La profession de foi de Marine Le Pen, pas plus que celles des dix autres candidats à l’élection présidentielle, ne vous est pas encore parvenue ? Pas grave : la voici ! Pour la lire tranquillement durant ce week-end de Pâques, pour pouvoir en parler en famille et pour pouvoir aussi l’adresser à toutes vos connaissances qui hésitent encore.
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#LeVraiFillon : Fillon et les migrants | Marine 2017
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Macron dévisse et son plan B, c’est Mohamed Saou !
On savait que, chez Macron, la com’ c’était du creux, mais visiblement, l’éthique, c’est du toc.
Les signes ne trompent pas. À une semaine du premier tour, le camp Macron panique. La com’ creuse tourne à vide, pilotée par une blondasse stupide chantant « En Marche ! » en lâchant le volant de sa voiture. Au QG, même Le Monde a bien vu que ça commençait à sentir le roussi. Les confidences pessimistes des députés PS macronistes fusent :
« On est passé en quelques jours du “On peut gagner” à “On peut perdre”, il y a beaucoup de tension. »
« Il faudrait que le scrutin ait lieu dimanche. Il y a une semaine de trop ! »
Et c’est vrai qu’il y a de quoi s’inquiéter sérieusement pour tous ces « marchiens » car, selon le sondeur Jérôme Sainte-Marie, « Emmanuel Macron a perdu trois points en une dizaine de jours, soit environ un million de voix ».
Ce n’est pas rien, quand la tendance est celle-ci… Donc, encore une semaine et M. Macron sera 4e. Et ce ne sera que justice : il endossera le bilan de Hollande et de ce centre libéral-libertaire qui nous a conduits là où nous en sommes. En fait, il a perdu et il ne tient qu’à nous tous, à droite comme à gauche, de bien le lui signifier le 23 avril.
Il découvre, le naïf, qu’une stratégie d’extrême centre renvoyant gauche et droite dos à dos peut violemment se retourner contre vous et faire monter, à l’heure du choix, et la gauche et la droite : une gauche qui veut vraiment un candidat de gauche (Mélenchon) et une droite qui rejoint calmement la droite sérieuse de Fillon.
Il est donc intéressant de voir comment notre jeune homme pressé à qui tout a réussi, ce petit génie (ou cet enfant gâté) devant qui toutes les portes les plus difficiles à pousser – chez Rothschild, à l’Élysée, à Bercy – se sont ouvertes comme par enchantement, réagit devant ce qui commence à ressembler à de l’adversité. Pour Fillon, nous avons vu. Et sa résistance n’est pas pour rien dans sa remontée.
Chez Macron, panique à bord. Les mêmes parlementaires qui se sont confiés au Monde le disent : « Macron affiche l’image du candidat serein, mais je ne crois pas que ce soit le cas, il est noué de l’intérieur. » Noué, crispé… Va-t-il monter davantage dans les aigus pour les derniers meetings ? Nous sortir la grosse artillerie : Mélenchon en dictateur sud-américain ? Marine Le Pen en Enver Hodja ? Et lui-même en Jeanne d’Arc boboïsée ?
Non, ce vendredi, il a fait plus grossier encore : il est allé sur Beur FM, ce qui est déjà tout un programme, mais (pire), il a lâché, en off bien sûr, « à l’insu de son plein gré », selon l’expression consacrée, un éloge de son référent Mohamed Saou, compromis pour ses accointances avec l’islam radical :
« C’est un type bien. C’est un type très bien, Mohamed. Et c’est pour ça que je ne l’ai pas viré. […] Il a fait un ou deux trucs un peu plus radicaux, c’est ça qui est compliqué. »
Mais c’est bien en direct que M. Macron a dit toute son admiration pour ce Mohamed qui s’est signalé par des messages complaisants pour les islamistes :
« Mohamed Saou est un citoyen plein et entier. C’est un responsable plein et entier. Je le respecte. J’admire le travail qu’il a fait. »
Et il a renvoyé au « comité d’éthique » de son mouvement le soin de statuer sur le sort de ce responsable contestable et sulfureux ! On savait que, chez Macron, la com’ c’était du creux, mais visiblement, l’éthique, c’est du toc.
http://www.bvoltaire.fr/macron-devisse-plan-b-cest-mohamed-saou/
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Meeting de Marine Le Pen à Perpignan (15/04/2017) | Marine 2017
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Rembrandt | Au cœur de l’histoire | Europe 1
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La quinzaine de la haine commence avant le 1er tour cette année
On retrouve Gérard Larcher et NKM, soutiens de François Fillon, aux côtés des LGBT Caroline Mécary et Caroline Fourest, de Jean-Christophe Cambadélis, soutien de Benoît Hamon, et l'inénarrable BHL, qui vient d'annoncer son soutien à Emmanuel Macron
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LA VÉRITÉ SUR LA BASTILLE | AU CŒUR DE L’HISTOIRE | EUROPE 1
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Stratégie de l’attention et stratégie de la tension : les médias, les juges et l’extrême gauche à la manœuvre pour la présidentielle de 2017
Pour l’élection présidentielle française de 2017 l’oligarchie met en œuvre deux stratégies parallèles mais convergentes : la stratégie de l’attention et la stratégie de la tension. Au service d’une seule ambition : faire en sorte qu’au second tour, Emmanuel Macron se retrouve face à Marine Le Pen.
Monopoliser l’attention pour promouvoir la marque Macron
La stratégie de l’attention vise à promouvoir la candidature d’Emmanuel Macron au second tour de l’élection présidentielle. Elle consiste à mettre en scène en permanence le candidat surgi de nulle part et son mouvement prétendu, En Marche !, par le truchement des médias et des instituts de sondage. La stratégie de l’attention a correspondu au matraquage publicitaire du produit Macron.
Les médias ont rendu Macron omniprésent pour diffuser dans l’opinion la conviction qu’il serait présent au second tour de l’élection présidentielle, ce qui ne va pourtant pas de soi.
Les médias ont scénarisé ses moindres faits et gestes comme ses meetings préfabriqués. Ainsi, par exemple en février, BFMTV a diffusé au total autant de minutes de meetings du fondateur d’En Marche… que de l’ensemble de ses quatre principaux concurrents réunis ! Comme d’habitude, d’ailleurs, puisque depuis sa déclaration de candidature à l’élection présidentielle, tous les meetings d’Emmanuel Macron sont diffusés en intégralité sur la première chaîne d’information en continu. Ce qui est bien loin d’être le cas pour les autres candidats (1).
Tout comme ils ont scénarisé les ralliements successifs dont Emmanuel Macron bénéficiait, afin de suggérer l’idée d’une dynamique politique à son profit.
Les sondages ont fermé la boucle promotionnelle
Les instituts de sondages ont ensuite donné la réplique aux campagnes médiatiques en faisant apparaître les bons scores du candidat : les commanditaires étant les mêmes (2), la machine promotionnelle fonctionnait donc en boucle !
Elle a donc permis d’enfermer les électeurs dans une bulle médiatique, destinée à leur faire croire ce qu’on leur disait : les sondages paraissant confirmer les dires des journalistes et ces derniers commentant les résultats qui allaient dans le bon sens… CQFD.
Favoriser les outsiders, mais au profit de Macron
La stratégie de l’attention a aussi concerné, dans un second temps, les « petits » candidats.
Tant qu’il s’agissait de promouvoir le produit Macron on les a réduits au silence médiatique. Mais cela a changé à partir du débat télévisé à 11 du 4 avril 2017. En effet, pour exister, les petits candidats, en majorité plutôt à droite, ont tenu à marquer leurs différences critiques vis-à-vis de François Fillon et Marine Le Pen : ils sont donc susceptibles de leur ôter des voix au premier tour et c’est pourquoi on s’efforce aussi de les encourager.
La stratégie de l’attention assure maintenant la promotion de Jean-Luc Mélenchon. Il s’agit de faire croire que l’intéressé talonnerait dans les intentions de vote François Fillon, afin de suggérer l’absence de dynamique au profit du candidat de la droite et du centre. Ce qui serait pour le moins étrange compte tenu de l’état de l’opinion et de la réalité du terrain. Mais le produit Mélenchon a aussi pour fonction de marginaliser un peu plus le candidat du PS, Benoit Hamon, pour présenter le moment venu Emmanuel Macron comme l’ultime recours de la gauche face à la droite ou à « l’extrême droite ».
L’extrême gauche en renfort du Système
Si la stratégie de l’attention bénéficie avant tout à la gauche, la stratégie de la tension vise, elle, prioritairement François Fillon au premier tour. Elle visera, bien sûr, encore plus Marine Le Pen si celle-ci se qualifie au second tour. La tension incombe principalement au service action de l’oligarchie : l’extrême gauche.
L’extrême gauche concentre en effet ses attaques sur ces deux candidats, comme on l’a bien vu lors du débat télévisé du 4 avril 2017. Emmanuel Macron, pourtant le candidat de l’oligarchie financière, du libre-échangisme et du patronat, n’a quasiment pas été attaqué par Philippe Poutou et Nathalie Arthaud !
Comme à son habitude, l’extrême gauche démontre ainsi une nouvelle fois son rôle de brise-glace au service du néo-capitalisme libéral et libertaire, car elle ne combat concrètement en Europe que ceux qui s’opposent à l’avancée de celui-ci : les nationaux, les patriotes et les identitaires, bien sûr au nom de l’antifascisme !
Pousser la droite à la faute
Les médias mainstream se transforment également en procureurs dès qu’il s’agit d’interviewer François Fillon ou Marine Le Pen : car ces entretiens combatifs, autre composante de la stratégie de la tension, ont pour but de pousser ces candidats à la faute, alors que, bien sûr, on ne procède jamais ainsi avec Emmanuel Macron. Bien au contraire, on vole à son secours !
La classe médiatique cherche en réalité à renouveler, 30 ans après, l’affaire du « détail », qui fut instrumentée contre Jean-Marie Le Pen en 1987.
Mais la stratégie de la tension ne se limite pas à la propagande télévisée : elle se déroule aussi dans la rue, comme on l’a vu à Bordeaux ou à Nantes. Les groupes d’extrême gauche s’efforcent de perturber systématiquement les réunions des candidats : celles de François Fillon avec des casseroles et celles de Marine Le Pen avec des manifestations et des violences de la part des prétendus antifas.
Les antifas : un ballet bien rodé
Le scénario de ces opérations de guérilla politique et urbaine est désormais bien rodé :
Les violences cherchent d’abord à intimider les soutiens des candidats pour les dissuader de se rendre à leurs réunions. Elles peuvent servir ensuite de prétexte à une interdiction des réunions au motif de « troubles à l’ordre public », par les élus ou les préfets bien-pensants. Elles suggèrent surtout qu’une victoire des candidats de droite ouvrirait la voie à l’affrontement civil et social.
Les médias couvrent, en outre, systématiquement ces opérations d’obstruction, en particulier lorsque les perturbateurs sont expulsés, afin de suggérer que la violence se situe du côté des organisateurs de la réunion (3) et, donc, que les vrais extrémistes, ce sont eux. Le but inavoué et cynique de ces violences est aussi de fabriquer des martyrs antifas qui permettront d’enclencher de grandes manifestions émotionnelles « contre le racisme, la xénophobie et l’extrême droite » entre les deux tours pour remobiliser le peuple de gauche (4).
Dans la majorité des cas, enfin, et bien que nous soyons sous un régime d’état d’urgence, l’action des groupes d’extrême gauche bénéficie d’une abstention bienveillante des pouvoirs publics, qui ressemble beaucoup à une complicité.
Quoi de plus normal quand l’appareil d’Etat se mobilise en faveur du candidat officiel du Système : Emmanuel Macron !
Quoi de plus normal, puisque l’extrême gauche fait, toujours, le jeu du pouvoir et qu’elle se compose, pour l’essentiel, des rejetons de l’oligarchie !
Attention et tension marchent de concert
Attention et tension se complètent. Attention au profit de la gauche, tension contre la droite.
La stratégie de l’attention a, par exemple, permis de mettre le projecteur, dès le début de la campagne, sur les démêlés judiciaires prétendus du couple Fillon. L’attention a, en d’autres termes, été focalisée sur la tension créée par le pouvoir judiciaire contre le candidat de la droite et du centre, et a renforcé les effets de la manœuvre. Et l’attention focalisée sur ces affaires a permis de mettre sous tension la candidature de François Fillon, afin de suggérer qu’il n’était plus le bon candidat.
Comme la médiatisation systématique des menées de l’extrême gauche renforce ses effets en lui donnant une dimension nationale qu’elle n’a pas.
On fera évidemment de même contre Marine Le Pen, si nécessaire, le moment venu, et sans doute, en pire.
Reste à savoir si ces belles machinations, qui restent avant tout des créations médiatiques et donc des artifices, réussiront à modifier en profondeur l’électorat. Réponse les 23 avril et 7 mai prochains.
Michel Geoffroy 14/04/2017
Notes :
- Marianne du 21 février 2017.
- L’IFOP a même publié, le 6 avril dernier, un sondage en oubliant… d’ôter le logo En Marche ! qu’il portait.
- Comme on l’a vu, par exemple, lors de la réunion de Marine Le Pen à Ajaccio.
- Cette expression est un oxymore puisque la gauche a abandonné le peuple et que le peuple vote désormais principalement à droite !
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Présidentielle – Le véritable rapport de force, ou Macron et Fillon au coude-à-coude
Lors du vote sur le Brexit comme lors de la présidentielle américaine, les sondages fort décriés permettaient pourtant bien de discerner l’incertitude du résultat. Ce n’est pas la méthode du sondage qui fut fautive, mais bien leur interprétation par des commentateurs trop inattentifs qui amena trop de médias à s’imaginer quasi-certains refus du Brexit comme élection de Hillary Clinton.
Cette fois-ci encore, il faut examiner les sondages de près pour qu’apparaisse le véritable rapport de force. Macron et Fillon sont en réalité au coude-à-coude, Le Pen domine largement chacun d’eux, et l’identité de son adversaire de second tour reste fort incertaine…L’analyse des résultats des sondages par la plupart des commentateurs se base principalement voire seulement sur les résultats mis en avant dans la première page des enquêtes d’opinion, sans prendre en compte ni l’abstention, ni – crucialement – le niveau de certitude de leur choix exprimé par les sondés.
Cependant, si l’on veut avoir une chance d’éviter les écueils qui ont mené tant de médias à prétendre l’année dernière que les sondages annonçaient refus du Brexit et élection de Hillary Clinton ce qui n’était pas le cas, il est nécessaire de creuser davantage…
Nota : Dans la suite de ce billet, les données exploitées seront celles des cinq derniers sondages publiés par Elabe, Ifop Fiducial, BVA, Opinionway et Harris Interactive entre le 22 et le 29 mars 2017, voir tableau complet en fin d’article (*)
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La Libération vue de près
PAR HILAIRE DE CRÉMIERS
À LIRE. L'histoire de l'Occupation et de la Libération vécue chez les gens de lettres.
Le travail considérable est des plus minutieux. Si vous voulez tout savoir de ce qui s'est passé chez les gens de lettres - et il faut le dire malheureusement entre gens de lettres -, chez les auteurs et compositeurs dramatiques ou de musique, compulsez ce Dictionnaire de l'épuration des gens de lettres 1939-1949 de Jacques Boncompain qui est le spécialiste reconnu de tout ce qui concerne les auteurs et leurs droits. Le sous-titre évoque toute une ambiance : « Mort aux confrères ». Il serait toutefois injuste et même faux de s'arrêter sur les seuls règlements de compte. On connaît la jalousie et la rancune redoutables qui peuvent animer les membres de ces corporations. Les mots d'esprit, d'ailleurs, fourmillent sur le sujet : le livre en est rempli. Mais le travail de Jacques Boncompain est beaucoup plus ample. D'abord il met en perspective, ce qui permet de voir dès avant guerre des fractures qui ressurgirent à la Libération où l'idéologie recouvrit d'oripeaux des choix beaucoup plus personnels ; puis il explique en détail - et c'est du plus haut intérêt historique les rapports réels des gens de lettres - et de leurs organisations représentatives - d'une part avec le gouvernement de Vichy, d'autre part avec la puissance occupante, ce qui n'est pas la même chose ; et enfin tout cela resitué dans le climat de l'époque. Sur Brasillach, par exemple, tout est dit. L'Épuration fut une période horrible où la justice fut le plus souvent faussée, alors qu'elle était censée mettre fin à cette autre période horrible de l'Occupation.
Le régime avait été incapable de préparer la France à la guerre ; il fut incapable de la pacifier après guerre. De Gaulle aggrava la cassure. Il y eut des turpitudes, des maladresses, des choix absurdes, des dénonciations, des lâchetés, mais, il faut le dire à l'honneur de l'esprit français, il y eut aussi de magnifiques réactions beaucoup plus nombreuses qu'on ne le croit, notamment aux questionnaires de la Libération qui ressemblaient si étrangement à ceux de la Gestapo, de la part tant d'un Jean Poyet que d'un René Benjamin, pour ne citer que ces noms. Enfin l'auteur se plaît - et nous avec lui - à s'attarder sur des personnalités attachantes par leur droiture et leur courage, tel un Jean-Jacques Bernard, ce juif converti au catholicisme qui se sentait si français qu'au milieu de tant de violences successives il ne cessait d'appeler à l'amour du nom français. La préface d'Henri-Christian Giraud et la conclusion aussi puissante que ramassée de l'auteur ajoutent à la compréhension des évènements et des hommes.