Olivier Baccuzat
Doit-on vraiment, comme l’a fait la semaine dernière la Défenseure des droits, s’inquiéter du « contrôle d’une partie de la population par une autre » avec la mise en place du pass sanitaire et du projet de loi sur lequel députés et sénateurs viennent de se mettre d’accord ? Si la proportionnalité des restrictions et des sanctions prévues peut légitimement poser question au regard des droits et libertés fondamentales de chacun, si on peut s’offusquer à juste titre de l’examen, imposé à marche forcée aux parlementaires, d’un texte ne prolongeant rien moins que l’état d’urgence sanitaire, à l’arrivée, ne risque-t-il pas d’y avoir davantage de peur que de mal tant plusieurs mesures de ce texte semblent tout bonnement inapplicables ?