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  • Le camouflet infligé par le Brésil à la France : l’instant populiste et capillaire à la fois !

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    Les chefs d’État populistes paraissent avoir décidément deux problèmes récurrents : le respect le plus élémentaire des traditionnels usages diplomatiques et quelque chose qui pourrait bien ressembler à une sorte d’angoisse capillaire existentielle, tel qu’en témoignent les flamboyantes coupes de cheveux d’un Donald Trump, d’un Boris Johnson ; voire même d’un Kim Jong-un, que l’on peut, sans prendre grand risque de se tromper, ranger dans la catégorie des sanguins extravertis.

    Ainsi, Jaïr Bolsonaro, le tout nouveau président brésilien, vient-il de contrevenir aux usages internationaux plus haut évoqués en annulant un rendez-vous avec Jean-Yves Le Drian, ministre des Affaires étrangères français en visite en Amérique du Sud. Lequel s’interrogeait, non sans quelques bonnes raisons, sur cet acharnement des autorités locales à raser une forêt amazonienne, accessoirement poumon de notre commune planète. Motif de ce lapin grossièrement posé ? Jaïr Bolsonaro était occupé par un autre rendez-vous, pris avec son coiffeur. Explications officielles : « Le président commence à travailler à quatre heures du matin et termine à minuit. » Fort bien. « Il faut bien qu’il trouve le temps de se couper les cheveux entre quatre heures du matin et minuit. » Certes.

    Au-delà de ces excuses qu’on pourrait qualifier de tirées par les cheveux – vingt heures de travail acharné laissent tout de même un peu de temps pour se faire rafraîchir la raie sur le côté –, il est un fait que la France paye aujourd’hui une sorte de mépris hautain, au passage doublé de crasse incurie en matière de politique étrangère.

    Autrefois, le général de Gaulle proposait au Mexique de marcher « la main dans la main » ou au Québec de devenir enfin « libre ». À l’époque, nous étions encore en position d’incarner une sorte de « troisième voie » entre blocs d’Est et d’Ouest. La preuve en est que nous pouvions, « en même temps », défendre les USA durant la crise des missiles cubains de 1962 tout en entretenant les meilleurs rapports avec l’URSS et en reconnaissant officiellement la Chine communiste. Le Quai d’Orsay d’alors savait voir loin.

    Cette prestance française, qui relevait plus de la coopération que de l’injonction, n’est plus. Et c’est ainsi bardés de certitudes forgées dans des ONG ne devant leur légitimité qu’à de puissants sponsors internationaux que nous sommes devenus arrogants, donneurs de leçons que nous n’avons plus, depuis belle lurette, pouvoir de faire appliquer.

    Tout cela, Jaïr Bolsonaro en est parfaitement conscient. Logique, car fidèle à son viatique – catholique ayant renié la religion de ses pères pour embrasser celle de l’évangélisme –, il connaît les véritables patrons de la région et a depuis longtemps fait son deuil de toute velléité d’indépendance du continent latin. En son temps, son prédécesseur Luiz Inácio Lula avait tenté de sortir le Brésil de sa torpeur et de reprendre un début d’indépendance vis-à-vis du très envahissant voisin du nord. Ce temps n’est plus.

    Emmanuel Macron ne campe finalement pas sur des lignes de front totalement différentes, puisque renouant avec une certaine tradition issue de la IVe République voulant que Paris ne puisse avoir pour seule vocation que d’être l’obéissant chien-chien de sa mémère américaine.

    Il n’empêche que la voix de la France aurait aujourd’hui plus de poids quant à l’éradication conjointe de la forêt amazonienne et de ces nations indiennes, devenues étrangères en leurs propres terres ancestrales, si nous n’étions pas devenus simple relais d’une Europe construite au détriment de nations lui ayant naguère donné substance et identité et vassaux de Washington ; capitale, et c’est là le comble, depuis passée, avec armes et bagages, dans le camp de ce populisme honni.

    Ou de l’art, pour Emmanuel Macron, de se trouver le cul entre deux chaises. Et encore, c’est dit poliment.

    https://www.bvoltaire.fr/le-camouflet-inflige-par-le-bresil-a-la-france-linstant-populiste-et-capillaire-a-la-fois/

  • Vincent Lapierre s’intéresse au Bilderberg…

    Que penser du Bilderberg ? Vincent Lapierre tend son micro à quelques personnes…

  • Entretien avec Pierre de Meuse : La Contre-Révolution loin des idées reçues

    6802264780_f1ef41f362_b-300x200.jpgLongtemps caricaturées comme l’expression d’une réaction aveugle condamnée par l’Histoire, les idées de la Contre-Révolution n’ont jamais disparu retrouvent même aujourd’hui un incontestable actualité.

    Homme d’une immense culture, Pierre de Meuse a enseigné la Philosophie à l’Institut Catholique de Toulouse. Royaliste d’Action Française, il propose un lecture particulièrement stimulante du courant Contre-Révolutionnaire dans son dernier livre.

    R/ Comment définir le phénomène multiforme de la « Contre-Révolution » idees-et-doctrine-de-la-contre-revolution-1.jpg?

    Le mot « Contre-Révolution » désigne plusieurs choses différentes : c’est le nom sous lequel les révolutionnaires désignent leurs ennemis, même et surtout s’ils partagent l’essentiel de leurs idées. C’est aussi la désignation collective des hommes, qui, de 1792 à 1899, combattent les gouvernements de la Révolution française. Je me suis attaché à une définition plus précise sur le plan de la pensée. Les doctrinaires de la Contre-révolution sont tous ceux qui dès l’émergence des Lumières, vont remettre en cause leurs postulats, que la Révolution va transformer en dogmes jusqu’à aujourd’hui.

    R/ Quels sont les principaux reproches de cette école de pensée envers la Révolution Française ?

    Essentiellement, c’est l’idée que l’homme peut décider, par sa seule volonté, de connaître les secrets de son être, et choisir à chaque génération de le changer. Pardonnez-moi cette définition quelque peu radicale, mais elle permet d’englober en quelques mots toute la question.

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    Le chef vendéen Henri de La Rochejaquelein au combat.
    La Contre-Révolution fût aussi un combat militaire.

    R/ Les auteurs contre-révolutionnaires font-ils tous un « bilan globalement positif » de l’Ancien Régime ?

    Il est vrai que certains auteurs de la Contre-révolution parlent de l’Ancien Régime comme d’un paradis perdu. Cela dit, cette période, qui va de 1600 à 1789 n’est pas un système figé, c’est le théâtre de conflits, de projets et d’intérêts quelquefois soutenus avec violence, avec deux problèmes capitaux et connexes, la Représentation et la fiscalité. D’une manière générale, les contre-révolutionnaires français (car ils ne le sont pas tous, loin de là) adoptent à l’égard de l’Ancien Régime une attitude de déploration que l’on n’ait pu adapter et réparer la « Constitution de l’Ancienne France », et en même temps la conviction qu’il serait vain de restaurer l’Ancien Régime, et qu’il faut s’attacher seulement à en remettre en vigueur les principes en les appliquant à la situation actuelle.

    R/ En poursuivant la réflexion de Taine, ne pouvons nous pas dire que la Monarchie absolue a préparé la voie à l’Etat central républicain ?

    La filiation entre la monarchie absolue et l’Etat républicain, soutenue par Taine et Tocqueville est exacte, mais doit être nuancée. Il est vrai que la monarchie cherche, dans un but d’efficacité, à mettre au pas les résistances des corps, pour aboutir à ce que l’on a appelé la « monarchie administrative ». Cela dit, il y a dans la monarchie des mécanismes essentiels (omniprésence de la famille, fidélités statutaires, légitimité des patrimoines, vénération des héritages, pouvoir de l’Eglise et des Etats) qui s’opposent fortement à ce centralisme. La différence est énorme avec l’Etat issu de la révolution qui s’appuie sur une idéologie destinée à transformer l’Etat et la société.

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    Louis de Bonald, le doctrinaire le plus important du royalisme pendant la Restauration

    R/ La Contre-Révolution est t-elle un conservatisme pour vous ?

    L’Ancien Régime est largement une structure de conservation, mais la Contre-révolution va défendre l’idée de cette conservation en opérant un basculement inouï :

    • D’une part elle change le mode d’adhésion à la tradition. Jusque-là on recevait la tradition comme un don sans discussion. C’est cette démarche qui est jetée à bas par la modernité. Or,à partir de Burke, la tradition est revendiquée et assumée dans un acte conscient, rationnel et volontaire. Les fondations sont jetées d’une autre modernité, opposée à la première.
    • D’autre part la Contre-révolution renverse la pensée antique et médiévale tout en en vantant les mérites, et ce, sur un point précis : celui de l’existence réelle des groupes humains. Ni Aristote, ni Platon, ni Thomas d’Aquin ne prennent en compte philosophiquement, sinon éthiquement, les Cités, les nations, les ethnies comme des êtres vivants. C’est Bonald qui effectue cette révolution intellectuelle sans précédent.

    R/ Quel est son rapport au libéralisme économique et politique ?

    Il est parfois ambigu. Au cœur du libéralisme, il y a l’individualisme, et la Contre-révolution y est donc hostile fondamentalement. D’un autre côté une partie des contre-révolutionnaires sont providentialistes ; et la loi du marché est aussi appelée la « main invisible de la Providence ». Maistre est donc en quelque sorte libéral sur le plan économique. Cela dit ce n’est pas dominant dans sa pensée. De même Burke est un libéral pragmatique en tant que britannique. Cela ne l’empêche pas de vomir le règne de la finance.

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    R/ On retrouve une fibre sociale très forte chez certains auteurs contre-révolutionnaires. Comment l’expliquez-vous ?

    Cela s’explique sans peine parce que les contre-révolutionnaires considèrent comme un bien précieux la solidité de l’ordre social. Ce qui signifie que chacun, du plus petit au plus grand, doit se voir assigner une place avec sa dignité. Une société qui laisse sur le côté certains de ses membres à l’état de déchets ne peut pas avoir leurs suffrages.

    R/ Quels sont les auteurs de ce courant les plus proches d’une vision fédéraliste ?

    Si l’on met à part Montlosier, la vision fédéraliste de la contre-révolution touche d’abord les auteurs régionalistes bretons, basques et provençaux : citons Hersart de la Villemarqué et Gwenaël, Roumanille, Aubanel et Amouretti, et Sabino de Arana. Il y a une tendance très forte des contre-révolutionnaires flamands à l’antimilitarisme. C’est Amouretti qui va entraîner à la fois Maurras vers le fédéralisme et vers la monarchie.

    R/ L’attaque de Maurras contre le Romantisme cache les liens féconds entre ce courant littéraire et la Contre-Révolution. Quelle est l’influence de ce style et d’auteurs comme Villiers de l’Isle-Adam, Barbey d’Aurevilly, Baudelaire ou Verlaine sur la « mentalité contre-révolutionnaire » ?

    Le romantisme ne se trouve pas seulement présent chez les auteurs des années 1850. Il existe à la naissance de la Contre-révolution, comme Taine l’a bien montré. Burke, par exemple est un pré-romantique qui théorise le Beau et le Sublime selon les « principes nouveaux ». Mais surtout la fin du XVIII° siècle et son goût pour l’occultisme voit se développer une critique du rationalisme qui adopte volontiers les voies de la connaissance initiatique, du mystère, du symbole et de la révélation paradoxale. Ce courant illuministe est au cœur de la toute première Contre-révolution, en France et en Allemagne et il baignera Herder et Maistre. Il n’en est pas moins vrai que les grands contre-révolutionnaires et notamment Maurras et Carl Schmitt firent souvent aux romantiques le reproche d’un manque de constance et d’énergie dans leurs convictions.

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    De Maistre et Maurras : La diversité de la Contre-Révolution

    R/ Vous expliquez particulièrement bien la complexité des positions des auteurs contre-révolutionnaire sur la question religieuse. Les défenseurs du Trône donnent-ils tous la même place à l’Autel ?

    Tous les auteurs contre-révolutionnaires donnent une place primordiale à l’Autel….Mais ils ne mettent pas nécessairement la même chose sur cet espace. Il y a des catholiques, des anglicans, des luthériens, des calvinistes, des orthodoxes et même des non-chrétiens comme les vietnamiens disciples de Maurras. Et parmi les catholiques, il y a les ultramontains et les gallicans. Et même parmi les ultramontains il y a ceux qui contestent la politique pontificale de Léon XIII à …Aujourd’hui. Car une interprétation messianique et émancipatrice du christianisme comme celle de Lamennais, de Maritain ou de François est évidemment incompatible avec la Contre-révolution.

    R/ La Nation et le nationalisme semblent problématiques pour la pensée contre-révolutionnaire jusqu’au 19éme siècle. Comment expliquer cette méfiance pour cet héritage révolutionnaire ?

    D’abord la Nation n’est pas une création de la Révolution. On parle de nation française depuis le XIV° siècle. La Révolution prétend seulement en changer l’expression. Dès le début du XIX° siècle les monarchies traditionnelles voient d’un mauvais œil le nationalisme parce qu’il se présente comme une usurpation, dans la mesure où il permet aux sujets de s’approprier la définition de l’intérêt commun, que les monarques considèrent comme leur « job ». Et cela dure jusqu’au deuxième tiers du XIX° siècle. A partir de cette date, le nationalisme s’oppose de plus en plus à l’humanitarisme et à l’universalisme issus de la Révolution. En vertu du principe : « Les ennemis de mes ennemis sont mes amis », il se laisse alors apprivoiser par la Contre-révolution.

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    R/ La pensée de Charles Maurras est t-elle dans la continuité des auteurs contre-révolutionnaire ? Quel est l’apport de l’Action Française à ce courant ?

    Bien sûr, Maurras est dans la droite ligne des penseurs de la Contre-révolution. Il contribue même à « retirer leur label contre-révolutionnaire » à certains auteurs comme Chateaubriand, Ballanche, Berryer ou Gobineau, soit pour délectation de la mort, soit pour libéralisme. Maurras réintègre la volonté dans la Contre-révolution. A ce titre, on peut dire qu’il désintoxique ce courant de l’aboulie providentialiste. Mais aussi le grand talent du Martégal est d’avoir rassemblé en un seul courant le nationalisme, le traditionalisme et le régionalisme, en invoquant le patronage du catholicisme et du positivisme. Il n’en reste pas moins que Maurras a quelquefois des rancunes qui lui sont personnelles. Il n’est nullement nécessaire de le suivre dans ces sentiers tortueux.

    R/ Depuis 1945, existe t-il une continuité de la pensée contre-révolutionnaire ?

    La pensée contre-révolutionnaire s’est survécu depuis la fin de la guerre. Elle a fait face à une suite ininterrompue de catastrophes, qui l’amenaient à s’enfoncer dans des impasses et à se dédire, tout en revêtant la tunique des parias. D’abord elle a subi l’épuration, puis l’échec de son option algérienne, puis la volte-face de l’Eglise, puis les désaccords internes. Elle s’est dispersée dans un grand nombre de chapelles, et a connu nombre de reniements. Pourtant, au milieu de ses bouleversements elle a toujours trouvé des penseurs de qualité : Maulnier, Boutang, Debray, Viguerie, qui tous développèrent une facette particulière de cette pensée. Certes, la Contre-révolution n’a pas retrouvé l’unité de la pensée et de l’action, mais l’important est de réfléchir, même si on n’est pas d’accord.

    R/ De Boutang à la Nouvelle Action Royaliste, les tentatives de redéfinition de l’héritage maurassien furent souvent prometteuses. Mais elles trouvent vite leurs limites dans la pratique. Maurras est-il « horizon indépassable » de la pensée royaliste ?

    La Nouvelle Action Royaliste s’est très rapidement détournée de Maurras pour le rejeter en bloc, ainsi d‘ailleurs que la Contre-révolution. Le cas de Boutang est différent. Car ce disciple brillant et lumineux à l’oral mais souvent obscur à l’écrit n’a pas cherché à redéfinir les concepts maurrassiens mais à formuler sa propre pensée, souvent dans le sens d’une « action de politique métaphysique » qui transfigurerait le Politique. Personnellement il me semble avoir souvent cédé à un effet de mode et je ne trouve guère de clefs chez Boutang pour comprendre mon présent.

    De toute façon, la « redéfinition de l’héritage maurrassien » est à mon avis un chemin sans issue. J’ai eu l’occasion de lire dernièrement plusieurs écrits qui, pour des raisons diverses, s’échinent sur des centaines de pages à démontrer que Maurras pensait le contraire de ce qu’il « semblait avoir dit » ! Si on n’est pas d’accord avec Maurras, il faut prouver que ce que l’on dit est vrai plutôt que d’accumuler des arguties pour mettre le maître défunt de son côté. Nous devons voir le monde qui nous entoure avec lucidité, même s’il est désespérant et définir de quel côté nous devons combattre en fonction de notre héritage en tous les sens du terme, et pas seulement spirituel. Et c’est de l’observation du réel et de la comparaison des projets en présence que nous devons tirer notre choix. Maurras nous donne des exemples, une méthode et des repères ; mais les solutions c’est de nos têtes et de nos cœurs que nous les tirerons.

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    R/ Rodolphe Crevelle, décédé en mars 2019, avait proposé « l’anarcho-royalisme » comme voie vers le retour du Roi. Que pensez de ce courant ?

    Je n’ai pas connu ce personnage, et je le regrette car je me serais sans doute plu à le rencontrer. Du reste nous avions des amis communs, et notamment le Prince Sixte-Henri de Bourbon-Parme, qui resta et reste toujours attentif aux fidélités. Cela dit, je n’ai pas l’impression que « l’anarcho-royalisme » soit un courant, mais plutôt un certain type d’homme, toujours prêt à lancer un journal comme on lance un canular, éternel héritier de ces escholiers du XV° siècle « touiours ardents à la feste et au desduit ». J’en ai connu quelques uns de cet acabit . Cela aussi c’est une expression de la Contre-révolution.

    R/ Pierre de Meuse, un grand merci pour vos réponses

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  • Philippe d’Iribarne : «Islam : pourquoi beaucoup, en France, s’interdisent de nommer les faits qui gênent»

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    Ancien élève de l’École polytechnique et directeur de recherche au CNRS, le grand sociologue Philippe d’Iribarne analyse les freins psychologiques et les blocages culturels qui, selon lui, conduisent les Français s’exprimant dans l’espace public à l’autocensure et au déni sur certains aspects de l’islam.

    Il n’est sans doute pas de sujet plus clivant dans la France d’aujourd’hui que ce qui touche à l’islam et au monde musulman. Il n’est quasiment pas de semaine sans que la polémique ne renaisse à son propos: la tenue islamique, du burkini dans les piscines aux mères voilées accompagnant les sorties scolaires, vue par certains comme un symbole féministe de liberté en dépit de la place que lui donnent les pays musulmans les plus attachés à l’enfermement des femmes ; les agressions contre des juifs ponctuées de «Allah akbar», dont on voit nier qu’elles aient un rapport avec une forme d’antisémitisme.

    D’autres thèmes surgissent de façon plus épisodique, telles, récemment, les manifestations des supporteurs de l’équipe de football d’Algérie, que tout le monde auraient trouvées insupportables si les supporteurs du PSG ou de l’OM étaient en cause… […]

    Le Figaro

    http://www.citoyens-et-francais.fr/2019/07/philippe-d-iribarne-islam-pourquoi-beaucoup-en-france-s-interdisent-de-nommer-les-faits-qui-genent.html

  • NOTRE FEUILLETON ESTIVAL : UN ETE AVEC JACQUES BAINVILLE... (12)

    Illustration : la réédition de 2013 du Tome consacré à la première année de la Grande Guerre...

    Aujourd'hui : 14. Oeuvre majeure longtemps cachée : le "Journal"...

    A partir du 30 août 1901, date de la première note qu'il y a rédigée, et jusqu'au au 11 octobre 1935, c'est-à-dire - à deux jours près - quatre mois avant sa mort prématurée, Jacques Bainville a tenu un Journal, intime et personnel, dans lequel il déposa tout ce qu'il ne voulait ou ne pouvait écrire dans le quotidien L'Action française. 
    Primitivement, le "Journal" de Bainville fut édité en trois Tomes :
    1. De 1901 à 1918 ("achevé d'imprimer" le 25 octobre 1948).
    2. De 1919 à 1926 ("achevé d'imprimer" le 30 avril 1949).
    3. De 1927 à 1935 ("achevé d'imprimer" le 25 octobre 1949) : très émouvante, la dernière note de ce troisième Tome est datée du "11 octobre 1935". Elle commence par ces mots : 
    "Empêché - depuis quelques semaines - d'écrire, mais non de regarder, je me suis plu à voir l'autre côté des choses et des temps, celui que toute contestation néglige..." Et Bainville poursuit sur l'Italie, l'Ethiopie et critique les sanctions prises contre l'Italie, qui vont la précipiter dans l'alliance d'Hitler, alors que - même si, idéologiquement, "nous sommes séparés du fascisme par l'immense fossé de la religion d'Etat - religion politique, s'entend - dont nous a dispensés le régime le plus souple et le plus évolué de l'Histoire, la monarchie française" - comme le disait Léon Daudet - la France pouvait très bien s'allier avec elle, par pur intérêt politique et militaire, contre le Reich allemand. Stupidité criminelle du Système, qui préféra une fois de plus et jusqu'au bout l'idéologie à l'intérêt national; et lucidité, clairvoyance du côté de Bainville qui, atteint du cancer de l'oesophage qui allait l'emporter moins de quatre mois plus tard, continua jusqu'à l'extrême limite de ses forces à servir son pays, en prodiguant de sages conseils à un Pays légal qui, jusqu'au bout, refusa de les écouter et, à fortiori, de les suivre. On sait comment tout cela a fini...
    A ces trois Tomes du "Journal" vint s'ajouter, pour ainsi dire, un "Journal dans le Journal" : celui de la première année de la Grande Guerre (sa première note étant du 2 août 1914, et sa dernière du 15 juin 1915).
    Ce "Journal de la première année de la guerre" remplaça pratiquement le Journal proprement dit, puisque, dans le Tome 1 de son Journal, Bainville n'a déposé que dix notes pour 1914 et treize pour 1915, à partir du moment où il eut entrepris la rédaction de ce Tome particulier, auquel il devait donner le nom de "La Guerre démocratique".
    Pas plus que les autres tomes du Journal, cette réflexion sur "La Guerre démocratique" n'était pas destiné à être publiée du vivant
    de Jacques Bainville. C'est son unique enfant, Hervé Bainville - décédé le 17 juin 2014 - qui autorisa en 1953, d'accord avec sa mère, la publication de sa première partie, sous le titre "Journal - Inédit, 1914" ("achevé d'éditer" le 25 avril 1953, par la librairie Plon). Cette première partie s'achevait donc sur la note du 31 décembre 1914.
    Enfin, en 2000, Hervé Bainville autorisa la publication de la partie inédite, de janvier à juin 1915... 

    Tiré de notre Album "Maîtres et témoins"... (II) : Jacques Bainville" (186 photos)

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2019/08/01/notre-feuilleton-estival-un-ete-avec-jacques-bainville-6167227.html

  • Tuerie d'Ollioules, rixe mortelle en Moselle, rixes permanentes entre "migrants" à Marseille, à Paris...

    ...Non, s'il y a bien un (mauvais) film "Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil..." on ne peut pas transposer son titre bêta à notre réalité, où l'insupportable devient la norme, le quotidien : non, "tous les envahisseurs, même rebaptisés "migrants", ils sont pas beau, tous les envahisseurs ils sont pas gentils".

    Nous essaierons de faire un point sur la situation très bientôt, en nous appuyant, pour ne pas être soupçonnés, sur des faits et propos tirés de La Provence, un quotidien notoirement "politiquement correct", tout à fait "antiraciste" (!) et pro-migrants et tout et tout...

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2019/08/01/tuerie-d-ollioules-rixe-mortelle-en-moselle-rixes-permanente-6167738.html

  • Réforme des retraites : le député (et ex-voyante mise en examen) Corinne Vignon incapable de répondre

    L’interro surprise se révèle totalement ratée pour ce député de la majorité incapable d’expliquer la réforme que son parti fait passer au parlement. Elle était sûrement plus loquace pour raconter des salades à ses clients.

    Le niveau politique du Système est chaque année plus lamentable, mais il faut reconnaître que la vague Macron a fait fort.


    D’ailleurs, puisqu’on parle d’elle, rappelons qu’en 2017, l’enquête sur les activités de voyance de Vignon (avant qu’elle ne devienne député) avait été classée sans suite très rapidement par le parquet (on comprend tous ce que cela signifie…). On peut dire qu’en tout cas elle avait fait ce qu’il fallait pour sa retraite !

    L’image contient peut-être : 1 personne, sourit, texte

    « Le dossier Vignon arrive sur le bureau du Procureur par les services fiscaux. En amont de l’enquête judiciaire, la direction des Finances Publiques de la Haute-Garonne a déjà « scanné » les revenus de la future députée. Le « fisc » s’est livré à une expertise. Il a estimé que les soupçons étaient suffisamment lourds pour justifier la saisine de la justice. Le classement sans suite est, d’ailleurs, un camouflet pour les « impôts ». Leur analyse n’est donc pas suivie par le parquet.

    Mais, surtout, cela signifie que les enquêteurs du SRPJ ne partaient pas complètement de zéro. Un certain balisage pouvait accélérer le mouvement et l’enquête. Néanmoins, la période n’était pas vraiment propice. L’ouverture de l’enquête date du mois de juin. En juillet et surtout au mois d’août difficile de mener des auditions. Les témoins éventuels sont à la plage ou à l’autre bout de la France.

    Mais, selon nos informations, mercredi 6 septembre, les enquêteurs cherchaient toujours à contacter des témoins. 48 heures avant le classement sans suite, le SRPJ continuait donc ses investigations. Cela laisse peu de temps pour faire la synthèse des procès-verbaux, les transmettre au Parquet, que ce dernier prenne connaissance du rapport et se prononce.

    Les magistrats sont les premiers à déplorer la lenteur de la Justice. Dans l’affaire Vignon, cela n’a pas traîné. » (source France 3)

    http://www.contre-info.com/reforme-des-retraites-le-depute-et-ex-voyante-mise-en-examen-corinne-vignon-incapable-de-repondre#more-58998

  • Bal tragique à Nantes le 21 juin, un mort : Édouard Philippe

    #QuiatuéSteve ? Steve Caniço n’est pas le seul à s’être noyé lors de la nuit tragique du 21 juin à Nantes.
    Édouard Philippe, Premier ministre, vient de le rejoindre dans la liste des victimes.
    Le corps sans vie de Steve Caniço a été retrouvé lundi 29 juillet – 38 jours après sa disparition – dans la Loire, pratiquement à l’endroit où il était tombé. (C’est dire le zèle avec lequel son corps fut recherché.)
    Le corps de Steve Caniço à peine récupéré, le Premier ministre s’est fendu d’une analyse en s’appuyant sur le résultat d’une enquête de l’IGPN (la police des polices).
    « Pas de lien entre la disparition de Steve et l’intervention de la police. »
    Un cadavre politique dérisoire, puant, méprisé de tous
    Problème : le rapport de l’IGPN sur lequel s’appuie Édouard Philippe est daté du 16 juillet 2019, c’est-à-dire à un moment où tout le monde, autorités comprises, s’interrogeait encore – ou faisait mine – sur ce qu’il était advenu de Steve Caniço : #OùestSteve ?
    Mais déjà, l’IGPN avait tiré ses conclusions.
    Déjà, le Premier ministre Philippe mettait au chaud ces conclusions opportunes (comme toutes les conclusions de l’IGPN sur ce genre d’enquête) pour ne les lire – ô hasard, ô coïncidence – qu’au lendemain de la découverte du corps du supplicié.
    C’est dire le sérieux de cette enquête.
    C’est dire le sérieux de ces conclusions (contredites par les multiples vidéos et photos tirées de la tragédie).
    C’est dire le sérieux d’Édouard Philippe, Premier ministre à figure plus mortifère, tu meurs.
    La tragédie du 21 juin a donc fait deux victimes : Steve Caniço et Édouard Philippe.
    Mais le second est juste un peu mort plus que le premier.
    Steve Caniço survivra longtemps encore dans les mémoires.
    Édouard Philippe n’est plus qu’un dérisoire cadavre politique, puant, ballonné par sa propre suffisance, son insondable bêtise, méprisé de tous.
    http://by-jipp.blogspot.com/2019/07/bal-tragique-nantes-le-21-juin-un-mort.html#more

  • Dernier rebondissement dans l’affaire Benalla : en attendant le prochain ?

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    Un peu plus d’un an après les faits, le feuilleton Benalla n’en finit plus de rebondir. Ainsi, le 1er mai 2018, Alexandre Benalla, naguère plus ou moins chargé de la sécurité du candidat Emmanuel Macron en pleine campagne présidentielle, croit bon d’intervenir contre un couple de trublions s’en prenant manifestement aux forces de l’ordre en présence, à Paris, place de la Contrescarpe.

    Pour résumer, il a torgnolé deux gauchistes ; ce qui n’est pas tout à fait une affaire d’État, mais qui ne va pas tarder à le devenir.

    Il y a d’abord le téléphone portable « personnel » du prévenu, « personnel » parce que faisant office de ligne directe avec l’Élysée ; téléphone opportunément « perdu », puis incidemment « retrouvé », à en croire les récentes révélations du Monde. Mais téléphone grâce auquel on sait, désormais, que le Président et son proche entourage, Alexis Kohler, secrétaire général du Château, étaient parfaitement au courant des frasques de leur jeune et énergique homme à tout faire.

    La preuve en est ce message pour le moins explicite, retrouvé en même temps que le téléphone en question, signé de Jean-Luc Minet, commandant militaire en second de la présidence de la République – pas exactement le premier venu – et adressé au même Alexandre Benalla, au moment de cette algarade des plus musclées : « Tous des cons Alexandre sois zen et fort c’est le patron qui décide et à 30.000 kilomètres il ne décide rien en te concernant. » Au même instant, Emmanuel Macron est en voyage officiel en Australie et Alexandre Benalla aux anges, on imagine.

    D’autres échanges seraient encore à même de mettre à mal l’une des principales thématiques de campagne du jeune Président voulant qu’avec lui, nous fussions en passe d’en finir avec l’ordre ancien pour accoster sur les rives du nouveau monde. Et c’est là qu’à l’occasion d’autres messages téléphoniques – se voulant discrets, mais finalement pas tant que ça –, on voit que les méthodes du passé persistent à avoir encore de l’avenir.

    Ainsi, le mode de rémunération du service d’ordre d’En Marche ! Un peu déclaré, mais souvent réglé en espèces. Le Front national du siècle dernier était finalement plus cash, si l’on ose dire en la circonstance : à la sortie de chaque meeting lepéniste, le service d’ordre, payé lui aussi un peu à l’ancienne, tendait le drapeau dans lequel le chaland lâchait quelques pièces ; voire quelques billets. « Les quêtes les plus juteuses sont celles qui font le moins de bruit dans le panier », aimait déjà à rappeler l’avocat Jean-Louis Tixier-Vignancour, lors de l’élection présidentielle de 1965…

    Hormis les cris d’orfraie de la « bonne presse », tel que prétendu naguère chez les curés, dont Le Monde semble aujourd’hui incarner les avant-postes, rappelant ainsi de plus en plus les indignations de chaisière de La Croix quand Arletty montrait ses jolis seins dans Le jour se lève(réalisé par Marcel Carné en 1939), cette affaire pourrait paraître des plus banales, à l’exception de ceci :

    Tout d’abord, cette prétention macronienne de changer à la fois d’air et d’ère, alors que tout cela n’était que ritournelle jouée sur pipeau désaccordé. La preuve en est que ses puissants sponsors politico-économiques n’étaient que chevaux de retour : François Bayrou, le perdreau de l’année ? Et le MEDEF, quelque peu descendant de cette lignée vaguement consanguine, initiée par les acquéreurs de biens nationaux et le tristement célèbre Comité des forges, était-il finalement le mieux qualifié pour transformer notre vieux pays capétien en start-up nation ?

    D’ailleurs, et histoire de clore ce feuilleton, qu’il nous soit permis de rappeler qu’à la grande époque des officines parallèles, un Charles Pasqua faisait appel à des sbires autrement plus sérieux. Pour aller court et parler franc : Alexandre Benalla n’est pas Pierre Debizet. Comme quoi le « nouveau » monde a encore quelques leçons à recevoir de « l’ancien ».

    Nicolas Gauthier

    https://www.bvoltaire.fr/dernier-rebondissement-dans-laffaire-benalla-en-attendant-le-prochain/

  • Alors qu'elle est entourée d'une indifférence générale, l'affaire Marie Laguerre nous concerne tous...

    L'agresseur de Marie Laguerre (les faits remontent au 24 juillet 2018) a été condamné à 12 mois de prison, dont 6 mois ferme, avec une mise à l'épreuve de 3 ans, et aussi à verser 2 000 euros de préjudice moral à la victime.

    Mais le problème n'est plus là : le JT de midi de France 2 ce mercredi 31 juillet, nous apprend que, depuis, Marie Laguerre vit un véritable enfer, parce qu'elle est l'objet de harcèlements incessants.
    Bravo à Jean-Baptiste Marteau d'avoir envoyé ce sujet, le révélant ainsi au grand public et brisant l'omerta qui, scandaleusement, l'entoure : le racisme inversé que nous subissons aujourd'hui, et qui est devenu la norme, fait que, lorsqu'un immigré agresse une Française, même s'il est incarcéré, la violence contre la personne agressée ne cesse pas, et l'on ne dit rien, l'on ne fait rien.
    Dans le cas contraire - que nous condamnerions tout autant - on verrait, n'en doutons pas, se déchaîner tout un tas d'associations anti-racistes, grassement subventionnées par nos impôts (qui seraient mieux employés pour nos pompiers ou nos infirmiers/urgentistes et autres soignants...). Et, bien sûr, l'inénarrable monsieur Toubon, Défenseur des Droitsmonterait au créneau pour appeler à la lutte contre la peste brune et le retour des heures sombres de notre histoire...
    Au moins en parler, au moins le dire, le dénoncer, c'est la première des façons d'aider Marie Laguerre : qui a dit :"Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire" ?
     "Défenseur des droits" : voilà un poste à supprimer d'urgence, dans le cadre des économies à réaliser...