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  • La grande question des retraites. Partie 1 : Travail et retraites.

    Il n’est pas possible de penser la question des retraites sans poser celle du travail, de ses finalités, de ses aspects et de ses possibilités. Or, trop souvent, les retraites ne sont évoquées que sous l’angle financier ou social, en oubliant que la retraite en elle-même est d’abord la sortie, plus ou moins ordonnée, du monde du travail et de la condition de travailleur, dernier terme que l’on limite trop aux seules classes populaires productrices dans l’idéologie marxiste en oubliant ces classes moyennes, voire supérieures, qui elles aussi sont engagées dans le processus de production de biens et de services, plus dans le secteur tertiaire et dans celui des échanges que dans les usines ou les champs. En fait, c’est le travail qui doit ou devrait déterminer les retraites (ce qui n’est le cas qu’en partie, paradoxalement), leur financement comme leur gestion sur le long terme, et cela nécessite aussi d’en examiner les conditions, autant d’accès que d’exercice et cela sans en oublier à la fois la nécessité et la motivation dans le champ économique comme social.
    Aujourd’hui, le travail « professionnel » recouvre un temps qui paraît bien moins long qu’il y a une quarantaine d’années, mais il apparaît aussi moins bien distribué, le nombre de chômeurs ou de travailleurs à temps partiel ayant fortement progressé quand, dans le même mouvement, l’accès à l’emploi salarié est devenu plus tardif et, souvent, moins assuré. Cela entraîne donc une fragilisation des modes de financement des retraites, sans oublier que l’espérance de vie s’est aussi élevée et que le nombre de retraités a, lui aussi, augmenté mécaniquement et, disons-le, heureusement ! Désormais, la charge des retraites est devenue « trop » lourde pour un monde de l’emploi qui, en comparaison et en proportion, s’est rétréci de façon fort embarrassante pour leur financement : de quatre cotisants pour un retraité au milieu des années 1940, nous sommes passés à moins de deux, ce qui, évidemment, change la donne initiale de la retraite par répartition. Cela est évidemment lié à la quantité horaire de travail fourni, mais aussi à la situation démographique moins favorable et qui « se retourne » avec l’arrivée des classes d’âge nombreuses à l’âge de la retraite quand la natalité, elle, s’essouffle. Tout cela est connu et évoqué à raison souvent, mais aussi à tort et à travers parfois. L’erreur serait de se contenter de ces données, importantes mais pas toujours suffisantes pour saisir tous les enjeux de la question et tracer des perspectives qui satisfassent autant l’économique que le social.

    Un des premiers leviers dans la résolution de la question des financements est celui de l’emploi : faire baisser le nombre de chômeurs, réellement et non artificiellement par des entourloupes comptables ou des radiations exagérées, est un premier moyen de répondre efficacement à cet enjeu du financement, et c’est là-dessus qu’il faudrait insister. Mais il semble qu’il y ait, qu’on le veuille ou non, un certain renoncement en France sur ce sujet, et cela depuis la fameuse phrase du président Mitterrand qui affirmait que « contre le chômage, on a tout essayé », phrase du fatalisme étatique par excellence et véritable scandale économique autant que social. Or, il reste beaucoup à faire, et le fatalisme est anti-politique quand il faudrait que, justement, le politique (à travers l’Etat souverain) reprenne la main, non par étatisme mais pour garantir son rôle de justice sociale et de protection de ses nationaux et citoyens-contribuables. De nombreuses pistes restent à creuser, en particulier à travers le redéploiement rural et la reconstruction d’un véritable tissu d’activités de productions et de services dans des zones aujourd’hui déclassées par la mondialisation et la métropolisation mais qui constituent ce que l’on pourrait nommer, sur le plan de la conquête démographique, économique et sociale, « le far-west français » (mais sans l’aspect destructeur des origines et des traditions locales que l’original états-unien a pu représenter). Là encore, au lieu de fermer des écoles de campagne (près de 400 cette année encore), il faudrait en ouvrir et en rouvrir, y compris avec un nombre d’élèves inférieur aux obligations administratives, et cela serait le meilleur moyen d'attirer de jeunes familles et de pérenniser leur installation, sachant qu’une école ouverte dans ces conditions particulières, c’est aussi le maintien ou la création de trois emplois en moyenne, pour l’enseignement proprement dit et pour l’entretien de l’établissement, autant ménager que technique et informatique. Ce n’est qu’un exemple de ce qui pourrait être fait, parmi mille d’entre eux et initiatives possibles en ce domaine.Un autre élément du travail à prendre en compte est son « temps long » et sa distribution avant de pouvoir accéder à la retraite professionnelle. Si les générations présentes travaillent moins que les précédentes, c’est aussi parce que leur productivité est plus élevée et qu’elles « rapportent » plus, mais souvent plus par leur consommation elle-même (et par les charges fiscales…) que par leur seule production. Mais la demande des générations actuelles s’est adaptée aux possibilités, jusque là assumées et garanties (mais cela est de moins en moins vrai, semble-t-il), de l’Etat-providence, devenu un « Etat-nounou » qui a fortement déresponsabilisé les populations tout en les aliénant de plus en plus à une société de consommation exigeante et addictive… Cette évolution a constitué un piège qui, désormais, paraît se refermer complètement sur ceux qui ont cru en les promesses d’un « bonheur si je veux », fondé sur l’individualisme et le « consommationnisme », devenu « consommatorisme » : ainsi, les retraités peuvent mal vivre, parfois, leur situation financière qui paraît les déchoir de ce statut confortable de consommateur et d’assuré social (qu’ils restent pourtant et malgré tout) de salarié (ou indépendant) cotisant. D’autre part, le travail n’a pas la même valeur ni le même statut selon les professions et les secteurs d’activité, et les hiérarchies des uns et des autres, sans oublier les fortes disparités dans les conditions mêmes du travail effectué : cela se ressent dans l’espérance de vie elle-même, et encore plus dans celle « sans incapacité », qui correspond à la « bonne santé », qui sont toutes deux très différentes selon que l’on est cadre, professeur ou ouvrier métallurgiste ou du bâtiment, et qui montrent un écart pouvant atteindre treize ans entre un travailleur « manuel » et un travailleur « intellectuel ».Sans doute ne faut-il pas oublier aussi la nature du travail effectué, qui peut être fort différent selon les étapes de la vie des cotisants, et l’évaluer ainsi à l’aune des différents aspects reconnus de pénibilité, ce qui renvoie également à la question de l’âge effectif de l’accès à la retraite qui, si l’on y réfléchit bien, ne peut être tout à fait le même selon les professions considérées. N’est-ce pas une erreur de vouloir imposer un âge légal de départ à la retraite et un nombre minimal d’années travaillées et cotisées ou, du moins, une certaine « injustesse » sociale qui pourrait bien être ressentie comme une véritable injustice ? Ces questions méritent au moins d’être posées, à défaut de trouver des réponses totalement satisfaisantes aujourd’hui.(à suivre : Le travail au-delà de l’âge légal de la retraite ; des propositions pour de nouvelles formes de financement ; la Monarchie royale et la question des retraites : quelles possibilités ? ; etc.)

    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1567:la-grande-question-des-retraites-partie-1-travail-et-retraites&catid=53:2019&Itemid=64

  • Une enquête sur les dîners de Macron avec le «Tout-Paris» aux frais de la République publiée

    unnamed.jpgL’affaire François de Rugy a «ressuscité» le passé. Des journalistes et figures de la vie politique sont revenus, pour FranceInfo, sur les dîners organisés par Emmanuel Macron à Bercy alors qu’il était ministre de l'Économie. Ils ont notamment évoqué certaines «similitudes» dans ces deux cas.
    Les dîners polémiques de François de Rugy ont rappelé aux journalistes et figures de la vie politique, interrogés par FranceInfo, les réceptions tenues à Bercy par Emmanuel Macron, à l’époque ministre de l'Économie.
    Selon eux, grâce à ces événements, le Président français a pu établir un solide réseau de contacts qui lui a été bénéfique pour construire sa carrière politique.
    «Il y a des similitudes»
    Pour Frédéric Says, éditorialiste à France Culture et auteur avec Marion L'Hour du livre Dans l'enfer de Bercy, il existe bien une ressemblance.

    «Il y a des similitudes […]. Pour François de Rugy, on parle d'une dizaine de dîners entre octobre 2017 et juin 2018 mais du côté d'Emmanuel Macron, c'était quasiment tous les soirs! C'était très très soutenu», a tenu à préciser Frédéric Says.

    «C'était impressionnant»
    Christian Eckert, l’ancien secrétaire d’État chargé du Budget au ministère des Finances et des Comptes publics, s’est aussi souvenu de ces réceptions.
    «Je ne sais pas si les dîners de Macron étaient comparables avec ceux de Rugy en terme de qualité des repas mais en terme de nombre et de fréquence, c'était impressionnant», a-t-il dit interrogé par FranceInfo.
    Le «Tout-Paris» invité
    Toujours d’après Christian Eckert, lors de ces dîners, le Président français s’entretenait avec des personnes de tous les domaines.

    «La salle à manger peut accueillir les journalistes, les acteurs, les "people", les chefs d'entreprise, les chanteurs, le Tout-Paris et bien au-delà, accourus le plus souvent par l'entrée discrète située quai de Bercy», a-t-il souligné.

    Parmi les invités figurent, par exemple, Dalil Boubakeur, alors président du Conseil français du culte musulman,....
    [...]
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    Sur le même thème lire aussi:
  • Passé-Présent n°247 : Les raisons de l’antisémitisme au début du XXème siècle

    Philippe Conrad accueille l’ancien journaliste Jacques Lambert, spécialiste des peintres de l’Ecole de Paris et auteur de biographies quasi définitives dont celle de Gen Paul, pour son livre L’antisémitisme dans le monde des arts et de la culture 1900-1945 (Editions de Paris -2019 – 304 p. – 20 €).
    Dans les domaines cinématographique, théâtral, littéraire, pictural, journalistique, comme ceux de la chanson ou du music-hall, l’auteur traite de l’antisémitisme dans cette 1ère partie du XXè siècle et analyse les raisons qui provoquent ce courant d’hostilité.

    Philippe Conrad s’entretient avec Eric Valin, auteur de Tuer l’Union Européenne pour Sauver l’Europe !!, ouvrage auto-édité (2019 – 142 p. -15 €).
    Avec ce pamphlet au titre claquant, Eric Valin expose les tares d’une Union Européenne incurable dans sa forme actuelle et propose comme remèdes un système confédéral, une démocratie référendaire, à l’exemple de la Suisse dont l’UE pourrait s’inspirer afin d’abolir ses pesantes contraintes et tendre vers une véritable Europe des Nations.

    https://www.tvlibertes.com/passe-present-n247-les-raisons-de-lantisemitisme-au-debut-du-xxeme-siecle

  • « Le JT de l’éco. Que deviennent mes crédits en cas d’effondrement ? » L’édito de Charles SANNAT

    Résultat de recherche d'images pour "le jt de l'éco"
    Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,
    Je vous retrouve désormais comme tous les lundis ou presque avec la nouvelle vidéo du Vrai JT de l’éco et de l’or.
    Cette semaine, l’idée c’est de répondre à une question que vous êtes très nombreux à vous poser à savoir… 
    Que va-t-il se passer pour vos crédits en cas d’effondrement ou de faillite de votre banque ?! Grande question. 
    Globalement il vous faudra les rembourser dans presque tous les cas sauf un !! Explications !
    Nous parlerons également de l’actualité économique dominée par les baisses de taux à venir de la FED très difficiles à justifier et des contradictions des autorités monétaires. 
    Des contradictions qui en disent beaucoup plus que ce que l’on peut croire au premier abord.
    La banque centrale sait des choses, que nous ne savons pas… alors essayons de deviner.
    Essayons de deviner ce qu’il risque de se passer dans les prochains mois, et évidemment cela tourne essentiellement autour de l’énergie et des guerres pour l’énergie.
    Dans cette édition, je consacre d’ailleurs deux articles, l’un à la situation turco-chypriote, et l’autre à la situation libyenne avec 300 000 barils par jour de production portés disparus depuis vendredi dernier suite à la fermeture du plus gros puits.
    Nous évoquerons également les tensions dans le Golfe et les effets sur l’or.
    Bref, un JT passionnant !!!
    N’oubliez pas évidemment, de « partager » cette vidéo si le cœur vous en dit, vous pouvez aussi cliquer sur les pouces bleus car il paraît que c’est important et vous pouvez également vous abonner à la chaîne Youtube Insolentiae TV.
    Pour le reste, je vous retrouverai lundi prochain, après une semaine où il n’y aura plus d’éditions quotidiennes, car j’ai quelques jours de travail en retard, de trop nombreux mails et autres courriels en souffrance. 
    Bref, je vais consacrer cette semaine à la fin de la rédaction de mon dossier spécial effondrement, et au courrier des lecteurs. 
    Par avance, toutes mes excuses à celles et ceux à qui je ne pourrai pas répondre faute de temps. Je ferai de mon mieux.
    On se retrouve le lundi 29 pour une édition spéciale le vrai JT de l’éco.
    A très bientôt mes chers lecteurs. A très bientôt.
    Pour télécharger Présentation le vrai JT de l’éco et de l’or 19072019

    Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !
    Charles SANNAT

    http://by-jipp.blogspot.com/2019/07/le-jt-de-leco-que-deviennent-mes.html

  • La ‘droite’ portefeuille qui s’est réfugiée chez Macron va déchanter

    La ‘droite’ portefeuille qui s’est réfugiée chez Macron va déchanter

    Lu dans Présent :

    On a bien compris que la droite a choisi. Elle a désormais choisi ce qui lui apparaît comme le camp à même de préserver son portefeuille. Neuilly, les quartiers chics de Paris et des grandes villes ont choisi Le Maire et Darmanin : le camp du business contre le camp des loosers, en quelque sorte.

    Mais dans ce domaine, l’enchantement pourrait ne pas durer. La Cour des comptes vient en effet de tirer le signal d’alarme : elle constate que le gouvernement a accumulé promesses et annonces fracassantes, sans s’assurer que tout cela est financé ou finançable, et sans tenir compte d’une conjoncture mondiale marquée actuellement par un ralentissement.

    La Cour des comptes, c’est le gendarme des comptes publics, une sorte de super-commissaire aux comptes. Son rapport d’été est alarmant. Il constate que le gouvernement a accumulé les dépenses et les annonces de dépenses, et en particulier 10 milliards d’euros de mesures destinées à calmer les Gilets jaunes, en décembre 2018, plus 5 milliards de baisses d’impôts annoncées en avril 2019, ceci pour les plus importantes. Mais chaque ministère anticipe actuellement son petit dérapage personnel.

    Du même coup, le déficit public, qui était descendu à 2,5 % en 2018 (chiffre qui plaçait néanmoins la France en queue de peloton, avec l’Espagne), est annoncé à la hausse : on parle désormais d’un déficit de 3,1 % pour 2019. Ce chiffre est évidemment mauvais. Il nous placerait au dernier rang des pays de la communauté européenne. Il nous ferait sortir des règles de la C.E., qui interdisent un déficit supérieur à 3 %. En dernier lieu (et cela, c’est une bonne chose), il paralyserait l’Europe dans sa volonté de sanctionner l’Italie pour dépassement de ce fameux plafond de 3 % de déficit. Car, en effet, comme imaginer que l’on sanctionne l’Italie et pas la France ?

    Incapacité pathologique à faire baisser les charges de l’Etat

    Ce dérapage inattendu, et qui ruine l’image d’un gouvernement expert dans les questions économiques et meilleur défenseur des épargnants, a pour origine une incapacité, une impossibilité que l’on pourrait qualifier de pathologique, à faire baisser les dépenses de l’Etat. Surtout quand ces dépenses outrancières trouvent leur origine dans un sureffectif sans rapport avec les besoins d’une société moderne. Ce sureffectif, que Macron lui-même estimait à 120 000 postes (chiffre déjà bien inférieur à celui d’un Fillon, par exemple : 500 000 postes), est pour l’instant ramené à rien du tout.

    Après tout, si par son pouvoir de séduction, Macron peut vaincre les réticences de Bruxelles et de Merkel, ne nous en plaignons pas.

    Pour l’heure, la dette établit un record des faibles taux d’emprunt, donc rien à craindre de ce côté… à moins que la conjoncture ne se retourne, que les taux d’intérêt augmentent. Dans ce cas, l’appel d’air financier serait considérable et terriblement préjudiciable aux Français.

    Que les taux d’emprunt augmentent, et ce sera en effet une hécatombe chez les petits emprunteurs, puis nous aurons la phase d’appauvrissement général. Le sacro-saint – et si progressiste – « principe de précaution » devrait au contraire pousser le gouvernement à se préparer à cette hypothèse de hausse des taux. Mais par peur au regard des risques sociaux, ou par procrastination, cette question a été mise entre parenthèses. De ce point de vue, le couple Le Maire-Darmanin apparaît comme plus socialiste que les socialistes passés.

    https://www.lesalonbeige.fr/la-droite-portefeuille-qui-sest-refugiee-chez-macron-va-dechanter/

  • Grand remplacement : la preuve par les prénom

    Grand remplacement : la preuve par les prénoms

    L’INSEE a publié comme chaque année les chiffres de l’Etat Civil relatifs aux prénoms attribués aux enfants nés en France depuis 1900. Ces fichiers sont téléchargeables via ce lien.

    Pour la 4ème année consécutive, Fdesouche publie en exclusivité le baromètre des naissances enregistrées en France sous prénom musulman. L’analyse de l’octroi de prénoms musulmans pour les naissances en France en 2018 révèle :

    • Un taux national qui atteint les 21,6%
    • Un taux de croissance qui parait ralentir : une augmentation de 0,3% au regard de 2017, cette croissance était en moyenne de 0,7% depuis 2000.
    • A noter cependant la nette augmentation des « prénoms rares », c’est à dire ayant enregistré moins de 3 naissances au niveau national sur l’année, qui complexifient la mesure
    • Les statistiques indiquent un taux de prénom musulman estimé à 1/3 des prénoms rares (essentiellement des variations orthographiques de prénoms ou des prénoms composés), représentés en rouge sur le graphe.
    • Sur cette base, l’estimation du taux national d’octroi de prénom musulman en France corrigé serait à 24,2% mais en raison de son caractère incertain, nous en restons au chiffre ci-dessus.

  • Salvini écrit à Castaner : « stop à la politique migratoire franco-allemande »

    L’affrontement en Europe au sujet des migrants ne cesse de diviser les pays européens.  D’un côté l’axe franco-allemand et les pays nordiques, de l’autre le groupe du Visegrad à l’est et l’Italie de Matteo Salvini.

    Tandis que monte la tension entre la France et l’Italie après les révélations concernant des violations françaises à Vintimille destinées à faciliter le renvoi de clandestins dans la péninsule italienne, Salvini a envoyé une lettre furieuse à son homologue français, Christophe Castaner : “L’Italie n’est plus disposée à accepter tous les migrants”, écrit le ministre de l’Intérieur italien. La France et l’Allemagne ne peuvent décider seules des politiques migratoires “en ignorant les demandes des pays les plus exposés” comme l’Italie et Malte, estime –il.

    “Les choix faits seulement à Paris et à Berlin, ça suffit. L’Italie n’est plus disposée à accepter tous les migrants qui arrivent en Europe”, assure aussi ce dimanche le chef de La Ligue, dans un message sur Facebook qui accompagne le courrier adressé à son homologue français.

    Réunis jeudi à Helsinki, les ministres de l’Intérieur de l’Union européenne ne sont pas parvenus à s’entendre sur un “mécanisme de solidarité” visant à mettre fin à l’errance des bateaux interdits de faire débarquer des migrants secourus en Méditerranée centrale. 

    Dans sa lettre à Christophe Castaner, Matteo Salvini assure avoir noté à Helsinki “des positions très proches de celle exprimée par l’Italie en particulier sur le ferme engagement d’une politique migratoire visant à défendre les frontières extérieures de l’UE et de l’espace Schengen”. 

    “De nombreux collègues ont en effet soutenu la nécessité de revoir les règles du ‘search and rescue‘ [recherche et secours] pour empêcher les abus qui visent à favoriser une immigration illégale et incontrôlée comme exposée dans le document que nous avons préparé avec Malte”. 

    Lors de la réunion, l’Italie et Malte ont présenté un texte qui préconise le débarquement et la création de centres d’accueil temporaire et d’identification des migrants dans les pays limitrophes aux pays de départ. Un document qui doit servir de point de départ de “toute nouvelle discussion”, affirme Matteo Salvini alors que les ministres doivent se réunir à nouveau ce lundi à Paris.

    Francesca de Villasmundo

    https://www.medias-presse.info/salvini-ecrit-a-castaner-stop-a-la-politique-migratoire-franco-allemande/110764/

  • LA GUERRE D’ALGERIE N’EST PAS FINIE !

    Algerie-11.png

    Le bloc-notes de Jean-Claude Rolinat

    « Jamais deux sans trois », nous apprend un dicton. Par trois fois, au prétexte que l’Algérie s’est qualifiée aux éliminatoires et à la finale de la coupe africaine des nations, une partie de la jeunesse algérienne, pardon «…française », s’est déversée dans les rues de nos principales villes pour clamer sa joie et, accessoirement pour certains, commettre vols et déprédations, ainsi qu’ attaquer les forces de l’ordre. Ces dernière, il faut bien le constater, ont réagi bien plus mollement que contre les « Gilets jaunes » : point de flash ball ni de matraquages, seulement des gaz lacrymogènes lancés contre les émeutiers. Le pouvoir, qui est tétanisé lorsqu’il s’agit de l’Algérie, avait-il donné des ordres de « modération » à ses « prétoriens 

    Des stigmates non effacés

    Depuis l’indépendance de l’Algérie en juillet 1962, les stigmates de la guerre qui nous a été imposée à partir de la Toussaint 1954, sont toujours aussi « saignants » si je puis dire.

    En effet, la Guerre d’Algérie n’est pas finie. D’un côté, on continue de stigmatiser l’oeuvre coloniale française, - et le Président Macron, lorsqu’il était candidat, rappelez-vous, était à la manœuvre en dénonçant depuis Alger, les prétendus « crimes contre l’humanité » commis par notre pays -, de l’autre le FLN, qui  n’a jamais reconnu les massacres des harkis, les assassinats et les enlèvements de Pieds noirs. (Notamment à Oran, le jour même de la proclamation de l’indépendance).

    S’il n’est pas question dans cette chronique de revenir sur la pseudo indépendance d’El Djézaïr, - mal gouvernée, elle crève sous sa manne pétrolière qui va en s’épuisant, tout le monde le sait -, mais de dénoncer les collabos qui polluent nos médias et qui peuplent les allées du pouvoir politique et médiatique français. L’occasion nous en est donnée par les scandaleuses manifestations de ces maghrébins d’origine algérienne, notamment dans les rues de Paris, symboliquement le 14 juillet au soir. Que je sache, les Sénégalais, qualifiés eux aussi pour la finale gagnée par les Fennecs, ne sont pas descendus sur la voie publique pour crier leur joie et en profiter, au passage, pour démontrer sinon leur haine, tout au moins leur hostilité au pays qui les abrite, les éduque et les nourri !

    Car, redisons-le, en raison de lois iniques, tous les maghrébins d’origine algérienne, de quelque générations qu’ils soient, sont considérés comme étant « français », - entre guillemets pour moi -, en raison du lieu de leur naissance, c’est-à-dire la France. (Utilisons une amusante métaphore champêtre : comme si un lapin, né dans un poulailler, allait pondre des œufs frais !). C’est l’infect jus solis, le droit du sol qu’il faudrait supprimer et remplacer par le jus sanguinis, le droit du sang : « être Français, cela s’hérite ou se mérite » ! Car tous ces pseudos Français descendant dans la rue, couverts de drapeaux algériens ou le brandissant, n’expriment rien d’autre que leur amour pour une équipe qui est réellement la leur, pas le onze tricolore.

    « Français » quand ça les arrange ?

    Après tout, pourquoi pas ? Mais alors, dans ces conditions, pourquoi sont-ils « Français » ? Pour les avantages que pourraient procurer, à l’étranger, la possession d’un passeport de notre belle république, pour la soupe, les aides sociales diverses et variées ? Comme le disait en toute franchise et sans animosité un supporter Marseillais des Fennecs interrogé sur une chaine d’infos en continu, je cite de mémoire, « ce drapeau est historique, on l’a dans le cœur ! ». Dans ces conditions, pourquoi ces messieurs-dames ne quittent-ils pas ce pays, la France, la Gaule, qui n’est pas le leur ? Pourquoi ne renoncent-ils pas à cette nationalité dont ils vomissent le pays, la distribuant entre parenthèses, TROP généreusement ? Et il se trouve des parlementaires, notamment la sénatrice Esther Ben Bassa par exemple, du groupe écolo, pour stigmatiser à la télévision les défenseurs d’une France française, comme sa collègue de Marseille, socialiste, d’origine maghrébine dont j’ai oublié le nom, ainsi qu’un anonyme député LREM du Val de Marne, qui s’indignait que l’on puisse stigmatiser ces supporters. Eh bien oui, n’est-ce pas, quoi de plus naturel, de plus normal, que des « Français » supportent, parfois dans la violence et même dans l’homicide,* la victoire d’une équipe étrangère ? Combien de pseudos journalistes se sont engouffrés dans cette brèche, en s’indignant que des Français « de souche », comme on dit, et pas uniquement membres d’ailleurs du Rassemblement national, puissent trouver anormal que des « compatriotes », parait-il, soutiennent des footeux étrangers ?

    Un pouvoir normal se poserait la question de la double allégeance et de la double nationalité. J’ai déjà eu l’occasion de citer cet exemple : ma cousine qui s’est mariée il y a plus de 50 ans avec un Italien, pouvait à la fois voter pour Sarkozy, et pour Berlusconi, - nul n’est parfait -, c’était son choix. Elle vient ENFIN, de renoncer à sa nationalité française et, désormais, ne voter qu’en Italie… (Pour Salvini j’espère !). Les Franco-algériens sont les seuls, les seuls supporters à descendre dans la rue et à manifester, surtout bruyamment, violemment, agressivement, la victoire de ceux qui sont, en fin de compte, comme le disait le  « jeune » marseillais interrogé sur C-News ou LCi, je ne sais plus, « du même sang ! ». C’est lui qui utilisait cette formule très « racialiste ». Il serait temps que l’on considère, une bonne fois pour toutes, que la guerre d’Algérie n’est pas terminée, qu’elle se poursuit sur notre sol sous d’autres formes.

    « Vérité et réconciliation » ?

    Tant qu’une commission mixte d’historiens objectifs, - dur, dur de les trouver -, ne sera pas mise sur pied officiellement et conjointement pour explorer toutes les zones, - ombres et lumières confondues -, de l’histoire franco-algérienne, dans un esprit type « vérité et réconciliation » à la sauce «  Mandela », rien de serein ne sera possible dans les relations, d’une part entre Français de souche et immigrés algéro-descendants et, d’autre part, entre les républiques française et algérienne. Pour ma modeste part, et je ne suis pas un « Pied noir », je considère que le fossé est toujours trop profond entre nos deux pays pour qu’une relation normale et apaisée puisse s’établir entre Paris et Alger, comme c’est peut-être le cas entre Paris et Rabat, Paris et Tunis. Tout le reste n’est que littérature. Il y a certes, nos intérêts économiques et géostratégiques bien compris qui comptent, - et Alger est un partenaire incontournable -, mais nous ne pouvons pas, PLUS, passer par pertes et profits toutes les humiliations, toutes les avanies que nous subissons de la part de ces gens-là.

    Qu’ils balayent d’abord devant leur porte ! A mon sens, c’est à ces conditions-là que nous pourrions avoir des relations diplomatiques très amicales, à défaut d’être jamais fraternelles.

    *A l’heure où ces lignes sont écrites, il semblerait qu’un universitaire guinéen, considéré par méprise comme étant un supporter sénégalais, ait été brutalement « effacé » du monde des vivants ! (Sources : chaines d’infos en continu).

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Des péages sur les routes nationales : une (mauvaise) idée qui fait son chemin

    Des députés LREM militent pour que des tronçons de nationale soient concédés aux groupes autoroutiers. Oubliant que le privé n’a pas fait la preuve de son efficacité. Par Éric Vernier et L’Hocine Houanti* (The Conversation)

    Les vacances approchent et vous vous apprêtez, comme de nombreux Français, à prendre la route. Et, qui sait, peut-être allez-vous vous-même emprunter les nationales pour éviter le coût trop élevé des péages ? Sauf que votre tactique risque de devenir inutile dans les mois à venir. En effet, les nationales pourraient bien être à leur tour privatisées.

    Ainsi d’après La Lettre A du 5 juin 2019, « des amendements au texte de loi d’orientation des mobilités, actuellement examiné à l’Assemblée nationale, vont autoriser l’État à faire entrer des dizaines de kilomètres de routes nationales dans le régime concessif, à la grande satisfaction des groupes autoroutiers ».

    Une idée fait donc son chemin depuis au moins 2015, portée par les sociétés d’autoroutes et reprise depuis par des députés LREM et le gouvernement : privatiser les routes nationales et installer des péages. Ce projet est notamment relayé dans les médias et au niveau politique par l’Institut européen de recherche militant pour la liberté économique et la concurrence fiscale (Iref), un think tank français. Or, plusieurs écueils apparaissent, mettant en avant des contradictions inhérentes à la construction sociale même de la France.

    L’usager-payeur, un principe absurde

    Deux théories principales sont mobilisées pour analyser la privatisation : les théories néo-institutionnelles des organisations et l’économie institutionnelle de la réglementation. Elles développent un argumentaire en faveur des privatisations construites sur deux idées complémentaires : la gouvernance classique notamment par le contrôle par le marché des capitaux ou encore la menace de liquidationqui fait défaut aux entreprises publiques. Dans le même sens, la théorie de l’agence stipule que l’actionnariat privé dispose de plus d’outils de contrôle de la gouvernance que l’actionnariat public qui n’est pas engagé financièrement.

    C’est oublier que l’efficacité des politiques de privatisation reste mitigée. Certes, certains auteurs ont démontré une amélioration de la performance des entreprises à la suite de leur privatisation comme au Mexique ou sur l’emploi. Cependant, des chercheurs, comme Joel T. Harper qui a travaillé sur des entreprises tchèques en 2001, ont pu conclure que l’amélioration des résultats est plus expliquée par le secteur d’activité et le degré de concurrence que le changement du statut de l’entreprise. L’expérience des pays africains, notamment avec les fameux plans d’ajustement structurel, est très parlante. Les conséquences socio-économiques sont importantes et se traduisent par des fermetures d’entreprises et des licenciements massifs mettant des familles entières sans revenu de survie. Dans le cas algérien, entre 1994 et 1998, 1 010 entreprises publiques ont dû fermer et plus de 500 000 emplois ont été supprimés.

    Dans nombre de ces pays africains, le secteur privé compétitif n’a pas pu émerger à cause notamment des spécificités sociopolitiques lourdes : bureaucratie, corruption généralisée, monopole de la « mafia » politico-financière sur les secteurs stratégiques, prédominance du marché parallèle. Certains pays africains ont même fait un retour vers les nationalisations dans les grands services publics comme l’eau, l’électricité, les télécommunications ou encore les chemins de fer ou la sidérurgie (Tanzanie, Namibie…) Sur un autre continent, la privatisation de l’électricité au Chili a entraîné des coupures d’approvisionnement pendant plusieurs mois, ce qui a affecté les entreprises elles-mêmes. En Grande-Bretagne, la privatisation de l’électricité a été accompagnée d’une hausse en quatre ans de 20 % des factures en défaveur des consommateurs.

    Les raisons, au-delà de la recherche de la rentabilité optimale pour financer les dividendes des actionnaires, se trouvent dans la philosophie même des entreprises privées qui gèrent les biens et services publics comme des biens privés. L’autre problème posé par la privatisation concerne les salariés. Ces derniers sont perçus comme un simple facteur de production qu’il faut payer le moins cher possible et qui demeure facilement licenciable et flexible à tous les niveaux.

    Le lien entre, d’une part, privatisation des routes et, d’autre part, efficacité et rentabilité n’est donc pas si clair.

    Les autoroutes, sources de disputes

    Les profits des sociétés d’autoroute sont très élevés, autour de 17 % du chiffre d’affaires, un rendement exceptionnel. Et ces bénéfices ne cessent d’augmenter : 20 % en dix ans. Cette augmentation sera encore plus importante sous l’effet du rattrapage accordé par l’État entre 2019 à 2023 à la suite du gel des tarifs décidé en 2015 par Ségolène Royal, ministre de l’Écologie et signé par Emmanuel Macron, ministre de l’Économie.

    Cette manne financière ne présage pourtant pas en contrepartie d’un bon entretien des réseaux, à l’exemple du reste du continent. L’Europe dispose de 80 000 kilomètres d’autoroutes, dont une minorité est privatisée : l’Italie, l’Espagne, la Grèce, le Portugal et partiellement la Croatie. Les résultats sont plus qu’édifiants. En Italie, le réseau est vieillissant et manque cruellement d’investissement et d’entretien. En quatre ans, une dizaine de ponts, dont celui de Gênes, se sont écroulés dans le pays.

    Les Portugais se détournent des autoroutes considérées trop chères et inaccessibles.

    D’autres pays européens disposent d’autoroutes gratuites à l’exemple de l’Allemagne. Dans ce modèle, c’est l’impôt acquitté par l’ensemble des citoyens qui assume indirectement les coûts des autoroutes.

    « UN OPÉRATEUR PRIVÉ QUI OPTERAIT POUR UNE TARIFICATION OPTIMALE EST CONDAMNÉ À LA FAILLITE »

    La théorie des parties prenantes intègre la notion d’externalités (retombées positives ou négatives d’une action). Or, la libre circulation gratuite dégage de nombreuses externalités positives qu’il ne faut pas négliger : bien-être des personnes favorable à la productivité, élargissement du bassin d’emploi permettant de trouver la bonne personne pour le bon poste, élévation du niveau de connaissances…

    L’enjeu économique primordial des privatisations, du point de vue de l’intérêt général, est l’efficience dans la gestion des actifs en assurant leur transfert du secteur public marchand vers la sphère privée. Or, la justification d’un interventionnisme de l’État dans la sphère économique et industrielle, voire la propriété publique d’entreprise, trouve son essence dans les défaillances du marché déjà démontrées notamment en 1929 et en 2007. Certaines situations, comme les monopoles naturels (activités à coûts fixes importants à l’exemple du rail, de l’électricité, des routes…), sont autant de scénarios qui favorisent le rôle économique des États.

    Les coûts fixes importants et l’accumulation des différentes charges (entretien des rails et des routes, par exemple) font qu’un opérateur privé qui opterait pour une tarification optimale est condamné à la faillite. L’équation est très simple pour l’opérateur privé : soit il fixe lui-même ses prix au détriment du bien-être collectif, soit il sera dans l’incapacité de couvrir ses frais.

    Ce constat ne justifie pourtant pas toutes les nationalisations notamment celles d’entreprises qui opèrent dans des marchés concurrentiels. C’est la somme des intérêts contradictoires de toutes ces parties prenantes qui doit être mesurée pour une véritable évaluation de l’efficacité des politiques de privatisation. Et le modèle français a toujours porté l’attention sur cet équilibre entre toutes les parties.

    Un concept incohérent

    Cependant, le « paiement à l’usage » généralisé mettrait fin au contrat social pour un unique contrat : le contrat marchand. Dans une période socialement et économiquement difficile, notamment avec le mouvement des Gilets jaunes qui est né du sentiment d’injustice fiscale et de l’excès du coût des trajets en voiture, vouloir faire payer encore plus le trajet domicile-travail relève de la provocation.

    Nous voyons ici l’incohérence d’un tel concept. Car la privatisation des routes amènerait irrémédiablement l’État à devoir subventionner ces trajets pour alléger le budget des Français les plus modestes. Une nouvelle usine à gaz, plus coûteuse que le bénéfice de la privatisation, serait créée et enrichirait un peu plus les sociétés d’autoroutes par une compensation payée par le contribuable. Nous tomberions une fois de plus dans le principe de la socialisation des pertes et de la privatisation des profits. Apparaît donc la question de la compatibilité républicaine et de l’acceptabilité citoyenne du prix. Et, au-delà, celle d’un monde où tout deviendrait marchand.

    *Éric Vernier est directeur de la chaire commerce, échanges & risques internationaux — ISCID-CO, université du Littoral-Côte-d’Opale, Chercheur au LEM (UMR 9221), université de Lille ; L’Hocine Houanti est professeur d’économie, Excelia Group — UGEI.

    Source : Le point

    https://www.patriote.info/actualite/economie/des-peages-sur-les-routes-nationales-une-mauvaise-idee-qui-fait-son-chemin/