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  • Le commando d'Extrême-Orient (Dam Sam) dans le conflit algérien

    L'histoire du commando Dam San, le Commando d'Extrême-Orient, débarqué à Oran le 6 avril 1956, est celle d'Indochinois en guerre, loin de leur pays, au service de la France. Ils étaient paysans, montagnards des plateaux du Centre-Vietnam, Nungs, Thos, Thais, Cambodgiens, Vienamiens du Nord, du Centre, du Sud. Tous étaient des volontaires, animés de l'espoir de mériter par leur sang, la qualité de Français. C'est la chanson d'une geste moderne, racontée par leur chef. L'amertume que l'on y trouve correspond aux difficultés rencontrées, non pour mourir, mais pour devenir Français.


    13 janvier 1959 : Le Commando présentant les armes au général Raoul Salan 
    Incorporé au 22e RIC en 1956, le Commando mena des embuscades et patrouilles près de la frontière marocaine et effectua des contrôles de villages.
    Devenu réserve opérationnelle aux ordres du colonel commandant le secteur de Marnia, il connut une grande variété de missions et prit part à de nombreux combats. Parmi les opérations les plus spectaculaires de cette période, il faut citer les assauts suivants, qui valurent à l'unité un élogieux témoignage de satisfaction du général commandant la 12e DI :
    - djebel Fillaoussene , le 15 juillet 1956 et le 17 avril 1957,
    djebel Kroun, le 22 juillet 1956,
    le Kef, le 8 octobre 1956,
    Taffessera, le 25 mai 1957,
    djebel Aimar, le 5 juillet 1957,
    Du 4 janvier au 14 mai 1958, le Commando fut affecté au secteur de Guelma, tenu par le 151e RIM, puis intégré au groupement mobile du 1er REP aux ordres du colonel Jeanpierre. Il se distingua tout particulièrement :
    le 21 janvier 1958, au combat d'Hammam Ouled Ali,
    le 24 janvier 1958, à l'assaut de Kef Fernane, où la prise de quinze armes dont une mitrailleuse, lui valut les félicitations du général de corps d'armée de Constantine.
    le 18 mars 1958, au djebel Marjoum, avec la prise de quatre armes
    le 29 mars 1958, au Chabet Ben Saïd, avec la prise de seize armes dont trois mitrailleuses
    les 29 et 30 avril 1958 au douar Hanencha, avec la prise de vingt huit armes, dont trois fusils mitrailleurs sans compter diverses actions contre les bandes locales.

    1959 : Les sergents-chefs Man et Bick en opération
    Du 19 septembre 1958 au 1er juin 1960, affrontée à la guérilla parcellaire, l'unité fut affectée au secteur de Tenès et ses montagnes côtières, où elle adopta la doctrine des commandos de chasse. Elle y livra plusieurs combats :
    9 mars 1959, au Bissa, prise de cinq armes
    1er avril 1959, dans l'Oued Dalia, prise de cinq armes dont un fusil mitrailleur
    14 mars 1960, au djebel Nador, prise de quatre armes
    le 1er avril 1960, sur le djebel Rregoun, prise de quatre armes, dont un fusil mitrailleur
    le 13 avril 1960, au djebel Tabedouret, prise d'une arme.
    Au terme de quatre années de guerre, le Commando Dam San fut dissous à Alger, à l'issue d'une émouvante prise d'armes qui se déroula au camp de Beni Messous le 12 juin 1960. Il comptait vingt quatre tués. Les corps de vingt d'entre eux furent regroupés au cimetière militaire d'El Alia, deux furent inhumés en France et deux furent réclamés par leur famille en Indochine. Ses membres d'origine indochinoise rejoignirent le 1er RPIMa de Bayonne. Les cadres européens furent mutés en France et en Algérie.
    L'histoire de ce Commando, phalange de vaillants tirailleurs indochinois embarqués pour la France en 1956, est celle d'une véritable expérience d'intégration. Elle reflète l'enthousiasme des anciens colonisés pour un certain visage de la Mère-Patrie, l'inquiétude des derniers représentants de la France avant l'évacuation, le désespoir des volontaires trop vite placés au contact des difficultés de l'assimilation, le renouveau de leur équilibre mental au fur et à mesure qu'ils sentirent recréer autour d'eux le cadre franco-indochinois nécessaire à leur évolution.
    Les pages de gloire de cette unité, qui figura parmi les plus célèbres d'Algérie, ne feront pas oublier son drame profond, et les perspectives d'avenir de ces jeunes gens, qui ont voulu dévorer deux mille ans et douze mille kilomètres dans une seule existrence d'homme. Extrait du livre "Le Commando d'Extrême-Orient" écrit par le général Guy SIMON en mars 1963. PC FNCV

    Août 1958 - Le Commando d'Extrême-Orient en vacances à Paris 
    "Compagnons, j'ai voulu vous parler de ces choses 
    Et dire en quatre mots pourquoi je vous aimais 
    Lorsque l'oubli se creuse au long des tombes closes, 
    Je veillerai du moins, et n'oublierai jamais. 
    Si parfois dans la jungle où le tigre vous frôle, 
    Et que n'ébranle plus le recul du canon, 
    Il vous semble qu'un doigt se pose à votre épaule, 
    Si vous croyez entendre appeler votre nom. 
    Soldats qui reposez sous la terre lointaine 
    Et dont le sang donné me laisse des remords, 
    Dites-vous simplement: "C'est notre capitaine 
    Qui se souvient de nous et qui compte ses morts"." 
    Capitaine de Borelli 
    Tuyen Quang, le 3 mars 1885

  • La restauration veut embaucher des migrants ? Le macroniste Aurélien Taché trouve ça formidable !

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    La restauration manque de bras. Il y aurait de 100.000 à 130.000 places non pourvues à tous les niveaux, de la plonge au service en salle. Les raisons de ce désintérêt sont simples : des salaires peu stimulants qui stagnent au niveau du SMIC et des horaires difficiles, qui sont souvent incompatibles avec une vie de famille normale. Pour remédier à cette pénurie de main-d’œuvre, les syndicats de la restauration et un député LREM, Aurélien Taché, proposent de faire appel aux migrants. Ceux qui sont réfugiés politiques peuvent travailler immédiatement sans aucune formalité. Ceux qui sont demandeurs d’asile et qui n’ont pas encore reçu de réponse à leur demande de régularisation ont le droit, en principe, de travailler après neuf mois de présence sur le sol français, mais uniquement dans un secteur manquant de main-d’œuvre, ce qui est le cas de la restauration. Enfin, la catégorie la plus nombreuse, les déboutés du droit d’asile qui devraient avoir quitté la France, n’ont en principe pas le droit d’être embauchés. Cependant, certains le sont quand même et obtiennent des papiers dans la foulée.

    Le deal paraît donc simple et la solution miraculeuse, mais tout cela n’est, en fait, que de la propagande pro-migrant de la part de M. Taché. Ce député se rend bien compte que l’hostilité, en France, envers les réfugiés n’est pas motivée par le racisme mais par le fait que nous introduisons, chaque année, 200.000 personnes qui vivent de charité publique. Les vraies victimes de l’immigration sauvage sont les pauvres de notre pays à qui on demande de se priver pour subvenir aux besoins d’autres personnes qui ne sont pas nées en France. M. Murray, dans son livre sur le suicide de l’Europe, estime à 184 milliards d’euros en dix ans le prix de l’immigration en Grande-Bretagne. Le montant doit être comparable de ce côté de la Manche. Au minimum, il est de 16 milliards chaque année. Si nous n’avions admis sur notre sol que les seuls réfugiés politiques et renvoyé chez eux les réfugiés économiques, nous aurions pu, en 2018, augmenter le RSA de 130 € par mois, en sachant que son montant ne dépasse pas 660 € pour un couple ! Aussi les bien-pensants essayent-ils de faire croire que les immigrés sont indispensables à l’économie française, ce qui est une fumisterie.

    En Allemagne, aux Pays Bas, où les statistiques ethniques existent et où on ne censure aucune étude sous prétexte qu’elle va à l’encontre de la doxa « progressiste », des enquêtes estiment que 90 % des immigrés sont encore au chômage au bout d’un an de présence, et que ce pourcentage décroît en moyenne de 15 % par an jusqu’à atteindre un minimum incompressible de 33 %. Un immigré sur trois sera éternellement au chômage et vivra de l’aide sociale ! Cela tient au manque de maîtrise de la langue du pays d’accueil, à l’absence de formation initiale et de diplômes. Le mythe de médecins et d’ingénieurs se ruant vers l’Occident s’est effondré depuis longtemps. Pour revenir à la restauration, ces postes n’intéressant pas les Français n’auront pas plus de succès chez les immigrés. Croire le contraire reviendrait à mépriser les réfugiés et les prendre pour une main-d’œuvre taillable et corvéable à merci, à les prendre en quelque sorte pour des « sous-Français », ce qui est inadmissible. Mais quoi qu’il en soit, le salut économique ne viendra pas des immigrés.

    http://www.bvoltaire.fr/la-restauration-veut-embaucher-des-migrants-le-macroniste-aurelien-tache-trouve-ca-formidable/

  • Turquie. La victoire d’Erdogan et le profil bas de l’Europe

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    Par Michel Lhomme, philosophe, politologue  

    L’islamiste Recep Tayyip Erdogan continuera donc à diriger la République de Turquie. Cela a été décidé par 53 % des électeurs, qui sont allés voter lors d’élections anticipées mais décisives puisqu’elles étaient à la fois présidentielles et législatives. C’était tout de même la sixième fois en cinq ans que les Turcs se rendaient aux urnes.

    Cependant, cette fois, l’enregistrement de la participation (92 %) fut l’un des plus élevés de l’histoire du pays, manifestant clairement que les Turcs veulent être gouvernés et pas par n’importe qui, par Erdogan même si la censure de la presse, l’arrestation et l’intimidation contre de nombreux opposants au quotidien y sont aussi pour quelque chose. Ces élections à répétition ont aussi du bon puisque de nouveaux visages politiques sont apparus comme celui du nationaliste Meral Aksener. Pour sa part, le chef du parti gauchiste et pro-kurde, Selahatin Demirtas, a dû faire campagne derrière les barreaux, alors que le candidat kémaliste du vieux Parti populaire républicain, Muharrem İnce est devenu le nouveau visage de l’espoir des laïcs et des progressistes du pays devenant même le principal adversaire de l’islamiste Erdogan.

    Cependant, il faut bien reconnâitre l’exploit d’Erdogan car ni l’état d’urgence, qui a suivi le coup d’État raté de 2016, ni la crise pour ne pas dire la débâcle économique que traverse le pays – la livre turque a perdu en une année 20% de sa valeur par rapport à l’euro, les prix ont augmenté de 11% en avril ! – n’ont réussi à arrêter le candidat conservateur et nationaliste du Parti Justice et Développement, en coalition avec le Parti d’action nationaliste. Ils ont obtenu tous deux le contrôle du Parlement avec 348 députés sur un total de 600 sièges. Avec un tel soutien et sans même avoir besoin d’un second tour, Erdogan et son exécutif se dirigent vers un exercice totalitaire du pouvoir.

    Mais qui est donc Erdogan ?

    Un garçon qui vendait des beignets salés dans le quartier modeste de Kasimpasa d’Istanbul nous raconte-t-on, un adolescent qui aspirait à retrouver les racines islamiques et ottomanes de son pays et qui dirige le pays depuis 2002 sans interruption. Dans cette nouvelle étape, il assumera, comme le stipule la réforme approuvée en 2017, le contrôle total de l’État et du gouvernement, la figure du Premier ministre n’existant plus. En outre, par ce nouveau mandat, le président ne pourra être convoqué. On ne pourra plus en somme lui poser de questions. Il aura en outre le pouvoir de nommer une grande partie des juges c’est dire qu’Erdogan concentrera à la tête de l’État tous les fils et les ressorts pour gérer le pays à volonté et arriver à réaliser son rêve d’enfant : reconstituer au Proche-Orient l’Empire ottoman.

    L’Europe aura du souci à se faire du côté du Bosphore

    D’autant qu’Erdogan se rêve aussi en « Sultan de l’Europe », maître de la diaspora musulmane et de fait les Turcs de France, d’Allemagne et d’Autriche ont voté massivement pour lui. Élevé sur les rives de la mer Noire, dans la petite ville côtière de Rize, Erdogan n’était pas seulement un vendeur de beignets car fils d’une bonne famille de classe moyenne inférieure, il a grandi à Istanbul, où il a poursuivi ses études dans des écoles islamiques puis de commerce de l’Université de Marmara. Durant ses études, il a rejoint dans une Turquie délétère et vendue dans les années 80 aux affairistes, les jeunes nationalistes islamistes, écoutant avec attention les leçons de Necmettin Erbakan, le premier leader islamiste de la Turquie moderne et éphémère premier ministre de 1996 à 1997, poussé à démissionner par la direction militaire des Loups gris encore kémalistes et laïcs.

    Dans les années quatre-vingt, Erdogan fut élu maire d’Ankara, la capitale, et il était devenu le martyr de l’opposition islamiste turcs pour avoir récité publiquement un poème pan turque de l’idéologue Ziya Gökalp . «Les mosquées sont nos casernes / dômes nos casques / les minarets nos baïonnettes / et les croyants nos soldats ». Ces versets guerriers lui valurent quatre mois de prison. Après on connaît l’histoire, devenant chef de l’Akp, il sera Premier ministre de 2003 jusqu’en 2014, date où il assumera la présidence de la République, titre qu’il détient de nouveau depuis le 24 juin 2018.

    La victoire absolue d’Erdogan et de l’AKP marque un affaiblissement du système de freins et de contrepoids qui existait encore contre la dictature. Il est aussi le résultat de la mise au pas efficace et rude de la presse et des médias en faveur du pouvoir exécutif, qui conduisent finalement à une érosion des pouvoirs démocratiques de la Turquie. Mais les électeurs turcs furent motivés  par un autre argument, celui de la stabilité politique, avec une majorité parlementaire pleinement conforme à l’autorité présidentielle. On ne dira pas la même chose d’élections réalisées sous d’autres cieux avec un taux d’abstentions records alors oui, Erdogan : chapeau !

    En Syrie, la Turquie d’Erdogan s’est en tout cas imposé comme un acteur majeur en se rapprochant, fait étonnant pour un pays membre de l’Otan, de Moscou. Si la Turquie s’est attaqué aux Kurdes d’Afrin, c’était en effet paradoxalement avec le feu vert de la Russie. Après l’avion russe abattu par l’armée turque à la frontière syrienne en novembre 2015, les deux pays se sont réconciliés, se sont rapprochés, et la Turquie entend continuer à être considérée malgré tout comme un interlocuteur incontournable sur la Syrie alors que le conflit syrien semble reprendre en ce début d’été 2018. Lors des discussions sur la mise en place de zones de désescalade en Syrie, la Turquie s’était faite le porte-voix des rebelles. Aussi n’oublions qu’Erdogan doit aussi sa victoire au massacre des civils d’Afrin.

    Une Turquie, néo-ottomane ?

    Ce que révèlent ces événements, c’est que la politique extérieure turque aura été marquée par des revirements et des renversements d’alliances, certains la présentant comme « néo-ottomane », concept pour le moins anachronique et sans consistance car n’aidant pas à comprendre à notre avis le pragmatisme machiavélien du pouvoir. Après les mouvements contestataires du printemps arabe, Ankara avait certes caressé ce rêve de devenir le leader régional, brandissant la carte du sunnisme politique pour installer partout des régimes proches du mouvement des Frères musulmans et la diplomatie turque avait opéré ici un premier aggiornamento conservateur en délaissant sa politique pro-occidentale traditionnelle pour une rhétorique à la fois anti-occidentale, antisémite et pro-islamiste même si ce rêve heurtait de plein fouet la modernité culturelle effective du pays, l’écart immense entre le discours petit bourgeois de province du pouvoir en place et les élites médiatiques du pays, les LGBT turcs d’Istanbul par exemple.

    Erdogan a alors utilisé les ressorts machiavéliens de la dictature, déjoué le coup d’état ”commandité” de son principal adversaire Fethullah Guhlen pour imposer par la force et la censure son modèle islamique autoritaire mais ce fut en même temps l’aveu d’un pathétique échec, celui d’un islam politique turc qui s’était promis de réconcilier après le 11 septembre la religion et les valeurs libérales. En ce sens la victoire d’Erdogan nous concerne aussi.

    Demain soumise selon les prémonitions de Houellebecq, il n’y a aura pas d’Islam du vingt-et-unième modéré si on l’entend comme islam libéralisé. Les gouvernements successifs du Parti de la justice et du développement (AKP) se sont peu à peu éloignés de la promesse salutaire d’un Islam des Lumières en optant pour une ligne musulmane conflictuelle et plus clivante, à la fois pour des raisons électorales — le discours belliqueux et viril vaut bien plus en Turquie que le discours pacifiste — et idéologiques l’objectif d’un islam politique, ottoman dirigé par la Turquie. À travers la sur-« turquisation » et la sur-islamisation de l’histoire ottomane, le pouvoir en place a déclaré en tout cas l’ensemble du Proche-Orient puis, à défaut et a minima la Syrie, comme un hinterland mérité et légitime, s’écartant de fait de l’axe européen.

    Indéniablement, la politique étrangère en dents de scie d’Ankara au Proche-Orient est un facteur supplémentaire de déstabilisation, par la diaspora de l’immigration, la menace de « lâcher » les plus de trois millions de déplacés syriens présents dans son territoire avec celle des djihadistes qui pourraient mettre en péril les villes européennes, et puis aussi par l’ennemi éternel, la Grèce. D’ailleurs, le chantage marche puisque ni l’UE ni même le Conseil de l’Europe dont la Turquie est membre depuis 1949 n’osent élever des protestations sérieuses au sujet de la politique étrangère turque ou des violations constantes des droits humains à l’intérieur de la Turquie.

    Michel Lhomme 06/08/2018

    Source : Metamag

    Crédit photo : Domaine public, via PixaBay

    https://www.polemia.com/turquie-victoire-erdogan-profil-bas-europe/

  • -D'accord avec Gabriel Robin : Booba et Kaaris doivent migrer définitivement vers Miami !

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    Crédit : @DR  

    Filmé par des touristes ébahis, et certains plus opportunistes qui n’ont pas hésité à monétiser leurs vidéos dans le plus pur esprit « start up nation » cher à Emmanuel Macron, le « combat » entre les deux groupes de vedettes a eu lieu dans une salle d’embarquement du hall 1 du terminal ouest de l’aéroport d’Orly, provoquant les retards de sept vols et de nombreux dégâts matériels dans un duty-free, ainsi que le transfert de voyageurs vers une autre salle d’embarquement. Le groupe gérant l’aéroport a d’ailleurs décidé de porter plainte en réaction pour« trouble à l’ordre public » avec préjudice d’image et financier, mais aussi « mise en danger de la vie d’autrui », les événements ayant empêché la mise en place d’un périmètre de sécurité autour d’un bagage abandonné… À côté de la plaque comme toujours, Gérard Collomb a déclaré, confit de mollesse : « Si deux rappeurs peuvent éviter de provoquer un embouteillage dans tout un aéroport, ce serait bien ».

    2577613612.jpgOuba Booba Ouba Booba ! Les images parlent d’elles-mêmes, rendant futiles les analyses sur les motivations des protagonistes. Pourquoi s’abaisser à déterminer ce qui a provoqué l’explosion de violence ? Pourquoi tenter de savoir qui des deux rappeurs étaient en état de légitime défense et qui est l’agresseur ? Manifestement, les deux hommes « s’affrontent » tant pour de lamentables motifs d’égo que pour des raisons bassement mercantiles, la « street cred » étant un critère de qualité dans ce genre vulgaire et commercial de rap que « Booba et Kaaris » affectionnent. Le personnage de « gangster » – carnavalesque, cela va de soi – importe donc tout autant que la « musique » binaire et les paroles des « artistes ».

    Le commentaire de cette « affaire » aurait pu se limiter à ces quelques observations factuelles, si nous ne vivions pas dans l’Occident 2.0 où tout semble se valoir et où la hiérarchie n’existe plus. Ainsi, on a lu, ça et là, parfois dans de grands titres de presse et sous la plume de personnalités prétendument « sérieuses », que cette bagarre générale de collégiens n’était pas sans rappeler des précédents, comme le coup de feu tiré par Verlaine sur Rimbaud, qui inspira à ce dernier Une saison en enfer, chef d’œuvre du patrimoine littéraire français. D’aucuns ont même comparé la rivalité entre « Booba et Kaaris » – deux surnoms que je n’oserais pas donner à des animaux domestiques sans rougir – aux grandes rivalités entre musiciens du passé, faisant des deux portiers de bar les Mozart et Salieri de la France de 2018 ! 

    Sommes-nous tombés si bas que nous confondions la musique avec des hymnes pour adolescents décérébrés qu’on passe sur les parkings de supermarchés ? Souvenons-nous que dans son numéro 567, La Nouvelle Revue française n’hésitait pas à convoquer Genet et Céline pour « décortiquer » la prose de Booba, preuve d’une méconnaissance insigne du rap et d’un mépris tout germanoprantin de l’ordre et des ordres, l’écriture une chanson n’étant pas un travail aussi fastidieux que l’écriture d’un roman. Pauvre Céline dont l’œuvre est sans cesse évaluée à l’aune de celles d’abrutis qui utilisent trois mots d’argots dans leurs textes…

    Pour prendre un peu d’altitude en ce mois d’août, on essaiera d’éviter Booba. Pourquoi ne pas aborder le Tripitaka ou la vie de Bouddha, racontée par Hermann Hesse dans son roman Siddhartha (dont le héros n’est pas le Bouddha Gautama mais un émule et un homonyme suivant un cheminement spirituel sensiblement similaire) destiné aux Européens méconnaissant l’histoire de ce fondateur d’une hérésie majeure de l’hindouisme ? Les deux religions nées dans le sous-continent indien partagent une doctrine – trop complexe et trop vaste pour qu’il soit possible ici d’en donner une juste définition – que feraient bien de méditer « Booba et Kaaris » : l’ahimsa, soit l’action ou le fait de ne causer nuisance à nulle vie. Qu’ils soient bienveillants avec la France et nous épargnent leur présence en migrant définitivement à Miami.    

  • Victor Orban évoque la génération anti-communiste, chrétienne et nationaliste

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    Le premier ministre hongrois, Victor Orban, en participant en Roumanie à la 21e édition de l’événement annuel appelé Bálványos Summer Open University and Student Camp, aénoncé ses idées pour l’Europe et la Hongrie.

    Il a exprimé son souhait de faire de la Hongrie d’ici 2030 « un des cinq meilleurs pays de l’UE où vivre et travailler » et d’arrêter le « déclin démographique » de son pays.

    Sa recette pour faire croître l’Europe centrale n’est pas la globalisation mais une alliance libre fondée sur les principes fondamentaux :

    « Défendre sa propre culture chrétienne et refuser l’idéologie du multi-culturalisme, défendre le modèle traditionnel de la famille et affirmer que chaque enfant a le droit d’avoir un père et une mère, défendre les secteurs et les marchés économiques stratégiques au niveau national qui sont d’importance cruciale, défendre ses propres frontières et refuser l’immigration. »

    Orban a en outre dénoncé le déclin de la civilisation européenne qui a modelé le monde en le reliant à l’Europe bruxelloise qui a rejeté les racines chrétiennes du Vieux continentimposé dans les arts « le politiquement correct », « l’esprit de bureaucratie » à la place de l’esprit d’entreprendre. Pour le ministre hongrois, « il y a une faillite de l’élite européenne » spécialement sur la gestion de la crise des migrants. Les chefs européens « sont décalés et la Commission européenne est le symbole de cette faillite mais ses jours sont comptés. »

    « Notre devoir, a-t-il déclaré, n’est pas de défendre des articles de foi, mais la dignité humaine, la famille et la nation, parce que le christianisme ne cherche pas à rejoindre l’universalité à travers l’abolition des nations, mais à travers la conservation des nations. » « La génération des années 90 est en train d’arriver pour remplacer la génération de 68. Pour la politique européenne, c’est le tour de la génération anti-communiste, qui a des convictions chrétiennes et des engagements pour la nation. »

    Francesca de Villasmundo

    http://www.medias-presse.info/victor-orban-evoque-la-generation-anti-communiste-chretienne-et-nationaliste/96203/

  • LA RÉPUBLIQUE BARBOUZARDE

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    Pierre Vial Président de Terre et peuple

    Seuls les naïfs ou les faux-culs peuvent s’étonner de l’affaire Benalla. En effet les privilèges exorbitants dont bénéficiait ce Franco-Marocain (dont le nom signifie en arabe « fils d’Allah »…) s’expliquent fort bien par son statut de barbouze de haut niveau voué à mettre ses talents au service rapproché, très rapproché, d’un Macron qu’il côtoyait en permanence et de très près y compris dans le cadre de sa vie privée. Macron, qui avait assuré installer une République toute nouvelle, pure et dure, a en fait repris à son compte les bonnes vieilles habitudes barbouzardes de ses prédécesseurs.

    La bonne question est : comment et pourquoi l’ascension si rapide de la barbouze Benalla ? Nous n’aurons bien sûr jamais la réponse.

    Source cliquez ici

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2018/08/08/la-republique-barbouzarde-6071162.html

  • LA VÉRITÉ SUR LA LIBERTÉ D'EXPRESSION EN FRANCE

  • Et maintenant, l’affaire Kohler ?

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    Alexis Kohler, le collaborateur le plus proche d’Emmanuel Macron, secrétaire général de l’Elysée, aurait sans doute préféré continuer à travailler dans l’ombre. Mais voilà, l’embauche inconsidérée de M. Benalla par son ami de Président et la pitoyable affaire qui porte son nom, l’ont propulsé il y a dix jours en pleine lumière : auditionné par la Commission d’enquête du Sénat, son intelligence sur la défensive a dû affronter celle d’un autre secrétaire général de l’Elysée, Philippe Bas, qui l’avait précédé à ce poste sous Jacques Chirac.

    Mais Alexis Kohler a aussi, depuis la plainte déposée en mai dernier par l’association Anticor pour « prise illégale d’intérêts » et « trafic d’influence », en raison de ses liens avec l’armateur italo-suisse MSC, un autre caillou dans sa chaussure. Une information judiciaire avait alors été ouverte par le parquet national financier. Mais, depuis ce lundi et les révélations de Mediapart, le caillou s’est remis à bouger.

    Mediapart révèle en effet que, contrairement à la défense de l’Elysée prétendant que M. Kohler s’était toujours « déporté » quand des décisions concernaient cette entreprise liée à sa famille, il a approuvé en 2010 et 2011 des contrats entre le port du Havre (GPHM), dont il était alors membre du conseil de surveillance, et l’armateur MSC, fondé et dirigé par des cousins de sa mère.

    Mediapart est formel :

    « Les procès-verbaux du conseil de GPMH ne laissent aucun doute : Alexis Kohler ne s’est jamais déporté quand MSC était concerné. Il a participé à toutes les délibérations, y compris celles concernant l’armateur italo-suisse. Une fois au moins, il a même voté une disposition, mettant en jeu de l’argent public, favorable à MSC ».

    Le Monde précise que « lors de deux réunions, en septembre 2010 et 2011, M. Kohler a pris la parole et voté en faveur de contrats à venir entre GPMH et Terminal Normandie MSC (TNMSC) »

    M. Kohler siégeait à ce conseil en tant que représentant de l’Agence des participations de l’Etat (APE) aux côtés du maire de la ville, l’actuel premier ministre, Edouard Philippe. Tiens, une vieille connaissance…

    Mediapart révèle aussi que certains membres du conseil de surveillance du port du Havre ont avoué « qu’ils ignoraient tout de la situation familiale d’Alexis Kohler et qu’ils sont tombés des nues quand ils ont découvert très récemment ses liens avec MSC ».

    Comme l’on dit en pareilles circonstances, si toutes ces informations sont avérées, cela devient vraiment gênant.

    Il paraît que le drone qui survolait Brégançon est tombé à l’eau. Il semblerait que ce ne soit pas le cas des affaires embarrassantes qui s’accumulent pour l’Elysée. Celle-ci risque de faire des vagues jusque dans la piscine présidentielle. Quand cela implique le port du Havre et l’un des premiers armateurs mondiaux et que cela concerne le secrétaire général de l’Elysée lui-même, et non un subalterne à qui on a juste eu le tort de laisser faire n’importe quoi, les dimensions ne sont plus celles du verre d’eau.

    Frédéric Sirgant

    http://www.bvoltaire.fr/et-maintenant-laffaire-kohler/