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  • Vainqueur celui qui cessera de se justifier !

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    Par Jean-David Cattin, directeur national des Identitaires ♦ 

    L’homme de droite a la fâcheuse tendance à se justifier, s’excuser, donner des gages. Éric Zemmour, dans le dernier Zemmour & Naulleau, faisait remonter ce besoin irrépressible à la peur de la guillotine. Deux siècles plus tard, la crainte de la mort sociale a succédé à celle de la mort biologique. Qui agit sans se plier à l’idéologie de gauche s’expose à cette mort sociale.

    Perte d’emploi, mise à l’écart associative, paria des médias… l’homme de droite est devenu un homme des catacombes. Qu’il surgisse au grand jour, avec ses arguments, ses raisonnements, ses faits et leurs commentaires, et le voilà bientôt enjoint par la gauche de s’expliquer, de se justifier et, terme du processus, de s’excuser. La morale de la gauche est sa meilleure arme politique. Qui ne le voit combat aveugle. Qui s’y plie a perdu. Qui croit habile de tenter de la retourner, en une sorte de judo, s’y perd.

    À force de reculades, l’homme de droite en vient à défendre des positions de l’adversaire. La candidature à la présidentielle d’Alain Juppé a été l’occasion pour plusieurs journalistes de rappeler quel était le programme du RPR en 1990 alors qu’il en était le Secrétaire général. Lors de l’émission Des paroles et des actes sur France 2, à l’évocation des mesures droitières qui y figuraient, notamment sur l’islam et l’immigration, le maire de Bordeaux a eu l’air sincèrement surpris et a reconnu sans sourciller qu’il s’était trompé.

    Cette lente évolution idéologique illustre la capacité de la gauche à tirer l’échiquier politique dans sa direction, à répandre sa pensée partout et à en chasser toute réfutation. Non en sortant victorieuse de l’affrontement des idées mais, au contraire, en évitant cet affrontement, en contraignant l’adversaire à ne pas combattre. D’aucuns ont baptisé cela le « mouvement sinistrogyre ». D’autres ont parlé de terrorisme intellectuel. Quoiqu’il en soit, le résultat est là : une certaine droite a peur. La gauche ne peut lui interdire de se présenter à des élections ni de les gagner. En revanche, elle lui a imposé une barrière à ne pas franchir : appliquer des idées de droite et notamment dans le domaine de l’identité.

    Comme Nicolas Sarkozy hier, Laurent Wauquiez aujourd’hui semble avoir compris que cette soumission était gage de défaite. Mais plus que les conseils d’un Patrick Buisson ou la pression d’une « droite hors des murs », c’est le poids électoral du FN qui a conduit ces hommes à ce constat. Pour autant, ni Sarkozy ni Wauquiez n’ont la stature pour incarner ce grand retournement de la droite française. Il leur manque l’épaisseur, le caractère, le goût du mythe et de l’histoire. En cela, ils ressemblent à la quasi-totalité des chefs politiques d’Europe de l’Ouest et, plus largement, occidentaux.

    On aurait pu croire jusqu’en 2016 que telle était la fatalité de nos vieilles nations épuisées et sorties de l’histoire. Or, l’irruption de Donald Trump a prouvé le contraire. Trump est une révolution. Il ne s’excuse jamais. Au contraire, il accuse son adversaire. Il lui fait revêtir le costume du « bad guy ». D’instinct il a compris le jeu de la gauche morale qui est au moins aussi active aux États-Unis qu’en Europe. Il l’a compris et il le balaye d’un seul revers de la main.

    Ne pas s’excuser, ne pas se justifier, au-delà des idées politiques défendues : telle doit être la ligne de conduite d’un homme politique qui veut emporter le suffrage populaire. Lorsque l’on a la conviction que son combat est légitime, il n’est nul besoin de le justifier. À force de justifications, d’excuses et de gages donnés, c’est la force de conviction de celui qui s’y soumet qui est mise en doute. La gauche comme la classe médiatique n’ont en aucun cas une quelconque autorité morale qui leur permet de distribuer les bons points. Celui qui s’en rendra enfin compte, à n’en pas douter, remportera la mise. En France comme aux États-Unis. Vainqueur celui qui cessera de se justifier !

    Jean-David Cattin 17/07/2018

    Source : Les-Identitaires.com

    Crédit photo : Gage Skidmore [CC BY-SA 2.0], via FlickR

    https://www.polemia.com/vainqueur-celui-qui-cessera-de-se-justifier/

  • Vidéo • Hilaire de Crémiers commente le numéro d'été de Politique Magazine et ... l'actualité

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    En quelques mots, voici la présentation du numéro d'été de Politique magazine [juillet-août] par Hilaire de Crémiers, directeur de la rédaction. 

    Sommaire 

    Éditorial - La com' du président par Hilaire de Crémiers 

    Actualité - Divergences par Hilaire de Crémiers 

    Fausse querelle : Wauquiez / Calmels par Yves Morel 

    Retour au réel national par Mathieu Épinay 

    Tout est à vendre… car tout s’achète ! par François Reloujac 

    Dossier 

    Une prétendue loi  de confiance  dans l’information par Philippe Mesnard

    Objectivité subjective. Entretien avec Guillaume Roquette 

    Vérité et liberté par Jacques Trémolet de Villers 

    La République et sa courte honte par Christian Tarente 

    « Je fais le pari de l’intelligence ». Entretien avec Madame Emmanuelle Ménard

     L’État et le monopole de la vérité par Philippe Mesnard 

    Monde

    Improbable Europe, dans la tempête financière qui s’annonce par Olivier Pichon

    La dérive des continents par Georges-Henri Soutou 

    Un nouveau Biafra au Nigeria ?  par Frédéric de Natal 

    Quel avenir pour la Turquie  ?  par Thomas Flichy de la Neuville 

    Libre propos 

    Honte aux Français ! par Bernard Leconte 

    Civilisation 

    Chronique littéraire de Michel Bouvier 

    Livres par Ch.T., H.dC., Cl. W., A.B., L.dC, BS.C., M.G. 

    Théâtre par Madeleine Gautier et B.-S. Chambon 

    Musique par Damien Top 

    Histoire Des rois en leurs palais par Anne Bernet 

    La Chronique de Claude Wallaert 

    Ont collaboré à ce numéro : Olivier Pichon, Bernard Leconte, Damien Top, Frédéric de Natal, Philippe Mesnard, Thomas Flichy de la Neuville

    Pour s’abonner ICI

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2018/07/18/video-hilaire-de-cremiers-commente-le-numero-d-ete-de-poli-6067054.html

  • Ils plient mais sont loin d’avoir rompu, par Jean-David Cattin

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    Certains aiment à croire que la « droite » aurait gagné la « bataille des idées ». Peut-être… mais elle n’a certainement pas gagné la guerre. Du moins pas encore. Certes, les victoires des « populistes » se succèdent sur le plan électoral dans toute l’Europe, les succès de librairie d’auteurs incorrects se multiplient, à la télévision quelques journalistes et chroniqueurs ont réussi depuis plusieurs années à faire entendre une voix discordante (1). Mieux, les journaux qui font leur une sur les méfaits de l’immigration et de l’islamisation connaissent un succès envié par beaucoup de titres de la presse historique.

    Mais, dans cette lutte pour l’opinion publique, la gauche rend coup pour coup et est loin de laisser échapper son hégémonie. Ainsi, a-t-on vu récemment Éric Zemmour perdre son passage bihebdomadaire « On n’est pas forcément d’accord » sur RTL, après avoir déjà perdu son « Z comme Zemmour » quotidien. Sur le terrain électoral, le Rassemblement National a lui droit à un traitement de choc en se voyant confisquer 2 millions d’euros par des magistrats politisés. Sur le terrain militant, le mouvement identitaire se fait interdire ses manifestations par des préfets sous des motifs fallacieux, une répression qui s’ajoute à une censure quasi-totale sur les réseaux sociaux. Pour faire bonne mesure, les activistes sont frappés d’amendes à faire pâlir bien des malfrats endurcis.

    À cela s’ajoute une omniprésence des idées « progressistes » et politiquement correctes dans les nouveaux médias dont l’audience est loin d’être ridicule et qui influencent bien au-delà des cercles militants. Ainsi Brut, le Huffpost, Konbini ou Vice (pour ne citer qu’eux) bénéficient d’une exposition majeure notamment auprès des jeunes générations grâce à leur maîtrise des outils de communication modernes. Il y a quelques années encore, elles accusaient pourtant un sérieux retard dans ce domaine. Preuve de leur résilience malgré le choc de la réalité migratoire, des attentats et d’une insécurité de moins en moins supportée. Le succès de la réinformation est réel et durable mais ne doit pas occulter ces évolutions récentes.

    De leur côté, les écoles de journalisme continuent de fournir des bataillons de diplômés politisés rompus au combat des idées. Bien plus subtils qu’une grossière propagande d’État, leur traitement et tri orientés de l’information, leurs investigations à sens unique et leurs représentations malhonnêtes de la réalité donnent aux idées de gauche un poids considérable dans la bataille pour l’opinion publique. En décalage total avec leur représentation électorale, ils continuent pourtant de fournir la partition aux élites dirigeantes et aux donneurs de leçons des centres urbains certains de leur supériorité morale face à la masse ignorante.

    La guerre est donc loin d’être gagnée, d’ailleurs ce n’est pas ainsi qu’il faut le voir. Il y aura toujours des batailles à mener. Des moyens de communication originaux font leur apparition et des nouveaux acteurs rentrent dans la danse, comme les Qataris d’Al-Jazeera avec leur relais d’influence « AJ+ » et son quart de million d’abonnés sur Facebook. Les lauriers de la bataille des idées et de l’information ne sont jamais acquis et il faut veiller à ne jamais s’endormir dessus. Il faut développer des outils percutants qui ne touchent pas que les convaincus, être à l’affût des nouvelles méthodes de communication et ne négliger aucun canal. Et s’il nous arrive d’être en retard ou de perdre une bataille, toujours remettre l’ouvrage sur le métier.

    (1) Au point que certains médias de gauche comme les Inrocks font désormais la promotion de l’interdiction des talk-shows qui feraient la part trop belle aux opinions qui les dérangent.

    Jean-David Cattin

    Texte repris du site deLes Identitaires

    https://fr.novopress.info/211611/ils-plient-mais-sont-loin-davoir-rompu-par-jean-david-cattin/

  • Europe : Divergences

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    L’Europe n’a plus d’âme. L’européisme macronien va l’achever.

    Le sommet européen du vendredi 29 juin qui s’est achevé sur un faux accord, n’a fait que révéler encore plus les antagonismes sous-jacents qui fragilisent désormais de manière continue l’Union européenne.

    Angela Merkel ne peut plus parler avec autorité en Europe ; elle ne conduit même plus son gouvernement ; elle doit passer son temps à signer des compromis, tantôt avec son ministre de l’Intérieur, le bavarois Horst Seehofer, l’ex-homme fort de la CSU, tantôt avec le SPD, l’autre parti de la prétendue grande coalition. Le vice-Chancelier SPD, Olaf Scholz, a demandé du temps pour préciser les termes d’un nouvel accord. C’est de jour en jour que les oppositions se règlent désormais en Allemagne. Andrea Nahles, la nouvelle présidente du SPD, ne veut pas avaliser des décisions qui n’auraient pas été discutées, en particulier concernant des centres fermés de transit qui seraient installés aux frontières allemandes et qui permettraient des triages : « des prisons à ciel ouvert » ! Bref, le SPD veut interférer dans l’accord CDU-CSU déjà lui-même aléatoire, puisque c’est contrainte et forcée que Merkel l’a contresigné.

    Incertitudes allemandes

    Le gouvernement de coalition ne durera peut-être pas et nul ne sait ce que sera l’Allemagne dans les semaines qui viennent et par qui elle sera gouvernée. L’équilibre du jour n’est dû paradoxalement qu’à l’AfD, chacun redoutant qu’en cas de nouvelles élections le parti nationaliste ne récolte encore davantage de voix ; la CSU bavaroise ne veut pas se voir supplanter dans son propre land et le SPD sait qu’il sera, cette fois-ci, rétamé.

    Comment dans de telles circonstances Angela Merkel pourrait-elle définir une politique européenne alors que les pays de l’Est, l’Italie maintenant, lui reprochent ouvertement la série des décisions qui, depuis 2015, a ouvert l’Europe aux vagues migratoires ? Dans l’impossibilité de jouer un rôle, elle a laissé agir Emmanuel Macron qui en a profité pour ramener les choses à lui. Dans sa déclaration finale, le président français s’est félicité d’avoir réussi à imposer un accord aux 27.

    « Le repli national » ne l’a pas emporté, a-t-il dit, « c’est pour moi une vraie satisfaction et une victoire. L’Europe s’est décidée même si ça prend du temps ».

    Inutile de signaler qu’à la sortie du rendez-vous européen force gens persiflaient une telle autosatisfaction. Les 27 n’avaient donné leur accord que parce que précisément rien de définitif n’avait été acté dans la longue nuit de prétendues et mensongères délibérations. Chacun veillait à son intérêt, pendant que Macron faisait la mouche du coche. L’Italien feignait de croire que l’Europe s’engagerait à le soulager ; les autres pensaient qu’ils pourraient renvoyer leurs migrants selon des procédures qui seraient enfin mises en œuvre. Un marché de dupes.

    Donald Tusk, le président du Conseil européen, convenait qu’il ne fallait pas se leurrer : « Il est bien trop tôt pour parler d’un succès ».

    Volontariat européen

    Qu’on en juge ! « Des centres contrôlés établis dans des États membres, sur une base volontaire (!) » serviront à faire le tri des migrants, en particulier ceux qui sont secourus en Méditerranée, entre les réfugiés qui peuvent prétendre à bénéficier du droit d’asile, et les migrants dits économiques ; l’UE s’engagerait à y mettre les moyens. Évidemment chacun pense que lesdits centres seront très bien installés chez les voisins à qui il se propose très clairementt d’adresser ses propres colonnes de migrants. En tout cas, ce qui est sûr, c’est qu’à l’issue du sommet aucun pays ne s’était déclaré « volontaire ». Il semble bien qu’à ce jour la situation soit la même ! Même Macron a dû l’avouer : « La France n’ouvrira pas de centres de ce type… ». Eh, oui !

    L’Espagne et Malte n’ont pas l’intention non plus de donner trop de suite à des gestes d’apparente générosité. L’Aquarius et le Lifeline, ça suffit. Puisque toutes les mesures décidées au sommet, selon le communiqué final, « s’appliqueront sur la base du volontariat », la vérité toute nue est qu’à ce jour il n’y a aucun volontaire. Donc l’Italie de Salvini continuera sa même politique de refus absolu et de fermeture de ses ports.

    Alors, tout le reste est littérature et constructions artificielles comme les aime Macron. Retour des refusés après triage : quand et comment ? Nul ne sait ! Les pays d’origine évidemment refuseront à leur tour, et, alors, qu’est-ce qu’on fait ? Répartition des bénéficiaires du droit d’asile selon « les principes de solidarité européenne »… Cette solidarité reste, elle-même, sans que ce soit trop spécifié, volontaire ; c’est pourquoi les pays de l’Europe de l’Est et du Nord ont souscrit sans difficulté, du moment que le mot « quotas » a disparu !

    L’Europe de la tromperie

    Victor Orban a déclaré que « la Hongrie restera un pays hongrois et ne deviendra jamais un pays de migrants ». Rien n’est plus clair et donc rien n’est plus ambigu que la solution macronienne. Angela Merkel ne pensait, quant à elle, qu’à traiter avec ses voisins, en particulier avec le chancelier autrichien, qui assure la présidence tournante de l’UE de juillet à décembre et qui prévient qu’il renverra tout migrant dans le pays qui l’aura enregistré ! L’Allemagne a du souci à se faire. Et le Brenner sera encore un lieu d’affrontements.

    Ces tristes « bidouillages » ne renforceront pas l’idée européenne. Les élections de 2019 au parlement européen s’en ressentiront. La grande vision dont notre président se flatte et sur laquelle il a misé tout son avenir, se heurte au dur mur des réalités. Il n’a guère obtenu plus de succès sur sa vaste perspective d’une zone euro qui fonctionnerait à plein régime et qui permettrait une intégration économique et financière plus complète. Les Allemands ne veulent pas être prisonniers d’un système qui les placerait en banquiers et en financiers de dernier recours. Les Néerlandais ne souhaitent pas payer davantage. Bref, personne n’y croit vraiment. Macron est encore une fois de plus le seul à se déclarer « optimiste » et à parler encore de « feuille de route franco-allemande ».

    Incorrigible esprit faux. « Le pire dérèglement de l’esprit, selon Bossuet, c’est d’imaginer les choses telles qu’on voudrait qu’elles soient et non telles qu’elles sont en effet. »     

    Hilaire de Crémiers

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • La partialité de Twitter, Facebook et YouTube dénoncée par les élus américains de droite

    6a00d83451619c69e2022ad35be577200c-800wi.jpgLes représentants de YouTube, de Facebook ou de Twitter ont été auditionnés devant le comité judiciaire du Parlement américain, mardi 17 juillet à Washington. L’ordre du jour était consacré aux « pratiques de filtrage du contenu » sur les réseaux sociaux. Les élus démocrates ont quasi exclusivement utilisé leur temps de parole pour critiquer la rencontre entre Vladimir Poutine et Donald Trump, qui n’avait rien à voir avec le sujet de l’audition, ou pour poser des questions sur la campagne d’influence russe de 2016, à laquelle plusieurs auditions précédentes avaient déjà été consacrées.

    Les élus républicains ont accusé les représentants de Twitter, de Facebook et de YouTube de faire campagne contre la droite américaine. Le député de l’Iowa Steve King a déclaré :

    « Le site [pro-Trump] Gateway Pundit a vu son trafic en provenance de Facebook chuter de 54 % ces dernières années, a ainsi attaqué . Comment l’expliquez-vous ? » 

    Monika Bickert, la représentante de Facebook, a répondu que l’algorithme du réseau social évoluait avec le temps. M. King a sous-entendu que les changements récents avaient été dictés par le Southern Poverty Law Center, une organisation progressiste.

    Mal à l’aise, Juniper Downs, la directrice des politiques publiques de YouTube, a répondu à plusieurs questions en lisant ses notes. Monika Bickert, vétérane des auditions publiques et spécialiste des sujets sensibles chez Facebook, a parfois été mise en difficulté.

    Confrontée à une question du député du Texas Louie Gohmert, issu du Tea Party, qui lui demandait si Facebook avait trouvé des traces d’interventions de pays autres que la Russie sur sa plate-forme, Mme Bickert a initialement répondu qu’elle n’avait pas les éléments en tête pour répondre.

    « Vous aviez pourtant l’air très empressée de répondre aux questions des démocrates sur la Russie. Vous êtes venue ici pour aider les démocrates [en répondant uniquement aux questions] sur la Russie. »

    Le député du New Jersey Chris Smith a demandé aux trois réseaux sociaux, au terme d’un long monologue durant lequel il a notamment accusé YouTube de « censurer les références à Jésus », s’ils étaient « prêts à jurer qu’ils feraient tous les efforts possibles pour neutraliser leur biais libéral ».

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Jean-Jacques Goldman, cet artiste au-dessus de la mêlée …

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    Sache que je… a chanté Jean-Jacques Goldman.

    Sachez que je…

    Sachez que j’aurais voulu écrire un livre sur Jean-Jacques Goldman.

    On m’objecte que ce serait inutile, qu’il y en a déjà beaucoup et qu’une nouvelle biographie n’apporterait rien.

    Mais je n’aurais pas désiré écrire une biographie de plus. Il se tait, il fuit les médias et jamais on n’aurait pu espérer de sa part une quelconque validation de ce que quelques intrépides ou imprudents auraient cru devoir raconter sur lui.

    J’aurais seulement cherché à faire comprendre pourquoi depuis tant d’années un lien intime me relie à lui. Aussi bien au chanteur et au compositeur qu’à l’homme, surtout à l’homme.

    J’aurais tenté de dissiper les ombres malveillantes et les procès injustes, les analyses idiotes et les interprétations fausses.

    Par exemple le reproche qui lui a été fait de fuir la France pour des motifs fiscaux alors qu’il a été le seul artiste à se déclarer fier et heureux de payer beaucoup d’impôts.

    Aussi la polémique absurde au sujet de la superbe confrontation entre jeunesse et maturité composée pour les Restos du coeur : Toute la vie.

    Jean-Jacques Goldman a trop de classe pour un monde trop grossier. On ne le verra jamais se mêler aux démagogies et troupeaux d’aujourd’hui. En l’approuvant, j’aurais pu risquer une élucidation.

    J’aurais essayé de démontrer pourquoi cette personnalité est unique car jamais, dans son parcours, celui du professionnel comme celui de l’être privé, il n’a été responsable, coupable de la moindre vulgarité, de la plus petite bêtise.

    Il est resté honorablement à l’abri de toute intrusion, de tout narcissisme et il a su même échapper à cette forme étrange de modestie tellement ostensible et revendiquée qu’elle ressemble presque à de la vanité.

    Je me serais efforcé de montrer le caractère singulier de son aura qui n’est pas celle des politiques au plus haut quand ils se taisent ou disparaissent mais consacre une admiration pour une exemplarité aussi présente et obsédante que si elle continuait de s’offrir dans l’éclat médiatique et artistique .Absent, par contraste il rayonne.

    J’aurais pris la peine de rendre hommage à cette incarnation d’un élitisme populaire qui a su recueillir les suffrages d’un immense public sans jamais mépriser ce dernier.

    J’aurais évidemment choisi mon « Goldman » en espérant que mon empathie pourrait correspondre à celle de beaucoup d’autres.

    J’aurais rêvé de démêler des mystères et de formuler des hypothèses, mais sans présomption ni arrogance, j’aurais veillé à le traiter avec autant de délicatesse qu’il le mérite, j’aurais dévoilé sans fard les ressorts qui l’ont constitué comme « l’idole du vieux » en ne me dissimulant pas ce que le terme d’idole doit avoir d’indécent pour lui.

    J’aurais été prêt, pour le rencontrer et le questionner, à l’impossible. Mais mes efforts sont demeurés infructueux.

    Regret évidemment mais cette déception est tellement reliée à ce qu’on aime passionnément chez lui qu’on lui pardonne.

    J’aurais imaginé un livre sur lui parce qu’on n’a pas le droit de laisser ses élans et ses admirations sur le pas de la porte.

    Sachez que je…

    Extrait de : Justice au Singulier

    Philippe Bilger

    http://www.bvoltaire.fr/jean-jacques-goldman-cet-artiste-au-dessus-de-la-melee/

  • Ce que prépare Donald Trump par Thierry Meyssan

    Après avoir observé les références historiques de Donald Trump (le compromis constitutionnel de 1789, les exemples d’Andrew Jackson et de Richard Nixon) et la manière dont ses partisans perçoivent sa politique, Thierry Meyssan analyse son action anti-impérialiste. Il ne s’agit pas pour le président états-unien d’opérer un retour en arrière, mais au contraire d’abandonner les intérêts de la classe dirigeante transnationale afin de développer son économie nationale.

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    Alors que le souffle des pales de l’hélicoptère présidentiel a fait voler la casquette d’un Marine qui monte la garde, Donald Trump la ramasse et la lui replace sur la tête.

    Cet article fait suite à « Comment se positionne Donald Trump ? », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 19 juin 2018.

    Le problème

    En 1916, durant la Première Guerre mondiale, Lénine analysait les raisons qui conduisirent à l’affrontement entre les empires de son époque. Il écrivit alors : L’impérialisme, stade suprême du capitalisme. Dans cet ouvrage, il précisait ainsi sa pensée : « L’impérialisme est le capitalisme arrivé à un stade de développement où s’est affirmée la domination des monopoles et du capital financier, où l’exportation des capitaux a acquis une importance de premier plan, où le partage du monde a commencé entre les trusts internationaux et où s’est achevé le partage de tout le territoire du globe entre les plus grands pays capitalistes ».

    Les faits ont confirmé la logique de concentration du capitalisme qu’il décrivait. Elle a substitué en un siècle un nouvel empire aux précédents : « L’Amérique » (à ne pas confondre avec le continent américain). À force de fusions-acquisitions, quelques sociétés multinationales ont donné naissance à une classe dirigeante globale que l’on peut voir se congratuler chaque année en Suisse, à Davos. Ces gens ne servent pas les intérêts du peuple états-unien et ne sont d’ailleurs pas nécessairement états-uniens, mais instrumentent les moyens de l’État fédéral US pour maximiser leurs profits.

    Donald Trump a été élu comme président des États-Unis sur sa promesse de revenir à l’état antérieur du capitalisme, celui du « rêve américain » par la libre-concurrence. On peut certes poser a priori, comme Lénine, que ce rétablissement est impossible, le nouveau président s’est pourtant engagé dans cette voie.

    Le cœur du système capitaliste impérial est exprimé par la doctrine du Pentagone, formulée par l’amiral Arthur Cebrowski : le monde est désormais divisé en deux. D’un côté des États développés et stables, de l’autre des États pas encore intégrés à la globalisation impériale et donc voués à l’instabilité. Les forces armées US ont pour mission de détruire les structures étatiques et sociales des régions non-intégrées. Depuis 2001, elles ont patiemment détruit le « Moyen-Orient élargi » et s’apprêtent aujourd’hui à faire de même dans le « Bassin des Caraïbes ».

    Force est de constater que la manière dont le Pentagone appréhende le monde s’appuie sur les mêmes concepts que ceux utilisés par des penseurs anti-impérialistes comme Immanuel Wallerstein, Giovanni Arrighi ou Samir Amin.

    La tentative de solution

    L’objectif de Donald Trump consiste donc à la fois à réinvestir les capitaux transnationaux dans l’économie US et à ramener le Pentagone et la CIA de leur fonction impérialiste actuelle à la Défense nationale. Pour ce faire, il doit se retirer des traités commerciaux internationaux et dissoudre les structures intergouvernementales qui fixent l’ordre ancien.

    Défaire les traités commerciaux internationaux

    Dès les premiers jours de son mandat, le président Trump a retiré son pays de l’Accord de partenariat transpacifique qui n’avait pas encore été signé. Ce traité commercial avait été conçu au plan stratégique pour isoler la Chine.

    Ne pouvant annuler la signature de son pays de traités en vigueur comme l’Accord de libre-échange nord-américain, il a commencé à les détricoter en imposant divers droits de douane qui en violent l’esprit, mais pas la lettre.

    Recadrer ou dissoudre les structures intergouvernementales

    Nous l’avons souvent relaté ici, les Nations unies ne sont plus un forum pour la paix, mais un instrument de l’impérialisme US dans lequel quelques États continuent à résister. C’était déjà le cas lors de la politique soviétique de la chaise vide (guerre de Corée) et ce l’est à nouveau depuis juillet 2012.

    Le président Trump a directement attaqué les deux principaux outils impérialistes au sein de l’Onu : les opérations de maintien de la paix (qui se sont substituées aux missions d’observation prévues à l’origine par la Charte) et le Conseil des droits de l’homme (dont la seule fonction est de justifier les guerres humanitaires de l’Otan). Il a siphonné le budget des premières et a retiré son pays du second. Il vient par contre de perdre l’élection du directeur de l’Organisation internationale pour les migrations, laissant pour le moment le champ libre au trafic mondial des êtres humains. Il ne s’agit évidemment pas pour lui de détruire l’Onu, mais de la recadrer pour la ramener à sa fonction initiale.

    Il vient de torpiller le G7. Cette rencontre, initialement prévue pour échanger des points de vue, était devenue à partir de 1994 un outil de la domination impériale. En 2014, il s’est transformé en un instrument anti-Russe ; conformément à ce qui était devenu la nouvelle stratégie des anglo-saxons visant à « faire la part du feu », c’est-à-dire à éviter une Guerre mondiale en délimitant l’empire aux frontières de la Russie et en isolant celle-ci. Le président Trump s’est évertué durant la réunion de Charlevoix à montrer à ses alliés désemparés qu’il n’était plus leur suzerain et qu’ils devraient se débrouiller seuls.

    Enfin, après avoir tenté d’utiliser la France pour dynamiter l’Union européenne, il s’est tourné vers l’Italie où il a envoyé Steve Bannon pour créer un gouvernement anti-système avec l’aide de banques US. Rome a déjà fait alliance avec cinq autres capitales contre Bruxelles.

    Réinvestir dans l’économie productive

    Par diverses mesures fiscales et douanières, rarement votées par le Congrès et plus souvent prises par décret, le président Trump encourage les grandes sociétés de son pays à rapatrier leurs usines dans son pays. Il s’en est immédiatement suivi une reprise économique qui est à peu près la seule chose que la presse lui reconnaisse.

    Cependant, on est très loin de constater un recul de la Finance. Probablement celle-ci continue à prospérer en dehors des USA, donc à pomper les richesses du reste du monde.

    Réorienter le Pentagone et la CIA

    C’est évidemment le plus difficile. Lors de son élection, le président Trump disposa des voix des hommes de troupes, mais pas de celles des officiers supérieurs et généraux.

    Donald Trump est entré en politique le 11 septembre 2001. Il a immédiatement contesté la version officielle des événements. Par la suite, il s’est étonné des contradictions du discours dominant : alors que les présidents Bush Jr. et Obama ont déclaré vouloir éliminer les mouvements jihadistes, on a observé au contraire une multiplication drastique et une globalisation du jihadisme durant leurs mandats allant jusqu’à la création d’un État indépendant en Iraq et en Syrie.

    C’est pourquoi, dès son entrée en fonction, le président Trump s’est entouré d’officiers ayant une autorité reconnue dans ses armées. C’était pour lui la seule option, à la fois pour prévenir un coup d’État militaire et pour se faire obéir dans la réforme qu’il souhaitait entreprendre. Puis, il a donné carte blanche aux militaires dans leur ensemble pour tout ce qui concerne la tactique sur le terrain. Enfin, il ne manque aucune occasion pour réaffirmer son soutien aux Forces armées et aux services de Renseignement.

    Après avoir retiré leurs sièges permanents au président des chefs d’état-major et au directeur de la CIA au sein du Conseil national de sécurité, il a ordonné de cesser de soutenir les jihadistes. Progressivement, on a vu Al-Qaeda et Daesh perdre du terrain. Cette politique se poursuit aujourd’hui avec le retrait du soutien US aux jihadistes au Sud de la Syrie. Désormais, ceux-ci ne forment plus d’armées privées, mais uniquement des groupes épars utilisés pour des actions terroristes ponctuelles.

    Dans la même lignée, il a d’abord feint de renoncer à dissoudre l’Otan si celle-ci acceptait d’ajouter à sa fonction anti-Russe, une fonction anti-terroriste. Il commence désormais à montrer à l’Otan qu’elle ne dispose pas de privilèges éternels, comme on l’a vu avec le refus d’accorder un visa spécial pour un ancien secrétaire général. Surtout, il commence à rogner sa fonction anti-Russe. Ainsi négocie-t-il avec Moscou l’annulation des manœuvres de l’Alliance en Europe de l’Est. En outre, il pose des actes administratifs attestant le refus des alliés de contribuer à la hauteur de leurs moyens à la défense collective. De la sorte, il se prépare à faire exploser l’Otan lorsqu’il le jugera possible.

    Ce moment n’interviendra que lorsque la destructuration des relations internationales arrivera simultanément à maturité en Asie (Corée du Nord), au Moyen-Orient élargi (Palestine et Iran) et en Europe (UE).

    Ce qu’il faut retenir 
    - Le président Trump n’est absolument pas le personnage « imprévisible » qu’on nous décrit. Bien au contraire, il agit de manière tout à fait réfléchie et logique. 
    - Donald Trump prépare une réorganisation des relations internationales. Ce changement passe par un bouleversement complet et soudain, dirigé contre les intérêts de la classe dirigeante transnationale.

  • Soljenitsyne, le Vendéen [3]

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    par Dominique Souchet

    Comment commémorer plus dignement qu'il n'a été fait à ce jour le centenaire du grand Soljenitsyne ? Et comment évoquer en même temps  l'écrasement de la Vendée par la fureur révolutionnaire autrement que par les indignations faciles et les formules toutes faites cent fois répétées ? Le superbe récit des relations entre Alexandre Soljenitsyne et la Vendée de Dominique Souchet que le dernier numéro de la Nouvelle Revue Universelle vient de publier répond à ce souci de façon passionnante. On a là un récit précis mais aussi une réflexion à l'altitude qui convient pour évoquer en les reliant Alexandre Soljenitsyne, la révolution russe et le massacre de la Vendée. L'horreur révolutionnaire en soi-même d'un siècle l'autre. Du XVIIIe au XXe. Nous avons entrepris dimanche dernier la publication de ce récit qui s'étendra aux jours suivants. En remerciant Dominique Souchet et la N.R.U. de nous l'avoir donné.  LFAR  

    Le récit

    LA VENDÉE... FAMILIÈRE DEPUIS L'ENFANCE

    En réalité, l'intérêt de Soljenitsyne pour la Vendée et son histoire est ancien. Très ancien même, puisqu'il remonte à son enfance.

    C'est sa mère qui, à Rostov-sur-le-Don, lui a donné le goût de la lecture dès l'âge de huit ans, comme il le révélera dans son discours des Lucs, « les récits évoquant le soulèvement de la Vendée, si courageux et désespéré » suscitant, dès cet âge, son « admiration ».

    Soljenitsyne est frappé très tôt par la ressemblance entre les soulèvements paysans vendéen et russe contre le « régénération » que l'idéologie révolutionnaire veut imposer. Dans une lettre de 1992, par exemple, il écrit : « Pour moi, la Vendée est un symbole important : c'est l'ana­logue exact de nos deux grandes révoltes paysannes contre les bolcheviks. »

    L'analogie s'étend au déni qui affecte les deux événements. À l'occultation du soulèvement vendéen en France correspond celle qui frappe les soulèvements de populations rurales entières dans la Russie des années 1920. En Russie aussi, il y eut une résistance populaire. Une résistance paysanne qui fut, elle aussi, ardente et finalement vaincue. Et Soljenitsyne enrage qu'elle soit pareillement méconnue et occultée en Occident.

    Il confie son exaspération au magazine Le Point qui l'a consacré « homme de l'année » en 1975 : « Vous ignorez et tout le monde ignore, ce qu'a été la résistance des peuples russe et ukrainien. J'écrirai cela. Parce que l'Occident n'a jamais su et ne sait toujours pas : des horizons entiers de paysans armés de fourches, avançant par milliers contre des mitrailleuses. Des entassements de morts, partout. En fait, nous avons été décimés. Le mystère n'est pas dans notre affaissement. Il est dans notre résistance. »

    3650118671.11.pngC'est après son passage en Vendée, une fois rentré en Russie et après être allé sur place interroger les descendants des survivants, qu'il réalisera son projet. Il consacre un livre entier, Ego, publié en 1995 — ce sera sa première publication en Russie après son retour —, à l'insurrection paysanne de la région de Tambov en 1920-21, dont le Charette s'appelle Alexandre Antonov. (Photo ci-contre). Un récit particulièrement intense. À trois reprises y surgit l'interrogation : est-ce une nouvelle Vendée ? Et Soljenitsyne conclut : oui, c'est incontestablement une Vendée russe », la plus emblématique peut-être. À une exception près : l'attitude du clergé orthodoxe, dont il déplore la passivité générale, contrastant avec le courage général du clergé catholique qu'il relève en Vendée.

    Alexandre Soljenitsyne s'est explicitement et longuement référé dans son discours des Lucs au soulèvement de Tambov : « Nous pouvons en être fiers en notre âme et conscience, nous avons eu notre Vendée, et même plus d'une. Ce sont les grands soulèvements paysans, celui de Tambov, en 1920-21, de la Sibérie occidentale en 1921. » Il anticipe alors sur le récit qu'il fera dans Ego : « Un épisode bien connu : des foules de paysans en chaussures de tille (écorce de tilleul), armés de bâtons et de fourches, ont marché sur Tambov, au son des cloches des églises avoisinantes, pour être fauchées par les mitrailleuses.

    2509440407.jpgLe soulèvement de Tambov s'est prolongé pendant onze mois, bien que les communistes, pour le réprimer, aient employé des chars d'assaut, des trains blindés, des avions, bien qu'ils aient pris en otages les familles des révoltés et qu'ils fussent à deux doigts d'employer des gaz toxiques. Nous avons connu aussi une résistance farouche chez les Cosaques du Don... (Photo ci-contre) étouffée dans des torrents de sang, un véritable génocide. » Nous retrouvons ici le parallèle entre le Don et la Vendée, magnifié par Marina Tsvetaieva.

    On voit bien que pour Soljenitsyne, ces soulèvements paysans et cosaques ne sont nullement anecdotiques et que pour lui, ils constituent au contraire une grande page de l'histoire russe et de l'histoire tout court. Il en va de même, à ses yeux, pour la Vendée. Sa venue, il la conçoit comme devant être pour le plus grand nombre possible de Français, un révélateur : « Aujourd'hui, je le pense — c'est ainsi qu'il conclue son grand discours des Lucs — les Français seront de plus en plus nombreux à mieux comprendre, à mieux estimer, à garder avec fierté dans leur mémoire, la résistance et le sacrifice de la Vendée. »

    3278650961.2.jpgLa question du parallèle entre les deux Révolutions et les deux résistances qu'incarnent la Vendée française et les Vendées russes ne cesse de l'habiter. Il avait même rédigé, en 1984, une étude intituléeLes deux Révolutions dans laquelle il souligne les « ressemblances déter­minantes » entre les deux Terreurs, leur « ampleur et leur caractère inhumain » et entre les méthodes d'abomination utilisées pour réduire les deux résistances paysannes, la vendéenne et la russe. (Photo ci-contre : les noyades de Nantes). ) Un point qu'il reprendra et développera aux Lucs : « De nombreux procédés cruels de la Révolution française ont été docilement réappliqués sur le corps de la Russie par les communistes léniniens et par les socialistes internationalistes ; seuls leur degré d'organisation et leur caractère systé­matique ont largement dépassé ceux des Jacobins. »  

    A suivre, demain mercredi.

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    Soljenitsyne, le Vendéen [1]

    Soljenitsyne, le Vendéen [2]

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