français. Nous allons tourner le dos à cette gauche qui, sous couvert de progrès et de prospérité, a étendu partout la misère, le désespoir, et empêché le retour de cette droite coresponsable de cette situation.
Certes, nous avons été, nous sommes submergés par un monde globalisé et dérégulé où les marchés financiers règnent en maîtres aux dépens de l’économie réelle, et où l’islam radical gagne du terrain chaque jour. Mais le dernier mot est-il dit ? L’espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non ! Toutes les fautes, tous les retards, toutes les souffrances n’empêchent pas qu’il y ait, dans l’univers, tous les moyens nécessaires pour écraser un jour les ennemis du peuple.
Car la France n’est pas seule ! Elle n’est pas seule ! Elle n’est pas seule ! L’enjeu n’est pas limité au territoire de notre pays. L’enjeu est mondial.
Les bouleversements politiques de 2016 qu’ont été le Brexit, la victoire de Donald Trump et le non au référendum constitutionnel italien ont montré la voie. Le groupe Europe des nations et des liberté au Parlement européen soutiendra notre initiative de renégociation des traités européens en vue de récupérer les quatre souverainetés : budgétaire, territoriale, monétaire et législative. La Commission européenne, tétanisée par la victoire du peuple français, devra céder à la volonté des peuples européens de reprendre en main leur destin. La France, membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, quittera l’organisation intégrée de l’OTAN afin de faire entendre sa voix singulière et de faire rayonner sa diplomatie. Une autre Europe, de l’Atlantique à l’Oural, balayant les relents fédéralistes et atlantistes de ses maîtres actuels, naîtra ainsi sur le principe de la subsidiarité et de la coopération entre des pays libres.
Les adversaires de la France vont essayer de faire élire un jeune banquier BCBG ne possédant aucune volonté régalienne, afin de museler la voix de la France. Il sera favorable à un utopiste fédéralisme de la zone euro, qui est en voie d’écroulement et ne résistera ni à l’islamisme ni au communautarisme qui nous gangrènent. Incapable de défendre l’intérêt de l’État, il ne sera pas en mesure de négocier quoi que ce soit avec Angela Merkel et l’Union européenne. Il ne sera que l’héritier de politiques qui ont échoué.
Alors, j’appelle tous les Français, où qu’ils se trouvent, à résister à cette tentation mortifère et à rejoindre la candidate Marine Le Pen, la seule à défendre la flamme de la résistance française, qui sera « la Présidente qui protège, la Présidente des Français qui veulent continuer à vivre en France comme des Français ! Et [elle sera] la seule à le faire, car [elle sera] la seule à assumer le bras de fer avec l’Union européenne et à s’engager à redonner à la France le plus sacré de ses biens : sa liberté ! »
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Déclaration de Marine Le Pen au soir du 1er tour de l'élection présidentielle | Marine 2017
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MACRON OU LA FIN PROGRAMMÉE...
Roland Hélie
Directeur de Synthèse nationale
Editorial du n°45 (Printemps 2017)
Publié le 25 mars 2017
Il ne reste plus que quelques semaines avant cette élection présidentielle dont la pré-campagne, et la campagne, nous réservent bien des surprises. Certes, depuis le début de la Ve République, nous savons que les jeux ne sont jamais faits d’avance. Ce qui semble évident six mois avant le scrutin s’avère toujours faux le moment venu. Preuve de la versatilité de notre peuple s’offusqueront les uns ou de l’aveuglement des médias s’exclameront les autres… qu’importe. Il n’y qu’une chose qui est constante, c’est que, de Présidentielle en Présidentielle, le gagnant a toujours été pire que le sortant.
Cette année, nous sommes devant un cas de figure assez curieux. Soucieux que sont les partis institutionnalisés de vouloir accentuer leur image démocratique et voulant sans doute singer l’Amérique, ceux-ci nous ont imposé, à gauche comme à droite, le spectacle pathétique des « primaires ». Car il n’y a rien de tel qu’une primaire pour introduire les divisions dans un parti politique. Regardez-les, ils se sont tous entretués pendant six mois et, maintenant, les disqualifiés passent leur temps à en savonner la planche de ceux qui ont gagné.
Des primaires qui tournent au vinaigre
En plus, c’est hasardeux car dans les deux cas, chez les Républicains comme chez les socialistes, les vainqueurs ne sont pas ceux que le Système aurait voulu. Ni Juppé, ni Sarkozy, ni Valls, ni Montebourg, ces petits valets serviles de l’idéologie dominante n’ont réussit à l’emporter. À chaque fois, c’est un « outsider » qui est arrivé en tête. Benoît Hamon chez les socialistes (mais cela n’a pas beaucoup d’importance vu l’état actuel du PS) et, à « droite », François Fillon, personnage réputé pusillanime qui a été cinq ans Premier ministre de Sarkozy sans que personne ou presque ne s’en souvienne.
Maudite primaire ! Si les gogos commencent à ne plus faire ce que l’oligarchie leur demande, où va-t-on ?
Mais, rassurez-vous, le Système avait son joker : Emmanuel Macron évidemment… Un ancien de la Banque Rothschild reconverti dans le « politique buisness attrape tout » qui, avec sa prudence de banquier, avait justement pris soin d’éviter de passer la case risquée des primaires. Il se retrouve donc promu comme étant le candidat chéri des mondialistes de tous bord. Car avec lui, les mondialistes pourront dormir tranquilles. Il est bien dressé, il saura accélérer le processus de désintégration nationale et de reniement identitaire engagé. Il saura défendre les intérêts des multinationales apatrides et ceux de la haute-finance spéculative aux dépens des peuples et des nations.
Haro sur le Sarthois
Pour les fins stratèges de l’intelligentsia en place (ceux qui jouaient Clinton gagnante, le refus du Brexit et la chute de Bachar…), le calcul est simple : celui qui se retrouvera en deuxième position au premier tour derrière Marine Le Pen (à condition bien sûr que celle-ci soit en tête) à toutes les chances de l’emporter au second. Comme Fillon, par son côté notable provincial et certaines de ses prises de positions iconoclastes, ne répond pas aux critères de la bien-pensance, tout doit donc être mis en œuvre pour qu’il soit recalé en troisième position. Macron contre Marine Le Pen, c’est forcément Macron qui l’emportera croient-ils. Un duel Fillon-Le Pen, dans lequel Macron serait hors jeu, vous n’y pensez pas… Voilà pourquoi, depuis le début janvier, une campagne de presse reposant sur des abus plus ou moins avérés est lancée afin de déstabiliser Fillon. Je ne prétends pas que le Sarthois soit un modèle de vertu, mais force est de constater que ce qui lui est reproché est somme toute assez banal pour un politicien qui a vécu toute sa vie aux crochets de la République.
Mais n’allez surtout pas imaginer que je cherche à le défendre. Même si je lui reconnais un certain panache dans le fait qu’il se soit maintenu en vers et contre tous, à commencer ceux de son propre camp, comme candidat des Républicains, la compassion s’arrêtera là. La manière avec laquelle il a snobé récemment certaines personnalités non conformistes de droite (comme Charles Million et Charles Beigbeder par exemple) qui souhaitaient le soutenir est significative de l’état d’esprit du personnage. En bon gaulliste qu’il est, Fillon a peur d’être classé trop à droite. Il espère sans doute se faire une place au soleil au centre ou ailleurs, mais pas de chance Macron l’occupe déjà.
Et la droite nationale dans tout cela ?
Paradoxalement, c’est au moment où une partie de plus en plus importante de nos compatriotes commence à ouvrir les yeux et à se rendre compte que tout ce que les nationalistes annonçaient depuis des décennies est en train de s’avérer vrai que la candidate qui est sensée représenter notre famille politique adopte un positionnement de plus en plus « clean ». Ce qui est plutôt regrettable.
L’obsession de « la dédiabolisation » a conduit le Font national depuis quelques années à aller à l’encontre des aspirations de son électorat. Heureusement pour lui, ceux qui placent leur dernier espoir en Marine Le Pen ne se sont pas encore vraiment rendus compte de la dérive de son mouvement. C’est d ‘ailleurs peut être mieux ainsi.
Notre peuple, aseptisé par des décennies de culpabilisation et de repentance visant à le rendre honteux de son identité, conditionné par des médias aux ordres champions de la désinformation et accablé par les contraintes d’une existence de plus en plus précaire commence à s’interroger sur l’avenir que lui propose le Système. Il voit dans le FN l’alternative à celui-ci car il ne sait pas que la direction actuelle du FN ne pense qu’à être reconnue par ce Système. On peut toujours rêver…
Quoiqu’il en soit, nous estimons que le vote Marine (additionné à celui en faveur des autres candidats en marges comme Jean Lassalle ou Nicolas Dupont-Aignan) devra être considéré comme un « vote baromètre » qui prouvera le refus grandissant de cette classe politique usée et ternie. Il montrera que les Français sont à la recherche d’une autre voie que celles, éculées, que veut leur imposer le Système.
Vous l’avez compris, Synthèse nationale, en tant que revue, ne donnera pas de consigne à ses lecteurs et amis. Nous savons que la candidate « officielle » de la droite nationale est loin de faire l’unanimité dans notre camp. Cependant, nous sommes aussi conscients de l’enjeu de cette présidentielle. L’élection programmée de Macron serait la pire des choses qui puisse arriver à la France car elle scellerait son asservissement total et définitif au parti de la finance, ce qui, en termes clairs, signifierait la fin de son existence. Et cela nous ne pouvons l’accepter. Eliminer Macron dès le premier tour est donc une priorité absolue, un acte de résistance patriotique et identitaire. Chacun saura, en son âme et conscience, ce qu’il lui reste à faire…
Au-delà de la Présidentielle…
Quel que soit le gagnant du second tour, même et surtout si c’est Macron, nous devrons continuer notre combat. Plus que jamais la France et les Français auront besoin d’une forces nationaliste digne de ce nom. En ce qui nous concerne, à Synthèse nationale, nous continuerons à œuvrer pour l’émergence d’un véritable pôle de rassemblement, fidèle aux fondamentaux qui font la spécificité de notre famille d’idées, résolument tourné vers l’avenir.
Pour l’heure, nous vous donnons à tous rendez-vous comme chaque année à Rungis (94) le dimanche 1eroctobre prochain pour notre XIe Journée nationale et identitaire.
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Enfin la clarification du débat
«Tout sauf eux » titrait Libération samedi en une, photos de François Fillon et de Marine Le Pen à l’appui. Le quotidien du milliardaire binational et soutien d’Emmanuel Macron Patrick Drahi, à peine les résultats connus, préconisait hier soir dans la rubrique «analyse »de son site la mise en place d’ «un centre anti poison contre le Pen ». Car la barre du premier tour a bien été franchie! Quinze ans après le coup de tonnerre du 21 avril 2002, la qualification de Jean-Marie Le Pen au second tour de la présidentielle (16,7%, 17,8% au second), Marine réalise un score inédit pour l’Opposition nationale, populaire et sociale dans une élection présidentielle. Elle recueille 21,53% des suffrages ( 7,7 millions des voix ), améliorant d’environ quatre points son score de 2012 (17,9 %). Certes beaucoup de nos amis espéraient que la présidente du FN vire en tête hier soir et ont exprimé leur surprise devant le score très élevé d’Emmanuel Macron (23,75%). Mais la vraie confrontation commence maintenant, face au gourou d’En Marche! Un candidat archétypal du sans-frontièrisme dans tous les domaines, du mondialisme libéral-libertaire face aux tenants des protections et des solidarités nationales, de la justice sociale, aux défenseurs de l’enracinement, des saines limités et des valeurs helléno-chrétiennes de notre civilisation. Marine a salué dés hier dans son résultat, l’« acte de fierté (…) d’un peuple qui relève la tête » et a immédiatement appelé à la mobilisation de toutes énergies patriotes, pour mettre en place une « alternance fondamentale » face à « l’héritier de François Hollande ».
Le premier grand enseignement de ce scrutin du 23 avril c’est bien sûr l’élimination des deux candidats des « deux grands partis de gouvernement » qui se succèdent au pouvoir par roulement depuis cinquante ans, à savoir François Fillon le champion de la coalition LR-UDI (19, 91%) et Benoit Hamon qui représentait ici l’attelage PS-EELV (6,35%). Deux éliminés qui, toute honte bue, ont appelé à voter Macron pour faire barrage à Marine Le Pen. Un appel qui a encore un semblant de logique quand il émane de ce qui reste de la fraction du PS qui soutenait M. Hamon. Mais qui révèle la pusillanimité d’un Fillon, confronté tout le long de sa campagne à l’hostilité des progressistes de LR, qui se voulait un candidat désormais anti Système, celui d’une droite décomplexée, quasiment hors les murs, moins inféodé à Bruxelles, plus gaullien dans sa vision des relations internationales, au tropisme identitaire et défenseur des valeurs traditionnelles. Ce qui lui avait valu le soutien de Sens commun ou encore la bienveillance des partisans d’une France libérée de notre inféodation à l’Otan. Comment justifier dans ces conditions aux yeux d’une très grande partie de son électorat cet appel à voter Macron pour faire barrage à l’extrême-droite?
Notons encore le score très important réalisé par Jean-Luc Mélenchon (19,64%), vrai tribun et maître du logos qui a mené une campagne dynamique et ingénieuse. Le candidat socialo-lambertiste qui avait badigeonné habilement de populisme et de patriotisme son programme initial, mettant notamment la pédale douce sur son immigrationnisme rédhibitoire dans les classes populaires, a presque réussi son pari.
Il a su en tout cas tirer parti de la décrépitude du PS, de la médiocrité de son candidat officiel, du triste bilan, des reniements et des mensonges du quinquennat Hollande; bref, il a su capter la révolte du peuple de gauche contre l’enfumage du hollandisme et la violence eurolibérale. M. Mélenchon n’ a pas donné de consigne de vote pour le second tour, souhaitant consulter les adhérents de La France Insoumise. Il serait en tout cas dans l’ordre des choses qu’une partie des électeurs de ce dernier se dirige elle aussi vers un vote Marine le 7 mai. Ce qui sera aussi certainement le cas de ceux du souverainiste Nicolas Dupont-Aignan qui réalise un score très honorable (4,73%), plus élevé que l’addition de ceux réalisés par tous les autres petits candidats, le sympathique Jean Lassalle (1,21%), François Asselineau (0,92%), Jacques Cheminade (0,18%), les très antipathiques Poutou (1,10%) et Arthaud (0,65%).
Invité hier à s’exprimer sur France inter, France info, France 24 et BFM, Bruno Gollnisch a relevé que les électeurs hostiles à l’euromondialisme, quelles que soient leurs attaches partisanes affichées au premier tour, ont tous vocation à barrer la route dans les urnes le 7 mai au projet inquiétant et flou de M. Macron. Lequel s’est illustré une nouvelle fois par son discours indigent, grotesque et «filandreux» prononcé hier soir devant ses partisans dans lequel, par un tour de passe-passe sémantique assez grossier, il s’est dit le représentant des des« patriotes » face « à la menace des nationalistes ». Le député frontiste s’est félicité de ce que l’heure du vrai débat, programme contre programme, a sonné, amenant enfin l’indispensable clarification que les Français attendent. Le candidat de Bruxelles, de Mme Merkel et des forces obscures du mondialisme devra sortir du bois. Et Bruno Gollnisch de rappeler que comme l’observait le cardinal de Retz, « On ne sort de l’ambiguïté qu’à ses dépens ».
Emmanuel Macron a commencé à le faire hier lors de sa sa soirée de victoire (prématurée?) à la brasserie La Rotonde, dans le VIe arrondissement de Paris, là où François Hollande avait célébré en 2011 sa victoire à la primaire du PS. Le candidat d’En marche! avait invité pipoles, acteurs, financiers, des personnalités comme Jacques Attali, Daniel Cohn-Bendit et même Dominique Strauss-Kahn si l’on en croit le Le journaliste Jean Quatremer. On tombe toujours du côté où l’on penche.
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Replay du direct sur le 1er tour de la Présidentielle
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Charles Saint-Prot : l’Allemagne tire les ficelles de l’Europe des régions
Directeur général de l’Observatoire d’études géopolitiques, Charles Saint-Prot vient de publier un plaidoyer pour la sauvegarde de l’indépendance nationale face à toutes les forces de dissolution, où il dénonce notamment la constitution d’une «
Europe des tribus
».Votre livre pointe les dangers de la ratification de la Charte des langues régionales ou minoritaires : quels sont-ils ?
Une double menace pèse sur l’État-nation : le supranationalisme et le particularisme régionaliste. L’un nivelle les nations, l’autre les morcelle. L’affaire de la Charte des langues régionales ou minoritaires, concoctée par le Conseil de l’Europe, est particulièrement emblématique dans la mesure où celle-ci fait partie du dispositif normatif des diverses instances eurocratiques dont «
tous les canons sont braqués contre l’État-nation
» et plus singulièrement contre la nation française. La Charte européenne est un bon exemple du combat insidieux contre l’identité nationale. L’objectif ultime des promoteurs de ce texte n’est pas ambigu. Il s’agit de démanteler encore plus l’État-nation pour mettre en place l’Europe fédérale des régions. C’est une vieille idée, héritée de la propagande de l’Allemagne nazie des années trente, qui réapparait périodiquement sous divers travestissements depuis les années soixante-dix.Vous parlez de «
l’État-nation face à l’Europe des tribus
» (c’est le titre de votre livre) ; pensez-vous que nous soyons face au danger d’un démembrement des nations européennes ?Sans aucun doute. C’est la nation qui est la cible d’une idéologie européiste supranationale, et de facto mondialiste, laquelle a pour objectif essentiel de mettre fin à la souveraineté de l’État-nation. Cette idéologie a pour obsession de faire sauter le verrou de la nation. Ce qui est en cause est le respect de la diversité des nations, c’est-à-dire celle des civilisations, face à la menace d’un monde globalisé qui serait celui d’une uniformisation synonyme de totalitarisme et de régression. L’acharnement antinational est une véritable obsession des officines d’une eurocratie qui veut des États faibles et la fin des nations pour finalement créer l’Europe des tribus qui n’est jamais que l’autre nom de cette Europe des régions dont le président Pompidou pouvait dire qu’elle s’appelait le Moyen Âge.
Quel est le jeu de l’Allemagne ? La constitution d’une Europe des régions sert-elle ses intérêts ?
Le projet visant à la déliquescence de l’État-nation pour anéantir la nation française s’inscrit très exactement dans la stratégie de la nouvelle grande Allemagne qui est le chef de file de l’eurocratie. C’est bien naturel puisqu’il s’agit d’une Europe de plus en plus allemande, avec l’Anschluss de fait d’une bonne partie de l’Europe centrale. La Charte européenne des langues régionales ou minoritaires a d’ailleurs été imaginée par des courroies de transmission de la Fédération des groupes ethniques européens (plus connue sous le sigle FUEV pour Föderalistische Union europaïscher volksgruppen) qui est dépositaire d’une conception “ethnique” (“völkisch”) d’une Allemagne qui, en fin de compte, tire les ficelles. C’est l’Allemagne, à travers de puissantes fondations, qui encourage les dérives supranationales au sein d’une Union européenne qu’elle a phagocytée. Au XXIe siècle, l’Allemagne, redevenue prussienne depuis la funeste unification de 1990, est bien l’«
homme dangereux de l’Europe
» dont se méfiait tant le chancelier catholique rhénan Konrad Adenauer.Le particularisme régional n’aurait-il donc aucune légitimité ? Faut-il toujours le condamner ?
Soyons clair : nous sommes le dos au mur. La menace est la mise en place d’entités minoritaires fondées sur l’ethnie, c’est-à-dire la balkanisation des nations. Dès lors, on ne peut qu’être frappé par la naïveté de ceux qui ne comprennent pas qu’on ne décentralise pas, on n’encourage pas les replis sectaires et ethniques, on ne fait pas la promotion de dialectes minoritaires et folkloriques quand il y a le feu à la maison commune, quand l’identité nationale est menacée de toute part, quand le communautarisme s’infiltre partout, quand un nombre de plus en plus important de jeunes Français parlent de plus en plus mal leur langue, la lisent à peine et l’écrivent encore moins bien. Quand, enfin, la culture et la langue françaises sont sur le point de disparaître, quand la souveraineté nationale est saccagée par tous les moyens, il serait puéril de célébrer des particularismes désuets ou dangereux. À vrai dire, on pourrait à la rigueur admettre qu’une monarchie bien enracinée, nationale et populaire, reposant sur une autorité légitime et forte, puisse laisser une place aux folklores régionaux, mais cela est criminel de la part d’une république qui conduit inexorablement à la déliquescence de l’État et à l’affaiblissement de la nation que nos rois ont unifiée.
Dans un tel contexte, quelles sont à vos yeux les conditions de la renaissance nationale ?
Il s’agit de concevoir les hommes comme appartenant d’abord à une nation. Il faut avoir la conviction d’une unité de destin pour faire quelque chose ensemble. Cela s’appelle l’Histoire. C’est la nation – et elle seule – qui constitue, comme l’enseigne Charles Maurras, «
la plus précieuse des libertés
», puisqu’elle donne à l’homme sa dignité en lui permettant d’être non seulement un animal social mais plus encore un animal historique. Par la nation, l’individu périssable et la société périssable défient la mort et le néant. Dès lors, la politique n’a pas pour objet de servir les intérêts de groupes particuliers, les ambitions d’un parti ou les chimères des idéologues ; la politique doit mettre en œuvre les moyens permettant à la nation de ne pas périr. Cela revient à défendre le pouvoir de l’État qui garantit le bien commun. La préservation du rôle central de l’État est une question vitale pour la France. Or, depuis plus de deux siècles (avec de trop rares exceptions), les causes du déclin résident dans la mauvaise politique due à un système débile et malfaisant qui favorise le règne de l’étranger. Nos rois avaient combattu ce parti de l’étranger (Bourguignons, ligueurs, frondeurs, anglomanes…) qui est le véritable mal français De nos jours, on est frappé par l’importance des partis de l’étranger : parti américain, parti allemand (camouflé sous le slogan de l’Union européenne), parti israélien, parti russe de ceux qui, plus qu’une saine alliance avec la Russie, prônent une servile soumission à Moscou… Face aux lâches renoncements qui ont toujours nourri l’esprit de collaboration, où est le parti de la France quand il n’y a plus d’autorité légitime pour l’incarner ?Propos recueillis par François Marcilhac
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Marine Le Pen : « Le grand enjeu de cette élection est la mondialisation sauvage »
Qualifiée pour le second tour de l’élection présidentielle face à Emmanuel Macron, Marine Le Pen a affirmé hier soir que « le grand débat va enfin avoir lieu ». Pour elle, « le grand enjeu de cette élection est la mondialisation sauvage qui met en danger notre civilisation ». « Il est temps de libérer le peuple français d’élites arrogantes », a lancé la présidente du Front national, appelant tous « les patiotes sincères » à « l’unité nationale derrière notre projet de redressement ». Voici sa déclaration intégrale.
Mes chers compatriotes,
Vous m’avez portée au second tour de l’élection présidentielle.J’en mesure l’honneur, avec humilité et reconnaissance.
Je voudrais vous exprimer, à vous, électeurs patriotes français, ma plus profonde gratitude.La première étape qui doit conduire les Français à l’Elysée est franchie.
Ce résultat est historique.
Il fait reposer sur moi désormais la responsabilité immense de la défense de la nation française, de son unité, de sa sécurité, de sa culture, de sa prospérité et de son indépendance.Il s’interprète également comme un acte de fierté française, celui d’un peuple qui relève la tête ; celui d’un peuple sûr de ses valeurs et confiant en l’avenir.
Il n’a échappé à aucun Français, que le système a cherché par tous les moyens, même les plus contestables, à étouffer le grand débat politique qu’aurait dû être cette élection.
Ce grand débat va maintenant, enfin, avoir lieu. Les Français doivent saisir cette opportunité historique qui s’ouvre.
Car le grand enjeu de cette élection est la mondialisation sauvage, qui met en danger notre civilisation.
Les Français ont un choix très simple :
Soit nous continuons sur la voie d’une dérégulation totale, sans frontières, et sans protection, avec comme conséquences : les délocalisations, la concurrence internationale déloyale, l’immigration de masse, la libre circulation des terroristes.Ce règne, c’est celui de l’argent roi.
Soit vous choisissez la France, des frontières qui protègent nos emplois, notre pouvoir d’achat, notre sécurité, notre identité nationale.Vous avez donc le choix de l’alternance.
La vraie.
Pas celle qui a vu des gouvernements se succéder sans que rien change.Celle que je vous propose, c’est la grande alternance, l’alternance fondamentale, qui mettra en place une autre politique, d’autres visages au pouvoir, et le renouvellement auquel vous aspirez.
Ce n’est évidemment pas avec l’héritier de François Hollande et de tous les échecs de ce quinquennat catastrophique, que cette alternance tant attendue viendra.
Il est temps désormais de libérer le peuple français, tout le peuple, sans oublier nos compatriotes d’Outre-Mer qui ont exprimé à mon égard une confiance qui m’honore, il est temps de libérer le peuple français d’élites arrogantes qui veulent lui dicter sa conduite.
Car oui je suis la candidate du peuple.
Je lance un appel à tous les patriotes sincères, d’où qu’ils viennent, quelles que soient leurs origines, quel qu’ait été leur parcours, et leur vote au premier tour, à me rejoindre.
Je les appelle à sortir des querelles périmées, des a priori et des ressentiments parce qu’il y va de l’intérêt supérieur du pays.C’est l’essentiel, vraiment l’essentiel, qui est en jeu : la survie de la France.
Je les appelle à l’unité nationale derrière notre projet de redressement.
Nous les accueillerons fraternellement.Le 8 août 1943, le général de Gaulle le rappelait à Casablanca : « La grandeur d’un peuple ne procède que de ce peuple ».
C’est ce principe qui, durant les mille cinq cents ans de son histoire, a façonné la France que nous aimons.
C’est ce principe que je mettrai en œuvre.Le rassemblement du peuple français auquel chacun aspire ne peut se faire qu’autour de l’amour de la France.
Vive le peuple français !
Vive la République !
Vive la France ! -
CE QU'IL FAUT SAVOIR SUR MACRON, LE PANTIN DE LA FINANCE MONDIALISTE...
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Bande Annonce - Cortège Traditionnel de Jeanne d'Arc - 14 Mai 2017