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  • La mort programmée de la Famille en Occident et les remèdes à apporter

    Discours sur la Famille tenu par Fabrice Sorlin avec Alexey Komov à la Chambre Publique de la Fédération de Russie, à l’occasion du colloque sur le thème « La préservation des valeurs familiales et des traditions morales chez les différents peuples de russie » :

    6a00d83451619c69e201b8d2c842f1970c-250wi.jpg"Aujourd’hui, j’aimerais vous parler de « la mort programmée de la Famille en Occident et des remèdes à apporter ». Pour cela, je diviserai mon propos en trois parties distinctes :

    • Dans la première partie nous parlerons de la définition de la famille naturelle et de sa place dans la Cité,
    • Dans la deuxième partie nous regarderons pour quelles raisons la famille est aujourd’hui si violemment attaquée dans l’Occident ;
    • Enfin, dans la troisième partie je proposerai des pistes de réflexions quant aux remèdes nécessaires pour une bonne politique familiale

    6a00d83451619c69e201b8d2c84325970c-250wi.jpgDéfinition de la famille naturelle et place de la famille dans la Cité

    Définir la famille pourrait être en soi un sujet à part entière. Son étymologie est riche et sa définition a évolué depuis l’Antiquité : la famille a ainsi désigné tout d’abord les personnes vivant sous un même toit puis par extension les personnes d’un même sang vivant sous un même toit. Mais concentrons-nous aujourd’hui sur la définition plus traditionnelle de la famille considérée comme : « La famille est la communauté fondée par l’union stable (c’est à dire le mariage) d’un homme et d’une femme, qui s’agrandit au fur et à mesure que se réalise leur projet de mettre au monde et d’éduquer leurs enfants ».

    La loi de la nature a placé la famille au premier rang de toutes les sociétés. Car au sein de la société, la famille est nécessaire non seulement pour donner les individus qui la forment, ce à quoi pourraient suffire des unions passagères, mais aussi pour les conduire à leur complet développement humain par l ‘éducation. Ainsi, l’Etat qui est la communauté des communautés n’est que second dans cet ordre là. Il est utile seulement au « bien-être » des hommes ; alors que la famille est nécessaire à son existence. La famille est donc la cellule de base de la société, elle est aussi fondement de l’ordre social.

    Et la loi divine, la volonté de Dieu, entérine par ses commandements ce qu’Elle a crée : en effet, dans le Décalogue donné à Moïse sur le mont Sinaï, Dieu fait dépendre la perpétuation d’Israël de la pieuse observation du culte des ascendants : « Tu honoreras ton père et ta mère ». C’est le premier des commandements qui concerne les devoirs envers les mortels. Il prolonge et complète les commandements précédents qui établissent le culte divin. Mais il a aussi une répercussion toute politique.

    En effet, si la famille fonde la Nation, c’est aussi la famille qui la maintient et qui assure sa pérennité. Je suis membre d’une Nation d’abord à cause de mon père, de ma mère et de leurs parents. De la vitalité de la famille dépendra donc la vitalité de la société et de la Nation. Or, pour qu’un pays prospère, les citoyens doivent se trouver intimement unis par l’amour et la fierté qu’ils éprouvent pour leur origine commune. Et cet amour, c’est d’abord au sein de la famille que l’individu va l’apprendre.

    Mais le rôle de la famille dans la Nation est immense, et il ne s’arrête pas là :

    • Elle renouvelle les générations par la procréation des enfants ;
    • Elle développe l’autonomie et la personnalité des enfants procréés ;
    • Elle tisse des liens entre les familles et entre les individus ;
    • Elle transmet la culture et développe la civilisation ;
    • Elle est pourvoyeuse de citoyens puisque c’est aussi la cellule éducatrice par excellence.

    Ainsi, ce n’est pas la Famille qui est pour la société, mais la société qui est pour la famille. Et c’est ce principe fondamental qui a été oublié aujourd’hui.

    Cependant, il est tout aussi clair que la famille seule, ne saurait pourvoir à ses besoins propres. Aussi a-t-elle besoin d’une communauté organisée par un Etat pour subvenir à ses propres besoins comme la nourriture, la santé, le travail.  Il existe donc une interdépendance vitale entre société et famille, et si l’on touche à l’un, l’autre s’en trouverait atteint.

    Processus révolutionnaire contre la famille

    « Si quelqu’un avait la diabolique intention de ruiner une nation, qu’il commence par ruiner la famille » disait très justement Monseigneur Fiordelli (Evêque de Prato en Italie). Or, depuis le siècle dernier, la famille et la vie humaine font l’objet d’une attaque généralisée et sans précédent de la part d’idéologues qui cherchent à imposer leur vision totalitaire de la société.

    L’idéologie communiste d’abord dans la poursuite de son idée constructiviste et universaliste : les Bolchéviques ont été les premiers à s’attaquer aux nations en mettant en œuvre une politique de destruction de la famille, celle-là même qui favorisa en premier l’avortement et la contraception à grande échelle. A la chute du communisme, les Etats-Unis d’abord et l’Union-Européenne ensuite, dans leur poursuite de leur idéologie mondialiste et totalitaire, ont finalement pris le relais de cette guerre contre les nations souveraines, en s’attaquant à la dignité de la personne et la famille.

    Cette stratégie de destruction des nations est aujourd’hui  menée sur un double front :

    • Un front extérieur : c’est celui du choc des civilisations. Des guerres fomentées et soutenues par l’Occident au Moyen-Orient (Syrie, Irak), ou en Afrique du nord (Lybie). C’est Daesh et l’état islamique, c’est la terreur et les attentats ;
    • Un front intérieur :  c’est celui du combat idéologique contre les traditions, contre la famille et contre la vie humaine. C’est le combat de l’homosexualisme et du LGBTisme. C’est la gay-pride, le mariage homosexuel et la théorie du genre, c’est la GPA et la PMA, ce sont les Femen et les Pussy Riot.

    C’est ainsi qu’un rapport de Kissinger en 1974 (qui sera approuvé par le président Ford l’année suivante) propose une orientation nécessaire pour asseoir l’hégémonie des Etats-Unis sur le monde : ils conditionnent l’aide alimentaire aux pays du Tiers-monde, à l’adoption de mesures drastiques de limitation des naissances. Plus récemment en juin 2014, le vice-président des Etats-Unis Joe-Biden affirmait avec force, devant un parterre d’avocats, que « la protection des droits LGBT était au-dessus des cultures nationales et des traditions sociales ».

    Plus proche de nous, l’Union Européenne, inclut systématiquement le droit des homosexuels comme condition d’entrée dans l’U.E. Depuis près de deux décennies toutefois, la Russie a engagé, en puisant dans les ressources de sa grande civilisation, un redressement spirituel sans précédent, pendant que l’Occident continue son auto-destruction. C’est pourquoi les patriotes français et européens, attachés à leur culture, à leur tradition et à leur civilisation tournent aujourd’hui  leur regard vers la Russie, dernière nation chrétienne d’Europe et porte-étendard de la lutte pour la défense de la famille.

    Quels remèdes ?

    Le Pape Léon XIII dans son encyclique Rerum Novarum (1891) disait « A qui veut régénérer une Société en décadence, on prescrit avec raison de la ramener à ses origines ». Ainsi, pour que l’Occident retrouve sa splendeur et redevienne le phare qu’il a longtemps été dans le concert des nations, il doit avant tout renouer avec son héritage chrétien. Pour cela, le premier acte serait de rompre avec les idéologies nées de la Révolution française dont le slogan était, « du passé faisons table rase ». Idéologies qui ont ensuite été imposées avec force et violence au moment de la Grande Terreur de 1792, et qui s’est ensuite propagée dans toute l’Europe à la faveur des guerres napoléoniennes.

    Cet anti-théisme et cette haine de l’ordre naturel chrétien sont aujourd’hui incarnés en France par ce qu’on appelle la « laïcité », mais qui n’est en réalité qu’un extrémisme laïciste, une nouvelle religion athéiste toute entière tournée contre la chrétienté et vers le culte de l’Etre suprême et de l’individu. En France comme ailleurs, le culte de l’individu a trouvé à chaque fois son apogée lors de la légalisation de l’avortement. Car c’est en banalisant et en acceptant le meurtre de l’enfant innocent à naître dans le ventre de sa mère, que les idéologies totalitaires, ont réellement porté un coup fatal à l’ordre naturel des nations et l’ordre divin des choses. L’avortement prive les nations de centaines de milliers d’être humains par an. Il crée de graves problèmes de stérilité sur les femmes qui le pratiquent. Il est en partie responsable de la chute vertigineuse des courbes démographiques en Europe et aux Etats-Unis. Il traumatise des centaines de milliers de femmes, qui contrairement à ce que les médias disent, vivent bien souvent avec un remords qui les ronge tout au long de leur vie. Il ouvre grand la porte aux attaques des ennemis de la famille, comme on peut le voir en Occident avec la théorie du genre, la PMA, la GPA…

    Ainsi, il me semble que la première des politiques à apporter si nous voulons défendre les familles, et les nations souveraines, c’est d’abord une politique de lutte contre l’avortement. Cette politique passera nécessairement par une politique de communication pour expliquer qu’un fœtus n’est pas un amas de cellules, mais bien un être humain en devenir, qui possède déjà une âme. Elle passera ensuite par la mise en place de structures d’accueil et d’aide pour les femmes en détresses. Par la possibilité pour les femmes de pouvoir accoucher sous X et par  l’ouverture de centres d’accueil pour les nouveaux-nés. Elle passera enfin par la mise en place d’une politique d’aide sociale et financière pour les familles nombreuses, et les parents les plus démunis, afin qu’ils puissent s’occuper dignement de leurs enfants. En France, vous le savez, la volonté politique n’est pas de lutter contre l’avortement : plutôt que d’accueillir l’enfant à naitre, avenir de la Nation, l’Etat juge préférable d’accueillir des centaines de milliers de migrants tous les ans…

    Nous avons en revanche, de multiples structures qui travaillent depuis plus de trente ans dans le domaine de l’avortement en se battant concrètement sur le terrain pour sauver les bébés à naître et souvent leurs mamans victimes de l’acharnement de leurs familles. Elles ont une véritable expertise dans le domaine et seraient heureuses d’échanger  avec vous si vous le désirez. En conclusion, j’aimerais simplement ajouter qu’il ne faut pas perdre de vue que toutes ces mesures à mettre en place aujourd’hui pour servir la famille, aussi difficiles soient-elles, assureront la vitalité de nos pays demain."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • L'État républicain n'assume pas les conséquences de ses actes

    Ce n'est certainement pas une surprise pour les lecteurs du Salon Beige, mais en cette occurrence, le bouchon est poussé très loin, comme le présente ce reportage.

    Notez que ce reportage a été présenté lors du premier journal télévisé de RT France, en français, dont vous trouverez l'intégrale ici.

    Paula Corbulon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • MACRON, MAY, MERKEL and C°

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    Pieter Kerstens

    Gauche, Droite …Droite, Gauche… en 40 ans et depuis Giscard d’Estaing, tous nous ont entraînés vers le chaos et la décadence. Ils n’ont pas su, pas pu ou pas voulu anticiper les bouleversements économiques, sociaux, culturels ou financiers auxquels la France et l’Europe devaient « Faire Face ». Sans évoquer ici la révolution annoncée par l’Intelligence Artificielle et la numérisation généralisée.

    Pourtant hier, moins qu’aujourd’hui, le constat est évident :

    • Le chômage est endémique.
    • Les impôts sont confiscatoires et deviennent insoutenables.
    • Lassés des vaines promesses (qui selon Charles Pasqua « n’engagent que ceux qui y croient ») et outrés par les mensonges successifs de ceux qui nous gouvernent, les peuples expriment leur profond mécontentement, à longueur de manifestations et d’élections.
    • La drogue est en vente libre aux portes des écoles.
    • L’insécurité ne cesse de se développer dans nos villes, à tel point que des élus conseillent aux femmes de ne plus circuler sur la voie publique à la nuit tombée !
    • La bureaucratie, nationale et européenne étouffe toute envie d’entreprendre.
    • La corruption des élus n’a pas disparue, malgré les déclarations multiples des élites qui devraient, elles, montrer l’exemple.
    • Avec Schengen, la flotte Frontex en Méditerranée et les accords européens, l’immigration « sauvage » n’est toujours pas contrôlée et bien au contraire conduit depuis des années à une véritable invasion de hors-la-loi, d’inassimilables et des délinquants.

    Nul doute que la mafia socialaud-écolo-libéro-démocrato-capitaliste va payer chèrement ses dérives et ses excès lors des prochaines consultations électorales dans l’Hexagone et ailleurs en Europe.

    Et si, selon les spécialistes, d’autres attentats ont lieu et que d’après les économistes on assiste à un krach financier ou une nouvelle crise économique, alors une cinglante défaite s’annonce pour les laquais du Nouvel Ordre Mondial et les complices de la société multiculturelle.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

     
  • ROBERT MÉNARD : « LA DROITE DOIT SE DOTER D’UN DISCOURS CRÉDIBLE, COHÉRENT, RASSEMBLEUR »

    « Je suis persuadé que cette notion de conservatisme est la seule qui puisse aujourd’hui fédérer les droites. »

    Vous invoquez l’impérieuse nécessité d’une « révolution conservatrice ».

    Et je ne suis pas le seul ! Le succès du Dictionnaire du conservatisme – sous la direction de Frédéric Rouvillois, Olivier Dard et Christophe Boutin – témoigne de l’engouement pour cette notion qui a eu, si longtemps, bien mauvaise presse dans notre pays. Quant à moi, je parlerais plus volontiers d’une sensibilité, d’un état d’esprit conservateur. À ne pas confondre avec une défense, une conservation des intérêts égoïstes des uns et des autres. Ce conservatisme émancipateur, révolutionnaire, que j’appelle de mes vœux, se décline de mille façons. C’est, par exemple, la défense du petit commerce de proximité contre les grandes surfaces, du bio contre l’agriculture intensive, d’une certaine frugalité contre un consumérisme à tout crin, des communautés locales contre le mondialisme. Si la nostalgie ne peut tenir lieu de programme, s’il ne s’agit pas de défendre, ici, un conservatisme d’arrière-garde, il est temps de réaffirmer que l’homme s’inscrit dans une histoire, que tout n’est pas possible, que toutes les conduites ne se valent pas, qu’il faut mettre davantage l’accent sur les devoirs que sur les droits.

    Tout cela n’est pas révolutionnaire mais bel et bien réactionnaire.

    Bien sûr que non ! Il ne s’agit pas de regretter le passé – allez donc dans un hôpital et vous me direz si le progrès en matière de santé n’existe pas… – mais de faire preuve de prudence face à des nouveautés qu’on nous présente comme forcément positives, souhaitables, enviables. Je pense, par exemple, qu’on peut en finir avec l’obsession de la croissance et être plus raisonnable sur les terrains écologique comme économique. Qu’on se doit de mettre au centre de tout projet politique la mise en partage de la chose commune, l’identité, la continuité historique comme culturelle, le sens de l’autorité, une certaine philosophie de l’autonomie. Il en va, sans exagération aucune, de notre avenir en tant que société. Et c’est notre devoir. C’est Albert Camus qui disait : « Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde se défasse. » D’une actualité brûlante…

    En quoi ce conservatisme pourrait-il nous aider sur le terrain politique ?

    Je suis persuadé que cette notion de conservatisme – intimement liée, à mon sens, à une approche girondine de la chose publique – est la seule qui puisse aujourd’hui fédérer les droites. Si on transpose à ces droites ce que dit le sociologue Christophe Guilluy à propos de la victoire des nationalistes en Corse, on peut affirmer qu’il n’y aura pas de victoire de notre camp si nous ne sommes pas capables de nouer des alliances entre la France d’en bas, l’électorat populaire, et le monde d’en haut, le monde intellectuel, médiatique, économique. Ce que n’a jamais réussi le Front national. Et ce que la droite classique n’a plus été capable de réaliser ces dernières années. C’est notre pari. Si nous n’arrivons pas à tisser ces liens, à construire ces passerelles, nous laisserons le champ libre, et pour longtemps, à M. Macron, incarnation quasi parfaite de cette France d’en haut, de cette France des métropoles, de cette France des sans-souci, à l’opposé des « sans-dents » de François Hollande, de ces élites néolibérales qui méprisent l’identité nationale.

    Les droites en ont-elles conscience ?

    C’est tout le problème ! Quand je lis sous la plume d’un responsable du FN, à peine M. Wauquiez installé à la tête des Républicains – à l’issue d’une mobilisation importante de ses militants, il faut bien le dire -, que ce dernier est « fondamentalement et intrinsèquement un européiste zélé et à l’opportunisme notoire, dont la fermeté et le semblant d’authenticité ne sont jamais que stratégiques », je ne peux m’empêcher de me dire que c’est mal parti pour que les uns et les autres travaillent ensemble ! Or, il va bien falloir s’y mettre si nous voulons un jour arriver au pouvoir pour « changer la vie »…

    On ne peut pas dire que Laurent Wauquiez y mette du sien.

    Vous avez bien raison ! Il ne cesse de montrer patte blanche, d’en rajouter une couche dans la diabolisation du Front national. Il faut dire que les médias sont là qui s’érigent en arbitres des bonnes et des mauvaises manières, toujours prêts à jouer les donneurs de leçons de morale. Il serait temps que nos élus prennent la mesure du discrédit de ces médias et, à la manière d’un Trump, cessent de les caresser dans le sens du poil. M. Wauquiez en a-t-il seulement l’envie, sans parler du courage, de l’audace nécessaires ? S’il n’a pas la capacité de s’opposer au rouleau compresseur du médiatiquement correct, on peut, en effet, être pessimiste sur la possibilité de voir nos droites faire les compromis nécessaires à leur arrivée au pouvoir.

    À moins que M. Wauquiez, à la manière d’un Nicolas Sarkozy, n’aille chasser sur les terres frontistes et ne mette la main sur les électeurs dont il aura besoin pour gagner en 2022.

    Je ne crois pas un instant que le scénario de 2007 puisse se reproduire. Quoi qu’en pensent nos élites parisiennes, le peuple apprend. Il a de la mémoire et ne se laissera pas embobiner une nouvelle fois. La sincérité, ça existe ! Et ça se voit !

    Et en attendant, on s’assied et on compte les points ?

    Qui vous a dit cela ? Tout au contraire, on retrousse nos manches. Il nous faut convaincre nos intellectuels de nous aider à y voir plus clair, de regarder le monde et sa marche au prisme de ce conservatisme révolutionnaire. Il nous faut en appeler à tous ceux qui, sur le terrain, s’emploient à mettre en œuvre, ici et maintenant, des alternatives en matière d’école, de médias, d’œuvres caritatives, d’ONG de solidarité internationale, d’entreprises coopératives, d’écologie… Il nous faut, enfin, contraindre nos politiques à voir un peu plus loin que leurs intérêts d’appareils…

    Mais il y a, d’ores et déjà, une première échéance avec les élections européennes de 2019.

    Et un nouveau piège tendu par M. Macron ! Si nous n’y prenons garde, il va nous enfermer dans le rôle des ennemis de l’Europe qui, pour concurrencer M. Mélenchon, iront toujours plus loin dans la caricature des « européistes » – quel horrible mot. Nous avons tout à y perdre, même si quelques apparatchiks ont quelques sièges à y gagner. Sur l’Europe – comme sur tout autre sujet -, il faut s’interroger sur ce que nous avons à conserver des institutions qui siègent à Bruxelles et à Strasbourg et ce dont nous devons nous débarrasser. Faire ce tri est au cœur de la démarche conservatrice. Pour doter, enfin, la droite d’un discours crédible, cohérent et, surtout, rassembleur.

    Autour du conservatisme ?

    Et si le parti pris conservateur était la seule réponse aux « progressistes » dont Emmanuel Macron se présente comme le chef de file ? Et si nous nous faisions les hérauts de l’esprit d’entreprise face aux quémandeurs des aides publiques, de la défense du patrimoine face à l’art subventionné des FRAC, de l’école du mérite et du savoir face au culte de l’enfant roi, de l’agriculture raisonnée face à la « ferme des mille vaches », de la solidarité familiale face à la marchandisation de l’individu, de la nation face au sans-frontiérisme, de la « décence commune » face à la gangrène nihiliste ? Et si, dans l’éternelle querelle des « anciens » et des « modernes », l’avenir n’appartenait pas à ceux que la doxa médiatique nous présente comme le seul futur enviable ?

    http://bvoltaire.com/droite-se-doter-dun-discours-credible-coherent-rassembleur/

  • Immigration : Macron dans ses contradictions, par Ivan Rioufol

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    Une désuète conversation de salon : c’est ce à quoi s’est prêté le journaliste de France 2, Laurent Delahousse, en interrogeant Emmanuel Macron, dans une séquence préenregistrée mardi soir et diffusée dimanche soir sur la chaîne publique. Sur le fond, rien n’est à retenir de cette pure opération de communication et d’auto-promotion. Macron a estimé que son élection “a stupéfait le monde”. Il a expliqué qu’il avait fait enlever de l’antichambre du premier étage les portraits “des présidents morts” pour les remiser après restauration dans une pièce à part.

    Les téléspectateurs ont assisté à la mise en scène du président déambulant dans les pièces de l’Elysée (du bureau doré au hall d’entrée), de manière à bien faire comprendre qu’il était perpétuellement “en marche”. Pas un instant, les questions de Delahousse, visiblement envouté par le regard fixe de son interlocuteur, n’auront cherché à fâcher le jeune monarque républicain, prêt à déceler “l’esprit chagrin”, voire la “haine” (chez Laurent Wauquiez) derrière la moindre critique. Ce week-end, le chef de l’Etat, féru de symbolique, avait choisi le site du château de Chambord pour fêter un pré-Noël en famille, dans un gîte rural situé sur le domaine royal. Alors que les médias assurent que Macron s’apprête à défendre une position de grande fermeté sur l’immigration clandestine, ce sujet n’aura pas été abordé. Il ne l’avait pas été davantage lors de sa campagne électorale, ni lors de son débat avec Marine Le Pen ou lors de sa première intervention télévisée du 15 octobre. Hier soir, la forme a de nouveau primé sur le fond.

    Les efforts que déploie le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, pour feindre l’autorité de l’Etat face à l’afflux d’immigrés fuyant la misère, ont du mal à convaincre. Ce lundi, sur RTL, Collomb a dit son souhait de voir les associations humanitaires travailler “de manière partenariale” avec les pouvoirs publics. Or ces associations refusent de distinguer entre le réfugié politique et l’exilé économique. Elles prônent un “asile pour tous”, au nom des droits de l’homme et de la non-discrimination : des principes dont se réclame Macron, qui ne cesse de dénoncer les “populistes” qui demandent des freins à ces flux migratoires qui perturbent de plus en plus la cohésion nationale. “La situation sur Paris est totalement explosive”, assure même le ministre de l’Intérieur.

    Pourtant, dans Le Monde de ce week-end, des maires de grandes villes (dont Martine Aubry et Alain Juppé) signent une tribune collective dans laquelle ils se préoccupent “du déracinement des migrants”, qui doivent être intégrés, qu’ils soient réfugiés reconnus ou déboutés du droit d’asile ayant décidé rester. Ces maires écrivent : “Accueillir dignement les nouveaux habitants relève de nos responsabilités à tous”. Reconnaître aux clandestins le statut de “nouveaux habitants” dit tout du renoncement des prétendus humanistes à faire obstacle à une substitution de population. Pour s’opposer à cette folle invasion, Macron serait obligé de se dédire. “Je fais ce que j’ai dit”, a-t-il prévenu hier.

    Ivan Rioufol

    Texte daté du 11 décembre et repris du blog d’Ivan Rioufol

    https://fr.novopress.info/

  • Tout est bon pour lobotomiser l’homme : Qui se souvient des hommes (*)

    Par Laurence Maugest, philosophe et essayiste ♦ Entendu le 16 novembre dernier sur France Info (Intox) lors d’un débat sur la grande affaire actuelle du harcèlement sexuel : « C’est toute la société qui doit se mobiliser pour réguler les hommes déviants » (sic). Depuis des semaines, les annonces semblent indiquer que les dérapages masculins sont quotidiens. Les affaires se multiplient d’une façon phénoménale, les émissions s’enchaînent. En dépit de la somme de spécialistes invités sur les plateaux de télévision ou de radio, les propos se bornent à des constats outrés. Tous les jours, les affaires tombent comme les feuilles actuellement. Les médias se mobilisent autour du hashtag qui, suivant l’adage « Il n’y a pas de fumée sans feu », conduit à condamner sans procès et biaise une réflexion qui devrait être impartiale mais qui se transforme en pensée unique sous la pression de la doxa habituelle.

    Occulter l’autre – Apologie du miroir

    Aucune analyse sur des effets éventuels de la grande liberté sexuelle des années 1970. L’individu, comme le montre si bien Bérénice Levet, est constitué d’histoire et de tradition ; il est un fruit de l’Occident. Mais cet individu n’est-il pas mort, décomposé en « Homo festivus », qui, sans hérédité ni enracinement, se recroqueville sur les plaisirs immédiats qui font de lui un Narcisse égoïste ? Narcisse qui s’admire « comme s’il était un autre » et ne peut, en aucun cas, développer la « notion d’altérité », son autre de prédilection étant définitivement lui-même. Les autres ne sont que les objets de son strict plaisir. C’est ainsi que des femmes font des enfants pour elles, s’en débarrassent si ce n’est pas leur choix d’en avoir, et que les hommes se laissent aller à leurs pulsions.

    Les mis au pilori du hashtag ne sont-ils pas, en définitive, les bons élèves de l’école de la rue de 1968 : « Jouir sans entrave » et « Il est interdit d’interdire » ?

    Occulter l’intelligence – La délation ne fait pas loi

    Le fait d’être allé si vite vers la délation est aussi une façon d’écarter toute étape d’analyse, de réflexion et de jugement réel. Mais, ce fac-similé de tribunal n’a rien de consensuel ni de formel. Il n’est en fait qu’une succession de relents personnels, juxtaposés, qui montre, encore une fois, l’atomisation de la société et le trop d’importance que l’on donne à l’expression individuelle plus qu’à l’individu lui-même d’ailleurs. En effet, le rôle de procureur que l’on offre à ce dernier est parfaitement illusoire, virtuel et infondé car il ne s’inscrit sur aucune loi mais sur un flux quotidien de catharsis épidermiques voire d’exhibitionnisme. Ce règlement de compte parfaitement barbare où les recherches de vérité et de justice sont absentes témoigne, encore une fois, de l’état de primarité de l’Homo festivus.

    Occulter la sensibilité au profit de l’émotionnel médiatique

    Ces raz-de-marée émotionnels deviennent les réponses systématiques face aux questions graves qui touchent notre société, du terrorisme aux attaques sexuelles. Pourtant, ils n’apportent aucune solution pérenne, ne s’inspirent pas de repères d’autorité réelle sur lesquels la société pourrait collectivement se fédérer. Aucun cap n’est identifiable dans un tel brouhaha où la parole, si bien libérée, perd toute sa valeur dans une cacophonie brouillonne. Sans repère collectif d’autorité, nous sommes à des années-lumière de l’hypnotique « vivre-ensemble ».

    Les médias cherchent à s’imposer comme une cour de justice où s’abreuve l’opinion publique. Ils peuvent ainsi influer de façon considérable sur les champs intimes et fondamentaux de la société comme ici la relation homme/femme.

    Leur choix est fait et s’exprime tous les jours, à chaque minute, pour notre malheur et leurs priorités crèvent leurs écrans plats. Ils privilégient, encore une fois, l’émotionnel particulièrement inflammable dans le domaine de la sexualité, pour nuire à toute approche analytique.

    • Cultiver encore et toujours les pulsions individuelles pour éviter la force de l’union et encourager les comportements convulsifs chéris par les lois du Marché.
    • Attiser l’émotionnel pour éviter la réflexion qui pourrait nous amener à réaliser que la liberté sexuelle imposée en 1968 aboutit à un emprisonnement de l’homme et de la femme et à une judiciarisation galopante des relations amoureuses.

    Manipulation réussie

    Leur manipulation fonctionne bien car le nombre de témoignages devrait nous alarmer comme signes de grande difficulté relationnelle entre les hommes et les femmes. Et pourtant il n’en est rien. Nous arrivons à postuler et à entendre sans sourciller « C’est toute la société qui doit se mobiliser pour réguler les hommes déviants », et jamais nous ne nous posons la question évidente « Pourquoi autant de déviance ? ». On ne remet jamais en cause la réalité « du Progrès » dont on se croit les enfants. On ne remet jamais en cause l’idéologie consumériste-libertaire dominante en dépit de la réalité criante de son échec. Nous devrions être amenés à constater que cette doctrine qui promulgue la toute liberté individuelle, est néfaste à la société. Et pourtant, il n’en est rien. Nous nous laissons mener par des vues de plus en plus aberrantes et déconnectées de la réalité.

    Comme l’URSS qui a tenté de remédier aux effets négatifs de sa politique en rajoutant du communisme au communisme, nous nous enfonçons de plus en plus dans nos utopies maladives : de l’apologie de l’homosexualité aux élucubrations du Genre, en passant tristement par les cours d’éducation sexuelle en maternelle…

    La finalité des insertions obscènes qui nous assaillent sur les écrans et dans les villes, qui vont jusqu’à promouvoir la zoophilie, n’est-elle pas d’humilier l’humain ? de l’éloigner radicalement de cet être pensant, ciselé par des siècles de philosophie, de chrétienté, d’art et de sciences ?

    Il faut avoir une bonne image de soi-même, de son espèce humaine pour avoir envie de se développer, de découvrir et de s’élever. Il est nécessaire, non seulement de reconnaître sa nature, mais aussi d’être conscient de sa richesse. Nous constatons que l’idéologie consumériste-libertaire cherche délibérément à nier ou, pire, à railler l’essence même de la nature humaine. Ses besoins de transcendance et d’immatérialité sont régulièrement broyés par le consumérisme alors que le versant libertaire défend une indifférenciation sexuelle tout en restant obsédé par la sexualité.

    Ce refus de la spécificité des sexes s’attaque essentiellement à la virilité qui est mise sous la haute surveillance d’une méfiance continue à coups de campagnes médiatiques. Ce sont là des tentatives régulières de nuire à l’expression de la virilité en la reliant, sans cesse, à des actes de violence réelle et grave. C’est une déconstruction organisée des qualités vitales que la virilité apporte à la société : l’autorité, la vigueur et l’épanouissement de la féminité.

    Nous voyons là, sous nos yeux, une stratégie d’émasculation et une envie évidente de faire pousser des troupeaux bêlants à proximité des caisses des centres commerciaux.

    Tout est bon pour lobotomiser l’homme au quotidien, pour le placer quelque part entre l’animal et le robot sur la nouvelle chaîne de l’évolution construite par ceux qui veulent asservir les peuples. Davos, Bilderberg, Macron et consorts. Qui se souviendra des hommes ?

    Laurence Maugest 24/11/2017

    Voir aussi :

    (*)  « QUI SE SOUVIENT DES HOMMES… » Chef-d’œuvre de Jean Raspail

    https://www.polemia.com/tout-est-bon-pour-lobotomiser-lhomme-qui-se-souvient-des-hommes/