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La fable d'une "crise morale"
La crise, selon eux, était une crise morale. Elle ne mettait nullement en cause le système : il fallait, pour mieux le sauver, le "moraliser". Sans doute parce que la France est restée une "nation politique", ce fut Nicolas Sarkozy qui exprima cette thèse avec le plus d'éloquence. Dans son discours de Toulon (25 septembre 2008), il fit en effet très fort. Il flétrit avec une telle violence l'"immoralité" du capitalisme financier qu'il en laissa sans voix la gauche française. Celle-ci avait trop attendu des dividendes du même capitalisme financier pour avoir le réflexe de s'étonner : le capitalisme a-t-il jamais été "moral" ? Or, cette critique "morale" était faite pour occulter les causes fondamentales de la crise et dévier la colère des victimes vers une poignée de spéculateurs. Elle arrangeait ceux qui avaient mis ou laissé mettre en place un système où aucun frein institutionnel n'entravait plus la cupidité de capitalistes cooptés, se distribuant sans retenue salaires faramineux, stock-options, bonus extravagants, retraites-chapeaux et parachutes dorés. La gauche fut comme prise à revers par la violence et l'audace même du discours sarkozyste. Elle ne pouvait - et pour cause - poser la seule bonne question : qui, en effet, avait fait sauter les "freins institutionnels" censés "moraliser" le capitalisme ? Au-delà de la responsabilité des banquiers et des traders, il y a eu celle des politiques, celle des pouvoirs publics qui ont déréglementé à tour de bras, non pas depuis hier, mais bientôt depuis trois décennies. Là était l'indicible ! Sans compter la responsabilité de tous les grands prêtres du "marché" ayant sévi sur toutes les tribunes et dans tous les médias. On n'en finirait plus de dresser le florilège de leurs pâmoisantes oraisons devant le "dieu Marché", et de leurs fulminantes excommunications à l'encontre des dissidents, de ceux qui osaient encore défendre l’État, les services publics, la politique industrielle, etc., alors que, depuis longtemps déjà, avait sonné l'heure de "la fin de l'histoire" !
Oui, il faudrait un peu de mémoire à ces messieurs, de droite ou de gauche autoproclamée, avant qu'ils ne montent à nouveau en chaire pour nous assener leurs prêches sur la "moralisation" du capitalisme ! Car la critique "morale" vise avant tout à exonérer le système lui-même et à occulter des problèmes autrement plus fondamentaux que la réglementation des bonus (quasi inexistante à ce jour, d'ailleurs) : d'abord l'assainissement du système du crédit et le contrôle des marchés financiers, ensuite et surtout la correction des déséquilibres économiques fondamentaux entre les pays déficitaires (États-Unis) et les pays excédentaires (Chine, Allemagne, pétromonarchies), enfin la réforme du système monétaire international. Ces problèmes ne sont traités au G20 que du bout des lèvres. Les marchés financiers, en effet, sont toujours debout. Ils prétendent plus que jamais tout régenter. Le paradigme néolibéral qui présuppose l'efficience des marchés inspire les mêmes politiques qui ont conduit à la crise : compression des salaires au nom de la flexibilisation du marché du travail, libéralisation du commerce international, accroissement de la concurrence, réduction des déficits publics, privatisation des services publics, etc. En chemin, on a finalement oublié de les "moraliser"...Un problème a chassé l'autre. Après avoir substitué l'endettement public à l'endettement privé pour sauver les banques et conjuré la récession par des plans de relance multipliés, les États, ces bons Samaritains qui s'étaient mis en déficit pour sauver le système, ont vu avec effarement le système se retourner contre eux ! Comme un vol de rapaces, les marchés financiers ont fondu sur les États les plus endettés, notamment dans la zone euro, aimablement gratifiés de l'acronyme PIGS (Portugal, Ireland, Greece, Spain), pour leur faire payer au plus cher le refinancement de leur dette, aiguillonnés en cela par les cris de trois chouettes : les agences de notation. La chouette était, pour les anciens Athéniens, le symbole de la sagesse. Mais est-il vraiment sage de s'attaquer aux États ? Nous ne sommes plus au temps des banquiers de la Renaissance rançonnant les princes impécunieux ! La révolution démocratique fait qu'aujourd'hui, derrière les États, il y a les peuples. Jusqu'où ceux-ci accepteront-ils les plans de rigueur qu'on veut leur administrer ? La logique des trois "chouettes" se laisse aisément deviner : elles expriment l'exigence insatiable de rentabilité du capital. Elles veulent faire payer par le contribuable, les salariés, les retraités, le coût du sauvetage du système. Mais les peuples se laisseront-ils faire ?En 2011, Nicolas Sarkozy présidera le G20. Je doute qu'il puisse opérer les remises en ordre qu'il préconise, ne serait-ce que parce qu'il limite lui-même son ambition : "Nous ne sauverons le capitalisme qu'en le refondant, en le moralisant" et que, de cette ambition même, il n'a pas les moyens politiques, ni en France ni, a fortiori, dans le reste du monde. Le président de la République en semble lui-même conscient : "Ou bien nous changeons de nous-mêmes, ou bien le changement nous sera imposé par des crises économiques, sociales, politiques."
Jean-Pierre Chevènement, La France est-elle finie ? -
Allemagne, fusillade dans le métro à Munich
Un homme a été blessé pendant une fusillade à la station de métro de S-Bahn de Unterfoehring, à Munich en Bavière, aujourd’hui 13 juin.
Les causes de cet acte ne sont pas encore connues. Selon la police allemande, il y aurait d’autres blessés, 5 semble-t-il, parmi lesquels un agent de police qui est dans un état grave. L’auteur de cette fusillade aurait été arrêté.
Pour l’instant la police allemande exclut qu’il s’agisse là d’un acte terroriste… mais jusqu’à preuve du contraire cela se pourrait pourtant.
Si la situation est maintenant sous contrôle dans le métro munichois, dixit un porte-parole de la police, ce qui est hors de contrôle ce sont bien les djihadistes qui se baladent comme bon leur semble dans les villes européennes…
Francesca de Villasmundo
http://www.medias-presse.info/allemagne-fusillade-dans-le-metro-a-munich/75351/
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Sur l'épuisement des ressources humaines
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Moraliser la vie publique, c’est effectivement la priorité française
Bernard Plouvier
Envoyé comme observateur laïc par le roi Henri II au Concile de Trente, le juriste Michel de L’Hospital fit part de son impression au Chancelier de France : « Que d’abord on réforme les mœurs. On réformera plus tard les croyances ». Ce pourrait être le slogan du Président nouveau, s’il veut tenir sa seule promesse aisément réalisable.
Il est évident qu’aucun président traditionnel ne pourra inverser le processus du chômage de masse induit par la désindustrialisation du pays et l’inadéquation de l’instruction publique aux nécessités de l’époque. De même, l’on n’attend pas de l’homme-lige de la finance cosmopolite qu’il arrête l’immigration-invasion. Du moins, est-on en droit d’espérer qu’après le règne négatif de François Hollande, l’on assiste à un retour en force des véritables valeurs de la démocratie.
Celle-ci n’est nullement résumée par le droit de vote et moins encore par le respect des « droits » catégoriels et communautaires – qui, toujours et partout, furent l’imposition, à la majorité honnête mais amollie des citoyens, de la dictature des minorités.
La véritable Démocratie réside dans l’égalité de tous les citoyens face à la Loi (en terme savant, cela se dit : Isonomia) et dans la méritocratie.
En clair, si le Président nouveau tient à passer à la postérité pour un homme d’État (on n’en a pas connu depuis Raymond Poincaré), il se doit de lutter contre la corruption des politiciens, mais aussi celle des hauts-fonctionnaires et de tous ceux qui manipulent les fonds publics. Il doit lutter contre l’influence maçonnique, communautaire, religieuse et politique dans l’attribution des postes publics, financés par l’argent des impôts et taxes.
Aucun étranger ne doit rester en France s’il commet le moindre délit. Aucun étranger ne doit accéder au titre de citoyen français s’il n’a pas démontré ses capacités de travail et de probité lors de son séjour en France… et tout délit doit entraîner la déchéance de nationalité. La citoyenneté française apporte trop d’avantages pour n’être pas attribuée au seul mérite.
Le respect de la loi sur les réfugiés politiques ou religieux doit être absolu. Aucun individu recueilli à ce titre ne doit faire de propagande ni se rendre coupable du moindre agissement qui pourrait mettre en difficulté l’État et la Nation de France.
Enfin et surtout, un Président de la République française doit se préoccuper, par-dessus tout, de la sécurité et des besoins des citoyens français. En cas de péril - et le chômage de masse, l’immigration-invasion d’extra-Européens souvent peu utiles et parfois délinquants voire criminels, le terrorisme mahométan forment une somme suffisamment grande de périls pour que la Nation se sente en état de pré-guerre civile -, l’égoïsme national est un devoir.
En clair : que l’on se préoccupe de moralité et de grands principes et, surtout, que l’on se moque des doctrines politico-économiques. Le XXe siècle, le plus sanglant et le plus immonde de l’histoire, a amplement démontré la dangerosité extrême des dogmes. Place à la morale et à l’équité… l’intendance suivra !
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Les Brigandes - Merkel muß weg (Merkel dégage!)
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Élections législatives : La désertion – par Guy Rouvrais
La fracture béante entre la France d’en bas et celle d’en haut, entre les bénéficiaires de la mondialisation et ses victimes, n’a pas fondu au soleil de juin, pas plus qu’elle n’a disparu en mai avec l’élection d’Emmanuel Macron. C’est la sociologie électorale qui le dit : ceux qui ont voté pour lui le mois dernier et dimanche pour ses candidats, ce sont ceux que les économistes et les têtes chercheuses du marketing et de la publicité appellent les CSP +, les bobos intégrés, comblés par la libéralisation de notre économie, jouissant de confortables revenus. En Marche leur en promet davantage.
Ils sont donc en pâmoison devant le nouveau président, ils chantent le « formidable succès » de ce premier tour. Mais les autres existent toujours, les exclus, les oubliés, les laissés pour compte de la mondialisation, qui souffrent de la condescendance des prétendues élites dont le macronisme est le dernier avatar. Ce sont ceux-là qui sont restés chez eux dimanche, aboutissant à ce triste record d’abstention sous la Ve République, plus de 51 %.
Dans ces conditions, il est indécent que les dévots du gourou Macron célèbrent une victoire bâtie sur la désertion, l’écœurement, le rejet d’un électeur sur deux. Le chef de l’Etat s’est pourtant déclaré « heureux » de ce résultat. Mais comment peut-il l’être quand tant de ses compatriotes ont dit, en boudant les urnes, combien ils étaient malheureux ? Que les vainqueurs n’oublient pas que leur quelque 32 % ne représentent finalement que 15 % des électeurs inscrits, la « majorité » est un colosse aux pieds d’argile.
Que tant de Français ne se sentent plus concernés par le gouvernement, et donc le destin de leur pays, parle plus haut et plus fort que les clameurs triomphalistes des macronistes. Pour combien de temps les premiers se contenteront-ils de cette protestation silencieuse ? Car cette indifférence dissimule aussi de la colère. Si elle ne peut pas s’exprimer à l’Assemblée nationale, c’est dans la rue qu’elle le fera, et nul ne sait jusqu’où elle peut aller quand ce qui, dans le domaine fiscal et social, était projet deviendra réalité, lorsque la majorité des godillots – et des escarpins – d’Emmanuel Macron auront voté sans barguigner tout ce qu’il leur présentera.
Sans le Front national, cette abstention eût été encore plus grande. Car ses détracteurs doivent au moins lui reconnaître ce mérite civique d’avoir ramené aux urnes les milieux populaires qui en étaient détachés. C’est un combat de chaque instant qui n’est pas toujours gagné. Quand le découragement gagne même ceux-là, alors le FN en fait les frais. Son score n’égale pas celui de Marine Le Pen, mais il y a toujours eu ce décalage à la baisse entre le scrutin présidentiel, très personnalisé, et le législatif où les candidatures sont éclatées, sachant qu’il y a une prime aux sortants, or le Front national n’en avait que deux. Il en aura sans doute davantage, ne serait-ce que Marine Le Pen dans sa circonscription. Cela dit, il reste possible pour les patriotes d’arracher des sièges encore en balance à condition que, devant la déferlante Macron, ceux qui refusent une Assemblée nationale sans opposition crédible se mobilisent immédiatement avec ardeur pour que la voix des oubliés puisse résonner fortement sous les voûtes du Palais Bourbon.
Guy Rouvrais
Article publié dans le quotidien Présent daté du 13 juin 2017
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David Rachline : “Nous allons nous faire entendre pendant le second tour”
Le sénateur-maire Front national de Fréjus était le premier invité de l’édition spécial de RTL Matin le 12 juin. Il répondait aux questions d’Yves Calvi.
David Rachline estime notamment que le mode de scrutin actuel “ne permet pas de représenter les Français” et milite pour l’introduction de la proportionnelle.
La réalité, c’est que par rapport à 2012, nous passons de 60 seconds tours à 120. Nous résistons beaucoup mieux que les autres, il y a un effondrement des Républicains et du Parti socialiste.
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Politique & éco n° 134 avec Pierre Jovanovic : Faillite, monnaie de singe et fraudes bancaires
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Bonaparte en Egypte [2000 ans d'histoire]