
Maurice Bernard
Bien qu’encore lointaine (en principe), l’échéance occupe de plus en plus les pensées des leaders politiques ; d’autant que cette fois, la sortie du sortant est certaine. À droite, à gauche ou au centre, les têtes de gondole des principaux partis en rêvent et s’y voient déjà. Les grandes manœuvres ont commencé. Les poulains de chaque camp piaffent d’impatience dans leur boxe ; ou plutôt, les crocodiles morts de faim commencent à s’agiter dans leur marigot. Alors que la France continue de s’enfoncer et donne à voir, presque quotidiennement, le spectacle consternant de sa décrépitude et de son manque de réaction, une seule chose semble leur importer vraiment : prendre date, se signaler à l’attention des électeurs, marquer les esprits. Pour le reste (c’est-à-dire pour l’essentiel, dont dépend l’avenir de la France), on verra. De toute façon, comme disait Charles Pasqua (et avant lui, Henri Queuille), « Les promesses des hommes politiques n’engagent que ceux qui les reçoivent »…
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