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  • Terres de Mission #36 : Catholicisme social et la Renaissance de l'Orthodoxie

  • LREM : la République n’est pas un régime politique mais une idéologie, un processus progressiste

    6a00d83451619c69e201b8d28bbf7e970c-250wi.jpgDe Joël Hautebert dans L'Homme Nouveau :

    "Depuis la victoire d’Emmanuel Macron à l’élection présidentielle, « En marche ! » est devenu « La République en marche ». D’aucuns penseront que ce modeste changement ne mérite pas que l’on s’y attarde. Il s’agirait d’un toilettage résultant du passage d’un simple projet en vue d’une élection à sa mise en œuvre politique, une fois le suffrage remporté. L’opinion inverse s’impose pourtant, dans la mesure où cette légère modification du nom accentue le marqueur idéologique.

    Ce choix par l’équipe présidentielle nous rappelle que la République n’est pas un régime politique mais une idée, transformée en idéologie par l’affirmation d’un processus progressiste dans lequel elle se coule.

    La République…

    Ce n’est pas nouveau, nous le savons depuis longtemps, la République en France n’est pas à proprement parler un régime politique. Certes, le mot « république », « res publica » (chose publique) a longtemps revêtu deux sens. Au sens large, il a correspondu plus ou moins à la communauté politique, tandis qu’au sens restreint et plus rarement employé, il a désigné effectivement un type de régime politique. Nous savons depuis l’Antiqui­té grecque qu’il existe trois sortes de régimes politiques, le gouvernement du plus grand nombre, celui d’un seul ou d’une minorité. Un régime politique se définit par la forme constitutionnelle que prend la communauté politique, afin de lui offrir stabilité et permanence dans le temps. Personne n’aurait eu l’idée d’évoquer la république romaine ou la monarchie capétienne « en marche ». Quant à l’emploi plus large du mot « république », il s’est limité à la seule démocratie depuis le XVIIIesiècle et plus nettement encore depuis la Révolution. Il y a là une ambiguïté, inhérente au fait que la Révolution a introduit une forme politique démocratique particulière destinée à mettre en œuvre l’émancipation de tout ordre que l’homme n’a pas créé.

    Parfaitement dans la lignée de la pensée politique moderne, la République telle que l’entend Emmanuel Macron ne désigne pas un type de constitution, mais une construction intellectuelle, une idée. C’est pourquoi, on lui attribue des valeurs propres, c’est-à-dire un ensemble de principes qui ne s’appuient en aucun cas sur des données extérieures au système, comme l’ordre naturel des choses, mais au contraire, au moins en apparence, sur la volonté des citoyens souverains. Notre personnel politique use et abuse des références aux « valeurs de la République », à la morale républicaine, expressions généralement rattachées au contrat (ou pacte) social (ou républicain). On observe par conséquent un lien étroit entre ce pacte et les principes de la république, suggérant par là que la société fondée sur l’assentiment de tous et non sur la dimension politique naturelle des hommes génère ses propres valeurs. Puisque la dimension naturelle disparaît, l’usage du mot « France » pour désigner la nation et la patrie devient logiquement facultatif. Ainsi, la République assume seule, d’une part, la communauté politique entendue comme créatrice d’un ordre nouveau et, d’autre part, les principes supposés définis, choisis, par cette même communauté unie, non par le sang et la terre, mais par l’exercice de la volonté émancipée du vrai et du juste. Le nom du parti présidentiel n’a donc rien d’innocent, de la part d’un homme dont le livre/programme édité pendant la campagne s’intitule « Révolution ».

    Enfin, cette République-idée est « en marche ». Elle est mouvement, plus précisément processus. Bien évidemment, se dire « en marche » ou « en mouvement » ne renvoie pas systématiquement à un contenu idéologique. Toutefois, dans le contexte intellectuel issu de la modernité, l’adjonction de la notion de mouvement à la ­République-idée révèle à coup sûr un projet politique, certes adapté aux temps postmodernes, mais fidèle à des sources intellectuelles anciennes. Il ne s’agit pas de maintenir un cadre institutionnel fixe, mais de s’inscrire résolument dans un mouvement, de suivre le cours d’un processus, caractéristique du progressisme.

    Contre l’ordre divin

    De quel processus est-il ici question ? Si l’on considère que la République, entendue au sens d’idée, s’est toujours caractérisée par la négation de l’ordre naturel et divin dont il faut progressivement se défaire, nous devons envisager, selon toute probabilité, que le processus vise la dissolution de la famille et de l’identité, c’est-à-dire la révolution anthropologique. Le programme d’Emmanuel Macron était explicite : « Il n’y a pas un modèle unique qui représenterait la “vraie” famille. Les familles sont de plus en plus diverses : il faut pouvoir les reconnaître et permettre à chacun de vivre sa vie de couple et ses responsabilités parentales. Le quinquennat qui s’achève a permis de progresser dans la reconnaissance de cette diversité. Toutefois, si l’égalité est édictée dans la loi, elle n’est pas entière et l’injustice perdure dans la vie. Trop de personnes ont encore du mal à vivre normalement, parce qu’elles subissent des discriminations du fait de leur homosexualité ». Le jour où le nouveau gouvernement a été formé, Benjamin Griveaux, porte-parole de « La République en marche », a tweeté : « Nous ouvrirons la PMA à toutes les femmes et combattrons l’homophobie du quotidien grâce à des tests aléatoires au travail ». Ce processus n’a pas besoin de justification raisonnée. Il s’appuie très simplement sur la mystique sécularisée du progrès et de l’émancipation.

    Cela n’a pas empêché 71 % des catholiques pratiquants dits « réguliers » de voter pour Emmanuel Macron au second tour des élections. [...]"

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Élections législatives : le grand remplacement !

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    Ce dimanche soir, ce n’est pas seulement une page qui, indubitablement, s’est tournée, mais un nouveau livre qui vient de s’ouvrir.

    Première information de taille, plus d’un Français sur deux n’a pas jugé bon de se rendre aux urnes ; du jamais vu sous la Cinquième république, voire même celle l’ayant précédée. D’où qu’ils viennent, les nouveaux élus seront donc mal élus et jamais le fossé n’aura semblé aussi grand entre peuple et représentants du peuple.

    La deuxième, c’est évidemment l’indéniable vague de La République en marche, même si ce jeune mouvement ne représente, malgré ses 32%, que 15% des électeurs inscrits, et profite évidemment de l’effondrement du Parti socialiste, tout juste au-dessus de la barre des 10%, alors que ce dernier était encore aux affaires il y a peu. Les Républicains, eux sauvent à peu près les meubles, avec 21%.

    On notera néanmoins que nombre de ténors de ces deux formations, données pour être « de gouvernement », ont fini par se fondre en ce front libéral et libertaire, de droite et de gauche, de droiche, dira-t-on. LREM, incarnation de cette UMPS naguère dénoncée par Marine Le Pen ? C’est à croire.

    En même temps, comme dirait Emmanuel Macron, les deux principales formations populistes, France insoumise (11%) et Front national (14%), tirent malgré tout leur épingle du jeu.

    Même si ce chiffre demeure à méditer : 56% des électeurs de Marine Le Pen ont boudé les urnes, alors que nombre de ceux de Jean-Luc Mélenchon se sont reportés sur d’autres candidats de gauche, communistes le plus souvent, dans leurs ultimes fiefs rouges.

    Qu’en conclure ? Qu’à défaut d’alternance ou d’alternative, les Français ont opté pour le grand remplacement ; voire, la pêche à la ligne. Et c’est là que deux France commencent à se dessiner, ligne de fracture qui n’est pas sans rappeler celle de la dernière élection présidentielle. Celle des vainqueurs de la mondialisation, jeunes urbains actifs, et dont les préoccupations identitaires sont loin de constituer l’ordinaire. Et celles des perdants de cette même mondialisation, France périphérique, France des oubliés qui, en l’occurrence, a oublié d’aller voter.

    C’est cette France que Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen ne désespèrent pas de mobiliser afin de leur faire reprendre le chemin des urnes ce dimanche prochain. Les bonnes idées ont toujours de l’avenir. Celle consistant à défendre le peuple en est une. Malgré les aléas et les revers : ceux qui finissent par réussir sont souvent les mêmes ayant su persévérer dans les défaites, fussent-elles à répétition.

    http://www.bvoltaire.fr/elections-legislatives-grand-remplacement/

  • Vague Macron, déroute LR et PS, recul du FN et Civitas en embuscade

    Ce dimanche, les Français retournent aux urnes. A quoi s’attendre ?

    D’une part, à une vague – un tsunami ? – Macron. Il est crédité de plus de 400 députés sur les 577 que comptent l’Assemblée nationale, soit une majorité écrasante.

    Du côté LR, l’arrivée aux commandes du parti du franc-maçon Baroin n’empêchera pas l’éclatement de ce parti. Il y a ceux qui sont déjà partis chez Macron, ceux qui attendent le lendemain du second tour pour le faire et ceux qui comptent mener une opposition qui s’annonce déjà très affaiblie.

    Au PS, l’hémorragie pourrait être fatale. Parmi les « ténors » restés fidèles au parti socialiste, beaucoup perdront ce soir leur fauteuil de député. Le PS pourrait bientôt rejoindre le PCF dans les oubliettes de l’Histoire politique française.

    Au Front National, c’est la grande inquiétude. Les résultats s’annoncent en recul par rapport à ceux de la présidentielle. Les espoirs de conquérir des dizaines de sièges de parlementaires ne sont plus qu’un vague souvenir. Le franc-maçon Gilbert Collard pourrait perdre son poste de député par une banderille de sa rivale En Marche. Le clan Philippot a réussi à s’assurer des parachutages dans de nombreuses circonscriptions mais au final, peu peuvent espérer l’emporter. D’ailleurs, dans plusieurs circonscriptions, les militants ont refusé d’aller sur le terrain pour aider ces parachutés. La guerre des clans est ouverte. L’implosion est programmée pour le lendemain du second tour.

    Enfin, il faudra observer le résultat du petit Poucet de cette élection, le parti Civitas, présent dans seulement 14 circonscriptions, mais œuvrant au sein d’un cartel avec le PDF, les Comités Jeanne, le SIEL, l’Alliance Royale et la Ligue du Sud. Le programme de Civitas s’est affiché sans concession, intégralement catholique, profondément patriote, résolument pro-famille et pro-vie comme aucun autre parti. Leur résultat, au vu de l’ensemble, sera minime mais méritera plus d’attention qu’il n’y paraît. Car au vu de la recomposition du « camp national » qui s’annonce inévitable dans les semaines et les mois qui viennent, Civitas pourra jouer un rôle d’autant plus important pour imposer des principes qu’il aura obtenu dans ses circonscriptions un résultat honorable pour une première participation électorale.

    Le dernier mailing reçu de Civitas vendredi

    Législatives 2017 : pourquoi voter Civitas ?

    Voter pour une France chrétienne, c’est garantir des lois justes, dignes, soucieuses du bien commun, de l’intérêt des familles et de la préservation de nos traditions et coutumes. Abrogeons les lois laïcistes de 1905.

    Votez pour une politique pro-vie et pro-famille.  Abrogation de la loi Taubira ayant autorisé le mariage entre personnes de même sexe, avec clause de rétroactivité, annulant les “mariages” homosexuels et tous leurs effets. Interdiction de la PMA et de la GPA : ni les enfants ni les ventres des femmes ne sont des marchandises à louer ou à vendre. Abrogation de la loi Veil et interdiction de l’avortement. Quelle est donc cette société qui tue des enfants innocents dans le ventre de leur mère et qui préserve la vie des pires assassins ? Quelle est donc cette société qui refuse d’accueillir chaque année la vie de 225.000 enfants mais qui veut nous obliger d’accueillir chaque année des centaines de milliers d’immigrés extra-européens ? Restitution aux Familles de leur autorité et de leur liberté, notamment par le chèque scolaire pour que leurs impôts financent l’école de leur choix. Protection des enfants contre la pornographie et la théorie du genre. Suppression des droits successoraux en ligne directe. Instauration de mesures visant à faciliter l’accès des familles françaises à la propriété.

    Votez pour mettre fin à l’immigration de grand remplacement. Arrêt de toute immigration d’origine extra-européenne. Organisation de la rémigration. Remplacement du droit du sol par le droit du sang. Interdiction de la double nationalité. 

    Votez pour défendre les intérêts des Français d’abord. Instauration de la préférence nationale (logements sociaux, emplois, achats par l’Etat, les collectivités territoriales et locales et tout ce qui en dépend). Abrogation de la loi Pleven-Gayssot et de toutes les dispositions liberticides qui visent à museler le Pays Réel. Libérons le bon sens !

    Votez pour votre sécurité. Contrôle aux frontières. Augmentation des effectifs policiers. Fin de l’impunité pour les voyous. Durcissement des sanctions pénales pour les agresseurs. Exécution des peines prononcées par les tribunaux. Dissolution du Syndicat de la Magistrature. Elargissement de la notion de légitime défense. Rétablissement des travaux forcés. Expulsion des délinquants étrangers. Réouverture des bagnes.  

     Votez pour la transparence. Interdiction de la franc-maçonnerie et de toutes les sociétés secrètes. Interdiction dans toutes les écoles et universités de toute activité liée aux organisations communautaires et lobbies. 

     Votez pour la bonne gestion. Suppression de tous les avantages fiscaux accordés aux partis politiques. Suppression de toutes les subventions à la presse. Les impôts des Français doivent cesser de servir à rémunérer des entreprises de mensonge organisé. Suppression du financement public des centrales syndicales. Suppression à tous les échelons de l’Etat et des collectivités territoriales et locales des subventions et des avantages fiscaux accordés aux associations hormis celles véritablement d’intérêt général. Protection des épargnants contre le racket arbitraire des banques. 

     Votez pour une autre organisation du travail. Rétablissement des corporations professionnelles, seule façon de mettre fin à la lutte des classes et garantissant le juste salaire. Simplification majeure des obligations administratives des paysans, artisans, commerçants, professions libérales et petites entreprises et revalorisation de ces catégories professionnelles essentielles. Taxation de la robotisation. Mise en place de mesures protectionnistes et lutte contre les délocalisations d’entreprises.  

    Votez pour une France souveraine et refusant le Nouvel Ordre Mondial. Abrogation de la loi Pompidou – Valéry Giscard d’Estaing – Rothschild de janvier 1973 responsable de l’endettement de la France. Sortie de l’organisation militaire intégrée de l’OTAN. Sortie de l’Union européenne pour reprendre la maîtrise du pays.  

    . La liste complète des candidats Civitas aux législatives 2017 (14 circonscriptions)

    13 – Bouches du Rhone3ème circonscription – Nord-est de MarseilleKarine Harouche, conseillère municipale de Marseille ; suppléant : Nicolas Ardizzoni

    33 – Gironde1ere circonscription – Bordeaux /Le BouscatPierre Dinet, retraité,suppléante : Charline Villert

    38 – Isère – 2ème circonscription – Echirolles- St Martin – VizilleAlexandre Gabriac, ancien conseiller régional, suppléante : Christiane Canestrari, conseillère municipale d’Echirolles, + 9ème circonscription – Voiron – St MarcellinThibault Barge, artisan, suppléant : François Sabatier, étudiant

    42 – Haute Loire5ème circonscription région de  RoanneCéline Thomas, mère au foyer, suppléant : Yann Esteveny, ingénieur

    57 – Moselle –  5ème circonscription – Région de Bitche – Sarreguemines, Jacqueline Berger, professeur de Lettres, suppléant : Robert Davion, ancien cadre de direction +9ème circonscription – Région de ThionvilleFrançois Gauche, entrepreneur, suppléante : Laetitia Guegan, mère de famille

    62 – Pas de Calais7ème circonscription – Calais Centre – Calais Sud et Sud EstMarie-Jeanne Vincent, professeur de Lettres et Théâtre, suppléant : Fabrice Gontier, attaché territorial

    75 – Paris  – 3ème circonscription – Paris 17ème (Batignolles) Ouest 18èmeMarthe Caude, juriste, suppléant : Christophe Liger + 4ème circonscription – Paris 17ème (Ternes-Monceau) 16ème NordMichel Simonnot, architecte, suppléant : Eric Locaputo

    83 – Var7ème circonscription – Bandol – Sanary – Six FoursElie Hatem, avocat, suppléante Corine Pace 

    89 – Yonne2ème circonscriptionAvallon – Tonnerre – Auxerre – ChablisCyrille Rey-coquais, scénariste, suppléant : Xavier Isnard 

    92 – Hauts de Seine – 3ème circonscription – Courbevoie, Arnaud Fournet, ingénieur, suppléant : Diane Helage, juriste + 4ème circonscription – Nanterre – SuresnesAnne Le Baut, mère au foyer, suppléant : Georges Arnaud

    http://www.medias-presse.info/vague-macron-deroute-lr-et-ps-recul-du-fn-et-civitas-en-embuscade/75257/

  • Faux mineurs isolés, mais vraies “racaillles”

    2279644986.jpgCommuniqué de
    la Ligue du Midi
    (Section Montpellier) :
    Depuis bientôt un an, la ville de Montpellier est gangrenée par des bandes d'immigrés clandestins qui, la nuit tombée, agressent les Montpelliérains. Vols à l'arraché, passages à tabac, viols...  au centre-ville et plus particulièrement sur l'axe Esplanade-Comédie-Saint Roch.
    Renommés pudiquement « mineurs isolés » par l’État et les médias, ce sont, en réalité, de véritables prédateurs qui jouissent d'une impunité totale. A peine arrêtés par la police, ils sont immédiatement relâchés par les juges car considérés comme trop jeunes pour être pénalement responsables.
    Face à l'absence de réaction et à l'abandon du centre-ville par la préfecture et la mairie, c'est désormais aux citoyens d'assurer leur propre sécurité. C'est pour cela que la Ligue du Midi a voulu  sensibiliser les Montpelliérains à ce problème et dissuader cette « racaille » de commettre ses méfaits.
    Vêtus de coupe-vent bleu de France les membres de la Ligue, en nombre, ont distribué des tracts à divers  arrêts de tramways  et entamé des discussions avec les usagers. Cette opération s’est déroulée sans incidents.
    On pouvait lire en conclusion sur le tract :   
    Parce que la sécurité est la première des libertés la Ligue du midi exige:
    - L'abandon par la Justice et les médias de la culture de l'excuse.
    - La fin de l'hébergement gratuit par le Département de l’Hérault des mineurs isolés étrangers et leur internement dans des centres fermés.
    - L'expulsion immédiate des étrangers en situation irrégulière qui commettent des délits.
    - L'application de sanctions pour tous ceux qui les aident.

  • La dictature en marche!

    .. vu sur Twitter

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    Lois Spalwer

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Les excès du libre-échangisme et les limites à apporter au libre-échange (3/5)

    3- La sécurité stratégique, l’identité culturelle, la protection de l’environnement ne sont pas bradables

    Mais il faut aller plus loin dans la réflexion. Examinons donc une deuxième question : A quelles activités le libre-échange est-il susceptible de s’appliquer ?

    Le mécanisme de l’échange ne concerne pas l’ensemble des relations humaines. Il ne s’applique qu’à un type particulier de relations : celles où les partenaires passent des contrats en vue d’obtenir un gain, c’est-à-dire pour accroître leur bien-être ou leur richesse. Dans le langage de la théorie des jeux, l’échange est typiquement un jeu à somme positive. Mais dans les sociétés humaines, il n’y a pas que des jeux à somme positive. Il y a aussi des situations dans lesquelles, au lieu d’un gain, le résultat de la relation entre les partenaires est une perte, une destruction de richesse. C’est tout le domaine des situations de conflit, d’affrontement, ou encore de panique et de catastrophe, dans lesquelles l’un nuit à l’autre, par exemple en l’attaquant pour lui prendre quelque chose. On parle ici de jeu à somme négative. Le mode d’expression de ce jeu n’est plus le contrat mais le combat. Et puis, il y a aussi des relations qui ne sont ni d’échange ni de conflit mais dans lesquelles les partenaires confrontent de façon pacifique leurs opinions, leurs valeurs, négocient entre eux, cherchent à convaincre, recherchent des alliances avec ceux qui ont les mêmes objectifs. Dans ce type de relations, le jeu des partenaires ne procure ni gain global ni perte globale sensible, c’est un jeu à somme nulle. Le domaine de ce jeu est celui de la culture, de la religion, mais aussi du droit et de la politique. Et son mode d’expression n’est ni le contrat, ni le combat, mais le débat et le consensus.

    Cette pluralité des activités ou des fonctions sociales doit être reconnue, et cela a une double conséquence.

    Première conséquence : si l’échange ne concerne qu’une partie des activités humaines, a fortiori les règles du libre-échange ne sont pas applicables en dehors du domaine de l’échange. Elles ne peuvent être étendues au-delà de ce qui vise à créer de la richesse par le jeu des contrats.

    Dans les situations d’agression ou de conflit, l’objectif poursuivi n’est plus le libre-échange mais au contraire c’est la sécurité, la protection. Le meilleur moyen d’être en sécurité face à une agression, c’est la frontière, la cloison, la barrière, c’est la restriction des relations avec l’autre, et c’est aussi l’autarcie, l’autonomie des moyens de défense et de survie. A quoi rime le libre-échange des coups de feu ou des armes ? A quoi rime le libre-échange des produits dangereux ou agressifs comme les drogues ou le sang contaminé ? Faut-il promouvoir le libre commerce de l’opium, comme les Occidentaux l’ont fait en Chine au XIXe siècle par deux guerres successives ?

    De même, dans le domaine de la politique, du droit, des valeurs, de la culture, quelle pertinence peuvent bien avoir le marché et la logique du libre-échange ? Faut-il encourager le commerce des voix aux élections, l’achat des juges ? La réputation, la notoriété sont-elles achetables et vendables ? Peut-on s’acheter une place au Paradis, comme c’était le cas au Moyen Age au temps du trafic des indulgences ? Faut-il généraliser la pratique des transactions judiciaires sur le modèle anglo-saxon, comme ce fut le cas en 2008 dans l’affaire Tapie-Adidas avec les conséquences que l’on connaît et dans les conditions que l’on découvre aujourd’hui ? Vraiment, je ne le pense pas, même si toute une école économique cherche à appliquer les théories de l’échange à ces questions. Prenons le cas des institutions politiques. Les théories dites du choix public nous présentent le fonctionnement de nos institutions comme un marché sur lequel des entrepreneurs politiques (les partis, les élus) visent à obtenir des avantages pour leurs clientèles. Pour cela, ces entrepreneurs politiques passent des sortes de contrats entre eux pour s’échanger leurs votes et leur soutien, afin de maximiser leurs avantages. Ces analyses sont intéressantes et souvent convaincantes. Elles mettent en évidence le rôle des groupes de pression. Elles démontent les mécanismes du marchandage politique et du « renvoi d’ascenseur ». Elles permettent d’expliquer pourquoi il est si difficile de limiter les dépenses publiques et le poids de l’impôt.

    Mais cela ne veut pas dire pour autant que les théories du choix public nous fournissent un modèle à suivre. Bien au contraire, les phénomènes qu’elles décrivent sont pathologiques ; ils montrent que le marché et la politique ne font pas bon ménage et que leur mélange crée des dysfonctionnements majeurs : les intérêts privés prennent le pas sur l’intérêt public, les intérêts particuliers sur l’intérêt général, les intérêts immédiats sur ceux de long terme, avec tous les risques de corruption qui vont avec. Et si ce mélange doit cesser, c’est pour que la décision politique devienne plus libre, plus souveraine, plus orientée vers le bien commun, et non pas pour qu’elle soit encore plus livrée au jeu des politiciens.

    Nous pouvons tirer une seconde conséquence de ce constat de la pluralité des fonctions sociales.

    Il y a forcément des cas où la logique du contrat, qui prévaut dans le domaine de l’échange, s’oppose à la logique du combat et de la protection, qui prévaut dans le domaine des conflits, ou à la logique du débat, qui prévaut dans celui de la politique et des valeurs. Qu’est-ce qui doit alors l’emporter ? Je pense que le plus souvent, ce sont les exigences de la sécurité qui doivent primer sur le principe du libre-échange. Et je pense aussi qu’il est parfaitement légitime que le libre-échange puisse être limité au nom des choix politiques, des valeurs et de la culture d’un pays.

    Prenons quelques exemples. La défense est de plus en plus une affaire de technologie et de matériels. La sécurité d’un pays comme la France dépend de sa capacité de produire et d’innover dans les secteurs des armements, des moyens informatiques, des moyens de transport et de transmissions. Cette capacité doit être préservée et développée, même si cela doit coûter plus cher que ce ne serait le cas dans une situation de libre-échange. La même exigence s’applique à la production d’énergie, à celle des biens intermédiaires stratégiques et, dans toute la mesure du possible, des matières premières stratégiques. Et il ne va pas du tout de soi que les fournisseurs étrangers doivent avoir accès aux marchés publics de la défense. Une telle restriction d’accès semble d’ailleurs être la règle aux Etats-Unis d’Amérique, alors que les normes de l’Union européenne sont bien moins protectrices. Selon les estimations données en septembre 2013 par notre ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, sur l’ensemble des marchés publics, de défense ou autres, 95 % d’entre eux sont ouverts aux entreprises étrangères alors qu’aux Etats-Unis, ce taux n’est que de 30 %. La protection des activités stratégiques peut être onéreuse, mais la sécurité a un coût, et il n’est pas moins rationnel d’accepter ce coût que ce n’est le cas pour un particulier ou une entreprise lorsqu’ils s’assurent contre des risques.

    De la même façon, il est naturel pour un pays de se protéger contre les risques sanitaires ou environnementaux en fixant des normes et en empêchant la circulation de produits étrangers qui ne respectent pas ces normes. Bien entendu, cela restreint le libre-échange. Cela ne manque pas d’être critiqué par les libre-échangistes et par les groupes d’intérêts favorables au commerce international. Mais souvenons-nous de l’exemple de Marseille en 1720. Un navire, le Grand Saint Antoine, arrive en vue de Marseille alors que neuf décès par la peste ont déjà été enregistrés. Le capitaine fait escale secrètement près de Toulon pour prévenir les armateurs. Il faut aller vite parce que la cargaison, d’une valeur de 100 000 écus, doit absolument arriver bientôt à la Foire de Beaucaire. Alors, on fait pression sur l’administration sanitaire pour alléger l’application des règles de sécurité ; on écourte la quarantaine ; on tente de nier l’existence même de la peste. Résultat : environ 50 000 morts, soit la moitié de la population de la ville. Même scénario à San Francisco lors de l’apparition de la peste en 1900 dans le quartier chinois. Le quartier est tout d’abord mis en quarantaine ; on exige des Chinois quittant la ville un certificat de vaccination. Mais bientôt les pressions se multiplient : ces mesures sont jugées discriminatoires, racistes et coupables d’entraver le commerce ; elles sont dénoncées par les puissantes organisations commerciales chinoises. La quarantaine est abolie après deux semaines. La présence de la peste ne sera admise officiellement que onze mois après, alors qu’il était déjà trop tard pour éviter la dispersion du bacille.

    Ces exemples historiques nous rappellent que la sécurité ne doit pas être sacrifiée au profit du libre-échange. Cet enjeu est aujourd’hui devenu majeur : les négociations commerciales internationales portent beaucoup moins sur les tarifs douaniers, qui sont devenus très bas dans un grand nombre de secteurs, que sur ce que l’on appelle les obstacles non tarifaires, notamment les normes techniques de qualité et de sécurité, les normes sanitaires, les règles environnementales. Dans le contexte de la négociation de l’accord de libre-échange transatlantique ouverte en juillet 2013 entre les Etats-Unis et l’Union européenne, le niveau des droits de douane entre ces deux partenaires est évalué à moins de 5 % ; l’effet estimé des barrières non tarifaires est bien supérieur : elles seraient équivalentes à un droit de douane de 50 % pour les produits agricoles et de 30 à 40 % pour les produits manufacturés et les services. Mais en quoi serait-il justifié d’abaisser ces barrières ? Faut-il que les conceptions de la sécurité, les règles de protection contre les risques soient les mêmes partout ? Et pour quels avantages ?

    Je me bornerai à évoquer encore un autre sujet : celui du libre-échange et de la culture. Dans le milieu des entreprises mondialisées, les différences culturelles, notamment linguistiques, sont souvent perçues comme des barrières à l’échange : elles occasionnent des coûts supplémentaires – traduction, étiquetage, adaptation aux modes de vie et aux usages locaux ; elles freinent les économies d’échelle ; elles empêchent d’accroître les parts de marché. Les protections linguistiques et culturelles, comme la fixation de quotas ou l’usage obligatoire de la langue du pays, sont alors dénoncées comme déloyales et inefficaces.

    Ces critiques sont parfois fondées. Les mesures de protection peuvent avoir pour effet de favoriser encore plus le clientélisme dans l’intervention culturelle publique, d’avantager des producteurs médiocres et sans talent. Mais ces mesures sont-elles pour autant illégitimes, alors qu’elles se placent sur un autre terrain que celui de l’échange ? alors que leurs objectifs peuvent être ressentis par la population comme tout aussi importants, voire plus importants que la liberté des échanges et le bien-être économique ? Et d’ailleurs, du strict point de vue économique, est-ce qu’une forte identité culturelle, favorisée par une légitime protection, n’est pas de nature à accroître la confiance des gens en eux et entre eux, à mieux les faire travailler ensemble et à les rendre plus efficaces ? En d’autres termes, pourquoi faudrait-il critiquer chez les Etats et chez les nations ce que les libre-échangistes trouveraient certainement très bien lorsque c’est fait par les entreprises ?

    Une dernière question enfin : les libre-échangistes vantent les bienfaits de la concurrence et ils n’aiment pas les monopoles ; mais alors, pourquoi faudrait-il avoir peur des protections en matière culturelle, si elles permettent de maintenir le pluralisme des cultures, si elles permettent d’éviter que l’une d’entre elles acquière une position dominante ?

    Philippe Baccou 23/11/2013

    (A suivre)

    https://www.polemia.com/les-exces-du-libre-echangisme-et-les-limites-a-apporter-au-libre-echange-35/