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  • Adama Traoré : l’expertise médicale disculpe les gendarmes, par Caroline Parmentier

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    Comme pour l’affaire Théo, le processus est le même : On crie tout de suite à la bavure policière raciste, avec le cirque des associations et du show-biz sur les plateaux télé, les appels à la haine, les manifs et la casse. Les policiers ou les gendarmes sont livrés au lynchage médiatique, politique et hiérarchique. Puis la vérité tombe et on fait comme si de rien n’était, ni réparation ni excuse. En attendant le nouveau bobard antiraciste.

    L’expertise médicale réalisée par quatre médecins pour déterminer les causes de la mort d’Adama Traoré écarte totalement la responsabilité des gendarmes dans son décès et exclut la thèse de l’usage de la violence lors de son interpellation en juillet 2016. La famille et les proches de Traoré qui avaient appelé à la révolte déclenchant cinq nuits de violences dans la ville de Beaumont-sur-Oise et dans les environs, dénoncent « des mensonges dignes de la Corée du Nord ». Surtout qu’ils aillent voir là-bas s’il fait chaud, on ne les retient pas, on va chronométrer combien de temps ils restent en liberté.

    Les frères Traoré dans le trafic de drogue

    Adama Traoré est mort le 19 juillet 2016 à la gendarmerie de Persan (Val-d’Oise) à la suite d’une course-poursuite avec les gendarmes, venus interpeller son frère pour « extorsion de fonds avec violence ». Une information judiciaire est depuis ouverte pour « violences par personne dépositaire de l’autorité publique ayant entraîné la mort sans intention de la donner » et « non-assistance à personne en danger ».

    L’expertise médicale de synthèse conclut qu’Adama Traoré souffrait d’un « trait drépanocytaire » qui fragilise les globules rouges, et d’une « sarcoïdose de stade 2 », maladie inflammatoire qui touche généralement les poumons. Leur examen atteste que la course-poursuite de quinze minutes avec les gendarmes l’a « exposé à un effort et à un stress intenses » sous une forte chaleur. Ces facteurs ont conduit à priver ses organes d’oxygène, ce qu’on appelle « une anoxie tissulaire » qui a abouti à sa mort. « Son pronostic vital était déjà engagé », précisent-ils.

    La mobilisation de la famille Traoré a provoqué un vaste mouvement de colère contre « les violences et l’impunité des forces de l’ordre » qui dure depuis deux ans, relayé par les habituels militants gauchistes et autres idiots utiles.

    La sœur Traoré, Assa, a écrit un livre, créé une association. Mediapart l’a encensée. La famille Traoré c’est aussi cinq autres frères âgés de 20 à 30 ans. Aucun n’aura envisagé de se battre au Mali pour défendre son pays d’origine, ils sont tous dans le trafic de drogue ou le racket en France : Samba, Bagui, Yacouba, Séréné et Youssouf, interpellés et placés en détention. « Frères fusionnels » d’Adama, selon leur famille, ils sont victimes « d’acharnement judiciaire ». Un charter pour la Corée du Nord on vous dit.

    Caroline Parmentier

    Article paru dans Présent daté du 4 octobre 2018

    https://fr.novopress.info/

  • Le Samedi Politique S02E05 Insécurité, Benalla, Collomb : la crise de l’Intérieur avec Xavier Raufer

    Une affaire Benalla qui n’en finit plus et un deuxième ministre d’Etat qui démissionne en fanfare, avec le départ de Gérard Collomb, la place Beauvau part à vau-l’eau.

    Une nouvelle démonstration du désintérêt du président pour les questions de sécurité alors que la criminalité s’aggrave au quotidien… Xavier Raufer, criminologue, nous dresse un constat alarmant de la situation sous la présidence d’Emmanuel Macron.

  • La nécessité de rendre du pouvoir au pouvoir

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    Ligne Droite cliquez ici

    Si la droite nouvelle arrivait aujourd’hui au pouvoir, elle n’aurait pas le pouvoir de mettre en œuvre son projet. Pour Ligne droite, sa première priorité devrait donc être de reconquérir le pouvoir, c’est-à-dire de retrouver une capacité d’agir que les présidents et les gouvernements qui se sont succédé ont progressivement perdue au profit de Bruxelles, des juges et des médias.

    La crise du politique : les politiques impuissants

    Là réside d’ailleurs l’origine de la crise du politique. Celle-ci en effet ne s’explique pas par les affaires de corruption qui éclaboussent régulièrement certains hommes publics. Elle ne vient pas non plus des privilèges dont ils bénéficieraient et qui les couperaient de la vraie vie. Et elle ne trouve pas non plus sa cause dans la prétendue non représentativité du monde politique qui comporterait trop peu de femmes, trop de fonctionnaires et insuffisamment de jeunes. La cause profonde se situe en effet ailleurs : elle tient au fait que les politiques, même au plus haut niveau, sont dorénavant dépourvus de vrai pouvoir. En tout cas, ils n’ont plus une réelle capacité de changer le réel et de résoudre les problèmes du pays par de profondes réformes.

    D’ailleurs, les équipes se succèdent sans que rien ne change vraiment, au point que les Français éprouvent de plus en plus le sentiment que les élections ne servent à rien puisqu’après chaque vote tout continue peu ou prou comme avant. La vraie cause de la crise c’est donc bien l’impuissance du pouvoir et cette tare est pour un homme politique la pire qui soit, car la qualité première qui est demandée à un responsable public ce n’est ni la probité, ni l’empathie, ni le charisme médiatique, c’est la puissance, c’est-à-dire la force pour agir.

    Les politiques soumis aux juges, à Bruxelles et aux médias

    Depuis des décennies, les hommes au pouvoir se sont laissé déposséder d’une très large part de leurs prérogatives. Il y a d’abord eu la manie de confier ce qui dépendait autrefois de la décision d’un ministre à des commissions, hautes autorités et autres comités libérés de la tutelle politique et prétendument indépendants. Mais, surtout, c’est le pouvoir des juges qui a considérablement progressé aux dépens du pouvoir exécutif et législatif, au point que le Parlement se trouve désormais placé sous la tutelle du Conseil constitutionnel. Aucune loi ne peut en effet entrer en application sans que ce dernier l’ait approuvée et il ne l’approuve que si elle est conforme à la pensée unique. De même, dans l’exercice quotidien du pouvoir, le gouvernement se heurte maintenant régulièrement au Conseil d’État, à la Cour de cassation, voire à des juridictions de rang inférieur qui entravent fréquemment son action.

    À cela s’ajoutent les pouvoirs exorbitants des médias, qui disent ce qui est bien et ce qui ne l’est pas, n’hésitant pas à organiser des cabales contre les hommes publics qui sortent du cadre politiquement correct défini par eux. Et, pour couronner le tout, il y a la Commission de Bruxelles qui étend au maximum ses prérogatives, multipliant règlements et directives qui s’imposent aux États et limitent encore davantage le pouvoir des responsables politiques.

    Rétablir la prééminence du pouvoir politique

    Afin de permettre aux gouvernants de gouverner, Ligne droite estime donc nécessaire de rétablir la prééminence du pouvoir politique. Pour cela, il faut mettre un terme au gouvernement des juges et prévoir notamment un droit de recours des décisions du Conseil constitutionnel ainsi qu’un ensemble de dispositions propres à remettre à leur place les différentes juridictions aujourd’hui trop envahissantes (voir les textes sur ce sujet). Face à la Commission de Bruxelles, il importe notamment de rétablir la supériorité du droit français sur le droit européen avant de refonder l’Europe sur de nouvelles bases respectant mieux les prérogatives quotidiennes des États. Enfin, il faut desserrer le carcan du pouvoir médiatique. À cet égard, le gouvernement dirigé par la droite nouvelle devrait se doter d’une puissante agence de communication ainsi que d’une chaîne de télévision afin que son action ne soit plus présentée exclusivement à travers le filtre de médias a priori hostiles.

    Arrivant aux responsabilités, les chefs de la droite nouvelle devraient se donner comme priorité de rétablir les prérogatives souveraines du pouvoir sans lesquelles ils n’auraient pas la capacité d’agir pour le bien commun.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Sondages, ralliements : Nicolas Dupont-Aignan fait bouger les choses à droite

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    C’est le Petit Poucet de la droite : 4,5 % à la présidentielle, aujourd’hui crédité de 6 % pour les européennes. Et cela lui vaut bien des railleries de ses grands concurrents. Mais, désormais, l’air du temps est différent, car ces deux « grands », LR et RN, sont en perte de vitesse. Ils ont, chacun, touché leur plafond en 2017 : 20 % pour l’un, 21 % pour l’autre. Il leur a manqué les quelques points décisifs. Et ces points, c’étaient les cailloux du Petit Poucet. Dix-huit mois après les présidentielles, ni les LR de Laurent Wauquiez, ni le RN de Marine Le Pen ne se sont remis de leur défaite. Leurs handicaps semblent même devenus structurels : question de ligne chez LR, comme l’ont montré le vote contre Orbán à Strasbourg et l’éviction du jeune Tegnér partisan de l’union des droites, question d’ouverture et de crédibilité pour le RN.

    Sans parler de la question centrale du leadership : Laurent Wauquiez peine à décoller et Marine Le Pen à se remettre de son crash de 2017. Aucun des d’eux ne souhaite prendre le risque de conduire la liste de son parti. C’est, d’ailleurs, cet argument qu’a avancé Nicolas Dupont-Aignan pour lancer son « appel solennel » aux électeurs et aux cadres des deux partis. C’est aussi ce que ressentent beaucoup de sympathisants et d’élus de base.

    Alors, comme avec le réchauffement, des blocs de banquise commencent à fondre, des morceaux de montagne à se détacher : il y a quelques semaines, c’est Bernard Monot, député européen RN, qui se ralliait à Nicolas Dupont-Aignan ; ces jours-ci, ce sont 19 conseillers régionaux des Hauts-de-France, du Grand Est, d’Occitanie ou de Provence-Alpes-Côte d’Azur, tous élus sur des listes Front national-Rassemblement Bleu Marine en 2015, qui ont publié une lettre de ralliement :

    « Alors qu’Emmanuel Macron veut engager notre pays dans la dernière étape de la dépossession des Français et de leur destin, aucune personnalité des deux principaux partis d’opposition, ni LR ni FN, n’a voulu porter la voix du peuple. C’est avec beaucoup d’enthousiasme que nous avons appris la décision de Nicolas Dupont-Aignan de mener une grande liste d’ouverture qui veut rassembler tout le camp national et républicain pour gagner ces élections européennes. »

    Il y a là une vraie lucidité. Car ses cailloux, qui gênent aujourd’hui la marche de Laurent Wauquiez et de Marine Le Pen, il les a semés depuis longtemps. Et s’ils leur font de plus en plus en plus mal, ils ne pourront s’en prendre qu’à eux-mêmes.

    En effet, des risques pour sa carrière, Nicolas Dupont-Aignan en a pris beaucoup, et très tôt. Auprès de l’électeur de droite déboussolé, il a de solides états de service à faire valoir. L’absence de convictions de l’UMP devenu LR, sa dérive centriste, il les a dénoncées il y a plus de dix ans, au nom de son engagement gaulliste, et, en véritable gaulliste, il a claqué la porte.

    Et de l’autre côté, son alliance franche pour la présidentielle avec Marine Le Pen, loin des siphonnages ou du double discours hypocrite d’un Sarkozy naguère ou d’un Laurent Wauquiez aujourd’hui, lui vaut une reconnaissance sincère de bien des patriotes eux aussi déboussolés. Cette double prescience en fait un précurseur de la droite à venir et lui confère une réelle légitimité.

    L’occasion des élections européennes est bien choisie car elle est souvent défavorable aux partis installés, mais les listes alternatives qui y font une percée peinent souvent à transformer l’essai ensuite. Cependant, tout est ouvert car nous sommes en pleine recomposition.

    Un sondage Elabe pour Les Échos voit la cote de Nicolas Dupont-Aignan grimper de trois points, à 22 %. Il figure même en troisième position chez les sympathisants du Rassemblement national, à 37 %. Et deuxième chez les sympathisants de droite, à 54 % de bonnes opinions, derrière Nicolas Sarkozy, mais devant Laurent Wauquiez. C’est un bond de dix points en deux mois ! Visiblement, les choses bougent et les petits cailloux, de plus en plus nombreux, dessinent un chemin.

    Alors, Nicolas Dupont-Aignan, l’homme providentiel de la droite ? Il est, en tout cas, ce Petit Poucet qui entraîne avec lui de plus en plus de ses frères abandonnés par leurs deux parents inconséquents. Ils ne sont pas sortis de la forêt. Mais ils sont sortis du bois : c’est déjà beaucoup !

    Pascal Célérier

    http://www.bvoltaire.fr/sondages-ralliements-nicolas-dupont-aignan-fait-bouger-les-choses-a-droite/

  • Il tente d’attaquer un commissariat à la hache

    Il tente d’attaquer un commissariat à la hache

    A Lyon. Voici l’image :

    Damien Rieu
     
    @DamienRieu
      

     Quelqu’un a des informations sur la vidéo de cet homme avec une hache ? Je reconnais, ça se passe à l’Hotel de Ville de côté Opéra. Pas un mot dans @Le_Progres a priori.

    Et les sous-titres :

    https://www.lesalonbeige.fr/il-tente-dattaquer-un-commissariat-a-la-hache/

  • Immigration : retour au réel à La Croix ?

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    Il y a quelques jours, nous évoquions le retour au réel qui atteindrait Isabelle de Gaulmyn, éditorialiste à La Croix. Un retour au réel plus rapide que prévu, et sur un autre sujet, puisque le quotidien a publié, le 3 octobre 2018, un très long article intitulé « “Passeurs”, les nouveaux esclavagistes ». Un papier qu’il faut lire absolument.

    Le journaliste raconte comment il a suivi des policiers de l’Office central pour la répression de l’immigration irrégulière et de l’emploi d’étrangers sans titre (OCRIEST) chargés du démantèlement des réseaux de trafiquants d’hommes. Et dresse un tableau édifiant d’une situation qui, comme le clament nombre d’entre nous depuis des années, est en réalité une nébuleuse criminelle aux ramifications internationales et au chiffre d’affaires astronomique.

    Selon le commissaire Gentile, interrogé par La Croix, « dans leur parcours migratoire non légal, toutes les personnes dont l’objectif est de transiter par la France ou de s’y maintenir sont obligées de faire appel à une filière criminelle ». Nous le savions, certes, mais c’est bien la première fois qu’un quotidien de centre gauche ose rapporter ces propos. Le réel, toujours…

    Plus bas, le journaliste semble découvrir l’eau chaude en citant le même commissaire dont il qualifie les propos de « fait ignoré » : « Les filières criminelles génèrent une véritable aspiration d’immigration irrégulière. Elles font venir les migrants qui resteraient chez eux s’ils savaient à quelle exploitation ils sont destinés en réalité. » Combien de hurlements vertueux de telles paroles ont-elles suscités lorsqu’elles étaient proférées par des politiciens de droite ? Non seulement la police le dit, mais encore La Croix le répète. Ça va grincer des dents dans le Landerneau du politiquement correct.

    Plus loin, enfin, le journaliste décrit les processus qui mènent les immigrants à une situation d’esclavage, qui commence par le prix exorbitant du passage et se termine par un emploi clandestin, sans protection sociale, les nuits passées dans des containers, les chantiers de BTP où ils sont transportés dans des camionnettes tôlées, et les salaires impayés par des entrepreneurs peu scrupuleux. En bref, la négation de toute dignité humaine envers ces personnes traitées comme du bétail.

    Le reportage de La Croix devrait interpeller – comme ils disent – nos bons pasteurs toujours prompts à prôner l’accueil inconditionnel des migrants. Non sur la nécessité de les considérer comme des personnes dont la vie n’a pas de prix, mais bien sur l’existence même des flux migratoires qui alimentent une économie mafieuse et criminelle et aboutit à la servitude pour ces malheureux.

    La Croix est le journal officiel de l’épiscopat français qui se signale depuis des années par une position irénique sur ce sujet brûlant. Peut-être ce reportage explosif leur donnera-t-il conscience que « l’accueil des migrants » – qui signifie, en réalité, le refus de tarir les flux d’immigration clandestine – implique la complicité avec ces organisations criminelles. Et lorsque le pape condamne – et avec quelle force ! – la Mafia italienne, comment accepter une telle traite d’êtres humains dont elle profite à plein ?

    Car c’est bien le crime organisé qui se livre à ces activités qui n’ont rien à voir avec la philanthropie. C’est bien lui qui, en exploitant honteusement la misère du monde, la propage dans nos pays et prive l’Afrique de ses bras et de ses cerveaux. C’est lui qui réunit les conditions d’une explosion sociale et ethnique dont les conséquences seront dramatiques.

    Retour au réel, encore et toujours. On se réveille ?

    François Teutsch

    http://www.bvoltaire.fr/immigration-retour-au-reel-a-la-croix/

  • Après 16 mois de magouilles et de tambouille

    6a00d8341c715453ef022ad3b5e259200b-320wi.jpgMoment de vérité penseront ingénument certains. Un peu paradoxale, me semble-t-il au contraire, et même scandaleuse, au fond, cette déclaration du ministre démissionnaire Collomb quittant ses fonctions le 3 octobre.

    Lors de la passation de ses pouvoirs à Édouard Philippe, chef du gouvernement et, pour quelque temps ministre de l'Intérieur intérimaire, le candidat à la mairie de Lyon a en effet délivré ce qu'on appelle un message.

    Gérard Collomb a parlé d'une situation "très dégradée" dans les quartiers que l'on dit sensibles et il a même réclamé une "vision d'ensemble pour recréer de la mixité sociale". Et il a déclaré son inquiétude: "Aujourd’hui on vit côte à côte... je crains que demain on vive face à face".

    Le bon apôtre a-t-il donc constaté cette dégradation, cette absence de vision d'ensemble, et ce danger grandissant, seulement depuis la rentrée des classes ?

    Ou bien la situation était meilleure en 2017 et alors il faut très vite rappeler Hollande, et pourquoi pas Manuel Valls.

    Ou bien, on peut supposer, au contraire, hypothèse moins polémique et conclusion moins effarante, que la réalité n'a fait que légèrement empirer en 16 mois de pouvoir macronien. Le pays n'a fait que continuer de dégringoler sur une pente déjà observable en 2017. Et, maire de Lyon, entouré de toutes ces superbes banlieues que le monde nous envie, Collomb disposait de toutes les informations nécessaires.

    Il parle, dans son propos de passation de pouvoirs, de son expérience ministérielle qui lui a permis de se rendre "dans tous ces quartiers : les quartiers Nord de Marseille, au Mirail à Toulouse, à la périphérie parisienne, Corbeil, Aulnay, Sevran"… où "la situation, conclut-il, est très dégradée."

    Et, certes, personne ne le contredira.

    Mais est-ce bien nouveau ? N'est-ce pas applicable dans les agglomérations de Lyon ou de Grenoble, dont il ne cite pas les hauts lieux, parfaitement comparables ?

    Le point important ne réside pas seulement d'ailleurs dans l'extension de l'insécurité, des trafics illicites, du communautarisme etc.

    Le ministre Collomb insistait même peut-être pour une politique différente de celle qui fut suivie pendant 16 mois. Mais, dans ce cas, il ne s'est alors exprimé qu'en privé ou en petit comité avec un président dont il avait soutenu la campagne, sans que durant cette campagne n'aient évoqué aucunes des questions liées à ce communautarisme délinquant. Pas une seconde l'adjectif islamiste n'a été associé au substantif terrorisme par le candidat Macron.

    Collomb est certainement trop fin politique pour ignorer la question du second tour dans le système politique français depuis la Troisième république.

    Son prédécesseur à la mairie de Lyon, le regretté, et regrettable, radical-socialiste Herriot[1] a joué toute sa carrière sur ce mécanisme : il se reconnaissait le droit de recueillir, au second tour, les voix des communistes. Herriot a même publié dans ce sens un insupportable "Retour d'URSS" où il nie les crimes du stalinisme, la famine en Ukraine, etc. pour justifier cette convergence.

    Mais le même dispositif interdisait toute alliance entre la droite et les nationalistes. En cela, Mitterrand n'a rien inventé et Macron s'apprête à continuer en inventant son clivage entre nationalistes et progressistes en vue des prochaines élections européennes.

    Les soi-disant progressistes cela comprend, sans doute, un défenseur du gros argent comme Jacques Attali, auprès duquel Macron commença sa carrière politique en qualité de secrétaire de la "Commission pour la libération de la croissance française" créée en 2007 par Sarkozy. Cela comprend également le secrétaire national du parti communiste Pierre Laurent, dont la ligne ondoyante et subtile tend aujourd'hui à savonner la planche à l'insupportable Mélenchon, mauvais joueur au second tour.

    Le système du second tour ne fonctionnera pas aux européennes de 2019. Mais il se lit en filigrane dans toute la vie politique républicaine française : répression antinationaliste, d'un côté, indulgences et accords discrets avec l'extrême gauche, de l'autre, complaisances étendues désormais aux électorats communautaristes. Et c'est ainsi que, depuis des décennies, la France crève.

    Collomb ministre de l'Intérieur peut nier aujourd'hui qu'il a participé, dans la campagne présidentielle, puis 16 mois durant au sein du gouvernement à ces magouilles et ces tambouilles. Il ne nous fera pas croire qu'il les ignorait. Il est trop tard pour faire aujourd'hui semblant d'en déplorer les conséquences.

    JG Malliarakis  

    Apostilles

    [1] Pour une présentation brève on lira l'article pourtant complaisant du site Herodote.

    https://www.herodote.net/edouard_Herriot_1872_1957_-synthese-1800.php

    http://www.insolent.fr/2018/10/apres-16-mois-de-magouilles-et-de-tambouille.html

  • Bistro Libertés avec le sénateur Stéphane Ravier (RN)

    Caroline Parmentier et Martial Bild reçoivent le sénateur des Bouches-du-Rhône, Stéphane Ravier. Ils débattent du racisme anti-blanc et des dégradations de boucheries par des militants vegans.

     
  • Les origines secrètes de la Première Guerre mondiale

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    Par Eric Delcroix, juriste, essayiste et écrivain ♦ Il existe de multiples thèses sur les causes de la Première Guerre mondiale. Pour certains, c’est l’Allemagne qui est coupable. Pour d’autres, c’est la Russie et le clan belliciste français qui ont poussé à l’affrontement. Pour d’autre, c’est le jeu mécanique de l’enchaînement des alliances qui a rendu la guerre totale inévitable. Sans oublier, bien entendu, la thèse marxiste qui considère que la Première Guerre mondiale était provoquée par le capitalisme.
    La thèse qui est présentée ci-dessous met en cause les puissances anglo-saxonnes. C’est une thèse qui vaut d’être présentée et débattue car on ne peut connaitre la vérité historique que par la confrontation des points de vue.
    Polémia.

    On connaît le mot de Mitterrand, reflet de l’esprit bien conditionné du temps, après deux guerres mondiales : « Le nationalisme c’est la guerre ». La formule est remarquable, car elle révèle la cause fondatrice de l’Union européenne incapacitante sous l’égide américaine (cf. Jean Monnet). C’est pourquoi ce machin s’est enfermé dans une philosophie droit-de-lhomesque, puis post-soixante-huitarde, au point que sa conscience est incarnée par Daniel Cohn-Bendit.

    Mais les mensonges des vainqueurs sont parfois encore remis en cause, spécialement quand aucune loi ne vient figer la recherche historique, même si les travaux inopportuns peinent, comme c’est le cas ici, à trouver un éditeur à grande diffusion et l’écho qu’ils méritent dans la presse.

    Dans un ouvrage passionnant, L’Histoire occultée – Les origines secrètes de la Première Guerre Mondiale* Gerry Docherty et Jim MacGregor préviennent le lecteur dès leur introduction : « On a créé une histoire soigneusement falsifiée pour dissimuler le fait que c’est la Grande-Bretagne, et non l’Allemagne, qui était responsable de la guerre ». Avec beaucoup moins de bases documentaires, mais une réelle intuition, Léon Degrelle (1906-1994) avait déjà développé ce thème (Hitler né à Versailles, Le Traquenard de Sarajevo, 1986). Il est d’ailleurs symptomatique que de nombreuses archives compromettantes aient fait l’objet de destructions systématiques. D’autres furent accaparées par des institutions privées américaines, sous la responsabilité du futur président des États-Unis, Herbert C. Hoover, à la tête d’une gigantesque entreprise à cette fin (plus de mille agents !), avec chantage à l’aide alimentaire à la clef. C’est ainsi que Hoover mettra la main sur les archives du ministère des Affaires étrangères allemand, obtenues de Friedrich Ebert (1919), mais aussi sur celles du régime tsariste, obtenues de Milioukoff, ancien ministre du gouvernement de Kerenski, et entreposées en Finlande. Exit donc ces archives inopportunes…

    Les réseaux de la ploutocratie

    Au départ, il y a eu l’organisation d’une coterie de capitalistes britanniques, à l’initiative de Cecil Rhodes (1853 – 1902), fondateur notamment de la compagnie diamantaire De Beers (et qui donnera son nom à la Rhodhésie). Rhodes avait constitué une organisation secrète de puissants capitalistes britanniques désireux d’assurer la suprématie mondiale de la Grande-Bretagne, organisation pérenne soutenue dès l’origine par un Rhodes Trust. MM. Docherty et MacGregor constatent : « Ceci allait, drapé dans la grande bannière de la civilisation, devenir une société secrète sans précédent. Non seulement reposerait-elle sur le privilège et la fortune, mais elle serait en outre également protégée de toute critique et dissimulée derrière un voile d’altruisme. »

    Les  Anglo-saxons  sont particulièrement doués pour constituer des coteries et sociétés secrètes, ce qui est avéré au moins depuis la fondation de la franc-maçonnerie spéculative (1717) et ce que confirme, avec les États-Unis, entre-autres une Pilgrim’s Society (1902) sur laquelle nous allons revenir grâce à nos deux historiens. Les contempteurs systématiques des théories du complot, très « tendance », persuadés de la transparence cristalline consubstantielle de toute vie politique, peuvent se passer de lire plus avant et ignorer les travaux de MM. Docherty et MacGregor…

    Ainsi, en février 1891, Cecil Rhodes fonde, avec quelques riches compères très haut placés, sa société secrète impérialiste et ploutocratique, la « société des Élus » ou premier cercle, qui sera suivi d’un un second cercle plus ouvert, l’« association des Aides », complété plus tard par la « Table ronde » (Round table, 1910-1914) recrutant des acteurs ou intervenants utiles. Les membres de la Table ronde, nous dit-on, « avaient une approche quasi-maçonnique-jésuite » de leur mission, mission étendue dès lors à tout le monde anglo-saxon.

    Les premiers réseaux de Rhodes, poussés par son fondateur, se feront la main en provoquant la très cruelle guerre des Boers (1899-1902), afin de s’emparer de sites aurifères des républiques constituées à la fin du XIXème siècle par les Afrikaners, le Transvaal et de l’État libre d’Orange. Les Britanniques inventeront à cette occasion, rappelons le, les camps de concentration, pour isoler les combattants boers de leur milieu humain, femmes, enfants, parents…

    Mais l’oligarchie ploutocratique mobilisée par Rhodes, dite aussi « Élite secrète », au-delà de la mort de leur initiateur et de la main-mise sur l’or et le diamant d’Afrique du sud, va se préoccuper d’une question de bien plus grande ampleur.

    « Les membres de cette élite secrète n’étaient que trop conscients du fait que l’Allemagne allait rapidement être sur le point de dépasser la Grande-Bretagne dans tous les domaines de la technologie, de la science, de l’industrie et du commerce (…) [Son] unification avait doté l’Allemagne d’un nouveau statut au sein de l’Europe continentale, et on ne douta guère à partir de  1890 qu’elle allait devancer, et la Grande-Bretagne et la France » . Pas d’état d’âme chez ces impérialistes : l’Allemagne devait être détruite ; l’Allemagne serait détruite.

    Préparer la guerre pour abattre l’Allemagne

    « Les hommes ne partaient pas en guerre sur un coup de tête. Il était nécessaire de mener une propagande massive et conséquente afin de créer une « menace » allemande qui précipiterait la population britannique dans une haine débordante vis-à-vis de l’Allemagne et du Kaiser Guillaume II (…) L’Élite secrète estimait que l’Allemagne représentait le plus grand le plus grand et le seul obstacle à sa prise du pouvoir mondiale ; elle créa par conséquent un croquemitaine germanique et le para de ses propres vices ». Aussi fallait-il préparer l’opinion publique, sans lésiner sur les moyens, les mensonges en attribuant à l’autre « de ses propres vices » et donc le projet de domination du monde.

    Pour parvenir à ses fins, L’Élite secrète allait recruter des agents d’influence, et tout d’abord le roi Édouard VII lui même, qui derrière ses célèbres pérégrinations festives, sera un infatigable agent d’influence anti-germanique jusqu’à sa mort (1910). La préparation de la guerre contre l’Allemagne passant notamment par l’Entente cordiale avec la France (1904), une réelle connivence avec la Belgique de Léopold II (1906), et l’entretien de bonnes relations avec la Russie… Tout en soutenant le Japon, en lui fournissant, avec l’appui des banques de Londres, les bâtiments qui lui permettront de battre la flotte du Tsar à Tsushima (1905). Dès 1906, des militaires britanniques font des relevés topographiques en Belgique, car ils connaissent le plan Schlieffen et savent donc que les Allemands, s’il y a une guerre avec la France, pour pallier une situation obsidionale devront traverser la Belgique…

    Le chef de file, le « cerveau » de cette cabale souterraine sera un personnage de l’ombre  sur lequel on aimerait avoir quelques lumières, Alfred Milner (1854-1925). Apparemment, on sait toujours assez peu de choses encore sur cet étrange germano-britannique Wikipedia anglophone nous apprend tout de même que ce Milner est né à Giessen (Grand duché de Hesse) et a fait ses études supérieures à Tubingen puis à Oxford, avant d’être promu vicomte en Angleterre. Milner n’aura de cesse de provoquer la guerre contre la jeune Allemagne unifiée et s’entourera de ses propres agents, ce qu’il appellera son « jardin d’enfants » (selon Wikipedia, en allemand son  « Kindergarten » !).

    L’Élite secrète recrutera nombre de figures célèbres, tels James Balfour, Nathaniel Rothschild ou Winston Churchill et le Premier ministre Asquith et, malheureusement aussi Rudyard Kipling.

    En France, elle, joue les « revanchards », Clémenceau, Poincarré et Delcassé ; en Russie elle compte sur le Tsar, mais surtout sur sur le ministre des Affaires étrangères Sazonov et l’ambassadeur Isvolski. Et c’est ce dernier, stipendié, lui, par Londres, qui, avec Poincaré et l’argent russe, corrompt la presse française (cf. cabale contre Caillaux, partisan d’une normalisation des relations franco-allemandes qui aboutira comme on sait à l’assassinat du directeur du Figaro par l’épouse du diffamé, en mars 1914).

    Provoquer la guerre sous un discours pacifiste…

    Les futurs belligérants entraînés derrière la Grande-Bretagne seront mis patiemment en place, au fil d’une grosse dizaine d’années : les dominions au nom de l’unification impériale (Canada, Australie, Nouvelle Zélande et Afrique du sud), la France, la Belgique (qui obtiendra des garanties au Congo – 1906), la Russie et le Japon. Mais , avec la Table ronde et à travers notamment la Pilgrim’s societyprécitée, l’Élite secrète s’implantera solidement aux États-Unis au nom cette fois de l’unité de la « race anglo-saxonne » et recrute Rockefeller et J.P. Morgan. La toile du bellicisme ploutocratique anglo-saxon s’établira ainsi pour la première fois à l’échelle du monde, esquisse du futur mondialisme. La guerre pour la destruction de l’Allemagne sera mondiale, toute autre approche belliqueuse contre cette puissance confiante dans sa réussite eût été trop risquée…

    Lloyd George, brillant orateur populaire britannique, qui s’était opposé à la guerre des Boers, se laissera circonvenir cette fois, tenu qu’il sera par « un riche train de vie et le sexe » au dessus de sa condition. Bref, il avait toujours besoin d’argent, l’Élite secrète en avait à foison et maîtrisait évidemment la corruption active. Lloyd George conviendra cependant après la guerre : « La dernière chose que l’orgueilleux Kaiser voulait, c’était une guerre européenne » !

    Les frictions récurrentes entre l’Allemagne et la France au sujet du Maroc (1905-1911) n’avaient pas permis le cassus belli souhaité par l’Élite secrète, aussi allait-elle chercher autre chose : elle voulait la guerre ; elle en avait les moyens ; elle l’aurait.

    A partir de l’attentat de Sarajevo (28 juin 1914), sur fond de connivence douteuse russo-serbe, on assistera à « l’orchestration d’une réaction disproportionnée de la Russie, de la France et de la Grande Bretagne … ».

    Mais était-ce suffisant ? Les semaines passaient en tractations et, pis, en bons offices… Aussi une provocation subsidiaire fut-elle organisées (« plan B »). Qui ne se souvient d’une scène forte de La Fille de Ryan (David Lean, 1970) où un bateau présumé allemand, nimbé de brume, largue sous le vent des ballots flottants d’armes qui s’échouent sur une plage, à destination des rebelles républicains irlandais ? Seulement, si les 1 500 fusils de contrebande et de vieille facture était bien allemands, le, ou plutôt les deux bateaux, des yachts, battaient pavillon britannique… Cela se passait le 26 juillet 14, devant le village de Howth, l’Asgard qui appartenait à Erskine Childers, ami de Churchill, alors premier Lord de l’Amirauté, et le Chotah à Sir Thomas Myles, chirurgien honoraire de George V, et qui sera récompensé par l’Ordre du Bain (ça ne s’invente pas !). Bien sûr, à Howth l’armée britannique avait été prévenue et tuera ainsi des Irlandais, causant l’effet médiatique souhaité… L’industrie anglo-saxonne de la provocation, de Napoléon à Saddam Hussein, toujours nappée de moraline, est d’une inégalable efficacité.

    Alors que la Russie commençait en secret sa mobilisation, ce même 26 juillet, George V justement, conviait à dîner le prince Henri de Prusse, frère cadet du Kaiser, dont le yacht relâchait à l’île de White. Et, entre la poire et le fromage, le roi lui affirma, au regard de la crise ouverte à Sarajevo, « nous resterons neutre ». L’information fut immédiatement télégraphiée à Berlin, rassurant Guillaume II. « Le Kaiser fit naturellement grand cas de cette promesse. Il s’agissait de quelque chose de bien plus estimable que des boniments de politiciens. Il avait la parole d’un roi ».

    D’une guerre à l’autre

    L’Histoire occultée – les origines secrètes de la Première Guerre Mondiale, ne traite pas des suites de la Première Guerre mondiale, hormis quant à l’escamotage planifié des preuves.

    Mais l’ouvrage de MM. Docherty et Mac Gregor doit stimuler la curiosité du lecteur au-delà du sujet précis traité. En effet l’Élite secrète n’a probablement pas disparu avec le déclenchement de   la guerre en 1914. En 1939, ne retrouvera-t-on pas une situation identique à celle de 1914, vu de la City et de Wall Street ? Et qui peut douter que l’oligarchie anglo-saxonne ait perduré, avec Churchill ; qui peut douter que l’oligarchie mondialiste d’aujourd’hui soit son dernier état ? Si l’on en croit le Précis d’histoire contemporaine (Hatier, Paris, 1947) : « Six ans d’autarcie avaient fait de l’Allemagne, en 1939, le plus grand pays industriel du monde. »

    Il aura fallu une nouvelle guerre de trente ans, 1914-1945. Germania delenda est.

    Pour les soi-disant marxistes antifascistes et autres post-marxistes, passés du matérialisme dialectique à l’idéalisme moralisateur, à l’image de Daniel Cohn-Bendit, c’est le nationalisme et non le capitalisme qui porte en soi la guerre. Eh bien non, la ploutocratie, c’est la guerre !

    Éric Delcroix 01/10/2018

    Éditions Nouvelle Terre, Lopérec, 2017, traduction de Hidden History – The Secrets Origins of the First World War (Edimbourg, 2013).

    Crédit photo : Domaine public, via PixaBay

    https://www.polemia.com/origines-secretes-premiere-guerre-mondiale/