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Attentat familial à Trappes – Journal du jeudi 23 août 2018
Terrorisme / Attentat familial à Trappes
Ce jeudi, un islamiste a tué sa mère et sa soeur et blessé une troisième personne à Trappes dans les Yvelines. Malgré la revendication de Daesh, la thèse de l’attentat terroriste n’a pas encore été retenue.Politique / Partis politiques : Les universités d’été à la peine
Les universités d’été des partis à la peine. Devenu une institution depuis bientôt un demi-siècle, ce rendez-vous estival des formations politiques ne fait plus recette… pire après un an de présidence Macron, seule la France Insoumise organise un événement de grande ampleur.Agriculture / Le bio en manque de PAC
Les agriculteurs bio plombés par l’Etat. Alors que les difficultés financières s’accumulent dans le secteur agricole, une grande majorité des paysans bio n’a toujours pas vu la couleur des aides de la Pac.L’actualité en bref
Voir la vidéo sur daylimotion :
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Attaque terroriste à Trappes : le gouvernement nous voile la face
Il est fiché S, il tue au couteau deux personnes et en blesse une autre en criant allah ouakbar, Daesch revendique cet attentat et tranquillement le Gouvernement par la bouche de Gérard Collomb veut nous faire avaler qu'il s'agit plus d'un déséquilibré que d'un homme "engagé". Mais combien de temps va encore durer cette mascarade?
Patrick Edery@patrick_ederyLien permanent Catégories : actualité, anti-national, France et politique française, immigration, insécurité, magouille et compagnie 0 commentaire« L’Europe souveraine » n’est qu’un slogan
Comme De Gaulle l’avait compris, il n’y a pas un seul peuple européen mais plusieurs. Dans ces conditions, seule une Europe confédérale respectueuse des Etats-nations représente une solution d’avenir réaliste face aux géants américain et chinois.
Tandis que l’Autriche préside l’Union Européenne depuis le 1er juillet, la Roumanie se prépare à prendre la relève au 1er janvier 2019. A quelques mois des élections européennes de mars mais aussi du Brexit, cette double présidence austro-roumaine souligne l’importance croissante des pays d’Europe centrale dans les mécanismes bruxellois. Même lorsque les coalitions ou les gouvernements au pouvoir suscitent de vives réserves parmi les élites libérales de France et d’ailleurs, les pays d’Europe centrale sont devenus incontournables.
Lien permanent Catégories : actualité, anti-national, géopolitique, lobby, magouille et compagnie 0 commentaireRetour au réel
L’espoir européen de contester l’hégémonie du dollar n’est pas près de se concrétiser
Par Muriel Motte
Dans le monde rêvé d’Heiko Maas, le ministre allemand des Affaires étrangères, l’Europe échappe à la tutelle américaine et parvient à sauver l’accord sur le nucléaire iranien, essentiel si l’on veut préserver un semblant de paix au Moyen-Orient. L’exploit ne serait pas seulement diplomatique. Sortir de l’ombre punitive de Donald Trump, qui menace de sanctions tous ceux qui commercent avec Téhéran, implique de couper les ponts avec le droit américain, et donc avec le roi dollar.
Heiko Maas ne l’ignore pas. Dans le quotidien financierHandelsblatt, le ministre prône la mise en place de «canaux de paiement qui soient indépendants des Etats-Unis, un Fonds monétaire européen et un système Swift(réseau interbancaire de paiement, NDLR) indépendant »de manière à ce que Washington « ne porte pas atteinte à nos intérêts sans nous consulter ».
Il n’est pas le premier à vouloir échapper à l’attraction tentaculaire du billet vert et à tout ce qu’elle implique. Les producteurs d’or noir tentent depuis des années de lui trouver des alternatives, notamment depuis que l’ancien président iranien, Mahmound Ahmadinejad, l’a qualifié de « bout de papier sans valeur». En France, le souvenir de l’amende de 8,9 milliards de dollars payée par BNP Paribas aux Etats-Unis, sanctionnant le business – en dollars – de la filiale suisse de la banque au Soudan, reste vivace. Mais concrètement, le monde a bien du mal à se passer de la devise américaine, toujours utilisée dans le règlement de 70 % de l’ensemble des échanges mondiaux.
L’histoire joue un grand rôle : la monnaie de la première économie mondiale s’est imposée dans l’après-guerre, et n’a jamais perdu son statut de primus inter pares. Les Etats-Unis sont toujours la première puissance de la planète, solidement campée sur leurs deux jambes : un géant financier avec Wall Street, une machine à innover avec la Silicon Valley. De facto, une entreprise qui grandit et s’internationalise croise tôt ou tard le dollar sur sa route.
Quant à la puissance politique, « elle se trouve aux Etats-Unis pas en Europe, commente Philippe Waechter, chef économiste d’Ostrum AM. Depuis un an, personne ne s’oppose aux décisions de Donald Trump. Sanctions, tarifs douaniers, géopolitique, la Maison Blanche donne le tempo de manière spectaculaire, c’est ce qui compte à l’international ». Il estime que « les choses seraient peut-être différentes si nous affichions une unité politique plus forte. Mais quelles anticipations pouvons-nous faire naître aujourd’hui concernant l’Europe, susceptibles d’inciter le monde à utiliser davantage la monnaie unique ? D’une certaine manière, vouloir payer en euros c’est entrer en opposition avec les Etats-Unis ».
Bien peu ont les moyens de prendre ce risque. Peugeot a annoncé son retrait d’Iran en juin dernier et Total n’a pas tergiversé longtemps. Il vient d’annoncer son désengagement du projet gazier South Pars, faute d’avoir obtenu le feu vert nécessaire de Washington. Et ce «malgré le soutien des autorités françaises et européennes » a précisé le groupe de Philippe Pouyanné. Pot de terre contre pot de fer ? Les promesses du plus grand gisement de gaz naturel du monde n’ont pas pesé lourd face aux menaces Trumpiennes. « Nous nous attendons à ce que les gouvernements européens réalisent, comme le font déjà les entreprises européennes, que le choix entre faire des affaires avec l’Iran et faire des affaires avec les Etats-Unis est très simple », a pu fanfaronner John Bolton, conseiller à la sécurité nationale de l’hôte de la Maison Blanche.
Le problème est que personne ne peut le contredire. « Tout le monde a envie d’une Europe plus unie, plus autonome et plus forte, mais dans les faits nous cédons aux pressions américaines. Se fâcher avec Washington c’est renoncer à 25 % de la richesse mondiale » commente l’économiste Patrick Artus.
Colonie des Etats-Unis. Commercer en dollars partout sur la planète, être présent d’une manière ou d’une autre aux Etats-Unis, ne sont d’ailleurs pas les seuls critères qui placent les groupes étrangers sous la férule du droit américain. Les juges peuvent venir leur demander des comptes dès lors qu’ils incorporent des technologies américaines dans leur business, notamment dans leurs exportations vers d’éventuels pays jugés menaçants à Washington. « L’Europe est une colonie des Etats-Unis par la technologie interposée », déplore Patrick Artus. Faute de parvenir à créer ses propres Gafa, le vieux continent semble d’autant plus fragile que Donald Trump n’a pas hésité le mois dernier à considérer l’UE comme une « ennemie » de son pays.
La Chine y voit un boulevard. Face à une Europe affaiblie par ses querelles intestines, son poids croissant dans les échanges mondiaux va renforcer le rôle international de sa monnaie, le yuan. L’émergence de géants de la tech (Baidu, Alibaba, Tencent, Wechat, Xiao-mi, Huawei...) vise à déjouer le piège d’une dépendance à l’égard du grand satan américain. Pékin ne manque ni d’ambition, ni de moyens financiers. N’en déplaise à Donald Trump, on attend d’ailleurs que la Chine occupe la place laissée vacante par la France, en reprenant les parts de Total dans le projet South Pars. Le groupe de Patrick Pouyanné affirme ne pas connaître la position de son homologue, CNPC.
Le titre de l'article est de nous (ndlr)
Source : L’Opinion 23/8/2018
Attaque islamique à Trappes au cri de Allah akbar: 1 mort et deux blessés graves
Agressée en pleine rue à l’arme blanche, une personne a été assassinée, et deux sont gravement blessées. L’attentat a eu lieu à Trappes dans les Yvelines ce jeudi 23 août vers 9h30. L’assaillant progressait dans la rue avec un grand couteau, rue où il a poignardé ses victimes, avant de se retrancher chez lui dans un pavillon.L’islamiste a crié « Allah akbar, si vous entrez je vous fume », selon des sources policières. Les policiers lui ont tiré dessus alors qu’il se dirigeait vers eux avec un couteau, les secouristes tentaient de le ranimer au moment où j’écris. À ce stade, le ministère de l’Intérieur indique ne pas être en mesure de confirmer s’il s’agit ou non d’une attaque terroriste.
Cependant Cnews indique que l’individu était connu des services de police comme apologiste du terrorisme islamique. Une connaissance que la police n’a pas utilisée pour prévenir cet attentat, comme on le constate. En dépit de ce profil révélateur le ministère de l’Intérieur ne veut tirer aucune conclusion précipitée… Le fait est que les attaques, qu’elles soient qualifiées d’islamiques ou non, sont régulièrement le fait de personnes issues de l’immigration en provenance de pays musulmans.
Voir aussi: Le FMI et l’Espagne d’accord pour ouvrir les frontières de l’Europe aux clandestins
Le Moyen-Âge: au delà des idées reçues
Samedi 1er et dimanche 2 septembre : Journées chouannes à Chiré en Montreuil (86)
Les Bestofes – Les Idées à L’endroit
Dans cette vidéo, les meilleurs moments de l’émissions “Les idées à l’endroit”. Le philosophe de la Nouvelle Droite Alain de Benoist et ses invités décortiquent les concepts et font trembler les tenants de la bien-pensance au pouvoir.
Lien permanent Catégories : actualité, culture et histoire, divers, entretiens et videos 0 commentaireMineurs étrangers : une filière d’immigration en pleine expansion et à bas bruit médiatique
Les arrivées de mineurs étrangers en France n’ont pas pris de vacances. Parmi les incitations à venir dans notre pays, certaines dispositions du code de l’action sociale sont bien placées. L’aide sociale à l’enfance (ASE) prévoit en effet une prise en charge inconditionnelle des « mineurs isolés ». Initialement prévue pour protéger les jeunes en rupture ou sans famille, cette mesure est depuis quelques années détournée de son objectif initial et facilite une immigration clandestine de plus en plus massive. Nous nous sommes attardés sur le traitement médiatique durant l’été de ce phénomène en pleine expansion.
Dans une distribution des rôles convenue, chaque média respecte sa vocation : les journaux régionaux dispensent des informations locales quand les médias nationaux tentent d’analyser le phénomène. Dans les articles, le choix des sujets et des mots, le traitement des événements et les personnes interviewées, sous des apparences de récits factuels, ont des partis pris implicites.
L’ouverture de structure d’accueil
Le Figaro nous informe le 8 juillet que « les services d’aide sociale à l‘enfance ont pris en charge plus de 25 000 enfants migrants en 2017, soit 92 % de plus qu’en 2016 ». La tendance en 2018 est toujours à la hausse. Les ouvertures de structures d’accueil pour mineurs isolés sont annoncées comme autant de bonnes nouvelles et témoignages de l’hospitalité de la France.
Parmi les récentes annonces, à Lyon, Lyon Mag fait état le 24 juillet d’« un lieu de répit pour mineurs non-accompagnés (qui) ouvre ses portes dans le 1er arrondissement ». Une élue interviewée affirme : « il est de notre responsabilité morale de mettre à l’abri ces mineurs et d’organiser leur accueil dans les meilleures conditions possibles ».
Ouest-France annonce l’ouverture à Guérande d’« une structure pour insérer les mineurs non accompagnés. Elle vient en soutien à des jeunes étrangers en souffrance, qui ont parfois, eux aussi, vécu des situations de guerre ou d’oppression dans leur pays, qu’ils ont fui. Ils se retrouvent en France, 500 en Loire-Atlantique, et espèrent des jours meilleurs ».
Le quotidien régional consacre un article le 21 juillet à un autre nouveau foyer pour mineurs non accompagnés, à Pontivy. « Dix-huit jeunes y vivent en attendant leur majorité. Ils sont préparés à devenir indépendants ». « Ils ont entre 15 et 18 ans, viennent du Cameroun, du Mali, de la Guinée, de la Côte d’Ivoire, de l’Albanie et d’Afghanistan », explique Emmanuel Panis, directeur de l’Arass ». « Ces adolescents sont très autonomes car la plupart vivaient en chambre d’hôtels juste avant de rejoindre le foyer. Chacun dispose de sa propre chambre ».
FranceInfo relate « la bonne intégration des migrants mineurs en zone rurale à St Macaire en Gironde. La scolarisation, les apprentissages, les stages sont plus faciles à trouver en milieu rural pour les jeunes migrants mineurs. La métropole bordelaise étant saturée. A St Macaire, 23 garçons sont accueillis depuis le mois de mars dans l’ancienne gendarmerie. Et déjà bien intégrés. 890 migrants mineurs sont actuellement accueillis en Gironde. Un nombre qui a doublé en trois ans.».
Rue89 Bordeaux annonce en mars que dans le département, « six structures supplémentaires ont vu le jour ou verront le jour dans les prochaines semaines : à Saint-Macaire, à Martillac, à Parempuyre, à Mérignac, à La Réole (en projet) et dans des tétrodons aménagés (petits espaces habitables et modulables) à Bordeaux (Darwin) ». L’explication : « Comme Moussa, Abdou et Yamoussa, des centaines de mineurs viennent chaque année en Gironde. 500 mineurs supplémentaires ont été confiés au département depuis le 1er janvier 2017. Le département en avait en charge 529 au 31 décembre 2017 ».
L’Est Républicain annonce le 20 juillet que « 74 mineurs isolés seront accueillis en deux temps sur l’ex campus de l’ONF d’ici l’automne » à Velaine. « Le conseil municipal de Velaine a couché sur papier sa désapprobation face à cette nouvelle décision. Principalement originaires de Guinée, Côte d’Ivoire et Mali, les jeunes, âgés de 16 à 17 ans, seront hébergés dans deux bâtiments distincts d’une capacité de 37 places chacun. Ils étaient 20 en 2012 et 600 l’an dernier. D’où la décision du préfet de mettre à disposition de la collectivité ses locaux ».
Ce qui est passé sous silence
Les articles ont plusieurs points communs :
- Les jeunes étrangers sont présentés comme souhaitant s’insérer. Ils sont de plus en plus nombreux mais le problème relevé par la majorité des titres régionaux est le manque de places dans des structures qui – pourtant – ne cessent de s’ouvrir. La Charente Libre le résume de la façon suivante : « Accueil des enfants migrants: la Charente débordée, les moyens ne suivent pas ».
- Le coût pour le contribuable est par contre très souvent passé sous silence. Un coût annuel estimé en avril à 1,9 milliard selon le Président du Conseil départemental de Seine-et-Marne dans Le Figaro.
- Le fait que nombre de ces jeunes viennent de pays dits sûrs n’est jamais évoqué.
- Les personnes interviewées sont les jeunes, les encadrants associatifs ou des élus et fonctionnaires des Conseils départementaux. L’avis de la population, des voisins de ces centres et des élus hostiles à cet accueil n’est pratiquement jamais demandé. L’ouverture incessante de nouveaux centres accueillant quasi- exclusivement des étrangers ne fait pas débat.
Occupations illégales
Les occupations illégales par des jeunes clandestins se multiplient sur le territoire : à Clermont-Ferrand, La Montagne évoque le squat de La Pardieu à Clermont-Ferrand. Dans deux maisons « vivent depuis septembre dernier plusieurs dizaines de mineurs non accompagnés ».
Le 27 juillet, La Nouvelle République nous informe que « 25 mineurs sont accueillis dans un campement de fortune, à Saint-Pierre-des-Corps. Une occupation des lieux sans autorisation ».
Selon Le Progrès, le squat du Pennessuy compte plusieurs mineurs, essentiellement venus des Balkans. « Il s’organise ». A Lille, ils sont une centaine qui « survivent dans un squat «5 étoiles sans eau potable depuis des mois » selon La Voix du Nord. A Angers, Ouest-France nous apprend que « 14 jeunes se déclarant mineurs non isolés, mais non reconnus comme tels par le Département occupent un squat de la Vendange, à Saint-Barthélemy-d’Anjou ». On apprend qu’ils sont défendus par plusieurs associations. Streetpress fait état d’un squat dans le 12e arrondissement de Paris. Les 16 mineurs sans papiers y « reprennent goût à la vie ».
A Nantes, selon Breizh-Info, « des ouvreurs de squat proches de la mouvance d’extrême-gauche pro-migrants ont installé sept mineurs isolés étrangers – ou du moins qui se disent comme tels – dans les anciens locaux du Secours Populaire, rue Émile Zola à Rezé. Ils sont originaires d’Afrique de l’Ouest – de l’immigration purement économique donc ».
Selon Rue89 Bordeaux, « le squat pour ados exilés La Ruche ne « lâchera rien ». « En première instance, 80 % de ces derniers sont reconnus comme majeurs. Après un recours, 80 % de ces mêmes jeunes sont évalués mineurs ». » D’après le département, en charge de l’aide à l’enfance, environ un millier de jeunes mineurs isolés sont arrivés en Gironde en 2017 ».
On pourrait multiplier les exemples. Il est vrai qu’à Nantes, un signal fort a été donné : une maison de retraite désaffectée, a selon 20 Minutes été « transformée en squat puis en centre d’hébergement d’urgence depuis début mars ».
Les capacités d’accueil des conseils départementaux sont complètement saturées, comme en témoignait déjà l’été dernier le Président du département du Nord. Il affirmait au micro de RMC ne plus avoir les moyens d’accueillir de jeunes nordistes « car priorité est donnée aux mineurs non accompagnés étrangers », « qui arrivent à raison de 100 par semaine ». Pas de quoi ébranler les certitudes d’associations qui se mobilisent comme à Angers pour que le département prenne en charge des jeunes squatters étrangers…non reconnus mineurs !
Les articles dans les médias nationaux
Parmi les articles sur les mineurs étrangers non accompagnés (MNA), on trouve d’une part ceux qui considèrent essentiellement les jeunes comme des victimes. D’autres, moins nombreux, écartent une victimisation systématique et démontrent que les MNA ont des stratégies et des objectifs, et qu’ils s’en donnent les moyens.
Le mineur étranger comme victime
Le mensuel Carto, « l’actualité internationale grâce aux cartes », consacre dans son numéro de mars 2018 un article aux « migrants et mineurs ». On y apprend qu’en matière d’aide sociale à l’enfance, « l’Allemagne et la France sont plus réactives que l’Italie et la Grèce ». Par ailleurs, « 60% des demandeurs se font recaler par les départements ». Ne serait-il donc pas plus adéquat de parler de jeunes clandestins ? Des cartes illustrent l’origine et la localisation des mineurs étrangers en France. L’article ne traite le sujet que sous l’angle des droits des mineurs étrangers, qui ne seraient pas toujours respectés.
Même tonalité avec le site Infomigrants : « de plus en plus de mineurs isolés étrangers arrivent en Europe et en France à la recherche d’une protection mais ils ne connaissent rien à la législation française ». Pour remédier à cela, le site cofinancé par le service public fait le point sur la procédure à suivre pour faire reconnaître sa minorité sur le sol français. Et nous rappelle qu’en vertu des lois européennes et de la Convention internationale des droits de l’enfant, un mineur est un enfant avant d’être un migrant. « À ce titre, il a le droit d’entrer dans le dispositif français de protection de l’enfance ». La Croix s’interroge : « quelle solution pour les mineurs migrants ? ». La question qui semble essentielle en mars 2018 est… qui doit prendre en charge la phase d’évaluation des jeunes étrangers ?
Médiapart dédie un blog aux « jeunes étrangers isolés ». Les articles sont une longue litanie des droits revendiqués par les étrangers et les associations les défendant.
Pour le site Slate, la question est : « Les migrants mineurs sont-ils mieux traités en France qu’aux États-Unis ? ». « Sans aller jusqu’à séparer les familles, la France place toujours plus d’enfants en rétention, y compris des mineurs isolés étrangers, normalement protégés ». « Les procédures qui permettent de vérifier l’âge des mineurs isolés étrangers sont critiquées par plusieurs associations ». «L’évaluation de la minorité doit être revue», selon Corinne Torre, cheffe de mission France pour Médecins sans frontières. Plusieurs articles relaient les accusations d’associations de défense des migrants selon lesquelles l’évaluation de l’âge des migrants serait déficiente : Le Figarodonne la parole le 8 juillet à Human Rights Watch, tout comme 20 Minutes, L’Obs, 37degrés.mag, etc..
Le mineur étranger vu comme acteur d’une stratégie
Certains articles comportent des informations accréditant l’idée que les jeunes étrangers peuvent avoir une stratégie plus ou moins élaborée visant à s’installer en France.
Sur les ondes de RMC, le Président du Conseil départemental du Nord indique : « ils ne viennent pas de boat people. Ils arrivent par Roissy. Ils ont perdu leurs papiers d’identité ou ils en achètent à Lille pour démontrer qu’ils ont 16 ans même quand ils en ont 25 ».
Même stratégie dans les Landes selon France Bleu : « à chaque fois, le scénario est le même. Les jeunes, pour la plupart originaire d’Afrique de l’Ouest, de Guinée Conakry ou du Mali, arrivent en train sans papiers, se présentent d’eux-mêmes au commissariat de Dax ou de Mont-de-Marsan. Ils racontent être nés au début des années 2000, et donc, être mineurs ».
Dans une interview accordée au Figaro le 16 septembre 2017, le Président de l’Assemblée des départements de France indiquait avoir noté que « ces jeunes arrivent en France via des réseaux de passeurs. Ils se présentent avec des fiches plastifiées déjà prêtes, contenant les noms et les numéros de téléphone de nos travailleurs sociaux ». Ouest-France nous apprend en août 2017 qu’à Laval, on constate « un afflux de mineurs étrangers ». « Ceux qui les envoient leur disent de venir à Laval car il y a déjà une communauté », selon le Président du Conseil départemental. Le scenario se répète : « Ils arrivent à la gare, souvent sans billet, et viennent directement au conseil départemental ou sont récupérés par la police et le 115. Le logement relève ensuite de notre responsabilité, car ils sont mineurs ». « Certains hôtels ont été sollicités ». Le mensuel Causeur souligne que la récente croissance économique des pays subsahariens accélère les départs, « des parentèles africaines se cotisant pour financer les départs ». « L’émigration est considérée comme une filière économique à part entière ».
Faux mineurs, vrais clandestins
Le statut de mineur permet une prise en charge inconditionnelle en France. Cela n’est pas sans effet : Le Figaro Magazine estime le 7 juillet que « le système de protection des mineurs est massivement détourné par des adultes ». « Un rapport sénatorial publié en juin 2017 évalue à 40% au mieux la proportion d’individus vraiment mineurs et vraiment isolés ».
Le mensuel Causeur consacre fin 2017 un article sur le thème : « Comment les migrants adultes se font passer pour des mineurs isolés ? ». « En deux ans, le nombre de clandestins mineurs non accompagnés, donc inexpulsables, a doublé en France. Leur prise en charge absorbe autour d’un milliard d’euro. Une tâche que l’État et les départements vont sous-traiter au secteur associatif, malgré les risque de dérives financières ».
État des lieux juridique et détournement de l’aide à l’enfance
Les mises en perspective européenne et juridique de l’accueil des mineurs étrangers sont assez rares. Deux articles font un état des lieux assez intéressants à ce sujet :
Le Monde tente en octobre 2017 de répondre à la question : « Comment sont pris en charge les mineurs isolés étrangers en France ? ». « Si l’arrivée de migrants mineurs est un phénomène constaté depuis la fin des années 1990, elle a pris une ampleur considérable ces dernières années ». « Selon l’association France terre d’asile, la particularité française est de considérer ces jeunes comme des mineurs avant de les considérer comme des migrants ». « Au Royaume-Uni, à l’inverse, les mineurs ont obligation de déposer une demande d’asile pour être pris en charge ». Une information importante qui n’engage pourtant aucune réflexion en France.
Localtis, le journal de la Caisse Dépôts, indique le 28 octobre 2017 à l’occasion de la présentation d’une étude de France Terre d’Asile intitulée “L’accueil et la prise en charge des mineurs non accompagnés dans huit pays de l’Union européenne” que « la législation de quatre pays (Grèce, Hongrie, Grande-Bretagne et Suède) fait qu’il existe une possibilité d’irrégularité du séjour d’un mineur isolé (…). En France, par exemple, leur prise en charge par les services de protection de l’enfance rend automatiquement régulier le séjour des mineurs non accompagnés. (…) ». Dans Le Figaro du 1er juin, le délégué général de l’Institut Thomas-More démontre que les migrants font effectivement du « benchmarking » (comparaison des législations en vigueur). Une thèse que les flux d’entrées en France semblent accréditer.
La loi Asile et immigration : « Soyons désinvoltes, n’ayons l’air de rien »
Tous ces éléments, qui contribuent au choix de destination des jeunes étrangers, étaient connus au moment du débat sur la Loi Asile et immigration, adoptée en dernière lecture fin juillet. Des informations étayées par un rapport sur les MNA réalisé par plusieurs administrations et rendu public en février 2018. Un contributeur du site Polemia le résume de la façon suivante « le dispositif est organisé pour attirer et accueillir de plus en plus de Mineurs Isolés Etrangers (…) lorsque certains en viennent à craindre un flux de 100 000 entrées, cela n’a rien de déraisonnable ».
Que nous disent les médias sur les conclusions qu’en ont tirées les parlementaires ?
Le sujet de crispation a été selon Francesoir, non pas le détournement de sa vocation de l’aide sociale à l’enfance, mais…la rétention des mineurs. Un sujet abondamment traité par Libération, Le Monde, France Info, Le Parisien, etc. La seule mesure un tant soit peu restrictive dans la Loi concernant les MNA sera la création d’un fichier national des évaluations de minorité, évoqué furtivement par La Dépêche. Une mesure destinée à éviter qu’un mineur se fasse évaluer par plusieurs départements jusqu’à obtenir un avis de minorité.
Que ressort-il de cette revue de presse ?
Les nombreuses ouvertures de centres d’accueil, essentiellement dédiés aux jeunes étrangers, sont présentées dans la presse régionale comme autant de bonnes nouvelles. Quand des indices accréditent l’existence de filières d’immigration illégales, le bien-fondé de l’aide sociale à l’enfance en sa forme actuelle, qui agit comme un véritable appel d’air, n’est pas questionné dans les médias. Le fait que les collectivités soient prises en étau entre des dotations en baisse et des dépenses sociales pour les MNA qui explosent n’est évoqué que par les élus eux-mêmes.
La « gauche castafiore », qui donne de la voix avec une hégémonie médiatique imparable, distribue les sujets qu’il faut traiter : à l’occasion du débat sur la loi Asile et immigration, le sujet de la rétention des mineurs a occupé les tribunes. Pas un mot n’a été dit dans les médias mainstream sur le détournement de l’aide sociale à l’enfance. Dans ce contexte, le site Boulevard Voltaire s’interroge dans une tribune rafraichissante : « Sauf à être inhumain, on ne peut renvoyer les mineurs isolés à la rue. Mais pourquoi les garder chez nous ? Et de quel droit séquestrons-nous des ressortissants mineurs d’autres États ? Il s’agit d’une violation des lois internationales, car nous devrions en principe les rapatrier ». On attend avec impatience la réponse…
Observatoire du journalisme 21/08/2018
Source : OJIM.fr
Crédit photo : Migrants marchant vers la frontière hongroise – Freedom House [Domaine public] via Flickr