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anti-national - Page 1205

  • Les limites de la laïcité

    Fil conducteur de l'intervention de Paul-Marie Coûteaux à l'Université d'été du Front National à la Baule

    laiciteL'installation en France d'une religion qui n'y a guère de tradition, l'islam, semble ne recevoir de tous côtes qu'une réponse, la laïcité - plus précisément la loi de 1905 séparant les cultes et l'Etat. Sur un certain plan, cette réponse est la bonne et il faut se féliciter de ce que Marine Le Pen l'ait catégoriquement réaffirmée ces derniers jours comme elle le fait depuis des années, à l'heure où ceux qui se veulent ses défenseurs sont souvent incapables de la respecter - voir par exemple, au-delà des prières de rues, les très fréquentes infractions à la loi de 1905 par des municipalités des plus laïcardes aux fins de favoriser la construction de mosquées. Notre attachement au principe de la laïcité est d'autant plus nécessaire que le gardien du temple laïc le bafoue quotidiennement.
    Hélas, il est cependant impossible de s'en tenir là. La loi de 1905 vaut certes pour l'un des aspects de toute religion, sa liturgie, ses rites, son aspect proprement cultuel, dont il est entendu qu'il ne doit pas trouver d'expression manifeste et ostentatoire dans un cadre public aux fins d'être strictement « relégué dans la sphère privée ». Or, c'est être bien ignorant du fait religieux que de le limiter à ce versant cultuel et de faire l'impasse, par commodité, sur son versant culturel -ou pour mieux dire, civilisationnel. Une religion c'est un culte, mais bien souvent aussi une civilisation, et c'est alors que tout se complique.
    Doit fait l'impasse sur la civilisation ? Bien des "laïcards" le tentent ; telle est bien une des erreurs propres à l'esprit moderne que d'oublier la civilisation (que les modernes réduisent au mot passe-partout de "société") et de faire comme si celle-ci n'était pas d'abord construite autour d'une foi, par là d'une représentation du monde, de codes esthétiques, moraux, para-politiques mais décisifs, au point d'ailleurs qu'il ne se connaît pas dans l'histoire des civilisations sans dieux ni Dieu. Ce qui est vrai des civilisations chrétiennes qui, de tout temps et en tout lieu se sont accompagnées de manifestations extérieures (depuis les croix des sanctuaires au bord des routes ou les flèches des cathédrales qui parsèment notre territoire, jusqu'aux colliers posés sur des poitrines ou la fixation d'un calendrier qui lui donnent ses rythmes ), l'est encore plus pour la religion musulmane dont il est bien connu qu'elle ne distingue nullement ce qui ressort de l'ordre privé et ce qui ressort de l'ordre public, au point que ce dernier est tout entier réglé par elle, y compris ses principes politiques. Faut-il redire que l'islam n'est pas seulement une religion, ce que nous admettons implicitement lorsque nous disons couramment que tel ou tel individu est « d'origine musulmane » et ce que les musulmans admettent souvent lorsque, à qui les interroge sur leur identité, ils répondent bien plus souvent "musulman" que "Français".
    Ici, la loi de 1905 est inopérante. Car, non seulement la réponse laïciste ne règle pas les aspects civilisationnels des religions, mais sa prétention à tenir toute religion à distance, et même à égale distance, est absolument intenable dans ses conséquences -ou bien faudrait-il changer le calendrier, abattre les clochers et leurs croix, jusqu'à celles qui ornent les portes d'un bon nombre de nos cimetières- comme vient de le faire une municipalité d'Eure et Loir … Une telle extrémité serait d'autant plus absurde qu'il faudrait recomposer le calendrier en supprimant toutes fêtes religieuses, supprimer tout édifice trop visiblement religieux, expulser de notre vocabulaire tous les mots d'origine confessionnelle, etc.…
    Nous sommes donc condamnés, sauf bien entendu à supprimer l'idée et le mot même de civilisation (au bénéfice de quoi, sinon la réduction au seul universel qu'est aujourd'hui le triste univers marchand?) à accepter le legs d'une civilisation chrétienne infiniment plus importante que ne l'est, pour la civilisation française la tradition musulmane. En d'autres termes, nous serons bien obligés tôt ou tard à reconnaître une préférence chrétienne.
    Cette préférence n'a rien de scandaleux, et devrait même aller d'elle-même. Qui osera dire que les deux civilisations, la judéo-gréco-chrétienne et l'Islam sont à égalité ? Et qui oserait conséquemment soutenir qu'il est possible, et même souhaitable, que la cohabitation dans une même nation, non pas seulement de deux religions, mais de deux civilisations, n'est pas dangereuse, lourde de conséquences, d'accrochages et de conflits - par exemple, faudra-t-il réserver la direction de services publics sensibles, armée, police, justice, à l'une ou l'autre appartenance, répartir les jours marquants de nos calendriers au prorata de quotas toujours évolutifs, donc toujours discutables, et toujours conflictuels ? Ne pas accepter la reconnaissance simple et tranquille d'une préférence chrétienne nous condamnerait soit à ce genre de guerres civiles à ressors religieux si souvent rencontrés dans l'Histoire, et qui répandit tant de malheurs, soit à tenter l'utopie d'une civilisation sans religion, et finalement d'une société sans civilisation dont certains caressent peut-être le projet sans en mesurer les effets ultimes, une éradication soigneuse de toute expression religieuse, une atomisation parfaite des êtres et des communautés, la victoire totale du l'enrégimentement général des hommes par les seules lois du marché, de la marchandise universelle et de l'avoir solitaire…http://www.siel-souverainete.fr

  • Paul Jorion : "Le travail disparaît" CSOJ

  • Les nationalistes aussi ont droit à la parole !

    par Pieter Kerstens, collaborateur de la revue Synthèse nationale.

    Tout au long de l’année, on assiste à une multitude de manifestations sur la voie publique, dans toutes les villes importantes, sous des motifs les plus variés.

    Que ce soit contre la fermeture d’entreprises, pour le droit au logement, contre les corridas, en faveur des clandestins « sans papiers », ou contre la « malbouffe ». En outre, depuis plusieurs années le conflit israélo-palestinien a donné lieu, lui aussi, à des rassemblements en faveur des uns ou des autres et plus récemment, le « printemps arabe » a déchaîné les passions.

    On observera que lorsque des organisations satellites de la gauche mondialiste, de la droite cosmopolite ou des khmers verts décident de descendre dans la rue, le Pouvoir ne trouve aucune objection à l’entrave de l’ordre public.

    Et quand, sous divers prétextes fallacieux les casseurs se livrent à des déprédations gratuites, curieusement aucun des hauts responsables ne se targue plus du slogan « Les casseurs seront les payeurs ! »

    Année après année, on constate une aggravation des dégâts, tant au mobilier urbain qu’aux biens privés, quand il ne s’agit pas de blessés parmi les fonctionnaires chargés de faire respecter l’ordre, dégâts qui entraînent des dépenses faramineuses, à charge du contribuable, dont on se passerait bien en cette période de vaches maigres.

    Pourquoi dans certains cas assiste-t-on, médusé, à une politique du « laisser faire et ne pas intervenir » ? Vous connaissez sans doute déjà la réponse.

    Mais, lorsque certains mouvements populistes, identitaires ou nationalistes demandent à manifester pour le respect du droit à la liberté d’expression, de réunion, d’opinion ou de presse, ils se voient opposer un refus catégorique au motif de « troubles à l’ordre public ».

    Cela a été démontré une fois de plus ce samedi 29 septembre à Paris, parce que les Jeunesses Nationalistes ont souhaité manifester pour « La France aux Français », affirmer leur attachement aux us et coutumes de leurs ancêtres et leur fidélité au drapeau tricolore.

    Quoi de plus « normal » ?

    Ils auraient dû être encouragés par le Pouvoir. Et c’est tout le contraire auquel les badauds ont assisté : l’arrestation manu militari de ceux qui avaient bravé l’oukase du ministre de l’Intérieur.

    Alors, deux poids, deux mesures ?

    Que les bouffons de la société multiculturelle, les charlatans du métissage à tous les étages et les gourous du mondialisme prennent garde !

    L’exaspération mène au désespoir et d’autres formes de mécontentements pourraient s’exprimer, à l’image des samizdats de la défunte URSS, ou à l’exemple de l’évacuation forcée des Roms à Marseille la semaine dernière par des habitants excédés…

    http://francephi.com

  • Quel avenir pour la “Fille aînée de l’Eglise”?

    Quel avenir pour l’Eglise catholique en Europe et  dans notre pays « fille aînée de l’Eglise » ?  Quel poids la religion autochtone de la très grande majorité des Français conserve-t-elle en ce début de millénaire, celui de tous les bouleversements et de l’effacement des repères civililsationnels ? Le Figaro évoquait  mercredi le cinquantième anniversaire à Rome du Concile Vatican II, lequel «n’est pas marqué par l’euphorie », « car le bilan est plutôt sombre ».  «L’aggiornamento de l’Église catholique voulu par Jean XXIII pose aujourd’hui plus de questions qu’il n’a pu en résoudre. Jusque-là relativement tabou, ou confisqué par les traditionalistes, le discours critique sur les fruits du concile est désormais publiquement porté par des évêques modérés.  Et si, est-il rapporté,  Benoît XVI a convoqué «  250 évêques choisis et une centaine d’experts et d’auditeurs venus de toute la planète » c’est «  pour stimuler la nouvelle évangélisation – déjà lancée par Jean-Paul II en 1983 – et  parce que l’Église catholique souffre de tiédeur  (…).  Le chrétien ne doit pas être tiède, a insisté le Pape. C’est le plus grand danger du chrétien (…) ».  « Le tableau dressé en introduction des travaux du synode par les rapporteurs continentaux sur la situation de l’Église catholique est inquiétant. Le cardinal Peter Erdö, archevêque de Budapest en Hongrie et président du Conseil des conférences épiscopales d’Europe, l’a constaté crûment: Dans la plus large partie du continent, c’est l’ignorance à propos de la foi chrétienne qui se répand, avec «une perte de la mémoire et de l’héritage chrétiens».

    C’est dans ce climat, alors que l’Eglise tente d’apporter des réponses à ce que le Vatican appelle  l‘ « apostasie silencieuse » des catholiques, que le quotidien La Croix  a publié un sondage IFOP,  qui, souligne Le Monde, confirme  qu’ «  En cinquante ans, la pratique religieuse chez les catholiques s’est effondrée et le fossé s’est creusé entre les pratiquants et le reste de la population (…). »  « En 1961, 92 % des Français étaient baptisés et seuls 5 % d’entre eux n’envisageaient pas de faire baptiser leurs enfants. Aujourd’hui, 80 % se disent encore baptisés mais 25 % d’entre eux n’ont pas l’intention de transmettre cet héritage à leurs enfants. Les moins de 35 ans sont encore moins nombreux à se dire baptisés (68 %) et plus nombreux (30 %) à ne pas souhaiter baptiser leurs enfants. Selon la Conférence des évêques de France, quelque 35 % des enfants d’une classe d’âge sont baptisés et seuls 6 % se font confirmer. »

    Reste à savoir  si cette enquête a pris en compte les bouleversements démographiques de ces dernières décennies, puisqu’il n’a échappé  à  personne que dans la tranche d’âge des moins de 35 ans, les enfants de baptisés sont aussi « en concurrence » avec ceux des immigrés musulmans. Le démographe Philippe Bourcier de Carbon notait qu’en 2004 , en France,  la population née d’au moins un parent étranger de en provenance du Maghreb,  d’Afrique noire africaine ou de Turquie  était selon ses calculs de plus de 4 millions, soit 7 % de la population et près de 14 % des naissances ; la population des ménages immigrés originaires d’Afrique et de Turquie de 5 millions environ, soit 9 % de la population, près de 16 % des naissances .Aussi, cette population pourrait approcher, en 2030, 9,6 millions, soit 15 % de la population métropolitaine totale et donner le jour à 200 000 enfants, soit 30 % des naissances métropolitaines. A cela deux causes principales expliquait M. Bourcier de Carbon : l’accélération des flux migratoires et le maintien d’un taux de fécondité élevé pour les femmes étrangères musulmanes arrivées en France.

      « L’enquête de 1961 explique La Croix dépeint un pays encore très largement catholique. Mais l’Église, reconnue comme l’un des piliers moral et spirituel de la société, commence à se voir reprocher une forme d’intransigeance par rapport au monde. Aujourd’hui, en revanche, la religion catholique, si l’on s’en tient à la pratique, n’est plus que le fait d’une petite minorité de Français. Conséquence, la pratique, elle, enregistre une chute très importante. En 1961, un tiers des Français allait à la messe tous les dimanches. Ils ne sont plus que 6 %, alors que la proportion de ceux qui n’y assistent jamais est passée de 32 à 66 %.  Cette chute avait commencé avant 1962 et le Concile l’aurait plutôt freinée », estime Denis Pelletier, historien du christianisme contemporain ».  Un avis qui ne fait pas vraiment l’unanimité soulignons-le, et à l’évidence  le dynamisme et le renouveau  aujourd’hui,  sont plutôt   du côté  des  « tradis » que des « progressistes »…

    Il est d’ailleurs significatif,  toujours  à l’aune du concile  Vatican II et du « modernisme » qu’il a introduit dans l’Eglise, que cette enquête d’opinion souligne que nos compatriotes  sont moins nombreux  à considérer que l’institution conserve son rôle de gardien de la morale  (59 % en 1961, 40 % aujourd’hui) ou de l’ordre et des bonnes traditions (44 % contre 30 % aujourd’hui). Il n’est pas certain que ce  constat soit  un motif de satisfaction pour tous les Français…

    Jérôme Fourquet, de l’Ifop,  souligne La Croix , pointe aussi  «  une constante de la société française : le rapport à la politique et le souci d’une stricte laïcité. Déjà en 1961, dans une société pourtant de baptisés, les Français rejetaient à 76 % toute intervention de l’Église dans le jeu politique. Ils sont aujourd’hui 83 % à penser de même. En revanche, les catholiques pratiquants ont désormais une position inverse : 65 %, soit deux tiers d’entre eux, estiment que l’Église doit intervenir en politique ! Sans doute conscients de ne constituer désormais plus qu’une minorité dans la société, ils éprouvent le besoin de se faire entendre, y compris au plan politique. »

    Les medias ont noté d’ailleurs que les catholiques de France sont en pointe  dans le combat contre la légalisation du mariage homosexuel,  a titre d’exemple la  pétition contre ce projet de loi mise sur le site Internet du diocèse de Toulon,  a déjà recueilli près de 62.500 signatures en deux semaines.  

    Il s’agit en effet de ne pas perdre de vue, et les auteurs de cette enquête l’ont souligné, que l’influence de  l’Eglise, les valeurs helléno-chrétiennes qu’elle véhicule  débordent du cadre strict des   6 à 7 millions de Français catholiques pratiquants réguliers ou occasionnels plutôt marqués « à droite ».

     Au lendemain du premier tour de la présidentielle, Bruno Gollnisch l’avait relevé,   le sondage réalisé par Harris-Viadeo pour l’hebdomadaire La Vie, indiquait ainsi que les jeunes catholiques «  avec  leurs exigences éthiques fortes, leurs réflexes identitaires plus marqués et leur plus grande radicalité » , avaient  voté à 37 % pour Nicolas Sarkozy et placé Marine Le Pen en deuxième position à 27 % . « Je vomis les tièdes »   (Apocalypse 3,15-16) est une parole  qui a été entendue par la jeunesse, et c’est aussi un motif d’espérance !

    http://www.gollnisch.com

  • L’Afghanistan divisé, les Américains doivent s’en remettre au Mollah Omar

    Alors que de l’ensemble du monde arabe se sont élevées les protestations contre le documentaire « L’innocence des musulmans », en Afghanistan il n’y a pas eu de manifestations. Les insurgés afghans sont occupés par des blasphèmes bien plus sérieux ; ils doivent se battre contre la plus puissante, la plus technologique, et il faut bien le dire, la plus lâche armée du monde. Dimanche dernier, une cinquantaine de talibans ont pris d’assaut une base de la police afghane dans la vallée de Noarlam Saib. Vu que les soldats occidentaux n’ont plus le courage de se battre sur le terrain, d’homme à homme, au lieu de dépêcher des troupes au sol pour contrer les assaillants, l’OTAN a envoyé les bombardiers qui ont tué neuf femmes (dont des gamines de dix ans) et blessé 8 autres, qui ramassaient du bois dans un bosquet. Les pilotes les avaient confondues avec des guerriers talibans. 

    C’est cela la méthode de combat, ou plutôt de ne pas combattre, qui fait enrager les Afghans, et pas seulement les insurgés. Le peuple afghan est, par nature et par son histoire, un peuple guerrier (mais si on évite de lui marcher sur la tête, c’est aussi un peuple gentil. Lisez le bel ouvrage « La bataille quand le raisin est mûr » de Pellizzari), mais lors de l’affrontement, il faut pouvoir faire face à l’ennemi. Un ennemi invisible est inconcevable et abject. Si les envahisseurs occidentaux se sont aliénés la sympathie des Afghans, c’est aussi et surtout à cause de leur façon de combattre, ou plutôt de ne pas combattre.

    L’attentat à la bombe perpétré par un kamikaze à Kaboul mercredi est d’une tout autre portée et signification, il visait un car d’étrangers travaillant pour une agence américaine, l’USAID, et a tué 14 personnes. Il n’a pas été revendiqué par les talibans, mais par Hezb-e-Islami, un groupe ultraradical qui l’a justifié comme une réaction au documentaire blasphématoire. Le fait est qu’une profonde division est en train de se créer dans le monde des insurgés. Le Mollah Omar, jusqu’ici chef indiscuté de la résistance, a ouvert une ambassade au Qatar où ses émissaires traitent actuellement avec les Américains pour trouver avec eux une « exit strategy » [porte de sortie] dont ils ont l’absolue nécessité. Les conditions qu’il pose sont bien sûr indigestes pour les USA, à savoir le démantèlement des quatre bases aériennes installées en Afghanistan. Le Mollah Omar, qui n’est ni un terroriste ni un fou, mais un homme très pragmatique, veut parvenir à la « pacification nationale » et il est disposé à faire pour cela quelques concessions à la mentalité occidentale. Au cours de deux longs communiqués, qui ne sont rien d’autre qu’un programme de gouvernement, il s’est attelé entre autres à garantir le droit des femmes à l’instruction (en réalité, ce droit existait déjà quand le Mollah Omar gouvernait – il suffit de lire les décrets de l’époque – mais seulement en théorie, pour des raisons que la longueur de cet article ne me permet pas d’expliquer ici).

    Cependant, tout le monde sait bien que si les Occidentaux s’en vont vraiment, le gouvernement Karzaï tombera dans la semaine. Il est composé pour la moitié d’infiltrés talibans, et pour l’autre de pauvres bougres originaires de Kaboul qui n’ont pas d’autres moyens de joindre les deux bouts. Il se créera un vide de pouvoir dans lequel tenteront de s’infiltrer des groupes comme le Hezb-e-Islami et le réseau Haqqauni qui ont en tête le Djihad universel contre l’Occident, à la différence du Mollah Omar qui ne pense qu’à son pays. Nous en sommes ainsi arrivés au paradoxe que les Américains, après avoir traité le Mollah Omar de «  monstre » et de « terroriste » et avoir mis une prime de 25 millions de dollars sur sa tête, sont aujourd’hui contraints d’espérer qu’il parvienne à conserver la force de mater ces djihadistes universels.

    Massimo Fini
    Il Gazzettino, 21 sept. 2012

    Article traduit et publié par le site www.massimofini.fr

    Massimo Fini, Le vice obscur de l'Occident, à paraître en janvier 2013 aux éditions Le retour aux sources

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  • Syrie : va-t-en guerre et pousse au crime

    Encore une minute Monsieur le bourreau : les ministres des Finances de l’UE  se sont entendus ce matin à l’aube,  après d’âpres discussions,  sur les modalités du mécanisme de supervision bancaire par la Banque centrale européenne qui prendra effet le 1er mars 2014.   Le mécanisme de supervision unique rapporte l’Afp  « est une condition pour permettre la recapitalisation directe des banques en difficulté par le fonds de sauvetage de la zone euro. » Errare humanum est, perserverare diabolicum…mais les euromondialistes qui nous dirigent sont-ils capables d’admettre qu’ils font fausse route, de remettre en question l’idéologie constructiviste, déconnectée du réel qui est la leur,  en capacité d’imaginer une alternative à  leur Europe…étrangère au vrai génie européen ?  La question se pose aussi avec la fuite en avant des pays de l’UE dans le dossier syrien, soutenue dans leur folie par une large fraction des faucons du département d’Etat à Washington.

     Le mois dernier, sous l’égide de ce parangon d’Etat démocratique qu’est le Qatar, les différentes factions de l’opposition syrienne au régime de Bachar al-Assad  signaient un accord visant à ne  former qu’une seule et même entité.   Cet accord a été immédiatement salué par la France et les Etats-Unis.  «Nous avons hâte de soutenir la Coalition nationale -largement contrôlée par les Frères musulmans, NDLR- qui ouvre la voie à la fin du régime sanglant d’Assad et à l’avenir de paix, de justice et de démocratie que méritent tous les Syriens», avait  déclaré avec un bel aplomb le porte-parole adjoint du Département d’Etat américain Mark Toner.

     De son côté, Laurent Fabius, le chef de la diplomatie française, estimait qu’il s’agissait  là d’une «étape majeure», pour «constituer une alternative crédible au régime de Bachar al-Assad».

    Un  pas supplémentaire a été franchi   hier, à Marrakech (Maroc) , puisque  ladite Coalition a reçu le soutien des alliés et  supplétifs des Etats-Unis dont la France à travers la voix de M. Fabius.  Son chef Ahmed Moaz al-Khatib, a été reconnu comme  le « représentant légitime » du peuple syrien, recevant une invitation officielle à se rendre à Washington.

     Alors qu’on évoque déjà le chiffre de 42 000 morts depuis le début de l’insurrection armée en avril 2011, les « rebelles « ,  avec l’aval des « démocraties » ne chôment pas sur le terrain.  Entre 125 à 150 civils ont été tués mardi  après l’assaut de terroristes islamistes contre un quartier alaouite   au centre de la Syrie, tandis que trois attentats à la voiture piégée faisaient hier à Damas des dizaines de morts  et de blessés. Selon la chaîne Ukraine rapportait le site La voix de la Russie , « les rebelles syriens qui ont enlevé le 10 octobre dernier la journaliste ukrainienne Anhar Kotchneva, menacent désormais  d’attaquer les ambassades russe et ukrainienne en Syrie. »

     Une nouvelle preuve que l’Armée syrienne libre (ASL), branche « présentable » ou en tout cas présentée  comme telle  de l’opposition armée au régime de Damas,  n’est pas en mesure en terme de rapport de force, de  contenir  les velléités sanglantes  des bandes djihadistes. Ce qui laisse supposer un bain de sang généralisé en  cas de victoire des « combattants de la liberté » . Ce qui plonge les Etats-Unis dans un certain embarras.

     La milice appelée  Front djihadiste Al-Nosra qui a écarté l’ASL dan le nord-ouest du pays en prenant notamment le contrôle de  la base Cheikh Souleimane,   a été placée hier  sur la liste des organisations terroristes par Washington,  après  l’avoir présenté comme une émanation de la branche irakienne d’Al-Qaïda. Ahmed Moaz al-Khatib, une marionnette actionnée à tour de rôle par Mme Clinton et les fous d’Allah,   a immédiatement demandé aux Américains de revenir sur leur décision…

     Au moment ou  l’Otan vient également  d’installer des missiles Patriot en Turquie, Sergueï Lavrov, le ministre des Affaires étrangères russe,  a dénoncé ce nouveau soutien apporté à la Coalition y voyant un prélude à « une intervention militaire  étrangère» et relevé  que Washington mise ainsi « sur une victoire par les armes » de l’opposition. La Russie ne permettra pas l’évolution des événements en Syrie sur le « le scénario libyen » a averti en début de semaine  M.  Lavrov.

     Cela n’étonnera personne, l’ancien ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner,  a relayé la propagande officielle   ce jeudi matin sur Europe 1, en  affirmant que « le  vent est en train de tourner » (dans le  bon sens atlantiste)  en Syrie et a déroulé son discours anti-russe en affirmant que Moscou «  qui est le principal obstacle pour une intervention efficace afin d’arrêter les combats et les meurtres, est en train de perdre. »

     M. Kouchner plaidait il y a déjà plusieurs mois  pour une intervention militaire en Syrie à l’instar de son ami Bernard-Henry Lévy. Ce dernier, fort d’avoir contribué activement à semer le chaos en Libye, et indirectement  aujourd’hui au Mali avec la prolifération par contrecoup  des métastases terroristes islamistes,  a pondu ce matin un de ces bloc-notes dont il a le secret.

     Le  stratège pipo(le) de Saint-Germain-des-Prés y plaide de nouveau pour une   intervention militaire aérienne de l’Otan  et/ou la livraison d’armes aux rebelles comme « (il l’a) dit et  redit, en privé, aux responsables français et américains qui ont bien voulu (l’)’écouter. » « Je sais que les deux options sont à l’étude dans les états-majors. Il manque un feu vert politique » note-t-il .

     Aussi pour contourner  le  « veto » « chinois » et « russe », recommande-t-il  de faire « ce  que les Américains ont fait en Irak, c’est-à-dire en ignorant une obstruction qui, avec le temps, devient une farce macabre » et «  en faisant ce qu’avec leurs alliés les Américains firent jadis au Kosovo. »

     Deux exemples particulièrement  frappants  en effet,  d’agressions militaires atlantistes iniques qui ont conduit à une somme colossale de souffrances, de destructions,  de sangs et d’exils pour les populations  des pays concernés, et notamment pour les chrétiens  irakiens  et les orthodoxes serbes du Kosovo.

     Minorités il est vrai qui ne sont apparemment que   quantité négligeable sur le chemin du sens de  l’histoire  mondialiste emprunté par le navrant BHL et sur lequel il veut nous entraîner avec ses amis…

     Encore une fois souligne Bruno Gollnisch, l’honneur de l’opposition nationale est de dénoncer ce  sinistre discours belliciste, de pointer les mécanismes de  la propagandastaffel du Nouvel ordre mondial qui prépare les esprits  à un  conflit généralisé dans cette partie du monde.

     La France, l’Europe et plus largement tous les résistants-défenseurs des indépendances nationales ont tout à y perdre et rien à y gagner.

    http://www.gollnisch.com

  • Leur Europe est votre chômage :

    Sarkozy-Hollande, votre Florange est votre Montoire !

    Au lendemain de l’assassinat des hauts fourneaux de Florange, suite logique du démantèlement de pans entiers de l’industrie nationale, le syndicalisme français ainsi que l’ensemble des travailleurs, quelles que fussent leurs catégories, doivent ouvrir les yeux sur le mensonge d’Etat porté depuis des décennies par les instances politiques légales.

    Oui, le message politique et idéologique bradant les tissus économiques des Nations est un odieux mensonge. De droite comme de gauche, clivage institutionnalisé pour mieux diviser les Français, il privilégie, dans les faits la santé des places financières spéculatives au détriment du capital travail de vos emplois dans nos entreprises. Cette idéologie privilégie la stabilité des marchés financiers,de la parité monétaire (ex :de l’Euro )contre l’instabilité sociale. De droite comme de gauche, cette idéologie sort de la même cuisine. Leur Europe, c’est votre chômage.

    « Nous ne sommes pas là simplement pour être les protecteurs de nos propres citoyens » François Hollande( octobre 2011)……………..no comment :


    Nous ne sommes pas là pour être les protecteurs... par topcodec81

    Le mensonge est de vous avoir fait croire que brisant les frontières des Etats, la circulation des biens allait accroître l’accession à la consommation et au bien être matériel.

    C’était faire oublier que cette libre circulation des biens et des services, corollaire de la libre circulation des marchandises, et de la libre circulation des hommes, étaient, toutes les 3, les piliers de l’économie internationaliste d’une jungle libérale.

    Ce mensonge vous a volé vos entreprises rachetées par des multinationales dont les centres de décisions stratégiques obérèrent les contingences sociales au pur profit des retours d’investissements des actionnaires. Economie cosmopolite du profit mercantile et du terrorisme financier.

    Ce mensonge vous a volé votre travail : les compressions des poste, les délocalisations de chaîne de montage (PSA , Renault), les privatisation de services publics, la braderie de votre savoir faire en assortissant les contrats de vente à la formation de ceux qui vous remplaceront dans vos emplois ( voir les conditions de vente des Airbus 380 en Chine), ne sont que des exemples. Votre travail a été désorganisé sans vous.

    Ce mensonge vous a volé vos emplois en organisant sous l’alibi humanitaire la déportation de populations destinée à fournir sur votre sol un prolétariat à bas coût. Fi des acquis sociaux chèrement payés par vos parents quand par exemple, la loi Mariani dédouanent tacitement les entrepreneurs véreux du travail irrégulier auquel ils ont recours. Vous devez refuser ce marché aux esclaves.

    Non, ce ne sont pas les populations migrantes, victimes des marchands de mirages, qui sont responsables de votre paupérisation, ce sont ceux qui, organisant leurs venues, ont organisé contre vous un travail régit par le code de la jungle. Parallèlement il crée un appel social supporté fiscalement par les travailleurs, petits entrepreneurs, artisans et tous les vecteurs locaux du tissus économique national … Cette idéologie sabote vos emplois.

    C’est que, pour cette idéologie des laissés pour comptes, peu importe qu’il n’y ait pas de travail pour tout le monde. Caves, squats, marchands de sommeil, trottoirs, délinquance ne sont que les inévitables conséquences dont cette politique mortifère imposée est responsable et coupable. Ne laissez plus cette idéologie faire son marché sur votre dos !

    « Je participe, tu participes, il participe, nous participons, vous participez, elle profite ! » (d'après un slogan de 1968)

    Déstabilisant, appauvrissant la cohésion sociale, la déportation des populations pudiquement appelée immigration, est l’outil de destruction de la cohésion sociale, donc d’affaiblissement de votre résistance. Voila pourquoi elle est taboue. En outre elle nourrit un conflit potentiel entre les peuples du nord et ceux du sud.

    Les Présidents Sarkozy, Hollandes, serviteurs du marché mondialiste Euro- Atlantique, Mr Mélenchon , serviteur de l’internationale de l’utopie sont les fossoyeurs des Nations au profit de la supranationalité des trusts sur lesquels ils n’ont aucun pouvoir. Ils sont les alliés serviles de l’internationale de la finance. Ils sont condamnés à apporter des croissants en forme de suppositoires pendant que les lobbies leur dictent leurs conditions dans les sommets "bunkerisés". Après le Munich de Gandrange,

    Leur « Florange », c’est leur « Montoire » !

    Méprisant le vote populaire ( déni du " non" au référendum sur le traité Européen), depuis des années ils entretiennent la division des Français entre eux, trahissant la constitution, attisant les haines, l’intolérance, réduisant au silence par l’intimidation ou la calomnie, ils ont institué une dictature morale, législative pour faire taire la libre expression au profit de la pensée unique, pour mieux faire régner la peur : peur de la perte du travail, peur de la misère, peur de la violence, peur d'être criminalisé, peur de parler. Peur du délit d’opinion autrefois appelé liberté d’expression.

    Ceux qui en 1968 disaient « Il est interdit d’interdire », aujourd’hui au pouvoir, interdisent tout.

    Leur mensonge est un message de crétinisation sociale diffusé par la désinformation médiatique dont leurs complices financiers ont acheté le silence ( TF1, M6, RTL, ARTE, Le Monde,ne sont que quelques exemples flagrants). Ils ont leurs kapos : Joffrin, Minc, Ockrent, Colombani, Bompard ...... entre autres : Crétinisation de la connaissance, du déroulement des faits au sein du marché commun de la duperie.

    Leur mensonge s’attaque à nos enfants privés, dans les programmes scolaires de la fierté de leurs racines et de leur culture : Crétinisation de l’esprit.

    Pendant cela, Mr Mélenchon « s’amuse » (dixit) et invective par l’insulte, l’outrance, alors qu’il est le complice silencieux de la première heure : « aux ordres citoyen ! ». En fait, aux ordres, il est là uniquement depuis 30 ans pour canaliser la révolte dans une impasse sectaire.

    Pendant cela Hollande, comme Sarkozy, Ayrault, Montebourg démontrent qu’ils ont perdu le pouvoir d’imposer les intérêts du peuple français autour d’une table parce qu’ils sont soumis à l’idéologie de Bruxelles, elle même acculée à gérer la misère des peuples qu’elle engendre ; Grèce, Espagne, Portugal, à qui le tour? . Ils fréquentent les mêmes loges, les mêmes salons, les mêmes buffets. Pour Hollande, Sarkozy, Montebourg, Moscovici mais aussi Pecresse, Juppé, Kosciusko-Morizet, Wauquiez, ce sont ceux du lobby de l’atlantisme Americain de la French American Foundation dont ils sont membres.

    Aujourd’hui Mittal a donc le pouvoir de détruire en France les emplois de la siderurgie que cette idéologie de l’anti France lui a vendu. Demain, AEDS, en passe de tomber sous contrôle Allemand, subira le même sort. C’est qu’il n’y a que dans les catastrophes que les Français ne prennent conscience de la nécessité de l’indépendance de leurs pays. Ils le payent de leur sang.

    Hier : « Les effets sont perçus quand ils commencent à se produire » disait l’historien J. Bainville qui en 1920 annonçait 1939 (dans « Les conséquences politiques de la paix »). Il ne fut pas entendu par les parents ou grands parents de ceux qui aujourd’hui refusent la réalité des faits à venir.

    Aujourd'hui : dès 2005, P. Hillard dans son livre « Décomposition des nations européennes : de l’union euro-Atlantique à l’Etat mondial », puis dans ses 3 ouvrages suivants annonçe les mécanismes du désastre économique à venir, basé sur le mépris des peuples.

    Demain: 2014, la France sera soumise au marché du bloc Euro Atlantique dont l’Allemagne depuis l’entretien Bush Schroeder de 2004 est l’instigateur ; voir : http://challenges.fr/economie/20120611.CHA7352/europe-usa-la-zone-de-libre-echange-dont-reve-bruxelles.html.

    On y apprend que le chantre de la marinière "made in France" et de la dé mondialisation, A. Montebourg déclarait : "Je suis favorable à des accord équilibrés de continent à continent ou de continent à grand pays, comme la Chine". Fourberie du double langage ?

    Dans le plus grand silence, ils vous vendent au mondialisme: Vous en serez les serfs.

    Parce que vous avez commis l’erreur d’aveuglement de vos pères, vous n’avez d’autres choix aujourd’hui que de suivre l’exemple de leur combat, de Résistance et de libération, pour rappeler à "l’Imposture" que la France est votre bien. Ce combat est désormais indissociable de votre travail, de l’existence de vos familles, de l’expression de votre liberté et de votre culture Nationale. Comme chez vos pères, votre détermination est l’héritage à transmettre à vos enfants. C’est le sens profond du combat de Résistance qui s’annonce autour du service de l’Etat, de la restauration de la Nation et des valeurs sociales, humanistes qui l’ont façonnée au cours du dernier millénaire. Ceux qui n'en respectent pas les valeurs ne sont pas légitimes. En cela ce combat est celui de la France Libre dont le seul cri unanime est un ralliement: En France, dans nos entreprises, dans nos rues, par notre histoire, par la sueur et le sang,

    On est chez nous !

    Leur Europe est votre chômage, leur mondialisme sera votre misère. Refusez les !

    Agathon http://www.actionroyaliste.com/

  • Monti crise de la gouvernance et de la démocratie


    Pas facile de mesurer, même pour un pays aussi proche que l'Italie, les conditions politiques locales. Ainsi la menace de démission de Mario Monti, formulée le 9 décembre, si elle devait se confirmer est ressentie comme une formidable menace pour la gouvernance européenne. Le motif de cette crise réside dans l'annonce d'un retour de son prédécesseur sur la scène électorale.

    Or les choses qui paraissent simples au départ, se compliquent souvent à l'usage. Les organes de la désinformation parisienne nous apprenaient ainsi, le 12 décembre, que Silvio Berlusconi change son fusil d'épaule. Il se dit prêt à se retirer en cas de candidature du chef du gouvernement, aux élections législatives anticipées (1)⇓ "J'ai proposé à Monti d'être candidat en tant que chef de file du centre modéré et il a dit qu'il ne le voulait pas. Si sa position change, je n'aurai aucun problème à m'écarter (...) Je n'ai pas d'ambition personnelle", déclare maintenant l'ancien président du Conseil.

    Observons aussi que tout ceci pose en fait la question de la démocratie dans chacun de nos pays que nous croyons encore des États souverains.

    Ce n'est pas en effet dans le cadre des débats internes, que fut décidée la chute de deux gouvernements, celui de Silvio Berlusconi à Rome et celui de Georges Papandréou à Athènes. Ils furent éliminés en fait lors de la réunion de Cannes du 3 novembre 2011 en marge du G20.

    Les deux personnages n'incarnaient à vrai dire, dans leurs pays respectifs, ni les mêmes idées, ni les mêmes pratiques, ni les mêmes configurations psychologiques

    Mais l'un comme l'autre se trouvaient confrontés à la même situation financière inextricable. Celles-ci résultent de pratiques budgétaires désormais incompatibles avec l'Union monétaire.

    Il se trouve cependant que l'un comme l'autre disposait de majorités parlementaires. Assurant leur légitimité au regard des règles démocratiques celles-ci les avaient soutenus jusque-là.

    On jugeait alors inadmissible le cas du chef de gouvernement grec, président de l'Internationale socialiste. Mais on ne lui reprochait pas la suite d'erreurs d'orientations économiques, pourtant impardonnables, et démagogiques, infligées à son pays à partir de sa victoire électorale de l'automne 2009.

    On n'acceptait simplement pas l'idée qu'il pût soumettre à référendum l'accord financier de sauvetage conclu avec ses partenaires européens et avec les bailleurs de fonds. Cette procédure aurait pu sembler pourtant la moindre manifestation de politesse à l'égard du peuple souverain.

    Quant à son homologue de Rome on avait laissé passer toutes ses frasques et incongruités : on n'acceptait pas son esquisse, tant soit peu bâclée, en quelques jours, de rétablissement des comptes publics. Or, rappelons-le, les finances de l'État italien dégagent ce qu'on appelle des "excédents primaires", c'est-à-dire des amorces de remboursement de la dette. En revanche, depuis plusieurs années les nouveaux emprunts contractés par le Trésor Public hexagonal servent à financer les échéances des prêts antérieurs. (2)⇓

    La manière dont les deux hommes furent alors débarqués a fait l'objet d'un témoignage, pour une fois recevable, venant d'un témoin direct, le petit ministre parisien des finances Baroin. Il n'hésite pas d'ailleurs à contredire aujourd'hui, dans son livre (3)⇓ les déclarations qu'il diffusait à l'époque pour convaincre le monde de la solidité de la Zone Euro.

    Et donc, sous la pression du Directoire de fait au sein de l'Union européenne, et Berlusconi et Papandréou ont dû laisser la place. Celui-ci s'est retiré au profit d'un gouvernement provisoire constitué, pour quelques mois, autour du respectable banquier central Loukas Papadimos. Celui-là s'est démis au profit d'un ministère technique dirigé par Mario Monti, honnête transfuge de la Commission.

    Certains ont cru pouvoir monter en épingle les liens réels ou supposés avec la finance internationale et plus précisément avec la firme Goldman Sachs. Ils auraient sans doute gagné en crédibilité en pointant d'autres ramifications : le malaise est le même, on l'exorcise comme on veut, ou comme on peut.

    Ainsi tout le monde cite cette fameuse banque, presque comme on pourrait parler des clients de la SNCF, mais on omet soigneusement de rappeler le rôle néfaste de Strauss-Kahn aux côtés de Papandréou, ou la réunion du groupe de Bilderberg à Vouliagmeni en 2009, à laquelle participait le gentil fonctionnaire de l'OCDE Papakostantinou qui allait deviendra ministre [socialiste] des Finances du calamiteux gouvernement.

    La réalité cependant n'est pas aussi "journalistique" ; elle ne correspond pas nécessairement à un "complot" : elle résulte en effet d'une contradiction mécanique.

    Ainsi lorsque Mario Monti annonce sa décision à la fois "irrévocable", mais "à terme", et quoique soumise à condition suspensive... lorsqu'il dit qu'il déclare qu'il se retirera "après le vote sur la loi d'orientation budgétaire" ... supposée répondre en décembre 2012 à des objectifs posés en novembre 2011... il paraît logique de se poser certaines questions subsidiaires.

    L'Italie va de toute manière vers des élections. Anticipées ou non, la différence ne semble pas considérable. Le parti "démocrate" ex-démocrate sinistre, et ex-communiste, est présenté comme bénéficiant d'un fort vent en poupe. Que se passera-t-il dès lors si le nouveau gouvernement remet en cause, comme le suffrage universel pourrait bien l'y inviter, les conséquences monétaires des accords européens ?

    Conservant pour ma part une certaine sympathie pour Gianfranco Fini, considéré comme un traître par les inconditionnels berlusconiens, et actuellement président de la chambre des députés italiens, je consulte toujours ses commentaires et je lis celui du 9 : à propos de la démission [annoncée] du chef du gouvernement, il trouve qu'elle "fait honneur à son sens des responsabilités". Certes : mais comment compte-t-on s'y prendre pour faire face aux pressions qui vont, immanquablement s'exercer sur l'état italien et sur sa Trésorerie du fait de cette hypothétique décision.

    Nous disposons, avec la Grèce, hélas pour ce pays, d'un laboratoire expérimental particulièrement riche en enseignements depuis 2009.

    On doit mettre en cause la lucidité de tous ceux qui, depuis, ont répété successivement "l'Espagne c'est pas pareil", "l'Italie c'est pas pareil". Ils diront bientôt que "la France c'est pas pareil", comme les chips et les chipsters, alors qu'en réalité ce sera pareil, les mêmes causes [le surendettement] provoquant les mêmes effets [la ruine].

    Qu'avons-nous pu observer en Grèce :

    1° Ne perdons pas de vue le malheur d'une partie du pays. À ce jour le chômage atteint officiellement un taux de 24,8 % et les jeunes prennent comme aux pires heures de l'Histoire, chemin de l'exil. Tous les journaux de l'Hexagone en parlent. On peut regretter cependant qu'ils en profitent pour distiller un sous-entendu permanent... celui dont nous ont toujours intoxiqués les républiques successives "tout va mieux en France"... comme s'il fallait remercier notre classe politique de lambeaux de prospérité que l'État central parisien n'a pas encore gâchés.

    2° Les manifestations de masse contre l'austérité se sont soldées par des échecs. Elles ne servent à rien sinon à renforcer la méfiance des investisseurs, et même à encourager la sortie, légale ou non, des capitaux : pourquoi détenir un compte bancaire local susceptible de changer de devise de référence du jour ou lendemain ?

    3° la sympathie des Étrangers ne produit pas grand-chose. Elle s'émousse très rapidement, dans le meilleur des cas, quand elle ne se transforme pas en suspicion et hostilité.

    4° l'incompréhension des médiats, des observateurs et même des décideurs les amène à confondre la classe politique et le pays en général, à assimiler les discours des imprécateurs et de l'opposition aux actes réels du gouvernement, etc.

    Au total les réponses technocratiques à la crise, opérées par d'irresponsables et molles synarchies n'ont fait dans un premier temps que renforcer les courants d’opinions protestataires. Fort heureusement, les baudruches apparues depuis plusieurs mois commencent à se dégonfler.

    Car, quelle que soit l'aide extérieure, un pays ne peut s'en sortir que par lui-même.

    La simple "gouvernance", ce mot horrible réduisant les choses à leur dimension administrative, cela ne suffit jamais. Les mesures les plus arithmétiquement évidentes requièrent l'adhésion des hommes.

    Plus tard l'opinion prend conscience de l'obligation de ne pas dépenser l'argent dont on ne dispose pas, plus le rétablissement se révèle douloureux.

    Il était bien tard à Athènes en juin 2012 lorsque fut enfin constitué le gouvernement d'Antonis Samaras.

    Et, en France l'heure tourne, au point que le soir tombe, quand chaque semaine le gouvernement Ayrault annonce de nouvelles dépenses non financées.

    JG Malliarakis http://www.insolent.fr/

    Apostilles :

    1. cf. AFP du 12/12/2012 à 18:42
    2. cf. "Pour une libération fiscale" chapitre "L'Etau budgétaire de 2012"
    3. cf "Journal de crise" JC Lattès, 2012, 220 pages.
  • Après l'Afghanistan, jusqu'où iront les guerres de l'Otan ? (arch 2010)

    DEPUIS le 12 février, 2 500 soldats de la balbutiante armée afghane, épaulés par quelque 12 500 hommes de l'OTAN - Américains, Britanniques, Danois et Estoniens principalement, mais aussi plusieurs dizaines de Français opportunément baptisés simples "instructeurs" pour ne pas exciter les "cités" - tentent de déloger les Taliban de la province stratégique du Helmand, district agricole fertile et véritable grenier de l'opium. devenu un des bastions des insurgés islamistes.
    L'ATLANTIQUE NORD... DE KABOUL À RABAT EN PASSANT PAR TEL-AVIV ET TÉHÉRAN
    L'opération Mushtarak ("ensemble", en langue dari) a été volontairement médiatisée par l'administration Obama. C'est la plus massive menée par les forces internationales depuis l'annonce par le président états-unien, en décembre dernier, de l'envoi cette année de 30 000 soldats américains en renfort, et aussi l'une des plus importantes depuis le début de la guerre, fin 2001. Les insurgés, de leur côté, ont raillé cette opération "médiatisée" qui se concentre sur la ville de Marjah, « très petite zone » malgré ses 125 000 habitants.
    La guerre contre les Taliban ne sera donc pas gagnée grâce à cette offensive qui veut surtout manifester une volonté intacte d'imposer une nouvelle stratégie et d'occuper le terrain. Preuve est en tout cas faite que l'OTAN fait la guerre où les USA le désirent, comme les USA le désirent, sans plus tenir compte de l'origine de l'engagement et de son caractère à l'époque strictement défensif. La leçon a été bien comprise par certains et en premier lieu par Israël. Qui verrait bien l'OTAN mener une telle guerre contre l'Iran.
    Comme l'avait fait son homologue français François Fillon le 3 février au dîner du CRIF, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyaou, a préconisé le 9 des « sanctions sévères et immédiates » à l'encontre de Téhéran. Le danger perse est donc sans arrêt mis en avant. « L'Iran avance à grands pas vers la production d'armes nucléaires (...). Ce qu'il faut aujourd'hui, c'est une action ferme de la communauté internationale », a déclaré Netanyahou à des diplomates européens. « Cela veut dire des sanctions invalidantes, qui doivent être mises en œuvre dès maintenant. »
    L'option militaire n'a jamais été abandonnée et paraît même à vrai dire se préciser. Deux patrouilleurs lance-missiles israéliens ont emprunté le canal de Suez en direction de la mer Rouge. Le Caire a adopté des mesures de sécurité exceptionnelles pour garantir la sécurité de ces bâtiments. Selon les journaux cairotes, les autorités égyptiennes ont interdit à tout navire de traverser le canal et ont aussi bloqué le trafic routier sur la route qui y mène.
    Toujours selon les sources égyptiennes et notamment le très informé Gala ! Nassar du site < http://weekly.ahram.org.eg/ >. les patrouilleurs se dirigeaient vers le golfe Persique qu'ils devaient atteindre en quatre jours. Or, la semaine précédente, le journal égyptien AI-Shuruq rapportait que les États-Unis menaient des exercices intensifs dans le même secteur, dont certains le long des côtes iraniennes. De plus, le journal indiquait que des navires israéliens cartographiaient les eaux du golfe Persique depuis six mois, en coopération avec des forces américaines de la Ve Flotte.
    Cela participe d'une volonté stratégique de l'État hébreu de rejoindre l'OTAN. Il ne veut plus rester à l'écart des organisations militaires de l'Occident mais en être, pour mieux les diriger. Une majorité d'Israéliens estiment d'ailleurs que leur adhésion à l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord renforcerait à la fois la sécurité d'Israël et la puissance stratégique de l'OTAN.
    ÉTAT SIONISTE, PAYS ARABES, MÊME COMBAT
    Bizarrement, il n'y a eu aucune réaction arabe au souhait d'Israël de rejoindre l'OTAN, aucune tentative arabe de bloquer l'initiative, et aucun préparatif pour faire face à ses conséquences. En 2000 déjà, l'OTAN élargissait son dialogue méditerranéen en négociant avec sept pays du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord ; à savoir Égypte, Algérie, Jordanie, Maroc, Tunisie, Mauritanie et bien sûr Israël. En 2004, les pourparlers OTAN/Méditerranée se déroulèrent sous l'appellation, humoristique sans doute, de Partenaires pour la Paix. Six nouveaux pays étaient inclus dans ce nouveau dialogue : Bahreïn, Koweït, Oman, Qatar, Arabie séoudite et Émirats arabes unis. L'entité sioniste, en particulier, était pressée de mettre à profit toutes les possibilités que Partenaires pour la Paix pouvait offrir.
    Israël et la Jordanie participèrent, également pour la première fois, à des manœuvres militaires conjointes qui se déroulèrent, dans le cadre du programme de Partenaires pour la Paix, en Macédoine, dans l'ex-Yougoslavie, en février 2005. Franchement, que venaient-ils y faire ? Le magazine militaire britannique Jane's apportait une réponse. La « position géographique » d'Israël fournissait à l'OTAN une base extérieure idéale pour « défendre l'Occident », pendant que la puissance militaire et économique de l'OTAN avait la capacité d'accroître la sécurité et le potentiel économique du « pays d'accueil ». The Jerusalem Post indiqua alors la vérité : des liens plus étroits entre Israël et l'OTAN étaient essentiels dans le cas d'une « future confrontation avec l'Iran » (1er avril 2008).
    En réalité, Netanyahou voulait qu'Israël rejoigne l'OTAN avant même d'entrer en fonction pour son deuxième mandat de Premier ministre. Il a, depuis, fait de l'adhésion d'Israël à l'OTAN une pièce centrale de sa politique. Le 13 janvier 2009, The Jerusalem Post signalait qu'Israël lançait une « initiative diplomatique » visant à influencer l'ancienne secrétaire d'État US, Madeleine Albright, dans son réexamen de la politique de l'OTAN. En janvier 2009, des officiels israéliens rencontrèrent Albright à Oslo pour discuter de la nouvelle stratégie de l'OTAN. Durant cette réunion, les Israéliens exprimèrent le désir de resserrer leurs liens avec l'OTAN et demandèrent de participer à ses réunions au plus haut niveau. La réponse du monde arabe pourrait être de frapper à son tour à la porte de l'organisation militaire car, pour le moment, ces pays craignent plus Téhéran qu'Israël malgré le désaveu de leur opinion publique.
    Les dépenses d'armements des pays du Conseil de coopération du Golfe (Bahreïn, Qatar, Koweit, Émirats arabes unis, Arabie séoudite) se monteront à 63 milliards de dollars en 2010, dont deux tiers pour le seul royaume séoudien. Et ce n'est pas pour libérer al Qods-Jérusalem. Selon les estimations, cette croissance exponentielle du marché des armes dans la région devrait se poursuivre au moins jusqu'en 2014. En achetant des armes et des technologies militaires de pointe, les pays arabes du Golfe souhaitent contrebalancer l'Iran qui veut dominer dans la région, affirment les experts. En 2008, les dépenses militaires des pays du Golfe ont englouti 5,6 % de leur PIB contre 2,4 % de moyenne mondiale.
    L'OTAN a déjà des bases en « terre arabe » : les enclaves espagnoles du Maroc du nord qui sont protégées par l'Alliance. Mais l'Iran de Rabat reste largement encore, l'Algérie, au troisième rang des pays arabes en termes d'armement, juste derrière le Qatar et l'Arabie séoudite. Dans le même classement, le Maroc occupe le cinquième rang avec un budget qui dépasse 1,7 milliards de dollars en dépenses militaires hors les 2,4 milliards de dollars, budgétisés sur plusieurs exercices, relatifs à l'achat de 24 chasseurs F16 CID Block52 auprès du constructeur américain Lockheed Martin.
    L'Algérie a quasiment quadruplé ses achats d'armes à l'étranger en six ans, aucun pays de la région Moyen-Orient/Afrique du Nord n'a fait davantage.
    Pour sa part, le Maroc a consacré à la Défense, au titre de l'année 2009, un budget de 34,625 milliards de dirhams, soit environ 16 % du budget général de l'État et 4,6 % du PIB. Le royaume chérifien n'avait d'autre choix que de veiller à éviter que le déséquilibre des forces ne devienne trop grand. Car évidement le surarmement algérien ne vise ni Israël ni l'Iran mais le Maroc en cas d'aggravation du conflit du sud-saharien marocain. Rabat est également tentée par un rapprochement avec l'OTAN, ce qui mettrait le royaume à l'abri de l'aventurisme algérien, mais cette volonté est contrariée par la présence militaire espagnole dans le Rif.
    LE DÉVOIEMENT D'UNE ALLIANCE
    L'alliance pour la défense de l'Atlantique Nord est ainsi, de plus en plus, une alliance pour le Grand Moyen-Orient arabo-islamique dont rêvaient George Bush et son entourage, de néo-conservateurs. Entre mise sous tutelle des puissances énergétiques arabe, guerre anti-islamique et défense d'Israël, l'Organisation n'est plus ce qu'elle était, et certainement pas ce qu'elle devrait être.
    Pierre-Patrice Belesta Rivarol du 26 février 2010

  • Inventaires des biens du clergé : quand la gauche renoue avec son instinct anticlérical

     

    Le Conseil de Paris s’est prononcé mardi, en adoptant un voeu rédigé par les Verts, pour un inventaire des biens des congrégations religieuses. Le voeu propose à la mairie de Paris de solliciter les congrégations religieuses afin d’ »engager un travail d’inventaire de l’occupation » de leurs biens immobiliers : « en vue de mobiliser les bâtis vacants sur le territoire parisien, le maire de Paris sollicite les acteurs des congrégations confessionnelles pour engager un travail d’inventaire de l’occupation et des potentialités de ce foncier spécifique » exprime-t-il.

    Allez, c’est reparti comme en 1905… Décidément, Cécile Duflot et ses amis du gouvernement ont décidé de rallumer une vieille querelle… qui ne s’est jamais vraiment éteinte. Qu’ils se rassurent : les catholiques répondront présents pour défendre leur religion et celle de leurs pères, dans cette terre de France qui fut jadis « miroir de Chrétienté », selon la formule de Pie VI,  toutes les fois qu’elle sera menacée par les ennemis de la France et de l’Autel !

    http://www.contre-info.com/