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  • Immigration: Mélenchon ne sait plus où donner de la tête

    L'incompréhensible lâchage public de Djordje Kuzmanovic

    Jean-Luc Mélenchon a publiquement lâché Djordje Kuzmanovic après ses propos sur l’immigration dans L’Obs. Son spécialiste en géopolitique semblait pourtant y défendre la ligne officielle du leader insoumis. Mais pas celle d’une partie de son mouvement. La « vraie » gauche est décidément bien plurielle…

    Jean-Luc Mélenchon ne nous avait pas donné l’habitude de lâcher l’un des siens en public. En novembre dernier, il avait mis un point d’honneur à soutenir Danièle Obono. La députée de Paris était au centre d’une polémique après avoir eu des mots maladroits à propos de chauffeurs de la RATP refusant de prendre le volant sur des sièges ayant été occupés par des femmes, et avoir pris la défense de Houria Bouteldja. Pas question de lâcher Obono, donc, même s’il était en désaccord total. On ne livre pas l’une des siennes à la vindicte populaire, surtout lorsqu’elle est attaquée par les adversaire de La France insoumise (LFI). Pourtant, Jean-Luc Mélenchon se fit fort d’allumer des contrefeux. N’était-ce pas dans cet esprit que Djordje Kuzmanovic accorda un entretien à Causeur quelques semaines plus tard, qui fit sans doute s’étrangler de rage tous les amis de Danièle Obono et Clémentine Autain ? L’orateur national de LFI, spécialiste des questions géopolitiques y expliquait déjà ce qu’il pensait de l’immigration économique.

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  • Au-delà de l'écœurante repentance macronienne

    6a00d8341c715453ef022ad36b19ba200c-320wi.jpgL'épisode de repentance, manifestée par Macron, chef des armées, chef de l'État, n'a pas manqué d'écœurer ceux qui savent ce qui s'est réellement passé pendant les événements d'Algérie, entre 1954 et 1962. Éric Zemmour l'a fort bien dit, de façon claire, courageuse et documentée ce 14 septembre dans un débat sur RTL. Je regrette que cet enregistrement reste, à l'heure où ces lignes sont écrites, difficile à retrouver sur le site de la radio et j'espère pouvoir bientôt le voir référencé sur Youtube. À plusieurs reprises d'ailleurs il s'était exprimé dans le passé devant les salamalecs successifs de nos derniers présidents.

    En l'occurrence Éric Zemmour s'exprimait en débat avec Alain Duhamel, éditorialiste de RTL et dont le texte figure bien en évidence sur le site. Ai-je besoin de dire que Duhamel, lui, approuve Jupiter demandant pardon à la veuve de Maurice Audin, etc.

    L'importance de ce débat, en lui-même, ne doit pas nous échapper : à l'époque, le parti communiste trahissait alors la France, comme il l'a toujours fait, sauf lorsque les intérêts de l'Union soviétique lui commandaient une ligne provisoirement, et faussement, patriotique. Rappelons qu'en 1957 le gouvernement de Paris était de gauche, que le socialiste Guy Mollet a envoyé le contingent en Algérie, que toute la gauche, PCF compris, votait les pouvoirs spéciaux, etc.

    Si l'on doit s'intéresser à la repentance pourquoi ne parle-t-on pas de la Vendée [1]? Pourquoi le nom du général Tureau figure-t-il encore sur l'arc de Triomphe ?

    Mais il faut aller un peu plus loin. Outre le dossier franco-algérien, où on passe sous silence ce qu'est devenue l'Algérie indépendante livrée au FLN, et plus précisément l'armée des frontières, réfugiée en Tunisie et au Maroc, les katibas ALN de l'intérieur ayant été vaincues, ce qui compte pour M. Macron c'est de redorer son blason à gauche.

    Si "L'Humanité" exulte ce n'est pas pour rien. Les traîtres d'hier sont présentés en martyrs. L'armée française, à laquelle on demande de mener la lutte contre le terrorisme dans le Sahel est d'ores et déjà désavouée. C'est aussi parce que le macronisme, discret et purement dialectique, du PCF lui offre une arme plus ou moins secrète dans sa rivalité d'appareil avec Mélenchon. La Fête de l'Huma, quoique transformée au fil des années en Fête à Neuneu, à peine politisée, pourrait bien se révéler intéressante à décortiquer cette année.

    Plus largement, observons les efforts désespérés pour apparaître un président "social". Son pauvre plan, présenté comme un plan de lutte contre la pauvreté, remet en selle les vieux poncifs paupéristes les plus éculés, sans apporter de solutions réelles : la vraie dignité résulte du travail, elle prend son socle dans le développement de l'apprentissage, elle suppose aussi la sécurité des banlieues, elle implique un véritable programme de logement, et peut-être enfin la réhabilitation de la famille française, sans même oser parler de la patrie commune, de peur de rappeler la courageuse trilogie interdite.

    Au-delà de l'écœurement que nous inspire cette repentance macronienne, il convient d'en percevoir aussi la sottise, presque la naïveté.

    Qui peut croire en effet que, durablement, le pouvoir actuel va satisfaire la gauche qu'il courtise ? Qui peut croire que les gens braqués, blessés, depuis des mois par l'attitude technocratique et condescendante du gouvernement vont se rallier à cette république, désormais en marche arrière ?

    Une première année de mandat présidentiel et législatif a été largement gâchée. Il en reste quatre. Jupiter en son Olympe gagnerait peut-être à réfléchir quelques jours à un vrai plan d'ensemble, à un vrai changement de politique.

    Il pourrait réfléchir par exemple à la reconversion des subventions incohérentes, évaluées aux alentours de 100 milliards d'euros, qu'on pourrait transformer en allégements d'impôts, taxes et charges actuellement supportés par les entreprises françaises, allègements qui leur permettraient de créer des emplois. Et c'est cela qui ferait reculer concrètement la pauvreté.

    JG Malliarakis  

    Apostilles

    [1] cf. Histoire de la Vendée militaire de Jacques Crétineau-Joly

    http://www.insolent.fr/2018/09/au-dela-de-lecoeurante-repentance-macronienne.html

  • Opération banderoles sur l’A13

    Contre l’extension de la PMA, la mobilisation a commencé !

    https://www.lesalonbeige.fr/operation-banderoles-sur-la13/

  • La Post-démocratie, une démocratie sans liberté ?

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    Par Michel Lhomme, philosophe, politologue 

    La montée du populisme, l’hyper libéralisme, la désinformation et les manipulations électorales sont les questions abordées par les derniers best-sellers politiques internationaux comme How Democracies Die (« Comment les démocraties meurent ? ») de Steven Levitsky et Daniel Ziblatt ; How Democracy Ends (« Comment les démocraties se terminent ? ») de David Runciman ou le seul ouvrage déjà traduit en français, Le peuple contre la démocratie de Yascha Mounk [L’Observatoire, Paris 2018]. Tous ces ouvrages sont imprégnés de pessimisme sur l’avenir du pire système politique, à l’exception de tous les autres, comme Churchill le définissait. En France, au contraire, nos universitaires organiques continuent d’animer des séminaires sur la démocratie.

    Finis les coups d’État ! Place à la manipulation des opinions

    Le dernier rapport de Freedom House qui analyse les données de 195 pays pour évaluer leur état de santé démocratique, souligne que 2017 a marqué 12 années consécutives de détérioration globale de l’intégrité des processus électoraux en raison de facteurs tels que l’argent excédentaire dans les campagnes ou la manipulation médiatique. Selon Freedom House, l’année dernière, dans 71 pays, les droits politiques et civils et les libertés publiques ont été réduits et seulement 35 ont été améliorés. Depuis 2000, au moins 25 pays ont cessé d’être démocratiques. Pendant la guerre froide, les coups d’État ont été responsables de 75 % des cas de rupture démocratique, en particulier en Afrique et en Amérique latine. Aujourd’hui, ces méthodes grossières de coup d’état militaire pour capturer le pouvoir avec la violence ont cédé la place à des stratégies beaucoup plus sophistiquées pour déformer ou déformer la volonté populaire au profit des puissants, quitte même parfois à faire revoter les électeurs (idée qui commence à prendre de l’ampleur en Angleterre face au Brexit) ou à ne pas tenir compte de leur vote (le référendum français sur la constitution européenne). Le paradoxe de cette nouvelle voie électorale vers l’autoritarisme est que les nouveaux liberticides utilisent les institutions mêmes de la démocratie de manière graduelle, subtile et même légalement pour l’assassiner.

    À l’ère du numérique, le pouvoir politique dispose désormais de multiples instruments pour dénigrer la volonté populaire sans recourir à la violence, à la répression. Dans sa large gamme d’options, le pouvoir utilise la manipulation des documents de recensement, les scandales créés de toutes pièces par « la transparence », les calendriers électoraux (les législatives post-présidentielles), l’exclusion arbitraire de candidats, le redécoupage des circonscriptions. De fait, le vol électoral parfait est celui qui est perpétré avant que les gens votent.

    Pour les politistes, il n’y a rien à redire à 2017 : les Français se sont librement exprimés, même si au final Emmanuel Macron ne représente que 15 % des inscrits. À l’échelle mondiale, seulement 30% des élections entraînent un changement de gouvernement ou un transfert de pouvoir à l’opposition. Et ce chiffre est encore plus bas dans les pays ayant un passé autoritaire récent. De fait, il n’y a pas un seul autocrate du 21ème siècle qui n’ait appris qu’il est plus facile de rester au pouvoir à travers des « exercices démocratiques », ce qui explique le paradoxe que même s’il y a plus d’élections que jamais, le monde devient moins démocratique.

    L’autoritarisme numérique au service de la démocratie libérale

    Mais fi du processus électoral désormais maîtrisé pour que la populace ne parvienne jamais au pouvoir, la post-démocratie est en train d’opérer une synthèse encore plus radicale celle de l’autoritarisme numérique et de la démocratie libérale utilisant l’intelligence artificielle et les données recueillies pour surveiller et prévenir tout dérapage oppositionnel à la vision mondialiste car le numérique ne promet pas seulement une nouvelle économie  pour réformer le monde, il promet aussi aux gouvernements de lui permettre de mieux comprendre le comportement de ses citoyens pour les surveiller et les contrôler en permanence. Cette nouvelle réalité citoyenne offrirait ainsi aux gouvernants une alternative possible à la démocratie libérale d’hier restée trop gênante parce que source d’oppositions argumentatives. Il ne s’agirait plus d’éduquer mais de formater, à la lettre une éducation non plus critique à la Condorcet mais de la confiance à la Blanquer, soit la confiance en l’autorité immuable de l’administration des choses, prélèvement à la source et contrôle du privé par impôt et compteur link en prime, par solde de toute monnaie papier, par suivi informatique des déplacements et des pensées.

    L’intelligence artificielle permettra aux grands pays économiquement avancés d’enrichir leur citoyenneté sans en perdre le contrôle. Certains pays sont déjà dans cette direction. La Chine, par exemple, a commencé la construction d’un État autoritaire en support numérique, une sorte de nouveau système politique, un système de contrôle social indolore avec l’utilisation d’outils de surveillance perfectionnés comme la reconnaissance faciale qui vise à pouvoir contrôler n’importe quel secteur turbulent de la population. Plusieurs États liés à l’idéologie numérique ont commencé d’ailleurs à imiter le système chinois. Une grande partie du XXe siècle a été définie par la concurrence entre les systèmes sociaux démocratiques, les fascistes et les communistes. On en discute encore en Gaule dans les bibliothèques du Sénat  alors que la synthèse de la démocratie libérale et de l’autoritarisme numérique se déroule sous nos yeux.

    Les gouvernements pourront censurer de manière sélective les problèmes et les comportements sur les réseaux sociaux tout en permettant aux informations nécessaires au développement d’activités productives de circuler librement. Ils mettront ainsi un terme enfin au débat politique réalisant de fait le projet libéral en son essence : la dépolitisation du monde.

    Michel Lhomme
    15/09/2018

    Source : Metamag

    Crédit photo : Domaine public, via PixaBay

    https://www.polemia.com/post-democratie-liberte/

  • Partout en France : les premiers actes de soutien à Estéban et Samuel, victimes de la "justice" du Système

    Paris, Place St Michel:

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    Bordeaux :

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    Lille :

    Une quête pour les prisonniers politiques a été faite lors de la journée régionale de Synthèse nationale à Nieppe dimanche après-midi...

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

     
     
  • Maurras et le Fascisme [9]

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    Drieu la Rochelle - Mussolini 

    Par Pierre Debray

    C'est une étude historique, idéologique et politique, importante et profonde, que nous publions ici depuis quelques jours. Elle est de Pierre Debray et date de 1960. Tout y reste parfaitement actuel, sauf les références au communisme - russe, français ou mondial - qui s'est effondré. L'assimilation de l'Action française et du maurrassisme au fascisme reste un fantasme fort répandu des journalistes et de la doxa. Quant au fascisme en soi-même, si l'on commet l'erreur de le décontextualiser de sa stricte identité italienne, il reste pour certains une tentation, notamment parmi les jeunes. On ne le connaît pas sérieusement. Mais il peut-être pour quelques-uns comme une sorte d'idéal rêvé. Cette étude de Pierre Debray dissipe ces rêveries. Elle s'est étalée sur une dizaine de jours. Ceux qui en auront fait ou en feront la lecture - car elle restera disponible - en ressortiront tout simplement politiquement plus compétents. LFAR

    Le fascisme français (suite)  

    Déat et ses amis s’inspiraient du « plan de travail » élaboré, vers le même moment, par Henri de Man, qui venait de s’emparer de la direction du parti ouvrier belge. Henri de Man préconisait la nationalisation du crédit et des monopoles de fait, la rationalisation et l’élargissement des marchés intérieurs. 

    Néanmoins, la petite et la moyenne industrie, l’artisanat et, bien entendu, l’agriculture demeureraient sous le contrôle de l’initiative privée. 

    Lui aussi soutenait que ces réformes exigeaient un État fort. Dès 1929, Paul Henri Spaak et lui-même parlaient déjà de la nécessité d’une « démocratie autoritaire ». L’Assemblée nationale, en particulier, devrait être assistée de « conseils consultatifs dont les membres seraient choisis en partie en dehors du parlement, en raison de leur compétence reconnue ». Ce qui revenait à légaliser les brain-trusts d’inspiration technocratique, qui, toujours à la même époque faisaient leur apparition dans l’Amérique de Roosevelt. 

    Par la suite, Henri de Man, dans Après coup, donnera une assez bonne définition des objectifs qu’il poursuivait. Il s’agissait de substituer à la lutte des classes de style marxiste, qu’il estimait périmée, « le front commun des couches sociales productrices contre les puissances d’argent parasitaire ». Ce qui n’était rien d’autre que le programme même de Mussolini.

    70353832.jpgLe Duce, à l’époque, était d’ailleurs fort loin de faire figure, dans les milieux de gauche, de réprouvé. C’est ainsi que, dans la revue Esprit qu’il venait de fonder afin de renouveler, de l’intérieur, la démocratie chrétienne, Emmanuel Mounier (photo) traitait de l’expérience italienne avec une sympathie qu’il ne songeait pas à déguiser. Il en condamnait certes l’aspect totalitaire, mais il n’hésitait pas à se montrer dans les congrès aux côtés des jeunes dirigeants du syndicalisme fasciste. 

    La grande crise de 1929 faisait plutôt apparaître Mussolini comme une manière de précurseur. En effet, nous mesurons mal à distance l’ébranlement prodigieux provoqué par le grand krachboursier et la vague de chômage qui déferla à sa suite comme un mascaret et faillit bien emporter le capitalisme. 

    Les remèdes classiques empruntés à la pharmacopée du libéralisme se révélèrent non seulement inefficaces, mais nocifs. C’est que les économistes libéraux continuaient de raisonner comme si l’ouvrier continuait d’être uniquement un producteur. Effectivement, au XIXe siècle, il ne consommait qu’une fraction négligeable des produits de l’industrie, l’essentiel de son salaire étant absorbé par l’alimentation. Depuis, cependant, il s’était organisé, et, grâce à la lutte syndicale, il était parvenu à élever son niveau de vie, si bien qu’il n’était plus exclusivement, pour la grande industrie, un producteur, mais aussi un consommateur, dont elle ne pouvait plus se passer. Le premier, l’Américain Ford, avait pris conscience de ce phénomène nouveau. Il en avait déduit la nécessité, pour le patronat, de pratiquer désormais une politique de haut salaire. 

    On se rendit compte qu’on ne sortirait de la crise qu’à l’unique condition de fournir aux chômeurs, fût-ce artificiellement, le pouvoir d’achat qui leur manquait. Il est remarquable que l’Allemagne d’Hitler et l’Amérique de Roosevelt s’engagèrent simultanément dans la même voie. Les chômeurs furent employés par l’État à des grands travaux « improductifs » (ainsi les autoroutes allemandes). Ce qui supposait l’abandon de l’étalon or et de la conception traditionnelle de la monnaie. Dans sa célèbre « théorie générale », l’Anglais Keynes s’efforça de fonder en doctrine ce renversement de l’économie classique. L’Italie fasciste, où le chômage sévissait à l’état endémique, depuis la fin de la guerre mondiale, avait la première montré l’exemple, en utilisant son surcroît de main-d’œuvre à l’assèchement des marais pontins. 

    Si bien qu’elle fut, avec la Russie stalinienne, le seul pays que la grande crise de 1929 ne bouleversa pas. On comprend, dans ces conditions, l’incontestable prestige qu’en retira le Duce.

    Ceux des contemporains qui étaient imprégnés d’idéologie socialiste et démocratique, en tirèrent deux conséquences. D’une part, que la révolution économique qui s’opérait s’accomplissait dans le cadre national. D’autre part, qu’elle n’avait pas été réalisée par le bas, grâce à une pression des masses, mais par le haut, grâce à l’initiative gouvernementale. Ce n’étaient ni les lois universelles de l’économie, ni l’insurrection généralisée du prolétariat mondial qui avaient contraint le capitalisme à s’organiser en dehors du libéralisme, mais les décisions de l’État, et, qui plus est, d’un État national, utilisant des méthodes de police économique. 

    4209493180.jpgEn France, il n’y eut sans doute que Drieu la Rochelle (photo)pour aller jusqu’au bout de l’analyse. Cherchant à fonder la doctrine d’un « socialisme fasciste », il expliquait qu’il s’agissait d’une « adaptation à la révolution industrielle ». 

    Selon lui, le régime parlementaire correspondait à la libre concurrence du premier âge capitaliste. Au XIXe siècle, il y avait une libre concurrence des idées, comme une libre concurrence des produits. Désormais cependant, l’économie se trouvait contrainte de s’organiser, de se discipliner. Elle n’y pourrait parvenir qu’à condition d’être soumise à une « police de la production » et donc indirectement de la répartition des biens. Cette police, remarquait Drieu, n’était susceptible de s’exercer que par les moyens éternels de la police. 

    Incapables de s’organiser et de se discipliner eux-mêmes, les capitalistes se voyaient obligés de confier ce soin à l’État, même si la fiction de la propriété privée était conservée. Ainsi le parti unique de style fasciste représentait l’agent de police de l’économie. 

    952168099.jpgSelon Drieu, « une nouvelle élite de gouvernement apparaît et alentour se forme une nouvelle classe d’appui et de profit » qui est formée « d’éléments empruntés à toutes les classes ». Elle comprend en effet la bureaucratie politique des militants du parti unique, qui constitue l’appareil d’État, la bureaucratie syndicale chargée de l’encadrement des masses et aussi bien les bureaucrates de l’économie, car « les propriétaires se transforment en de gros fonctionnaires, non pas tant héréditaires que se recrutant par cooptation – et partageant le prestige et l’influence avec leurs surveillants étatistes ». On remarquera que le livre de Drieu date de 1932 – c’est-à-dire de ce moment crucial qui précède le 6 février (photo)

    Drieu disait du fascisme mussolinien qu’il était un demi socialisme et du communisme stalinien qu’il était un demi fascisme. Sur ce point, il était bon prophète. Il s’agit effectivement de deux régimes qui vont à la rencontre l’un de l’autre, parce qu’ils recouvrent, en définitive, une réalisation sociale assez semblable. Le régime que préconise Drieu en 1932 ne recouvre-t-il pas exactement celui que décrit l’ancien compagnon de Tito, Djilas, dans son livre La Nouvelle Classe, publié à New-York, il y a quelques années ?    (A suivre)

    Lire les article précédents ...

    Maurras et le Fascisme  [1]  [2]  [3]  [4]  [5]  [6]  [7]  [8]

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2018/09/13/maurras-et-le-fascisme-8-6084172.html

  • Le député LREM Aurélien Taché pose la première pierre d’une mosquée

    Le député LREM Aurélien Taché pose la première pierre d’une mosquée

    Le député du Val d’Oise Aurélien Taché a participé à la cérémonie de pose de la première pierre de Jour-le-Moutier dans le Val-d’Oise. Et il en est visiblement très fier :

    Voir l'image sur Twitter
    Aurélien Taché
    @Aurelientache

    Très heureux d’avoir posé la première pierre de la mosquée de Jouy le Moutier ce matin. Bientôt un nouveau lieu de culte pour accueillir dignement les musulmans et pour faire découvrir la culture de l’Islam. @LaRepEnMarche95 @LaREM_AN @enmarchefr

    Le terrain, situé au croisement de la rue d’Ecancourt et de la rue Claude-Debussy, à côté du lycée de l’Hautil, a été cédé à la commune par l’agglomération pour un euro symbolique. L’association culturelle a conclu un bail emphytéotique de soixante ans, avant une éventuelle acquisition. Evidemment, les laïcards sont muets.

    https://www.lesalonbeige.fr/le-depute-lrem-aurelien-tache-pose-la-premiere-pierre-dune-mosquee/

  • Hervé Juvin sera-t-il le couteau suisse du Rassemblement national pour les européennes ?

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    Je viens de lire, sur Boulevard Voltaire, les articles de Frédéric Sirgant et Patrick Robert qui demandent à Marine de s’effacer pour laisser place nette, aux européennes, à d’autres candidats et d’autres structures politiques.

    Je pense, comme ces contributeurs, que Marine n’a pas été à la hauteur lors du débat de l’entre-deux-tours. Je pense, aussi, que le Rassemblement national n’est pas assez actif, qu’il ne sait plus descendre dans la rue ni perpétrer des coups médiatiques en mettant en première ligne les dirigeants, quitte à leur faire passer quelques heures dans les cellules d’un commissariat. Mais ceci ne veut pas dire qu’il faut prendre ses désirs pour des réalités. Demander à Wauquiez de s’entendre avec Nicolas Dupont-Aignan ou, à ce dernier, de bâtir une alliance avec la droite hors les murs, c’est aussi vraisemblable que de gagner le gros lot au Loto du patrimoine.

    Alors, me direz-vous que faire si la personnalité n’est ni un politicien de droite, ni Marine ?

    Comme l’expliquait Philippe Olivier, membre du bureau national du Rassemblement national, pour rassembler, il faut chercher le compagnon d’aventure, celui qui, venant de l’extérieur, consent à faire un bout de chemin avec vous. Or, prendre un Nicolas Dupont-Aignan ou une personnalité de l’appareil n’était pas le signe du renouveau que veut incarner le Rassemblement. C’est Sébastien Chenu, le député RN du Nord, qui, depuis un an, plaidait pour un profil « d’ouverture, issu de la société civile », un homme (ou une femme) neuf hors du système politique. Un homme brillant, intelligent et fiable. Or, cet homme, le mouvement national, d’après le JDD, l’aurait trouvé en la personne d’Hervé Juvin.

    Souverainiste convaincu, proche du courant de la Nouvelle Droite, chroniqueur à la revue Éléments, auteur de nombreux ouvrages, entre autres La Grande Séparation, pour lequel il avait donné une tribune dans ces colonnes en 2014, cet homme d’affaires a aussi animé des tables rondes pour étoffer le programme présidentiel de Marine Le Pen.

    Huit mois avant les élections européennes, le Rassemblement national semble, ainsi, tenir sa tête de liste. Une tête de liste qui ne porterait pas, pour une fois, le nom Le Pen au scrutin européen et qui, de plus, n’appartiendrait pas au sérail. Une tête nouvelle bien faite et bien pleine qui écarterait les habituels lieutenants de la présidente : Nicolas Bay et Louis Aliot.

    Spécialiste de l’Europe, de l’écologie, de l’économie et du mondialisme, Juvin est, à lui seul, le symbole du couteau suisse. Très russophile (ce n’est pas moi qui m’en plaindrais), c’est un intellectuel, un vrai, un qui sait causer dans le poste et que l’on ne démonte pas facilement. Un qui a une vision à long terme sur la société mondiale et l’Occident mercantile. Certes, ce n’est pas un ami des États-Unis, mais lorsque l’on voit que la plupart des errances intellectuelles viennent des « States », on ne peut qu’approuver sa démarche (je ne mêle pas à celles-ci Donald Trump).

    Seul point noir : son lien ténu avec le RN. Qu’il joue les francs-tireurs en apportant du sang neuf, voilà une excellente perspective, mais il ne faudrait pas qu’il profite de sa place confortable pour imiter Aymeric Chauprade. Une seule solution s’impose alors : que Marine le fasse passer au « polygraphe », ce détecteur de mensonges que l’on visualise dans tous les polars américains !

    J.-P. Fabre Bernadac

    http://www.bvoltaire.fr/herve-juvin-sera-t-il-le-couteau-suisse-du-rassemblement-national-pour-les-europeennes/