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  • Daniel Conversano face au tribunal du mépris

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    Par Paul Fortune, écrivain 

    Daniel Conversano est une figure de la mouvance nationaliste, notamment chez les jeunes. Producteur de contenus en ligne parfois fantasques, radical assumé, ses positions et ses propos peuvent choquer. Le 23 mai dernier, il comparaissait devant la XVIIe chambre pour des propos tenus en 2015. Paul Fortune, spectateur de ce procès, a rédigé un texte sur ce moment judiciaire qui l’a marqué. Indépendamment de la personne et des propos de Daniel Conversano, il nous a semblé important de partager ce compte rendu qui démontre bien que le gouvernement des juges est un drame pour la liberté d’opinion et d’expression.
    Polémia

    Dès que les juges sont entrés, j’ai compris : trois femmes entre 40 et 60 ans, bien peignées comme on imagine des lectrices de Elle, mais avec l’air sévère de ces institutrices que tous les gamins redoutent. J’étais tombé dans la classe de la maîtresse qu’il ne faut pas avoir, et elles étaient trois. Heureusement pour moi j’étais assis au fond de la classe, entre deux journalistes bien mis, dont l’un passa par-dessus moi un petit papier à son collègue pour communiquer, exactement comme le font deux élèves pour ne pas se faire remarquer. Sur le petit papier auquel j’ai jeté un œil indiscret, le plumitif expliquait à son collègue qu’il ne venait que pour Conversano, le reste des audiences ne l’intéressant pas.

    En effet, c’était au procès de Daniel Conversano que j’étais venu assister, curieux de toute chose comme à mon habitude. Figure du microcosme nationaliste dissident sur Internet, Conversano était venu contester un verdict rendu en son absence pour des propos déjà anciens qui, surpris par la Licra (tiens donc !), lui avaient valu une condamnation pour le traditionnel chef d’inculpation d’incitation à la haine raciale. Il contestait le verdict. La Licra n’avait pour le coup pas daigné être représentée.

    La proverbiale impartialité de la justice ne semblait pas de mise. La juge en charge du dossier a d’emblée intimé à Conversano de se taire sur un ton d’hostilité déclarée alors qu’il essayait juste de parler, ignorant qu’il était de la procédure. Avec le même ton hostile, elle a lu les outrances verbales mises en cause, ce qui en chargeait la signification dans un sens éminemment défavorable. Le grotesque des propos cités par la juge ont déclenché quelques rires discrets, provoquant aussitôt l’intervention colérique de la présidente du tribunal. Elle menaça de faire évacuer la salle si cela se reproduisait, car « on n’est pas au cirque ici ». Une fois de plus, impression de se retrouver devant une maîtresse d’école aigrie et mauvaise.

    Tout dans le ton et le visage des juges m’a frappé par cette hostilité permanente, cette condescendance, cette certitude de dire ce qui se fait et ne se fait pas. Quand ce fut au tour du procureur de s’exprimer, il incarnait à lui seul le mot de mépris. Condescendant, presque moqueur, il affirma que, si la procédure le lui avait permis (ce qui n’était pas le cas), il aurait réclamé non pas les 2000 euros d’amende que contestait Conversano, mais bien de la prison. Frime intimidatrice, sachant qu’il n’avait justement pas les moyens de le faire ? En tout cas, je venais d’entendre un tribunal parler de prison pour sanctionner l’expression d’une opinion ! Cela vous fait tout drôle quand vous le vivez en personne.

    Dans sa défense, l’avocat m’a laissé une impression étrange. Il a présenté Conversano comme un pauvre type, un « semi-clochard » (ce sont ses mots exacts), comme s’il ne valait même pas la peine d’être jugé. Il a désigné les soutiens de Conversano, présents dans la salle, comme des « petits Blancs », avec un geste méprisant de la main, histoire de bien montrer que ces gens étaient, au fond, de la merde. Et c’est vrai que ces soutiens de Conversano faisaient pâles figures : jeunes pour la plupart, mal fagotés, rien en eux n’évoquait la prestance ; c’étaient juste de petits Blancs face à des bourgeois, et, à ce jeu, on sait qui gagne. En appeler à ce mépris de classe était peut-être une stratégie de l’avocat, et si elle peut éviter à Conversano de payer 2000 euros, pourquoi pas ? Mais elle m’a laissé une sale impression. Il s’agissait au fond de dénier à Conversano et à ses soutiens toute responsabilité, et, partant, toute dignité. Ces gens sont des pauvres types idiots sans avenir, des pouilleux, des manants, pas de quoi perdre du temps avec eux, Madame la Présidente. Ils ne seront jamais rien. Et peut-être, dans cette envolée un peu convenue, avait-il un peu raison. Puis il a eu l’intelligence aussi de mettre en avant les outrances racialistes des Indigènes de la République ; il a même cité les propos récents de Macron sur les mâles blancs. Il n’était pas si mauvais.

    De la défense de Conversano, je ne dirai rien, sinon qu’on le sentait peu habitué à l’exercice : une fois de plus, la position de l’élève pris en flagrant délit qui essaye de s’en sortir tant bien que mal, sachant qu’il n’a presque aucune chance.

    C’est cela qui m’a frappé : cette sensation de se trouver face à des gens hostiles, tout-puissants, dont il ne fallait rien attendre sinon de la sévérité et, peut-être, de la détestation. Tous communiaient en un même mépris pour le prolo blanc. J’ai compris qu’il y avait, ici aussi, eux et nous. J’ai assisté à la rencontre de deux mondes absolument irréconciliables. J’ai compris qu’il n’y avait rien à attendre de ces magistrats imbus de leur personne, tout ivres de leur pouvoir de dire le Bien. Je me suis souvenu de ce que me confiait Xavier Raufer : ce sont des bourges qui n’aiment rien tant que les honneurs.
    Je suis sorti du tribunal. Tout cela avait l’air d’une pièce de théâtre bien rodée dont le but était de faire sentir au petit Blanc qu’il avait juste le droit de fermer sa gueule. J’ai repensé à la devise de la République française, au mot trop souvent négligé de Fraternité qui y figure : j’en ai ressenti l’absence totale. Du haut de leur piédestal, ces gens continueront leur œuvre. Le système est tout-puissant et fonctionnera à plein régime jusqu’à ce qu’il cause sa propre destruction. Ce monde sera un jour emporté par le chaos. Ce n’est peut-être pas si mal, finalement.

    Paul Fortune 24/05/2018

    Source : Au tribunal du mépris

    Crédit photo : US Air Force [CC BY 2.0]

    https://www.polemia.com/daniel-conversano-face-tribunal-mepris/

  • Charles Maurras : à lire avant de juger

    Réprouvé pour ses prises de position vichystes, le penseur royaliste est tombé dans l’oubli. Préfacée par Jean-Christophe Buisson, une monumentale édition de ses textes majeurs permettra à chacun de se faire une opinion sur l’œuvre d’un polémiste et philosophe politique qui marqua profondément la IIIe République.

    Le 28 janvier dernier, le ministère de la Culture annonçait le retrait de la notice consacrée à Charles Maurras, né il y a cent-cinquante ans, dans le Livre des commémorations nationales de 2018, à la suite de protestations contre la mention dans ce document officiel d’un écrivain réputé pour son antisémitisme. « Commémorer Maurras, ce n’est pas le célébrer », répliquaient les historiens du Haut Comité des commémorations nationales, avant que dix des douze membres de ce comité ne présentent collectivement leur démission. Pendant plusieurs semaines, le nom de Maurras alimenta la polémique. « Doit-on republier l’infâme ? », s’interrogea Libération (2-3 février 2018), à propos de la parution d’une anthologie de Maurras. Dans Le Nouveau Magazine littéraire (mars 2018), Claude Askolovitch vitupéra sur quatre pages « le retour d’un icône fasciste ».
    Déroulées mécaniquement, ces charges laissaient cependant l’impression que certains se donnaient bonne conscience en vilipendant un personnage dont, en réalité, ils ne savaient rien. Peu après l’entrée de François Hollande à l’Elysée, en 2012, Nathalie Kosciusko-Morizet, qui avait été la porte-parole de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, avait déjà fait le coup en mettant en cause Patrick Buisson, le conseiller du candidat battu, l’accusant d’avoir travaillé non au succès du président sortant, mais d’avoir voulu « faire gagner Charles Maurras ». Si on avait demandé à l’ancienne ministre d’expliquer en détail qui était celui-ci, sans doute aurait-elle été embarrassée.
    Dans Le Monde du 18 novembre 1952, deux jours après la mort de Maurras, André Fontaine écrivait ces lignes : « Devant cette tombe ouverte, devant le cops d’un homme qui, cinquante ans durant, a honoré les lettres et le génie français, ne serait-il plus possible de tenter d’être juste ? » Pour le centième anniversaire de sa naissance, le même journal, le 20 avril 1968, consacrait une double page à Charles Maurras, avec un article critique de l’académicien Pierre-Henri Simon (« Puissance et fissures d’une pensée »), et un autre de Gilbert Comte, un journaliste maison, qui invitait à redécouvrir, au-delà du « Maurras intraitable des quinze dernières années, durci par le malheur, figé dans son orthodoxie », le « jeune prophète conquérant du renouveau royaliste ». En 2018, là est le paradoxe : l’aversion à l’égard de Maurras est inversement proportionnelle à son éloignement dans le temps.
    Journaliste, philosophe politique, critique littéraire et poète, Maurras a été pendant la première moitié du XXe siècle une figure de la vie intellectuelle française. Proust, Apollinaire, Péguy, Malraux, Gide, Claudel ou Montherlant ont salué son talent. Outre Léon Daudet et Jacques Bainville, ses compagnons de l’Action française, la liste est longue de ceux qui ont été un jour maurrassiens : les philosophes Jacques Maritain, Gustave Thibon et Pierre Boutang, les historiens Pierre Gaxotte, Philipe Ariès et Raoul Girardet, les romanciers Georges Bernanos, Roger Nimier, Michel Déon et Jacques Laurent, les acteurs Pierre Fresnay et François Périer, les psychanalystes Jacques Lacan et Louis Althusser, ou le linguiste Georges Dumézil. Si Maurras avait incarné le mal absolu, pourquoi ces esprits brillants se seraient-ils reconnu une dette envers lui ?
    Tout penseur doit être soumis à un bilan critique, ce qui suppose de connaître son œuvre. Entreprise malaisée, dans le cas de Maurras, auteur de milliers d’articles et d’une centaine de livres introuvables ailleurs que chez les bouquinistes. Or voici enfin la possibilité de le lire grâce à la publication, dans la collection Bouquins, d’un volume de près de 1300 pages reprenant un choix de ses textes philosophiques, littéraires et politiques, et de ses poèmes. Cette édition, établie et présentée par Martin Motte, directeur d’études à l’Ecole pratique des hautes études, est préfacée par Jean-Christophe Buisson, directeur adjoint de la rédaction du Figaro Magazine, qui signe une utile introduction à la vie et à l’action d’un homme souvent cité, mais si peu connu (1). Simultanément, les Editions Pierre-Guillaume de Roux rééditent un essai du journaliste Jacques Paugam, l’Age d’or du maurrassisme, centré sur les débuts de Maurras. Dans ce livre, initialement paru en 1971, l’auteur, gaulliste et chrétien-démocrate, faisait « une formidable démonstration d’honnêteté intellectuelle » – observe Michel De Jaeghere, directeur du Figaro Hors-série et du Figaro Histoire, qui préface cette réédition – en ne négligeant chez Maurras « ni les zones d’ombre ni – c’est plus exceptionnel – les traits de lumière » (2).
    Né à Martigues, près de Marseille, en 1868, dans une famille de petite bourgeoisie, Charles Maurras, orphelin de père à 6 ans, grandit avec sa mère et son frère à Aix-en-Provence où il entreprend ses études au collège catholique. A 14 ans, atteint d’une surdité incurable, il est tenté par le suicide et perd la foi. Un de ses professeurs, l’abbé Penon, futur évêque de Moulins, prend en charge la direction morale du jeune homme : leur correspondance est une clé indispensable pour comprendre la vérité personnelle et privée de Maurras. Après son baccalauréat, en 1885, il monte à Paris où, sa surdité lui interdisant l’université, il passe des heures dans les bibliothèques et se lance dans la critique littéraire, se liant avec Maurice Barrès, Anatole France, Frédéric Mistral.
    Au cours des années 1891-1895, ayant vaincu son nihilisme, il fonde sa pensée sur l’idée que l’homme n’est pas la mesure de toute chose : il y a un ordre du monde auquel il doit se soumettre. Parallèlement, fondateur en poésie de l’Ecole romane, avec Jean Moréas et Raymond de la Tailhède, il élabore une esthétique classique. A travers le cas de George Sand et Alfred de Musset, Maurras dénoncera, dans Les Amants de Venise, l’amour romantique, dérèglement d’un sentiment qui n’a d’autre fin que lui-même.
    En 1896, il visite la Grèce et l’Italie. De ce voyage, il retient que la beauté n’est pas dans le nombre, qui peut s’accroître à l’infini, mais dans la composition. Le jeune écrivain, dont les racines sont méditerranéennes, voit a contrario dans la philosophie allemande la source des barbaries modernes. Contre Luther, Maurras pense que le libre examen est un principe anarchique ; contre Kant, que la loi morale ne peut être déterminée par la conscience individuelle ; contre Rousseau, que la base de la société n’est pas l’individu, mais la famille. Agnostique, il loue le catholicisme qui, selon lui, organise l’idée de Dieu, l’Eglise catholique restant à ses yeux un fondement de la civilisation occidentale.
    Dès son arrivée à Paris, ayant souffert de la séparation d’avec la Provence, il avait fondé le Jeune Félibrige avec son ami Frédéric Amouretti, affirmant sa première idée politique : la nécessité de la décentralisation pour libérer le pays du carcan parisien. De Grèce, il était revenu avec deux certitudes. Primo, puisque la lutte des partis a précipité la fin d’Athènes, la démocratie n’est pas le meilleur des régimes. Secundo, le XXe siècle sera celui des nationalismes qui se sont exprimés aux nouveaux Jeux Olympiques auxquels il a assisté à Athènes.
    L’affaire Dreyfus est la première bataille politique à laquelle Maurras prend part. Persuadé de la culpabilité du capitaine et de la régularité de sa condamnation, il estime que la France, son armée et ses lois doivent être au-dessus des malheurs d’un individu. Il résumera son sentiment par une boutade : « Si Dreyfus est innocent, il faut le faire maréchal de France, et fusiller ses dix premiers défenseurs. »
    En 1899, il rejoint l’Action française, une revue mensuelle au sein de laquelle il prend l’ascendant, gagnant ses fondateurs à ses propres idées. Devenu royaliste, Maurras entreprend en 1900 une Enquête sur la monarchie, d’abord auprès des représentants du prétendant au trône, le duc d’Orléans, puis auprès de personnalités nationalistes, recevant des adhésions, comme celle de Jacques Bainville, ou échouant à convaincre d’autres amis, comme Maurice Barrès, qui restera républicain. Pour Maurras, la République parlementaire, jouet des groupes de pression et de la démagogie électorale, n’assure pas le bien commun de la nation, instituant un Etat faible autour du personnel du régime, le « pays légal », qui se superpose au « pays réel »dont la représentation devrait être assurée au sein d’instances régionales, professionnelles et morales diversifiées. « L’autorité en haut, les libertés en bas », assure le nouveau théoricien royaliste.
    Désormais, la doctrine de Maurras est fixée, et sa vie se confond avec l’Action française, mouvement politique et journal quotidien à partir de 1908. Le volume de la collection Bouquins permet de suivre l’approfondissement de cette pensée, notamment ses points forts, comme l’Avenir de l’intelligence, essai où Maurras médite sur la situation des intellectuels à « l’âge de fer » du XXe siècle, ou Kiel et Tanger, livre qui inspirera la politique étrangère du général de Gaulle et que citera Georges Pompidou lors d’un discours à Sciences Po, en 1972, et dans lequel Maurras expliquait que le rôle de la France était de fédérer les nations petites et moyennes pour équilibrer les coalitions réalisées autour des grandes puissances.
    Lire Maurras, cependant, c’est aussi rencontrer ses limites, ses apories, ses aveuglements et ses mots qui choquent, part indéfendable dont l’anthologie Bouquins ne dissimule rien. Elu à l’Académie française en 1938, n’ayant cessé de mettre en garde contre l’Allemagne (« Le racisme hitlérien nous fera assister au règne tout-puissant de sa horde », avertissait-il en 1939), Maurras se ralliera au maréchal Pétain en 1940, persuadé que le maintien d’un Etat français laissait la possibilité d’un relèvement futur. Mais enfermé dans cette position au fur et à mesure que Vichy perdait les éléments de souveraineté que lui avait laissés l’armistice, mal informé de la marche du monde, le vieil homme allait se discréditer en paraissant passif devant une occupation allemande qui lui faisait pourtant horreur, quand nombre de ses disciples s’engageaient dans la Résistance. Ces années noires vaudront à Maurras, en 1945, d’être condamné à la réclusion à perpétuité, arrachant ce mot au gaulliste François Mauriac : « Intelligence avec l’ennemi ? C’est bien la seule forme d’intelligence qu’il n’ait jamais eue ».
    Les préfaces respectives des deux ouvrages qui paraissent aujourd’hui analysent l’antisémitisme de Maurras qui, pour n’être pas stricto sensu racial – en octobre 1918, l’écrivain s’inclinera devant le sacrifice de Pierre David, « héros juif d’Action française » – et si peu consubstantiel à son système politique qu’il est absent de la pensée de son ami l’historien Jacques Bainville (mort en 1936), n’en relève pas moins, écrit Michel De Jaeghere, « d’un préjugé étrange, qu’on s’étonne de trouver si persistant et si vivace dans un esprit aussi large, aussi profond. »
    Mort en 1952, Maurras s’éloigne. Le lire, c’est distinguer chez lui l’essentiel et l’accessoire, l’inacceptable et ce qui, dégagé de la gangue de son temps, pourrait être fécond s’il était accordé aux enjeux de notre époque. Jean-Christophe Buisson souligne que Maurras est « un prophète du passé », mais que la modernité n’a pas englouti celui-ci puisque certains sujets qu’il a abordés « résonnent dans notre monde contemporain avec une troublante familiarité ».

    Jean Sévillia

    1) L’avenir de l’intelligence et autres textes, de Charles Maurras, préface de Jean-Christophe Buisson, édition établie et présentée par Martin Motte, Robert Laffont, « Bouquins », 1280 p., 32 €.
    2) L’Age d’or du maurrassisme, de Jacques Paugam, préface de Michel De Jaeghere, Editions Pierre-Guillaume de Roux, 402 p., 25 €.

    http://www.jeansevillia.com/charmes-maurras-a-lire-avant-de-juger/

  • Rappel : La dépression, première maladie chez les jeunes… Ça vous étonne ?

    Nous avons la joie d’inaugurer un monde plus triste encore que le précédent, cotillons en main et chapeau pointu sur la tête.
    On nous vend toujours la jeunesse comme cette nuée d’âmes insouciantes dont l’existence se résumerait à des lycées grouillant de camarades, des après-midi d’école buissonnière et des veillées sur les plages du Sud-Ouest où fleurissent l’amour et les stupéfiants. 
    Eh bien voilà, prenez ça dans les dents, semble nous dire le dernier rapport de l’OMS sur la santé des adolescents publié ce 14 mai : la dépression est la première cause de maladie et de handicap chez les jeunes de 10 à 19 ans, plus encore chez les jeunes filles. 
    Quelques commentateurs revêches qui ont bien profité des Trente Glorieuses moquent cette jeunesse précieuse et fragile qui s’apprête à financer docilement leur retraite : un coup de pied au cul pour ces adolescents feignasses qui trouvent le moyen de se plaindre sans avoir vécu la guerre ou la famine ! Quoi, il serait possible d’être malheureux quand on n’a connu que l’abondance et la paix ? Quoi, les réseaux sociaux et les congés payés ne feraient pas le bonheur ? 
    Parlons-en, de la paix : la criminalité française a été multipliée par sept en soixante ans et la délinquance a explosé (les atteintes aux personnes ont notamment augmenté de 89,5 % de 1996 à 2006). Nous écoutons avec amertume les anciens nous raconter l’insouciance de leurs sorties nocturnes tandis que nous rasons les murs de peur de finir comme la jeune fille d’Évry (les viols ont augmenté de 36,1 % de 1996 à 2006) [PDF]. Cette violence rampante nous est infligée dès le plus jeune âge : il y a quelques années, la classe politique semblait tomber de l’armoire en apprenant qu’un enfant sur dix était victime de violences physiques et verbales répétées à l’école. Pourtant, quel jeune n’a pas été victime ou témoin des turbulences de la cour de récréation, cet enfer à ciel ouvert pour ces gamins que l’on frappe et terrorise devant l’indifférence des adultes ? 
    Parlons-en, de l’abondance : 22,5 % des 18-24 ans sont pauvres, notre chômage atteint 25,6 % et la dette colossale du pays constitue notre seul héritage. Et encore, nous ne sommes ni en Grèce ni en Espagne. Nous avons toutes les raisons d’aller bien, n’est-ce pas ? 
    La seule abondance que nous ayons, c’est celle de la malbouffe. Selon l’OMS, 60 % des 56 millions de décès annuels lui sont imputables [PDF]. Récemment, j’ai surpris une triste conversation dans les couloirs de mon université : des jeunes filles de mon âge discutaient… de leurs problèmes cardio-vasculaires
    Asseyez-vous et regardez passer les filles de 15 ans : une sur cinq (20,9 %) a déjà tenté de mettre fin à ses jours. Le chiffre est de 8,8 % pour les garçons. Et si l’essentiel des tentatives est le fait des femmes, trois quars des victimes de suicide sont des hommes. Il faut croire que les premières cherchent à susciter l’attention, les seconds à en finir pour de bon. Mais qu’importe le but, quand le désespoir est le même. 
    Un sondage réalisé pour la fondation Pierre-Deniker en 2010 révélait à ce propos qu’un jeune de 18 à 25 ans sur deux déclarait avoir des difficultés d’ordre psychologique : préoccupations anxieuses, stress, tristesse, désintérêt, désespoirEn effet, ceux qui jadis avaient la précarité et la peur de l’avenir chevillées au corps pouvaient au moins se consoler auprès d’un clan solidaire et uni. Combien, de nos jours, n’ont pas cette chance et craignent de finir à la rue dès le premier obstacle ? Les jeunes de 18 à 29 ans sont de plus en plus touchés par la solitude (2 % en 2010, 6 % en 2013). Ils ont aussi le séduisant spectacle de celle qui leur est promise en voyant la vieillesse délaissée finir à la rue ou à l’hospice. Hélas, une société qui sème les crèches récolte les maisons de retraite… 
    Nous avons la joie d’inaugurer un monde plus triste encore que le précédent, cotillons en main et chapeau pointu sur la tête. Nous sommes des soldats inconnus ; nous sommes de petites âmes fortes dont personne ne soupçonne les luttes ; nous sommes les spectateurs de l’effondrement ultime, mais peut-être les ouvriers d’un monde nouveau qui n’attend que d’être forgé. 
    Et pour cela, au moins, nous méritons le respect.
    Source

  • Taxes américaines sur l’acier, l’aluminium et les automobiles : qui seront les perdants ?

    La volonté du Président Donald John Trump de taxer les importations d’acier à hauteur de 25 %, d’aluminium à hauteur de 10 % et d’automobiles à hauteur de 25 % (rappelons qu’en 1975, les USA étaient 2e producteur mondial d’acier avec environ 20 % de la production mondiale, 1er producteur mondial d’aluminium avec environ 30 % et 1er producteur mondial d’automobiles avec environ 30 %) va léser plusieurs pays, essentiellement en Europe. Voici qui sont les principaux pays exportateurs vers les Etats-Unis dans ces trois domaines :

    Acier : En 2015, les Etats-Unis sont 4e producteur mondial. 12 pays se partagent l’essentiel de la fourniture des Etats-Unis en acier. Le Canada (e producteur mondial) est le premier fournisseur avec 16,4 %, devant le Brésil (8e producteur mondial) avec 13,5 % et la Corée du Sud (5e producteur mondial) avec 9,83 %. Viennent ensuite : 4 – Mexique (13e producteur mondial) avec 9,12 % ; 5 – Russie (6 e producteur mondial) avec 8,28 % ; 6 – Turquie (9e producteur mondial) avec 5,71 % ; 7 – Japon (2e producteur mondial) avec 4,99 % ; 8 – Allemagne (7e producteur mondial) avec 3,98 % ; 9 – Taïwan (12e producteur mondial) avec 3,26 % ; 10 – Inde (3e producteur mondial) avec 2,15 % ; 11 – Chine (1e producteur mondial) avec 2,14 % ; 12 – Vietnam (24e producteur mondial) avec 1,96 %. Les importations d’acier aux Etats-Unis représentent un marché de 138,4 milliards de $.

    Aluminium : En 2015, les Etats-Unis sont 7e producteur mondial. 15 pays se partagent l’essentiel de la fourniture des Etats-Unis en aluminium. Le Canada (17e producteur mondial) est le premier fournisseur avec 36,3 %, devant la Chine (1er producteur mondial avec 15,1 %. La Russie (2eproducteur mondial) est 3e fournisseur avec 7 %, devant les Emirats Arabes Unis (4e producteur mondial) avec 6,5 %. Viennent ensuite : 5 – Mexique avec 4,3 % ; 6 – Bahreïn (9e producteur mondial) avec 2,7 % ; 7 – Argentine (18e producteur mondial) avec 2,4 % ; 8 – Allemagne (16eproducteur mondial) avec 2,4 % ; 9 – Inde (5e producteur mondial) avec 2,1 %, 10 – Afrique du Sud (13e producteur mondial) avec 1,5 % ; 11 – Qatar (14e producteur mondial) avec 1,3 % ; 12 – Japon avec 1,3 % : 13 – France (19e producteur mondial) avec 1,3 %, 14 – Thaïlande avec 1,1 % et 15 – Italie avec 1 %. Notons que l’industrie d’aluminium du Mexique était insignifiante en 2015 mais en 2017, le Mexique pèse 1,6 % de la production mondiale, ce qui le place aux alentours du 10e rang mondial. De même, l’Italie et le Japon ne produisant plus d’aluminium depuis 2012, il s’agit probablement d’aluminium produit ailleurs et réexporté. Notons l’absence de l’Australie, 6eproductrice mondiale. Les importations d’aluminium aux Etats-Unis représentent un marché de 23,4 milliards de $.

    Automobiles : En 2015, les Etats-Unis sont 2e producteur mondial. 10 pays se partagent l’essentiel de la fourniture des Etats-Unis en automobiles. Le Mexique (7e producteur mondial) est le premier fournisseur avec 24,5 %, devant le Canada (10e producteur mondial) avec 22,2 %. Le Japon (3eproducteur mondial) est 3e fournisseur avec 20,7 %, devant l’Allemagne (4e producteur mondiale) avec 10,5 %. Viennent ensuite : 5 – Corée du Sud (5e producteur mondial) avec 8,2 % ; 6 – Royaume-Uni (13e producteur mondial) avec 4,5 % ; 7 – Italie (18e producteur mondial) avec 2,5 % ; 8 – Suède avec 1 % ; 9 – Slovaquie (19e producteur mondial) avec 1 % ; 10 – Chine (1er producteur mondial) avec 0,8 %. La Suède est très basse dans le classement mondiale (un peu plus de 150.000 voitures construites par an, alors que le 20e producteur mondial, l’Iran, en produite presque 1 million…). Les importations de voitures aux Etats-Unis représentent un marché de 191,7 milliards de $.

    Hristo XIEP

    http://www.medias-presse.info/taxes-americaines-sur-lacier-laluminium-et-les-automobiles-qui-seront-les-perdants/92349/

  • Journal du chaos

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  • Mai 68 • LʼEmpire U.S. contre-attaque

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    1573814046.pngPar Rémi Hugues 

    Dans le cadre de la sortie de son ouvrage Mai 68 contre lui-même, Rémi Hugues a rédigé pour Lafautearousseau une série dʼarticles qui seront publiés tout au long du mois de mai.

    En exorde du dossier de Lafautearousseau consacré à la crise de mai-juin 1968, il a été fait cas de René Cassin, qui, après la guerre des Six-Jours, en juin 1967, et la conférence de presse du 27 novembre de la même année, fut vent-debout contre de Gaulle –  « son » Général, quʼil avait rejoint à Londres dès 1940 –, comme le montre ce passage du livre De Gaulle et Israëlécrit par Daniel Amson :

    « René Cassin allait sʼélever plus vivement encore contre la politique menée par Charles de Gaulle au moment de la guerre des Six Jours. ʽʽLa France sʼidentifie à lʼinjusticeʼʼ, proclamait-il en réponse à lʼembargo sur les livraisons de matériel militaire, décrété par le Chef de lʼÉtat le 2 juin 1967. Puis, après la conférence de presse du 27 novembre suivant – au cours de laquelle le Président de la République qualifiera ʽʽles Juifsʼʼ de ʽʽpeuple dʼélite, sûr de lui-même et dominateurʼʼ –, le ʽʽvieux compagnon de 1940 donnera libre cours à son indignation. »[1]

    Son indignation, on lʼa vu, il lʼexprima sous la forme de la menace. 

    Nous avons émis lʼhypothèse selon laquelle Mai 1968 peut être vu comme une rébellion de la communauté juive française contre de Gaulle, qui « fut souvent perçu – à partir de 1967 – comme un adversaire déclaré du peuple juif. »[2]

    Ce qui contraste avec ce quʼénonce Maurice Szafran quand il avance que « les gaullistes au pouvoir ont noué une idylle politique et militaire avec lʼÉtat dʼIsraël. Les Juifs de France nʼavaient jamais rêvé situation plus douce et confortable. »[3] Le journaliste affirme aussi la chose suivante : « De tous les dirigeants occidentaux, il est celui qui entretient les meilleurs rapports, les plus étroits, les plus intimes avec David Ben Gourion[4]. […] Dans son entourage, des personnalités aussi importantes que Michel Debré, Jacques Chaban-Delmas ou Pierre Messmer ne cachent à personne – et surtout pas au Général – la passion quʼils éprouvent envers Israël, leur estime pour la bravoure de ses soldats, pour cette volonté inaltérable de faire revivre une terre morte. »[5] 

    Outre René Cassin, de Gaulle était ainsi entouré de nombreux fervents défenseurs dʼIsraël, quʼils soient dʼorigine juive comme Michel Debré, ou non, comme Jacques Chaban-Delmas ou Pierre Messmer.

    Mais tenir pour vraie cette hypothèse reviendrait à méconnaître les interactions entre États, à évacuer les questions géopolitiques et au fond à se cantonner à une conception autarcique de lʼanalyse sociopolitique des faits historiques. Mai 68 ne fut pas quʼune affaire franco-française, vouloir la réduire à un point de vuedomestique relève de lʼineptie. 

    À voir uniquement en René Cassin, ce « croisé » des droits de lʼhomme, un Français juif, qui avec ses compatriotes et coreligionnaires aurait, à partir de 1967, initié un formidable déchaînement contre lʼami dʼhier – en quelque sortebrûlé celui quʼils avaient adoré –, lʼon omet le côté international, onusien, cosmopolite, de René Cassin. Sa vraie communauté à lui, lʼ« agent officiel du gouvernement de Sa Majesté »[6] depuis la Deuxième Guerre mondiale, ce sont lesélites globales mobiles. Sa vraie League, cʼest un empire mondial, lʼEmpire du dollar.

    Brouillé avec de Gaulle lʼeffronté, au comportement hargneux vis-à-vis des Anglo-saxons, René Cassin a-t-il participé à une opération de déstabilisation du Général venue à la fois dʼoutre-Manche et dʼoutre-Atlantique ? Fut-il lʼun des rouages essentiels dʼun parti de lʼétranger visant de Gaulle, essayant de le dégager du pouvoir ? 

    La main invisible de lʼEmpire 

    Une main invisible, anglophone comme Adam Smith, dirigée par les élites mondialistes, a œuvré, si lʼon en croit Jacques Foccart, à lʼirruption de Mai 1968. Dans ses carnets, à la date du 19 mai, il écrit que « concernant les étudiants, il y a un malaise depuis longtemps, le détonateur est venu dʼune organisation internationale : il est certain que lʼhistoire de Cohn-Bendit et de son mouvement révolutionnaire montre une volonté chez des adversaires de notre pays de sʼimmiscer chez nous de lʼintérieur. »[7] Sʼil ne précise pas lʼorigine de cette main, il est persuadé que cette main a agi,.

    Ce que, en tout état de cause, Daniel Cohn-Bendit admit, lorsquʼil apparut en Sorbonne le mercredi 28 mai 1968 nonobstant lʼinterdiction qui lui avait été notifiée de rentrer sur le territoire national en raison dʼun outrage au drapeau tricolore proféré à Londres – tout un symbole –. Ce jour-là il reconnut en effet faire « partie dʼune internationale révolutionnaire »[8]

    Certes, Daniel Cohn-Bendit, qui se définit « comme un Juif de la diaspora »[9], pour qui « la diaspora nʼa pas de nationalité »[10], qui dit quʼil « nʼest ni Français ni Allemand »[11], est un animateur hors pair, un agitateur ô combien talentueux. Avec son Mouvement-du-22-mars, il a réussi à unifier un ensemble hétéroclite dʼétudiants, de lycéens, de jeunes salariés et de révolutionnaires professionnels ; ces derniers, à la fois marxistes et anti-soviétiques, ont au départ méprisé la mobilisation étudiante, au même titre que leurs frères ennemis de la C.G.T. et du P.C.F., avant de sʼengouffrer dans la brèche afin de ne pas « louper le virage » du cours de ces événements. Eh oui, ce ne fut pas seulement les « stalʼ » qui eurent une réticence instinctive lors des premiers soubresauts de lʼagitation juvénile :

    « Parmi les militants des groupuscules présents au Quartier latin, des maoïstes ou des trotskistes affichent leur hostilité aux étudiants petit-bourgeois manipulés par un complot social-démocrate. Ils ne les rejoindront quʼaprès le 13 mai. Entre-temps, le leader de lʼUJC(ml), Robert Linhart, aura sombré dans un délire paranoïde en imaginant le piège du pouvoir en train de se refermer sur la classe ouvrière que les étudiants mènent au massacre »[12].  (Dossier à suivre)    

    [1]  Daniel Amson, De Gaulle et Israël, Paris, PUF, 1991, p. 53.

    [2]  Ibid., p. 9.

    [3]  Maurice Szafran, Les juifs dans la politique française de 1945 à nos jours, Paris, Flammarion, 1990, p. 151.

    [4]  Qui est à cette époque le Premier ministre de lʼÉtat hébreu.  

    [5]  Idem.

    [6]  Antoine Prost, Jay Winter, René Cassin et les droits de lʼhomme : le projet dʼune génération, Fayard, Paris, 2011, p. 140.

    [7]  Jacques Foccart, Le Général en Mai. Journal de lʼÉlysée, II, Paris, Arthème Fayard / Jeune Afrique, 1998, p. 112.

    [8]  Claude Paillat, Archives secrètes. 1968/1969 : les coulisses dʼune année terrible, Paris, Denoël, 1969, p. 206.

    [9]  Émeline Cazi, Le Vrai Cohn-Bendit, Paris, Plon, 2010, p. 34.

    [10]  Idem.

    [11]  Idem.

    [12]  Bénédicte Vergez-Chaignon, « Le tombeau dʼune génération. Quarante de critique de mai 68 », Le Débat, n° 149, février 2008, p. 53. 

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    Dossier spécial Mai 68

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  • Le militant immigrationniste Cédric Herrou contesté à Saint-Malo

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     FRANCE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) : 
    Selon notre confrère de Breizh-Info le fameux délinquant passeur de migrants qui était l’invité d’ « Étonnants voyageurs », pensait retrouver à Saint-Malo le soutien enthousiaste qui lui fut réservé à Cannes par le ban et l’arrière ban du « Chaud-Bise ».

    En effet, tout comme le festival de Cannes qui fait, si besoin en était, la promotion de l’immigration, le festival « Étonnant Voyageurs » appelle par la plume de son directeur, le militant historique d’extrême gauche Michel Le Bris, à la mise en place d’une « gouvernance mondiale » pour « accompagner les migrations ».

    Cette fois, des militants du Front national s’étaient rassemblés devant l’entrée du Palais du Grand Large à Saint-Malo, arborant une banderole sur laquelle on pouvait lire « Herrou délinquant, immigrationniste, dehors ! ». Ceci provoqua immanquablement la colère, presque hystérique, de quelques festivaliers à têtes grises de la génération humanitaire !

    https://fr.novopress.info/210911/le-militant-immigrationniste-cedric-herrou-conteste-a-saint-malo/

  • Un nouveau livre de Serge Ayoub : POUR UN NOUVEAU CONTRAT SOCIAL

    215616353.jpg« Liberté, égalité, solidarité », telle pourrait être la nouvelle devise d’une France dans laquelle seraient appliqués les principes exposés ici, permettant « l’équilibre entre le capital et le travail, condition sine qua non d’une démocratie sociale véritable ». Mais malgré sa ressemblance avec l’actuelle devise française, ses termes sont loin de recouvrer la même signification.

    La fin des corporations ayant débouché sur la soumission du travailleur au capital, le taylorisme et le fordisme sur la course à la productivité et au salariat généralisé, le travailleur s’est trouvé privé de toute véritable liberté. L’égalitarisme promu par les communautarismes victimaires n’est en rien l’égalité ; il est au contraire, « l’appareil idéologique qui abolit la hiérarchie pour mieux instaurer un surcroît de domination ». Car l’égalité n’est pas l’absence de hiérarchie ; cette dernière, justifiée par le mérite et non l’argent, devient non seulement juste mais profitable à tous. Quant à la solidarité, elle n’est pas l’expression d’un État-providence, mais celui d’un État-social mettant en place les conditions d’une « coresponsabilité citoyenne ». Partant du constat que l’injustice sociale est arrivée à une forme d’oppression, et après avoir décortiqué les mécanismes économiques mais aussi idéologiques de cette injustice, l’auteur analyse les forces en présence.

    Tout en haut de la hiérarchie sociale se trouvent les oppresseurs, dont on peut suivre la montée en puissance depuis la Renaissance, formant une hyper-classe qui milite pour la mondialisation afin d’échapper à ce qu’il reste des puissances étatiques. Tout en bas, leurs complices inconscients, sous-prolétariat aujourd’hui majoritairement constitué par l’immigration. Entre les deux, les travailleurs, qu’ils soient ouvriers ou petits patrons, pris en étau. Dès lors, que faire ? Retrouver la notion de bien commun, de res-publica, au sein de la nation, repenser la fonction publique et le rôle de l’État, dépasser le salariat, réformer les syndicats, créer des coopératives, une banque solidaire d’investissement : telles sont quelques-unes des solutions proposées ici pour un nouveau contrat social entre l’État et les citoyens.

    Serge Ayoub, fondateur en 2010 de Troisième Voie, mouvement pour une avant-garde solidariste, et titulaire d’une maîtrise d’histoire, est l’auteur d’un roman, “Conte barbare”, de plusieurs essais comme la “Doctrine du solidarisme” et, coécrit avec Michel Drac, de “G5G, déclaration de guerre”, d’un recueil intitulé “1ère inter-nationale solidariste” et d’un livre sur l’affaire Méric : “L’affaire Clément Méric, du fait divers au scandale politique”.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/