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  • Marion Maréchal-Le Pen quitte la vie politique (Add.)

    Elle l'annonce aujourd'hui : 

    oJkVoQ1t.jpg"Selon nos informations, Marion Maréchal-Le Pen, députée FN du Vaucluse, va annoncer ce mercredi sa décision de ne pas représenter sa candidature aux législatives en juin. Elle abandonnerait aussi la présidence du groupe FN au sein du conseil régional de Paca. Ce choix n'est pas réellement une surprise au sein du parti où la jeune élue n'a pas caché une certaine lassitude depuis plusieurs mois, notamment depuis les élections régionales de 2015.

    Une telle annonce est motivée par une volonté de clarté, alors que la campagne des législatives s'engage. Durant la bataille présidentielle, le 5 avril, le Canard enchaîné avait déjà laissé entendre que la jeune parlementaire avait informé ses collaborateurs de son intention de ne pas briguer un second mandat et de quitter la présidence du groupe FN en Paca".

     Add. : 

    Marion donnera les raisons de son retrait demain dans Vaucluse Matin. http://www.ledauphine.com/vaucluse/2017/05/09/pourquoi-j-arrete-marion-marechal-le-pen-s-explique-dans-un-courrier-transmis-a-notre-redaction 

    « Pourquoi j’arrête » : Marion-Maréchal Le Pen s'explique dans un courrier à notre rédaction

    Dans un long courrier adressé ce mardi après-midi à la rédaction Vaucluse Matin –Le Dauphiné Libéré de et que nous publierons intégralement dans nos éditions de demain, Marion-Maréchal Le Pen...

    ledauphine.com

    "Dans un long courrier adressé ce mardi après-midi à la rédaction de Vaucluse Matin–Le Dauphiné Libéré de et que nous publierons intégralement dans nos éditions de demain, Marion Maréchal-Le Pen explique en détail les raisons qui la conduisent à mettre un terme à ses activités politiques.

    Dans cette longue lettre de deux pages qui s’adresse à ses électeurs du Vaucluse, Marion Maréchal-Le Pen reconnait que sa décision constitue « un déchirement affectif » mais elle la justifie par des «raisons personnelles et politiques ».

    « J’ai beaucoup manqué à ma petite fille dans ses premières années si précieuses. Elle m’a aussi terriblement manquée. Il est essentiel que je puisse lui consacrer plus de temps» écrit-elle.

    « Par ailleurs, je n’ai jamais renoncé à l’idée de m’extirper un jour ou l’autre du monde politique pour une expérience dans la vie civile. J’aime le monde de l’entreprise, je n’ai jamais cessé de le défendre durant mon mandat et j’aspire aujourd’hui à y travailler. »

    La députée du Vaucluse met également en avant des raisons politiques : « Vous connaissez mon histoire, vous savez que ce monde politique est le mien depuis toujours. A 27 ans, il est encore temps d’en sortir quelques temps ». « Je pense que l’époque des politiciens déconnectés du réel avec des décennies de mandat électif derrière eux est révolue ».

    « Si nous voulons rendre ses lettres de noblesse à la Politique, il faut prouver aux Français qu’il existe aussi des élus libres et désintéressés refusant de s’accrocher coûte que coûte à leur statut et à leurs indemnités ». « L’idée que je me fais d’un bon chef politique impose que je bénéfice d’autres expériences que celles du succès électoral ou politique ».

    « Je ne renonce pas définitivement au combat politique». « J’ai l’amour de mon pays chevillé au cœur et je ne pourrai jamais rester indifférente aux souffrances de mes compatriotes ».

    Le courrier intégral de Marion Maréchal-Le Pen est à lire dans nos éditions de Vaucluse Matin datées de ce mercredi 10 mai".

    Lahire

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • 7 mai 1945 – 7 mai 2017 : l’effondrement du système américain en Europe

    Avec la présence de Marine Le Pen au second tour des élections présidentielles, les Français se voient offrir une leçon de politique internationale de premier ordre. Les plus conscients n’apprendront rien, mais des millions d’entre eux goûtent déjà la potion préparée pour eux par la finance internationale new-yorkaise et londonienne.

    Le “retour du fascisme”

    Nombreux sont ceux qui, depuis des décennies, ont été nourris aux mythes pour enfants de la Seconde Guerre Mondiale, la fameuse “Croisade des démocraties” contre la bête fasciste. Une croisade qui, au passage, s’accommoda fort bien de la coopération du bolchevisme du haut de sa cohorte sanglante de dizaines de millions de morts ukrainiens, russes, polonais, etc.

    Les Français n’ont jamais dévié, pour ainsi dire, de cette vision naïve de l’histoire et de la conclusion – temporaire – de 1945 qui n’est qu’un volet d’une guerre bien plus large : la guerre menée contre l’Europe continentale par la finance établie dans les îles anglo-américaines avec l’appui de la troisième république française.

    C’est pourquoi, nombre d’entre eux découvrent, stupéfaits, que Marine Le Pen serait “fasciste”, “pétainiste” et “antisémite”, un “danger pour la démocratie”. Découverte que font également ceux qui, lassés par l’état de la situation, se rallient à la candidate du Front National.

    Marie-France . L'éminence grise de la République devenue l'éminence crasse de l'extrême droite. Naufrage.

    L’inoffensif gaulliste Nicolas Dupont-Aignan fait lui aussi l’expérience de la diabolisation antifasciste. Peu importe ce qu’ils ont dit et fait, peu importe leur adhésion totale au gaullisme – lui-même antifasciste -, ils sont désormais irrémédiablement affiliés au fascisme.

    Ils découvrent que les étiquettes revendiquées importent peu. Et ceci pour une bonne raison : seules les forces ayant triomphé entre 1914 et 1945 peuvent déterminer qui appartient, ou non, au camp de la “démocratie”. Au premier rang desquels se trouvent les USA et leurs maîtres. Quiconque cherche à s’émanciper de l’empire anglo-américain en Europe, quiconque entend émanciper le continent politiquement et financièrement, ou plus modestement son pays, perd les faveurs des “démocraties bienveillantes” coalisées.

    Il n’y a pas de liberté ou d’indépendance dans ce fameux camp “démocratique” : uniquement le pillage le plus complet et la soumission la plus totale. Lorsqu’un chef de gouvernement tente, comme Viktor Orban, de contenir les menées des architectes de ce système, comme M. Soros, ils sont violemment pris à partie par les autres gouvernements qui s’organisent en cartel et menacent.

    Peu importe que M. Orban soit démocratiquement élu ou non, sa résistance à la finance internationale et à ses projets n’est pas permise.

    Les Français désirant rompre, même mollement, avec ce système sont donc placés dans le camp du fascisme, du “pétainisme” pour le cas français, quand bien sont-ils, pour l’essentiel, d’un légalisme républicain parfaitement banal.

    Marine Le Pen et ses millions d’électeurs apprennent que leur appartenance au fascisme ne relève pas de leur choix mais des décisions prises à Washington et Londres, mais aussi à Bruxelles et à Paris. Ce sont ces forces internationales qui désignent leur ennemi et décident qui appartient, ou pas, au camp fasciste. C’est-à-dire, au camp ennemi d’une guerre qui continue.

    C’est ce dont Marine Le Pen est en train de prendre la mesure, malgré sa volonté de normalisation. La ploutocratie internationale ne craint pas tant Marine Le Pen que son électorat, la sachant exposée à ses attentes, même minimales. Si Marine Le Pen décide de transiger, d’accommoder ses ennemis intérieurs et extérieurs, rien n’y fera : les forces qui animent son électorat la rendent définitivement suspecte.

    72 ans après la fin de la Seconde Guerre Mondiale

    Fait particulièrement frappant, le second tour des élections présidentielles françaises aura lieu 72 ans, jour pour jour, après la capitulation de l’Allemagne à Reims, le 7 mai 1945. C’est la durée du cycle du changement politique.

    Il a fallu 72 ans pour que le communisme oriental s’effondre, entre la révolution russe (1917) et la chute du mur de Berlin (1989). C’est la même durée qui sépare la fondation de l’invasion de la Corée du Nord par l’URSS (août 1945) et la montée des tensions qui culminera cet été avec une possible chute de Kim Jong Un sur fond de course à l’armement nucléaire.

    Le résultat des élections sera officiel le 8 mai. Il est probable que ce résultat soit de nature à remettre en cause la situation générale de l’Europe héritée de l’occupation alliée depuis 1945. Le début de l’effondrement du “Bloc de l’Ouest”, d’une certaine manière.

    Ce changement implique au premier rang l’héritage de Bretton Woods et de l’établissement du dollar comme monnaie de réserve mondiale.

    Après le 8 mai, il est en effet possible, sinon probable, que de sérieux coups seront donnés à l’Euro et aux dettes souveraines européennes, aboutissant à un flux de capitaux massifs vers les USA. Ce qui générerait l’envolée du dollar, contredisant ainsi les objectifs mercantilistes affichés de Donald Trump.

    Devant choisir entre impératifs internationaux que dicte une monnaie établie comme monnaie de réserve mondiale et ses besoins domestiques, il est possible que la Federal Reserve décide d’augmenter ses taux d’intérêts. Avec comme effet le renchérissement massif des  l’explosion des dettes contractées par les économies périphériques de la planète. Le dollar ne pourra plus être conservé comme monnaie de réserve mondiale.

    Pour l’Europe, le démantèlement de l’Union Européenne devient possible à partir de 2022, soit 72 ans après la proposition de la création de la Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier.

    http://borislelay.com/

  • Roland Hélie invité ce mardi à la matinale de Radio Libertés

    553254649.jpgRoland Hélie, directeur de Synthèse nationale, était ce matin invité par Arnaud Menu à donner son avis sur la Présidentielle lors de "la matinale" de Radio Libertés.

    Pour écouter cette émission cliquez ici  

    (l'entretien avec Roland Hélie débute à 28,50 mn).

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Interview de Marion Maréchal Le Pen le lendemain du débat du 2nd Tour (LCP)

  • Note sur la suppression générale des partis politiques

    Le mot parti est pris ici dans la signification qu’il a sur le continent européen. Le même mot dans les pays anglo-saxons désigne une réalité tout autre. Elle a sa racine dans la tradition anglaise et n’est pas transplantable. Un siècle et demi d’expérience le montre assez. Il y a dans les partis anglo-saxons un élément de jeu, de sport, qui ne peut exister que dans une institution d’origine aristocratique; tout est sérieux dans une institution qui, au départ, est plébéienne.

    L’idée de parti n’entrait pas dans la conception politique française de 1789, sinon comme mal à éviter. Mais il y eut le club des Jacobins. C’était d’abord seulement un lieu de libre discussion. Ce ne fut aucune espèce de mécanisme fatal qui le transforma. C’est uniquement la pression de la guerre et de la guillotine qui en fit un parti totalitaire.

    Les luttes des factions sous la Terreur furent gouvernées par la pensée si bien formulée par Tomski : « Un parti au pouvoir et tous les autres en prison. » Ainsi sur le continent d’Europe le totalitarisme est le péché originel des partis. C’est d’une part l’héritage de la Terreur, d’autre part l’influence de l’exemple anglais, qui installa les partis dans la vie publique européenne. Le fait qu’ils existent n’est nullement un motif de les conserver. Seul le bien est un motif légitime de conservation. Le mal des partis politiques saute aux yeux. Le problème à examiner, c’est s’il y a en eux un bien qui l’emporte sur le mal et rende ainsi leur existence désirable.

    Mais il est beaucoup plus à propos de demander : y a-t-il en eux même une parcelle infinitésimale de bien ? Ne sont-ils pas du mal à l’état pur ou presque ? S’ils sont du mal, il est certain qu’en fait et dans la pratique ils ne peuvent produire que du mal. C’est un article de foi. « Un bon arbre ne peut jamais porter de mauvais fruits, ni un arbre pourri de beaux fruits. »

    Mais il faut d’abord reconnaître quel est le critère du bien.

    Ce ne peut être que la vérité, la justice, et, en second lieu, l’utilité publique. La démocratie, le pouvoir du plus grand nombre, ne sont pas des biens. Ce sont des moyens en vue du bien, estimés efficaces à tort ou à raison. Si la République de Weimar, au lieu de Hitler, avait décidé par les voies les plus rigoureusement parlementaires et légales de mettre les juifs dans des camps de concentration et de les torturer avec raffinement jusqu’à la mort, les tortures n’auraient pas eu un atome de légitimité de plus qu’elles n’ont maintenant. Or pareille chose n’est nullement inconcevable. Seul ce qui est juste est légitime. Le crime et le mensonge ne le sont en aucun cas.

    Notre idéal républicain procède entièrement de la notion de volonté générale due à Rousseau, Mais le sens de la notion a été perdu presque tout de suite, parce qu’elle est complexe et demande un degré d’attention élevé.

    Quelques chapitres mis à part, peu de livres sont beaux, forts, lucides et clairs comme Le Contrat Social. On dit que peu de livres ont eu autant d’influence. Mais en fait tout s’est passé et se passe encore comme s’il n’avait jamais été lu. Rousseau partait de deux évidences. L’une, que la raison discerne et choisit la justice et l’utilité innocente, et que tout crime a pour mobile la passion. L’autre, que la raison est identique chez tous les hommes, au lieu que les passions, le plus souvent, diffèrent. Par suite si, sur un problème général, chacun réfléchit tout seul et exprime une opinion, et si ensuite les opinions sont comparées entre elles, probablement elles coïncideront par la partie juste et raisonnable de chacune et différeront par les injustices et les erreurs.

    C’est uniquement en vertu d’un raisonnement de ce genre qu’on admet que le consensus universel indique la vérité.

    La vérité est une. La justice est une. Les erreurs, les injustices sont indéfiniment variables.

    Ainsi les hommes convergent dans le juste et le vrai, au lieu que le mensonge et le crime les font indéfiniment diverger. L’union étant une force matérielle, on peut espérer trouver là une ressource pour rendre ici-bas la vérité et la justice matériellement plus fortes que le crime et l’erreur.

    Il y faut un mécanisme convenable. Si la démocratie constitue un tel mécanisme, elle est bonne. Autrement non.

    Un vouloir injuste commun à toute la nation n’était aucunement supérieur aux yeux de Rousseau — et il était dans le vrai — au vouloir injuste d’un homme. Rousseau pensait seulement que le plus souvent un vouloir commun à tout un peuple est en fait conforme à la justice, par la neutralisation mutuelle et la compensation des passions particulières. C’était là pour lui l’unique motif de préférer le vouloir du peuple à un vouloir particulier.

    Simone Weil

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  • Carl Lang appelle les Français se reconnaissant dans les valeurs et les principes de la droite nationale à rejoindre le Parti de la France.

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    Communiqué du Parti de la France :

    Le résultat de l’élection présidentielle révèle douloureusement pour les militants nationaux que la stratégie « à gauche toute » et le souverainisme gauchisant de Marine Le Pen ont ruiné les chances de réaliser la grande alternance nationale.

    Alors que les conditions historiques et le contexte politique lui étaient exceptionnellement favorables, Marine Le Pen a transformé un boulevard électoral en impasse politique.

    Il est nécessaire pour la France de faire à nouveau entendre la voix de la vraie droite nationale française.

    Soutenez les candidats du Parti de la France aux élections législatives qui vont faire une campagne de résistance nationale, de défense de nos valeurs de civilisation et de refus de l’islamisation.

    Aidez le Parti de la France. Rejoignez-nous.

    Site du PdF cliquez ici

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Présidentielles 2017 : L'imposture républicaine

  • L’opposition au mondialisme destructeur, c’est bien nous!

    C’est une très, très mauvaise nouvelle pour la France et les Français , un avenir lourd de menaces, de périls, qui s’ouvre pour notre pays, pour sa souveraineté fortement battue en brèche, son identité et sa prospérité déjà terriblement ébranlées. Le candidat adoubé par MM. Hollande et Fillon, la Commission européenne et l’Otan, le lobby immigrationniste et Bilderberg, la haute finance et les fonds de pension anglo-saxons, bref par l’ensemble de l’oligarchie mondialiste et de ses relais, a été élu hier huitième président de la cinquième république. Emmanuel Macron a recueilli 20 703 694 voix, soit 66,06% des suffrages exprimés contre 10 637 120 voix (33,94%) pour Marine Le Pen, trois millions de voix de plus qu’au premier tour. Le score de M. Macron, très confortablement élu en apparence, à bien y regarder, laisse éclater toute la fragilité du nouveau président.

    Ainsi, dans cette configuration politique inédite qui a vu l’éclatement des partis qui structuraient depuis cinquante ans la vie politique française, Emmanuel  Macron a été désigné par une minorité de Français, par seulement 43% des inscrits. Plus de quatre millions de bulletins blancs et nuls ont été décomptés (un record). Un électeur sur quatre (25,3% des inscrits) s’est abstenu. Selon l’enquête Ipsos/Sopra Steria pour France 2,  24% des électeurs mélenchonistes du premier tour ont fait la grève du vote, ainsi que 34% des 18-24 ans et 35% des chômeurs.

    D’après ce même sondage, 43% des électeurs qui ont déposé hier un bulletin Macron dans l’urne disent l’avoir fait non par adhésion à son programme (qui le connait vraiment?) maispar défaut. 33 % pour le renouvellement qu’il représente, 16% pour son programme et 8% pour sa personnalité. 61% des sondés indiquent aussi qu’ils ne souhaitent pas lui donner une majorité absolue à l’Assemblée nationale - seuls 15% le souhaitent tout à fait, 24% plutôt.

    C’est sur cette base très étroite et instable, qu’Emmanuel Macron entend, dit-il, réformer la France, comprendre l’engager plus avant dans la voie du fédéralisme bruxellois,  de la soumission accrue  à la feuille de route de la Commission européenne. Le tout dans le climat social, économique de la grande violence que chacun constate, pour ne rien dire de la situation géopolitique très inquiétante.

    Sa victoire Emmanuel Macron, et ce n’est bien sûr pas un hasard, a choisi de la placer dés hier soir à Paris, les images resteront, sous le patronage des Immortels principes. Le site d’Europe 1  l’a rapporté comme d’autres, «il est arrivé sur la scène en marchant, sur l’Hymne à la joie de Beethoven – joué pour la première fois à Vienne, ironie de l’Histoire, le 7 mai 1824 -, devenu depuis l’hymne européen. Emmanuel Macron est apparu dimanche soir dans une mise en scène qui n’était pas sans rappeler celle choisie par François Mitterrand en 1981, entrant au Panthéon deux roses à la main. Puis (il) a donné, dimanche soir, un deuxième discours présidentiel (devant la pyramide du) Louvre », « l’audace de cette pyramide », (étant) l’incarnation de « l’esprit des Lumières », dont il se veut l’héritier. »

    Le choix de l’endroit est bien évidemment hautement symbolique, susceptible d’une double lecture. D’abord une volonté de s’adresser au monde depuis un lieu internationalement connu, qui peut être également compris comme le vœu d’inscrire son quinquennat dans une histoire, une culture française,  lui qui avait affirmé que celle-ci n’existait pas… Mais aussi, plus subtilement, comme la volonté de mettre ses pas dans ceux des  Grands ancêtres, car c’est aussi une signe adressé aux humanistes de la République sans frontières que de s’exprimer devant la pyramide de Louvre. Elle fut commandée par l’auteur de Grand travaux, le pharaon François Mitterrand à l’architecte Ieoh Ming Peï, érigée un siècle après le projet avorté de Lhereux. « Une pyramide reprenant une partie du programme des architectes initiés de la Révolution qui voulaient scander l’axe historique de Paris de leurs pyramides maçonniques ». Pyramide de Peï qui est « l‘omphalos non seulement du palais du Louvre, mais aussi d’un gigantesque zodiaque faisant de Paris une ville sacrée, capitale d’un futur empire universel dirigé par un Grand Monarque » (Dominique Setzepfandt)…

    Le (second) discours prononcé par Emmanuel Macron au pied de la pyramide s’inscrit sous cette même influence, reprenant les codes des sectes et officines promulguant l’idéologie cosmopolite et mondialiste: « L’Europe et le monde attendent que nous défendions partout l’esprit des Lumières, menacés dans tant d’endroit. Ils attendent que, partout, nous défendions les libertés, protégions les opprimés, que nous portions les nouvelles espérances. Celui d’un monde plus sûr, d’un monde de croissance, de plus de justice, de plus d’écologie ». « Je veux avoir un mot pour les Français qui ont voté simplement pour défendre la République face à l’extrémisme. Je sais nos désaccords, je les respecterai. Et je serai fidèle à cet engagement pris : je protégerai la République.» Quant aux électeurs marinistes et frontistes, « ils ont exprimé aujourd’hui une colère, un désarroi, parfois des convictions. Je les respecte. Mais je ferai tout, durant les cinq années qui viennent, pour qu’ils n’aient plus aucune raison de voter pour les extrêmes » (sic).

    Les observateurs ont noté aussi les plagiats évidents du discours de Barack Obama quand il fut élu président. Il suffit de remplacer la mot France par Amérique: « Merci de vous être battu avec courage et bienveillance pendant tant de mois. Parce que oui, ce soir, vous l’avez emporté, la France l’a emporté. Ce que nous avons fait, depuis tant et tant de mois, n’a ni précédent ni équivalent. Tout le monde nous disait que c’était impossible. Mais ils ne connaissaient pas la France.»

    Marine Le Pen l’affirmait hier dans son allocution suivant l’annonce des résultats, «le premier tour (de la présidentielle) a entériné une décomposition majeure de la vie politique française par l’élimination des partis anciens. Le second tour organise une recomposition politique de grande ampleur autour du clivage entre les patriotes et les mondialistes (…). Je serai à la tête de ce combat afin de réunir tous ceux qui veulent choisir la France (…). Je proposerai d’engager une transformation profonde de notre mouvement. Le Front National, qui s’est engagé dans une stratégie d’alliances, doit se renouveler profondément afin d’être à la hauteur (…) des attentes des Français. J’appelle tous les patriotes à nous rejoindre, afin de participer au combat politique décisif qui commence»

    La carte  électorale de ce second tour confirme  la césure entre France des inclus et des exclus, celle des centre-villes et des territoires péri-urbains. Marine est arrivée en tête dans 9000 communes, notamment dans des mairies FN à Hénin-Beaumont (61,56%) , à Fréjus (50,71%) , à Beaucaire (55,47%) , au Luc (56,64%), à Cogolin (51,92%),  frôle les 50% au Pontet, à Villers-Côterets,  surclasse M. Macron  dans deux départements (Aisne, Pas-de-Calais). Sur le site de franceinfo , «le géographe Eric Charmes, chercheur en sciences sociales appliquées à l’urbain» note que « c’est toujours le même constat. On retrouve le tiers nord-est de la France, le littoral méditerranéen et l’estuaire de la Gironde». «On voit bien deux France apparaître, avec la France du vote Le Pen à l’est d’une ligne Le Havre-Marseille, en ajoutant la vallée de la Garonne, ajoute le politologue Laurent Bouvet. »

    Sur le site de franceinfo toujours, la défaite de Marine est d’ailleurs décrite comme étant en « trompe-l’œil.» « Avec plus de 10 millions d’électeurs, le Front National décroche  un nouveau record en nombre de voix (…) et franchit ainsi un palier qui semblait jusqu’à présent inatteignable. Dans son histoire (le FN) n’était jamais parvenu à obtenir plus de 7 millions de voix avant cette année 2017. Pour parler comme un commercial, on grignote des parts de marché à chaque élection, se réjouit le député européen Bruno Gollnisch, joint par franceinfo. La tendance générale est extrêmement favorable pour nous. Même si ce n’est pas pour ce coup-ci, ce sera sans doute pour le coup d’après…».

     De plus est-il indiqué, « l’augmentation du poids électoral du Front National va de pair avec une progression de ses idées dans l’opinion (…). la part des Français déclarant être en accord avec les idées du (FN) est passée de 18% (en 2011) à 33%, indique le baromètre Kantar Sofres pour franceinfo et Le Monde publié en mars. Dans le détail, l’adhésion est particulièrement forte en matière de sécurité, d’identité et de contrôle de l’immigration (…). En revanche, deux propositions du FN restent minoritaires : la sortie de l’euro (seulement 22% des Français y sont favorables) et la préférence nationale (21%). Tout le monde a trouvé normal que Marine Le Pen soit en finale, ce qui est assez prodigieux quand on se souvient de la campagne de 2002, souligne Bruno Gollnisch, qui était directeur de campagne de Jean-Marie Le Pen à l’époque. »

    Autre indice favorable, « cette campagne a vu l’apparition d’un clivage nouveau, se réjouit Bruno Gollnisch. Certains opposeront ‘l’ouverture’ d’Emmanuel Macron à la ‘fermeture’ de Marine Le Pen. Je préfère parler du mondialisme face à la défense des identités particulières.»

    Enfin, « quatrième et dernière bonne nouvelle pour Marine Le Pen : l’entre-deux-tours a fait émerger la possibilité nouvelle d’une alliance entre une partie de la droite et le Front National. C’est positif. Je suis partisan depuis longtemps d’une alliance avec les souverainistes tels que Philippe de Villiers, se félicite Bruno Gollnisch. C’est une révolution interne, cela montre que le FN est un parti capable d’avoir des alliés et pas seulement des ralliés, renchérit Philippe Olivier, proche conseiller de Marine Le Pen, on a démarginalisé le FN, on l’a fait rentrer dans la Ve république.»

    «Moi je suis favorable personnellement à ce qu’il y ait une entente, une alliance, pour les prochaines élections, avec d’autres formations que la nôtre, comme par exemple celle de Nicolas Dupont-Aignan», a plaidé (Bruno Gollnisch) sur franceinfo. «Il va falloir s’adapter, mieux faire passer le message. Tout peut être discuté, rien n’est intangible.» Bruno a cependant précisé qu’un changement de nom du FN ne lui apparaissait pas indispensable: «Je n’y suis pas favorable. Je crois qu’il faut conserver notre socle de convictions: défense des valeurs traditionnelles, lutte contre le fiscalisme». Une chose est certaine en tout cas a-t-il affirmé , alors que débute dés aujourd’hui le campagne des législatives, troisième tour d’une importance capitale, « il sera difficile à LR d’apparaître comme l’opposition après avoir appelé à voter Macron à la Présidentielle »!

    https://gollnisch.com/2017/05/08/lopposition-au-mondialisme-destructeur-cest-bien-nous/