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  • [Point de Vue] : Éducation nationale : nous sommes sauvés !

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    Quel plaisir, que dis-je quel bonheur, d’entendre ce matin pour bien démarrer la journée le nouveau ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer parler d’exemplarité et d’esprit constructif. Le bac va recouvrer ses lettres de noblesse, sa force initiale, on ne le distribuera plus dans une pochette surprise à tous les élèves, sachant ou non lire, ayant suivi ou non une scolarité régulière.

    Cette épreuve pourtant décisive pour l’avenir vient donc d’échapper à la médiocrité, à la banalité, à l’égalitarisme à la baisse, dans lequel une certaine ancienne gardienne de chèvres, devenue par l’opération d’un mauvais esprit socialiste, ministre de l’Éducation nationale, voulait que chute ce ministère et qu’ainsi les élèves deviennent des petits moutons faciles à manipuler une fois adultes. On vient d’échapper au pire ! Plus exactement nos enfants viennent d’y échapper et l’avenir est de nouveau assuré avec la nomination d’un très brillant universitaire, dont le sourire et le discours séduisent.

    Mais présentons ce nouveau ministre. Entre 1989 et 1991, Jean-Michel Blanquer est chercheur coopérant à l’Institut français d'études andines à Bogota en Colombie. Après son passage à l'université Harvard, il est attaché temporaire d’enseignement et de recherche à l’université Panthéon-Assas entre 1992 et 1994, puis maître de conférences en droit public à l’université François-Rabelais de Tours jusqu'en 1996 où il devient professeur de droit public à l’Institut d'études politiques de Lille.

    En 1998, il est nommé directeur de l'Institut des hautes études de l'Amérique latine (IHEAL), et enseigne le droit constitutionnel, la théorie du droit et le droit communautaire à l'université Sorbonne-Nouvelle ainsi qu'à l'Institut d'études politiques de Paris. Il occupe ce poste jusqu'en 2004, année où il est nommé recteur de l'académie de la Guyane pour deux ans. En 2006, il est amené à occuper le poste de directeur adjoint du cabinet du ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, poste qu'il quitte le 21 mars 2007 pour devenir recteur de l’académie de Créteil. Sous la direction de Jean-Michel Blanquer, cette académie deviendra un laboratoire où seront expérimentées différentes mesures comme les conventions d'éducation prioritaires avec Sciences Po, ou encore l'expérience de l'internat d'excellence de Sourdun qualifié d'« utopie éducative », qu'il est chargé de développer en France.

    Tout à coup, à nouveau la fierté de se sentir Français et celle de croire à une nouvelle ère où l’éducation, base de tout apprentissage et d’une rentrée réussie dans la société, permettra à tous les enfants de devenir adultes, responsables et heureux de l’être. L’Education nationale reprend sa vraie place. Nous sommes sauvés !

    Solange Strimon

    http://www.vexilla-galliae.fr/points-de-vue/tribunes/2450-point-de-vue-education-nationale-nous-sommes-sauves

  • Rois de France, de Balzac : La « secte » des Encyclopédistes, la décomposition morale - élites et société - au XVIIIe siècle [II]

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    1579430358.jpgC'est en 1837 que Balzac publia Rois de France, un ouvrage concis fort intéressant, consacré aux six derniers « Louis » rois de France, de Louis XIII à Louis XVIII. Malheureusement peu réédité par la suite, cet ouvrage était devenu, de ce fait, indisponible, depuis 1950.

    Notre confrère Péroncel-Hugoz a pris l'heureuse initiative de faire rééditer Rois de France, au Maroc, par les Editions Afrique Orient. Nos lecteurs peuvent d’ailleurs lire Péroncel-Hugoz ici-même, régulièrement, puisqu’il nous fait l’amitié de sa participation – très appréciée – à Lafautearousseau.

    Nous donnerons quatre extraits de Rois de France - des « bonnes feuilles » - dans nos prochaines parutions du week-end. 

    1er extrait : La « secte » des Encyclopédistes, la décomposition morale - élites et société - au XVIIIe siècle [pages 75 à 79]

    « Les idées réformatrices se sont généralisées, et, comme il arrive toujours, elles ont été exagérées par leurs adeptes jusqu'aux derniers excès. Il ne s'agit plus que de l'anéantissement de tous les principes qui ont jusque-là régi les sociétés. La ridicule monstruosité de ses doctrines est comme un bouclier pour la nouvelle secte : car c'est bien une véritable secte avec ses chefs, ses affiliations, ses enthousiastes, ses martyrs, sa perfidie et sa vitalité puissante ; singulière secte, toutefois, dont la doctrine n'est qu'une négation de toutes les autres ! On se demandait ce qu'ils feraient quand ils auraient tout détruit, comme si ceux qui détruisent peuvent jamais réédifier. On peut rire des utopies créatrices, mais non des autres. Comme autrefois le protestantisme, la secte philosophique avait su conquérir le patronage de la noblesse. C'était dans les châteaux et dans les hôtels appartenant aux petits-neveux des compagnons de Coligny, que les théories nouvelles, écloses sous la lampe et dans la poudre des cabinets des penseurs, venaient revêtir un vernis de bel air et se mettre à la mode. Les nouveaux prêcheurs savaient aussi persuader aux Grands que tout l'honneur des réformes serait pour eux.

    C'est ainsi qu'ils obtinrent l'abolition de la Société des Jésuites, dont nous ne pouvons réviser ici l'interminable procès, mais qui se recommandait pour les connaissances universelles dont elle était dépositaire. Ces religieux avaient élevé, pour ainsi dire, toute la génération d'alors ; mais l'ingratitude ne devait point effrayer les hommes du dix-huitième siècle, et la condamnation que les Jésuites subirent est presque une absolution aux yeux des hommes réfléchis. Les parlements concoururent aussi à la chute de cette société puissante ; cependant, ils n'étaient point les alliés constants des philosophes, par lesquels ils se trouvaient dépassés ; dans cette circonstance, ils n'avaient été dirigés que par une opposition dogmatique. 

    Pendant le règne de Louis XV, l'attitude indécise de la magistrature est non moins remarquable. Elle aussi a senti la monarchie s'effondrer dans ses fondements : tantôt elle poursuit son système d'opposition et de patient agrandissement, cherchant à se soumettre toutes les autres institutions du royaume ; tantôt, voyant ces institutions menacées, elle sent que si elles sont renversées, elle périra elle-même, et alors elle se présente pour les défendre. Malgré son maintien agissant, l'institution des parlements fut la première qui tomba, et ce fut le pouvoir royal qui la renversa, se privant ainsi lui-même d'une barrière puissante contre des ennemis plus dangereux, barrière dans laquelle il devait seulement se garder de s'emprisonner. Les philosophes battirent des mains quand ils virent la chute de ce formidable corps. C'est à la fin de l'année 1770 que fut frappé ce coup d'Etat, déterminé par des querelles particulières, et non par une pensée politique. Louis XV, à cette occasion, fit preuve d'une vigueur qu'on regrette de ne pas l'avoir vu déployer plus souvent et dans des occasions plus importantes...

    ...Ce fut à cette époque que l'on put apprécier à quel point l'esprit national était déchu en France. La nouvelle d'une défaite n'excitait plus, comme aux nobles temps de la monarchie, le deuil et la colère publiques, mais plutôt une joie maligne. La nation avait fait scission avec la couronne ; le roi n'était plus l'Etat. Dès que les choses étaient ainsi, la nation et le roi devaient être ennemis, jusqu'au jour où l'un des deux disparaîtrait devant l'autre. Tous les anciens ressorts étaient brisés ; chacun, sentant vaguement qu'une dissolution générale était proche, avait jeté là les préjugés et les idées antiques que ses pères lui avaient transmis, et dont ses fils avaient pu répudier, de gré ou de force, l'héritage. Les prêtres avaient oublié la religion, les militaires la discipline, les magistrats la justice, et les femmes la pudeur. La noblesse, à laquelle il eût appartenu de rappeler le roi et la nation à leurs devoirs respectifs et de reconstituer la monarchie, ne formait plus un corps assez compact et assez puissant pour rien tenter. A part quelques protestations isolées, on voit les seigneurs se laisser maîtriser entièrement par leurs habitudes, et se borner à rester à la tête du mouvement qui s'opère, sans examiner où ils vont et sans réfléchir que pour être les premiers, ils ne donnent point inévitablement l'impulsion.

    La monarchie recueillait les fruits des mesures prises par Richelieu et par Louis XIV pour l'abaissement du corps de la noblesse. Par leurs alliances et par leurs habitudes citadines, les gentilshommes s'étaient trouvés confondus avec la bourgeoisie et les anoblis, sans conserver aucune démarcation, ni politique ni morale. Ils n'avaient donc plus droit à des privilèges et à des distinctions devenues purement traditionnels. Leur position était des plus difficiles, également insoutenable pour eux et pour la nation. En faisant alliance avec les hommes d'intelligence et d'idées, ils avaient eux-mêmes commis une faute contre leurs propres intérêts. Ils ne virent point qu'ils n'étaient pour ceux-ci qu'un instrument. Après avoir ruiné toutes les institutions dont ils étaient les défenseurs-nés, et sur lesquelles ils s'appuyaient, pensaient-ils qu'on les épargnerait ? Cherchaient-ils en la raillant à se faire pardonner leur domination, réelle autrefois et devenue depuis honorifique ? Espéraient-ils conserver des insignes qui cessaient d'exprimer des idées et des faits ? Ou bien pensaient-ils que toute cette guerre si active n'était qu'un jeu et comme un tournoi de la pensée, qui remplaçait pour leur caractère inquiet les tournois de la lance et de l'épée ? Cette dernière idée fut sans doute la plus générale ; c'était celle qui devait dominer, mais bien souvent interrompue par de terribles pressentiments. 

    A voir cette société brodée, poudrée et musquée, dont Watteau nous a laissé un si aimable portrait, qui eut pu croire qu'elle portât dans ses flancs la plus grande et la plus furieuse révolution que l'histoire puisse raconter ? Comment tant d'énergie et de colère pouvaient-elles couver sous cette enveloppe d'esprit, de galanterie et de gaieté ? Mais on eut frémi peut-être en écoutant plus sérieusement les discours avinés et parfumés qui se tenaient dans les petites maisons, dans ces jolis petits appartements dorés et soyeux, entre une débauche des tables et une débauche amoureuse. Quelle audace dans la parole des gens d'esprit, comme on les appelait alors ! Quelle imprudente folie dans les applaudissements des seigneurs ! Et souvent aussi, que de haine dans le persiflage mielleux des premiers ! Et que de dédain dans la familiarité des seconds ! Les bourreaux et les martyrs auraient déjà pu se deviner... » 

    A lire dans Lafautearousseau … 

    Histoire • Rois de France, de Balzac, republié par Péroncel-Hugoz : Présentation [I]

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2017/05/21/histoire-rois-de-france-de-balzac-republie-par-peroncel-hu-5946064.html

  • VICTOIRE DE MACRON : QUEL EST LE SENS DE NOTRE MILITANTISME ? Commentaires et compléments. HS#7

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  • Hervé de Lépinau : "Nous payons le prix de la fin de campagne présidentielle du Front national"

    6a00d83451619c69e201b7c901ca19970b-800wi.jpgLe successeur de Marion Maréchal Le Pen dans la 3e circonscription du Vaucluse est en deuxième position, très proche de la candidate En Marche, Brune Poirson – seulement 90 voix les séparent. Il déclare à Présent :

    "Je suis un peu étonné par la faiblesse de mobilisation de notre électorat. Par rapport au premier tour de Marion Maréchal-Le Pen, nous avons perdu dans les 3 600 voix. Cette perte de voix s’inscrit dans le phénomène Macron mais aussi dans la difficile visibilité du programme du FN. La diabolisation monétaire menée contre nous, mais aussi la volonté implacable de notre parti à vouloir sortir de l’euro, a déboussolé l’électorat, qui attendait autre chose. Nous payons le prix de la fin de campagne présidentielle du Front national. Aujourd’hui, j’appelle les abstentionnistes à venir voter pour nous.

    [...] Nous n’avons pas été capables de stabiliser notre électorat, qui est pourtant sensibilisé aux questions identitaires. Nous nous sommes laissé submerger par la problématique monétaire. Le résultat est que nous sommes partis pour avoir deux ou trois députés à l’Assemblée… Ces résultats montrent la victoire de l’égoïsme et du matérialisme. Nous avons un pays qui est moralement battu, il n’a plus de système immunitaire et est donc vulnérable à toutes les agressions.

    [...] Le FN va devoir faire un travail d’inventaire, comme on dit. La leçon de ces élections est que les grands courants des 40 dernières années ont explosé, et le FN a été touché au même titre que les autres."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Le ramadan, nouvelle tendance chez les Européens non musulmans

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    Toute la Belgique multiculturaliste a applaudi à tout rompre son roi qui a participé, ce lundi soir, à l’iftar.

    Toute la Belgique multiculturaliste a applaudi à tout rompre son roi qui a participé, ce lundi soir, à l’iftar, c’est-à-dire, pour les non-initiés, au culte musulman, au repas qui marque la rupture du jeûne en période de ramadan.

    Dans une vidéo qui fait la fierté de la Belgique bien-pensante, on peut voir le toujours très gauche – et aussi très à gauche; malgré une éducation traditionnelle – Philippe entouré de deux femmes… voilées et du restant d’une famille d’Evergem, dans l’arrondissement de Gand (Flandre orientale).

    Après avoir fait connaissance de la « famille modèle », selon les nouvelles normes du politiquement correct, le roi, sous ses airs coquebins, s’est enquis de la signification du ramadan. En bonne mystagogue, la famille lui a expliqué la discipline, la rigueur et la persévérance requises durant les 18 heures de jeûne quotidien.

    Si l’on est évidemment favorable à une hypothétique paix entre les religions sur le sol européen, on est aussi en droit de se demander si la présence du chef de l’État auprès d’une famille musulmane se justifiait. Bien sûr, en agissant ainsi, le souverain pensait pouvoir apaiser le « choc des civilisations » à l’œuvre jusque dans les quartiers de son royaume. Une telle naïveté n’aura pourtant pas manqué d’agacer de nombreux Belges.

    La visite du roi reflète une tendance plus générale.

    Un nombre croissant d’Européens non musulmans, épris d’ouverture, abreuvés au « pas d’amalgame », avides d’exotisme afin de rendre plus attractives leurs petites vies peccamineuses et souvent rythmées par le métro-boulot-dodo, se prennent désormais de passion pour le ramadan – ce sont souvent les mêmes qui crachent sur la religion catholique de leurs ancêtres.

    Ils sont, ainsi, de plus en plus nombreux à être tentés par le jeûne « un jour ou deux, comme ça, pour voir », ou à vanter le courage de ces hommes et de ces femmes qui se privent de nourriture par des températures estivales, ou encore à vouloir déguster des pâtisseries autour d’un thé à la menthe à l’occasion de l’Aïd el-Fitr, ou fête de la rupture, qui marque la fin du ramadan.

    Chez les célébrités décadentes, en quête d’identité et de publicité, la posture tourne souvent au ridicule. Ophélie Winter a ainsi arrêté son ramadan, « la plus jolie et incroyable communion humaine » qu’elle ait jamais vécue, après « avoir perdu 6 kilos », ce qui « ne le fait pas du tout sur [son] corps de poulet rôti ». Avant de supplier Dieu de lui pardonner ce manque de volonté.

    En revanche, les médias parlent peu – en réalité, pas du tout – des complications engendrées par le ramadan. Sans sombrer dans un discours « économiste », notons que de nombreux patrons souffrent, toujours à demi-mot, des absences injustifiées durant le mois de jeûne. Sans faire d’amalgames, ajoutons aussi que les services de sécurité se plaignent d’une recrudescence des incivilités et de la délinquance pendant cette période cultuelle. Mais ne le dites pas trop fort : le ramadan, c’est tendance !

     Conseiller politique Son blog
  • Louis Aliot : « Les nôtres ne sont pas allés voter ! »

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    8880-20170614.jpgImplanté depuis quinze ans dans la région, Louis Aliot, qui se présentait dans la 2e circonscription des Pyrénées-Orientales, est arrivé en tête du premier tour avec 30,80 % des voix. Il devance de justesse la candidate En Marche-Modem Christine Espert, qui a recueilli 29,11 % des voix. Il est l’un de ceux qui ont de réelles chances de l’emporter dimanche.

     Vous êtes en duel serré face à la candidate de Macron. Le PS est balayé. Que vont faire Les Républicains qui ont chuté à 13 % ? Y a-t-il des consignes pour le second tour ?

    — Non, il n’y en a pas pour l’instant. Parce que le député sortant des Républicains Fernand Siré est celui que j’avais fait élire en 2012 en retirant notre candidate pour barrer la route à la socialiste Toussainte Calabrèse. [ndlr : Fernand Siré avait expliqué à l’époque « croire au front de droite et vouloir arrêter de diaboliser le Front national »]. Donc s’il est sincère, honnête et droit, il ne dira rien.

     — Que dites-vous aux abstentionnistes, plus d’un électeur sur deux ne s’est pas déplacé dans votre circonscription ?

    — Ce sont surtout les nôtres qui ne sont pas allés voter. Quand on regarde les résultats bureau par bureau, on voit que nous faisons bien en deçà de nos scores passés. Comme aux dernières régionales en triangulaire. Il y a un potentiel énorme dans les abstentionnistes

     Je dis aux électeurs du FN que c’est le moment de savoir ce qu’ils veulent.

    — Etes-vous déçu par le score du FN à l’échelle nationale et à quoi l’attribuez-vous ?

    — Déçu oui. En parvenant au deuxième tour de l’élection présidentielle, on pouvait s’attendre à arriver second à l’élection législative et espérer que les électeurs tiendraient compte de ce que va être la politique de Macron. A quoi doit-on ce score ? A la déferlante Macron bien sûr. Peut-être aussi à un certain nombre de comportements et de commentaires de certains de nos cadres qui n’avaient pas lieu d’être avant les élections législatives.

    Quand on est en guerre électorale, les élections législatives sont le second round de la présidentielle. Alors on ne se disperse pas, on ne raconte pas n’importe quoi sur ce que l’on va faire après, on reste concentré sur l’élection et on défend les législatives.

    Parmi nos candidats, il y a des hommes et des femmes qui prennent sur leurs congés personnels pour faire campagne. Ils n’ont pas la chance d’être élus députés ou conseillers régionaux ni de vivre de la politique. Non seulement cette attitude n’a pas été correcte vis-à-vis d’eux et les a blessés mais elle nous a fait du tort.

    — Que dites-vous d’un système qui donne entre un et trois députés au parti qui a fait 11 millions de voix à la présidentielle et dont la candidate est arrivée au second tour ? Précisément au moment où le gouvernement présente un projet de moralisation de la vie politique, de « loi pour la confiance dans notre vie démocratique ».

    — Si demain il y a une Assemblée où le parti du président qui a fait 30 % au premier tour fait 80 % des députés, clairement il n’y a pas de système démocratique en France. Il n’y a qu’une seule chose à mettre en place d’urgence, c’est la proportionnelle, mais comme tous ces gens-là sont bienheureux de pouvoir confisquer le pouvoir pour appliquer la seule politique qui a toujours été contre les intérêts du peuple, nous en sommes là. C’est très inquiétant car ce sera comme ça jusqu’à l’explosion.

    — Vous avez des chances dimanche mais que pourront faire deux ou trois députés FN à l’Assemblée nationale ?

     Ils pourront être des porte-voix. Ils pourront déposer des propositions de loi, des amendements, être les seuls à montrer au peuple français ce qui se passe dans ce cénacle. Alors que si nous les laissons entre eux, ce sera encore pire. Il faut que nous soyons le plus possible. Il reste cinq jours.

    Propos recueillis par Caroline Parmentier

    Entretien publié par le journal Présent daté du 14 juin 2017

    https://fr.novopress.info/206326/louis-aliot-les-notres-ne-sont-pas-alles-voter/