Alexandra Masson, députée RN des Alpes-Maritimes, a déposé une proposition de loi qui rendrait obligatoires et systématiques les tests osseux lorsque des migrants se déclarent mineurs sans présenter de papiers d’identité. Même si ces tests comportent une marge d’erreur, elle estime qu’ils permettront d’éviter nombre de fraudes.
Samuel Martin. Rappelez-nous tout d’abord, Mme la députée, le coût des mineurs isolés ou « non accompagnés ».
Alexandra Masson. Les mineurs isolés étrangers (MIE) – requalifiés en MNA (mineurs non accompagnés) par l’Union européenne – sont pris en charge en France par les services de l’aide sociale à l’enfance (ASE) des conseils départementaux. Leur nombre a considérablement augmenté au niveau national, il a été multiplié par 20 en vingt ans. Dans mon département des Alpes-Maritimes, il s’agit à 95 % de garçons dont la plupart proviennent d’Afrique subsaharienne (Mali, Guinée, Côte d’Ivoire). Sur la période du 1er janvier au 31 août 2023, 4.736 mineurs ont été pris en charge par le conseil départemental, contre 2041 au 31 août 2022, soit une augmentation de 132 % en un an ! Ce flux entrant va dépasser, sur les huit premiers mois de 2023, les entrées totales de l’année 2022, qui étaient de 4.808.
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