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  • L'épouse de Robert Ménard candidate dans la 6e circonscription de l’Hérault

    C'est officiel :

    Capture d’écran 2017-05-10 à 19.49.03

    C'est une circonscription dans laquelle Marine Le Pen a réalisé 34,04% au premier tour et 51,58% au second. Cette candidature est soutenue par le FN, Philipe De Villiers, le SIEL de Karim Ouchikh, le CNIP et le parti de Nicolas Dupont-Aignan, Debout La France. Enseignante à l’Institut des Hautes Études de Journalisme de Montpellier, Emmanuelle Ménard dirige le site Boulevard Voltaire.

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2017/05/l%C3%A9pouse-de-robert-m%C3%A9nard-candidate-dans-la-6e-circonscription-de-lh%C3%A9rault.html

  • Moscovici, grand gourou de l’UE, rappelle à Macron qu’il a été élu pour que les Français crachent au bassinet

    Pendant que Macron détournait l’attention des Français avec le fascisme, les commissaires de Bruxelles se frottaient les mains puisque la France a dû payer aux banques et aux fonds d’investissement plus de 44 milliards d’euros d’intérêts en 2016. En élisant l’héritier de Hollande les électeurs qui votent en France ont donné carte blanche au représentant de l’oligarchie pour qu’il traie la vache à lait jusqu’à épuisement. Quel meilleur symbole pour Macron que la pyramide du Louvre mitterrandesque pour rendre hommage au veau d’or son maître à qui il doit son élection…?

    Le sujet a soigneusement été évité pendant l’entre-deux-tours, mais il n’a pas fallu 24 heures après l’élection d’Emmanuel Macron pour que les dirigeants européens, plutôt silencieux sur le sujet jusque-là, ne se fassent entendre et rappellent les contribuables français à leurs obligations contractuelles. Non élu, mais désigné collégialement par les chefs d’Etat et de gouvernement, le commissaire européen à l’Economie, Pierre Moscovici, a rappelé à Emmanuel Macron que la France était sous le coup d’une procédure pour déficit excessif (PDE) et devait ramener durablement le déficit budgétaire sous la barre des 3% du produit intérieur brut (PIB). (…) Le commissaire européen et ex-ministre des Finances français socialiste s’est par ailleurs dit confiant qu’Emmanuel Macron tiendrait «ses engagements de campagne» et respecterait les critères européens. (Source RT)

    Ils étaient tout miel, les commissaires européens, ou en tout cas très discrets… Pourtant ils ne chômaient pas. Leur « élu » caracolait sur un chemin parsemé des roses semées par les médias et l’ensemble de l’État profond, dénonçant selon un refrain qui semble inscrit dans le marbre de la République, le fascisme, tandis que les vrais tyrans du sommet des banques et de la Banque centrale européenne amassaient les milliards à pleine brassées… Les électeurs soumis à des réflexes émotifs se sont fait tondre en bêlant comme des moutons ou en roucoulant comme des pigeons, c’est au choix…

    La loi des intérêts de la dette 

    En voulant rendre le pouvoir à la Banque de France de frapper monnaie, Marine Le Pen voulait abroger la loi Pompidou-Rothschild-Giscard de 1973 qui a transféré de la Banque de France aux banques privées l’exclusivité de prêter à l’État. Ce qui jusque-là était sans intérêt est tout-à-coup devenu payant d’où la dette abyssale de la France quarante ans plus tard. Sans intérêts, la France n’aurait actuellement aucune dette ou très peu. Cette loi a été inscrite sur la table des lois de l’Union européenne. C’est l’inscription dans le marbre du racket légal des Français… Et ils en ont redemandé!..

    La dette, détenue par la haute finance est ainsi passée de 239 milliards d’euros en 1979, à 2 170 milliards en 2016, soit 98,4% du produit intérieur brut français. Depuis 1973, la France a ainsi versé 1 400 milliards d’euros d’intérêts à ses créanciers privés et institutionnels (Banques privées et BCE). Soit l’équivalent des deux tiers du captal de la dette de la France. Il est facile de comprendre que dans ces conditions les marchés financiers aient pris les grands moyens pour influencer le choix des électeurs: qui va du retour de la bête immonde à la prétendue ruine des petits épargnants. Les Français ont-il une mémoire autonome ? La question doit sérieusement se poser!

    A peine leur marionnette élue, les euroligarques ont laissé tomber le masque: Jean-Claude Junker,  président de la Commission européenne, estimait dés dimanche:

    « les Français dépensent trop d’argent et ils dépensent au mauvais endroit», a-t-il déclaré le 8 mai face à la presse à Berlin, au lendemain de l’élection de Macron. «Les Français consacrent entre 53% et 57% de leur produit intérieur brut à leurs budgets publics, compte tenu du niveau relativement élevé de la dette, cela ne peut pas fonctionner dans la durée», «Il appartient aux Français de faire un geste en direction des autres, en faisant les réformes nécessaires», a-t-il menacé.

    Le grand projet de Macron: les États-unis d’Europe

    Maintenant que leur homme est aux commandes, finie la mansuétude qui a prévalue à la demande de Hollande pour endormir la méfiance des électeurs, le temps des règlements de compte est arrivé! Le président élu a prévu dans son programme, une réduction des dépenses publiques de 60 milliards d’euros en cinq ans, passant entre autres par la suppression de 120 000 postes de fonctionnaires et par une aggravation de la loi Travail qu’il va imposer par ordonnances avant même l’élection du nouveau Parlement. Mais il a dans le même temps appelé l’Europe à se réformer.

    Se réformer comment ? En se fédéralisant derrière un pouvoir fédéré, comme aux USA, le modèle maçonnique absolu, ce qui rendra aux pays membres la sortie de l’UE encore plus difficile qu’elle ne l’est à présent. Sauf révolution ce sera même impossible.

    Pourtant un peu de jugeote aurait permis aux électeurs de voir scintiller devant leurs yeux les signes avant-coureurs de leur malheur: dés le résultat du premier tour lorsque le « Napoléon  » de la Vème République -selon certains journalistes- est arrivé en tête, ça a été l’euphorie des bourses mondiales… En plus de la suppression de 120 000 fonctionnaires, Macron prévoit dans son programme l’augmentation de la CSG, qui tout en permettant à l’État de dépenser moins, rassure les opérateurs financiers quant aux risques d’une crise de la dette souveraine. «C’est comme si les investisseurs savaient depuis longtemps comment ça allait se terminer», a reconnu un investisseur cité par l’AFP. Et pour cause, tout a été calculé et mis en place depuis deux ans pour assurer au Système sa poursuite effrénée: de la complicité des commissaires européens sur le silence de la dette, jusqu’aux « achats » des médias par Macron ministre de l’Économie et la démission de Hollande pour couper court à la détestation qu’il inspire.

    Aussi, sur le marché dit obligataire – celui où les entreprises comme les États émettent des titres de dette – le taux d’emprunt français à 10 ans a-t-il terminé en séance le 8 mai à Wall Street à l’équilibre, à 0,845%, tandis que l’écart de taux de la dette allemande, considérée plus sûre par les marché à même échéance, continuait à se réduire, un mouvement amorcé depuis le premier tour. Alors que cet écart, spread en jargon financier, commençait à croître dangereusement avant le premier tour, il s’est resserré à l’ouverture des marchés ce 9 mai, atteignant un plus bas depuis la mi-décembre 2016.

    Les investisseurs peuvent donc dormir tranquille, il semble que l’on touchera d’abord aux dépenses de l’État avant de remettre en cause le paiement des intérêts de la dette. C’est dans ce but que le déficit doit être contenu sous la limite des 3%, afin que les Français restent solvables. La France devra trouver quelque 200 milliards d’euros sur les marchés financiers rien que pour 2017. A la fois pour combler le déficit budgétaire annuel de l’État, mais aussi faire «rouler» la partie de la dette existante arrivant à échéance. (Source RT)

    emiliedefresne@medias-presse.info

    http://www.medias-presse.info/moscovici-grand-gourou-de-lue-rappelle-a-macron-quil-a-ete-elu-pour-que-les-francais-crachent-au-bassinet/73842/

  • La dynamique de la La Manif Pour Tous a été brisée par Sens Commun

    6a00d83451619c69e201b8d2814c84970c-200wi.jpg Guillaume Bernard sur Aleteia :

    "[...] La stratégie des ténors de LR est très étonnante. Puisqu’ils déclarent chercher à gagner les législatives pour imposer une cohabitation au chef de l’État, pourquoi ont-ils choisi de soutenir (avec un empressement qui a choqué nombre de leurs partisans) l’un des deux finalistes de la présidentielle ? C’était dire implicitement qu’ils sont plus proches de l’un que de l’autre (alors que, sur ce point, la moitié de leur électorat ne partage pas leur position). En outre, quelle sera la crédibilité des candidats de ce parti quand ils affronteront les représentants d’Emmanuel Macron qu’ils ont contribué à faire élire ? En fait, LR est un parti profondément écartelé dont l’unité n’a, jusqu’à présent, été maintenu que par l’exercice ou l’espérance du pouvoir.

    Quelle leçon tirer désormais du ralliement de Sens commun à François Fillon ? Etait-ce la meilleure opération à faire ?

    Quant à Sens commun (sujet qui me navre très sincèrement), il y a évidemment eu de la naïveté à croire possible de changer un parti politique (LR) sans en prendre le contrôle. Les contraintes partisanes (comme les investitures pour les élections) sont telles que c’est le plus souvent le parti qui formate ses membres et non l’inverse. Que sont devenus les trotskistes ayant fait de l’entrisme au Parti socialiste parce qu’ils ne pouvaient entrer au Parti communiste stalinien ? « Au mieux », des sociaux-démocrates…

    En outre, alors que la grande force de la Manif pour tous (LMPT) a été d’être un mouvement trans-partisan, je suis au regret de dire que sa dynamique a été freinée et son unité brisée par la création de Sens commun. LMPT aurait pu être l’un des instruments de l’explosion des partis et de la recomposition de l’ensemble de la droite (FN compris) selon des critères doctrinaux clairs. Au lieu de cela, la direction de Sens commun est entrée dans des stratégies et combinaisons politiciennes. Les concepteurs de ce mouvement ont terriblement manqué d’imagination. Il y a cependant fort à parier que les militants de Sens commun auront rapidement à cœur de participer à la recomposition de la droite qui se fera sous la pression de ce que j’ai proposé d’appeler le « mouvement dextrogyre ».

    Enfin, il n’est pas inutile de noter que la ligne libérale-conservatrice de Sens commun était doctrinalement incohérente (même si l’on comprend bien qu’il s’agit de ratisser électoralement le plus largement possible). Cet attelage peut, à première vue, séduire : le libéralisme pour l’économie (libérer les forces et les initiatives), le conservatisme pour le sociétal (maintenir les liens traditionnels dans la société). Mais, la doctrine libérale ne se résume pas à une dénonciation d’une trop forte (et très réelle) fiscalité (il n’est d’ailleurs nullement nécessaire d’être libéral pour partager une telle position). Le libéralisme repose sur une approche subjectiviste (il n’existe pas de valeur en soi mais uniquement par la rencontre de volontés) qui, inexorablement, détruit toute tradition. L’incompatibilité entre le libéralisme et le conservatisme peut d’ailleurs être électoralement illustrée : une moitié de l’électorat de François Fillon s’est reportée sur Emmanuel Macron tandis l’autre s’y est refusée soit en votant pour Marine Le Pen (24 %) soit en se réfugiant dans l’abstention ou le vote blanc (26 %).

    Les catholiques semblent en tout cas en incapacité de « penser le politique » selon ses propres règles. La confusion entre l’ordre de la morale et l’ordre de la res publica est fréquente. Nous faut-il relire saint Thomas d’Aquin ?

    Vous mettez le doigt sur un problème crucial. Un certain nombre de catholiques sont portés vers l’augustinisme politique. Il n’est pas inutile de noter que cette tentation est partagée dans toutes les sensibilités liturgiques : il me semble, sans leur faire aucunement offense, qu’elle est le ressort commun des démarches de personnes pourtant aussi différentes qu’Erwan Le Morhedec ou Alain Escada.

    L’augustinisme politique part de l’idée parfaitement catholique que la grâce (divine) surpasse la nature (humaine). Mais, il procède ensuite à une absorption du temporel par le spirituel sous prétexte que la finalité du second (le salut des âmes) est supérieure à celle du premier (le bien vivre). Cela induit de nombreuses conséquences : par exemple, la vertu de justice (avoir une conduite qui plaît à Dieu) rendrait inutile la réalisation de la justice rétributive (commutant ou distribuant les droits). La loi morale (qui dicte les conduites) remplace alors le droit naturel (qui répartit les choses extérieures entre les personnes) alors que, distincts, ils convergent naturellement.

    Or, la hiérarchie des domaines (supériorité du religieux sur le politique) n’implique pas la dé-légitimation du second. De même, chercher la justice particulière (répartir l’avoir) ne détourne pas de la justice générale (être juste). Mais, l’augustinisme politique en vient, quant à lui, à nier l’irréductibilité du politique (pourtant inscrite dans l’ordre cosmologique des choses) et, par voie de conséquences, de la nécessité d’attribuer à chacun selon son mérite : reconnaître à César ce qui lui revient serait superflu puisqu’il faut rendre prioritairement à Dieu ce qui lui est dû. Cette critique de l’augustinisme relève, vous l’avez bien compris, du thomisme. Pour celui-ci, l’existence de la patrie céleste ne fait pas disparaître la patrie terrestre, l’objectif (religieux) de la vertu ne détourne pas de la recherche (politique) du bien commun.

    L’Église souhaite aller vers les périphéries à l’invitation pressante du pape François. Mais a-t-elle mesuré la souffrance de la France périphérique ? Entend-on assez les évêques sur ce sujet ? Selon le nouveau clivage entre « Anywheres » et « Somewheres » introduit par David Goodhart, n’est-il pas urgent de répondre à la soif de racines ? Qui cherche une incarnation spirituelle et… politique ? Il est à craindre qu’une partie non négligeable des prélats de l’Église soit comme le reste des élites : hors sol. Certains évêques ne semblent pas avoir pris la mesure de la crise identitaire qui frappe le pays. Elle est le fruit, d’une part, du déracinement (non-enseignement de l’histoire, standardisation des modes de vie) et, d’autre part, du multiculturalisme (non-assimilation des populations d’origine étrangère, communautarisation du lien social). Il y a là la perception d’une perte de contrôle de son destin. Ce n’est pas une hostilité envers autre que soi, mais une réaction de survie : le refus de ne plus être soi-même.

    De ce point de vue, les catholiques sont directement concernés. Le « sursaut » identitaire d’un certain nombre d’entre eux (pas de tous) se traduit de deux manières : d’un côté, ils ont pris conscience qu’ils étaient devenus minoritaires (déracinement social du catholicisme) et qu’ils subissaient des agressions (venues en particulier de l’islamisme) et, de l’autre, ils sont plus fermes sur leurs valeurs et osent s’afficher (LMPT, marche pour la vie, pèlerinages dont celui de Chartres, etc.). Électoralement, cela se traduit notamment par une forte progression du vote catholique en faveur du FN, même s’il reste encore minoritaire (38 % au second tour de la présidentielle 2017). [...]"

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • L’échec d’une stratégie par Brunot Mégret

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    Brunot Mégret, ancien polytechnicien, haut fonctionnaire, essayiste…

    ♦ Quelle que soit l’importance en nombre de voix des résultats obtenus par la candidate du Front national, il est impossible de les qualifier de succès. Au premier tour, le score de 21,3% est à peine supérieur au score cumulé des deux candidats de la droite nationale en 2002.

    Quant au pourcentage de 33,9% obtenu au deuxième tour, il est en net retrait par rapport à ce que des reports de voix raisonnables pouvaient laisser espérer.

    Or, la configuration politique dans laquelle le FN abordait cette élection était exceptionnellement favorable. Après l’échec du quinquennat de Hollande, le Parti socialiste à bout de souffle s’était choisi un candidat inexistant. Le parti des Républicains, très divisé par la primaire, s’était doté quant à lui d’un candidat gravement affaibli par les affaires. Et surtout, l’écrasante majorité des Français rejetait la classe politique dans sa globalité, exaspérée qu’elle était par la situation catastrophique de notre pays.

    Dans ce contexte, il est clair que le FN n’a rien vu de la fenêtre historique qui s’ouvrait devant lui. Les résultats médiocres obtenus par sa candidate sont en effet la conséquence directe de la stratégie qu’elle a adoptée. Au lieu de mettre en avant la lutte contre l’immigration et l’insécurité, elle a centré son discours sur la sortie de l’euro et de l’Europe, avec comme conséquence d’inquiéter et donc de faire fuir une partie de son électorat potentiel. Au lieu de préconiser un programme économique fondé sur la baisse de la fiscalité, des charges et des réglementations, elle a mis en avant un programme social digne de la gauche des années 1970, se coupant ainsi de l’électorat des PME, des artisans et des professions libérales pourtant proche d’elle. Au lieu de chercher à élargir son assise électorale par la droite où se trouvait sa principale réserve de voix, elle a couru après les voix de Mélenchon dans une démarche vaine qui ne pouvait qu’éloigner d’elle l’électorat des Républicains. Au lieu de lancer des thématiques nouvelles et d’incarner une vision d’avenir, elle a donné le sentiment d’une absence de réflexion, de compétence et de perspective. Au lieu de s’élever à la dimension d’un homme d’Etat, elle a privilégié dans les débats le constat et l’attaque, affichant de l’arrogance et de la grossièreté quand il aurait fallu montrer de la hauteur de vue, de la fermeté et de la retenue.

    Mais, comme la critique est souvent jugée facile, je voudrais, pour mieux étayer mon propos, expliciter quelques idées pour montrer ce qu’il aurait fallu faire en lieu et place de ce qui a été fait.

    En premier lieu, la politique exigeant des formules claires, il fallait conserver un positionnement de droite, quitte à expliquer que l’antagonisme droite/gauche avait changé de nature et qu’il portait maintenant principalement sur la question identitaire. Philosophiquement, la droite a d’ailleurs toujours été du côté des valeurs, des racines et donc de , quand la gauche est foncièrement universaliste et cosmopolite. Ce positionnement à droite aurait facilité l’arrivée de nouveaux électeurs en provenance des Républicains où se trouvait le principal réservoir de voix.

    Il était par ailleurs essentiel que la candidate soit porteuse d’une vision. Une vision qui tienne compte des réalités du monde d’aujourd’hui et qui ouvre des perspectives d’avenir. Or le monde devient multipolaire, marqué par le choc des civilisations. Aussi fallait-il, face à la Chine, à l’Inde, au monde musulman ou aux Etats-Unis prôner l’émergence d’un pôle de puissance européen capable de préserver notre identité, nos intérêts et notre indépendance collective. Il fallait aussi avancer la nécessité d’un changement dans l’organisation du monde visant à substituer au système actuel, fondé sur la libre circulation quasi intégrale des biens et des personnes, un nouveau système reposant sur la régulation des échanges aussi bien économiques que migratoires. L’affirmation d’une telle vision aurait inscrit la candidature du FN dans une perspective historique et géopolitique qui aurait contribué à la crédibiliser tout en ringardisant ses adversaires.

    La candidate aurait dû, par ailleurs, s’affirmer plus clairement comme opposée au Système et pour cela s’en prendre systématiquement à la pensée unique et à ceux qui la véhiculent et qui l’imposent. Il fallait dans cet esprit mettre en cause les médias comme vecteur militant de la pensée unique et dénoncer le pouvoir envahissant des juges en contestant explicitement le rôle du Conseil constitutionnel et de la Cour européenne des droits de l’homme. Quitte à proposer certaines solutions concrètes comme l’instauration d’un droit de recours des décisions du Conseil constitutionnel devant le Parlement ou devant le peuple. Ce faisant, la candidate aurait évité une certaine normalisation qui l’a fait apparaître comme faisant, elle aussi, partie de la classe politique.

    Il aurait par ailleurs été souhaitable de présenter un programme structuré autour d’un nombre d’axes limité, hiérarchisés et électoralement porteurs. La priorité devait être donnée à la question de l’immigration, de l’islamisation et de l’insécurité avec des objectifs ambitieux et des mesures choc soutenus par un panel de réformes crédibles. Ensuite devaient venir la politique familiale et celle de l’enseignement avec la défense des valeurs. En économie, c’est la baisse des impôts et des charges ainsi que le recul de la bureaucratie qui devaient être mis en avant. Sur le plan social, c’est la préférence nationale et le protectionnisme aux frontières de l’Europe avec l’impératif de la réindustrialisation de la France et du continent qui devaient prévaloir. Une telle hiérarchisation des thèmes aurait permis à la candidate de toucher les Français sur les questions qui les affectent le plus et dont ses adversaires parlaient le moins.

    S’agissant de la question piège de l’Europe, il aurait fallu proposer non pas la sortie de l’Union mais sa refondation par l’intérieur et expliquer que la France, alliée à d’autres Etats membres, pourrait œuvrer efficacement à l’avènement d’une Europe débarrassée de la Commission et dirigée par les Etats : une Europe à la carte, capable de s’ériger en pôle de puissance, d’instaurer un protectionnisme économique à ses frontières, de stopper les flux migratoires et de créer une alliance militaire en substitution à l’Otan. Quant à l’euro, c’est son mode de gestion dont il fallait demander la transformation afin qu’il soit mis au service des économies européennes comme le dollar sert l’économie américaine. Un tel discours, montrant qu’il est possible de concevoir une Europe qui ne soit ni mondialiste ni atlantiste, aurait placé la candidate en position de force sur le sujet, tout en désarmant et en gênant ses adversaires.

    Enfin, sur un plan tactique, il fallait, dès le premier tour, désigner Macron comme l’adversaire principal en le qualifiant de parfait représentant de la gauche et cela pour limiter son potentiel de séduction vers la droite.

    Un tel dispositif de campagne n’aurait peut-être pas suffi à assurer la victoire, mais il aurait permis un rassemblement très large, tout en ouvrant des perspectives prometteuses de recomposition et de progression. Car, si les Républicains sont défaits, c’est en récupérant leurs électeurs et éventuellement certains de leurs cadres et de leurs élus de base qu’aurait pu se constituer autour du FN une nouvelle et grande force politique capable de devenir majoritaire dans le pays.

    En raison de la stratégie choisie par les dirigeants du FN, les électeurs de la droite nationale n’ont pas seulement été frustrés d’un grand succès électoral, ils ont été dépossédés d’une partie de leurs idées et privés des perspectives de voir demain leur convictions triompher.

    Bruno Mégret 8/05/2017

    Image : « Pour Le Pen, une sortie de l’Europe ou “un autre président” » (Valeurs actuelles.com – 14/04/2017)

    https://www.polemia.com/lechec-dune-strategie/

  • Election présidentielle : 66 % de suffrages exprimés ne font pas une majorité

    FRANCE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie: Paradoxe : avec ses 66 %, Macron n’a pas été bon lui non plus. Le candidat d’En marche ! doit relativiser son succès acquis dans l’indifférence, voire le rejet, qui l’appelle à l’humilité et à l’écoute. Contre Marine Le Pen, qui a recueilli avec 10 650 000 suffrages, Emmanuel Macron, avec 20 750 000 voix, s’est vu refuser l’onction du sacro‑saint “front républicain” dont avait bénéficié Jacques Chirac avec ses 25 500 000 voix face à Jean‑Marie Le Pen (5 520 000 voix) en 2002.

    Emmanuel Macron n’a pas remporté les suffrages de la majorité des Français inscrits sur les listes électorales, dimanche 7 mai. Les abstentionnistes, les bulletins blans ou nuls ont représenté 34 % du corps électoral soit 16,2 millions de Françaises et de Français inscrits sur les listes électorales.

    Si l’on tient compte de l’ensemble de ces blancs, les nuls et les abstentions, le score d’Emmanuel Macron tombe à 43,6 % du corps électoral face à Marine Le Pen, qui, elle, se situe à 22,4 % des électeurs inscrits.

    Emmanuel Macron ferait‑il moins bien que son mentor en 2012 ? Rappelons d’une part que Jacques Chirac, en 2002, avait rassemblé 62 % du corps électoral contre 43 % à Macron aujourd’hui. 62 % pour Jacques Chirac avec un corps électoral moindre de six millions de Françaises et de Français par rapport à l’élection de ce dimanche.

    Mais surtout, Emmanuel Macron n’a obtenu que 8 656 000 voix au premier tour de la présidentielle contre 10 270 000 au premier tour pour François Hollande en 2012. Il fait donc nettement moins bon que son mentor.

    En résumé, avec 4,2 millions de bulletins blancs ou nuls, ajoutés aux de 11 millions de bulletins frontistes, Emmanuel Macron part avec un handicap d’environ 15 millions de Français hostiles, alors qu’il ne disposerait que d’environ 20 millions de plus ou moins sympathisants à ne pas braquer.

    Emmanuel Macron, le président de tous les Français, ne dispose à l’heure actuelle véritablement que de 8 656 000 de partisans – ses électeurs du premier tour –, soit 18 % seulement du corps électoral.

    https://fr.novopress.info/

  • Marion, revenez-nous vite !

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    Marion, merci pour tout ce que vous avez déjà fait.

    On s’y attendait un peu, depuis que Le Canard enchaîné avait laissé entendre, le 5 avril, qu’elle envisageait de ne pas briguer un second mandat et de quitter la présidence du groupe FN en PACA. Marion Maréchal-Le Pen a officiellement confirmé sa décision dans la presse régionale, ce mercredi matin, la justifiant par « des raisons personnelles et politiques ».

    Marion – c’est ainsi que vous appellent vos amis –, vos ennemis politiques s’en sont réjouis, espérant que votre retrait affaiblirait votre parti. Mais beaucoup de Français regrettent votre départ. Votre grand-père a estimé que « cela va créer une grande déception », ce en quoi il n’a pas tort. Mais il est moins inspiré quand il évoque une « désertion ».

    Car vous avez toujours fait preuve d’un courage hors pair au cours de votre mandat parlementaire. Dès le premier jour, où de nombreux députés refusaient de vous serrer la main et que vous les regardiez, étonnée de leur sectarisme. Puis, dans chacune de vos interventions à l’Assemblée, quand vous affrontiez les quolibets ou les ricanements de la majorité de gauche, tandis que vous forciez l’admiration des plus sincères des députés de droite. 

    Ou encore face aux journalistes, médusés par votre éloquence.

    Permettez-moi, Marion, d’approuver totalement votre décision, car elle est conforme à vos convictions.

    « J’ai beaucoup manqué à ma petite fille dans ses premières années si précieuses », écrivez-vous, ajoutant : « Elle m’a aussi terriblement manqué. Il est essentiel que je puisse lui consacrer plus de temps. » Comment ne pas vous comprendre, vous qui avez toujours soutenu la famille, défilant aux premiers rangs de la Manif pour tous ? Non pas pour récupérer des voix, comme tant de députés UMP – qui ont vite tourné casaque -, mais par fidélité à ce que vous pensiez profondément.

    Vous écrivez que votre décision est également justifiée par des raisons politiques. Les médias soulignent vos désaccords avec Florian Philippot, oubliant que vous les avez toujours minimisés et que vous vous êtes loyalement ralliée à la ligne définie par les instances de votre parti.

    La véritable raison, c’est que vous avez compris que « l’époque des politiciens déconnectés du réel avec des décennies de mandat électif derrière eux est révolue » et que vous ne voulez pas, un jour, leur ressembler. C’est pourquoi vous souhaitez entreprendre « une expérience dans la vie civile ».

    Vous voulez rendre sa noblesse à la politique et, pour cela, « prouver aux Français qu’il existe aussi des élus libres et désintéressés refusant de s’accrocher coûte que coûte à leur statut et à leurs indemnités ». Quand on voit comment des élus de droite et de gauche sont prêts à toutes les compromissions pour conserver leur siège, votre geste a valeur d’exemple.

    Votre lettre, publiée par la presse, n’est pas une lettre de démission : c’est une lettre d’espoir. Vous annoncez que « [vous ne renoncez pas] définitivement au combat politique », soulignant votre attachement à la France et aux Français : « J’ai l’amour de mon pays chevillé au cœur et je ne pourrai jamais rester indifférente aux souffrances de mes compatriotes. » En maintes occasions, vous l’avez montré. Vous le montrerez encore dans l’avenir.

    Marion, merci pour tout ce que vous avez déjà fait. Vous avez plus de maturité et de lucidité que ces politiciens professionnels qui se vantent de leur expérience et se renient par intérêt.

    Revenez-nous vite !

    http://www.bvoltaire.fr/marion-revenez-vite/