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  • UNE FOIS DE PLUS, NOTRE CAMARADE ET AMI THOMAS JOLY, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DU PARTI DE LA FRANCE, EST CONVOQUÉ (EN APPEL) DEVANT LA JUSTICE...

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    Mercredi 24 octobre à 13h30, Thomas Joly, Secrétaire général du Parti de la France, passera devant la Cour d'Appel d'Amiens. Son crime ? Avoir illustré un article de son blog dénonçant la barbarie de l'État islamique avec des photos de la décapitation du journaliste James Foley et d'Hervé Cornara ; alors même que celles-ci sont accessibles à tous via n'importe quel moteur de recherche et sur, entre autres, les sites du Monde et de l'AFP !

    Scandaleusement condamné en première instance à deux mois de prison avec sursis et 2.000 € d'amende (compte-rendu à lire ici), Thomas Joly a fait appel de cette décision inique (voir ici).

    C'est pourquoi, tous les patriotes attachés à la liberté d'expression face à la barbarie islamiste sont invités à venir soutenir le Secrétaire général du Parti de la France mercredi 24 octobre à 13h30 à la Cour d'Appel d'Amiens (14, rue Robert de Luzarches).

    ECOUTEZ THOMAS JOLY CLIQUEZ ICI

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2018/10/07/une-fois-de-plus-notre-camarade-et-ami-thomas-joly-secretair-6095090.html 

  • Pour un Front de la liberté… réaliste!

    europe-des-nations-276x300.jpgLes gros médias, c’est le moins que l’on puisse dire,   n’ont pas beaucoup fait état de la rencontre qui s’est déroulée hier entre Marine Le Pen et Matteo Salvini à Rome.  La présidente du RN répondait à l’invitation de l’Union générale du travail (UGT), syndicat (à ne pas confondre avec son homonyme espagnol) proche de la Ligue, pour intervenir sur le thème de « la croissance économique et les perspectives sociales dans une Europe des nations. » Une réunion qui fut donc boudée par la grosse presse française  - couverte en revanche de manière très exhaustive par RT –  mais pourtant hautement symbolique  en ce qu’elle permettait de lier, sous l’égide d’un syndicat très en pointe dans la défense des intérêts des travailleurs, questions économico-sociales et problèmes migratoires.   Elle matérialise, à quelques mois des élections européennes dont Marine a rappelé le caractère décisif,  la lutte des nationaux, des populistes/souverainistes contre une idéologie mondialiste qui est le ciment de cette Europe technocratique. UE dont les dérives totalitaires s’accélèrent. On le constate notamment avec les persécutions qui ne se démentent pas contre les eurosceptiques,  discriminations dénoncées de nouveau par Bruno Gollnisch dans l’affaire dite des assistants parlementaires lors de sa conférence de presse du 2 octobre.

    Marine et Matteo ne se  sont pas contentés d’afficher leur identité de  vue «contre les ennemis de l’Europe que sont Juncker et Moscovici, fermés dans le bunker de Bruxelles»;  leurs constats communs sur «l’Europe, l’agriculture, le travail, la lutte contre l’immigration», la nécessité de «construire (une autre Europe) avec d’autres Européens »,  sur la base du  triptyque «sécurité, identité, prospérité»,  «pour remplacer ce qu’est devenu au fil des ans l’Union européenne. »

    Cette conférence a aussi été le lieu d’une annonce importante, au moment ou les nationaux cherchent à mener à bien le rassemblement le plus large et le plus efficace possible pour mener la lutte contre le système bruxellois à tuer les peuples. La présidente du RN,  le dirigeant  de laLigue et  vice-président du conseil des ministres italien ont ainsi annoncé le lancement  du  Front de la liberté, une alliance électorale dans la perspectives des élections de mai prochain.

    Les aspirations des peuples européens à plus de libertés, de protections, d’identité sont non seulement légitimes, mais elles peuvent être satisfaites et Marine a d’ailleurs loué les résultats obtenus par le nouveau gouvernement italien sur le front de la lutte contre la submersion migratoire. Beaucoup ont été frappés dans ce domaine par les propos de Gérard Collomb,  lors de son discours  de passation de pouvoir le 3 octobre . Le ministre démissionnaire a avoué ses échecs et ceux de ses prédécesseurs, malgré les milliards déversés dans les quartiers pluriels, par une  gauche et une droite pareillement immigrationnistes,   pour favoriser le vivre-ensemble.  « Je suis allé dans tous ces quartiers » a déclaré M. Collomb,  «la situation est très dégradée. On ne peut plus continuer à travailler commune par commune, il faut une vision d’ensemble pour recréer de la mixité sociale. » « Aujourd’hui, on vit côte à côte. Moi, je le dis toujours : je crains que demain on vive face à face. »

    La seule vision d’ensemble qui tienne  est celle développée et défendue  par l’opposition  nationale, et M. Collomb  le sait peut-être  dans son for intérieur,  mais aura-t-il le courage de le dire, de confesser clairement  que les politiques des partis du Système peuvent conduire la France à la guerre civile,  si un changement radical n’est pas  amorcé?  Valéry Giscard d’Estaing  lui au moins, a  fait son  mea culpa en  se confiant à son biographe, dans un livre à paraître dont Le Point publie quelques extraits (repris sur le site fdesouche).

    «Son grand regret» , est-il écrit, « le regroupement familial, décidé par un simple décret de Jacques Chirac en 1976. (…) L’idée de faire venir les familles des immigrés paraissait, à l’époque, naturelle. Avec l’augmentation massive de l’immigration en provenance de pays musulmans, elle divise profondément. Raymond Barre, d’ailleurs, le suspendit pour trois ans, avant que le Conseil d’État annule cette décision au motif que le regroupement familial faisait désormais partie de principes généraux du droit.»

    « Avec le recul, Valéry Giscard d’Estaing regrette cette initiative : L’idée en soi était juste et généreuse (…) Mais elle a été mal appliquée, et j’ai eu le tort de ne pas plus surveiller l’application ; j’en ai donc la responsabilité (…).  Dans son essai, Le sens de la République, l’historien (de gauche, spécialiste de l’immigration et  favorable à sa poursuite, NDLR)  Patrick Weil a aussi révélé que (VGE) avait eu le projet de dénoncer les Accords d’Evian pour pouvoir rapatrier quelque 500 000 Algériens en cinq ans.»

    A l’évidence, les lignes bougent et nous verrons certainement dans les mois et les années à venir certaines personnalités contraintes, ne serait-ce que par honnêteté intellectuelle, à certaines révisions déchirantes, même s’il  n’est jamais facile – ego quand tu nous tiens ! - d’avouer ses erreurs ou de faire le deuil de ses illusions. Michel Onfray lui ne varie pas dans ses convictions d’homme de gauche réaliste comme il se décrit;  l’homme par qui le scandale arrive en endossant dernièrement le costume du pamphlétaire attaquant la cour. Il a créé l’émoi avec sa seconde lettre  publique adressée  au président de la République  dans laquelle il pourfend  avec ironie, mais non sans une assez grande violence verbale,   l’épisode de  Macron et du  selfie-doigt d’honneur lors  du déplacement de ce dernier  à Saint-Martin  (voir ici et ici)

    Accusé d‘homophobie et accessoirement d’atteinte à la dignité du chef de l’Etat, M. Onfray affirme que son ton voltairien et son insoumission expliquent que son passage prévu sur France 5 pour parler de son dernier livre en date,  ait été déprogammé.  Bref, l’essayiste libertaire et  philosophe athée subirait à peu de chose près le sort d’un Eric Zemmour aujourd’hui banni du service public. Michel Onfray  a rappelé aussi les attaques dont il a été l’objet par le candidat Macron au cours de la campagne présidentielle, du fait de ses critiques virulentes contre l’Europe bruxelloise et  de la soumission à celle-ci  de la classe politique.

    Par mesure de rétorsion contre sa liberté de ton,  l’Elysée aurait aussi fait pression  pour que France Culture renonce à diffuser  les cours qu’il donne  à l’Université populaire de Caen (UPC)  dont il est le créateur. Il a annoncé le  27 septembre sur le site de l’UPC que dans ces conditions  il arrêtait ses activités. Il concluait son propos  par l’avertissement suivant: «La lutte contre les idées du FN qui avait motivé la création de l’Université Populaire en 2002, doit désormais être élargie à tous ceux qui mettent en péril la liberté de conscience, de pensée et d’expression. Ils sont bien plus nombreux qu’à l’époque. Plus nombreux et d’autant plus dangereux qu’ils sont désormais au pouvoir. »

    Ni Marine, ni Macron nous dit M. Onfray,  c’est son choix et c’est son droit ! Mais rassurons-le, il gardera sa liberté de ton et de parole si les Français nous confient les destinées de notre pays. Certes, et cela ne date pas d’aujourd’hui,  la liberté de conscience, de pensée et d’expression est en effet menacée, mais  par ceux qui sont les adversaires les plus acharnés des idées défendues par  l’opposition nationale. Ce ne sont  pas des groupes de pression émanant de notre famille de pensée qui concoctent des lois liberticides, communautaristes,  entendent  interdire la libre expression de M Onfray ou d’autres, quand bien même nous ne la partageons pas.  Quant principe de réalisme dont il se targue, il devrait  le conduire à mieux jauger et juger de l’action politique menée par notre courant politique qui en est épris. Et pour citer un philosophe qu’il apprécie, Nietzsche,  disons que le RN, la Ligue, tous les nationaux lucides se veulent    comme «l’Helléne ( qui ) n’est ni optimiste, ni pessimiste. Il est  essentiellement viril; il voit les choses terribles telles qu’elles sont et ne se les dissimule pas. » C’est bien au fond le reproche principal qui nous est fait par nos adversaires…

    https://gollnisch.com/2018/10/09/pour-un-front-de-la-liberte-realiste/

  • Michel Geoffroy : « Le rêve mondialiste est périmé ! »

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    Michel Geoffroy vient d’écrire un gros livre sur La super-classe mondiale contre les peuples. L’ancien haut fonctionnaire, pétri par la culture du secret, découvre, pour nous, les arcanes d’un nouvel ordre. 

    La super-classe mondiale, née d’un rapport de force entre finance mondialisées et souveraineté politique

    Monde & Vie : Qu’appelez-vous « la super-classe-mondiale » ?

    Michel Geoffroy : Fondamentalement, ce n’est rien d’autre que le Pouvoir économique et financier, dérégulé et mondialisé dans la seconde moitié du XXe siècle. Car en 1989, après la disparition de la menace communiste, la fonction marchande se met à tout diriger en Occident. C’est ce qui me différencie par exemple des travaux d’un Henry Coston, autrefois : je ne pointe pas telle ou telle minorité à l’œuvre dans l’histoire, même si cette méthode a eu son intérêt, mais je décris un système, que je caractérise ainsi : l’usurpation de la souveraineté politique par le pouvoir économique et financier mondialisé et dérégulé en Occident. Il faut bien se dire que les 100 premières entreprises mondialisées, qui sont américaines en grande majorité, représente un PIB supérieur à celui de l’Union européenne. Ajoutons qu’elles peuvent se localiser où elles veulent pour payer le moins possible d’impôts aux États. Eh bien ! La super-classe mondiale, c’est le milieu humain qui naît du nouveau rapport de force entre l’économie et la finance mondialisées d’une part, la souveraineté politique d’autre part.

    Que craignez-vous de cette super-classe ?

    L’Américain Christopher Lasch a bien expliqué le renversement de perspective auquel on est confronté par l’émergence de cette nouvelle hégémonie. Jusqu’à la fin du XXe siècle, note-t-il, on a eu peur de ce que l’Espagnol Ortega y Gasset appelait « la révolte des masses » assimilée au risque révolutionnaire. Aujourd’hui, il se passe le contraire : les peuples aspirent à la stabilité. Et ce sont les élites qui ont décidé de changer le monde à leur profit. Leur nouvelle toute-puissance se manifeste médiatiquement tous les ans au sommet de Davos par exemple. On n’est plus dans le vieux discours national des 200 familles, parce qu’aujourd’hui les 200 familles n’ont plus peur de rien : elles se sont alliées avec les classes dirigeantes des autres pays occidentaux contre les peuples. C’est tout le sens de la formule de Warren Buffet, l’un de ces grands oligarques, troisième fortune mondiale en 2016, que je cite au début de mon livre ; il a déclaré dans le New-York Times du 26 novembre 2006 : « Il y a une guerre des classes, c’est un fait. Mais c’est ma classe, la classe des riches, qui la mène, et nous sommes en train de la gagner ». Quel cynisme !

    Une super-classe relativement ouverte

    D’où vient cette expression de super-classe ?

    Je n’ai pas inventé ce concept. C’est Samuel Huntington, l’homme du choc des civilisations, qui l’emploie le premier, en 2002, dans son livre Qui sommes-nous. Il pointe le rôle d’une oligarchie nouvelle. Plus tard, en 2009, David Rothkopf reprend le terme dans son étude La Caste. Il évalue à 6 000 personnes le nombre des membres de cette caste, parce qu’il ne compte que les super-milliardaires. Huntington, qui inclut les millionnaires dans son décompte, en est, lui, à plusieurs millions d’influenceurs dans le monde.

    Vous êtes d’accord avec cette expression de Rothkopf : « la caste » ?

    Non pas tout à fait, parce qu’une caste est quelque chose de métaphysiquement fermé, à quoi l’on n’accède pas si l’on n’y est pas né. La super-classe est au contraire relativement ouverte. Ses membres se renouvellent périodiquement. Elle est formée de cercles concentriques, au travers desquels tout un chacun peut accéder au cœur du réacteur : le pouvoir économique et financier. Regardez : le président Obama, dans un discours tenu en Afrique du sud, à l’occasion d’un hommage à Nelson Mandela en juillet dernier emploie l’expression : « nouvelle élite internationale ». On peut lui faire le crédit qu’il sait de quoi il parle.

    Trump face à Clinton comme Staline face à Trotski

    Ce pouvoir transnational est largement d’origine américaine. Mais comment se fait-il que le président Trump rencontre en ce moment une telle opposition à travers le monde ?

    L’épicentre de ce nouveau pouvoir mondial est effectivement aux Etats unis, mais l’un des aspects intéressants de la présidence Trump, que l’on voit effectivement en butte à l’État profond américain, c’est que les Américains sous son égide, contre le mainstream mondialiste, sortent de tous les organes multilatéraux. On peut risquer une analogie un peu audacieuse : Trump face à Hillary Clinton, c’est un peu Staline face à Trotski, c’est « le communisme dans un seul pays » face à « l’internationale prolétarienne ». Au nom de ce nationalisme (voyez le slogan America first), Trump fait partie de ces nombreux présidents américains qui se heurtent à la puissance financière, aujourd’hui plus cosmopolite que jamais.

    Des cercles de pouvoir

    Revenons, pour mieux prendre la mesure de cette nouvelle classe, à l’image que vous utilisez des cercles concentriques…

    Il faut imaginer un caillou lancé dans l’eau. Plus les vagues concentriques sont éloignées de l’impact, moins elles sont fortes…Ce n’est pas « Une main cachée dirige le monde », mais un jeu permanent d’influences à différents niveaux. Le cœur, je vous l’ai dit, c’est évidemment la nouvelle puissance économique et financière mondialisée et dérégulée ; c’est le premier cercle, mais dans ce Système, au sens cybernétique du terme, différentes composantes rétroagissent. Les cercles ne sont pas fermés les uns aux autres.

    Quels sont les autres cercles ?

    Il y a ensuite le cercle médiatique et culturel. Les médias exercent un double pouvoir d’ahurissement et de présélection des personnels politiques, comme nous l’a montré en France l’émergence d’Emmanuel Macron. Évidemment, ces médias sont entre les mains de membres du premier cercle, comme en France Patrick Drahi (pour BFM) ou Arnaud Lagardère par exemple. Par le biais du mécénat, ils tiennent aussi la culture. L’art déraciné marchand que nous appelons « contemporain » est ce que l’on pourrait appeler du Financial art (Aude de Kerros), car les œuvres d’art ne sont pas imposables et constituent un juteux placement. Dans ce pouvoir culturel, il faut encore inclure les géants du net : la grande révélation de cet été est le rôle de Facebook, de twitter ou de Google dans la censure des opinions dissidentes. Vous remarquerez qu’autrefois la censure était le fait d’institutions relevant de la souveraineté temporelle ou spirituelle comme l’État ou l’Église, alors que les marchands essayaient de rester neutres. Aujourd’hui ce sont au contraire les « marchands » – c’est-à-dire les grandes entreprises mondialisées –qui censurent, et qui, tel le vice-président de Google, Ken Walker, dans une vidéo révélée récemment par le site Breitbart et le Daily Mail, s’engagent à lutter contre le populisme.
    On peut noter, en outre, l’étrange traçabilité de la préoccupation des fake news en Occident : le sujet est parti de Davos fin 2016. Il a été repris au Bilderberg, six mois plus tard, puis au congrès international des journalistes où l’on a entendu les géants du Net annoncer leur intention de « mettre un terme à la neutralité du net ». Enfin en 2018, Emmanuel Macron veut faire passer sa loi sur les fake-news, montrant bien qu’il est avant tout le serviteur dévoué du nouvel ordre mondial, appliquant les consignes des organisations prescriptrices, situées au-delà de la sphère étatique.

    Justement ces organisations forment ce que vous appelez le troisième cercle ?

    Le troisième cercle, ce sont toutes les organisations non gouvernementales, dont la plupart (90 %) sont d’origine anglo-saxonne. Parmi elles, je classe la franc-maçonnerie, la plus ancienne des ONG ! Autre ONG célèbre et qui a elle aussi un rôle mondial : l’Open society du milliardaire George Sorros, qui reconnaît travailler, comme la FM d’ailleurs, à la promotion de l’avortement, à la suppression des lois pro-vie dans le monde et à la promotion du chaos migratoire. Mais elle a un rôle plus large et encourage tous les agents de la déconstruction sociale, dans 140 pays au monde.

    De façon générale, alors que les liens sociaux tendent à disparaître (There is not such a thing as society disait Madame Thatcher), on parle désormais de « la société civile », en désignant à travers ce curieux pléonasme, toutes les forces qui appuient les intérêts de la super-classe mondiale. La reconnaissance de la légitimité de ladite société civile permet de faire pièce si nécessaire à la souveraineté des États.

    Les instances politiques et administratives peuvent participer elles aussi de la super-classe mondiale, mais leur pouvoir est résiduel et leur autorité marginale. C’est le quatrième cercle. Emmanuel Macron est à lui tout seul le symbole d’un politique qui est avant tout au service de la Davocratie mondialiste. Et de façon générale, le rôle de l’appareil d’État est à la fois de gérer les conséquences catastrophiques du libre-échangisme mondialiste et de donner un vernis démocratique à la gouvernance de l’oligarchie.

    Des déclarations limpides

    N’avez-vous pas peur que l’on taxe votre approche de « complotisme » ?

    En vérité ce serait un curieux complot que celui-là, un complot à ciel ouvert. Tout est sourcé dans mon livre. Les travaux du forum de Davos sont par exemple accessibles sur Internet. Nous avons en effet affaire à des comploteurs qui ne cachent pas leur projet.
    Dès 1970, le français Edmond de Rotschild déclarait par exemple : « Le verrou qui doit sauter à présent, c’est la nation ». C’est dans le magazine L’Entreprise du 18 juillet de cette année 1970. L’injonction est plus actuelle que jamais. Voyez aussi DSK, il se fait prophète le 15 novembre 2010 sur France Inter : « Le grand pari du XXIe siècle, c’est l’invention d’une gouvernance mondiale. Elle prend aujourd’hui la forme du G20 et au cœur de cette gouvernance, il y a le nouveau FMI ». James Paul Warburg, membre du Council of Foreign relations (CFR) déclarait au Sénat américain, le 7 février 1950 : « Nous aurons un gouvernement mondial que nous le voulions ou non. La seule question est de savoir si le gouvernement mondial sera organisé par l’adhésion ou par la conquête ».
    Avouez que les comploteurs ont de la suite dans les idées et qu’ils le font savoir.

    Et malgré tout vous êtes optimiste ?

    Optimiste je ne sais pas, mais je crois que l’on assiste en ce moment à une désoccidentalisation du monde et que ce genre de rêve mondialiste, qui confond le monde et l’Occident, est d’ores et déjà un rêve périmé.

    Propos recueilli pour Monde & Vie par l’abbé de Tanoüarn

    Michel Geoffroy, La super-classe mondiale contre les peuples, éd. Via Romana, 472 p., 24€.

    Source : Monde & Vie – Septembre 2018

    Crédit photo : Thierry Ehrmann [CC BY 2.0], via Flickr

    https://www.polemia.com/michel-geoffroy-reve-mondialiste-perime/

  • L’Italie prépare-t-elle sa sortie de l’euro ?

    Que se passe t-il depuis que les eurosceptiques sont arrivés au pouvoir en Italie ? Que préparent-ils ? Quelle est la stratégie de Salvini ? Est-ce que l’Italie va vraiment sortir de l’euro ? Italexit ou pas ?

    https://www.lesalonbeige.fr/litalie-prepare-t-elle-sa-sortie-de-leuro/

  • Retraites : ne rien attendre de l'État

    6a00d8341c715453ef022ad397899d200d-320wi.jpgLe 8 octobre, Mireille Weinberg consacrait une vidéo sur le site de L'Opinion[1] à la réforme des retraites. Elle constate que, promise pourtant de façon répétitive en haut lieu, celle-ci devrait, de façon presque inéluctable, être repoussée de quelques mois.

    Elle devait, remarque la journaliste, "faire l’objet d’une loi, qui devait être votée au plus tard à l’été 2019. Pour y parvenir, le projet de loi aurait dû être déposé au parlement en mars 2019 ou dans le courant du printemps. Pile poil au moment de la campagne électorale pour les élections européennes…"

    Cette objection, considérée comme majeure, préempte l'appréciation du dossier par l'opinion publique.

    Or, on ne sous-estime pas l'importance de la question. Bien au contraire, dans l'éditorial du même journal, Nicolas Beytout y voit "un premier test majeur pour le prochain gouvernement."[2]

    La nuance consiste en ce que la partie semble se présenter comme jouée d'avance.

    Elle suppose une fois de plus que la majorité des Français ne voudrait pas, au fond, d'une telle réforme. Le mot d'ordre le plus significatif consistait pourtant jusqu'ici à aligner le calcul des pensions et l'âge de départ entre le secteur privé et le secteur public.

    Or, l'emploi public, si lourdement représenté soit-il, ne compte que 5,4 à 5,8 millions d'agents très divers, sur une population active estimée à 28,6 millions, dont 25,8 millions occupent un emploi et 2,8 millions au chômage. Ceci pèse donc entre 20 et 21 % de la population active.

    Il s'agit d'un pourcentage énorme. Il englobe des catégories que l'on additionne de façon quelque peu abusive, ne bénéficiant pas toutes des conditions particulières, considérées comme avantageuses, de la fonction publique d'État. Ainsi les personnels hospitaliers, mais aussi les innombrables précaires, contractuels, etc. auxquels il serait excessif de ne prétendre que reprocher des "privilèges". Ce mot totalement ambigu stigmatise les lois particulières, dans un pays qui se targue de les avoir abolis le 4 août 1789, mais qui en a institué de plus durables, de plus sournois et de plus mortifères, dommageables en particulier pour son économie.

    Quoi qu’il en soit, ce poids considérable ne forme pas une majorité : en face des 21 % de statutaires variés, se trouvent 79 % de Français, légitimement inquiets de la dégradation des perspectives de l'assurance vieillesse monopoliste. Ils ne se verront accorder à la fois ni la liberté de s'y soustraire, ni même voix au chapitre, puisque les forces syndicales comme les instances gouvernementales restent dirigées par la partie la plus attachée au statu quo.

    On peut donc, de façon tout à fait probable et parfois légitime, s'attendre à des réticences dans les trois branches du secteur public. Mais comme tout compris celui-ci ne couvre guère plus de 21 % de la population, cela veut dire que l'on prévoit, une fois de plus l'occultation du problème des retraites, tel qu'il se pose pour 79 % des Français…

    À défaut de l'abolition du monopole de la retraite par répartition, son simple desserrement n'est jamais évoqué. Tabou. Si l'on s'en tient aux programmes gouvernementaux dominants, les vraies solutions ne seront pas examinées : l'épargne ne sera pas libérée, la propriété familiale sera de plus en plus ponctionnée, le patrimoine qu'on fait mine de sauvegarder, sera de plus en plus menacé, pillé, dégradé.

    Les projets officiels ne résoudront rien, car ils consisteront à rogner sur les droits que les Français croient naïvement acquis pour toujours, puisque garantis par l'État. Les hauts fonctionnaires qui nous gouvernent répartiront la pénurie d'une manière plus restrictive : retraites plus tardives, pensions plus chiches, cotisations plus lourdes.

    Au fond on pourrait presque déplorer que la CGT de Martinez et FO du nouveau venu Pavageau, qui lui fait désormais concurrence et qui lui aussi vaut le détour[3], soient dirigées par des crétins voués à l'échec. Car le plus lentement cette non-réforme s'instituera, plus elle piétinera, terrorisée devant les perspectives de protestation au sein des 21 %, et plus les 79 % pourront s'organiser pour faire l'emporter, dans l'intérêt général du pays, la cause de la Liberté.

    JG Malliarakis  

    Apostilles

    [1] cf. "La réforme des retraites repoussée de quelques mois"
    [2] cf. "Réforme des retraites: un premier test majeur pour le prochain gouvernement"
    [3] "Un système de retraite par points, ce sera du travail sans fin" déclarait-il, agressif et arrogant le 8 octobre sur France Inter.

    http://www.insolent.fr/

  • Éric Zemmour : « Je suis nostalgique et réactionnaire »

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    Zemour a publié le 12 septembre un nouveau livre événement. Après plusieurs autres dont le retentissement a été immense. Ce sont les livres encore et toujours  qui font le mouvement des idées et à terme c'est le mouvement des idées qui produit les évolutions politiques majeures. La lecture reste une condition essentielle de la compétence politique !   

    On n'est pas nécessairement d'accord en tout et pour tout avec Éric Zemmour. La proximité de sa pensée avec celle de l'Action française, c'est à dire avec la nôtre, est néanmoins évidente. L'entretien ici - sur RTL, le 10.09 - est court. Le courage intellectuel et le patriotisme d'Éric Zemmour ne sont guère contestables. On ne peut que les saluer et en faire notre profit.  ■  LFAR  

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Avec Anne Hidalgo, délation rime avec application… ou le contraire

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    C’est, une fois de plus, dans la consternation générale qu’Anne Hidalgo a proposé sa dernière idée saugrenue : une application baptisée #DansMaRue censée permettre aux Parisiens de signaler les « incivilités ». Outre l’aspect délateur du service déjà largement souligné sur les réseaux sociaux, l’exemple donné par la mairie de Paris mérite le détour : un véhicule est stationné sur une piste cyclable ? Vous pouvez le signaler avec l’application #DansMaRue, nos agents interviendront rapidement pour verbaliser ou l’emmener à la fourrière. Priorité #sécurité et #circulation apaisée !

    Confirmant, ainsi, que le vélo est, à Paris, ce que la vache est à Bombay, Anne Hidalgo ne voit d’autre problème que la merveilleuse piste cyclable, terrain sacré sur lequel toute incursion relève du pêché absolu. De la faute grave. Le summum de la nuisance. Les rats, les poubelles pleines à ras bord, les migrants regroupés dans une totale insalubrité, la guerre des dealers ne sont rien au regard du cycliste contraint de contourner une voiture garée sur la voie céleste qui lui est réservée.

    Dans le monde enchanté d’Anne Hidalgo, l’exemple donné de l’application est légitime. L’habitant des huit ou neuf arrondissements centraux de Paris n’est victime d’aucun préjudice plus grave qu’une piste cyclable entravée. Rien de plus ennuyeux. Dans son voyage du Marais à la place de la Madeleine, le bobo s’indigne de la moindre obstruction. « Dans quel monde vivons-nous ? Quels sont ces délinquants qui viennent ralentir notre roulement silencieux vers l’open space de notre start-up ? Que fait la police ? » Et c’est à ce moment qu’Anne Hidalo arrive sur sa trottinette magique toute de paillettes recouverte. Application. Délation. Signalement de l’outrage, contrevenant mis au ban de la société, exposé sur la place publique, aux jets de pierres, etc. Existe-t-il pire nuisible sur la place de Paris ?

    Est-il trop tard pour nommer un maire adjoint en charge des dix arrondissements dont Anne Hidalgo semble ignorer la problématique ? Un maire qui proposerait 40 applications aux Parisiens de ces quartiers-là. #agression #insultes #réglementdecompte # migrantsagressif #fraudemetro, etc.

    Dans le novlanque du bobo pédalant, l’infraction et certains délits se voient classés « incivilité » alors que, dans son sens littéral et bien imprimé dans l’inconscient collectif, le terme ne concerne que les attitudes relevant du manque de politesse ou de courtoisie (selon la définition Larousse). « Mon cher ami, ce pickpocket a manqué de courtoisie… Ah si, je vous assure… »

    Se garer n’importe où est une infraction. Au nom de quelle idée bizarre s’agirait-il d’une incivilité ? Qui plus est à dénoncer via une application ? L’un des rôles de la police consistant à verbaliser ce genre de comportement, Anne Hidalgo vient donc d’inventer l’eau chaude. La répression de l’illégalité par délation. Policiers, rentrez chez vous, la mairie de Paris a trouvé le moyen de faire régner l’ordre dans la capitale. Et de couper le beurre… grâce à un fil tenu par deux… enfin, bon. Anne Hidalgo vous expliquera…

    Jany Leroy

    http://www.bvoltaire.fr/avec-anne-hidalgo-delation-rime-avec-application-ou-le-contraire/

  • George Soros influence la Cour européenne des droits de l’homme

    George Soros influence la Cour européenne des droits de l’homme

    Lu dans Valeurs Actuelles :

    L’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) s’apprête à élire, mardi 9 octobre, trois nouveaux juges à la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), au titre de la Norvège, de la Turquie et de l’Albanie. Chaque pays concerné par le vote doit désigner trois candidats (dont au moins une femme) et les soumettre à l’appréciation préalable d’un « panel d’experts » chargé de conseiller à l’Assemblée de voter pour l’un plutôt que pour l’autre. Un tel filtre, utile pour éviter que des juges peu qualifiés puissent de nouveau être élus, peut aussi donner lieu à un phénomène d’uniformisation culturelle ou idéologique des juges, recrutés selon les mêmes profils, fournis par les mêmes « experts ».

    Cette année, deux des trois candidats proposés par l’Albanie, Sokol Berberi et Darian Pavli se trouvent ainsi avoir occupé de hautes fonctions à l’Open society, le réseau de fondations créé par le financier et philanthrope américain George Soros. Comme l’explique un bon connaisseur des arcanes strasbourgeoises, « George Soros investit particulièrement dans les petits pays parce que leur voix compte autant que celles de la France ou de l’Allemagne et qu’il est plus facile d’y exercer une influence, eu égard à la corruption qui y sévit encore. » L’objectif étant de multiplier le nombre de juges, dont le mandat, non renouvelable, court sur neuf ans, sensibles à la vision du monde développée et soutenue par George Soros. En vingt-cinq ans, Open Society a investi 130 millions d’euros en Albanie, où elle dispose de bureaux. « L’Open society contrôle et finance de nombreuses filiales et organisations – Human Rights Watch ou Amnesty International pour les plus connues – qui, au-delà de leur action propre, œuvrent toutes à l’établissement d’une société toujours plus libérale et individualiste », poursuit l’expert. […]

    https://www.lesalonbeige.fr/george-soros-influence-la-cour-europeenne-des-droits-de-lhomme/

  • Philippe Meirieu, la fabrique des victimes L'ayatollah de la pédagogie qui fera pleurer vos enfants

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    On se souviendra que nous aimons les textes de Jean-Paul Brighelli, son style, son expression directe et sans ambages, son érudition, son bon sens, son non-conformisme et jusqu'à la verdeur de son langage. Derrière ce talent, la subtile analyse de Brighelli, ici, va très loin. Nous ne pouvions pas ne pas la donner à lire aux lecteurs de Lafautearousseau. Il 'agit de l'avenir de la jeunesse française. Et, au point où en sont les choses, de notre culture, de notre civilisation.  LFAR 

    3113076599.jpgRiposte à Meirieu !

    Le dernier opus de Philippe Meirieu, dont j’ai rendu compte par ailleurs, valait le coup que j’y revinsse. Bien sûr, il mérite tout le mal que j’ai déjà pu en dire. Mais en fait, il en mérite davantage.

    D’autant qu’être insulté par Brighelli fait partie de ses attentes esthétiques. Non seulement parce que je suis sa Némésis, qu’il convoque avec gourmandise (« « On attend impatiemment que le polémiste Jean-Paul Brighelli, passé du Point à Valeurs actuelles, toujours en avance d’une insulte sur ses petits camarades, publie, après la Fabrique du crétin, un pamphlet au vitriol sur la Fabrique des ravis de la crèche »), mais surtout parce que la position de persécuté lui sied.

    Ne pas y voir une quelconque trace de masochisme personnel. Meirieu est un pervers polymorphe qui prend des poses de grand persécuté. Cela lui permet de s’identifier avec Rousseau, le grand ancêtre — une attitude dont j’avais retracé l’origine dans l’un des très rares articles que m’a jadis demandé le Monde. On voudra bien m’excuser de me citer :

    « Puis vint Rousseau, un protestant genevois, foncièrement hostile à la notion de progrès, qui théorisa la bonté intrinsèque de l’homme, perverti par la civilisation. À rebours de tous ceux, Voltaire en tête, qui pensaient, contre la religion, que la civilisation est un progrès en soi, et qu’il valait mieux vivre au XVIIIe qu’au(x) siècle(s) précédent(s). La religion, si présente — et sous sa forme calviniste — chez le plus célèbre Genevois, s’accordait merveilleusement avec ces billevesées. « Bon sauvage » cessait d’être un oxymore, et devenait un pléonasme.(…) « Emile, l’élève de Rousseau, n’en recevait pas moins une éducation religieuse sévère, teintée de protestantisme genevois. Rien d’étonnant à ce qu’il ait séduit des gens — Philippe Meirieu par exemple — qui venaient des Jeunesses Ouvrières chrétiennes, et des ministres (Jospin) qui étaient des trotskystes protestants, ou des socialistes protestants (Rocard) — ou l’inverse. « Rousseau voit donc l’enfant comme un être bon par principe, tant qu’on ne le gâche pas. Tout part de ce postulat, qui n’a d’autre évidence que d’aller à l’encontre du principe classique selon lequel le petit homme est un être de chaos, d’instincts et d’appétits (« Cet âge est sans pitié », dit La Fontaine) auxquels l’éducation justement donne forme en les bornant sévèrement. Deux idées de l’homme, deux pédagogies.(…) « Nos « pédagos » modernes sont lecteurs de Rousseau. Ils ont importé au XXe siècle des concepts du XVIIIe. »

    L’article faisait pendant à un article de Meirieu — c’est cela, la démocratie selon le Monde, équilibrer la vérité avec le mensonge, et les faits avec l’idéologie (qui est, selon Hannah Arendt que Meirieu n’arrête pas de citer, dans la Riposte, « ce qui n’a aucun point de contact avec le réel »). Mais le cher Philippe, qui l’a lu, n’en a pas tiré d’enseignement — c’est normal, c’est lui qui enseigne aux autres.

    Du coup, le voici qui en remet une couche dans la victimitude, comme dirait Ségolène :

    « Depuis que Rousseau a ouvert la voie, le pédagogue est fasciné par la figure du persécuté. Jean-Jacques, il est vrai, avait quelques raisons de se considérer et de se comporter comme tel : banni, expulsé, pourchassé, caillassé, accablé de sarcasmes et d’attaques, courant de refuge précaire en asile éphémère, l’auteur du Contrat social et de l’Emile ne trouvera guère qu’un fugace repos quelques mois avant sa mort à Ermenonville. »

    Je dois compter parmi les caillasseurs de pédagogues — moi qui suis la tendresse même, la qualité première du pédagogue, selon Saint Philippe :

    « Comme Gepetto, le pédagogue essuie parfois une larme : c’est un sentimental et c’est là à la fois sa fragilité et sa force. Sa fragilité car, tout comme Rousseau face à l’humour ravageur d’un Voltaire, il apparaît vulnérable, quand ce n’est pas pleurnicheur. Sa force, car il suscite l’empathie de tous ceux et de toutes celles qui ont, un jour, eu un enfant dans les bras… avant de l’avoir très vite sur les bras. »

    C’est beau — c’est une synthèse étrange de Sacha Guitry et d’Yves Duteil. Ecrasons une larme.

    Juché sur son piédestal rousseauiste, exhibant ses stigmates et ses cicatrices, Meirieu dès lors peut attaquer de face. Il a la sympathie du lecteur, surtout si le lecteur est au SGEN :

    « On aimerait aussi que Jacques Julliard ou Natacha Polony, qui se sont fait une spécialité de dénoncer les errances du pédagogisme, s’attaquent enfin à cette « pédagogie horticole » de l’épanouissement spontané de l’enfant — dernier avatar de l’individualisme lénifiant qui s’étale dans toute la littérature du développement personnel… »

    Et de flinguer les émules de Montessori (il crucifie Céline Alvarez et il a bien raison) et tous les « hyper-pédagogues » qui l’ont dépassé sur sa droite, enfants adultérins de Freinet, A.S. Neill, l’admirable Janusz Korczack, et tous les gourous des « écoles alternatives ». Steiner, Decroly, Montessori, Hattemer, toutes mises dans le même sac des pédagogies centrées sur la construction personnelle, où les petits princes sont faits petits rois, sont donc des repères d’hyperpédagos. J’en connais à qui ça va faire plaisir !

    2454519103.jpgD’autant que notre pédagogue en chef fait du choix scolaire un symptôme de classe : « On se doutait bien que les parents qui mettaient leurs enfants dans une « école alternative » étaient plutôt socialement favorisés et de bon niveau culturel (…) Ainsi, à regarder les choses de près, on s’aperçoit que le discours hyperpédago est profondément lié à ce qu’on pourrait nommer le courant éducatif familialiste. » Et c’est là que la référence à Rousseau prend tout son sens.

    Meirieu et moi ne nous aimons pas. Mais il ne me viendrait jamais à l’idée de le prendre pour un imbécile, ni pour un inculte. Il sait très bien ce qu’il fait, et ce qu’il dit. Et ses références font sens. 

    L’Emile, si vanté par tant de pédagogues imbéciles (pas Meirieu, comprenons-nous bien) qui croient que Rousseau est partisan du laisser-faire et de la bride flottant sur le cou de l’élève (que l’on n’élève plus mais que l’on regarderait s’élever) est en fait le pendant du Contrat social. Et du Contrat social est sortie la Terreur.

    Le laxisme prôné par tant de pédagos est aux antipodes de la Pensée Meirieu. Ce n’est pas pour rien que notre ayatollah de la pédagogie note le « caractère très ambigu des pratiques de groupe non régulées… » : il est pour une régulation de chaque instant, une réflexion permanente sur la pratique (ce qu’un marxiste appellerait une auto-critique permanente), aux antipodes du laisser-faire enseigné dans les ESPE aujourd’hui et magnifié par tant de (dé)formateurs et d’inspecteurs ravis du « papotis » qui dans les classes, selon eux, témoigne de la belle créativité des élèves. Meirieu, revenu dans les années 2000 devant des élèves, a constaté la difficulté de se faire entendre — et ça ne l’amuse pas du tout.

    La pédagogie selon lui consiste à codifier toute pratique, à l’exécuter comme on exécute une partition ou un condamné, et à en tirer une expérience qui enrichira la pratique du lendemain. Issu de courants libertaires, il est l’anti-anar par excellence. D’ailleurs, un protestant, ça ne plaisante guère. Son horreur évidente de l’élitisme (républicain ou autre) vient de son goût pour les manœuvres militaires où chacun avance du même pas de l’oie. Le pédagogisme, loin d’être permissif, est un carcan rigoureux.

    Le droit à la parole, inscrit dans la loi Jospin à l’époque où Meirieu conseillait de près le ministre, n’est pas du tout ce que vous pensez. Elle est liberté au sens rousseauiste du terme, c’est-à-dire répression de la licence. On se rappelle la haine que Rousseau éprouvait envers les libertins, je me demande parfois si celle que Cher Philippe éprouve pour moi ne vient pas de ce qu’il a flairé de libertinage en moi. « La spontanéité, dit-il, n’est, le plus souvent, que la reproduction à l’économie des clichés les plus éculés. » Une sentence que je contresignerais volontiers.

    Mais alors, si Meirieu le pédagogue n’est pas responsable de la gabegie actuelle, saluée malgré tout par les épigones de Saint Philippe, d’où vient-elle ? Et la réponse fuse — une réponse qui ne plaira ni à l’actuel ministre, ni à Gérard Collomb, qui autrefois offrit Lyon à Meirieu, qui y dirigeait l’IUFM, avant de l’en chasser lors des élections de 2012 — avec des procédés de truand, dois-je dire. « On ne rappellera jamais assez, explique notre didacticien en chef, que l’enfant-tyran n’est pas un produit de Mai 68, encore moins de l’Education nouvelle et des « pédagogies actives », mais bien celui du capitalisme pulsionnel promu par le néo-libéralisme triomphant. »

    Et c’est là que l’analyse demande un peu de subtilité.

    Ce que Meirieu refuse de voir — et je le comprends, parce qu’il n’y survivrait pas — c’est que les crétins qu’il a recrutés, mis en place, installés aux commandes du système (et qui après lui avoir léché les bottes ne doivent même plus savoir qu’il existe) n’ont aucunement la capacité de mettre en place l’enseignement rigoureux et coercitif dont il rêvait — tout comme les suivants de Montessori, Freinet, Neill et autres très grands pédagogues ne leur arrivèrent jamais à la cheville, tant leur réussite dépendait de l’identification quasi freudienne de l’enfant à son enseignant. La nature suivant la pente au lieu de la remonter, ils ont fait du laxisme leur modus operandi, et c’est la combinaison de ce laxisme (libertaire, pour le coup) et des enjeux libéraux (transformer le citoyen en consommateur ravi) qui a fabriqué l’enfant-roi, celui qui crache à la gueule de ses parents et de ses profs, qui n’apporte pas une feuille ni un stylo en classe, pense que le rap est la forme la plus achevée de la poésie (et combien de pédagogues médiocres l’ont conforté dans cette croyance !), arrive en cours avec une attitude strictement consumériste et s’insurge si l’on insinue qu’il pourrait envisager peut-être de se mettre au travail…

    Alors bien sûr que ce n’est pas avec des neuro-sciences et du numérique généralisé que nous remonterons la pente, et je partage entièrement sur ce point l’extrême méfiance de Meirieu envers ces gadgets qui au mieux enfoncent des portes ouvertes et au pire programment un transhumanisme entre Orwell et Zamiatine. Notre primat des Gaules tente de se placer au-dessus des partis et lance : « Entre les pédagogues jacobins de l’école unique et les pédagogues girondins des écoles alternatives, je refuse de choisir. »

    Mais il va bien falloir choisir ! Parce que les enfants décérébrés par les disciples de Meirieu, quand ils en ont marre de jouer avec des objets frappés d’obsolescence dans leur conception même, ou de se crétiniser devant Cyril Hanouna, privés de transcendance, choisissent la voie des armes. Nous n’avons encore rien vu, dans ce domaine. Demain, les chiens.

    Interdire les portables en classe est un gadget pédagogique. Restaurer un grand service public d’éducation est une urgence — et là, franchement, je ne compte pas sur des Marcheurs hantés de mondialisation pour réaliser cet objectif. L’opposition entre école jacobine et école girondine est évidente — évidente aussi la tendance centrifuge qui, via l’autonomie et les projets d’établissement, via la marchandisation et la ludification de savoirs remplacés par des « compétences », démantèle toute ambition collective.

    C’est étrange : on ne cesse de me reprocher mon élitisme, et je crois fermement qu’il y a dans ma pédagogie parfois brutale plus de tendresse réelle, d’altruisme et de sens de la collectivité que dans toutes les pleurnicheries compatissantes et narcissiques des pédagogues. On peut trouver le sergent Hartmann caricatural, mais il travaille à former une unité, un groupe, afin de donner à chacun des membres de ce groupe des chances réelles de survie. La pédagogie des enfants de Meirieu, sous prétexte de respecter la personnalité de chacun, fabrique des victimes. Il faut dire que, entraînés comme ils sont à pleurnicher, les pédagogues sauront les plaindre — avant de les oublier.   

    Jean-Paul Brighelli

    Enseignant et essayiste, anime le blog Bonnet d'âne hébergé par Causeur

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2018/10/06/education-philippe-meirieu-la-fabrique-des-victimes-l-ayat-6094718.html

  • « Islamophobie », négation du racisme anti-Blanc : une dérive aux conséquences redoutables

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    C’est entendu : comme le disait Camus, il faut être solidaire plutôt que solitaire, et, comme le propose la morale judéo-chrétienne, « aimer son prochain comme soi-même », selon le précepte inscrit dans le Lévitique. C’est dans le même livre qu’il est encore dit qu’il faut traiter l’étranger qui vient s’installer dans le pays comme s’il était un compatriote, et l’aimer, lui-aussi, comme soi-même.

    Évidemment, ces deux formules, resituées dans l’ensemble du Lévitique, doivent être relativisées. D’abord, parce que l’amour de l’étranger y suppose deux conditions : la réciprocité (les Hébreux ont été des étrangers en Égypte) et le respect des obligations religieuses juives, comme celle de ne pas consommer de sang, sous peine d’être expulsé. Ensuite, parce qu’il s’agit d’étrangers qui s’installent, non d’envahisseurs. Enfin, et surtout, parce que ce livre est l’un des plus sanguinaires de la Bible : une bonne partie est consacrée aux sacrifices des animaux et la peine de mort y est édictée pour de nombreux interdits sexuels, notamment l’homosexualité. Autrement dit, et avec logique, le prochain est l’autre qui est proche, qui fait partie du groupe ou qui vient vivre en son sein en se conformant à ses règles. Ce n’est pas le lointain, l’autre en tant qu’autre qu’on aime, non malgré mais en raison de sa différence. Car cet attrait pour l’altérité risque bien de cacher une détestation de soi et de l’identité issue de la tradition du groupe auquel on appartient parce qu’on lui doit sa culture.

    Or, l’amour de l’autre laisse, aujourd’hui, la place dans le débat public français et, plus généralement, occidental à un renversement systématique. L’antiracisme ne vise que le racisme supposé des « Blancs » à l’encontre des autres et suscite, à force, un racisme anti-Blanc qui se croit tout permis. C’est ainsi qu’un rappeur noir s’est cru autorisé à appeler à pendre les Blancs sous prétexte d’inverser les images, comme s’il était habituel, en France, de pendre les Noirs, même dans des fictions. Les médias lui donnent, d’ailleurs, la parole pour expliquer le sens de sa créativité. On imagine mal la réciproque. De même, le concept d’« islamophobie » a prospéré en venant s’ajouter à toutes les phobies qui expédient, l’air de rien, toute idée conservatrice en psychiatrie. Mais qui oserait méconnaître le droit d’un Français chrétien à devenir musulman, alors que la conversion inverse est interdite dans la majorité des pays obéissant à l’islam, et qu’elle peut être punie de mort ? On tolère, aujourd’hui, que l’on continue à caricaturer le pape tandis qu’on s’abstient de blasphémer le prophète musulman pour ne pas céder à la tentation de s’en prendre à « l’autre ». Lui ne se gêne pourtant pas de le faire payer très cher.

    Il s’en est fallu de peu qu’un autre rappeur, du nom de Médine, auteur de Jihad, ne se produise au Bataclan. L’idée que ces références à l’islamisme belliqueux soient une offense aux morts du 13 novembre 2015 n’a fini par s’imposer que parce que quelques parents des victimes ont clamé leur douleur. Ils n’étaient pas la majorité qui, elle, s’interdisait l’amalgame, la généralisation, la désignation du coupable lorsqu’il est un « autre », par essence innocent face à notre culpabilité.

    La désignation, même évidente, des coupables peut même transformer en coupable, en abominable délateur raciste, celui qui désigne. Zemmour, qui connaît un succès de librairie parce qu’il ose écrire ce que beaucoup pensent à mots couverts, se voit interdire d’antenne de plus en plus souvent, et traîner devant les tribunaux dans la même proportion. Lier la délinquance à l’immigration, dénoncer l’incompatibilité de l’islamisme avec l’assimilation au sein de la République française sont devenus des péchés contre l’amour de l’autre qui, lui, peut nous haïr à loisir, car il en a le droit, en tant que victime par nature. La colonisation, les crimes de la France coloniale, comme dirait Macron, le chômage et les conditions de vie dans les quartiers sensibles, toutes choses dont nous portons le poids inexcusable, expliquent les statistiques et justifient qu’on ne donne pas les noms ou qu’on passe sous silence les origines des auteurs des rixes entre bandes qui se propagent dans de nombreuses villes à la population remplacée.

    Christian Vanneste

    Tribune reprise de Boulevard Voltaire

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