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  • #CONFÉRENCE16 - L'IMMIGRATION AU REGARD DE L'INTÉRÊT NATIONAL par François Bel-Ker

  • Mauvais théâtre, mauvaise pièce, mauvais acteurs

    Selon une enquête Harris interactive réalisée pour RMC et Atlantico, 61% des Français jugent que le début de campagne de second tour de Marine Le Pen  est nettement plus réussi que celui d’Emmanuel Macron. 52% des sondés estiment même que l’héritier de François Hollande a raté son entrée en campagne. 43% des personnes interrogées se disent aussi choquées par la fête triomphaliste organisée avec des pipoles le soir du premier tour par l’ancien de la  banque Rothschild à La Rotonde, dans une des cantines parisiennes de la Caste. Un sentiment de décalage avec les Français qui n’a pas été dissipé après la journée d’hier et les prestations catastrophiques du gourou d’En Marche!

    Présent à Amiens hier, sa ville d’origine,  Emmanuel Macron n’avait pas souhaité aller à la rencontre des salariés de Whirlpool, en grève contre la délocalisation de leur usine en Pologne, fermeture décidée par des actionnaires Américains désireux de s’engraisser encore un peu plus sur la bête. Tant pis s’il s’agit de laisser sur le carreau des centaines de familles françaises; what else comme dirait l’autre… M. Macron  avait choisi plus confortablement de discuter dans les locaux de la chambre de commerce et d’industrie (CCI) d’Amiens avec des interlocuteurs triés sur le volet. Marine elle, quittant une réunion de son Comité stratégique à Paris,  s’est rendue directement sur le piquet de grève où elle a été acclamée par les ouvriers. « Avec moi, leur usine ne fermera pas ! » a promis la candidate national.

    Le piège s’est refermé sur le liquidateur d’Alstom, que l’initiative de Marine  a  finalement obligé d’aller au contact des grévistes, comme le lui avait demandé le journaliste et réalisateur de gauche François Ruffin -César du meilleur film documentaire en 2017 pour son premier film, Merci Patron !– présent sur les lieux. S’en est suivi un échange houleux, l’ex désastreux ministre de l’Economie ayant été copieusement sifflé et conspué.

    Dans son éditorial, le rédacteur en chef de l’Express, Christophe Barbier, constate les dégâts: « (M. Macron) a-t-il commis une erreur en allant rencontrer les salariés de Whirlpool à Amiens ? À première vue oui, il a surestimé ses forces et son charisme a des limites (…). Par ailleurs, il doit maintenant assumer d’être le candidat de la France d’en haut, qui a l’impression de s’en sortir. Il montre aux électeurs de cette France tentés par l’abstention, qu’elle laissera peut-être passer Marine Le Pen le 7 mai

    La réunion publique tenue le soir même à Arras par le candidat adoubé par le PC et le bureau poltique de LR, diffusée sur les chaînes d’information, n’a pas dissipé le malaise. Sur un mode proche de l’hystérie, M. Macron a enfilé comme à son habitude, à un rythme effréné les formules creuses, vides, et, visiblement sur les nerfs, les attaques grossières contre l’opposition patriotique et sa candidate. Devant ce spectacle, on était envahi d’une gêne diffuse, celle que l’on ressent quand on voit une personne se ridiculiser en jouant médiocrement un rôle pour lequel il n’est à l’évidence pas fait. Le costume semble trop grand. Les années lycéennes de cours de Théâtre sous la direction de sa prof de Français n’ont finalement été pas très concluantes…

    D’ailleurs, même le très bobo chroniqueur-comédien-réalisateur Nicolas Bedos, le fameux fils de Guy, est catastrophé par l’écriture des spectacles-meeting du poulain de MM. Minc et Attali. Commentant son discours accueillant le résultat du premier tour dimanche dernier, il suppliait : « Qu’on présente d’urgence des auteurs à notre fringant candidat, Il mérite de meilleurs textes. La république aussi (sic). Au delà des longueurs et de l’inouïe faiblesse du style, son discours d’hier soir était indigne du moment, ces formules de victoires follement prématurées, d’une choquante frivolité face à la gravité de l’enjeu. Une grande partie des électeurs portent le deuil d’une élection, la classe politique toute entière titube en ne sachant même plus à quel taulier se vouer. Et le gars se tripote comme s’il fêtait son Bac.» Evidemment, vu sous cet angle…

    D’une hystérie l’autre, pointons encore celle d’un des fondateurs de Ras-le-Front,  Didier Daeninckxqui traîne une solide réputation de stalinien  allumé y compris dans les rangs de l’ultra-gauche. Un  monomaniaque, expert en procès en sorcellerie qui, dans Libération tire à boulet rouge…. sur Jean-Luc Mélenchon.  Ce dernier, selon Daeninckx, serait indigne de d’arborer comme il le fait le triangle rouge des déportés communistes  puisqu’il a  refusé de dire qu’il voterait contre Marine Le Pen. Sorti de sa retraite par le quotidien de Patrick Drahi  pour cracher son venin, Daeninckx  n’oublie  pas au passage d’apporter sa pierre à l’entreprise de calomnie et de désinformation à l’encontre de  Jean-François Jalkh, suite à sa nomination à la présidence du FN,  le temps de la campagne de Marine. Il rejoint ici notamment deux autres  propagateurs de mauvais fantasmes, le grand oriental LR Xavier Bertand et l’expert alimentaire en amalgames poussifs,  le directeur des Etudes au CRIF,  membre de l’Observatoire sur l’antisémitisme puis rapporteur de la CNCDH,  Marc Knobel. Là aussi rien de neuf!

    En ces temps d’imposture(s), le service public traque aussi les déviants, même ceux appartenant à la famille progressiste qui ont le front de ne pas relayer servilement le mot d’ordre du vote Macron obligatoire. Pierre-Emmanuel Barré, humoriste politiquement correct officiant sur France Inter dans l’émission de Nagui, «La Bande originale», en a été victime.

    « S’estimant censuré, il annonce au Parisien qu’il démissionne de la station », censure portant sur sa  chronique dans lequel il défendait les abstentionnistes « refusant de choisir entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen au second tour de l’élection présidentielle.» Nagui, un des nantis du service public, payé avec notre argent mais jamais  avare d’appels  à faire barrage au FN,  a justifié cette inquisition soft, typique de notre démocrature :   «Sur le coup, je lui ai simplement dit qu’il n’était pas clair sur l’abstention. Qu’il casse Macron ou Le Pen, ok. Mais qu’il encourage l’abstention, c’est faire le jeu du FN. C’est ma responsabilité  de producteur (…) ».

    Responsable mais pas coupable, on connait la musique… Elle est entonnée aujourd’hui  constate Bruno Gollnisch, par M. Macron et plus largement, depuis des décennies,  par tous ceux qui constatent avec frayeur que ce Système désastreux pour la France mais  qui les nourrit  vacille désormais sur ses bases.

    https://gollnisch.com/2017/04/27/mauvais-theatre-mauvaise-piece-mauvais-acteurs/

  • Les soixante ans du Traité de Rome

    Le traité de Rome, signé dans la Ville éternelle le 25 mars 1957, par l'Italie, la France, l'Allemagne de l'Ouest, les Pays-Bas, la Belgique, le Luxembourg, a fondé la Communauté Economique Européenne. La CEE (1957-1993) se définissait fondamentalement comme un marché commun, organisé strictement, entre tous les pays participants. Il devait pleinement entrer en vigueur au bout de 12 ans, en 1969. C'est effectivement ce qui s'est réalisé. Cette CEE est communément considérée, ce qui est d'ailleurs pertinent dans ses réalités institutionnelles, comme l'ancêtre directe de l'actuelle Union Européenne. L'UE a été fondée par le fameux Traité de Maastricht, ratifié par les États concernés en 1992-1993. L'UE a aggravé toutes les tares de la CEE, sans en corriger aucune. L'UE compte actuellement 28 États-membres, couvrant l'essentiel du continent européen - du moins si l'on en exclut ses marges orientales -, de l'Irlande à l'Estonie et du Portugal à la Roumanie. La Suisse et la Norvège non membres, sont nonobstant associées à l'UE.

    De Rome à Rome, brève histoire de mensonges permanents

    Le Traité de Rome avait été signé en 1957 par le chancelier fédéral allemand Konrad Adenauer, le ministre français des affaires étrangères Christian Pineau, le président du conseil italien Antonio Segni, le ministre des Affaires étrangères néerlandais Joseph Luns, le ministre des Affaires étrangères belge Paul-Henri Spaak, le président du conseil luxembourgeois Joseph Bech. Tous ces personnages ont été complètement oubliés, sauf Konrad Adenauer. Ils avaient tous beaucoup plus de tenue, de dignité, de culture, d'intelligence que leurs lointains successeurs. Il y avait d'ailleurs une conception quelque peu élaborée de la construction européenne dans les discours d'Adenauer ou de Spaak, ce qui tranche singulièrement avec le catalogue de slogans creux et enthousiastes et d'idées fausses chantées en chœur par les dirigeants des 27 aujourd'hui.

    Parmi les contrevérités les plus flagrantes proférées publiquement à cette occasion de l'anniversaire du Traité de Rome, rappelons que l'Union Européenne n'est pas la prospérité pour tous, ni la paix ! En effet, l'Europe du Sud, France incluse même si à un degré moindre que d'autres, est en crise économique structurelle, et l'Europe de l'Est reste toujours pauvre globalement. Non, l'Union Européenne n'est pas la paix non plus, avec les multiples guerres d'agression contre le peuple serbe menées de 1991 à 1999, alors autant en Bosnie qu'au Kossovo - le cas de la Croatie est certes différent -, il défendait l'Europe véritable contre l'Islam implanté des siècles plus tôt par l'Empire Ottoman -. Actuellement, l’UE multiplie les provocations contre la Russie, avec en particulier l'embargo sur les produits russes depuis la crise de Crimée du printemps 2014, et un embargo est juridiquement une mesure guerrière. Se sont multipliées également les déclarations bellicistes en soutien aux prétentions des autorités ukrainiennes de Kiev. C'est une attitude d'autant plus dangereuse que la guerre se poursuit de fait en Ukraine de l'Est, en dépit des multiples accords de cessez-le-feu, jamais durablement respectés. Il faut rappeler que sur ce dossier russe, l'UE n'agit d'ailleurs absolument pas en vertu de quelque esprit paneuropéen, qui favoriserait l'Ukraine, mais en suivant docilement le biais antirusse systématique de l'Otan, encore dicté à Washington, malgré la disparition de l'ennemi soviétique en 1991. Un Européen véritable et digne de ce nom voudrait la dissolution de l'Otan, le départ de toutes les troupes américaines de l'Europe, et une politique de franche coopération avec la Russie. Cette attitude absurde, du point de vue des intérêts réels de l'Europe, comme sur tant d'autres sujets, à commencer par le soutien à l'immigration-invasion extra-européenne et musulmane de masse, rappelle constamment que cette UE repose sur une tromperie, une imposture, et vise dans les faits à la destruction de l'Europe, non à son unité pacifique et à sa prospérité.

    Quelles perspectives pour l’UE ?

    Les 28 seront 27 dans quelques mois, ou dans deux ans au plus, avec la procédure de départ du Royaume-Uni de l’UE enfin déclenchée par le Premier ministre britannique Theresa May en mars 2017, soit près d'un an après le référendum populaire du 23 juin 2016. Aussi, le Royaume-Uni, bien que juridiquement encore membre de PUE, a-t-il été le seul absent des 28 membres lors des cérémonies de célébration des 60 ans du Traité de Rome. Les 27 chefs d'État ou de gouvernements présents ont tous signé à cette occasion une déclaration favorable à l’UE. Tous ont signé, y compris les gouvernements demi-souverainistes et patriotes conservateurs de Hongrie et de Pologne. Madame le Premier ministre polonais, Beata Szydlo, avait entretenu le suspense sur sa signature jusqu'à la dernière minute, avant de signer quand même, en soulignant dans des communiqués officiels qu'il ne s'agissait que d'une courtoisie diplomatique, d'un catalogue de bonnes intentions, nullement d'un traité, ni même d'un programme concret. Les discussions officielles de 2017 ont tout de même dégagé l'idée consensuelle d'une « union à plusieurs vitesses », un blasphème jusqu'à il y a peu, en considérant que devrait se fédéraliser davantage un « noyau dur », autour précisément des six pays fondateurs, et quelques autres comme l'Autriche et l'Espagne, et une périphérie intégrée, regroupant en particulier la Pologne et la Hongrie, ou les Etats d'Europe de l’Est, aujourd'hui membres comme la Roumanie ou la Bulgarie, ou membres demain, de façon prévisible et prévue, comme l'Albanie ou le Monténégro.

    La bonne nouvelle récente est la fuite en avant obstinée de la Turquie d'Erdogan dans l'escalade verbale contre les dirigeants européens, voire contre les peuples du Vieux Continent. Le président turc a menacé la semaine passée de retirer la demande d'adhésion de la Turquie à l’UE, y compris via un référendum sur ce sujet en Turquie, sommet de la provocation pour la Commission Européenne à Bruxelles. Cette idée est absolument excellente, et du reste pleine de bon sens, aussi délirantes que soient les accusations du président turc contre les "nazis", paraît-il au pouvoir en Europe. Non, la Turquie, asiatique, parlant une langue d'Asie centrale apparentée au mongol, et musulmane et avec quelle flamboyance mahométane désormais ! - ce qui n'était pas du tout le cas du temps des discours officiels kémalistes des années 1920 aux années 1990, du reste toujours en décalage avec la Turquie profonde, bien représentée par Erdogan     n'est absolument pas européenne.

    La question turque amène à s'interroger sur ce fameux Traité de Rome de 1957 Comment en sommes-nous arrivés là ? Est-ce de sa faute, avec cette Union Européenne technocratique, sans identité, et destructrice des identités européennes authentiques, ou y a-t-il eu à quelque moment une déviation, une fuite en avant, aboutissant au monstre que l'on connaît, et qui fait détester, un comble pour les Européens authentiques et enracinés que nous sommes, le terme "Europe" tel qu'il est compris dans le matraquage médiatique officiel ?

    Les malheurs de l’Europe viennent-ils du traité Rome de 1957 ?

    Le Traité de Rome est passé relativement inaperçu en 1957, noyé dans une bonne dizaine de traités de coopération entre Européens. Il a fondamentalement organisé une zone de libre échange entre ses États membres. Elle correspond parfaitement à l'air du temps, l'adoption d'un dogme libéral et libre-échangiste, et affirme avec flamboyance à la fois pour plaire au protecteur américain et pour marquer le contraste face à l'Est européen sous domination communiste, strictement aligné sur l'URSS, avec des économies centralisées, planifiées, et des essais plus ou moins réussis dans ces mêmes années 1950 de planifications communes entre Etats socialistes. Les discours libéraux ont toujours été populaires aux États-Unis, même si les pratiques des gouvernements ont parfois été différentes. Rappelons que l'Otan a été mise en place dès 1949, assurant la pérennité d'une présence militaire massive américaine en Europe, qui n'était certes à l'époque pas totalement indéfendable contrairement à aujourd'hui -, face à un péril soviétique alors bien réel. Ce libéralisme libre-échangiste est toutefois tempéré par une certaine mesure, typique de son époque, il n'est alors question de libre-échange qu'entre pays géographiquement proches, ou à économies comparables, ou à peu près, aux productions équivalentes, ou mieux, complémentaires : le Sud-italien, en net retard de développement, aurait pu être le jardin fruitier de cette CEE, ce qu'il n'est du reste pas devenu. Cette CEE ne prévoit pas encore de libre-circulation des personnes, mais au moins sa facilitation : l'idée est que des travailleurs immigrés d'Italie du Sud pourraient couvrir les besoins de main d'oeuvre de tous les autres pays. En soi, ce modèle aurait peut-être pu fonctionner malgré tout ; force est de constater que, dans l'Histoire réelle, cela n'a pas été le cas.

    Quant à l'élargissement, il n'est nullement prévu dans le Traité de Rome. La fameuse « union toujours plus étroite entre les peuples européens » ne concerne au sens strict que les seuls signataires du traité, donc les six pays fondateurs ; il s'agit d'une phrase brève, d'un enthousiasme convenu dans un accord technique d'union douanière. Elle est à mettre sur le même plan que les espoirs formulés dans la phrase sur le « progrès économique et social ».

    Du fait de sa dimension modeste (six pays seulement) ce rêve rétrospectivement comme raisonnable. Il a pourtant échoué. En effet, l'héritage culturel, pour ne pas dire franchement religieux de l'Europe, est absent de ce traité, au-delà de vagues formules, et vagues à dessein. L'époque est déjà à l'ouverture aux migrations, sur le plan des principes. Nous avons vu hélas depuis ce qu'a donné l'application de tels principes... Quant aux élargissements multiples, qui reposent sur une sollicitation forcée du Traité de Rome, ils ont conduit à ce monstre ingouvernable à 28. L'UE à 28 est née pour l'essentiel de la fusion de la CEE et de l'association concurrente de libre-échange européenne, l'AELE fondée en 1960, morceau par morceau.

    Le modèle des européistes est, depuis les pionniers utopistes du XIXe siècle, les États-Unis d'Amérique. Après 1945, l'américanolâtrie dominante en Europe occidentale a pérennisé l'idée. Toutefois, tare originelle sur le plan technique, dès 1957, il n'y a pas de véritable pouvoir fédéral assurant la cohésion de l'ensemble. Mais cette absence s'explique par l'absence de peuple européen unique. Il y a eu un peuple blanc anglophone unique aux États-Unis, qui s'est estimé assez distinct des Britanniques pour conquérir son indépendance en 1776-1783. La variante régionale sudiste a toutefois failli provoquer l'éclatement du pays. La population minoritaire noire, inassimilable aux Blancs, contrairement aux vagues d'immigrés britanniques, germaniques, nordiques, au XIXe siècle, anglophones dès l'origine ou qui ont adopté rapidement en masse la langue anglaise, n'a jamais participé à cette Nation. Aujourd'hui, les Latinos, métis hispanophones, menacent même l'existence de cette Nation, d'où l'élection inattendue de Donald Trump à l'automne 2016. Comme il existe, ou du moins a existé, un peuple unique couvrant le territoire des États-Unis. le pouvoir fédéral a été accepté. Cette acceptation n'exclut d'ailleurs pas de la part des citoyens états-uniens une méfiance assez commune envers Washington, un attachement aux libertés locales et aux droits des États fédérés.

    En Europe, il y a une marche absurde à la destruction des pouvoirs des États européens, mais sans mettre en place parallèlement un Etat fédéral. Les eurofédéralistes rejouent la même partition depuis les années 1950 : ils chantent l'avenir d'un « peuple européen », uni, absolument imaginaire. Et sans ce peuple, il est impossible d'obtenir un soutien populaire dans toutes les nations européennes pour un tel État fédéral et sa puissance centrale. D'aucuns peuvent rêver d'une copie pour l'UE de la constitution américaine avec un président fort, un parlement bicaméral lieu de débats vifs et authentiques - donc à l'opposé du consensus libéral-gauchiste du Parlement européen actuel, aux pouvoirs restreints et peu clairs (heureusement) - ; mais un tel rêve reste inenvisageable concrètement. Et il est plus que douteux qu'il soit souhaitable. Les intérêts supérieurs de la Finlande sont certainement distincts de ceux de la Slovaquie ou du Portugal. De fait, beaucoup d'européistes obstinés veulent détruire délibérément les nations européennes, par migrations de masses, immigration-invasion extraeuropéenne ou, dans une moindre mesure, départ massif de populations jeunes et laborieuses de pays de l'Est européen vers l'Ouest, ils espéreraient obtenir, comme à Londres, un peuple cosmopolite, c'est-à-dire du monde entier et donc de nulle part, remplaçant les autochtones.. Ce constat, cette crainte de menées souterraines diffuses à Bruxelles, a beaucoup joué dans le vote populaire du Brexit, même, si hélas, la Grande-Bretagne n'est pas encore sauvée pour autant, loin s'en faut.

    Les équivalents des pouvoirs centraux dans l'Union Européenne, en particulier la Commission Européenne, servent surtout, du reste dans la lignée du Traité de Rome de 1957, d'institutions de protection de la concurrence en Europe. Elles attaquent donc régulièrement les États et les entreprises européens, au lieu de les défendre. La Commission de Bruxelles ambitionne en principe une stricte égalité non seulement entre entreprises européennes, mais aussi entre entreprises étrangères en Europe, et ce sans la moindre réciprocité. À la seule exception de l'économie allemande, et éventuellement de celles associées comme les autrichiennes et les néerlandaises. Cette attitude a détruit des pans entiers de l'économie européenne, comme les industries françaises, italiennes, espagnoles. En outre, le dumping social à explosé depuis une quinzaine d'années une entreprise de travaux publics, de droit chypriote, peut légalement employer des ouvriers subsahariens pour des chantiers en France, et ce pour des prix tuant la concurrence française, elle contrainte elle par des les lois sociales et environnementales, et des impôts plus élevés. Ce phénomène de désindustrialisation a été renforcée par la monnaie unique, l'euro, inadaptée, trop forte, pour les économies d'Europe du Sud. L'euro a permis aussi un temps un endettement fort, véritable piège peu soutenable sur le long terme, pour des Etats comme la Grèce - en faillite structurelle permanente depuis 2010, avec plus de 170 %, peut-être 200 %, du PIB d'endettement, malgré tous les plans d'aides d'urgences réguliers -, et l'Italie - plus de 130 % , voire la France l'Espagne.

    Bref, l’UE ne fonctionne pas. La fuite en avant prônée par les européistes officiels ne conduirait qu'à aggraver les choses. Quant à cette fameuse Europe à deux vitesses, mêlant dans la même première vitesse, avec l'euro, l'Allemagne d'un côté, l'Italie et la France de l'autre, qui devraient pourtant relever de "vitesses" différentes du fait de réalités économiques fondamentalement disparates, elle est une fausse solution.

    L'UE, un monstre destructeur des identités européennes

    La seule solution, sur le plan institutionnel, pour sauver les peuples européens, résiderait dans une dissolution, si possible à l'amiable, de l’UE. Il faudrait quitter l’UE comme les autres pseudopodes de l'européisme mondialiste des années 1950, comme la Cour Européenne de Justice, citadelle de l'esprit antinational. Pour sauver les nations européennes, il faudrait aussi mener des politiques énergiques, fermes, de remigrations massives des allochtones inassimilables, de restauration des valeurs morales - à commencer par les valeurs familiales et patriotiques - , de mesures natalistes - pour les seuls autochtones évidemment -. Nos nations européennes sauvées, condition sine qua non à une suite de l'Histoire pour l'Europe, il serait envisageable alors, donc sur le long terme seulement, de construire un forum de coopération continentale, en ne refaisant aucune des erreurs manifestes de la CEE puis de PUE et en conservant jalousement l'identité et la souveraineté de chacune des nations du Vieux Continent.

    Scipion de SALM. Rivarol du 30 mars 2017

  • Allemagne : Frauke Petry désavouée au congrès de l’AfD

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    Ce samedi, les délégués de l’AfD ont refusé de voter la proposition de motion de la chef de file, qui invitait à prendre position contre les partisans de la ligne dure. «C’est une erreur», a déploré la présidente du parti de la droite radicale.
    Désavouée, Frauke Petry a quitté la tribune. Définitivement ont cru certains. «Pour une pause-café», a-t-elle grommelé de retour sur l’estrade sans dissiper le malaise. Pour la chef de file de l’AfD, l’échec s’annonce total au congrès de Cologne, qui se tient samedi et dimanche. Les délégués de l’Alternative für Deutschland ont refusé de discuter et de soumettre au vote sa proposition de motion sur le «futur» du parti. Elle y invitait les responsables de l’Alternative für Deutschland à prendre position clairement contre les partisans de la ligne dure, qui nuiraient selon elle à l’image de l’AfD. Elle espérait proposer «une option réaliste» pour accéder «au pouvoir en 2021». Plus radicale et méfiante, la base a refusé de choisir. «C’est une erreur», a-t-elle déploré.
    (…) Au micro, Jörg Meuthen, co-président du parti, a poursuivi l’offensive. Au terme d’un discours virulent et applaudi par la salle, où l’économiste s’est inquiété que les musulmans représentent un jour «la majorité de la population en Allemagne», il a récusé la «bipolarisation» du parti entre réalistes et radicaux. À l’entendre, c’est Frauke Petry qui aurait menacé l’unité du parti en cherchant à en exclure certaines voix. Bien qu’absent du congrès, le sulfureux leader de Thuringe Björn Höcke était encore au centre des préoccupations. Petry souhaiterait l’exclure après des propos polémiques sur la culture du souvenir en Allemagne. Gauland et Meuthen s’y opposent. Pour «ramener le calme», selon un responsable, Leif-Erik Holm, les délégués ont refusé de discuter une motion suspendant les procédures à son encontre

    (…) Le Figaro

    http://www.fdesouche.com/845269-allemagne-frauke-petry-desavouee-au-congres-de-lafd

  • Macron, la grande imposture

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    Jean-Loup Izambert

    Journaliste d’investigation indépendant et écrivain,

    auteur de Trump face à l’Europe cliquez ici.

    Ce que dissimule Emmanuel Macron aux Français

    Dans ses derniers discours comme celui qu’il prononça au soir du 23 avril, Emmanuel Macron répète à loisir les mots « République » et « patrie ». Mais son parcours professionnel comme son engagement politique témoignent qu’il n’a cessé d’agir contre l’intérêt général des françaises et des français. Et de leur dissimuler ses objectifs réels. Faits et arguments.

    Emmanuel Macron que ses soutiens omniprésents dans les médias présentent comme « un homme libre et indépendant » est en réalité un pur produit standardisé du système : le clone de François Hollande. Rappelons à ces montreurs de marionnette que leur « homme libre et indépendant » refuse toujours de publier la liste des contributeurs financiers à sa campagne électorale. Est-ce à dire qu’il aurait bénéficié de millions d’euros de plusieurs représentants du système pour monter son spectacle et entrer en scène médiatique en jouant le candidat anti-système ? Car Macron ne devint pas dès le mois de mai 2012 conseiller économique de François Hollande puis ministre de l’Economie par un travail personnel important et innovant en matière économique. Il entra à l’Elysée sur les recommandations appuyées des vieux briscards des réseaux du clan élitiste et arrogant des anciens des grandes écoles et de la grande finance capitaliste. De Jacques Attali à Alain Minc en passant par les inévitables salonards parisiens comme Bernard-Henri Lévy et quelques milliardaires à l’image de Pierre Bergé, les entremetteurs ne manquent pas, tous liés aux cercles atlantistes. De 2011 aux élections présidentielles de 2017, ceux-ci n’ont cessé de border son parcours avec le concours, plus ou moins déclaré, des représentants au pouvoir de la caste des grands propriétaires privés de l’économie. Peu importe qu’ils soient membres de Les Républicains ou « socialistes», le principal étant d’assurer la continuité du système. Son parcours a donc un bilan que les médias officiels n’évoquent pas et qu’il est donc nécessaire de rappeler.

    Un bilan économique désastreux

    Rappelons que du 15 mai 2012 au 15 juillet 2014 Macron fut Secrétaire général de l’Elysée, chef du pôle Economie et finance, puis, du 26 août 2014 au 30 août 2016 ministre de l’Economie et de l’industrie. A ce titre il est donc celui qui a joué le rôle le plus important avec le président de la République et les deux Premiers ministres Ayrault et Valls dans la politique économique et financière de la France de 2012 à 2016. Quels sont les résultats de la politique Macron-Hollande ? Le chômage a explosé : à son arrivée en mai 2012, la France comptait moins de 5 millions de chômeurs toutes catégories confondues. A son départ en août 2016, 11 millions de personnes sont sans emploi ! Car, parmi celles-ci, aux 6,5 millions de sans emplois officiels s’en ajoutent plus de 5 millions exclues des statistiques. La dette publique : elle se situait à un peu lus de 1800 milliards d’euros à son arrivée et dépasse les 2200 milliards d’euros à son départ en août 2016, soit quasiment 100% du Produit Intérieur Brut. Quant aux impôts dont le montant total se situait à un peu lus de 900 milliards d’euros par an ils sont de 1000 milliards d’euros par an en août 2016. Les entreprises ? Selon une étude publiée par le Cabinet Deloitte et Altares, spécialiste des données sur les entreprises, plus de 63 000 d’entre elles (63 081) ont défailli en 2015, soit 0,8% de plus qu’en 2014 (62 586). Et au premier trimestre 2015, plus de 18.000 sociétés feront faillite entre janvier et mars alors que, depuis 2009, chaque premier trimestre se conclut aux environs de 16.500 défaillances. Le nombre d'emplois menacés par ces défaillances dépasse les 66.000, chiffre record depuis 2009. Si en 2016, la tendance est à une légère baisse sur la majorité des secteurs d’activité (58057 défaillances contre 63081), par contre dans l’agriculture, la sylviculture et la pêche le nombre de défaillances augmente de 4,5 %, passant de 1365 redressements ou mises en liquidation fin 2015 à 1427 fin 2016 ! L’évolution de ces principaux indicateurs montre clairement la responsabilité d’Emmanuel Macron dans l’aggravation de la crise économique et sociale. A peine entré à Matignon comme ministre de l’Economie et de l’industrie, le jouvenceau de la Rothschild poursuivit la même politique que ses prédécesseurs.

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  • Les trois fautes de François Fillon, par Michel Geoffroy

    François Fillon a été éliminé au premier tour de la présidentielle, alors même qu’il y a encore un an les « Républicains » pensaient gagner l’élection à l’issue de la catastrophique présidence Hollande. Le candidat « de la droite et du centre » a en outre précipité, par son échec, sa famille politique dans le chaos. François Fillon a commis trois fautes capitales.

    La naïveté

    D’abord, il n’a pas pris au sérieux la machination médiatique et judiciaire qui se tramait contre lui. En tant que représentant de la France d’en haut, François Fillon ignorait manifestement l’engagement idéologique d’une certaine justice, comme les patriotes en font chaque jour la triste expérience.

    Pire encore : il a trouvé le moyen de déclarer que s’il était mis en examen, il renoncerait à sa candidature, ce qui ne pouvait qu’inciter les manipulateurs à continuer de plus belle leur opération. Il s’est rendu aux convocations des juges, espérant naïvement que cela serait porté à son crédit.

    Par son attitude soumise, il a donc encouragé l’intrusion du pouvoir judiciaire dans le processus électoral.

    La contrition stupide

    Ensuite, il n’a pas su se défendre. La politique reste un combat et un rapport de forces et non pas une aimable discussion entre Bisounours. En politique la seule défense qui tienne consiste à désigner et à attaquer son ennemi principal. François Fillon ne l’a pas fait.

    Au lieu de contre-attaquer, en particulier sur les nombreuses zones d’ombre de la candidature et du patrimoine d’Emmanuel Macron, François Fillon a plaidé coupable. Il n’a cessé de s’excuser sur tous les tons, démontrant par là-même involontairement la pertinence des accusations portées contre lui.

    Il a pris la pose du martyr. Ce n’était plus une campagne électorale, mais le martyre de saint Sébastien, criblé de flèches médiatiques ! Il a certes prétendu à la fin dénoncer le complot mené contre lui : mais on attend toujours les révélations qu’il promettait !

    François Fillon a ajouté à la naïveté la contrition stupide.

    La trahison gratuite

    Enfin, au soir du 23 avril 2017, il a immédiatement appelé à voter au second tour pour Emmanuel Macron, qui était pourtant le bénéficiaire réel de la machination médiatique et judiciaire ourdie contre lui. Pourquoi une telle précipitation ?

    A la naïveté et à la contrition stupide, François Fillon a ajouté la trahison gratuite.

    Car par cet appel précipité François Fillon a déchiré en un instant toutes les illusions que l’on pouvait encore avoir sur sa personne : François Fillon n’était qu’un clone d’Alain Juppé et l’instrument symbolique du naufrage politique de la droite politicienne – des politiciens sans convictions qui s’empressent maintenant de prendre le train En Marche ! sans aucune vergogne pour sauver leurs places.

    Fillon et Mélenchon, deux attitudes contraires dans l’adversité

    Il est frappant de comparer le comportement de Jean-Luc Mélenchon et de François Fillon au soir du premier tour de la présidentielle, alors que leurs résultats et leur déception sont très proches.

    Jean-Luc Mélenchon n’a pas accepté sa défaite et n’a pas appelé à voter pour Emmanuel Macron. Son discours était digne et empreint d’émotion. François Fillon a fait exactement l’inverse. Il s’est empressé de se frapper la poitrine en se confessant une nouvelle fois. Son propos était comme sa campagne, morne, et François Fillon n’a paru retrouver un semblant d’énergie que pour attaquer… « l’extrême droite ». Même le discours comparable de Nicolas Sarkozy au soir du second tour de la présidentielle perdue de 2012 avait une autre allure !

    François Fillon n’était pas l’homme d’Etat que ses électeurs attendaient. Il est venu, il n’a rien vu et il n’a pas su vaincre. Comme auraient dit les anciens Chinois : « Il n’avait pas le mandat du Ciel ».

    Vae victis ! comme disaient nos ancêtres !

    Michel Geoffroy

    Texte repris de la Fondation Polémia

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