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  • Populisme : reportage au centre du séisme italien

    Elites technocratiques et classes moyennes déclassées rivalisent dans la défiance réciproque

    Quelques mois après la formation du gouvernement de coalition Lega-Mouvement 5 étoiles, les Italiens sont profondément divisés. Élites technocratiques et classes moyennes déclassées rivalisent dans la défiance réciproque. À L’Aquila, ville du centre de l’Italie ravagée par un séisme en 2009, les habitants se sentent depuis longtemps délaissés par le pouvoir romain. Reportage.

    Steve Bannon a trouvé sa Terre promise. De passage en Italie, l’éminence grise de Trump jubile : « Rome est maintenant le centre de la politique mondiale. Ce qui se passe ici est extraordinaire. Il n’y a jamais eu de véritable gouvernement populiste à l’époque moderne. » À l’issue des élections législatives du printemps qui ont porté le Mouvement 5 étoiles à 32 % et la Lega à 18 %, une coalition inédite gouverne ce pays de plus de 60 millions d’habitants. Sous l’autorité théorique du président du Conseil Giuseppe Conte, professeur de droit au poids politique nul, les deux hommes forts, Matteo Salvini (Lega, 45 ans) et Luigi Di Maio (M5S, 31 ans), contrôlent respectivement les ministères-clés de l’Intérieur et du Travail. D’ores et déjà, leur budget dispendieux affole Bruxelles et les marchés financiers tandis que leur permanente invocation du peuple séduit tant les groupies d’Éric Zemmour qu’une partie des Insoumis.

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  • Gilets jaunes, convergence des luttes

    delacroix-la-liberte-guidant-le-peuple-gros-plan-300x300.jpgLe Figaro s’en amusait,  « Il est parfois délicat de manier les citations. Surtout lorsqu’elles proviennent d’un écrivain totalement étranger à sa filiation politique. Benjamin Griveaux en a fait l’expérience la semaine dernière (au micro de France Inter) , en attribuant à l’historien résistant Marc Bloch (1886-1944) des propos de l’écrivain nationaliste Charles Maurras (1868-1952) sur le pays légal et le pays réel.»  Pays légal qui a montré encore une fois le fossé qui le sépare des préoccupations quotidiennes de nos compatriotes à travers  la campagne d’affichage initiée par la ville de Strasbourg,  dirigée par le socialiste Roland Ries. Pour faire le buzz, explique Ouest france, l’affiche en question représente le visage du président américain Donald Trump,  en partie  dissimulée par pentagramme dans lequel figure les douze étoiles de l’emblème européen, et est  ornée du slogan Cette fois je m’inscris, je vote . « Il est normal que Strasbourg, capitale européenne, joue un rôle pour que les citoyens s’inscrivent sur les listes électorales , fait valoir Jean-François Lanneluc, directeur de la communication à la mairie.. L’Europe reste une sorte de modèle à soutenir contre les tentations isolationnistes, que Trump incarne. Quand on voit comment il traite l’Europe… Le message est assumé, on a mesuré les risques, on savait que ça créerait du débat. » Lucide, M Lanneluc précise cependant qu”il «(ne croit pas)  qu’une campagne comme ça fera bouger une voix. » Nous doutons pareillement de l’efficacité  du  clip gouvernemental appelant les Français à voter pour les listes européistes aux élections de mai prochain , en  « affichant les leaders nationalistes italien Matteo Salvini et hongrois Viktor Orban comme repoussoirs. »  Une  initiative qui  « avait conduit le mouvement Générations de Benoît Hamon (ex-PS) à saisir le CSA et la Commission nationale des comptes de campagne. Générations estimait que ces clips étaient des vidéos partisanes de La République En Marche financées sur fonds publics.» M. Hamon n’est certainement pas le seul à le penser. 

    Fonds publics, pour parler clair, qui sont tout simplement  l’argent de notre travail, de nos impôts  dont l’utilisation est plus que jamais contestée par nos compatriotes. Français  qui peuvent aussi s’émouvoir à juste titre de la manière dont ce gouvernement, comme les précédents,  vend  les bijoux de familles payés par des générations de contribuables –  barrages, autoroutes, aéroports…-  à des groupes étrangers   qui pratiquent comme à chaque fois une privatisation des bénéfices et   une nationalisation des pertes. La Cour des comptes vient  d’ailleurs d'épingler la cession de de l’aéroport de Toulouse-Blagnac , outil stratégique de l’Etat,  à une société chinoise;   un dossier en tout état de cause  très mal bouclé  par Emmanuel Macron quand il était ministre  de l’Economie de François Hollande.

    Un sondage BVA pour RTL, publié ce matin, la veille du rassemblement des gilets jaunes demain à Paris, confirme en tout cas que le ras-le-bol,  le cri d’alarme et de désespoir, la révolte populaire qui s’expriment au travers de ce mouvement, trouvent un vaste écho chez les Français.  46% des sondés approuvent leur mode d’action - ce qui est déjà beaucoup à la lumière du matraquage médiatique pointant les débordements parfois observés -, mais plus de sept Français sur dix (72%) se reconnaissent dans les revendications des gilets jaunes, notamment les employés et ouvriers (78%), les personnes vivant en province (à 74% contre 61% pour les personnes vivant en Ile-de-France) ou en zone rurale (77%). Les personnes peu diplômées et celles qui déclarent avoir des difficultés financières à la fin du mois soutiennent le mouvement à 83% et 88% (…). Les résultats du baromètre montrent que les sympathisants de gauche (61%) - abstraction faite du PS -  de Debout la France (75%) et du Rassemblement National (67%), approuvent le mode d’action des gilets jaunes. Les sympathisants socialistes et Les Républicains le rejettent à 63% et 57%. » 

    Le blogue  Les crises a relayé la lettre de Jean-Claude Michéa sur le mouvement des gilets jaunes, philosophe socialiste (anticapitaliste) qui n’est pas à proprement parlé de notre paroisse, mais un  sociologue  aux vues profondes, pourfendeur de la gauche libérale-libertaire. Ses analyses recoupent  souvent celles d’un autre antilibéral de choc mais  de droite  comme  Patrick Buisson. Michéa est  comme il se doit détesté par les bas de plafond de l’ultra gauche, et autres antifas qu’il décrit comme   des gardes rouges au service du capital. 

    Michéa estime  que les gilets jaunes  sont «  les premiers à avoir compris que le vrai problème, c’était (…)  la mise en œuvre systématique, depuis maintenant 40 ans, du programme libéral par les successifs gouvernements de gauche et de droite, (qui)  a progressivement transformé leur village ou leur quartier en désert médical, dépourvu du moindre commerce de première nécessité, et où la première entreprise encore capable de leur offrir un vague emploi mal rémunéré se trouve désormais à des dizaines de kilomètres (…). Ce  n’est donc évidemment pas la voiture en tant que telle – comme  signe  de leur prétendue intégration dans le monde de la consommation (…) – que les gilets jaunes défendent aujourd’hui. C’est simplement que leur voiture diesel achetée d’occasion (et que la Commission européenne essaye déjà de leur enlever en inventant sans cesse de nouvelles normes de  contrôle technique ) représente leur ultime possibilité de survivre, c’est-à-dire d’avoir encore un toit, un emploi et de quoi se nourrir, eux et leur famille, dans le système capitaliste tel qu’il est devenu, et tel qu’il profite de plus en plus aux gagnants de la mondialisation. Et dire que c’est d’abord cette gauche kérosène – celle qui navigue d’aéroport en aéroport pour porter dans les universités du monde entier (et dans tous les  Festival de Cannes) la bonne parole écologique  et  associative  qui ose leur faire la leçon sur ce point !»

    Jean Claude Michéa termine son propos par un avertissement qu’il est là aussi loisible d’entendre :  « si le mouvement des gilets jaunes gagnait encore de l’ampleur (ou s’il conservait, comme c’est toujours le cas, le soutien de la grande majorité de la population)», la macronie  « n’hésitera pas un seul instant à envoyer partout son Black Bloc et ses  antifas   (…) pour le discréditer par tous les moyens, où l’orienter vers des impasses politiques suicidaires (…). Mais même si ce courageux mouvement se voyait provisoirement brisé par le PMA – le Parti des médias et de l’argent (…) ; cela voudra dire, au pire, qu’il n’est qu’une répétition générale et le début d’un long combat à venir. Car la colère de ceux d’en bas (soutenus, je dois à nouveau le marteler, par 75 % de la population – et donc logiquement stigmatisé, à ce titre, par 95 % des chiens de garde médiatiques) ne retombera plus, tout simplement parce que ceux d’en bas n’en peuvent plus et ne veulent plus. Le peuple est donc définitivement en marche ! Et à moins d’en élire un autre (selon le vœu d’Éric Fassin, cet agent d’influence particulièrement actif de la trop célèbre French American Foundation), il n’est pas près de rentrer dans le rang. Que les Versaillais de gauche et de droite (pour reprendre la formule des proscrits de la Commune réfugiés à Londres) se le tiennent pour dit ! » Un discours de gauche authentique,   que Bruno Gollnisch qui partage une double ascendance communarde et versaillaise ,  est aussi   parfaitement en situation de comprendre… d”autant qu’il valide en partie celui porté par l’opposition nationale depuis des décennies. C’est aussi cela la convergence des luttes…

    https://gollnisch.com/2018/11/23/gilets-jaunes-convergence-des-luttes/

  • Castaner ministre de la chienlit

    6a00d8341c715453ef022ad3c269ad200b-320wi.jpgPar deux fois, ce 24 novembre, le ministre de l'Intérieur Castaner est intervenu, prétendant faire le point, communiquant sur les manifestations gérées par son incompétence et ses services. Ses propos n'ont nullement contribué ni à calmer le jeu, ni même à impressionner quiconque. On apprenait, en effet, dès le lendemain que les Gilets jaunes s'apprêtent à réchauffer leur plat pour le samedi suivant, 1er décembre, tout en maintenant leur mobilisation au long de la semaine à venir.

    Manifestement les contre-vérités proférées par ce vieux politicien recyclé, bobo méridional à la barbe molle, n'ont convaincu personne, pas même le parti communiste.

    Mensonge et imposture, en effet, que d'invoquer l'absence d'organisateurs, ni donc d'interlocuteurs, au sein de la contestation. Les journaux et les médias depuis 10 jours ont su trouver Mmes Jacline Mouraud et Priscilla Ludovsky, porte-parole raisonnant et s'exprimant aussi bien, ma foi, que n'importe quel élu de la République en marche. Les panthères roses du Renseignement territorial ex-RG sont même parvenues à identifier dans un rapport les 8 personnes qui dirigent le mouvement. Si un seul de ces citoyens côtoyait de près ou de loin les tentacules hideux et terrifiants de l'ultra droite, nul ne doute que cela se saurait.

    Mensonge et diffamation, trop facile, que d'imputer à ce qu'on appelle l'extrême droite cf.Précision de dernière minute)[1] la responsabilité des débordements, le noyautage du mouvement et le détournement récupérateur de la contestation.

    Mensonge et hypocrisie, que de mettre en cause 200 ou 300 personnes que l'on affirme, en milieu de journée, connues des services de police. Le lendemain matin, on apprend que 103 seulement ont été gardées à vue, la majorité d'entre elles en fin de journée.

    Mensonge et aveuglement, que de n'avoir ni vu, ni voulu voir le seul groupe de casseurs structurés. Bien reconnaissables pourtant, vêtus de noir, équipés, organisés, préparés pour l'émeute, ils s'étaient infiltrés dans une manifestation d'intention pacifique. On les appelle black blocs. Leur intervention contre-nature correspond au soutien explicite de l'extrême gauche, du PCF comme des mélenchonistes. L'opération tente de préparer, d'ailleurs, le détournement vers des solutions fiscalistes[2] contraires au but initial.

    Mensonge et incompétence que d'évaluer avec une telle précision ridicule à 106 301, exactement, le nombre de Français descendus dans la rue revêtus de la fameuse tenue des automobilistes accidentés. Au-delà du troisième chiffre significatif, aucun esprit tant soit peu scientifique ne saurait le prendre au sérieux. On s'intéressera plus au recensement officiel des points de rassemblements qu'il comptabilise 1 619 : ne marchandons pas, disons 1 600. Et j'y perds, comme dit l'autre. Cela fait quand même un nombre énorme, en très petit recul par rapport à celui avancé le 17 novembre, en dépit d'une nouvelle semaine d'intimidation.

    Mensonge et amateurisme que de limiter au choix entre fromage et dessert, Champ de Mars ou Champs Élysées, les lieux possibles, traditionnels et, ajoutons : visibles, pour un rassemblement et un défilé à Paris. L'Opéra et les grands boulevards étant pris par l'honorable protestation contre les violences faites aux femmes, restaient La République, Bastille, Nation, Montparnasse, Denfert Rochereau, la place d'Italie, les Invalides, et j'en oublie.

    Or, la courbe du mensonge et de son efficacité se révèle moins linéaire que ne le croyaient les propagandistes totalitaires d'autrefois et, à leur suite, Castaner leur triste imitateur en pâte à modeler. Dans un premier temps certes on fait accepter la fable d'autant mieux qu'elle taille large. Mais au-delà d'une certaine grosseur, le doute s'empare, et l'absurde devient invraisemblable.

    Le ministre devient clown..
    Certains finissent même par l'accuser de complicité.
    Sa démission ferait sauter un fusible. Ne croyons pas trop à ce dénoument heureux.

    JG Malliarakis  

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    Apostilles

    [1] Au fil des heures se sont légèrement dégonflées les affirmations, lancées par Castaner lors de son point de presse de 12h30, imputant les violences à "l'ultra droite", – un élément de langage récent, mensonger en lui-même, et que personne n'a encore défini. On a commencé, peut-être au fil des arrestations et des contrôles d'identité, qui démentent à l'évidence cette thèse du "ministre de la Chienlit", à parler de la présence d'éléments d'ultradroite et d'ultragauche. Nos informations établissent au contraire que, sur peut-être 300 militants politiques présents sur le terrain, parmi les 8 000 manifestants [au moins] il y avait environ 30 isolés, adhérents anciens ou actuels, de groupes dits "d'extrême droite". Personne n'a repéré sur les Champs Élysées les militants identitaires annoncés. En revanche les caméras ont zoomé sur un [unique] drapeau cher aux traditionalistes et sur une [redoutable] fleur de lys. Plus discrets mais organisés, et beaucoup plus nombreux, les black blocs n'intéressaient pas les chaînes de télévision. Ce sont eux qui ont commis les plus spectaculaires dégâts.
    [2] cf. article de L'Insolent "Non aux solutions fiscalistes"

    https://www.insolent.fr/

  • L'Action Française dans la Grande Guerre [6] Guerre totale contre lʼEurope

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     Film Au revoir là-haut 

    Par Rémi Hugues 

    Dans le cadre du centenaire du dénouement de la Grande Guerre, Rémi Hugues a rédigé pour les lecteurs de Lafautearousseau une suite dʼarticles très documentés qui seront publiés au fil des journées en cours. Ils pourront être objets de débats. Au reste, la guerre n'est plus exclue des perspectives mondiales d'aujourd'hui ..

    Guerre totale contre l'Europe  

    Si lʼon sʼessaye à prendre de la hauteur, on en vient vite à partager le point de vue du pape Benoît XV qui voyait dans la Première Guerre mondiale un « suicide de lʼEurope ». Or, ne peut-on pas même aller plus loin en se demandant sʼil sʼagit plutôt dʼun meurtre contre lʼEurope ? Ce qui implique que lʼAction Française, pourtant dirigée par de fins esprits, à-qui-on-ne-la-fait-pas, aurait été dupée par ceux qui auraient prémédité ce meurtre de, pardonnez du peu, dizaines de millions dʼâmes. 

    « Homicide » volontaire des peuples européens 

    Un tel angle dʼattaque reprend peu ou prou les réflexions de lʼhistorien américain dʼorigine luxembourgeoise Arno Mayer, réflexions quʼil développe dans son ouvrage Political origins of the New Diplomacy, publié en 1959. Sa thèse est la suivante : le « Grand Capital », craignant une crise internationale gravissime, aurait favorisé la guerre pour écraser le prolétariat.      

    Deux films récents sont imprégnés par cette vision des choses. Au revoir là-haut, réalisé par Albert Dupontel et qui est sorti en 2017, montre la difficulté de la « sortie de guerre » pour les Poilus, cʼest-à-dire du retour à la vie civile pour les anciens combattants, tout en pointant du doigt les profiteurs de guerre, des marchands de canons aux politicards stipendiés, tous rouages essentiels de la « Bancocratie », en passant par les margoulins de la pire espèce, qui sʼengraissent par le truchement du tas encore chaud des cadavres en mal de sépulture digne. 

    3456953387.jpgLe second est plus ancien. Il sʼagit du film Les enfants du marais de Jean Becker (1999), qui commence au moment de la démobilisation, et dépeint les différentes strates de la société française de lʼentre-deux-guerres. À la dérobée, le spectateur apprend au détour dʼune conversation entre gens de bonne compagnie, à lʼintérieur du salon richement décoré dʼun capitaine dʼindustrie, que lʼélite capitaliste nʼen a pas eu assez avec la boucherie de 14-18. Craignant, à la manière dʼun Ortega y Gasset, lʼirruption dʼune révolte des masses, le bon bourgeois lâche : « Il nous faudrait une bonne guerre ». 

    En nous appuyant sur ce quʼenseigne la sociologie réticulaire, lʼon en parvient, visant le but de déterminer les mécanismes profonds sur lesquels repose le fonctionnement du capitalisme – comment, en somme, sʼarticule sa dynamique indomptable et féroce –, à la conclusion selon laquelle la franc-maçonnerie joue un rôle décisif dans ce déploiement. Des personnes aussi différentes, pour ne pas dire antagonistes, que Karl Marx et Léon Trotsky dʼune part, et Henri Delassus et Ernest Jouin dʼautre part, en sont arrivés à une telle affirmation.      

    La franc-maçonnerie, que Charles Maurras décrivait comme un « quartier » du pays légal, autrement dit lʼun des quatre états confédérés dressés contre la France de Clovis, de Jeanne dʼArc et de Saint Louis, constitue le réseau interne de coordination de la mécanique capitaliste, sa courroie de transmission occulte. Des éléments factuels vérifiables mettent en lumière que la Grande Guerre a résulté de la volonté de la coterie maçonnique. Celle-ci est la vraie responsable de la Première Guerre mondiale, et non le nationalisme, nʼen déplaise à MM. Mitterrand et Macron. 

    Dans la revue LʼUnivers du 12 novembre 1882, on peut lire : « Les plans de subversion universelle, les projets abominables qui tendent à couvrir lʼEurope de ruines et de sang en vue de substituer partout la République aux monarchies, lʼidéal matérialiste et révolutionnaire à lʼidéal spiritualiste et chrétien, sortent aussi des ateliers et des convents maçonniques. »      

    3377957260.jpgDe surcroît, à lʼoccasion dʼune visite, le 23 juin 1916, de lʼempereur Guillaume II (photo) à lʼabbaye de Maredret, en Belgique, celui-ci pose cette question à lʼabbesse son hôte, Mère Cécile de Hemptinne : « Savez-vous une des grandes causes de la guerre ? » Elle lui répond par la négative. Et le kaiser Hohenzollern de lui répartir : « Les franc-maçons ».      

    À la fin du conflit, en 1918, le Grand Orient de France prononce cette sentence : « La guerre actuelle est profondément révolutionnaire. Elle prépare un ordre nouveau ». Il suffit, pour se convaincre de la véracité de ces faits, de consulter la plateforme Gallica, où la Bibliothèque nationale de France (B.N.F.) publie en ligne une pléthorique documentation historique numérisée[1]

    Outre la Première Guerre mondiale, la franc-maçonnerie fut à lʼorigine de l’instauration de la République dite française. Justement, une initiative était vue comme très menaçante aux yeux des républicains à lʼorée de la Grande Guerre.   (A suivre)  

    [1]  Cf. lʼinterview de Thierry Maquet publiée par LafauteàRousseau le 17 novembre 2018.

    Articles précédents ...

    L'Action Française dans la Grande Guerre [1] La guerre sans l'aimer

    L'Action Française dans la Grande Guerre [2] Un prescripteur d’opinion de plus en plus important 

    L'Action Française dans la Grande Guerre [3] L’Union Sacrée : un ralliement ?

    L'Action Française dans la Grande Guerre [4] L’Union Sacrée : un ralliement ?

    L'Action Française dans la Grande Guerre [5] L’« affaire des panoplies »

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • "Violences" à Paris, un seul responsable : le gouvernement et sa politique au service du mondialisme

  • La mauvaise méthode qui discrédite la conversion énergétique

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    Toute cette agitation politico-médiatique qui grossit autour du mouvement des gilets jaunes devient véritablement exaspérante. Les prises de position à l’égard de cette révolte des moins favorisés d’une classe moyenne, passablement écrasée de taxes et d’impôts depuis des lustres, sont en train de devenir insupportables parce qu’elles sont injustes pour trois raisons.

    1) L’attitude mutique de Macron à son égard est, une fois de plus, une marque de mépris. Ce comportement se manifeste comme la marque dominante d’un Président qui semble vouloir agir selon son bon vouloir en oubliant qu’il est au service de la nation, et que la nation n’est pas au sien.

    2) Le gouvernement, dont on voit bien qu’il commence à paniquer face à la persistance des blocages, se montre maladroitement menaçant, ce qu’il ne fait jamais lorsqu’il a affaire à des manifestants « professionnels » dont les actes entraînent des phénomènes collatéraux, souvent bien plus graves. Cette conduite pourrait avoir de graves conséquences que nul ne peut prédire.

    3) Le pouvoir essaie désormais de minimiser les vraies raisons de leur colère et tentent de faire passer ces manifestants et leur révolte pour ce qu’ils ne sont pas.

    Ces gens qui osent braver les intimidations du pouvoir, le froid et les intempéries d’un climat hivernal paraissent vouloir s’imposer. Et leurs concitoyens, qui bien que sympathisants dans leur grande majorité et bienveillants à leur égard, commencent à moins accepter les perturbations qu’ils subissent. Désormais, ils sont légitimés à réclamer plus d’équité dans la répartition des contributions.

    Osons affirmer que les gilets jaunes ne sont nullement contre la transition énergétique dont ils savent, comme le reste de la population française, qu’elle est une mesure de survie pour les générations futures et pour la planète tout entière. Ils sont néanmoins en désaccord absolu sur la méthode employée pour contrevenir au risque majeur que le réchauffement fait peser sur le monde. La taxation les touche de plein fouet, et avec un impact qu’aucune autre catégorie de citoyens n’endure aussi fortement.

    Nul besoin d’être savant pour considérer qu’il y aurait bien d’autres moyens plus efficaces et plus juste d’agir en ciblant les causes réelles du déséquilibre climatique. Qui nous dit qu’il ne nous sera pas reproché, dans quinze ou vingt ans, d’avoir utilisé des voitures électriques dont on ne saura pas comment se protéger des effets néfastes des batteries au lithium (comme on nous reproche, après nous y avoir incités, à faire usage des moteur diesel) ?

    Pourquoi le kérosène n’est-il pas concerné par les mesures fiscales qui fâchent ? Sans doute parce que cela fâcherait les puissants lobbies du transport aérien. Pourquoi l’énorme trafic maritime n’est-il pas lui-même concerné ? Les lobbies des transports encore, appuyés par les syndicats patronaux de l’industrie et de la distribution.

    Il n’est pas superflu de rappeler que 16 pays seulement – sur les 223 participants à la COP21 – appliquent ses recommandations, et la France ne fait pas partie de ces bons élèves. C’est sans doute la raison pour laquelle notre gouvernement du « nouveau monde » n’a rien trouvé de mieux que de créer la taxe dite carbone. Ce faisant, il donne l’illusion d’agir contre les atteintes au climat. Quand Macron prend l’avion pour rallier Bruxelles, et quels que soient ses objectifs là-bas, il ne donne pas le bon exemple et ne concourt pas à améliorer la situation.

    Serait-il impensable, au bout du compte, que la taxe carbone et ses mesures accompagnatrices ne soient destinées qu’à donner des gages de bonne volonté écologique et de rigueur budgétaire en vue du respect des normes européennes ?

    Jean-Jacques Fifre

    http://www.bvoltaire.fr/la-mauvaise-methode-qui-discredite-la-conversion-energetique/

  • MOBILISATION DES GILETS JAUNES AUX CHAMPS-ÉLYSÉES / LA RÉPONSE CONSTERNANTE DU GOUVERNEMENT

  • Gilets jaunes : 2 – Macron : 0

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    Acte 2 réussi pour les gilets jaunes. Les images des fumées et des dégâts des Champs-Élysées que ne manque pas d’exploiter M. Castaner n’y changeront rien. D’abord parce que le ministre de l’Intérieur a perdu toute crédibilité depuis qu’il s’évertue, de façon indécente et mensongère, depuis huit jours, à mettre des morts sur le dos des gilets jaunes (voir la fake news du décès de mardi imputé à tort aux gilets jaunes). Ensuite parce que ces dégâts, visiblement causés par des casseurs infiltrés, sont sans commune mesure avec ceux que laissent les manifestations de l’ultra-gauche – pourtant encadrées par le service d’ordre des syndicats. Enfin, et surtout, parce que les Français apportent un soutien massif aux gilets jaunes : ils sont 77 % à trouver le mouvement « justifié » (dont 49 % « totalement justifié » !), selon le dernier sondage Odoxa pour Le Figaro et franceinfo publié samedi, et 82 % souhaitent qu’Emmanuel Macron et le gouvernement annulent les taxes sur les carburants, prévues pour janvier, qui ont déclenché l’incendie.

    La victoire des gilets jaunes est totale car ils ont réussi à semer la discorde chez l’ennemi, et sur tous les fronts. Sur le fond, ils ont démontré que leurs revendications étaient fondées en termes de pouvoir d’achat et de justice sociale, et démasqué le mensonge écologique et la culpabilisation du pouvoir. Les sociologues (Christophe Guilluy, Jean-Pierre Le Goff, etc.) qui, depuis des années, décrivent leur France et leurs souffrances économiques et culturelles leur ont fourni la caution intellectuelle face aux bien-pensants écolo-libéraux qui essaient de défendre encore -mais avec bien moins d’assurance – les décisions d’Emmanuel Macron. Et pas besoin de les avoir lus ou d’en avoir fait une fiche pour briller à Sciences Po quand ce qu’ils décrivent, c’est leur quotidien depuis des années, voire des décennies. Désormais, ces beaufs que l’on n’attendait pas sont sortis de leur invisibilité et sont conscients de la vérité et de la justesse de leur combat.

    Mais ils ont aussi remporté la victoire du champ de bataille, ou plutôt des champs de bataille, car samedi, les rassemblements étaient encore très nombreux partout en province et, surtout, les gilets jaunes ne se sont pas laissés enfermer dans le piège du choix du terrain : à Bordeaux, ils ont bravé l’interdiction de la préfecture pour se diriger vers l’hôtel de ville ; à Paris, ils ne sont pas tombés dans le piège du pré carré du Champ-de-Mars. Mieux : ils ont opéré un prodigieux renversement et montré que c’est le pouvoir qui s’était enfermé dans son donjon. Georges Michel le disait ici il y a déjà une semaine. Arnaud Benedetti lisait cet enfermement dans « la carte du périmètre de sécurité enveloppant les hauts lieux de la République dans un no man’s land symbole d’un isolement, d’une coupure sur-signifiante entre l’exécutif et le peuple, […] image d’un État retranché, assiégé ».

    Ce sont des actes d’insoumission minimes mais très forts symboliquement : ni les syndicats ni la trop bien élevée Manif pour tous n’avaient osé. C’est dans ces actes de désobéissance – comme celui de Jean Lassalle revêtant le gilet jaune à l’Assemblée -, que se lisent la détermination et l’intelligence d’un acte de révolte ou de dissidence. Les gilets jaunes ont choisi les heures et les lieux. Ce sont eux qui ont l’initiative et le pouvoir en est réduit à suivre. Un pouvoir qui n’est, en l’occurrence, ni fort ni intelligent.

    Il y a là une transgression et une insolence légitimes, surtout quand elles s’adressent à Emmanuel Macron. Il n’est plus besoin de rappeler ses insolences à lui, ses provocations (« Qu’ils viennent me chercher ! »). Mais, plus profondément, Emmanuel Macron a accédé au pouvoir, comme il le reconnaissait lui-même en février dernier, par une sorte d’« effraction », une transgression et une insolence inédites. La révolte des gilets jaunes est le miroir de cette effraction, la réponse à cette disruption. Et ce n’est plus de la communication politique. Le premier président de l’ère 2.0 ne devrait pas s’étonner de voir déferler contre lui la première révolte sociale 2.0. Quant au match, le score est net : Gilets jaunes : 2 – Macron : 0.

    Frédéric Sirgant

    http://www.bvoltaire.fr/gilets-jaunes-macron-2-0/

  • FAIRE VIVRE (REVIVRE) DU LIEN SOCIAL

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    Pierre Vial Président de Terre & peuple

    Le diable porte pierre : grâce à la bêtise crasse des autistes prétentieux censés gouverner la France, nombre de Gaulois redécouvrent les vertus de solidarité et de fraternité, dans un réflexe de révolte contre l’insupportable.

    Matraquage des cerveaux par l’esprit marchand (l’escroquerie du Black Friday, poussant à l’hyperconsommation et à l’endettement), destruction des communautés organiques (la famille, l’école, la commune, le métier) : le libéralisme capitaliste fait tout pour réduire la personne à sa dimension purement individuelle, cultivant un égoïsme hédoniste et consumériste (après moi le déluge) qui implique la cassure du lien social. Ainsi pourra s’installer ce « village planétaire », cette société mondialisée hors sol, gommant les identités, les racines et où règnera la seule loi du marché, que les mondialistes appellent de leurs voeux.

    Patatras ! Les calculs des savants stratèges du libéralisme s’avèrent tout faux. Ceux qu’ils appellent avec mépris « les petits Blancs » se mobilisent en effet spontanément pour affirmer, tout simplement, leur droit de vivre décemment, en se libérant de l’asservissement mis en place par l’Etat. Car trop c’est trop.

    Il est vital d’être avec eux et de leur apporter un soutien multiforme : la révolte des Gaulois est en marche !

    Vous avez rendez-vous avec Terre & peuple :

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    En savoir plus cliquez ici

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2018/11/25/faire-vivre-revivre-du-lien-social-6108114.html

  • Terres de Mission n°102 : L’islamisation de la France vue par un Irakien

    Consciente que l’évangélisation des musulmans est un défi majeur pour l’Eglise, en France et dans le monde, l’équipe de « Terres de mission » a décidé de recevoir régulièrement, en coordination avec l’abbé Guy Pagès, des convertis de l’islam au christianisme ou des acteurs de l’évangélisation des musulmans.
    Le 25 novembre, c’est Joseph Fadelle, le célèbre converti irakien, auteur du « Prix à payer », qui inaugure cette formule. Dans une première séquence, il évoque la question de l’islamisation de la France. Puis, il parle de la persécution des chrétiens en terre d’islam – et notamment du cas de la malheureuse Asia Bibi. Enfin, il évoque sa propre conversion.