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Adrien Abauzit sur MétaTV
Adrien Abauzit donnera une conférence
pour les Amis de Synthèse nationale
le samedi 2 décembre à partir de 15 h à Paris
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HIDALGO LES CUMULE… (1)
Longtemps bien seul, dès 2013, j’ai révélé aux Parisiens et aux Français qu’Anne Hidalgo avait bénéficié d’une scandaleuse retraite à l’âge de 52 ans tout en cumulant sa pension avec de grasses indemnités à la mairie de Paris.
Puis j’ai posé la question : qu’avait-elle bien pu faire au cabinet du garde des Sceaux, puis à l’inspection du travail, tout en étant candidate aux élections et, par la suite, première adjointe au maire de Paris ? Sans compter qu’elle y a ajouté un mandat de conseiller régional en 2004.
Un cumul impossible à tenir physiquement car il s’agit d’au moins deux, sinon trois activités à plein temps. C’est ce cumul qui lui a, du reste, permis de bénéficier d’une retraite aussi confortable qu’anticipée.
Hidalgo, favorisée par l’omerta des médias qui lui mangent dans la main, n’a pas cru devoir répondre. Notre-Drame-de-Paris, le très documenté livre d’Airy Routier et Nadia Le Brun, a reposé ces questions sans davantage obtenir de réponse.
Enfin (grâces lui en soient rendues) un journaliste courageux, Philippe Eliakim, vient, dans Capital, d’enfoncer le clou en détaillant la période où, entre 2000 et 2003, Hidalgo faisait campagne électorale puis était élue alors qu’elle était censément membre d’un cabinet ministériel, puis retournée au ministère du Travail.
Hidalgo est désormais coincée et ne peut plus faire jouer la loi du silence. Elle avance donc des explications vasouillardes et annonce qu’elle va porter plainte pour diffamation. Mais sa contre-offensive ne tient pas la route.
Explications…
Reprenons très synthétiquement les faits tels qu’on peut les établir en y intégrant les explications trouvées par Eliakim.
Jusqu’en avril 2002, l’inspectrice du travail en chef Anne Hidalgo a été mise à disposition du cabinet de Marylise Lebranchu, alors ministre de la Justice. Problème : après quelques semaines de travail à son arrivée en novembre 2000, « elle est partie faire sa campagne municipale, et on ne l’a pratiquement plus revue », indique un ancien conseiller cité par Capital. Après la défaite de Lionel Jospin à la présidentielle, Anne Hidalgo est ensuite officiellement réintégrée à la direction régionale du travail d’Île-de-France et touche le salaire correspondant, sans pour autant y mettre les pieds, poursuit le mensuel.
« Une situation, poursuit Capital, qui prend finalement fin début 2003 sous pression du syndicat SUD-Travail, qui s’était emparé du dossier, avait entamé des démarches auprès de la Cour des comptes, de la Commission des comptes de campagne, de la mairie de Paris, et avait saisi la CADA (Commission d’accès aux documents administratifs). »
Un arrêté du 7 janvier 2003 place Anne Hidalgo rétroactivement en détachement à la mairie de Paris et lui réclame le remboursement d’un peu plus de 21.000 euros, correspondant à ce qu’elle a perçu depuis la fin du cabinet Lebranchu.
Il faut bien comprendre que, durant tout ce temps, le cumul d’emplois auquel elle s’est livrée est matériellement impossible.
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Zoom - Benjamin Blanchard : la réussite de SOS Chrétiens d'Orient
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Des symboles étatiques pour une Union sans Etat : les contradictions de l'UE
Par
TRIBUNE - Emmanuel Macron a reconnu officiellement lors du Conseil européen des 19 et 20 octobre les symboles « étatiques » de l'Union Européenne, notamment le drapeau et l'hymne européen. Laurent Ottavi montre ici [Figarovox 20.10] que le Président de la République participe à la dilution du politique dans une Europe postpolitique. Nous ne connaissons pas
Emmanuel Macron l'a montré lors des premiers mois de sa présidence : il aime les symboles. Il sait qu'ils n'ont rien d'anecdotique.
Le débat récent sur le drapeau européen, qu'Emmanuel Macron a reconnu officiellement lors du Conseil européen des 19 et 20 octobre, est donc tout sauf un sujet marginal.
L'introuvable Etat européen
Le drapeau fait partie des cinq symboles de l'Union européenne, avec l'hymne, également officiellement reconnu, l'euro, la devise « unis dans la diversité » et la journée de l'Europe le 9 mai.
Ces symboles sont dits « étatiques » alors que l'UE n'a ni Etat ni nation. Elle n'est pas une Europe des nations mais elle n'est pas non plus une nation européenne. Il existe bien une monnaie européenne, mais tous les pays ne l'ont pas adoptée et, privé du fédéralisme lui permettant de combler par la solidarité les divergences qu'une monnaie unique génère, elle est incomplète.
Surtout, il n'y a pas de « souveraineté européenne » de laquelle un Etat européen puisse émaner. Depuis la création de l'UE, ce sont au contraire les divergences entre les nations, aussi bien économiques que politiques, qui se sont accentuées.
L'euro est très révélateur des contradictions de l'Union européenne. Les billets sont signés par le gouverneur de la banque centrale européenne, banque sans Etat, et marqués d'un copyright comme pour une entreprise. Ils sont coupés de toute histoire nationale mais aussi de l'histoire européenne, précisément parce que celle-ci est faite des histoires des nations.
Après que bien des symboles sont écartés au motif qu'ils « succombent du fait du biais national » (Van Middelaar), il fût décidé qu'au recto des billets devaient apparaître des personnalités anonymes et au verso des éléments architecturaux. Ceux-ci ont finalement été représentés à la fois au recto et au verso. Ils n'ont rien à voir avec des monuments existants.
L'étude des billets suffit à comprendre pourquoi l'euro est condamné à s'effondrer. S'il n'a pas de « visage », comme l'écrit Hervé Juvin, c'est parce qu'il est une « monnaie sortie de l'histoire ». Il ne correspond pas aux réalités.
Subordination du national au supranational
Le processus dit d'« intégration européenne » n'a, certes, pas les mêmes conséquences pour tous les pays.
L'Allemagne a utilisé l'Union européenne, comme l'a montré Marie France Garaud dans ses écrits, pour se reconstituer pacifiquement un Etat. C'est pourquoi le chancelier Kohl avait demandé dans une lettre adressée à François Mitterrand l'accélération du calendrier de mise en place d'une Union économique et monétaire et un nouveau traité, qui deviendrait le traité de Maastricht, « pour des raisons de politique intérieure ».
Depuis, la Cour constitutionnelle de Karlsruhe selon laquelle il ne peut y avoir de démocratie européenne en l'absence de peuple européen veille à la primauté de la loi fondamentale allemande, alors qu'en France les traités ont été constitutionnalisés.
En France, ajouter au drapeau français le drapeau européen revient à subordonner le national au supranational.
Le drapeau européen fait partie du portrait officiel du président de la République depuis Nicolas Sarkozy, sous la présidence duquel a été ratifié le traité de Lisbonne. Il se trouve au Palais Bourbon, où siègent les représentants du peuple, depuis 2008.
Accoler deux drapeaux lors d'une rencontre entre chefs d'Etat ne participe pas du tout de la même logique, chacun représentant son propre pays et portant ses intérêts propres. Le drapeau européen marque l'ascendant d'un objet non politique et sans légitimité, puisqu'assis sur aucune souveraineté européenne et rejeté par les Français en 2005, sur la nation, cadre de la démocratie.
Par ses choix symboliques, Emmanuel Macron s'inscrit pleinement dans la continuité des dernières décennies plutôt qu'il ne contribue à édifier une « nouvelle Europe » illusoire, qui comporterait enfin la solidarité nécessaire à sa viabilité.
Le faux débat sur « l'emblème confessionnel »
Les parlementaires insoumis ont cependant amené le débat sur un autre terrain, celui de la dimension religieuse ou non du drapeau, qui - en l'occurrence - paraît bien anecdotique.
Le drapeau européen date de 1955. Il était d'abord celui du Conseil de l'Europe. Le fonctionnaire à l'origine du drapeau se serait inspiré d'une médaille représentant la Vierge Marie.
Cependant, contrairement à ce qui a pu être dit, les douze étoiles ne sont pas une référence directe aux apôtres. Le nombre d'étoiles était initialement de quinze ; il fût décidé de le ramener à douze car - entre autres raisons - dans la symbolique c'est le nombre de la perfection et de la plénitude. En revanche, comme l'a souligné Alexis Corbière, le drapeau a bien été adopté le jour où l'on fête l'Immaculée Conception.
Outre que l'inspiration dudit fonctionnaire ne signifie pas une volonté délibérée de marquer religieusement le drapeau européen, il semble que toute préoccupation religieuse ait été étrangère à l'attribution du symbole du Conseil de l'Europe à la communauté économique européenne dans les années 1980.
Parler d'« emblème confessionnel » est inadapté, et cet argument en dit sans doute plus sur ceux qui l'ont émis que sur l'objet sur lequel il porte. Ce que les députés Insoumis semblent surtout regretter, c'est que l'Europe - et non pas l'Union européenne - ait des racines romaines, grecques et judéo-chrétiennes.
L'antécédent de 2005
Les Insoumis ont avancé un autre argument bien plus intéressant. Le peuple français a rejeté en 2005 le traité qui comprenait les symboles européens. Le traité de Lisbonne qui s'y est substitué, bien qu'il reprenne l'essentiel du texte précédent, ne les conserve pas. 16 des 28 Etats les ont reconnus dans la déclaration 52 annexée au traité de Lisbonne : la France, l'Irlande et les Pays-Bas n'en font pas partie. Cela n'a pas empêché un emploi fréquent de ces symboles en France, lors de la fête nationale du 14 juillet par exemple, sur les portraits officiels des présidents comme il a été dit ou au fronton des bâtiments publics.
Les Français, bien sûr, n'ont pas voté « non » au TCE parce qu'ils étaient contre le drapeau ou l'hymne européens mais ils sont indissociables du contenu du traité qui a motivé les refus des peuples. Ils ont de fait été amenés en 2005 à symboliser la logique supranationale à l'œuvre qui défait les nations. Les parlementaires, comme l'a déclaré Jean-Luc Mélenchon, devraient en conséquence pouvoir s'exprimer sur la reconnaissance officielle du drapeau et de l'hymne européen. Mais cela reste bien insuffisant.
L'organisation d'un référendum sur les questions européennes où tous les enjeux seraient clairement posés fait cruellement défaut. Il est encore très improbable dans la mesure où 2005 et ses suites sont encore dans toutes les têtes dirigeantes.
Au nom de l'impératif européen, la voix du peuple français est condamnée au silence.
Laurent Ottavi est auteur à Atlantico et Liberté Politique.
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Fettah Malki, l’armurier de Mohamed Merah
Nous avons eu la mère, nous avons eu le frère, voici maintenant un complice. Bien entendu il y a la présomption d’innocence. Mais quelle brochette de sinistres individus ! D’ailleurs Fettah Malki, l’armurier du tueur Merah, ne prétend pas être innocent. Son système de défense consiste simplement à soutenir qu’il est certes un malfrat et un trafiquant d’armes, mais pas un terroriste, et qu’il pensait que les armes serviraient à un braquage, un règlement de comptes, une fusillade laïque, en quelque sorte, pas à une tuerie islamiste.
Fettah Malki se présente simplement comme une « chance pour la France », selon la formule de 1985 du pas regretté du tout Bernard Stasi.
Malki débarque dans notre pays en 1993. L’intéressant individu va vivre, dans ce pays de cocagne, de « trafics plus ou moins légaux », pour parler comme un journaliste duMonde. Drogue, voitures volées, armes, attaque de passants et de touristes…
Il connaît bien les frères Merah, Mohamed et Abdelkader, même s’il compte quelques années de plus. Ils habitent tous les trois le quartier des Izards, une zone de non-droit située à Toulouse. C’est donc lui qui procure à Mohamed Merah l’arme de fabrication israélienne Uzi, et aussi le gilet pare-balles. Ce pistolet-mitrailleur est une arme courte et remarquable de maniabilité, qui peut être utilisée en arme de poing ou pour des tirs à l’épaule ou à la hanche. Même s’il existe dix millions de pistolets-mitrailleurs Uzi dans le monde, tous les Toulousains ne sont pas capables de s’en procurer. Fettah Malki, si.
C’est cette arme qui tuera les trois petites filles de l’école juive, ainsi qu’un professeur. Et c’est avec le gilet pare-balles de Fettah Malki sur le dos, que Merah affrontera les hommes du Raid.
Comme pour le « logeur » des terroristes de novembre 2015, la punition des complices est un enjeu capital, si l’on veut que les tueurs ne soient pas comme des poissons dans l’eau.
Malki risque au pire vingt ans de prison, dont il ne fera que dix, voire beaucoup moins, et il sortira alors libre, malgré ces cadavres de petites filles entre lui et nous.
Lors de son interrogatoire, Malki a lâché : « Je ne m’intéresse pas à la vie des gens. » C’est bien ce qu’on lui reproche. Grâce à Malki, Merah a donné en quelque sorte, en mars 2012, le signal du massacre des innocents, sur le territoire français.
Francis Bergeron
Extrait d’un article paru dans Présent daté du 26 octobre 2017
https://fr.novopress.info/208150/fettah-malki-larmurier-de-mohamed-merah/
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100 ans après la révolution bolchévique, les catholiques russes se souviennent de leurs «martyrs du goulag»
Lorsque le centenaire de la révolution bolchevique tombera début novembre, les communautés chrétiennes de l'ex-Union soviétique commémoreront les persécutions qu'elles ont déclenchées. Mais ils se souviendront aussi des méditations religieuses nées dans les prisons et les camps de travail, dont certaines méritent d'être classées parmi les meilleures de l'histoire chrétienne. Mgr. Igor Kovalevsky, secrétaire général de la Conférence des évêques catholiques de Russie, déclare :
"Les souffrances de l'ère soviétique ont affecté non seulement les églises, mais toute la société, y compris les athées". "Les écrivains laïcs comme Alexandre Soljenitsyne et Nadhezda Mandelstam sont peut-être devenus les plus célèbres, mais les thèmes du témoignage et du martyre se retrouvent aussi dans la littérature du goulag et sont universellement reconnus et respectés."
Bien que souvent considérée comme une époque de vide culturel et spirituel, la domination soviétique produisit de profondes œuvres chrétiennes de prose et de poésie, offrant des réflexions vitales sur une foi résiliente.
Bien avant les événements de 1917, l'écrivain Dostoïevski avait prévu prophétiquement :
"Les prédicateurs du matérialisme et de l'athéisme, qui proclament l'autosuffisance de l'homme, préparent des ténèbres et une horreur indescriptibles pour l'humanité sous l'apparence de la rénovation et de la résurrection". "Ils conçoivent d'arranger les choses avec justice, mais ayant répudié le Christ, ils finiront par inonder le monde de sang."
Le cerveau de la révolution, Vladimir Lénine, avait juré d'émasculer le clergé orthodoxe russe - ces «agents en soutane» qui avaient été utilisés par le tsar pour «adoucir et embellir le sort des opprimés avec de vaines promesses d'un royaume céleste».
Appeler la religion «l'opium du peuple» était trop bon, avait écrit Lénine en 1909, paraphrasant Karl Marx. C'était plutôt "une sorte de boisson toxique, par laquelle les esclaves du capital noircissent leur figure humaine et leurs aspirations à une vie humaine plus digne".
Nadhezda Mandelstam, dont le mari poète Osip mourrait dans un camp près de Vladivostok, était hantée par les brutalités anti-cléricales dont elle était témoin à Moscou. Le mot même de Dieu était devenu un «objet de moquerie», rappelait Mandelstam, tandis que les nouveaux possesseurs de la «vérité scientifique» revendiquaient l'autorité divine.
"Non seulement Dieu, mais la poésie, les idées, l'amour, la pitié et la compassion ont été renversés à la hâte. Nous devions commencer une nouvelle vie sans aucun sens". "La moralité chrétienne - y compris l'ancien commandement" tu ne tueras pas "- était allègrement identifiée à la morale bourgeoise, tout était considéré comme une fiction."
Un Français, le dominicain Michel Florent, a écrit des dépêches régulières de l'église Notre-Dame de Leningrad, en enregistrant la persécution :
"Les fidèles viennent encore à l'église, mais il est si triste d'entendre leurs plaintes, de regarder leurs larmes". "Pourquoi Dieu permet-il tout cela? ... Que pouvons-nous faire pour rester fidèles, quand nos familles sont dispersées, celles que nous aimons exilées ou déportées?"
Des déportés polonais, revenant de «l'anti-espace et de l'anti-temps» des camps de travail, ont admis avoir perdu leur foi. Tandis que certains l'avaient aussi trouvé. Plus de 360 000 Polonais ont été déportés à des milliers de kilomètres à l'est sur des camions à bestiaux entre 1940 et 1941, lorsque l'Armée rouge soviétique a occupé l'est de la Pologne. Ils rapportaient des histoires de vide et de désolation, de conditions où la haine et la suspicion régnaient, et les corps et les esprits pouvaient être écrasés en quelques jours. Peut-on préserver tout lien avec Dieu lorsque chaque arme physique et psychologique était utilisée pour étouffer la voix de Dieu pour toujours?
Le polonais Gustaw Herling-Grudziński avait été arrêté par la police soviétique du NKVD en tant qu'étudiant et envoyé dans les camps pour espionnage. Son mémoire, publié à l'étranger en 1951 avec une introduction du philosophe Bertrand Russell, décrit comment le travail forcé a été utilisé pour créer un nouvel homme "au-dessous du niveau le plus bas de l'humanité", privé de mémoire, d'identité et de dignité. Les anciens et les malades étaient systématiquement tués par les gardiens du camp.
"La certitude que personne ne connaîtrait jamais leur mort, ou ne connaîtrait jamais l'endroit où ils avaient été enterrés, était l'une des plus grandes torture des prisonniers ». «Les murs de la caserne étaient couverts de noms de prisonniers griffés dans le plâtre et les amis devaient compléter les données après leur mort en ajoutant une croix et une date.»
Beaucoup de prisonniers, corrompus par la souffrance, ont perdu toute volonté de prier. Après tout, comment Dieu aurait-il pu créer un monde qui le renierait si radicalement, dans lequel les gens vertueux n'obtiendraient aucune protection divine lorsqu'ils seraient frappés par les puissances du mal?
Certains des détenus ont continué à vivre une vie religieuse, à jeun, à recevoir les sacrements et à conserver leurs crucifix et leurs chapelets. Walter Ciszek quitta la Russie en 1963 dans le cadre d'un échange d'espions après 15 ans d'emprisonnement et de travaux forcés, faisant le signe de la croix par la fenêtre de l'avion alors qu'il s'envolait de Moscou, les flèches du Kremlin au loin. Ciszek avait été répertorié comme mort depuis 1947, et ses camarades jésuites avaient dit des messes pour son âme. Il était frappé par «l'intemporalité et l'inutilité» qu'il avait éprouvées, mais aussi par le sens de la providence divine. Comme les Israélites de l'Ancien Testament, pleurant en captivité près des rivières de Babylone, des chrétiens comme lui avaient réfléchi aux questions séculaires demandé à Dieu dans les Psaumes 12 et 13, à une époque où "chacun profère des mensonges envers son prochain" et "la bassesse est exaltée parmi les fils des hommes": "Combien de temps, Seigneur, veux-tu m'oublier pour toujours?" Ciszek avait vu les souffrances des chrétiens comme un signe de l'amour de Dieu, comme cela avait été le cas pour leurs précurseurs bibliques. Les chrétiens pouvaient se demander pourquoi Dieu avait permis un tel mal. Mais il y avait eu la persécution auparavant, et l'Eglise avait toujours été soutenue par Dieu.
"Je me suis rendu compte à quel point les tentatives de l'homme ou du gouvernement pour détruire le royaume de Dieu étaient vaines", "vous pouvez fermer des églises, emprisonner des prêtres et des ministres. même les hommes et les églises se battent entre eux, mais vous ne pouvez pas déraciner la bonne semence ... Qu'est-ce que j'étais, par rapport à la puissance et au pouvoir du gouvernement soviétique? autour de nous, avec tous ses organes de propagande et de persécution, et pourtant, dans la providence de Dieu, nous étions ici - c'était l'endroit qu'il avait choisi pour nous. »
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«Vas-y, pince-moi !» : Poutine à un étudiant ému de le voir en réalité
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TRUMP, UN AN APRÈS : EST-IL EN TRAIN DE GAGNER ?
Le 8 novembre marquera le premier anniversaire de l’élection de Donald Trump. Avant lui, les choses étaient simples : la caste des donateurs lançait la classe politique à la conquête des intouchables (les masses populaires). Avec un plan simple : de la main droite, transformer monde en un marché unique et, de la main gauche, transformer les nations en une masse indifférenciée d’esclaves consentants.
Arrivée surprise, en 2016, du champion de la télé-réalité, fort de ses six millions de fanatiques (« The Apprentice ») qui lui permirent d’organiser un blitz sur le parti républicain lors des primaires. Un Trump qui, une fois élu, comptait bien capitaliser sur ses soixante-deux millions de voix, tout aussi motivées, pour lancer un groupe médiatique (télévision) localement enraciné, capable de détrôner l’establishment médiatique actuel (source OJIM : Observatoire du journalisme). Pas étonnant, donc, que les médias veuillent sa mort, politique et judiciaire. Question de business, enrobée de tartufferie moraliste…
C’est là tout le secret de Trump. Pendant que les imbéciles cherchent à prouver qu’il est un nazi du Ku Klux Klan ou qu’il émarge chez Poutine, Trump ne pense qu’à son projet : réaliser un maximum de choses (croissance économique sur fond nationaliste) en un seul mandat de quatre ans, choisir son successeur à la présidentielle de 2020 et faire exploser un parti républicain en divorce avec ses électeurs, avant de se reconvertir au business des médias, version XXIe siècle. Le vrai pouvoir…
Un pouvoir qu’il exerce déjà partiellement. Menotté, empêché, bloqué, saboté par les caciques républicains, il a prouvé que vouloir, c’est exister, qu’exister, c’est devenir ce que l’on est, par-delà ce bien et ce mal définis par ses adversaires, décryptant la généalogie du politiquement correct, pour enfin renverser les idoles. Il y a quelques mois, le Pr Bruce Hansen (université du Wisconsin) avait ainsi relevé que Trump était un personnage « nietzschéen », se renforçant inlassablement de l’énergie de ses attaquants…
Car Trump, grâce à Breitbart News, ainsi qu’aux réseaux sociaux, a jusqu’ici survécu à toutes les fatwas lancées sur lui par Soros, McCain et Kristol, menant toutes à une conjuration relayée par le gouvernement sortant et un « État profond » (qui contrôle et les espions et le ministère de la Justice), pour lancer, à partir d’un faux, une cascade d’écoutes et d’enquêtes parlementaires, menant au bouquet final : la nomination d’un procureur spécial pur establishment. Lequel a détourné l’enquête sur les affaires financières du groupe Trump, faute de grive…
Quant à la presse, elle gobe les mouches et se délecte des attaques de « tonneaux vides » républicains (les sénateurs McCain, Flake, Corker) comme démocrates (les députés Schiff, Watters, et Wilson), tous regrettant un monde qui n’existe plus. Car les États-Unis ont changé, et le paysage politique aussi. Il y a, aujourd’hui, trois « partis » en lice : le parti de Trump, celui de Bernie Sanders et le parti-unique-du-marécage, ce dernier contrôlé par les donateurs et les lobbyistes.
Comble du comble : le commentateur Mark Steyn relevait, le 25 octobre (sur Fox News), le chapelet de récentes révélations sur les relations de Clinton avec les Russes, et concluait : « Tout le monde était de connivence avec Poutine… sauf Trump ! » Nous y reviendrons bientôt…
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