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ITALIE : UNE AUTRE EUROPE EST POSSIBLE !
Nous avons le vent en poupe ! Près de deux ans après le Brexit, le tout récent succès électoral du Mouvement 5 étoiles et de la Lega en Italie le confirme. Comme l’avait prédit Steve Bannon au congrès du Front national de Lille : « L’Histoire est de notre côté et va nous mener de victoire en victoire. »
Désormais, l’Italie est gouvernée par la coalition souverainiste de Matteo Salvini et Luigi Di Maio. Et cet avènement n’est pas anodin, car il s’agit d’un pays fondateur de l’Union européenne, le pays du traité de Rome, un pays qui pèse un poids non négligeable parmi les 28. Il en est la troisième puissance économique. Cette fois, les gardiens du temple de l’Union européenne vont avoir fort à faire et pourraient bien être contraints de revoir leur copie. Le temps du statu quo est terminé, le réveil des peuples est en marche.
Leur Europe ne fonctionne pas. Le musèlement des nations souveraines par des technocrates non élus et l’ingérence dans les affaires des États ont assez duré. Le libre-échangisme sauvage et la submersion migratoire sont rejetés par les peuples qui ne veulent pas disparaître. L’Europe de Bruxelles, qui détruit la souveraineté des États, n’est pas une solution appropriée face au choc de civilisation que nous connaissons. Or, le nouveau gouvernement italien eurosceptique a annoncé la couleur et les eurocrates grincent des dents.
Déjà, la commissaire Malmström voit des choses préoccupantes dans le contrat de gouvernement de la Ligue et du M5S. Le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici, a appelé l’Italie à apporter « une réponse crédible » sur sa dette publique. Le ministre français Le Maire a appelé le futur gouvernement italien à « respecter les règles » en vigueur en Europe. Ce qui n’a pas manqué de faire vivement réagir le chef de file de la Ligue Matteo Salvini, qui a rappelé qu’il entendait mener à bien son projet de gouvernement pour les Italiens d’abord !
Tourner le dos à l’austérité, combler les déficits tout en baissant les impôts, abandonner les sanctions contre la Russie, engager une politique restrictive en matière d’immigration sont autant de mesures de bon sens que s’engage à mettre en œuvre le nouveau gouvernement italien. Conscients de l’importance et de la place de la nation dans la refondation de l’Europe, ils ne cachent pas leur intention de rapatrier le pouvoir politique à l’intérieur du cadre national qui est le leur.
Ce contrat de gouvernement passé entre le Mouvement 5 étoiles de Luigi Di Maio et la Ligue de Matteo Salvini s’inscrit donc sur le papier, majoritairement sur une ligne que nous défendons. C’est la raison de notre optimisme. L’avènement de cette coalition conforte nos positions et pour lesquelles nous solliciterons le suffrage de nos compatriotes dans un an. Les peuples sont de retour !
Mylène Troszczynski Député européen du groupe ENL -
Mai 68 • En guerre contre eux-mêmes [2]
« Mai 68 fut leur catharsis collective »
Par Rémi Hugues
Dans le cadre de la sortie de son ouvrage Mai 68 contre lui-même, Rémi Hugues a rédigé pour Lafautearousseau une série dʼarticles qui seront publiés tout au long du mois de mai.
L’histoire est un enchaînement de circonstances qui permet à certaines actions planifiées de réussir et à d’autres déchouer. Et les historiens sont là pour ériger la mémoire des vainqueurs en vérité objective. Lesquels vainqueurs ont une fâcheuse tendance à occulter leurs torts, sans parler de leur génie à faire que les masses s’émerveillent de leurs crimes.
Un matériau humain disponible pour lʼOncle Sam
En aucun cas Mai 68 ne fut un mouvement juif ou pro-israélien. Il fut une opération de police internationale secrète qui sut trouver dans des groupuscules largement orientés par des Juifs les moyens de sa politique hégémonique. Ces derniers étaient anti-sionistes par anti-impérialisme américain.
La guerre entre Israël et ses voisins arabes les avait fait entrer en guerre contre eux-mêmes, contre une part d’eux-mêmes. Ils souhaitaient la victoire du camp « progressiste » en même temps qu’ils craignaient un nouveau pogrom contre leurs coreligionnaires. Le triomphe des Arabes les aurait enchantés mais la chose qu’ils redoutaient le plus, c’était la défaite de leurs frères d’Israël. Comme en atteste ce passage extrait de l’ouvrage de Yaël Auron : « Bien qu’une fraction de radicaux juifs ait craint pour Israël à la veille et au début de la guerre, ils adoptèrent, dès que la victoire israélienne fut avérée, des positions anti-israéliennes et antisionistes, parfois avec une animosité et une virulence extrême. »[1] Un état de schizophrénie ne peut être éternellement refoulé. Survient toujours le moment de la catharsis.
Mai 68 fut leur catharsis collective, ils eurent des émules, ceux qui sans sourciller les suivirent, ceux qui se plurent à renouer avec la tradition très française de l’émeute populaire, l’exutoire indispensable qui supplée la communion dominicale et le carnaval, us de temps anciens et révolus.
De Gaulle fut ainsi le dommage collatéral du besoin qu’avaient ces Juifs antisionistes de se réconcilier avec eux-mêmes. Peu importe si son attitude vis-à-vis des belligérants de 1967 penchait en faveur de l’antisionisme. Par son essentialisation du Juif, il fit d’un coup, aux yeux des révolutionnaires professionnels, resurgir la « bête immonde » de l’antisémitisme : maurrassien, capitaliste, occidental, sioniste... et antisémite. La limite, pour eux, était franchie, de Gaulle incarnait dès lors le fascisme à l’état pur contre lequel il devenait impératif de rentrer en résistance.
À ce moment, André Glucksmann, qui occupe une place éminente au sein du maoïsme français, « dénonce en France l’instauration d’un ʽʽnouveau fascismeʼʼ. »[2]
Yaël Auron indique à ce sujet la chose suivante : « Un autre fait qui provoqua l’ire de la communauté juive française fut bien sûr la ʽʽpetite phraseʼʼ de De Gaulle le 27 novembre 1967, lors d’une conférence de presse, sur ʽʽle peuple d’élite, sûr de lui-même et dominateurʼʼ. Elle eut pour effet que de nombreux Juifs qui n’avaient jusque-là cure de leur judéité ni du sens qu’elle pouvait revêtir, réagirent en protestant et en manifestant contre le général de Gaulle. […] Les aspects spécifiquement juifs de la révolte étudiante doivent être appréciés à la lumière de ce que symbolisa la guerre des Six Jours et de la phrase de De Gaulle du 27 novembre 1967. Il y a concomitance entre ces deux événements qui se sont produits dans le courant de l’année précédant Mai 68. »[3]
Une communauté en émoi
Pour la première fois de leur vie ces remuants gauchistes reçurent l’aval de leurs parents : non, leur agitation n’était pas vaine, capricieuse et puérile. Elle se justifiait par la nécessité de laver l’honneur de tout un peuple.
Chacun exprima sa furie selon ses moyens. Les notables avec leur plume, ou même, pour les plus éminents d’entre eux, directement à la personne concernée – de Gaulle – . Ce fut le cas, on l’a vu de René Cassin.
À peu près au même moment que son avertissement menaçant lancé dans les ors élyséens, au début de l’année 1968, le grand rabbin de France, Jacob Kaplan, signifia son indignation et sa désapprobation au président de la République. L’échange est relaté par un ouvrage de Maurice Szafran.
« De Gaulle : Venez, nous allons discuter, monsieur le grand rabbin. Alors, vous avez des reproches à me faire...
Kaplan : Vous le savez bien, mon général. Si je vous comprends, un Juif français ne peut soutenir Israël sans que vous remettiez en cause sa loyauté.
- Pas du tout, monsieur le grand rabbin. Un Français de religion juive qui soutient Israël, c’est évidemment un Français loyal, je n’ai pas émis sur le sujet le moindre doute. Un bon Français peut être un bon Juif et vice-versa...
- Mais votre fameuse petite phrase, elle est antisémite. En tout cas, moi, je l’ai ressentie comme telle.
- Mais la petite phrase dont vous me parlez, c’est un compliment envers les Juifs. Moi ? Antisémite ?
- Je ne dis pas que vous êtes antisémite. J’affirme que vous avez offert d’incroyables arguments aux antisémites. »[4]
Mais les plus jeunes, eux, n’avaient pas leurs entrées dans les alcôves du pouvoir. Soutenus par la génération des aînés, ils investirent leur fac, la rue, qui étaient les seules tribunes dont ils disposaient, appelant chacun, les goyim avec, à participer au plus grand des vacarmes contre ce satané Général. À ses dépens les générations se réconcilièrent, vieux sionistes et jeunes antisionistes.
Ces derniers se firent les relais des anciens. Tout le poids d’une communauté à la nuque raide se fit d’un coup ressentir. Son efficacité fut redoutable : elle mit le pays sans dessus dessous.
Car les réseaux formés durant l’enfance, qui n’avaient jamais totalement disparu, se reformèrent. Hashomer Hatsaïr, la bande de la place de la Répuʼ, tous au quartier Latin et que le feu d’artifice commence ! (Dossier à suivre) •
[1] Yaël Auron, op. cit., p. 167.
[2] Morgan Sportès, Ils ont tué Pierre Overney, Paris, Grasset, 2008, p. 92.
[3] Yaël Auron, op. cit., p. 168.
[4] Maurice Szafran, Les juifs dans la politique française de 1945 à nos jours, Paris, Flammarion, 1990, p. 168-169.
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Un peu de patience... l'émission avec Renaud Camus arrive jeudi 31 mai !
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Entretien avec Marion Maréchal : « Le délire soixante-huitard est fini »
Pendant que la Sorbonne se voile, que les bacheliers sont englués dans Parcoursup, que la chienlit a bloqué les facs et annulé les partiels, Marion Maréchal ouvre son école supérieure : « Nous voulons former une nouvelle génération de dirigeants. »
— Pourquoi, après avoir été député pendant 5 ans, avoir décidé de vous lancer dans le projet d’une école alternative de sciences politiques ?
— Je suis convaincue que le combat électoral n’est pas la seule voie d’investissement pour ceux qui souhaitent servir leur pays, assurer la transmission de nos valeurs culturelles et civilisationnelles. Le combat culturel et éducatif est vital en particulier dans l’éducation supérieure où le conformisme, l’égalitarisme, l’abandon progressif des matières de culture générale ont fait beaucoup de ravages. Nous en voyons tous le résultat : des élites devenues des gestionnaires sans vision et acquis à la lecture globalisée du monde où la nation est un cadre dépassé. L’ISSEP est une réponse optimiste, une alternative d’excellence aux offres en place.
— Espérez-vous grâce à cette école réaliser l’union des droites qui tarde à se concrétiser ?— L’ISSEP n’a pas vocation à construire des alliances électorales. En revanche elle est une école et à ce titre une plateforme de rencontres, un carrefour des intelligences, et nous associerons des gens aux parcours et sensibilités variés qui partagent à la fois notre projet pédagogique et les valeurs de notre école. Notre conseil scientifique en est déjà une illustration. Tout comme notre président Patrick Libbrecht issu de la société civile et ancien DG de grandes sociétés alimentaires françaises qui incarne l’esprit entrepreneurial que nous distillons dans nos enseignements.
— Vous revendiquez : « Excellence, éthique, enracinement et engagement » comme les valeurs fondatrices de votre école mais aussi un « savoir-vivre et un savoir-être à la française ». Concrètement quels seront les enseignements dispensés ?
— Nous proposons un magistère en deux ans aux étudiants ayant déjà obtenu une licence et une formation continue sur dix mois sans critère de diplôme. Nos cursus sont basés autour de trois pôles pédagogiques : les sciences politiques, économiques et sociales avec un retour en force des enseignements classiques (histoire, philosophie, littérature française, rhétorique, etc.), la direction et gestion de projet et la direction des hommes. C’est pourquoi nous sommes à la fois une école de sciences politiques et de leadership. En alliant les savoirs de l’entreprise et des affaires publiques, nous souhaitons former une nouvelle génération de dirigeants politiques et économiques qui mettront leurs ambitions et leurs carrières au service des autres et de leur pays.
— Est-ce que les diplômes de votre Institut seront reconnus par l’Etat ?
— Nous délivrerons à la promotion de magistère 2 un diplôme d’école comme toutes les écoles en création et de nombreuses universités françaises ainsi qu’un titre certifié bac+5 reconnu par l’Etat grâce à un partenariat.
— Comment se fait le recrutement des professeurs, sur quels critères sont-ils retenus ?
— C’est le conseil pédagogique et le responsable chargé de l’enseignement qui sélectionnent les professeurs sur des critères de compétences et d’adhésion au projet pédagogique ainsi qu’à l’esprit de l’ISSEP. Ce conseil scientifique est coprésidé par Patrick Louis, professeur d’université à Lyon 3, et Jacques de Guillebon, essayiste et directeur de rédaction de la revue L’Incorrect. On y trouve également Guillaume Drago, directeur des masters droit public à Assas, Yves-Marie Adeline, professeur d’université en sciences politiques à Caen, Thibaud Collin, philosophe et enseignant, Pascal Gauchon, ancien directeur de Prépasup et directeur d’une revue de géopolitique mais aussi des membres étrangers. Vous trouverez toutes ces informations en détail sur notre site : ISSEP.fr.
— Vos futurs élèves justement ne risquent-ils pas d’être marqués du « diplôme Le Pen » ?
— Toute notre école est construite pour que précisément l’employabilité de nos étudiants soit assurée. Nous leur garantissons une formation originale et de qualité, des stages intéressants grâce à notre réseau de chefs d’entreprise. Nous travaillons activement à mettre des partenariats internationaux en place. Le monde économique a besoin de retrouver du sens et le monde politique de la performance. La génération qui saura à la fois apporter ce sens et cette performance sera celle qui réussira et comptera.
— Est-ce pour cela que vous avez renoncé au nom de Le Pen ?
— Ce n’est pas un renoncement mais le moyen pour moi d’acter mon retour à la vie civile. Mon nom légal est Marion Maréchal. J’y avais adjoint le nom de ma mère, Le Pen, en 2012, pour en laver l’honneur à Carpentras, 20 ans après la sordide affaire. Je pense avoir mené cette mission à bien et n’ai plus de raison de porter mon nom politique aujourd’hui.
— Vous tablez finalement sur un combat à long terme, le combat culturel, métapolitique, avec une vue à 15 ou 20 ans, mais est-ce que vos dirigeants de demain ne risquent pas d’arriver trop tard dans un pays en ruine ?
— Rien n’est plus fort qu’une idée dont l’heure est venue, disait Hugo. Je suis convaincue que le délire soixante-huitard est fini, que le constat de la faillite de l’éducation est en grande partie partagé et que la majorité des Français ne supporte plus le conformisme et le sectarisme qui règnent dans une partie du milieu intellectuel français. Notre école arrive à point selon moi. Par ailleurs j’ajoute une phrase que j’ai souvent répétée et qui m’est chère : Il n’y a que les combats qui ne sont pas menés qui sont perdus d’avance.
Propos recueillis par Caroline Parmentier
Article repris du quotidien Présent
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LES AUTOMOBILISTES EN ONT MARRE D’ÊTRE DES VACHES À LAIT
Bonne nouvelle… pour les caisses de l’État : d’après un rapport de la Cour des comptes, les PV pour infractions routières ont atteint, en 2017, le chiffre record de 1,97 milliard d’euros. Un beau pactole ! Ce sont les recettes générées par les radars qui ont rapporté le plus. Et ce n’est pas fini ! Avec la mise en place de radars privés et la prochaine limitation de vitesse à 80 km/h, on peut prévoir qu’elles augmenteront encore. Mais beaucoup d’automobilistes en ont ras le bol qu’on les prenne pour des vaches à lait.
La Cour des comptes souligne que la politique gouvernementale a permis de faire baisser la mortalité routière, après trois années consécutives de hausse. C’est aussi l’argumentation du gouvernement pour justifier ses mesures pour limiter la vitesse. Mais rien ne prouve qu’elles soient efficaces : il faut aussi prendre en considération l’état des routes, la consommation d’alcool et de toutes sortes de drogues, dont le cannabis… dont la vente pourrait être légalisée. Il paraît que ça allègerait le travail des policiers, qui n’auraient plus besoin de faire des rondes dans les quartiers sensibles. Et, en plus, cela rapporterait de la TVA !
Le sentiment l’emporte que le gouvernement a trouvé là une bonne méthode de ramasser de l’argent sans trop de peine. D’autant plus que toutes les recettes ne sont pas reversées dans la sécurité routière : près de 500 millions d’euros sont affectés au désendettement ou vont dans le budget général de l’État.
Ce n’est pas une simple affaire d’impression. Objectivement, les contraintes et taxes assomment ceux qui ont le malheur de se déplacer en voiture. Faut-il parler des péages des autoroutes, imprudemment concédées à des sociétés privées ? Certes, dans les accidents de la route, la vitesse est parfois en cause, mais des aménagements routiers permettraient d’éviter bien des accidents. L’État est responsable de 21.000 kilomètres de routes, les autoroutes concédées représentent environ 9.000 kilomètres, le reste est à la charge des départements – qui manquent de moyens.
Va-t-on voir l’État se désengager davantage ? C’est un bon moyen d’équilibrer son budget que de reporter sur d’autres ses propres responsabilités et de les montrer ensuite du doigt.
Tout se passe comme si le gouvernement, de plus en plus impuissant sur les sujets régaliens, voulait montrer qu’il sert à quelque chose, en ponctionnant les Français, par tous les moyens, dans leur vie quotidienne. Dans ce domaine, il ne manque pas d’imagination. Lors des émeutes du 6 février 1934, les ligues de droite et l’Action française criaient : « À bas les voleurs ! » Nous ne sommes pas dans le même contexte, mais si le gouvernement continuait dans cette voie, ce mot d’ordre pourrait retrouver toute son actualité.
http://www.bvoltaire.fr/automobilistes-ont-marre-detre-vaches-a-lait/
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Corée du Nord : l’échec de la “diplomatie” Trump - Journal du Vendredi 25 Mai 2018
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Afrique du Sud, histoire et actualité – Militant
« Afrique du Sud : de l’Apartheid au racisme antiblanc », XVIIIe entretien-vidéo de la revue Militant réalisé en mai 2018 en présence de son rédacteur en chef M. André Gandillon, interrogé par Florian Rouanet et Mlle. Blandine :
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James Cook [Au coeur de l'histoire]
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Grand remplacement ? Pour Macron il ne faut être ni mâle ni blanc pour s’occuper de nos banlieues
De Bernard Antony :
"Emmanuel Macron a rejeté le « plan banlieue » proposé par Jean-Louis Borloo. On l’en féliciterait s’il n’avait assorti son refus de l’exécrable allégation révélatrice de ce que son cerveau est idéologiquement lavé par l’antiracisme, ce racisme en sens contraire selon notre expression. Rappelons qu’il a eu en effet usé de l’argument selon lequel un rapport sur les banlieues qui serait le sien et celui de Borloo serait voué à l’échec du fait de leur appartenance sexuelle et raciale. Lisons, et pesons bien ces mots : « Deux mâles blancs qui ne vivent pas dans les banlieues se remettent un rapport sur les banlieues : ça ne marche plus comme ça ».
Passons sur la construction un peu chaotique du propos. Ce qui est d’abord consternant, c’est que Macron ne parle pas sur le fond autrement que madame Anne Lauvergeon, alors présidente d’Areva, émettant lors d’un colloque à Deauville en 2009 réservé aux femmes dirigeantes, les mots que voici exactement retransmis : « À compétence égale, eh bien, désolée, on choisira euh ! la femme, ou on choisira la personne venant euh ! de… ben autre chose que le mâle blanc pour être claire ». Dans cette brillante profession de foi féministe et anti-blanche, Dame Lauvergeon ne s’aperçut même pas de son humour involontaire dans l’insistance de son propos : « pour être claire ». Certains émirent qu’elle se sentait peut-être un peu noire après trop bu, et qu’il y avait quelque contradiction à vouloir être claire juste après avoir prôné la discrimination contre les « mâles blancs ». Quoi qu’il en fut, le propos était objectivement raciste et motivait une plainte de l’AGRIF, certes retenue à l’instruction mais que le tribunal ne condamna hélas pas. On a vu depuis que la compétence de madame Lauvergeon à la tête d’Areva pouvait être très discutable. Mais ce qui ne l’était pas pour elle, c’était son principe de féminocratie et son étrange aversion pour le recrutement de « mâles blancs », nonobstant sa vie familiale. Je lui attribuai alors ironiquement, avec une légère modification, la devise de l’ordre le plus prestigieux de la Cour d’Angleterre : « Honi soit qui mâle y pense… ». À noter qu’à la date de sa création, la langue de la cour était alors le français et que « Honi » s’écrivait en effet avec un seul « n ».
« Honi soit qui mal y pense » n’est hélas pas adéquat avec ce que l’on peut penser du propos macronien. Car on ne peut qu’en penser beaucoup de mal. Propos révélant en effet que pour Macron il ne faut donc être ni mâle ni blanc pour s’occuper de nos banlieues. Houria Bouteldja a dû frémir d’aise en entendant cette réflexion du président de la République en totale conformité avec le concept de « racisation » qu’elle introduit toujours plus dans le débat politico-social ne dissimulant même plus son racisme anti-blanc islamo-gauchiste. Et c’est « en même temps », comme il dirait, que monsieur Macron prétend combattre le communautarisme ! Si intelligent soit-il sur d’autres plans, notre chef de l’État est hélas lui aussi gangréné par l’idéologie totalitaire de l’antiracisme, ce racisme en sens contraire."