
par Jacques-Marie Bourget
Par ces temps où la météo revient au brun, il est salutaire de réviser l’histoire, celle de nos capitalistes d’avant-guerre qui, avant même qu’Hitler ne soit chancelier, ont choisi le nazisme.
Annie Lacroix-Riz est une historienne incapable de laisser l’histoire tranquille. Alors que le récit de notre passé est gravé dans le marbre des imprimeurs, il faut qu’elle efface, ajoute, bouscule. Avec une chercheuse comme elle – et qui trouve -, difficile de dormir en paix. Jadis un grand magasin avait pour slogan «Il se passe toujours quelque chose aux Galeries Lafayette»… Lacroix-Riz c’est pareil. Et, bizarrement, les boîtes d’archives dans lesquelles elle dort accouchent de vérités qui s’en prennent toujours à de pauvres gens. Voyez le mauvais esprit, alors que le malheur habite toujours chez les riches, que Pétain a sauvé les juifs, et l’Amérique l’Europe avec le Plan Marshall. Le dernier exemple est son colossal livre «Industriels et banquiers français sous l’Occupation» – une version augmentée de son précédent ouvrage aujourd’hui publiée en «poche» -, une œuvre qu’elle fait progresser au fil de ses découvertes.
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