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  • Christine Boutin votera Marine Le Pen

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    Cette fois c'est décidé, elle franchit le pas :

    «Ma décision est claire, c'est “pas de Macron”». «Macron, ce n'est pas possible». «Emmanuel Macron c'est l'incarnation de tout ce que je n'aime pas, c'est à l'opposé de mes valeurs qui ont rythmé ma vie politique. C'est le libéralisme libertaire, c'est la mondialisation, c'est l'argent, c'est la banque». «Il dénie à la France sa culture». «Mon objectif c'est d'affaiblir Emmanuel Macron. Si on pouvait le faire battre, j'en serais ravie».

    La fondatrice du Parti chrétien démocrate veut «développer le vote révolutionnaire».

    «C'est-à-dire voter contre la personne qui a été choisie par son camp. Or, aujourd'hui le candidat de la droite c'est Emmanuel Macron». «Je suis scandalisée que la droite ait trahi ses électeurs qui s'étaient fait une raison de voter François Fillon, en annonçant, un quart d'heure après la défaite, un vote en faveur du candidat d'En Marche!»

    «Je veux faire comprendre aux Français de droite que voter Le Pen, ce n'est pas adhérer au Front national. C'est simplement un vote contre Emmanuel Macron». «Ce parti, je l'ai combattu toute ma vie. On ne peut pas avoir de doute là-dessus». «Maintenant, je dois travailler pour lever l'inquiétude, la peur et l'opprobre qui pourraient s'abattre sur les électeurs de droite tentés par le vote Le Pen».

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Le Front républicain « tout pourri » bouge encore face à Marine Le Pen

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    8849-20170426.jpgLeur Front républicain « tout pourri » comme l’a souligné Marine Le Pen, se lézarde dangereusement et présente des brèches incolmatables.

    Le grand barnum de 2002 qui des associations anti-racistes aux artistes de gauche, en passant par les collégiens emmenés par leurs profs, les ostréiculteurs de Cancale et les psychanalystes freudiens, avait porté Chirac à une élection de roi nègre, ne paye plus autant. Marine Le Pen peut espérer chaque jour réduire l’écart qui la sépare de Macron. Elle part d’environ 40 % selon les sondages.

    A ce jour parmi les « vedettes » qui ont appelé à voter Macron pour faire barrage à Marine, outre le catholique Fillon dès dimanche soir, nous avons François Hollande, la CFDT, le Medef et La Grande Mosquée de Paris qui exhorte les musulmans à « voter massivement » pour Macron. Ces soutiens-là aujourd’hui sont tous des repoussoirs pour les Français.

    Le syndicat majoritaire des policiers Alliance (classé à droite) appelle également à voter Macron et à faire barrage à Marine Le Pen. La seule qui a refusé de clouer les flics au pilori dans l’affaire Théo. La seule qui veut réarmer les policiers et renforcer leurs effectifs (recrutement de 15 000 policiers et gendarmes). La seule à proposer des mesures efficaces contre le terrorisme islamiste, le communautarisme, qui a le projet de désarmer les banlieues et de dissoudre les milices antifas. Bravo Alliance qui a tout compris au film ! Son secrétaire général Jean-Claude Delage, intelligence en dessous de la moyenne et franc-mac bon teint, préfère se garantir des avantages corporatistes en caressant dans le sens du poil celui qu’il voit à coup sûr élu dans 15 jours. 

    Depuis son appel, le syndicat se fait littéralement défoncer par ses adhérents comme le souligne F.de Souche. Une preuve de plus de la déconnexion des syndicalistes qui ne font plus de police depuis longtemps, avec les policiers du terrain au contact de la réalité tous les jours.

    A noter que Christine Boutin qui a voté Fillon au premier tour, est la seule de toute la classe politique à annoncer qu’elle mettra un bulletin Marine Le Pen dans l’urne le 7 mai prochain. (A contre-courant de la consigne des LR qui vont droit dans le mur pour les législatives). Elle ne manque pas de courage c’est assez rare pour être signalé :

    « Macron, ce n’est pas possible, c’est l’incarnation de tout ce que je n’aime pas, c’est à l’opposé de mes valeurs qui ont rythmé ma vie politique. C’est le libéralisme libertaire, c’est la mondialisation, c’est l’argent, c’est la banque. »

    Les femmes ont en majorité choisi Marine au premier tour de ces présidentielles. Selon OpinionWay elle est arrivée en tête chez les électrices avec 23,9 % devant Emmanuel Macron à 21,3 %.

    Caroline Parmentier

    Article et dessin de Chard paru dans Présent daté du 26 avril 2017 sous le titre « Les Tout Pourris bougent encore »

    https://fr.novopress.info/

  • Contre le pays légal, pour la France !

    Le résultat d’hier a le mérite de la clarté. Les partis dits « de gouvernement », discrédités par leurs bilans respectifs, sont éliminés et le débat politique s’organise désormais autour d’oppositions plus lisibles et plus concrètes que l’ancien clivage droite-gauche : pays légal contre pays réel, libéralisation contre protection, mondialisation contre identité nationale.

    Répondant aux injonctions des fabricants d’opinion, du monde des affaires et même des puissances étrangères, les candidats malheureux des vieux partis, Messieurs Fillon et Hamon, empruntant le chemin de tous ceux qui les avaient trahis, ont aussitôt appelé à voter pour Emmanuel Macron, confirmant qu’il est le candidat officiel du système.

    Le comportement de ce dernier au soir du premier tour, sa manière de déjà fêter sa victoire sans respect pour les Français qui lui sont opposés, l’immaturité politique de son discours, tout confirme que les patriotes doivent tout mettre en œuvre pour le combattre et le vaincre, lui et l’ensemble de ses soutiens.

    L’Action française, dans le droit fil de sa position du premier tour en faveur du vote souverainiste, appelle donc sans ambiguïté ses militants et sympathisants ainsi que tous les Français à voter au second tour de cette élection présidentielle pour Marine Le Pen.

    https://www.actionfrancaise.net/2017/04/24/contre-pays-legal-france/

  • Le crépuscule de la France d’en haut?

    De la Grande Mosquée de Paris aux différentes sectes maçonniques, du PC au Medef, du Crif aux officines immigrationnistes dites antiracistes et/ou pro-palestiniennes, de la chancellerie allemande à Hollywood, de la CFDT à la City, des instances bruxelloises aux écolo-gauchistes,  de Fillon à Hollande, du bureau politique de LR à EELV,  ou encore, sur un mode plus implicite, de la  Conférence des évêques de France  au porte parole de la France Insoumise  Eric Coquerel, les appels en faveur du vote Macron se multiplient. L’héritier de François Hollande a reçu par ailleurs,  en toute logique,  le soutien du PS et plus particulièrement de 160 ministres, parlementaires et élus locaux « hollandistes », au nom de la défense du bilan du quinquennat et leur « culture sociale-démocrate »… Le chouchou de Pierre Bergé et de la banque Rothschild , adoubé par tous les prébendiers du Système qui s’engraissent sur le dos de la France d’en bas, bénéficiera-il pour autant des suffrages d’une majorité  de Français ? Les électeurs (et les  23% d’abstentionnistes du premier tour ) sommés de ne pas voter « en  dehors des clous » le 7 mai  par les directeurs de conscience de la  caste politico-médiatique  obéiront-ils servilement aux consignes ? La peur et le grégarisme l’emporteront-ils ?

    Si à droite, Christine Boutin (Parti Chrétien  démocrate, PCD affilié à LR) a clairement annoncé qu’elle votera Marine, le comble de l’audace semble pour l’instant se réduire au « ni- ni » - théorisé un temps par Nicolas Sarkozy qui a annoncé qu’il votera Macron. Une posture qui sera celle notamment du filloniste et  président de Sens Commun, Christophe Billan. Il  déverse,  avec une mauvaise foi en béton armé dans Famille Chrétienne ,  une propagande assez caricaturale  en faveur du non vote en faveur de la candidate national. Certes,  à l’instar d’une certaine bourgeoisie catholique,  éternelle cocue d’une droite libérale qui porte la lourde responsabilité que l’on  sait dans affaissement moral, culturel, spirituel de notre pays. Si Dieu vomit les tièdes, les générations futures jugeront elles  aussi sévèrement les  pharisiens  de cette espèce là…

    Dans Famille Chrétienne toujours, Marion Maréchal-Le Pen  rappelle pourtant les positions sociétales qui sont défendues  par Marine, autrement plus fermes que celles qui étaient portées par M. Fillon et son parti. Ce qu’ont bien compris notamment les catholiques culturels, identitaires, ceux qu’Emmanuel Todd appelle (sans aménité)   les « catholiques zombies », c’est-à-dire non seulement les 12% de catholiques pratiquants mais  aussi  les  23% de catholiques non-pratiquants qui selon l’Ifop ont voté le 23 avril pour la présidente du FN.

    Marion souligne aussi qu « Emmanuel Macron est le candidat du libéralisme intégral ! Il met les envies individuelles au-dessus du bien commun. Pour lui, la réponse à la destruction du lien social n’est qu’économique, alors que c’est un problème moral. Nous, nous considérons qu’un peuple, c’est un lien moral, avec un socle commun de principes, de valeurs, de codes. A partir de là, le choix qui s’offre aux Français, c’est soit la vision post-nationale de l’individu-roi, nomade, interchangeable, dans une société multiculturelle où prospérera l’islam radical, soit la défense du principe national, avec les limites que cela implique, pour la défense du peuple et de son unité. Le choix aujourd’hui est limpide. Je suis convaincue que beaucoup d’électeurs de François Fillon seront beaucoup plus lucides que leurs responsables politiques. Je crois qu’Emmanuel Macron est un danger civilisationnel ! ».

    Sur le site de Valeurs Actuelles, l’avocat Philippe Fontana, qui a soutenu la candidature Fillon, fustige les atermoiements, la mauvaise campagne de ce dernier, et surtout son appel à voter Macron, notant avec une certaine logique : « Comment la droite républicaine pourra-t-elle faire campagne aux élections législatives alors qu’elle aurait appelé ses électeurs à lui  (Macron, NDLR) donner une légitimité qu’il ne mérite pas ?».« Emmanuel Macron poursuit-il,  personnifie le parti de l’étranger »,  « la dilution de l’identité nationale ». « C’est Emmanuel Macron qui dans des déclarations réitérées a promis de faire de la France une terre d’accueil pour tous les étrangers. C’est lui qui malgré ses dénégations a livré Alstom aux Américains. La conséquence ne s’est pas fait attendre : des centaines de salariés ont été sacrifiés et se retrouvent au chômage. La politique économique à laquelle a participé Emanuel Macron comme ministre a échoué. Pourtant l’indice de la bourse de Paris monte en flèche ce matin à l’annonce de sa qualification au deuxième tour. C’est bien la preuve qu’il est le candidat du système dans lequel se vautrent les profiteurs de la mondialisation heureuse. Ce n’est pas ma France. C’est pourquoi le 7 mai 2017, je ne voterai pas Emmanuel Macron. »

    Toutes choses que les près de 7, 7 millions de Français qui on voté Marine dimanche dernier, la hissant en tête  dans 18 445 communes  (contre 7222 pour M. Macron) et 48 départements (notamment dans les vieux  bastions du vote national que sont les régions du Nord-Est et du Sud-Est)  ont acté. Nous retrouvons dans cette carte électorale plus largement la dichotomie entre la France  des inclus et des exclus, celle des centre-villes  boboïsés (et des banlieues babélisées qui ont aussi beaucoup voté Mélenchon) d’un côté,  et de l’autre, la France périphérique, périurbaine  et rurale. Clivage souligne Bruno Gollnisch, qui  remplace largement le  traditionnel clivage droite-gauche, au profit de celui beaucoup plus pertinent  entre les partisans plus ou moins naïfs du  mondialisme  eurobruxellois et les  défenseurs des identités, protections et souverainetés nationales.

    Christophe Guilluy, géographe-sociologue qui vient de sortir  un nouveau livre, Le  Crépuscule de la France d’en haut , le souligne de nouveau dans l’entretien qu’il a accordé à Éléments (numéro de  mai 2017, sortie en kiosque avant le premier  tour), à cette aune, « il n’y a plus ni droite, ni gauche dans (les) catégories périphériques. L’ouvrier qu votait naguère à gauche et le rural qui votait à droite partagent la même perception du monde et adoptent les mêmes positions sur les médias, sur la mondialisation, sur l’immigration. C’est le modèle économique mondialisé qui a créé lui même sa propre contestation populiste. Le populisme est la traduction d’un processus de désaffiliation vieux de trente ans. Il s’est fait au rythme de la sortie de la classe moyenne: d’abord la classe ouvrière, ensuite les employés et les professions intermédiaires, autant de catégories populaires qui ne sont plus intégrées, ni politiquement, ni économiquement. La rupture est consommée. Il n’y aura pas de retour en arrière (…). La domination des partis de gouvernement  est assez factice. En gros,  la droite tient grâce aux retraités, la gauche grâce à la fonction publique, deux populations qui ne sont pas directement confrontées à la mondialisation. Le système se maintient  grâce à ces catégories protégées de la mondialisation, et grâce aux populations  qui en bénéficient, les  bobos. »

    Et M. Guilluy de conclure: «Cette distorsion va s’inverser. Le système ne pourra éternellement s’arc-bouter sur des sociologies peu ou pas représentatives de la jeunesse ou de la population active. C’est ce qui me fait dire qu’on assiste au crépuscule de la France d’en haut. » Ite missa est.

    https://gollnisch.com/2017/04/25/crepuscule-de-france-den-haut/

  • Prochaine étape : le triomphe de la Haute-Finance sur le Populisme ?

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    Bernard Plouvier

    Les dés en sont jetés Macron triomphe sur toute la ligne. La première place du podium lui revient, accompagnée d’une foule de désistements. Tous les féaux lécheurs de bottes du grand capital se précipitent pour lui apporter aide et soutien : la droite affairiste comme la gauche caviar...

    Certes, on a connu de rares exemples de victoires populistes en dépit d’un soutien massif de la Finance internationale. Juan Perón ou Getulio Vargas ont réussi à battre, en Argentine et au Brésil, le candidat soutenu par les négociants et les banquiers de New York et de Washington, mais c’était une autre époque, remontant à plus d’un demi-siècle.

    Alors, dans un monde où la télévision n’existait pas ou presque, l’on écoutait les arguments des uns et des autres au lieu de beugler « au fascisme » dès qu’un populiste propose une autre voie que celle du consumérisme, sans âme et à crédit, ou la voie de la basse démagogie des marxistes, qui furent, il est bon de le rappeler, les pires criminels de l’histoire humaine.

    Selon divers humoristes, sous Pompidou, RF ne signifiait plus : République Française, mais Rothschild Frères. Avec Macron, c’est l’ensemble du gratin de la finance globalo-mondialiste qui va se goinfrer. Son candidat aura, durant un lustre au moins, le pouvoir de redistribuer l’argent des contribuables et d’aider puissamment ceux et celles qui furent ses sponsors et ses grands électeurs à multiplier leurs bénéfices. Quel retour sur investissement !

    Comme la seule logique de ces vampires est une consommation effrénée, l’on va importer encore plus de consommateurs exotiques. Si les impôts et taxes ne suffisent pas à induire l’hyperconsommation de tous, travailleurs authentiques et parasites non moins authentiques, il suffira de poursuivre la méthode des quarante dernières années : gouverner à coups de déficits budgétaires annuels.

    Et Macron, après un premier tour de piste de cinq années, sera assez jeune et dynamique pour en refaire un second, voire davantage, car avec ce jeunot, ce surdoué de la prestidigitation politique, on peut en prendre pour dix ans, sinon quinze !

    À moins, à moins que la Nation ne fasse quelque chose que l’on n’attend plus d’elle, après toutes ces années de déchéance morale : qu’elle réfléchisse, en s’abstrayant de la propagande des media officiels – singulièrement des chaînes télévisées qui, toutes, travaillent pour Macron.

    Peut-il y avoir une majorité de Français osant penser par eux-mêmes, votant pour l’avenir de leurs enfants et petits-enfants ? Dans le très joli mot Populisme, il y a la racine peuple et c’est une erreur, car c’est la racine Nation que l’on devrait utiliser. Nation suppose une origine ethnique commune. Après tout, la France est encore majoritairement peuplée d’individus de souche européenne, qui ne sont nullement obligés de courir après l’immigré exotique ou d’applaudir à la désertification industrielle de leur pays.

    Après Macron, dans deux ou trois lustres, le prochain Président de la République islamique de Franchouia sera issu de la nouvelle Nation, majoritairement composée d’Africains et de Proches- et Moyens-Orientaux. Cette brillante perspective vaut peut-être la peine d’une minute de réflexion. L’intelligence d’un être humain n’est nullement corrélée à ses activités réflexes. Bien au contraire, elle repose sur des facultés un peu plus élaborées.

    Plutôt que de braire : « Mort au fascisme », comme un vulgaire Mélenchon, un Hamon ou les dames patronnesses de l’écologie politico-marxiste, il serait souhaitable de faire un effort de prévision statistique.         

    Le problème est double. 14 à 15 millions d’extra-Européens avec un taux de fécondité égal à deux fois et demie celui des Français de souche européenne et une Dette d’État pharaonique, stricto sensu irremboursable.

    Le traitement populiste serait de renvoyer le nouvel Occupant dans ses foyers, de renégocier la Dette auprès des requins et de ne plus excéder en dépenses publiques les recettes fiscales.

    Mais chacun sait qu’il est plus facile de jouer au chien de Pavlov, et de saliver ou de gueuler sur commande, que de faire un pénible effort d’autocritique et de se dévouer au Bien commun.  

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Marine Le Pen au deuxième tour : tout commence !

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    8848-20170425.jpgTrois, deux, un… A 20 heures, c’est une formidable clameur de joie. La salle chavire, les gens pleurent et rient et se sautent dans les bras. Marine est au second tour. Après la déferlante de haine des médias toute la semaine et les sondages belges qui circulent sous le manteau et la donnent troisième derrière Fillon, le stress retombe.

    Pour sa soirée électorale Marine le Pen a choisi de mettre la cité minière d’Hénin-Beaumont à l’honneur. C’est cohérent avec sa campagne : elle est allée chaque semaine dans des petites villes de la France des oubliés. Les candidats du système sont à Paris, Emmanuel Macron dîne à La Rotonde entouré du show-biz avec un menu qui n’est pas à base de fricadelle et dont le prix ronflant tourne sur Twitter, Marine est à Hénin. Les VIP ici sont petits commerçants, chômeurs, descendants de gueules noires. Lorsque le score explose et que surgissent les deux silhouettes des finalistes, ils ont les larmes aux yeux. Les journalistes les zooment en gros plan d’un air un peu dégoûté.

    Plusieurs journalistes sans vergogne arrivés en retard espéreront soutirer leurs chaises à des militants qui ont fait la queue pendant trois heures pour avoir une bonne place. « C’est pour ma caméra, c’est pour la presse, pour l’info » insistent les « grands reporters » parisiens.

    — « Pas question, ma chaise n’est pas négociable et vos infos nous insultent en permanence. »

    « C’est un record de voix pour le Front national » explique David Rachline aux journalistes, « avec 21,4 % des voix, Marine Le Pen réalise le meilleur score de son parti à une élection présidentielle. Nous sommes en tête dans 47 départements, (…) en tête en Outre-Mer, (…) la dynamique est extrêmement forte. » Steeve Briois, David Rachline, Gilbert Collard, les lieutenants de Marine Le Pen sur place (Aliot, Philippot, Marion sont sur les plateaux de télévision) répètent que même si la marche semble haute, c’est une nouvelle campagne qui s’ouvre et qu’elle a « le meilleur adversaire ».

    Lorsqu’apparait François Fillon sur les sept écrans géants vers 20 h 30 et qu’il donne la consigne à ses électeurs de voter Macron, il est puissamment conspué par le public. « Le candidat catholique appelle à voter pour le candidat du Mariage pour tous, de la GPA et de la PMA, de l’accueil des migrants, du voile à l’Université », ironise une jeune militante du FNJ à côté de moi, « ça va leur faire plaisir à Sens Commun ! » Du début à la fin de cette campagne, Fillon aura incarné la mauvaise défense, le reniement et la médiocrité. Aigri ce soir, humilié par son égalité de score avec Mélenchon, il illustre comme Hamon le rejet des vieilles badernes et autres apparatchiks issus des merveilleuses primaires. « Certains LR nous ont déjà assuré qu’ils allaient appeler à voter pour nous », se félicite Jérôme Rivière, ex-UMP, investi dans le Var sous les couleurs FN.

    La salle n’attend plus qu’elle. A l’arrivée de Marine, la musique s’amplifie et tout le monde retient son souffle. Le moment se savoure. Dès qu’elle apparaît, la foule ravie se déchaîne : « On va gagner ! », « Marine Présidente », « On est en finale ! »

    « Vous m’avez portée au second tour de l’élection présidentielle. J’en mesure l’honneur avec humilité et reconnaissance. Je voudrais vous exprimer à vous, électeurs patriotes français, ma plus profonde gratitude. La première étape qui doit conduire les Français à l’Elysée est franchie. (…) Ce grand débat va maintenant enfin avoir lieu. Les Français doivent saisir cette opportunité historique qui s’ouvre. »

    La deuxième marche, seule contre tous, sera-t-elle infranchissable ? Que vont faire au deuxième tour ceux qui disaient voter Fillon pour ne pas avoir Macron ? Où est le vote utile maintenant ? Que vont faire les mélenchonnistes dont le chef n’a pu se résoudre à appeler à voter pour le candidat de la finance et des médias, ce qui lui a valu d’être traîné plus bas que terre dès hier soir par les journalistes, Jean-Michel Aphatie en tête ? Fini le grand tribun, le frondeur si drôle, l’homme au parler vrai. Du moment qu’il ne s’allie pas au grand pacte UMPS contre Marine, il est devenu bon à jeter aux chiens. Et que vont faire les électeurs de Dupont-Aignan ?

    C’est une nouvelle élection qui commence. Deux meetings sont annoncés déjà entre les deux tours, jeudi à Nice et le 1er mai à Villepinte, le grand débat Macron-Marine est prévu le 3 mai. Ils ne partent pas à armes égales. Marine va être la cible de toutes les attaques. C’est là qu’elle est la meilleure. Chacun sait que la quinzaine va être saignante et passionnante.

    Caroline Parmentier Article paru dans Présent daté du 325 avril 2017

    https://fr.novopress.info/

  • Saluons le courage de Christine Boutin et de Françoise Hostalier !

    Quand les grands prêtres LR se couchent, celles-ci se lèvent.

    Or, donc, le candidats des Républicains, LE vote utile, celui dont il fallait glisser le bulletin pour faire rempart à « l’imposteur » Macron, a appelé à voter… pour Macron. Enfin, jusqu’aux législatives, car évidemment, une fois le second tour passé et Macron couronné avec son aide, il mobilisera ses électeurs… contre Macron. Comprenne qui pourra, bon courage.

    Au-delà de l’incohérence politique, il y a l’incompréhension intime, personnelle : comment peut-il rallier ceux qui ont orchestré son lynchage et, plus encore, celui de sa femme, la mère de ses cinq enfants – conspuée, raillée, traînée dans la boue, dont le prénom peu usité est devenu pour toute la France synonyme de couleuvre, feignasse, sotte désœuvrée ?

    Certains, autour de lui, refusent heureusement de le suivre dans ce suicide moral. Mais la plupart optent pour le « ni-ni ». On me dit que c’est déjà très courageux, que dans cette Union soviétique feutrée qu’est devenu le parti des Républicains, ne pas appeler à voter Macron, renvoyer dos à dos la peste et le choléra, c’est déjà être suspect, prendre des risques, se mouiller, qu’il est absolument impossible d’en faire plus, quoi que l’on en pense par-devers soi – il suffit de regarder ce pauvre Charles Millon qui, 18 ans après, n’a toujours pas été pardonné de son baiser au lépreux -, sous peine de perdre son influence, son réseau, son investiture, etc. Bref, de se carboniser. Est-il préférable de laisser carboniser la France et l’avenir de ses enfants, j’avoue que je me le demande – cinq ans, c’est très, très long – mais enfin, puisqu’ils sont admirables, admirons-les.

    Dans ce concert prudent, deux voix résonnent cependant, discordantes et téméraires. Celles de Christine Boutin et de Françoise Hostalier, coordinatrice de la campagne de Fillon dans le Nord. Toutes deux ont été ministres sous des gouvernements de droite, et toutes deux sont prêtes à voter réellement contre Macron.

    La première optera pour Marine Le Pen si celle-ci lui donne des garanties – essentiellement en matière sociétale. Non qu’elle soit devenue une grande fan, soudain, du FN et de sa présidente, ni qu’elle souscrive à tous ses points de vue, mais parce que Marine Le Pen se déclare contre le mariage pour tous et la GPA quand Emmanuel Macron marche dans les pas de Hollande et de Bergé. Christine Boutin a laissé parler sa raison et sa conscience : à quoi bon défiler inlassablement dans les rues en dénonçant une révolution anthropologique, un changement de civilisation, si, au moment de voter, on considère finalement tout cela comme assez secondaire, à mettre sur le même plan que la sortie de l’euro ou la retraite à 60 ans : la peste et le choléra, on vous dit !

    La deuxième votera Marine Le Pen parce qu’elle « [veut] faire battre Macron », qu’elle considère « qu’il n’est pas digne de pouvoir exercer la fonction suprême » et qu’il a « déshonoré la République tout au long de la campagne », notamment lorsqu’il a qualifié la colonisation de « crime contre l’humanité ». Françoise Hostalier ne fait que rester fidèle, en cela, avec constance, aux propos de Fillon pendant la campagne. 

    Mais il est vrai que la raison, la conscience, la fidélité, la constance sont des mots si démodés.

    François Mauriac rapporte cette phrase de Jacqueline Pascal, sœur de Blaise, tenue à une époque où la bravoure était réputée vertu virile :

    « Quand les évêques ont des courages de femme, il faut que les femmes aient des courages d’évêques. »

    Quand les grands prêtres LR se couchent, celles-ci se lèvent. Cela leur vaudra peut-être d’être « carbonisées », comme Jeanne d’Arc, sur le bûcher médiatique et politique, mais elles sont la preuve vivante – et la théorie du genre n’a rien à voir là-dedans – que certaines femmes en ont plus que bien des hommes.

    http://www.bvoltaire.fr/saluons-courage-de-christine-boutin-de-francoise-hostalier/