Elon Musk, le milliardaire américain d’origine sud-africaine, président de l’entreprise aérospatiale SpaceX et directeur-général de Tesla, vient d’entrer au capital de Twitter (9 % des parts) et d’en devenir le premier actionnaire. Sa volonté affichée de réformer la plateforme[1] et d’y faire respecter la liberté d’expression est l’occasion de réfléchir sur l’avenir de la protection de l’expression politique.
La liberté d’expression : comparaison des 2 côtés de l’Atlantique
Les États-Unis constituent un cas intéressant à étudier pour comprendre en profondeur le combat autour de la liberté d’expression. Le premier amendement de la Constitution garantit aux citoyens américains que sous aucun prétexte le gouvernement ne saurait mettre en place des lois restreignant l’expression publique, quelle qu’elle soit. Autrement dit, il n’existe aucune loi antiraciste (type loi Pléven) ou mémorielle (comme la loi Taubira). On pourrait donc considérer que la liberté d’expression est totale chez l’Oncle Sam. Or, s’il est certain que la situation est bien meilleure qu’en France, elle n’est sûrement pas parfaite.