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anti-national - Page 1209

  • Moyen Orient : Le plan américano-israelien

    "D’abord nous devons en finir avec les régimes terroristes, à commencer par les trois grands : Iran, Irak et Syrie. Puis nous nous occuperons de l’Arabie saoudite. … Nous ne voulons de stabilité ni en Irak, ni en Syrie, ni au Liban, ni en Iran ou en Arabie saoudite. Nous voulons que les choses changent. La question n’est pas de savoir s’il faut déstabiliser mais comment le faire." The War against the Terror Masters (Guerre contre les maîtres de la terreur), Sept 2002, de Michael Ledeen, membre du groupe des néoconservateurs de Georges Bush.

    1. Introduction. Au lendemain des attentats du 11 septembre à de New-York, les Etats-Unis et Israël, ayant désormais les coudées franches au nom de la lutte contre le terrorisme islamiste, entreprenaient, sur plusieurs années, un remodelage des pays arabo-musulmans, qui vont du Maghreb au Pakistan. Excipant divers prétextes pour convaincre la communauté internationale à les suivre – ou au moins à les laisser faire – cet « axe du Mal » allait utiliser la puissance militaire et les moyens subversifs pour réaliser cette recomposition au service de leurs intérêts géostratégiques bien compris. Dix jours après les attentats du 11 septembre, Donald Rumsfeld, le chef du Pentagone, présentait au général Wesley Clark (interview de celui-ci le 2 mars 2007) un mémo dans lequel il est précisé que sept pays arabo-musulmans devaient « passer à la casserole » : l’Afghanistan, l’Irak, la Libye, le Liban, la Syrie, le Soudan et l’Iran.

    2. Diviser pour régner. L’idée maîtresse du plan, qui est de balkaniser le Monde Arabo-musulman « utile » est aujourd’hui ouvertement admise par des membres ou des conseillers importants des gouvernements américain et israélien. Cette politique du « diviser pour régner » nous rappelle une autre période noire de notre histoire : c’est l’époque des taïfas andalouses (1031 à 1492), qui annonçait l’élimination totale des arabo-berbères d’Andalousie. Une taïfa (mot arabe) est un petit royaume andalou. Durant les périodes d’instabilité politique et de décadence, l’Andalousie a été, sous les coups de boutoir des rois catholiques espagnols, morcelée en plusieurs taïfas, sortes de micros émirats. Le roitelet d’une taïfa est généralement faible et dépend de la protection d’un suzerain catholique. Il est aussi souvent concurrent, voire ennemi, de ses voisins musulmans. Les armées chrétiennes y effectuent périodiquement des razzias pour tirer butin, otages, esclaves ou encore, imposer aux taïfas de payer un paria (tribut).

    3. Un objectif de domination mondiale. Dans son livre « Le Grand Échiquier » Zbigniew Brzezinski (politologue américain , conseiller à la sécurité nationale US de 1977 à 1981) divise le monde en « zones dures » ou « acteurs géostratégiques » tels que les États-Unis, l’Inde, la Chine, la Russie, etc., alors que les « zones molles » désignent soit « l’ensemble des nations non souveraines » à l’image des nations africaines ou latino-américaines, soit les puissances ou civilisations anciennes (européennes, islamiques, etc.). La nature « molle » de l’Europe de l’Ouest est vitale pour les États-Unis dans la mesure où elle empêche qu’un bloc anti-hégémonique continental européen ne se constitue autour de l’Allemagne ou de la Russie. Il s’agit donc pour les États-Unis d’imposer leur politique unipolaire en s’opposant à toute velléité d’expansion des autres « acteurs géostratégiques » tels que la Russie ou la Chine en les encerclant jusqu’à l’étouffement. L’Europe de l’Ouest, L’Europe centrale, les anciennes républiques socialistes, l’Afrique, le monde arabe, les Balkans eurasiens et jusqu’aux bordures de la Mer Caspienne, tout cet espace couvrant la production et la circulation des hydrocarbures est condamné à ne constituer qu’un vaste ensemble de « zones molles » sous la tutelle de l’Empire israélo-américain, dénommé simplement « l’Empire » dans ce qui suit.

    Après la chute du bloc de l’Est, Brzezinski réactualise sa théorie en s’inspirant du principe de l’« arc de crise » (zone géopolitique allant de l’Egypte au Pakistan) de l’islamologue britannique juif et sioniste, Bernard Lewis. Il préconise une stratégie « islamiste » dans la zone d’influence russe allant de la Turquie à l’Afghanistan, proposant de « balkaniser » le Moyen-Orient musulman pour créer des mini Etats pétroliers plus faciles à contrôler que les Etats souverains à forte identité. De la même manière, établir des régimes islamistes en Afrique du Nord permettrait d’ériger un autre rempart entre l’Europe d’une part, et l’Afrique-Asie de l’autre. Cerise sur le gâteau, des régimes pro-terroristes aux flancs de l’Europe, de la Russie, de la Chine et de l’Inde ne peuvent qu’affaiblir ces grands concurrents des USA.

    Au vu de cette théorie politique sous-jacente qui défend une sorte de nouvelle Guerre Froide, on comprend mieux les positions défendues par les Etats-Unis au Moyen-Orient et leurs véritables motivations à long terme dans la région. De ce point de vue, les récentes demandes de l’administration Obama rentrent parfaitement dans le cadre de la politique Brzezinski.

    Cette politique rejoint celle de l’autre camp, les républicains, et qui a été définie par un autre politologue, Henry Kissinger, et appliquée par les présidents Bush, père et fils (voir plus loin).

    Sur les ruines des états démantelés, arabes (Irak, Syrie, Arabie, Soudan, Libye, Algérie,…) et non arabes (Iran, Afghanistan, Pakistan, etc.), on installera des micro-califats islamistes et sous protection américaine, à l’instar des émirats du Golfe (Qatar, Koweït, EAU, Oman) ou des taïfas andalouses. On comprend pourquoi tous les islamistes travaillent de concert avec cette politique US : abrutissement systématique des populations, élimination des présences européennes au profit de l’Amérique et de ses agents arabes. Chaque chef islamiste se voit comme le calife de son bout de territoire que va lui concéder l’oncle Sam, à la condition qu’il soit aussi sage et avisé que les émirs et les rois du pétrole actuels.

    4. Le plan israélien de remodelage du Proche Orient. Le plan Oded Yinon (analyste du ministère israélien des Affaires étrangères) préconisait, en 1982, le démantèlement pur et simple des Etats arabes. Le plan passe en revue dix-neuf Etats arabes en répertoriant leurs principaux facteurs centrifuges, annonciateurs de désintégration. Après une ultime recommandation qui invite Israël à « agir directement ou indirectement pour reprendre le Sinaï en tant que réserve stratégique, économique et énergétique », Yinon conclut : « La décomposition du Liban en cinq provinces préfigure le sort qui attend le monde arabe tout entier, y compris l’Egypte, la Syrie, l’Irak et toute la péninsule arabe. Au Liban, c’est déjà un fait accompli. La désintégration de la Syrie et de l’Iraq en provinces ethniquement ou religieusement homogènes, comme au Liban, est l’objectif prioritaire d’Israël sur son front Est. A court terme, l’objectif est la dissolution militaire de ces Etats. La Syrie va se diviser en plusieurs Etats, suivant les communautés ethniques, de telle sorte que la côte deviendra un Etat alaouite chiite ; la région d’Alep, un Etat sunnite ; à Damas, un autre Etat sunnite hostile à son voisin du nord verra le jour ; les Druzes constitueront leur propre Etat, qui s’étendra sur notre Golan, dans le Hourane et en Jordanie du Nord ».

    D’autre part, Avi Dichter, ministre israélien, avait déclaré à Al-Ahram des 5 et 11 novembre 2009 : « La déstabilisation du Soudan est un objectif stratégique pour Israël, alors qu’un Soudan stable et fort renforcerait les Arabes et leur sécurité nationale…. Eliminer le rôle du Soudan pourrait être mené à bien par la continuation de la crise au Darfour, maintenant que la gestion du Sud a été réglée. »

    On ne peut pas être plus explicite quant à l’implication des sionistes dans les guerres civiles qui déstabilisent les pays arabes. Après le démantèlement de la Syrie et des autres pays arabes, le plan israélien vise à construire le grand Israël ci-dessus.

    5. Le Pentagone redessine le monde arabe. Michael Collins Piper, écrivain américain, abordait déjà la question de la déstabilisation et de la « destruction créatrice » du Moyen Orient dans son livre The high priests of war, paru en 2004. Il écrit : « La guerre contre l’Irak est menée à des fins beaucoup plus larges qu’un simple « changement de régime » ou une « élimination des armes de destruction massive » ; mais d’abord et avant tout dans le cadre d’un effort global pour établir les États-Unis comme l’unique superpuissance internationale, … ; ce n’est qu’une première étape d’un plan de longue durée et de grande envergure visant à déployer des frappes encore plus agressives contre l’ensemble du Moyen-Orient arabe, afin de « refaire le monde arabe » pour assurer la survie – et élargir la puissance – de l’état d’Israël ».

    En juin 2006, une carte fort parlante du futur Moyen-Orient a été publiée par la prestigieuse revue militaire américaine AFJ (Armed Forces Journal), intitulée « Redrawing the Middle East Map », voir ci-dessous. Elle recompose le Moyen-Orient sur des critères ethniques et religieux. La carte inclut tout ce qui se trouve dans un triangle Turquie-Afghanistan-Yémen, tel que les stratèges américains le souhaitaient à l’époque, et dont l’objectif global reste d’actualité. En fait, ce document est un prototype susceptible de connaître des changements que certains appelleraient des variables d’ajustement. Ce document confirme ainsi que les instances militaires et politiques des Etats-Unis se sont résolument engagées dans ce domaine de charcutage du Monde Arabe, et qu’ils n’hésitent plus à l’officialiser. En même temps, il confirme que cette entreprise doit se faire en adéquation avec Israël. Nous en donnons les points essentiels.

    - L’Arabie Saoudite sera démantelée dans un proche avenir. Deux grandes entités territoriales échappent à l’autorité de Riyad. Sur la côte Ouest, au Hedjaz, il s’agit de créer un « Etat sacré islamique » regroupent La Mecque et Médine. Ce super Vatican musulman sera dirigé par un Conseil représentatif des principales écoles de l’Islam, et dont le Gourou islamiste tunisien, Rached Ghannouchi (« qu’Allah en soit satisfait », car l’Université tunisienne de la Zeïtouna, aux mains des Salafistes, vient de le consacrer comme l’équivalent des Compagnons du Prophète), viserait le califat.

    Une sorte d’Islam pro occidental, élaboré au cœur de cet Etat sacré islamique, permettrait de rayonner sur l’ensemble du monde musulman et de remodeler les esprits afin qu’ils épousent pleinement la philosophie impérialiste. Il est vrai que contrôler les esprits a toujours permis de contrôler les hommes. Sur la côte du Golfe persique, c’est la province de Hassa, dont la population est majoritairement chiite, qui est détachée de l’Arabie Saoudite et intégrée à un « Etat chiite arabe », vestige d’un Irak déjà démantelé. L’application de cette mesure entraînerait la mort économique du royaume car c’est à cet endroit que se concentre l’essentiel de l’extraction des hydrocarbures autour de la triade Dammam-Dharhan-Al-Khobar. Cet Etat chiite arabe inclurait aussi la région de Bassora (ex-Irak) et les provinces arabes d’Iran, riches en hydrocarbures jouxtant le Chatt-el-Arab (Arabes chiites du Khouzistan), et qui seraient détachées de Téhéran. De plus, Riyad perdrait ses provinces du Sud (Jizrane, Najran et l’Assir) au profit du Yémen, territoires acquis en 1934 lors du Traité de Taëf, et qui ont conservé leur identité yéménite. Enfin, la curée sera complète avec l’octroi d’une façade maritime à la Jordanie, état pro-occidental et ami d’Israël, en arrachant à l’Arabie Saoudite les provinces de Tabouk et une partie du Jouf.

    - L’Etat irakien disparaît au profit de l’état chiite ci-dessus, d’un état kurde et d’un résidu d’Etat, appelé « Irak sunnite ». Ce dernier serait unifié avec une parcelle sunnite arrachée à la Syrie. LaSyrie aura perdu, entre-temps, sa façade maritime au profit de la zone chrétienne d’un Grand Liban. L’Etat kurde (Free Kurdistan), déjà construit sur le Nord de l’Irak, récupèrera le Sud Est de la Turquie, le Nord de la Syrie et l’Ouest de l’Iran. Il aboutirait à l’émergence d’un bloc kurde de plus de 30 millions d’habitants. Fort des installations pétrolières de Kirkouk, cet Etat kurde pro-américain et pro-israélien serait, avec l’Etat chiite arabe, le deuxième plus gros producteur d’hydrocarbures et de gaz du Moyen-Orient. L’importance de cet Etat kurde serait d’autant plus grande que l’oléoduc BTC qui évacue le pétrole de la Mer Caspienne à partir de Bakou (Azerbaïdjan), passe par Tbilissi (Géorgie) pour, ensuite, traverser tout le Sud Est de la Turquie et aboutir à Ceyhan en Méditerranée. Les Kurdes seraient donc les grands maîtres de ce corridor énergétique voulu par l’Empire. En plus du pétrole, il faut ajouter l’autre grande richesse, l’eau. Le « Grand projet anatolien » (GAP) poursuit l’objectif, grâce à 22 barrages, de dompter le Tigre et l’Euphrate qui prennent leurs sources dans les montagnes kurdes. L’achèvement imminent de ce projet, permettant l’irrigation de 1,7 million d’hectares et la production d’électricité, sera une arme redoutable aux mains de l’Etat kurde et pèsera lourdement sur la vie des habitants de tout le Moyen-Orient. Un énorme aqueduc souterrain fournira toute l’eau nécessaire au Grand Israël.

    - L’Empire a ensuite fixé les yeux sur les immenses richesses de la Libye et du Soudan : pétrole, gaz, plomb, fer, etc. L’Empire a voulu la sécession du Sud du Soudan et la conquête de la Libye et il les a eues tous les eux ; avec un bonus : l’installation de bases militaires en Libye. De telles bases représentent une menace tangible pour l’Algérie, et accessoirement, pour la Tunisie. La Libye serait découpée en lamelles, selon des critères tribaux. L’annonce récente de l’autonomie du Fezzan, encouragée par le nabot qatari, en est une première preuve. Après avoir détaché le Sud, riche en terres, en eau et en pétrole, c’est maintenant l’Ouest du Soudan (Darfour) qui est dans le collimateur de l’Empire.

    Seuls les Etats croupions, sortes de taïfas des temps modernes, (Oman, E.A.U., Bahreïn, Koweït, Qatar) échappent à ces modifications, pour des raisons évidentes : elles sont déjà sous le boisseau de l’Empire. Le Qatar, qui se démène comme un beau diable pour s’attirer les faveurs de l’Empire, espère récupérer un beau morceau du voisin saoudien, au grand dam de ce dernier, qui en est tout à fait conscient. En épousant la cause du Qatar dans le projet de démantèlement de la Syrie, qu’espère récolter le gouvernement provisoire tunisien ?

    Quant aux pays non arabes, comme l’Iran, l’Afghanistan, la Turquie et le Pakistan nous n’allons pas détailler le charcutage qui les attend.

    6. Des Etats détruits. Des révolutions confisquées. Ces plans israélo-américains sont en cours. Ils sont en train de mettre à feu et à sang les pays du Maghreb et du Moyen-Orient. Que constatons-nous ? L’Irak est détruit et démembré : trois régions autonomes se livrent une guerre par terrorisme interposé, faisant des dizaines de morts innocentes chaque jour. Le Soudan est démembré. Pour conserver leur pouvoir à Khartoum, les islamistes soudanais ont cédé la partie la plus riche de leur pays à l’ennemi. Sous d’autres cieux, ils auraient été condamnés pour haute trahison. Au Soudan, en Irak, en Libye, au Yémen, et en Somalie, l’Etat est en décomposition avancée. Le Liban ne se remet pas des coups de boutoir assénés par Israël. Sans le Hezbollah chiite, et sans les soutiens syrien et iranien, le Liban aurait été dépecé depuis longtemps. La Palestine est à l’agonie. La Syrie, comme l’Algérie il y a quelques années, lutte pour sa survie. L’Algérie a pu échapper à ce complot au prix de deux cent mille morts, grâce à la ténacité et au courage de son peuple.

    Cependant, des responsables algériens, estiment que » l’Algérie est incluse dans la liste du plan américain dit Grand Moyen-Orient (GMO) « . Ils estiment que « les appels à la révolte, émis sur des sites Internet et sur le réseau social Facebook, sont soutenus par la CIA, Al Qaïda, et le Mossad, qui tentent de déstabiliser notre pays, comme c’était le cas en Lybie, en Syrie, au Yémen… » d’après Le Quotidien d’Oran. La création récente d’un état islamique au Mali, au flanc sud algérien, en est une première étape.

    Après des révolutions prometteuses, la Tunisie et l’Egypte ont été vite remises dans le droit chemin par des islamistes dont les références mystico-idéologiques sont quelque part entre le Qatar et les Frères Musulmans. Les nouvelles autorités tunisiennes s’impliquent activement, aux côtés du frère qatari et de l’Empire, dans les plans de déstabilisation/démantèlement d’autres états arabes. En Egypte comme en Tunisie, l’Etat est affaibli, incapable d’assurer la sécurité et la tranquillité des citoyens. La société civile et le peuple sont désemparés, conscients d’avoir payé le prix du sang pour rien. Une nouvelle oligarchie islamiste succède à l’oligarchie précédente. Elle étend petit à petit ses tentacules un peu partout : les rouages de l’Etat, la rue, l’université, la mosquée. Elle attaque les syndicats et les journalistes, coupables de jouir encore de quelques espaces de liberté. Etc…

    7. Si la barbe donnait la sagesse, toute chèvre serait doctoresse. En Tunisie, des groupes salafistes, cornaqués par le parti islamiste Ennahdha au pouvoir, sèment la terreur et l’insécurité, en s’attaquant en priorité aux femmes, aux universitaires, aux journalistes ; à ceux qui ont la capacité de penser du de créer et à ceux qui paraissent modernes, intelligents ou cultivés. Après les salafistes, en ce début de juillet 2012, des rafles anti jeunes sont organisées par la police dès 22 heures, dans les avenues de Tunis et d’autres grandes villes. Elles se traduisent par des coups et des insultes. Si le jeune est une jeune fille sans nikab, d’autres insultes plus adaptées pleuvent…

    Les problèmes sociaux-économiques s’aggravent de jour en jour. Le gouvernement patauge. Il ne pense qu’à quémander un peu d’argent auprès de ses sponsors arabes (Qatar, Arabie) pour essayer de boucler ses fins de mois difficiles, mais ces derniers ne donnent rien pour rien. Alors on leur cède des pans entiers de la souveraineté et de l’économie nationales.

    Lors des dernières inondations hivernales de 2011 / 2012, une scène ahurissante, mais hautement significative, m’a été rapportée. Des citoyens démunis se seraient plaints à l’envoyé spécial du gouvernement du manque de prévoyance et du peu d’assistance devant pareilles catastrophes. L’envoyé spécial aurait rétorqué que « ce qui arrive ne dépend que de la volonté de Dieu », autrement dit « Vous n’avez qu’à vous adresser à Lui, peut-être vous viendrait-il en aide ». Le Gouvernement n’y peut rien, puisque c’est Dieu qui décide de tout.

    Cela me rappelle l’anecdote suivante, racontée dans : Bush à Babylone, la recolonisation de l’Irak, par Tariq Ali, Editions La Fabrique, Paris, 2004. Quand le chef mongol Hulagu Khan attaqua Bagdad en 1248, ni le peuple de Bagdad ni l’armée n’ont voulu défendre le roi abbasside Al-Mustaasim Billah. Ce dernier ordonna donc à ses serviteurs de ramasser tous les objets de valeur dans le palais et de les offrir à Hulagu en espérant avoir la vie sauve. Après avoir reçu ces cadeaux, Hulagu les distribua à ses soldats. Puis il demanda à Al-Mustaasim pourquoi il ne s’est pas déplacé au-delà des ponts de Bagdad pour lui barrer la route. Al-Mustaasim lui expliqua que c’était la volonté de Dieu et qu’il n’y pouvait rien. Et Hulagu de répondre : puisque c’est la volonté de Dieu qui a fait que tu n’as pas voulu me résister, alors je vais ordonner de te décapiter par la volonté de Dieu. Et il le décapita devant sa cour. C’est le drapeau de ce « calife » félon et veule qui est l’emblème des salafistes.

    http://numidia-liberum.blogspot.fr via http://www.voxnr.com

  • Le mariage "gay" dans la stratégie du chaos

    http://roland.hureaux.over-blog.com/article-le-mariage-gay-dans-la-strategie-du-chaos-113743784.html

    Roland HureauxEt si le projet de mariage dit « gay », quoique porté par les forces se qualifiant elles-mêmes de progressistes, était un projet profondément réactionnaire, une arme parmi d’autres de la guerre mondiale des riches contre les pauvres ?
    D’abord parce que, au moins dans la version que le gouvernement français a présentée au Parlement, aboutissement de l’idéologie du « genre », il participe à ce long travail de sape commencé il y a au moins quarante ans, tendant à araser les repères qui structurent la vie des peuples. Le mariage, la filiation, la différence homme-femme avaient au moins l’intérêt d’offrir à des gens de toutes les conditions sociales un système de repères : Emmanuel Todd a montré, dans ses études anthropologiques bien connues, comment, dans le Midi de la France, les régions à structure familiale forte permettaient au peuple de mieux résister à l’emprise des féodaux ou des notables et développaient l’esprit social.
    Atomiser les peuples
    La destruction des repères nationaux passe, elle, par le développement illimité d’ organisations comme l’Union européenne, le libre-échange généralisé, la multiplication des normes mondiales qui s’imposent à la législation des États (les droits des homosexuels en font partie), l’extension de l’ « ingérence humanitaire », la casse des États qui voudraient maintenir une volonté propre forte face au nouvel ordre mondial (Yougoslavie, Irak, Libye) , mais aussi la marchandisation de l’éducation réduite à la formation d’une main d’œuvre immédiatement employable , l’affaiblissement de la culture générale, et du sens de l’histoire (l’ambassade des États-Unis à Paris est chargée de surveiller que les programmes d’histoire français ne soient pas trop nationalistes !).
    Famille, Etat, mais aussi syndicats, école : en promouvant leur destruction, le grand capital international participe, à l’échelle des nations européennes, à la même « stratégie du chaos » que certains experts du Pentagone préconisent pour le Moyen-Orient.
    Il est significatif qu’après la destruction de a Yougoslavie par l’OTAN en 1999, un des premiers signes d’allégeance au nouvel ordre européen, conditionnant notamment l’admission de sa candidature à la entrée dans l’Union européenne, que l’on ait demandé à la Serbie ait été d’autoriser la Gay Pride à Belgrade.
    Au terme de ce processus : l’individu atomisé des « particules élémentaires » chères à Michel Houellebecq ne connaissant d’autre loi que celle du marché, inapte à toute action collective, grain de sable d’une masse fongible, proie toute désignée pour les entreprises du grand capital international qui exige sans cesse moins de solidarité (la destruction de l’héritage du Conseil national de la Résistance est en France dans l’ « agenda » ), moins de protection sociale, moins de droits pour les travailleurs pour qu’ils se défendent dans les Etats, moins de droits pour les Etats pour qu’ils défendent leurs travailleurs dans le marché mondial.
    Les partisans les plus déterminés du « mariage pour tous » ne cachent plus que par derrière leur revendication, c’est une abolition pure et simple du mariage qu’ils visent, d’abord parce que, défini pour un « genre » indifférencié, il n’aura plus de sens, ensuite parce qu’à terme, les obligations qui le structurent (solidarité financière, stabilité, fidélité) tendront à se dissoudre.
    Vers de nouvelles inégalités
    La société qui émerge ainsi, loin d’être plus égalitaire, comme on le prétend, sera au contraire une société inégalitaire par excellence.
    Cela est déjà posé dans la loi puisque l’adoption pour tous, y compris pour les couples homosexuels, signifiera que certains enfants auront un père et une mère (ce qui étaient autrefois la norme et qui ne serait plus qu’un cas particulier) tandis que d’autres n’auront droit qu’à deux pères ou deux mères.
    Mais ce qui est à présent inscrit dans la loi, se trouve déjà dans la réalité par l’affaiblissement du lien matrimonial dû à la multiplication des divorces, des naissances hors mariages et donc des familles monoparentales.
    Les divorces sont, disent les sociologues, plus nombreux dans le peuple que dans les classes supérieures. Peut-être parce que les soucis patrimoniaux le rendent plus difficile chez les riches. Mais aussi parce que pouvoir être élevé par une famille « normale », composée d’un couple homme/femme stable constitue désormais un privilège et que, dans toutes les sociétés, les riches ont tendu à accaparer les privilèges. Selon le principe du cumul des privilèges et des handicaps, mis en évidence par Pierre Bourdieu, ceux qui ont le plus d’argent bénéficient aussi davantage d’une famille stable, ceux qui en ont le moins sont plus vulnérables aux facteurs de dissolution, les difficultés financières n’étant pas le moindre. Cas extrême : la communauté noire des États-Unis, où, les modalités de l’assistance sociale aidant, la famille monoparentale est devenue la règle. Certes, ce n’est pas par l’argent que l’on achète l’équilibre des couples, ce serait même parfois le contraire. Mais, par-delà l’argent, une hiérarchie tendra à s’établir inéluctablement entre ceux qui, de père en fils, se transmettront des valeurs familiales de stabilité et une éducation de qualité - souvent les milieux religieux mais pas toujours -, dont les enfants auront une généalogie, des repères forts non seulement par l’histoire nationale mais aussi par l’histoire familiale, et une sorte de prolétariat affectif qui n’aura rien de tout cela, ceux qui ne seront pas « nés » comme on disait, les malheureux enfants de l’insémination artificielle venant instaurer cette inégalité en norme. Comme l’école, le droit du mariage, affaibli dans la sphère publique, se privatisera !
    Ainsi se trouve aboli en Occident, pour le plus grand avantage des forces multinationales qui veulent un peuple atomisé et inerte, l’effort de quinze siècles de christianisme, souvent oppressif certes, mais qui eut pour effet démocratiser, au travers d’une discipline sexuelle aujourd’hui discréditée, ce qui était dans le monde antique le privilège des plus fortunés : avoir une gens, une généalogie, une identité familiale, un père et une mère repérables.
    Ainsi se trouve remis au goût du jour le clivage qui était celui de la société antique tardive : une minorité bénéficiant des privilèges de la vie familiale « normale », de la protection du clan, d’une identité déterminée par trois noms (prénom, nom, cognomen) et une masse d’esclaves vivant dans la promiscuité de l’ergastule, séparables au gré des achats et des ventes, pauvres d’argent, pauvres de repères affectifs et moraux, mais surtout pauvres d’identité.
    Qui promeut le mariage « gay » ?
    Au moment où Warren Buffet proclame que les riches ont gagné la lutte des classes à l’échelon international grâce aux facilités de mouvement que le mondialisme confère aux riches et à leurs avoirs financiers, se profile ainsi une nouvelle fracture sociale entre ceux que la crise de la famille a relativement épargnés et qui ne sont désormais plus qu’une minorité bourgeoise, voire une nouvelle aristocratie, et une masse sans repères livrée aux quatre vents tant du « nouveau désordre amoureux » que du mondialisme.
    Le caractère impérialiste de l’entreprise de déstructuration de la famille ne se déduit pas seulement de ses effets. Il se lit aussi au travers des forces qui en donnent l’impulsion. Même si le mariage homosexuel n’a été voté que par une dizaine d’États aux États-Unis, il s’agit des plus riches et des plus évolués ; c’est la classe dominante américaine qui le promeut et ce sont les classes populaires qui résistent, au nom de la Bible ou au nom de la tradition, dans une partie du pays. Mais si au total, la grande puissance résiste plutôt aux évolutions libertaires, l’administration américaine, elle, les promeut à l’extérieur. Ce n’est pas la première fois que les États-Unis jugent que ce qui est bon pour eux ne l’est pas nécessairement pour le reste du monde : à eux le surarmement, aux autres le désarmement, à eux les déficits gigantesques, aux autres la rigueur, à eux, la moralité néo-évangélique, aux autres l’émancipation des mœurs. A eux surtout la population et aux autres la dépopulation. Dès les années soixante-dix un rapport commandité par Henry Kissinger préconisait, pour « garantir la sécurité des États-Unis », la diminution du nombre de pauvres dans le monde. Comment ? Non par leur enrichissement, mais par leur disparition : par la diminution de la population, partout sauf en Amérique du Nord, promue par l’ONU et l’OMS aux ordres, comme l’a montré Michel Schooyans, de leur principal financeur. Avec la décélération de la fécondité dans le monde entier, sauf aux États-Unis, ce programme est en passe d’être réalisé. Ce qui n’empêche pas la fondation Bill Gates d’aller aujourd’hui encore plus loin : au nom de préoccupations se voulant généreuses comme la défense de l’environnement et la santé des peuples, cette institution recherche un vaccin contraceptif propre à terme à réduire la population mondiale (et d’abord celle des pauvres) des neuf dixièmes. Est-ce par hasard que les droits des homosexuels sont promus au niveau mondial par les mêmes cercles ? Comment ne pas y voir la même logique malthusienne ? Le droit revendiqué à l’adoption homosexuelle n’aboutira évidemment pas à la venue au monde d’innombrables enfants mais, en affaiblissant l’ordre symbolique de la filiation, il déstructurera un peu plus le lien familial au niveau des masses.
    Depuis qu’Obama est président, les agences américaines d’aide au développement se servent, sans la moindre retenue, de la pression financière pour obliger les États les plus vulnérables à adopter le mariage et l’adoption homosexuels : des pays comme la Jamaïque, la Dominique, le Barbade, qui se situent dans l’ « arrière-cour » de la grande puissance sont particulièrement exposés à ces pressions impitoyables. Mais le reste du monde est aussi dans le collimateur. La France ne subit certes pas de pressions financières même si la commission européenne s’inquiète régulièrement des progrès des droits des « LGBT » dans les États membres de l’Union européenne , mais ses grands organes de presse, dont les dirigeants sont souvent membres de la Trilatérale, du CFP ou du Club de Bilderberg, ainsi transformés en agents d’influence, exercent une pression quasi-unanime sur l’opinion pour qu’elle admette la législation décidée par les grands lobbies transnationaux.
    Sans doute une certaine tradition de gauche, tout en rejetant le libéralisme, continue-t-elle à voir d’un bon œil la dimension libertaire qu’il porte aujourd’hui avec lui, comme si les deux étaient séparables. Que les syndicats les plus à gauche envisagent de manifester pour le mariage homosexuel, témoigne pourtant de ce qu’il faut bien appeler un aveuglement qui serait risible s’il portait sur un sujet moins grave. Mais cela n’aura qu’un temps. Plus que jamais les rapports de force mondiaux et les logiques stratégiques des grands acteurs apparaissent à nu. Que les forces dominantes prennent le risque de diviser gravement la société française (tout en la détournant des véritables enjeux économiques et sociaux liés à la crise) au moment où elles mettent le Proche-Orient, à commencer par la Syrie, au nom du même progressisme « droit de l’hommiste », à feu et à sang, participe de la même stratégie de déconstruction systématique. Que le pouvoir social-démocrate français soit, dans l’un et l’autre cas, le serviteur zélé de cette stratégie ne saurait nous étonner.
    En disant non au projet Hollande de « mariage (faussement) pour tous », la France retrouvera sa vocation naturelle de puissance anti-impérialiste. Un exemple de résistance qui pourrait être contagieux. Et c’est bien ce qui, dans l’immense machine mondiale à laminer les peuples, fait peur à beaucoup.
    par Roland HUREAUX http://www.siel-souverainete.fr
    Emmanuel Todd, L'Invention de la France, Paris, Éditions Pluriel-Hachette, 1981 ; L'Invention de l'Europe, Paris, Seuil, coll. « L'Histoire immédiate », 1990
    Michel Houellebecq, Les particules élémentaires, Flammarion, 1998
    Cela est apparu notamment lors de la discussion en commission du Sénat de la proposition de loi n°745 du 27 août 2012 visant à l'ouverture du mariage aux personnes du même sexe et à l'ordonnancement des conditions de la parentalité, émanée du groupe écologiste
    Implications de la croissance de la population mondiale pour les intérêts des Etats-Unis et pour leurs intérêts outre-mer (cité in D. Muntford, The life and death of NNSSM, North Carolina 1994.)
    Michel Schooyans, Le crash démographique, Fayard, 1999
    Council for Foreign policy
    SUD, par exemple

  • Danger sectaire : Le Driant soumet la défense au Grand Orient

    La directrice de l’ECPAD dans le collimateur

    Isabelle Gougenheim, la directrice de l’ECPAD (Etablissement de communication et de production audiovisuelle de la défense), pourrait quitter son poste dans les prochaines semaines, contre son gré.

    Elle fait l’objet de critiques de la part du cabinet du ministre de la défense et de son autorité de tutelle, le délégué à la communication (Dicod), Philippe Germain. Un rapport interne a été remis, courant décembre, au cabinet du ministre et son sort pourrait être décidé dans les prochains jours. Son deuxième mandat de trois ans arrive à expiration le 30 mars 2013 et Isabelle Gougenheim souhaitait être prolongée d’un an.

    Qu’un haut fonctionnaire ne soit pas renouvelé n’a rien d’extraordinaire, mais cette affaire est entourée de suspicions et d’accusations désagréables. Plusieurs choses lui sont reprochées : le contenu de certains documentaires coproduits par l’ECPAD, des liens jugés trop étroits avec la Chaîne Histoire dirigée... par Patrick Buisson, l’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy et des problèmes de gestion interne. Bref, Isabelle Gougenheim n’est plus en odeur de sainteté, si l’on ose dire. Un homme semble avoir juré sa perte : Alain Simon, haut fonctionnaire des finances et surtout membre éminent du Grand Orient - dont ont connait l’influence dans l’équipe Le Drian, comme le raconte, par exemple, le journaliste Vincent Nouzille.

    Sur le fond, plusieurs documentaires sont contestés. L’un "Par le sang versé" met en cause Elisabeth Guigou, alors ministre de la Justice, dans la décision d’accorder la nationalité française aux légionnaires blessés. Un autre "Algérie, mémoires meurtries", coproduit avec l’Union nationale des combattants (UNC) fait la part belle aux thèses Algérie française, comme un autre sur les "Harkis, histoire d’un abandon". Enfin, un film récemment diffusé sur Arte et consacré à la Légion donnait la parole à des défenseurs de la torture. [...]

    La suite sur Secret Défense

    http://www.actionfrancaise.net

  • La dette qu'on rembourse avec la totalité de nos impôts sur le revenu est une escroquerie

    La dette de la France s’élève à 1500 milliards d’euros.
    Il s'agit d'une escroquerie.

    Pour bien s'en rendre compte, il faut comprendre ce qu'est un prêt bancaire.
    Pour ceci, il est utile de visionner l'excellent documentaire de Paul Grignon.

    Pour résumer, disons qu'aujourd'hui, la création de l'argent, sa mise en circulation, n'est qu'un simple jeu d'écriture. Quand une banque prète de l'argent, elle ne donne pas un sac de piéces en argent ou en or, elle se contente d'écrire un chiffre sur un compte et c'est cette simple écriture informatique qui crée l'argent virtuel, sorti de nul part puisqu'une banque a le droit de préter plus qu'elle ne possède réellement dans ses coffres.

    Jusqu'en 1973, pour mettre de l'argent en circulation, pour créer de l'argent, l’État "empruntait" sans intérets auprès de sa banque nationale, la banque de France, cet emprunt n'étant en fait qu'un jeu d'écritures.
     
    Mais le 3 janvier 1973, Pompidou, ancien directeur de la banque Rothschild, a introduit une réforme qui impose que « Le Trésor public ne peut être présentateur de ses propres effets à l’escompte de la banque de France. »

    Résultat, l'état ne peut plus créer son propre argent, il doit emprunter aux banques privées, c'est à dire que le simple jeu d'écriture est aujourd'hui confié à des banques privées qui en profitent pour appliquer des intérêts exhorbitants.

    Le graphique ci-dessius représente :
    - en rouge, la dette actuelle avec la loi obligeant à passer par les banques privées,
    - en bleu, ce que devrait être la véritable dette, c'est à dire sans intérets, si l'état avait continué à emprunter comme il se doit à la banque de France.

    Dette escroquerie

    On s'aperçoit avec la courbe bleue que cette dette ne devrait pas exister, que c'est une escroquerie, qui concrètement, croque TOUS nos impôts sur le revenu !!!

    Voila comment Hitler a pu relever son pays en 3 ans : il est passé de la courbe rouge à la courbe bleue en court-circuitant le racket des banques juives.

    Articles source :
    Pourquoi et comment la France est asservie par les banques
    A qui profite l'argent de la dette ?

    http://www.propagandes.info

  • La démocratie totalitaire.

    Etes-vous réellement démocrate ? 

    Non pas simplement démocrate, mais très profondément démocrate, au point d’être illuminé par la révélation, comme Moïse sur le Mont Sinaï lorsque Dieu lui dit : « Tu seras démocrate et tu  enseignerasles nations ».

    Nous devons prendre conscience en effet que nous vivons des temps extraordinaires où culmine une lueur fondamentale : le voile nocturne dont l’humanité souffrait depuis des siècles s’est brusquement déchiré, tel le voile du Temple, pour que les rayons de la Vérité puissent caresser à nouveau nos esprits endormis. 

    Pourtant, la sagesse populaire semble bien éclairée quand elle affirme : « qui trop embrasse, mal étreint », car le trop-plein de conviction démocratique fait douter, à terme, de la sincérité des chantres, dont le but n’est pas nécessairement la qualité du principe, mais très probablement l’efficacité idéologique, la manipulation des valeurs permettant d’occulter la réalité d’un régime et de tromper in fine l’électeur.

    De réalité vécue, le principe démocratique s’est progressivement transformé en un épouvantail dérisoire pour protéger le pré carré du Système contre les contradicteurs dont la pertinence des critiques et la justesse des vues ne cessent d’inquiéter.

    Il y aurait ainsi les bons et les mauvais ; le bien total et le mal absolu, ainsi que des échelons intermédiaires  étant mesurés à l’aune d’un bonus malus politicien déterminant le degré de religiosité démocratique des différents protagonistes. 

    Ainsi, dans un Etat phagocyté par des clans, se développe l’idée saugrenue selon laquelle des partis - en place depuis trop longtemps - représenteraient seuls et jalousement l’Idéal tant convoité, alors que d’autres le mettraient en péril, ces autres qui ne doivent surtout pas accéder au pouvoir, car l’observatoire qui veille au bon fonctionnement de cet état de choses, et qui n’est pas nécessairement composé d’élus du peuple, en a décidé ainsi. Mais la réalité démocratique est toute autre. La démocratie est un système où le peuple exerce une souveraineté qui s’établit entre autres par le passage aux urnes. 

    Une démocratieforte et fondée par la conviction, la diversité et la volonté d’un peuple, et la santé de ce type de régime, se mesure à l’ouverture du débat et à la liberté de contradiction.

    L’absence de volonté populaire, l’indifférence et la cécité souhaitées de l’électeur, induisent a contrario l’inévitable dérive vers la partitocratie, les querelles de palais et son corollaire dramatique, la corruption.

    Pensée Unique, langage stéréotypé, conformisme dans l’attitude concourent à faire glisser dangereusement notre système dans la réalité d’un totalitarisme mou gardant une forme rassurante et acceptable : l’emballagedémocratique

    Le Peuple ne doit pas se faire d’illusions : son absence et son silence continueront à consolider cette dérive, et la volonté populaire exprimée aux élections sera manipulée à nouveau -comme elle l’a déjà été lors des scrutins passés- si les voix se dirigent encore et toujours vers les partis adoubés par le régime. 

    Dans cet esprit, l’émergence de partis neufs, neutres, blancs ou « indignés » pouvait sembler encourageante car elle affaiblissait inévitablement cet édifice, mais le vide de l’imagination politique en l’alignement sur les grands principes éculés de la vitrine politique, les a conduit au néant.

     Si vide il y a, il sera vite comblé, soit par le pouvoir ce qui est mauvais, soit par de nouvelles forces ce qui est bon ; car on ne peut fonder une politique sur l’unique thème des dysfonctionnements, des disparitions ou viols d’enfants, des conséquences du mondialisme ou des crises financières et économiques, aussi dramatiques fussent-ils. 

    Les voies sont tracées, le peuple doit en prendre conscience car il devra choisir demain démocratiquement ceux qu’il chargera d’assumer son destin. 

    Pour nous nationalistes, nos choix sont faits et nous serons à l’écoute de toutes celles et de tous ceux qui s’inquiètent et s’interrogent. 

    Pieter KERSTENS. http://www.la-plume-et-le-glaive.fr/

    Source: club-acacia.

  • Traumatisme collectif dans la société grecque

    Un traumatologue allemand habitué aux scènes de drame s’est rendu en Grèce. Ce qu’il a vu dans cette société au bord de l’explosion a dépassé ses pires craintes. Extraits. 
    La spécialité de Georg Pieper, c’est le traumatisme. Chaque fois qu’une catastrophe s’est abattue sur l’Allemagne, le traumatologue s’est rendu sur place. Après les attentats d’Oslo et d’Utøya, Georg Pieper est allé en Norvège où il a encadré ses confrères. Il s’y connaît pour observer une situation à la loupe et juger de l’ampleur d’une catastrophe. En octobre, Georg Pieper a passé quelques jours à Athènes, où il a donné des cours de traumatologie à des psychologues, des psychiatres et des médecins. Il s’attendait à trouver une situation difficile, mais la réalité était au-delà de ses pires appréhensions. 
    Pour l’Allemand consommateur d’information, la crise est de l’histoire ancienne. Elle s’est avant tout révélée à nous par l’intermédiaire d’expressions comme "fonds de sauvetage" ou "trou de plusieurs milliards". Au lieu d’analyser le contexte global, nous voyons Angela Merkel à Berlin, à Bruxelles ou quelque part ailleurs, descendre d’une limousine noire, l’air grave. 
    Mais cela ne nous apprend pas la vérité, la vérité sur la Grèce, sur l’Allemagne, sur l’Europe. Georg Pieper parle de "refoulement massif" pour qualifier ce qui se déroule juste sous nos yeux. Les mécanismes de défense des responsables politiques, en particulier, fonctionnent à merveille. 

    Traumatisme collectif 

    En octobre 2012, voilà la Grèce qui se présentait à lui : des femmes enceintes jusqu’aux dents courent les hôpitaux en suppliant qu’on les y admette, mais parce qu’elles n’ont ni assurance-maladie, ni suffisamment d’argent, personne ne veut les aider à mettre leur enfant au monde. Des gens qui, il y a peu, faisaient encore partie de la classe moyenne, glanent les restes de fruits et de légumes dans la rue, dans une banlieue d’Athènes. 
    Un vieil homme explique qu’il ne peut plus payer ses médicaments pour ses problèmes cardiaques. Sa retraite a été sabrée de moitié. Ayant travaillé pendant plus de 40 ans, il pensait avoir fait tout ce qu’il fallait, et aujourd’hui il ne comprend plus le monde. Les gens qui vont à l’hôpital sont tenus d’apporter leurs draps et leur nourriture. Depuis le congédiement des équipes d’entretien, ce sont les médecins, les infirmières et les aides-soignants, privés de salaires depuis des mois, qui se chargent du ménage. L’hôpital manque de gants jetables et de cathéters. L’Union européenne met en garde le pays contre la propagation des maladies infectieuses. 
    Par manque de moyens financiers, des pâtés de maisons entiers ne sont plus approvisionnés en fioul à l’heure qu’il est. Au printemps, un homme de 77 ans s’est suicidé avec une arme devant le Parlement d’Athènes. Juste avant de passer à l’acte, il aurait crié : "Comme cela, je ne laisse aucune dette à mes enfants !" Le taux de suicide a doublé au cours des trois dernières années. 
    Un traumatisme est un événement qui ébranle la perception du monde de l’individu jusque dans ses fondements. L’expérience est si violente qu’elle plonge le sujet dans un tourbillon de détresse absolue. Seuls les esprits cyniques parlent encore de régression sociale au sujet de la Grèce. Ce que nous observons actuellement est un traumatisme collectif. 

    L'homme se transforme en fauve 

    "La crise touche particulièrement les hommes", constate Georg Pieper. Comme chacun sait, les hommes fondent leur identité, bien davantage que les femmes, sur le travail, et donc sur leur valeur marchande. Or, la valeur marchande du plus grand nombre fond sans discontinuer. La crise porte également atteinte à leur virilité. Actuellement, les troubles psychiques comme les dépressions se propagent en Grèce comme le ferait une épidémie. Personne ne s’étonne d’apprendre que les trois-quarts des suicides sont commis par des hommes. 
    Nul besoin d’être un Cassandre ou un expert pour imaginer l’incidence que cela peut avoir sur les relations sociales entre les individus et sur le ciment de la société grecque. Le ressentiment à l’égard d’un système corrompu, perverti, et à l’égard de la politique internationale, dont les tranches d’aide tombent dans l’escarcelle des banques au lieu de servir à sauver des gens, est immense, et va croissant. Les hommes ramènent cette haine dans leur famille, et leurs fils la traduisent en actes dans la rue. On observe une multiplication des groupes violents qui s’en prennent aux minorités. 
    Au mois de novembre, les États-Unis ont émis un avertissement à l’adresse des voyageurs désirant se rendre en Grèce – les gens de couleur, en particulier, y seraient menacés. Pour un pays comme la Grèce, qui a d’elle-même l’image d’une terre hospitalière, cela choque, confie Georg Pieper. 
    En temps normal, même le plus terrible des coups du sort ne met pas l’individu à genoux, explique Georg Pieper, car chacun d’entre nous est doté d’un instinct de survie extrêmement développé. Voilà pour la bonne nouvelle. La mauvaise est que cet instinct de survie n’est effectif que dans une société en état de fonctionnement, capable d’amortir le choc. La tragédie d’Utøya a montré la force qu’une telle société était capable de déployer. Toute la Norvège a apporté son soutien aux victimes après le massacre, comme si quelqu’un avait coiffé le pays d’une cloche de solidarité. 
    En Grèce, les fondements de la société ont été sapés jusqu’à ce que celle-ci finisse par s’effondrer. La crise a anéanti l’Etat-Providence. "L’homme, analyse Georg Pieper, se transforme en fauve dans ce type de situations dramatiques". La nécessité le pousse à la déraison. L’égoïsme supplante la solidarité. 
    Melanie Mühl est une journaliste allemande née en 1976. Elle est rédactrice des pages Culture de la Frankfurter Allgemeine Zeitung depuis 2006. - Traduction : Jean-Baptiste Bor - Presseurop

    Source minuit moins une

    http://www.oragesdacier.info/

  • Un nouveau bobard du Figaro : pas de plan russo-américain sur la Syrie

     

    . « Il n’y a pas eu et il n’y a pas de tel plan, et il ne fait pas l’objet de discussions » a déclaréLa Russie a donc démenti tout accord secret avec les États-Unis sur un plan de transition politique en Syrie, prévoyant le départ de Bachar al-Assad en 2014 jeudi 27 décembre le porte parole du ministère russe des Affaires étrangères, Alexandre Loukachevitch.

    S’il le dit, c’est sans doute vrai, le « plan » en question représentant plutôt un rapprochement des Américains de la position russe sur la Syrie. Et d’ailleurs l’émissaire de l’ONU Lakhdar Brahimi, censé avoir présenté le dit plan à Bachar al-Assad, a à son tour nié son existence. Alors, le Figaro, et singulièrement son « expert » Georges Malbrunot, nous aurait menti ? Il est vrai que ce ne serait pas la première fois, M. Malbrunot étant autant un relai du Quai d’Orsay qu’un reporter et un journaliste.

    Le Figaro jappe, la caravane russe avance à son rythme

    Mais pourquoi alors ce – gros – mensonge ? On ne peut l’expliquer que par le souci – toujours vif en milieu atlantiste – de faire accroire que la position de l’administration Poutine vis-à-vis de la Syrie et de son gouvernement peut toujours « évoluer », trouver un accord « raisonnable » avec le camp américain, avec toujours le même but ultime, le départ de Bachar al-Assad.

    Car ce départ, on va se répéter mais tant pis, serait évidemment la fin de la Syrie souveraine, et l’effondrement de son État. Et pour atteindre cet objectif fondamental, et faire « évoluer » Moscou, le camp atlantiste aurait mis un peu d’eau dans son vin, consentant donc à laisser le président – sans pouvoir – à la direction symbolique du pays jusqu’en 2014.

    Mais le Figaro et d’autres croyaient-ils infléchir ou amadouer Poutine avec cet effet d’annonce ? Évidemment, Russes et Américains restent en contact sur la Syrie, et ce sont ces discussion discrètes qui permettent à tous les Malbrunot toutes les extrapolations, diversions, manipulations. Mais pour quel résultat final ? Peut-être juste entretenir quelques jours de plus le doute, la « rumeur » de l’isolement syrien et de l’incertitude russe : ces messieurs de l’Occident atlantiste en sont là…

    Certes Moscou continue de faire pression sur Damas pour que la situation politique se débloque. Sergueï Lavrov a, ce vendredi, incité le gouvernement syrien à faire son « maximum » pour « concrétiser ses intentions de dialoguer avec l’opposition ». Et un peu avant, Lavrov avait exprimé ses doutes quant aux chances de l’ouverture d’un pareil dialogue, et sa crainte d’une spirale chaotique en Syrie.

    Mais dialoguer avec quelle opposition ? Des possibilités réelles existent avec le CCCND de Haytham Manaa, en contact permanent avec les Russes. Mais quid de l’opposition radicale à sponsor qatari, la « Coalition nationale » ? Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, vient de lancer une invitation à son président, le cheikh islamiste Moaz al-Khatib, à participer enfin à des négociations visant à « faire cesser le bain de sang« , précisant que ces négociations pourraient se tenir soit à Moscou, soit à Genève, soit au Caire.

    Et il a aussi indiqué qu’une réunion entre Russes et Américains, avec la participation de Lakhdar Brahimi, se tiendrait le mois prochain. Jeudi, Lavrov recevait le n°2 de la diplomatie syrien Fayçal Moqdad. Aujourd’hui il rencontre son homologue égyptien Mohammed Amr. Et samedi Lavrov accueillera Lakhdar Brahimi, de retour d’une nouvelle mission infructueuse en Syrie, et qui ne peut qu’appeler, une nouvelle fois, à un règlement politique urgent.

    Brahimi admet la légitimité de Bachar et de la ligne diplomatique russe

    Que retenir ou comprendre de cet intense ballet diplomatique russo-centré ? D’abord que décidément, le centre de gravité diplomatique s’est déplacé de Washington à Moscou. Ce qui veut dire qu’après 22 mois de conflit, ce sont les thèses russes sur la Syrie qui s’imposent, et non celles du Golfe et d’Hillary Clinton, et que donc la pression diplomatique ne doit pas s’exercer que sur le seul gouvernement syrien, mais aussi sur son opposition politique et militaire.

    En témoigne encore la déclaration de Brahimi niant l’existence de tout plan américain : « Placer le départ d’un président élu en pierre angulaire de tout dialogue est une violation de tous les accords obtenus à Genève » a bien pris soin de dire l’émissaire international. Brahimi donc s’aligne totalement sur la position de Moscou, qui a obtenu à Genève, le 30 juin dernier, que le départ de Bachar ne soit plus la condition sine qua non à l’ouverture d’un dialogue politique en Syrie. « Accessoirement », l’envoyé des Nations-Unies en Syie reconnait la légitimité politique de Bachar al-Assad, On peut dire qu’à travers lui, l’ONU a fait du chemin !

    Il est non moins évident que l’administration russe aimerait arriver à un apaisement aussi rapide et significatif que possible en Syrie. S’il y a malgré tout rapprochement entre Moscou et Washington – où John Kerry a remplacé la détestable Hillary C. – c’est sur la nécessité de marginaliser au maximum les bandes djihadistes. Et sur ce point, la pression diplomatique doit, à l’évidence d’abord, s’exercer sur Cheikh al-Khatib et sa coalition d’exilés Frères musulmans et pro-occidentaux, qui jusqu’à présent refusent de désavouer le Front al-Nosra et autres héritiers de Ben Laden en Syrie.

    La contradiction – majeure – est donc dans le camp d’en face, et l’on peut penser que Moscou cherche à obtenir des Américains un geste fort anti-terroriste, ou au moins une déclaration ferme. Nous ne sommes pas dans le secret des demi-dieux diplomatiques, mais si jamais une solution politique, un dialogue ont la moindre chance de voir le jour en Syrie, cela passe par la mise au ban, en attendant leur destruction, des factions combattantes salafistes. Et on a de bonnes raisons de penser que tout le monde, « de l’Atlantique à l’Oural », est d’accord sur ce point là.

    Pour le reste, les Russes peuvent bien faire pression médiatiquement sur le gouvernement syrien pour qu’il lâche on ne sait quel lest, ils ne peuvent obtenir de lui qu’il baisse la garde face à ceux qui répètent tous les jours qu’ils veulent le détruire. Et les Russes ne peuvent se permettre que ce gouvernement soit renversé. Alors beaucoup de bruits et de mouvements pour rien à Moscou ? Pas tout à fait, dans la mesure où les Russes veulent conserver la direction des opérations diplomatiques sur ce dossier – c’est déjà une victoire pour Poutine/Lavrov d’en avoir dépossédé les Occidentaux – et où leur but est certainement la marginalisation des opposants extrémistes, militaires ou politiques.

    Moscou joue serré, mais joue plutôt bien depuis des mois. Pendant ce temps, la Syrie combat, et réduit chaque jour les capacités de nuisance des anarcho-islamistes. Sa résistance a décrédibilisé dans une large mesure l’opposition radicale, dans le même temps où elle démontrait que l’insurrection était incapable de gagner sur le terrain. Et nous pensons que Poutine et Lavrov ont bien intégré ces données fondamentales.

    E&R

  • La « Femen », gueuse du 21ème siècle

     

    La rue appartient (toujours) à ceux qui y descendent

    Alors que les mauvaises nouvelles pleuvent sur nos portefeuilles comme les sauterelles sur l’Egypte antique, on pourra tout de même se réjouir de la mobilisation du pays légal contre le projet de déstructuration de la société, perfidement appelé « mariage pour tous ».

    Deux manifestations récentes destinées à protester contre la dénaturation d’un des fondements de notre civilisation, nous donnent quelque raison d’espérer. Tout n’est peut-être pas tout à fait fichu en notre « doulce France » et le pays réel sait encore, parfois, penser droit. Nous verrons bientôt si ce gouvernement d’invertis et de prévaricateurs continuera à promouvoir les idées malsaines qu’une minorité agissante tente d’imposer.

    Nous partîmes cinq cents ; mais par un prompt renfort…

    Le culbuto louvoyant qui fait office de président, a « normalement » cédé au diktat d’associations militantes gays, celles-ci n’ayant pas supporté l’option « clause de conscience » accordée aux maires de France (pauv’ ‘tites choupettes, elles en étaient toutes retournées…). Nous voilà obligé de battre le pavé parisien en janvier prochain (à défaut de battre autre chose…). Cela confirme que nous avons bien un président normal, tout ce qu’il y a de plus normal dans la normalitude la plus aboutie en social-démocratie : normalement couard.

    De bon matin, écoutant la revue de presse d’une radio périphérique, je retenais cette remarque liée à la forte mobilisation des familles les 17 & 18 novembre derniers : le journaliste pressentait à demi-mot, des lendemains compliqués pour le pouvoir en place. Il mettait en parallèle les manifestations de novembre et celles qui eurent lieu lors du projet de Pacs en 1999. Il relativisait ainsi certains commentaires sur la prétendue faible mobilisation contre ce projet de mariage pour tous. Certains comparaient en effet les 100 000 manifestants de samedi aux 100 000 manifestants de la grande manif de 1999. Sauf que, les 100 000 courageux de 1999 arpentaient en fait pour la seconde fois le pavé parisien ! Nuance. Le premier défilé du 07 novembre 1998 n’avait rassemblé lui, que 10 000 courageux piétons. Il faut donc comparer ce qui est comparable…

    Politique fiction : si nous appliquons le même coefficient multiplicateur à la prochaine manifestation, nous serons près d’un million dans la rue le 13 janvier prochain ! Chiche ? Cela pourrait raviver les souvenirs d’un certain 24 juin 1984, quand le pays réel a mis en échec le projet Savary et fait tomber le gouvernement du gros rougeaud de Lille (Note pour mon biographe attitré : la manifestation de Versailles fut mon premier acte de militantisme à l’AF !). Vivement le 13 janvier !

    Comment dit-on « gueuse » en ukrainien ?

    femen, gueuseQuant aux « incidents » et autres « incivilités » dont auraient été victime les pseudos femelles, mais vraies activistes ukrainiennes stipendiées de Femen, les images diffusées par les médias parlent d’elles-mêmes : un groupuscule de harpies provocatrices suintant la haine, la haine du mâle, la haine de la famille, la haine des chrétiens, le tout avec la triste exhibition de ces corps de pauvres goules frustrées.

    Ces « choses » suaient la haine. La haine des autres certes, mais aussi dans un certain sens, la haine d’elles-mêmes, hystériquement jalouses des visages radieux de ces familles portant leurs enfants sur les épaules ou poussant leurs bébés dans les landaus. Soyons charitables et plaignons ces pauvres hères qui ne seront jamais tout à fait heureuses de leur condition. Donnez-leur tout ce qu’elles réclament : Pacs, mariage, enfants adoptés ou PMA, que sais-je encore, elles trouveront toujours de quoi revendiquer pour compenser leur état de larve hédoniste et égoïste.

    Peut-on raisonnablement considérer ces harpies comme des symboles de la féminité et de la défense du sexe faible ? Cela serait faire offense à nos chères jouvencelles et petits trottins. N’avions-nous pas là plutôt, la représentation en chair et en os de notre bonne vieille gueuse, celle qu’à l’AF nous souhaitons pendre au premier lampadaire venu ? D’ailleurs, au lieu de s’affubler d’un voile de religieuse, elles auraient pu porter le bonnet phrygien pour être plus conforme à leur genre. Le portrait eut alors été complet : la république enfin matérialisée ! La gueuse en chair et en os, personnalisée par des grognasses ivres de fureur et de fanatisme.

    Les tricoteuses jacobines de 1793 qui accompagnaient vers l’échafaud, insultaient et crachaient sur les innocentes victimes de la Terreur, devaient bien ressembler à ces gorgones frustrées.

    Leur courage n’étant pas celui des Amazones de la mythologie grecque, les vipères de la bande à Fourest ne sont que des minables rebelles en peau de gougnotte.

    Leurs seins à l’air ? Whaou, quelle audace !

    Franchement, des poitrines nues, même les enfants de chœur de Saint Nicolas du Chardonnet et l’ensemble de nos chers bambins en reluquent à foison : que ce soit près du club Mickey sur les plages de la Baule, dans les publicités pour des bains douches, les parfums ou les gels intimes ! Pourquoi ne pas plutôt sortir dans le plus simple appareil, hein, histoire de faire dans la vraie provoc’ bien graveleuse ? En s’affichant nues comme l’Eve du premier jour, elles auraient offert à nos chérubins un cours de SVT plus instructif que la dissection d’une innocente grenouille par un prof acariâtre (SVT, pour Science et Vie de la Terre ; le cours de science nat’ pour les anciens ! Mais ne nous méprenons pas quand même, je n’ai pas dit qu’il fallait disséquer les « Femen », non plus. Pas d’amalgame, ni de raccourcis trop rapides). Raté donc pour cette fois, elles ont de ces pudeurs les cocottes, finalement…

    Allez les moukères, on s’revoit le 13 janvier ?

    Mobilisez-vous !

    Cet épiphénomène poitrinaire étant évacué, il reste que la rue ne s’est visiblement pas assez mobilisée, car le pouvoir semble rester sourd face à la montée de la protestation. Protestation qui s’étend bien au-delà de la sphère catho-loden-mantille en dentelle, soit dit en passant : outre les représentants de l’Eglise de France, des Rabbins, des recteurs musulmans, des pédiatres, une bonne partie du milieu associatif de l’enfance et de l’adoption, des psychologues et même des intellos de gôche comme Sylviane Agacinski, évoquent de très probables perturbations pour des enfants privés de parents de sexe différent. Ça commence à chiffrer.

    Alors devant les menées de ces organophosphorés* qui attaquent notre civilisation, une seule option : tous à la manif le 13 janvier prochain !

    Addendum : Le « tous » en question dans « mariage pour tous » n’ayant pas été vraiment explicité, cela laisse de la marge dans l’interprétation : mariage à 3 (le Brésil et les Pays-Bas ont déjà légalisé une union de ce type) ? À 4 ? Plus si entente ? Avec ses propres enfants, son frère et/ou sa sœur, son père, sa mère (« …ho ho, ce serait le bonheur… ») ? Avec une personne déjà mariée ? Entre votre voisine Alyson et son bichon maltais, Karim et son Pit Bull ? Entre humains et vénusiens (Raël, si tu me lis…)?

    Tout cela donne le tournis et laisse augurer de croustillantes épousailles dans les années à venir. On ne remerciera jamais assez les socialistes, écolos et autres progressistes de tout poil, pour promouvoir de telles avancées sociologiques.

    Le seul truc qui me chiffonne un tantinet, c’est que je ne vois pas bien quelles nouvelles bonnes idées nos esprits éclairés vont pouvoir sortir de leur chapeau recyclé et écolo-responsable. Le cannibalisme pour tous (ben quoi, c’est bio, non ?) ? La coprophilie expliquée aux enfants ? Les sacrifices humains pour calmer les esprits de la Terre ?

    (*) Organophosphorés : substances hautement toxiques qui attaquent le système neurologique

    http://soudarded.hautetfort.com/

  • Vos impôts servent aussi à payer… les vacances au ski de la racaille

    et voici ce que ça donne :

  • « La fabrique du crétin : la mort programmée de l'école »

    L’école, parlons-en : les collégiens sont dans la rue, poussés par certains de leurs professeurs ; ils disputent le premier rang dans les défilés protestataires aux gros bras des syndicats professionnels. Sous la direction d’équipes d’animateurs, des enfants d’écoles primaires travaillent sur le thème de la revendication, l’opération consistant à apprendre aux petits à organiser des manifestations, à adhérer à un « syndicat de revendication de l’enfant », à obtenir une carte de militant, à fabriquer des banderoles et à formuler des revendications (voir http://www.soseducation.com).
    En même temps, on s’étonne que les enfants ne sachent plus lire ni écrire ni surtout penser. Le constat est terrible, mais ses causes sont moins obscures qu’on veut bien le dire. « Un enchaînement de bonnes intentions mal maîtrisées et de calculs intéressés a délité en une trentaine d’années ce qui fut l’un des meilleurs systèmes éducatifs au monde. » Les responsables ? Les politiques, les professeurs, les parents, les syndicats de l’enseignement, les programmes ? Sans doute tous à la fois ; mais une chose est certaine : la « Nouvelle Pédagogie a fait ses preuves » : l’école a cessé d’être le moteur d’un ascenseur social défaillant.
    Jean-Paul Brighelli, professeur de lettres, normalien, agrégé des lettres, analyse avec lucidité cette école de la réussite devenue souvent l’école de l’échec programmé, et donne des solutions pour une école de demain. Il le clame dans deux livres :

    La fabrique du crétin : la mort programmée de l'école, pamphlet dénonçant les dérives de l’école actuelle ;
    A bonne école, un livre de propositions.

    Ces deux ouvrages, le premier paru en août 2005, le second en avril 2006, recueillirent un réel succès mais ne plurent pas à tout le monde, notamment dans le milieu des enseignants, au point tel que bon nombre de confrères de l’auteur se sont empressés de faire circuler une pétition pour demander son exclusion du jury du Capes. « Plusieurs membres de ce jury, particulièrement ceux de l’épreuve didactique (pédagogie, NDLR), ont exprimé leur difficulté à siéger dans un concours qui l’hébergeait », a indiqué J.-P. Brighelli sur son blog (bonnetdane.midiblogs.com). L’Alma mater a aussi ses « Fouquier-Tinville » et les belles âmes de l’Education nationale ont eu raison du collègue qui osait résister à la « pensée unique pédagogique ». Le 10 mai, il a été « débarqué » du jury du Capes de Lettres modernes pour « délit d’opinion », comme il l’affirme lui-même sur son blog : « Le président du jury, Alain Pagès, flanqué du vice-président, l’inspecteur général Jean Jordy, m’a interrompu au milieu du classement des copies que nous venions de ramener à Tours, centre du concours. Il y avait apparemment urgence. »
    Pour rester dans la ligne, le ministre de l’Education, Gilles de Robien, a demandé immédiatement une enquête sur le « cas » Brighelli.
    L’enseignant a reçu le soutien de l’association « S.O.S. Education » (http://www.soseducation.com), qui compare son sort à celui de Laurent Lafforgue, ce célèbre mathématicien, médaille Fields 2002, qui, nommé par le président de la République, a été contraint de démissionner du Haut Conseil de l’éducation en raison des vives critiques qu’il avait formulées sur les orientations prises par le HCE
    (http://www.polemia.com/contenu.php?iddoc=11288&cat_id=22).
    On apprend, aujourd’hui même, que Jean-Paul Brighelli, lui, a été réintégré au sein du jury du Capes de Lettres modernes dès le 12 mai, sur décision du ministre. Son communiqué, passé sur son blog, se termine d’une façon assez inattendue :

    « Hasta la victoria siempre ! », lance-t-il.

    N’était-ce pas le cri de guerre lancé par Che Guevara à Cuba et dans les pays de l’Amérique latine victimes de la guérilla ? Faut-il relier la mansuétude des hautes instances de l’Education nationale à une apparente sympathie de Jean-Paul Brighelli pour la pensée marxiste ou, plus simplement, envisager que la décision du ministre de réintégrer sous 48 heures l’exclu dans le jury du Capes a été prise dans le respect du droit pour couper court à toute initiative éventuelle de la part d’étudiants qui exigeraient l’annulation du concours pour changement de composition de jury ?

    René Schleiter © Polémia
    15/05/06