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  • Marre des faux-culs : Les donneurs de leçons s’épargnent souvent de s’appliquer ce qu’ils ordonnent aux autres

    ivan-rioufol.jpgLes donneurs de leçons s’épargnent souvent de s’appliquer ce qu’ils ordonnent aux autres. Dans les années 70-80, pétitions et articles étaient publiés dans Libération ou le Nouvel Observateur pour défendre la liberté sexuelle, y compris avec des fillettes de 6 ans. Nombreux sont les "humanistes" qui promeuvent l’accueil des "migrants", en se gardant d’en héberger ou d'en parainner. Les plus cyniques vivent dans des quartiers où la "diversité" est tenue à distance.
    C’est ainsi que les moralistes ont repris leur combat contre l’Eglise catholique, qui ne cesse de s’excuser des crimes pédophiles commis par des membres du clergé.
    Lundi, le Pape a publié une lettre pour condamner à nouveau ces actes. Ces violences sont répugnantes et doivent être sanctionnées. Mais qui demandera en retour à la gauche de rendre des comptes pour avoir, jadis, promu la pédophilie ? Dans les années 70-80, pétitions et articles étaient publiés dans Libération ou le Nouvel Observateur pour défendre la liberté sexuelle, y compris avec des fillettes de 6 ans. De beaux esprits ont apposé leur nom sous cette cause sordide. De la même manière, nombreux sont les "humanistes" qui promeuvent l’accueil des "migrants", en se gardant d’en héberger ou d'en parrainner. Les plus cyniques vivent dans des quartiers où la "diversité" est tenue à distance. Il faut aussi dire un mot des Tartuffe qui ont lancé Media, ce site web-télé proche de Mélenchon, qui prétendait inventer une nouvelle presse. En réalité, les censures, les purges et les embrouilles financières ont été le lieu commun de cette "aventure démocratique" qui a viré à la farce et sombre dans une querelle de gros sous.
    Mais le pompon a été décroché, cette semaine, par l’actrice et réalisatrice italienne Asla Argento, fer de lance dans la dénonciation des pratiques machistes du producteur américain Harvey Weinstein et dans la promotion du mouvement #MeeToo, version anglo-saxonne de #BalanceTonPorc. Lundi, le New York Times a révélé que Asla Argento, qui fut une des premières à porter plainte contre les agressions sexuelles de Weinstein, se serait elle-même lassé aller à un semblable comportement sur l’acteur Jimmy Benett, mineur à l’époque des faits. Le viol présumé, commis par la dénonciatrice, se serait déroulé dans sa chambre, au Ritz Carlon de Marina del Rey (Californie). La jeune victime aurait porté plainte pour agression sexuelle. Afin de couper court à cette affaire, l’actrice aurait indemnisé récemment Benett à hauteur de 380.000 dollars. Si Asia Argento ne conteste pas le versement de cette somme, elle dément en revanche, dans un communiqué publié mardi, "toute relation sexuelle". Il n’en reste pas moins que le combat des néo-féministes contre les hommes, vus comme des prédateurs sexuels en puissance, rejoint ici la cohorte des pharisiens qui s’exonèrent volontiers de leur propre turpitude. Tous ces faux-culs sont méprisables. Vite : #BalanceTonTartuffe.
    Un article de Ivan Rioufol paru sur son blog

  • Concurrence et service public

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    Economie. En France, des technocrates néo-libéraux se sont emparés de l’État jacobin. D’où des mixtures auxquelles les Français ont du mal à s’adapter.

    L’ actualité sociale des dernières semaines a mis sur le devant de la scène, à côté des agents de la Fonction publique, des entreprises nationales telles que la SNCF et Air France. Or, ce qui est à l’origine de cette célébrité médiatique, ce ne sont ni les performances économiques et financières, ni les innovations technologiques, ni la qualité exceptionnelle de leurs services, mais leur persévérance dans la grève. Au-delà des revendications immédiates à propos desquelles chacun peut voir le verre à moitié plein ou à moitié vide selon son humeur ou son intérêt personnel, ces événements devraient nous amener à réfléchir sur quelques aspects fondamentaux de notre système économique et social actuel.

    Des décisions qui ne rencontrent aucun soutien populaire

    À première vue, il semblerait que les causes des deux principaux mouvements sociaux n’ont pas grand-chose en commun. Le premier se présente comme une réponse à un texte législatif qui vise à « réformer » une institution que les élites perçoivent comme obsolète, alors que le second vise à « conserver », et même accentuer, les acquis sociaux obtenus par une catégorie de personnels perçus comme des privilégiés. Et pourtant, ils ont bien en commun quelque chose qui dépasse ces intérêts immédiats. Ces deux conflits résultent de décisions – bonnes ou mauvaises, là n’est pas la question – prises sous la pression d’instances administratives supranationales qui n’ont aucune légitimité et qui, par le biais du dogme de la libre concurrence – libre circulation des biens, des services, des hommes et des capitaux – remettent en cause des systèmes qui fonctionnent mais qui sont onéreux. Pour faire simple, force est de constater que les choix édictés par Bruxelles n’ont d’autre finalité que de faire apparaître comme moins onéreux certains trajets – en fait ceux qui correspondent aux « besoins » des entreprises multinationales – sans se préoccuper réellement ni des nécessités liées à l’aménagement du territoire, ni des coûts cachés discrètement mis à la charge des contribuables, ni du fait qu’en exacerbant les aspirations égoïstes des individusregroupés en catégories uniquement identifiés par une convergence d’intérêts immédiats, ils détruisent la société. Il ne faut pas s’étonner du fait que ces « réformes » n’emportent pas d’adhésion populaire mais en même temps que les actions menées contre elles par ceux qui apparaissent alors aux yeux de tous comme des privilégiés, ne soient pas non plus vues positivement. Et ce n’est pas la propagande gouvernementale abusivement appelée « pédagogie » qui y changera quoi que ce soit, à terme. Si elle permet de calmer le jeu pendant un certain temps, elle générera des frustrations supplémentaires qui viendront grossir les mécontentements.

    Le service public contre le service du public

    Dans ces deux conflits, les grévistes expliquent qu’ils défendent le « service public », mais pour cela, ils prennent en otage ledit public. Que recouvre en fait cette notion de « service public » ? Normalement ce devrait être un service indispensable au bon fonctionnement de la société et qui, de ce fait, devrait pouvoir être assuré en toutes circonstances et auquel tous les citoyens devraient pouvoir avoir recours autant que de besoin. Un service public devrait être un « lien social », une forme d’expression de la solidarité entre les diverses composantes de la société. Dans un monde où les intérêts financiers communs à certains individus ont remplacé les relations entre les personnes comme agents de cohésion, le « service public » se dégrade. Il n’est même plus, ni ce que l’Union européenne considère comme un « service essentiel », ni ce que l’Organisation mondiale du commerce regarde comme un « service d’intérêt économique général ». Il est simplement devenu un secteur économique soutenu par des fonds publics en cas de difficultés, que celles-ci soient inhérentes au fonctionnement de l’entreprise ou qu’elles résultent de choix politiques qui leur sont imposés. Un « service public » est donc devenu aujourd’hui un secteur économique qui peut se permettre de ne pas être rentable, car il sera renfloué par l’argent des contribuables – qui, eux, sont de moins en moins nombreux !

    Lors de sa réception du prix Charlemagne, le président Macron a déploré qu’en France on ait « une préférence pour la dépense publique plutôt que pour la norme », comme l’auraient les Allemands. Les Allemands, toujours la norme idéale de l’Europe ! Affirmant que sa politique avait pour but de « bousculer les fétiches », il laissait donc entendre qu’il voulait donner plus d’ampleur aux normes. Comme jusqu’à présent, quoiqu’en dise la « pédagogie » gouvernementale, la dépense publique n’a pas pris le chemin de la baisse, les Français vont pouvoir bénéficier à la fois de plus de dépenses publiques et de plus de normes. Est-ce cela le « changement » attendu ?

    La concurrence contre les privilèges

    Mais ces deux conflits révèlent aussi un autre aspect de l’évolution actuelle de nos sociétés. La « pédagogie » officielle explique que la libre concurrence est un facteur de progrès ; qu’elle permet d’offrir au consommateur plus de services, de meilleurs services, une plus grande qualité, tout cela au moindre coût. Mais dans un monde où seul l’intérêt financier compte, il est plus important de faire apparaître un meilleur coût, facilement mesurable, qu’une plus grande qualité, plus difficile à percevoir, surtout lors des achats impulsifs et compulsifs. Il en résulte que la concurrence a pour but premier de faire baisser les prix, quitte à chercher à masquer derrière une présentation attrayante les différences de qualité. Dans une société où plus personne ne cherche à servir mais où tout le monde cherche à vendre, la concurrence est en fait devenue un outil majeur pour lutter contre les « avantages acquis », pour détruire tous les privilèges, que ceux-ci soient légitimes ou non. En se mettant en grève pour défendre les « spécificités à la française », les cheminots comme les pilotes d’avion sont acculés à défendre leurs privilèges. Il faut bien s’entendre : malgré la propagande égalitaire développée par une démocratie individualiste, les privilèges ne sont pas, en soi, de mauvaises choses. Ce qui est mauvais c’est de les laisser se scléroser et de ne proposer pour remédier à cet abâtardissement que de les supprimer. Pour parler clairement, ce qui est choquant, ce n’est pas que les cheminots bénéficient d’un statut particulier mais que tous les éléments de ce statut ne paraissent plus justifiés.

    En vérité, ce qui est choquant dans ces conflits ce n’est pas de savoir si ces entreprises doivent ou non être détenues, en tout ou en partie, par l’État, mais de voir que malgré leur rôle essentiel au service du bien commun, ils puissent s’arrêter et mettre en péril des quantités d’activités exercées honnêtement par d’autres membres de la communauté nationale. Peut-être, faudrait-il rappeler aux grévistes le discours du pape Pie XII, le 21 octobre 1948 : « Si la grève est un droit inscrit dans la Constitution, auquel certaines catégories de travailleurs se sont trouvées dans la nécessité de recourir à la suite du déséquilibre entre les salaires et les prix, il n’est pas permis de l’employer à des fins politiques, ni d’en user de telle sorte qu’elle finisse par léser la nation elle-même et par porter atteinte à l’autorité de l’État ». Tout est dit.    

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    Crèches en grève : elles relèvent aussi du service public à la française comme l’Université ! Pourquoi pas les bébés en grève comme les étudiants ?

  • « Les migrants, une menace culturelle » : Chantal Delsol fait trembler les fantômes de France Inter

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    Les maisons hantées existent. Vous n’en avez peut-être pas tout à fait conscience, mais elles s’incrustent partout, dans votre salon, votre voiture, omniprésentes à l’insu de votre plein gré. Pire : vous les entretenez ; les murs, l’électricité, le chauffage en hiver, la clim en été, et leurs fantômes, surtout. Cette subsidiation porte un nom : la redevance audiovisuelle.

    La Maison de la Radio appartient indubitablement au patrimoine républicain des maisons hantées. Autrefois inaugurée par Charles de Gaulle et André Malraux, aujourd’hui habitée non pas par ces illustres populistes, selon les critères maison, mais plutôt par des êtres fantomatiques dont la qualité primitive, à l’instar de tout djinn, est d’être par définition profondément déconnectés de la réalité, du présent, du concret – du vivant, somme toute. Des morts-vivants ou fantômes hors-sol, ayant pour qualité commune un entre-soi idéologique. L’actuelle présidente, Sibyle Petitjean, est une proche d’Emmanuel Macron, épouse de Sébastien Veil, petit-fils de Simone. Simone, dont l’esprit réside au Panthéon. Le monde est petit, tout le monde il est beau et si gentil.

    Dans les alcôves de France Inter, Éric Delvaux, procureur en chef des matinales, accueillait Chantal Delsol, philosophe spécialiste de l’histoire des idées politiques, catholique conservatrice, en réaction à une récente tribune sur l’incapacité d’ouvrir un débat constructif sur (dixit Delvaux) « les migrants qui traversent les mers, pour trouver refuge chez nous ». Le choix des termes, leur cadence, sont des éléments lexicaux primordiaux chez les fantômes, car c’est par ce biais qu’ils essaient d’exorciser le réel et d’excommunier leur interlocuteur. Traverser les mers, trouver refuge. « Vous citez volontiers le chancelier autrichien Sebastian Kurz, allié avec l’extrême droite, qui inspire votre tribune, qui ne veut pas laisser les migrants dénaturer notre culture. En quoi les migrants seraient-il une menace à la culture chrétienne que vous soulignez ? » Le fantôme persiste : « Les migrants contribuent de manière décisive à la richesse économique et culturelle des pays qui les accueillent. » Et insiste : « À la place du mot intégration, des sociologues préfèrent parler d’inclusion sociale, pour que chacun apprenne à vivre en meilleure communauté multilingue, multiculturelle, pluri-religieuse : vous entendez ce discours ? »

    Face au fantôme, Chantal Delsol, répond, stoïque, comme ceux, de plus en plus nombreux, qui, n’abusant pas du raisonnement par l’absurde, auraient répondu : « Les migrants comme une richesse certainement, mais avant d’être une richesse, c’est surtout une menace culturelle. » « La question n’est pas d’ouvrir les portes le plus largement possible pour des raisons morales, parce qu’un gouvernement n’est pas là uniquement pour faire de la morale, mais pour faire de la politique, et faire de la politique c’est faire passer les siècles à une société et à une culture. » Mais le fantôme demeure, dubitatif, noyé dans l’au-delà de ses convictions.

    « Se confronter au terrain pollue l’esprit de l’éditorialiste », psalmodiait Christophe Barbier, fantôme à l’écharpe sanguine. La question qui se pose à nous, les encore vivants, possédés de l’Histoire et hantés par l’identité, est de l’utilité d’argumenter encore avec tous ces fantômes pluriels. Ne plus croire aux fantômes, ne plus argumenter, c’est acquis. Mais pourquoi faut-il encore subvenir à leur existence ?

    Pierre Mylestin

    http://www.bvoltaire.fr/les-migrants-une-menace-culturelle-chantal-delsol-fait-trembler-les-fantomes-de-france-inter/

  • Par quels moyens le pouvoir se maintient-il ? – Conférence de Lucien Cerise à Grenoble

     

     

    L’équipe d’E&R Rhône-Alpes a reçu Lucien Cerise le 28 septembre 2017 à Grenoble pour une conférence intitulée « Présidentielles 2017 : par quels moyens le pouvoir se maintient-il ? ». 

    Retrouvez Lucien Cerise
    dans le Cycle de formations E&R saison 2018-2019 :

    Lire la suite

  • MINURNE REJOINT LE CONSEIL NATIONAL DE LA RÉSISTANCE EUROPÉENNE (CNRE)

    Le 1er août 2018, Minurne-Résistance a officiellement rejoint le CONSEIL NATIONAL DE LA RÉSISTANCE EUROPÉENNE (CNRE), solennellement créé par Renaud Camus et Karim Ouchik le jeudi 9 novembre 2017 – jour du 47ème anniversaire de la disparition du général de Gaulle – à Colombey-les-Deux-Églises.

    Dès la création du CNRE, Minurne -Résistance avait décidé de publier en temps réel les communiqués du CNRE sur une page spéciale :

    https://minurne.org/communiques-cnre

    Le ralliement officiel de Minurne-Résistance est consécutif à l’inacceptable provocation que constitue la programmation les 19 et 20 octobre 2018 d’un « concert » du rappeur MEDINE dans la salle martyre du BATACLAN, 3 ans à peine après l’odieux attentat du 13 novembre 2015 qui y fit 90 morts et de nombreux blessés.

    Ce rappeur est l’auteur de l’album « Jihad » dans lequel il appelle notamment à la « crucifixion des laïcards, comme à Golgotha » et promet – entre autres – qu’avec l’application de la charia « les voleurs ne pourront plus faire de main courante ».

    Cet odieux projet – et le mutisme, voire la complicité objective des instances politiques – oblige moralement tous les Patriotes à empêcher ce qui serait, ainsi que l’a noté le général Piquemal, une défaite sans retour pour notre pays : « Si les Français acceptent ça, ils accepteront tout ; une page sera tournée pour la France ».

    Si les « spectacles » de MEDINE sont maintenus, ce n’est pas seulement le Bataclan qui sera profané, mais, avec les familles des victimes, la France toute entière.

    Nous espérons vivement que le ralliement de Minurne-Résistance, après celui de nombreuses personnalités, sites et organisations patriotes, ouvrira la voie à un vaste rassemblement permettant d’unir toutes les forces de résistances, quelles qu’elles soient, où qu’elles soient, et quelles que soient leur forme et leur audience.

    Il est grand temps maintenant de s’UNIR, afin de dire un « NON » tonitruant à l’assassinat de la France, 78 ans après le NON du Général de Gaulle le 18 juin 1940.

    Marc Le Stahler

    https://minurne.org/billets/16756

  • L’ex-député MoDem Thierry Robert entendu pour « incitation à la haine raciale » contre les Blancs

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    Thierry Robert, ex-député MoDem de la Saint-Leu (ouest de La Réunion), a été entendu par les gendarmes locaux pour « incitation à la haine raciale » après avoir qualifié une décision de « politique de gros blancs ». Thierry Robert n’y voit nulle haine raciale mais une simple expression créole : « en créole le gros blanc c’est celui qui a le pouvoir, je n’ai pas à avoir honte de le dénoncer ».

     http://www.medias-presse.info/lex-depute-modem-thierry-robert-entendu-pour-incitation-a-la-haine-raciale-contre-les-blancs/96827/

  • Que reste-t-il du printemps de Prague ?

    6a00d8341c715453ef022ad38b2146200d-320wi.jpgC'est dans une indifférence polie que l'occident a tout juste effleuré ce 21 août la commémoration du 50e anniversaire du printemps de Prague, liquidé le 21 août 1968 par les chars du pacte de Varsovie.

    On me pardonnera j'espère de m'en tenir ici aux souvenirs personnels.

    Pour le jeune militant anticommuniste, étudiant en Sciences économiques, qu'était alors votre serviteur, cette expérience était marquée par la personnalité et les idées du concepteur tchèque d'une troisième voie[1], Ota Sik.

    À cet égard on doit rappeler que cette séquence faisait novation. Elle était, certes, conduite politiquement par le dirigeant du parti communiste Alexander Dubcek, arrivé au pouvoir le 5 janvier. Mais il ne s'agissait pas seulement en Tchécoslovaquie d'une volonté d’indépendance nationale de type hongrois, comme celle de l'héroïque Imre Nagy en 1956, ou même yougoslave, à partir de l’expulsion de Tito du Kominform en 1948.

    On admirait beaucoup alors, à Paris, l'ex aventurier des Brigades internationales qui régnait à Belgrade. Certains prenaient au sérieux son programme d'autogestion. Mais, désormais on se trouvait en présence d'une critique bien mieux construite. Le modèle soviétique de planification et de développement extensif à base d'industrie lourde avait définitivement échoué. Peu de Français en semblaient hélas, à cette époque convaincus[2]. Ota Sik en dénonçait l'absolue inadaptation à des pays d'Europe centrale comme le sien. Il n'écrivait pas au nom de ce qu'un Raymond Barre[3] préconisait, la promotion des grandes unités capitalistiques, ce que l'on appelait ordinairement les trusts. Mais au contraire, répudiant en fait le marxisme et l'économie planifiée, il s'agissait de revitaliser et de réhabiliter les petites unités de production. Tel a toujours été, je l'avoue humblement, d'instinct, ma conception indéfectible.

    Il faut ajouter une intéressante leçon apprise par la poignée de militants anticommunistes venus crier, dans la chaude nuit du 21 au 22 août 1968 au Quartier latin, et jusques aux portes de l'ambassade tchèque, leur adhésion à la cause de la Liberté à Prague. Une phalange bien huilée d'apparatchiks du PCF était bel et bien présente, quant à elle, pour détourner la protestation : il ne fallait pas, disaient-ils, se rallier aux mots d'ordre des fascistes.

    Autre étonnant commentaire : celui des gens du pouvoir. Ils venaient de remporter les élections législatives des 23 et 30 juin. Leur plateforme se basait sur le rejet du communisme par les Français. Or, à les entendre, les évènements de Bohème devaient être considérés comme une simple péripétie et les Soviétiques comme d'excellents conservateurs de frontières. Des amis par conséquent. Cela aussi mérite d'être inscrit dans nos mémoires.

    JG Malliarakis 

    Apostilles

    [1] Livre publié sous ce titre en Allemagne en 1972 et en France par Gallimard en 1974.

    [2] On doit saluer ici l'exception que représentait la préface de Jules Monnerot à la réédition en 1963 de sa Sociologie du Communisme, dans laquelle il prévoyait la défaite du bloc soviétique et de son économie, telles que l'URSS s'est effectivement effondrée.

    [3] Barre était alors le rédacteur du principal manuel d'Économie politique de 1re et de 2e années en collection Thémis. Valéry Giscard d'Estaing, lorsqu'il l'appellera au gouvernement saluait en lui le meilleur économiste de France.

    http://www.insolent.fr/2018/08/que-reste-t-il-du-printemps-de-prague-.html

  • Un Brexit envers et contre tous ? – Journal du mercredi 22 août 2018

    Union Européenne / Un Brexit envers et contre tous ?
    Alors que les discussions entre Londres et Bruxelles sur le Brexit ont repris mardi, les partisans des deux camps n’en finissent plus de s’affronter. D’un côté, le premier ministre britannique qui plaide pour un Soft Brexit, pendant que d’autres veulent une rupture claire avec la politique de l’UE. Une bataille qui devrait se poursuivre jusqu’à l’accord final de mars prochain.

    Sécurité / Les prisons à la peine

    Économie / La voiture électrique une fausse bonne idée ?
    Révolutionnaire, économique et écologique, la voiture électrique suscite un véritable engouement… mais derrière le concept séduisant, les réalités environnementales et stratégiques semblent plus complexes voire alarmantes.

    L’actualité en bref

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