Ces jours-ci, j’étais à Bergerac pour les obsèques d’un ami d’enfance. Toujours triste de perdre un ami cher, même si comme l’écrivait si justement Marcel Pagnol : « Telle est la vie des Hommes, quelques joies très vite effacées par d’inoubliables chagrins. » Mais ma tristesse s’est amplifiée en découvrant ce qu’était devenue cette petite cité périgourdine. Bergerac, petite ville dont le nom est étroitement lié à celui de Cyrano dont la statue est érigée sur la place de la vieille ville. Et pourtant, en parcourant pendant quelques heures ce petit coin de France, je n’y ai ressenti aucunement cette once de panache, de grandeur, de fierté qui caractérisait si bien le personnage de Rostand. Pire, j’y ai trouvé un échantillon de ce que sera notre pays si rien n’est fait pour arrêter ce mouvement qui est en marche.