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anti-national - Page 1212

  • « Le vrai génie du christianisme / Laïcité Liberté Développement » de Jean-Louis Harouel.

    Les religions séculières qui, surtout depuis la seconde moitié du XXe siècle, ont prospéré sur le déclin tant du catholicisme que du protestantisme, permettront-elles de préserver ce qui, selon Jean-Louis Harouel, fut Le vrai génie du christianisme en assurant pendant plus d’un millénaire la suprématie morale, intellectuelle, scientifique et technique de l’Europe ? Rien n’est moins sûr. CL  

    La France, « fille aînée de l’Eglise », a vécu. S’il fallait une preuve de l’effacement des valeurs chrétiennes – alors même que celles-ci s’inspirent de la Loi naturelle –devant les droits de l’homme devenus sacro-saints, on la trouverait dans le refus gouvernemental de tout débat préalable à l’instauration du « mariage pour tous » appelé pourtant à bouleverser irrémédiablement code civil, famille et société. Comment en est-on arrivé là ?

     

    Le « miracle chrétien », né de la disjonction du politique et du religieux

     

    Dans la première partie de son dernier livre, Le vrai génie du christianisme, bourré de citations dûment référencées mais qui auraient gagné à être élaguées, le grand juriste Jean-Louis Harouel démontre qu’en dissociant d’emblée le spirituel du temporel, les deux axiomes christiques, « Mon Royaume n’est pas de ce monde » et « Tu rendras à César ce qui appartient à César », ont fait de l’Europe la maîtresse du monde. Grâce à cette « disjonction » qui fut, il est vrai, une longue marche souvent entravée par l’augustinisme et un « césaro-papisme » récurrent s’étant perpétué dans l’orthodoxie, le monde chrétien, bientôt réduit à l’Europe par les invasions musulmanes, échappait au monisme et constituait, « avant même la Renaissance » et donc la Réforme, un terreau favorable à l’émergence de sciences et de techniques toujours plus innovantes. Ces dernières, bientôt mises en pratique, provoquèrent « un progrès fulgurant » dont les résultats ne furent pas seulement économiques : la machine se substituant à l’homme, l’esclavage qui, malgré l’ONU, sévit toujours en Afrique et dans la péninsule Arabique, fut ainsi très tôt aboli sur notre continent.

     

    On y connut un rayonnement inouï alors que l’islam, religion normative, ne développait guère le « prodigieux patrimoine matériel et intellectuel » qu’il avait raflé des Echelles du Levant au détroit de Gibraltar et que la Chine, qui avait pourtant, elle aussi, multiplié les inventions telles celles du papier, de la poudre, de la boussole ou de l’imprimerie (que, soit dit en passant, lui dispute la Corée), était empêchée de les exploiter par son conservatisme superstitieux et un « animisme magique » qui lui interdisait « d’indisposer les esprits ». L’auteur cite ainsi le cas de hauts-fourneaux privés alimentés dans le nord de Cathay par « des gisements de minerai et de charbon d’exploitation aisée » dont la production, qui « semble avoir atteint quelque 100.000 tonnes vers 1080 », fut arrêtée net sur l’ordre de l’empereur et des mandarins ; ceux-ci y voyaient « un grave désordre social » et une « menace pour les valeurs confucéennes ».

     

    Des valeurs évangéliques subverties à la religion d’Etat

     

    Revers de la médaille : si, en dissociant le religieux du politique, le christianisme libère l’esprit, naturellement créatif et entreprenant, de l’homo europaeus, il constitue par là même une « religion de la sortie de la religion » au profit de croyances millénaristes ou de religions séculières, en particulier celle des droits de l’homme. C’est ce qui se passe depuis les Lumières, le mouvement s’étant accentué à partir de la IIIe République dont l’un des fleurons, Ferdinand Buisson, aujourd’hui référence de l’actuel ministre de l’Education nationale Vincent Peillon (1), professait : « La morale laïque reste la plus religieuse des morales en même temps que la plus morale des religions », cependant que le député Edgard Quinet voulait forger dans tous les élèves de la Laïque des « Christs républicains ».

     

    Toutefois, estime Jean-Louis Harouel dans la dernière partie de son livre, « ce n’est que dans le courant du second XXe siècle que la religion de l’humanité va devenir la religion d’Etat que nous connaissons ; un système politico-réglementariste, coercitif et répressif » et donc renouant avec un monisme totalitaire… avec la bénédiction de tant de clercs et même de pontifes. Feignant de s’appuyer sur des valeurs évangéliques subverties, ces « idées chrétiennes devenues folles », ce système implique en réalité la disparition du libre-arbitre et du droit au doute chez l’homme européen, ainsi que la disparition de nos nations et de nos civilisations elles-mêmes sacrifiées sur l’autel de l’antiracisme et de « l’ouverture à l’Autre » : ouverture des frontières mais aussi des institutions et même de la législation puisque, avant le « mariage pour tous », la polygamie avait été légitimée par le Conseil d’Etat.

     

    Une irréversible régression du droit ?

     

    Me Eric Delcroix, si longtemps inlassable avocat des mal-pensants poursuivis en vertu des lois scélérates Pleven et Gayssot, l’avait montré de manière lumineuse dans deux livres prémonitoires, Le Théâtre de Satan (2) et Manifeste libertin (3), flétrissant l’inféodation des pouvoirs exécutif et législatif mais aussi judiciaire à l’ « ordre moral antiraciste ». Agrégé de l’histoire du droit, J.-L. Harouel le déplore à son tour : « Sous l’effet de l’augustinisme politique de la religion des nouveaux droits de l’homme, l’Etat se définit et se légitime par sa mission religieuse ». Anxieux d’imposer son nouvel ordre moral, cet Etat tout à la fois criminel et suicidaire a donc rétabli « la punition judiciaire du blasphème et du sacrilège » (exclusivement extra-chrétien). Cette « immense régression par rapport au droit pénal du XIXe et du premier XXe siècle » a pour objectif et conséquence la « sacralisation » des groupes positivement discriminés par le nouveau Code pénal, soit « les Juifs, les étrangers, les “minorités visibles”, les Noirs, les immigrés, les homosexuels, les handicapés, les femmes ». Il faut y ajouter, bien sûr, les musulmans qui considèrent à juste titre, tel le très répandu Tariq Ramadan, que si « la liberté de religion n’est pas un bien en soi », elle « est un bien parce qu’elle permet la pratique et la consolidation de l’islam ». Et Youssef al-Quaradewi, membre du Conseil européen de la recherche et de la fatwa, de renchérir (en 2002 à Rome) : « Avec vos lois démocratiques, nous vous coloniserons ; avec nos lois coraniques, nous vous dominerons. »

     

    La déesse démocratie au service du fanatisme islamique

     

    Pour J.-L. Harouel, ce basculement des valeurs ne fait donc aucun doute : loin d’œuvrer au progrès de l’Humanité, « la religion d’Etat des droits de l’homme est au service de l’islamisation de l’Europe ».

     

    Ainsi réduite en dhimmitude par la volonté messianique de dirigeants aux ordres, l’Europe pourra dire adieu au « miracle chrétien » porteur d’une extraordinaire efflorescence scientifique et technique et donc d’une prospérité et d’un dynamisme économiques tels que l’humanité n’en avait jamais connu. La fuite des cerveaux et la montée implacable du chômage sont-ils les signes précurseurs de notre sortie de l’histoire ? Il reste peu de temps pour conjurer l’issue fatale. Espérons que, comme le livre de Thierry Bouclier, La France au risque de l'islam (4) ou celui de Christopher Caldwell, Une révolution sous nos yeux / Comment l'islam va transformer la France et l'Europe (5), le cri d’alarme de Jean-Louis Harouel fera prendre conscience de l’urgence de l’indispensable réaction.

     

    Claude Lorne  4/12/2012 http://www.polemia.com

     

    J.-L. Harouel : Le vrai génie du christianisme, éditions Jean-Cyrille Godefroy 2012. 269 pages.

     

    Notes :

     

    (1) Voir : « L'Education nationale met nos enfants en péril »
    (2) Le Théâtre de Satan, L’Æncre 2002, réédité en 2010. 432 pages
    Diffusion
    http://www.francephi.com
    (3) Manifeste libertin, essai révolutionnaire contre l’ordre moral antiraciste, L’Æncre 2004 puis 2005, 120 pages,
    diffusion www.akribeia.fr/.
    De Me Delcroix, voir également l’étude « Mariage et homosexualité »
    (4) Thierry Bouclier, La France au risque de l’islam, Ed. Via Romana, 2012, 184 pages
    (5) Aux éditions du Toucan, 2011, voir :
    http://www.polemia.com/article.php?id=4368
    http://www.polemia.com/article.php?id=4366

  • UNION EUROPÉENNE Fatalisme immigrationniste

    Un rapport du Comité économique et social européen vient de le confirmer : en réponse au vieillissement de la population, les élites en sont réduites à promouvoir une immigration accrue.
    C'est un rapport assez hallucinant qui a été adopté par le Comité économique et social européen (CESE) les 15 et 16 septembre 2010 et publié au Journal officiel de l'Union européenne du 15 février 2011, sur le thème du « rôle de l'immigration légale dans un contexte de défi démographique ». Le seul titre du document est édifiant !
    Jargon technocratique
    Cet « avis exploratoire » est révélateur de l'état d'esprit des élites européennes ainsi que de la coupure entre elles et les peuples d'Europe. On peut notamment y lire « qu'il est nécessaire d'adopter une approche holistique pour faire face au défi démographique, en agissant sur de nombreux aspects économiques, sociaux et politiques ». On appréciera l'emploi du terme « holistique », à rattacher au procédé technocratique de tournures jargonneuses qui rend la compréhension par le profane plus complexe. « Approche globale » eût été sans doute plus approprié si ce rapport avait été adressé aux principaux intéressés (les peuples d'Europe.)
    Et de continuer : « L'immigration légale fait partie de la réponse de l'UE à cette situation démographique. [...] En dépit de quelques différences nationales, l'UE et les États membres doivent disposer d'une législation ouverte qui permette une immigration pour raisons de travail au travers de canaux légaux et transparents, tant pour les travailleurs hautement qualifiés que pour les activités moins qualifiées. Compte tenu du défi démographique, le CESE est d'avis qu'il faut modifier les directives en vigueur et élaborer de nouveaux instruments législatifs. » On en revient au raisonnement assez calamiteux et faux selon lequel face au vieillissement de la population européenne, la seule solution serait l'augmentation de l'immigration.
    Approche partielle
    Peu importe, donc, que les immigrés, qui arrivent déjà en nombre sur notre continent, ne constituent pas une « force d'appoint » ayant pour finalité de « rajeunir » la population, mais, au contraire, en forment une nouvelle qui s'y substituera. Les Européens ne sauraient se définir uniquement en termes de retraités ou d'actifs : l'Europe est une civilisation, une mosaïque de cultures, une identité, une spiritualité... Les immigrés y arrivent en masses telles que, loin de s'y intégrer, ils importent avec eux leur modèle de vie et leur culture, bien éloignés du modèle européen. Or, concevoir les Européens en simple force de travail dont on peut palier le vieillissement par une simple substitution d'individus venus d'autres continents, c'est bien là une approche purement matérialiste et économique des choses, une conception abjecte de l'homme réduit au simple état de "ressource humaine".
    Il existe d'autres solutions face au déficit démocratique : politique nataliste, mécanisation de l'industrie, recul équitable de l'âge de la retraite, rationalisation et amélioration des formations professionnelles... À croire que, pour les auteurs de ce rapport, l'immigration en Europe n'est pas source de déracinement, de crise identitaire profonde, d'insécurité, de frictions communautaires... Deux récents sondages, plaçant le candidat d'extrême droite, Marine Le Pen, en tête du premier tour de l'élection présidentielle de 2012, auraient peut-être dû alerter les technocrates européens. Il n'en est rien puisque ce rapport, prenant les devants, évacue la question d'un simple revers : « L'intolérance, le racisme et la xénophobie contre les immigrants et les minorités prennent de l'ampleur en Europe. Il faut que les responsables politiques, les dirigeants sociaux et les médias fassent preuve d'un sens élevé des responsabilités et d'une grande pédagogie politique et sociale pour prévenir ces attitudes. Il faut aussi que les institutions de l'UE agissent de manière décidée et que les organisations de la société civile soient très actives dans la lutte contre ces idéologies et ces comportements. » Tout un programme dont la nature authentiquement orwellienne peut faire frémir ! Non seulement les inquiétudes, bien légitimes, des citoyens européens face à l'immigration sont réduites à de simples manifestations « d'intolérance » et de « racisme », mais ce rapport appelle les politiques et les institutions à un travail de « pédagogie », doux euphémisme signifiant "propagande", quand il ne s'agit pas d'un arsenal législatif répressif et liberticide.
    Populisme
    Un tel rapport ne peut que susciter l'indignation. Pas de surprise ainsi à constater jour après jour ce que Éric Zemmour appelait « la montée tranquille des droites populistes en Europe » dont l'Histoire nous a pourtant si souvent montré qu'elles n'apportaient aucun remède aux maux qu'elles prétendaient combattre. Elles s'incarnent aujourd'hui dans l'imaginaire de nombre de gens, comme le dernier bastion. Un bastion plein de promesses vengeresses des damnés du rêve européen qui aura tout raté. Un gâchis dont l'oligarchie républicaine est pleinement complice... mais dont le contrecoup – insécurité, terrorisme, repli communautaire, destruction du tissu social, islamisation – sera intégralement subi par les jeunes générations d'Européens et par leurs enfants.
    Stéphane Piolenc L’ACTION FRANÇAISE 2000  Du 17 mars au 6 avril 2011

  • « Une révolution sous nos yeux - Comment l'islam va transformer la France et l'Europe » de Christopher Caldwell (1/2)

    Au lendemain de la parution aux Etats-Unis, en 2009, du livre de Christopher Caldwell, Reflections on the Revolution in Europe dans sa version originale, le professeur Alain Besançon, membre de l’Institut, présentait l’ouvrage dans un commentaire ayant pour titre : « Un livre qui devrait faire scandale ! ». Il concluait en émettant le vœu qu’il « soit traduit, lu et discuté. Il en vaut la peine » (1). Hélas, il n’en fut rien jusqu’à ce qu’un éditeur français, les éditions du Toucan, plus courageux que ses confrères qui s’y étaient refusés, entreprenne en octobre 2011 la traduction et la publication de cet opus, avec une préface de la démographe Michèle Tribalat (2).
    La présentation de Une révolution sous nos yeux se fera en deux parties, en voici la première.

    La sortie du livre en librairie fut discrète. Contrairement à la grande presse anglo-saxonne de 2009, les médias français d’aujourd’hui, à quelques rares exceptions, se gardent bien d’en parler. Et pourtant, l’éditeur américain l’avait présenté en son temps comme « une sorte d’explosion qui s’apprête à frapper la scène politique britannique, un ouvrage aux idées si renversantes qu’il en changera le débat sur la question la plus importante de la politique européenne ».

    Que pouvait donc avoir écrit Christopher Caldwell, chroniqueur au Financial Times et rédacteur au Weekly Standard pour provoquer un engouement dans la grande presse britannique et un ostracisme quasi total dans les médias français ?

    La thèse de Caldwell est simple mais précise et peut se résumer en quelques mots : Caldwell, fort d’un séjour prolongé en Europe et armé d’une documentation importante – le nombre des notes du livre en fait foi – décrit la progression fulgurante de l’immigration en Europe et s’interroge sur la question de savoir si les Européens peuvent conserver la même Europe avec des gens différents. A notre connaissance, Caldwell est le premier à poser la question dans toute son étendue et sa complexité. La réponse est tout aussi simple et précise, c’est NON.

    Le livre s’articule en trois grandes parties et douze chapitres. La construction est claire, les titres et sous-titres très explicites, et la lecture facile et passionnante. Il est toujours intéressant de se faire ausculter par un étranger qui, inévitablement, sort des concepts habituels et des contraintes du politiquement correct, nécessité absolue pour traiter un tel sujet en toute liberté.

    I - Rivers of Blood (Rivières de sang)

    La première partie, sous le titre Immigration, est un constat froid, parfois glacial, exempt de tout pathos. Le décor est dressé, tout est dit sur l’immigration extra-européenne. D’entrée de jeu, on voit le cheminement se tracer : « L’Europe occidentale s’est changée en société multiethnique. »

    Au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, les pays occidentaux, et notamment la France avec ses colonies, ont fait appel à une main-d’œuvre extérieure à la métropole pour satisfaire leur économie en plein développement. Le besoin était réel et s’inscrivait dans l’euphorie des fameuses Trente Glorieuses, de l’explosion de la croissance, du plein emploi… Mais la prévision de l’avenir a été négligée : aucun programme sur le long terme, aucune disposition prévoyant dans la durée le devenir de cet apport de population n’ont été envisagés. Considérés comme une main-d’œuvre d’appoint, on n’imaginait pas que ces immigrés se fixeraient en Europe et « personne ne supposait qu’ils seraient un jour éligibles aux dispositifs de protection sociale ». « L’idée selon laquelle ils conserveraient les habitudes et les cultures de leur village, de leur clan, des mosquées et des bourgs marchands du Sud était bien trop exotique pour que l’on s’y attarde. »

    Au cours des années, l’Europe est devenue pour la première fois de son histoire un continent de migrants. Le bien–être, revenu après les épreuves de la dernière guerre encore récente, a laissé les sociétés européennes dans l’inconscience totale.

    Et pourtant, il y eut quelques alertes, sinon des mises en garde. La plus spectaculaire fut le célèbre et très controversé discours d’Enoch Powell, Rivers of Blood (prononcé à une réunion de l'Association des conservateurs à Birmingham le 20 avril 1968) (3) où il « parla de l’arrivée encore modeste de sujets de “couleur” des anciennes colonies » et « laissa entendre qu’à long terme, l’Angleterre connaîtrait des ghettos similaires à ceux de l’Amérique, ceux-là mêmes qui se consumaient à l’heure où il s’exprimait ».

    Ce discours n’est pas passé inaperçu et il a provoqué un débat démocratique sur l’immigration, débat qui s’est déroulé sous forme d’affrontements politiques, sans, comme toujours, tenir compte de l’opinion populaire qui se trouve aux premières loges face à l’adversité. Il n’y a donc eu aucune prise de conscience politique sérieuse. Or Powell ne s’était pas trompé puisque « la population non blanche de Grande-Bretagne, à peine plus de 1 million d’individus à l’époque, atteindra 4,5 millions en 2002 » tandis que la France, en 2004, comptait près de 5 millions d’immigrés dont 36% étaient français, essentiellement des Algériens issus des anciens départements de l’Algérie ou nés en France.

    Le député tory Powell, qui sera exclu de la société politique (4), se morfondait à la vue du spectacle qui s’offrait aux yeux des Britanniques : comme il l’avait prévu, les Anglais supportaient de moins en moins cette immigration inflationniste et cela s’est rapidement traduit par des réactions sanglantes de part et d’autre pouvant aller jusqu’à l’attentat terroriste comme celui du 7 juillet 2005 dans les transports en commun à Londres.

    La honte

    Selon Caldwell, Powell n’a pas perçu la honte qui imprègne les peuples occidentaux : « Après deux méfaits de dimension historique, le colonialisme et le nazisme, le climat moral dominant l’Europe depuis la fin de la dernière guerre est celui de la repentance ». Cette repentance, intégrée comme règle d’or dans la nouvelle morale occidentale qui inhibe les élites, sous influences diverses, et par voie de conséquence les peuples, est rapidement devenue la cause principale de l’immigration de masse. Les peuples sont culpabilisés. Ils doivent « éprouver du repentir pour avoir perpétré, encouragé, ou passivement observé les atrocités du fascisme, vingt ou trente ans plus tôt ». (…) « Quand ils s’adressaient aux Africains, aux Asiatiques et à d’autres immigrants en puissance, les Européens de l’après-guerre éprouvaient un sentiment d’illégitimité qui n’a cessé de s’approfondir avec le temps. » Ce sentiment de honte, malgré quelques réticences, est néanmoins admis par l’ensemble comme un phénomène de puissance. Cette immigration de masse est bien là et elle n’est pas l’affaire d’individus isolés. Elle est organisée pour exiger une vie meilleure.

    Avec la sécheresse du statisticien Caldwell dresse un état des lieux : sur 375 millions d’habitants en Europe, 40 millions vivent en dehors de leur pays de naissance, dont une minorité presque négligeable d’Européens se déplaçant vers un autre pays d’Europe.

    L’auteur fait bien la distinction entre immigration intra-européenne et immigration musulmane. Il ne traite que la seconde, c’est-à-dire celle « en provenance de pays et de cultures non européens », celle qui est créatrice de « sociétés multiethniques et multiculturelles ». Il ne tombe pas dans le poncif connu : « La France, terre d’accueil, a toujours accueilli au cours des siècles des étrangers venus s’y installer… » Il se démarque également de l’immigration aux Etats-Unis à laquelle on est tenté de comparer celle qui envahit l’Europe. Pour lui, cette comparaison n’a pas lieu d’être : les nombreux immigrants en provenance de l’Amérique du Sud – les latinos – de religion catholique et de culture post-occidentale « correspondent généralement à une version archaïque de leurs congénères américains ». Ils s’intègrent facilement, au pire dès la deuxième génération.

    Déséquilibre démographique

    Les Européens n’ont pas suffisamment d’enfants, leur fécondité décline d’année en année. Le nombre des non européens va croissant et deviendra prédominant. La population autochtone chute dans pratiquement tous les Etats de l’Union et, en règle générale, cet état de fait ne préoccupe pas les Européens qui pour beaucoup ne s’en rendent même pas compte.

    « Marie-toi, car par toi je surpasserai les peuples. » (Verset du hadith, Ibn, 1 : 599). La culture musulmane, rappelle-t-il, est semée de messages vantant les avantages pratiques de la procréation pendant que les Européens votent des lois malthusiennes.

    L’européanisation des immigrants

    Selon Caldwell, qui a une vue pessimiste de la situation européenne, « le débat européen sur l’immigration trahit le sentiment de peur panique refoulée qu’inspire l’état de la civilisation européenne » et « l’adaptation des minorités non européennes [pour combien de temps ?] découlera de la perception qu’auront de l’Europe [la France] les autochtones et les nouveaux arrivants : civilisation florissante ou civilisation décadente ? »

    Voici quelques axiomes relevés dans le texte de Caldwell :

    • « Les cultures “avancées” ont toujours sous-estimé leurs vulnérabilités vis-à-vis des cultures primitives » ;
    • « L’immigration n’améliore pas, ne valorise pas la culture européenne [française]. L’Europe [la France] ne fait pas bon accueil à ses tout nouveaux habitants, elle leur cède la place » ;
    • « L’immigration renforce les pays solides et les cultures fortes, mais elle peut submerger les plus faibles » ;
    • « L’immigration, en Europe, n’est pas diversifiée, même si les individus concernés le sont » ;
    • « Accueillir davantage de groupes ethniques ne revient pas à ajouter à l’Europe ce qu’elle possède déjà, mais à la transformer » ;
    • « La médiocrité spirituelle que les immigrés islamiques perçoivent dans l’Occident moderne n’est pas imaginaire et pourrait être la plus grande entrave à la préservation de la culture européenne. »

    Caldwell se veut être un observateur éclairé, mais à la vue de ce qu’il a observé au cours de son périple européen, il se transforme parfois en procureur au réquisitoire implacable. Il en a conscience : « Sans un certain laconisme et une certaine brusquerie, rien de sérieux ne peut s’énoncer. Border chaque raisonnement de précautions oratoires de certes et de nonobstant aurait rendu le livre pénible à écrire et sa lecture assommante ». Au risque d’être choqué, le lecteur est prévenu et peut en conséquence poursuivre sa lecture.

    II - Immigration de réfugiés

    Au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, l’immigration, pour des raisons déjà évoquées, était donc nécessaire et ce jusqu’en 1970.

    C’est alors que la saturation économique s’est fait sentir et que « l’immigration de main-d’œuvre » donna vite la place à une « immigration de réfugiés ». Si, à cette époque, la Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne ont officiellement fermé leurs portes aux travailleurs étrangers, de nouveaux prétextes ont été avancés pour expliquer en quoi et pourquoi l’immigration était toujours une nécessité : le principal de ces prétextes relève de l’humanitaire. En s’étendant sur les formes de pénétration sur le continent européen, Caldwell se livre à un historique assez conforme à la réalité.

    Selon lui, Britanniques, Allemands et Français devaient offrir un asile à ceux qui étaient menacés, dans leur pays, de violences, de pauvreté ou de persécutions politiques. Des milliers d’étrangers arrivèrent par voie terrestre, maritime ou aérienne en provenance de tous les pays déshérités du monde. Le programme économique de l’après-guerre se transformait en devoir moral et Caldwell s’étonne : « Si l’immigration était rendue économiquement nécessaire pour une pénurie de main-d’œuvre dans les années 1960, pourquoi était-elle aussi nécessaire dans une période prolongée de chômage à deux chiffres comme celle que l’Europe a connue après les années 1980 ? ».

    Caldwell porte un jugement sévère sur les Européens qui « étaient incapables de savoir si ces immigrants étaient de pauvres hères, des travailleurs dévoués ou d’impitoyables envahisseurs » (…) Et il poursuit : « En de telles circonstances, ce qu’il fallait à l’Europe, c’était le code moral qui l’éclairerait sur les devoirs envers ces populations. Mais elle n’en a aucun. » Enfin, pour lui, « Se mettre en quatre pour tous ces gens ne serait que pure folie, mais les éconduire ne serait que pure racisme. » On retrouve ici la culpabilité et la honte, que n’a pas vues Powell, enfouies au plus profond de l’Européen réputé ex-colonialiste. Qui plus est, il est à craindre que, par les mots qui vont suivre, il décèle un peu de lâcheté chez ces mêmes « Européens [qui] espèrent que le monde prendra leur paralysie pour de l’hospitalité », cette hospitalité, reconnaît-il en citant Hans Magnus Enzensberger, qui soulève un paradoxe : « L’hôte est sacré, mais il n’a pas le droit de rester. »

    Cette première partie du livre consacrée à l’Immigration est véritablement l’assise de l’ouvrage de Caldwell. On y découvre tout sur les fondements de l’immigration de la deuxième moitié du XXe siècle, son histoire, ses méthodes et son évolution. Le chapitre 3, A qui profite l’immigration ? avec ses trois sous-chapitres, Le devoir d’hospitalité, Asile et droits de l’homme et Asile et démocratie montre bien les difficultés et l’ambiguïté des gouvernements et des peuples vis-à-vis de ces populations qu’ils considèrent comme des « réfugiés ». Clôture cette première partie un 4e chapitre dont le titre, La peur déguisée en tolérance, dans sa concision de cinq mots, résume tout et annonce les écueils et les incompatibilités qui rendent la coexistence pacifique entre autochtones et immigrés difficile.

    Une forme de conflit ethnique est sous-jacente mais, au sortir de la guerre, on ne peut pas s’engager dans une « nouvelle conflagration européenne ». Alors… Il a fallu purger l’Europe de son nationalisme (5) et de tout ce que ce mot honni représentait. Caldwell montre ainsi la naissance du « politiquement correct » avec la tolérance élue comme valeur première. Tout naturellement, on est arrivé à la « criminalisation de l’opinion » avec l’idéologie de la tolérance qui se durcit par une codification par la loi. Ce fut en France la loi Pleven de 1972 et la loi Gayssot de 1990, suivie par l’Allemagne et la Suisse qui lui emboîtèrent le pas avant que le virus ne gagne presque toute l’Europe.

    A suivre…

    « Une révolution sous nos yeux – Comment l’islam va transformer la France et l’Europe » de Christopher Caldwell (2/2)

    René Schleiter  6/12/2011 Polémia

  • La gauche au service du capitalisme :

    "L'homme qui va voter pour obtenir de bonnes lois est semblable à l'enfant qui va au bois cueillir de bonnes verges pour se faire fouetter. Les votards demandent la lune au candidat qui s'empresse de la leur promettre. Quand il est élu, il ne peut tenir sa promesse qu'en leur montrant son cul."
    (Garnier - de la bande à Bonnot).

    Pourquoi s'attaquer à nos idées ??? alors que nous devons penser avant de chercher les divisions, à ce qui pourrait plutôt nous unir... Arracher nos affiches contre les délocalisations, seriez-vous les ardents défenseurs du libéralisme qui dévore notre économie ? Seriez-vous, comme le furent d'autres, les derniers défenseurs serviles de ce qui cause notre malheur en France ??? Dans le cas contraire, on remplace juste la signature si l'on est d'accord avec l'esprit de révolte, ce qui je pense doit être votre pensée... Nous nous battons pour sauver notre économie, par déduction le travail en France et par extension, contre les drames que vivent les familles dépourvues de travail et qui ne peuvent offrir des vacances à leurs enfants...
    En révolte contre ce nouvel esclavage à pas feutré d'un certain capitalisme, vainqueur en 1789 et de l'organisation sociale d'alors (massacres d'ouvriers, vol des biens corporatifs, persécution, tanneries de peaux humaines...). Ce capitalisme qui réprima toutes les révoltes ouvrières et dont les lois sociales qui garantissent nos libertés aujourd'hui furent demandées par des royalistes au XIXe siècle (de Mun, A. de Melun, Berruyer..) et imposées par la gauche en 36...Mais cela vous n'êtes pas encore prêt à l'entendre et peut être jamais d'ailleurs. Nous combattons ce nouvel ordre mondial qui transforme l'être humain en robot et je pense que vous nous suivez dans ce combat ???
    Nous défendons le monde agricole, nos marins-pêcheurs, les femmes et les enfants seuls, aidons aux soupes populaires, ne suivez vous pas ?? Effectivement nous irons jusqu'au bout pour redonner aux citoyens toute l'étendue de son pouvoir qu'il a perdu au fil du temps et que la république par calcul électoral préfère soustraire aux hommes...Rien n'est plus opposé à toute forme de système que nos idées et c'est pour cela qu'un jeu de langage disait que le roi n'était en fait que l'anarchie plus un. Cela pour indiquer que l'autonomie totale des régions, métiers, familles n'acceptent qu'un minimum d'Etat et que celui-ci ne pouvait être que le roi...
    N'oubliez jamais les leçons de vos prédécesseurs : "Pour les prolétaires qui se laissent amuser par des promenades ridicules dans les rues, par les plantations d'arbres de la liberté, par des phrases sonores d'avocats, il y aura de l'eau bénite d'abord, des injures ensuite, enfin de la mitraille, de la misère toujours !" (Auguste Blanqui) - Cadeau de Paul Genestie FREDERIC WINKLER

    http://www.actionroyaliste.com

  • Elisabeth Guigou « Une famille ce n'est pas simplement deux individus qui contractent pour organiser leur vie commune »

    Extrait d’un discours prononcé par Elisabeth Guigou, alors ministre du gouvernement Jospin, lors du débat sur le PACS le 3 novembre 1998. Ce discours mérite encore aujourd'hui toute notre attention. Il met notamment en avant la distinction essentielle qui existe entre famille et contrat. Des arguments à méditer à l'heure du projet de loi socialiste pour le mariage et l'adoption pour les couples homosexuels. - Antoine Besso

    « Or c’est une chose de maintenir un lien de parenté déjà constitué entre parents et enfants, c’en est une toute autre de permettre, en vertu de la loi, l’établissement d’un lien ex nihilo entre un enfant et deux adultes homosexuels. Dans le premier cas, il s’agit d’une solution conforme à l’intérêt de l’enfant qui a le droit de conserver son père et sa mère lorsque ses parents se séparent. Dans le second, il s’agirait de créer de toutes pièces, par le droit, une mauvaise solution.

    Pourquoi l’adoption par un couple homosexuel serait-elle une mauvaise solution ? Parce que le droit, lorsqu’il crée des filiations artificielles, ne peut ni ignorer, ni abolir, la différence entre les sexes.

    Cette différence est constitutive de l’identité de l’enfant. Je soutiens comme de nombreux psychanalystes et psychiatres qu’un enfant a besoin d’avoir face à lui, pendant sa croissance, un modèle de l’altérité sexuelle. Un enfant adopté, déjà privé de sa famille d’origine, a d’autant plus besoin de stabilité sans que l’on crée pour lui, en vertu de la loi, une difficulté supplémentaire liée à son milieu d’adoption.

    Mon refus de l’adoption pour des couples homosexuels est fondé sur l’intérêt de l’enfant et sur ses droits à avoir un milieu familial où il puisse épanouir sa personnalité. C’est ce point de vue que je prends en considération, et non le point de vue des couples, qu’ils soient hétérosexuels ou homosexuels. »

    Elisabeth Guigou,
    ex-Garde des sceaux, ministre de la justice
    Liberté politique.com (Antoine Besson)
    http://www.libertepolitique.com/L-information/Decryptage/Elisabeth-Guigou-Une-famille-ce-n-est-pas-simplement-deux-individus-qui-contractent-pour-organiser-leur-vie-commune

    http://www.polemia.com

  • 2012 : LA DEMOCRATIE BAFOUEE

    Les gouvernements de maint pays dépensent de l'argent pour explorer la planète Mars, dans le vain espoir d'y trouver les traces d'une vie ancienne aujourd'hui disparue. Si le martien de la légende observait l'élection présidentielle de 2012, il constaterait que la cérémonie est sans importance réelle pour l'avenir de la France et, ceci, malgré des affirmations contraires.
    Les vœux publics inutiles et ruineux servent aux concurrents principaux à prendre des postures électoralistes et, parfois, à s'injurier publiquement. La perte du triple A en offre le spectacle, alors que la classe politique tout entière en est solidairement responsable.
    Le facteur brouillant les cartes est la monarchie républicaine qui s'est installée en France ainsi que dans la plupart des pays, donnant à l'élection présidentielle une sorte de sacre laïque. C'est un événement nouveau de l'histoire des hommes. Les rois d'Israël étaient sacrés par l'onction divine. Jeanne d'Arc avait fait sacrer le Dauphin à Reims, comme simple « Lieutenant du Roi des cieux ».
    Les urnes, désormais, tiennent lieu de Sainte Ampoule sous couleur de démocratie. Dans le monde entier le bourrage de ces urnes se pratique avec entrain, ce qui est la première façon de bafouer la démocratie. Les USA sont tellement prétentieux concernant la démocratie qu'ils envoient des bombes sur les peuples récalcitrants à leur idée sur le sujet ; pourtant, ils sont loin d'être innocents dans le bourrage des urnes. En France, si le phénomène est moins fréquent, il est aussi plus discret. La république « sondagère » a pour effet que les élections se jouent souvent à la marge : il faut alors avouer, que la tentation est terrible.

    LA SIMILITUDE DES PROGRAMMES
    La future élection est faussée au départ par la similitude des programmes. Afin d'attirer le chaland, chaque candidat s'efforce de se démarquer des autres, ce qui est particulièrement visible pour les deux candidats principaux. Dès que l'un lance un projet, l'autre lance un contre projet. Une giclée de chiffres nous est lancée, sans que personne ne puisse les vérifier.
    Une triple ruine nous est annoncée. La première viendra de la persistance plus que probable des déficits publics ; aucune mesure crédible n'étant prévue pour les éviter vraiment et les remplacer par un excédent budgétaire. La deuxième ruine proviendra de la poursuite de la folie taxative, car aucune des équipes n’envisage la forte et possible décrue fiscale, moyen connu de laisser se créer de la richesse pour tous. La troisième résultera de la poursuite du déluge de lois qui démantibulent la France depuis bien longtemps. Pour créer de la richesse, il faut, en plus de la décrue fiscale, supprimer des lois et non en créer de nouvelles. A cet égard aucun des candidats n'indique qu'il va réduire d'une façon marquante le nombre des 38 ministres ou quasi ministres et certains promettent des ministères nouveaux ; or, il existe probablement une quinzaine de ministres inutiles qui nous assassinent par leur activité législative.
    Une autre offense grave à la démocratie est le barrage opposé soit aux nouveaux candidats, soit aux petits candidats, soit encore à ceux qui sont soupçonnés de ne pas être « républicains » : ce qualificatif meurtrier leur est asséné par les détenteurs provisoires du pouvoir et selon leur propre « bon plaisir » inspiré de leur intérêt électoral. Les instruments utilisés pour ce barrage sont nombreux. Le financement public des partis est le premier ; la force fiscale vole de l'argent aux citoyens pour le distribuer largement aux anciens partis. Citons, aussi, la condition abusive des 500 signatures, véritable digue contre les nouveaux ou les petits.

    DES COÛTS FABULEUX
    Une autre caractéristique de cette comédie électorale, avant même son ouverture officielle, est son coût fabuleux. Ce coût repose sur une chaîne de détournements que voici.
    En premier le détournement de fonds. Les personnages présentés abusivement comme des « candidats de gouvernement », utilisent pour faire leur campagne des sommes immenses arrachées aux contribuables. Le président, lui-même circule dans son magnifique tapis volant. Les moindres seigneurs en font autant avec moins de moyens.
    S'ajoute le détournement du temps. Le candidat socialiste confie détester les riches ; il doit se détester lui-même compte tenu des avantages formels et informels offerts par ses diverses fonctions. Or, si l'on a la générosité de penser que, malgré leur action souvent négative, il arrive que ces gens rendent de temps en temps des services véritables, comment s'expliquer qu'ils consacrent plusieurs mois de leur vie et depuis déjà longtemps à la campagne électorale ? La moindre honnêteté voudrait qu'ils renoncent pendant cette période à leurs émoluments.
    Enfin, intervient aussi le détournement de l'information .Toute la presse et les médias sont vent debout pour informer des faits et gestes des candidats. Bien entendu, les « petits » candidats et ceux qui n'ont pas été adoubés par le pouvoir sont relégués à la portion congrue. Le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (CSA), certes, est censé améliorer l'équilibre. Mais il n'intervient vraiment qu'à partir de l'ouverture officielle de la campagne et pour les candidats alors déclarés. Il n'est, lui-même, qu'une coûteuse bureaucratie pour une tâche humainement impossible, à savoir découper artificiellement des temps de parole dans des médias classiques ; quand le collaborateur d'un candidat est dépêché à grands frais sur le lieu d'une catastrophe, il n'est pas décompté, alors que c'est de la compassion électoraliste pure ! En outre, les réseaux sociaux lui échappent par nature.
    Le résultat de tout le micmac électoral est que le vote final ne peut pas avoir de signification intelligible. Les candidats visent successivement tous les problèmes et l'on arrive forcément à des moyennes de moyennes.
    Où est l'explication ultime de cette déroute de la démocratie ? L'on trouve inévitablement le « Tout-État » ou le socialisme ce qui revient au même. Dans « La  République Fromagère », je montre que le socialisme offre aux politiques et à leurs courtisans un butin immense. La campagne déjà ouverte n'est qu'une course éperdue et collective pour saisir le butin. Parallèlement et sans attendre les futures législatives, les parachutages dans tous les camps illustrent cette course au butin.
    Le peuple, à qui l'on fait croire qu'il est souverain, jugera-t-il sur la couleur d'une cravate ? A lire les commentateurs de la presse, ce n'est pas loin de la vérité.
    Michel de PONCINS http://libeco.net

  • L’Union européenne meurt-elle de sa vassalité avec les Etats-Unis ?

    Quelques évidences à rappeler
    L'Union européenne s'enferme dans un système de subventions avec des règles de marchés dont les effets sont très violents. Pendant ce temps de très nombreux Etats ont recours à des fonds souverains pour sécuriser leurs entreprises (surtout pour des marchés stratégiques). 
    L'Union européenne connait une crise majeure où les populations sont étranglées par l'augmentation croissante des impôts et une récession grandissante. Est-il judicieux, normal, juste que les européens payent pour le développement des entreprises et économies étrangères ? Peut-on encore justifier les attaques (et souvent destructions) dont sont victimes les entreprises européennes, du fait des subventions, par les fonds d'investissements étrangers (souverains ou non) ? L'Europe peut-elle se permettre de fragiliser encore son tissu économique intérieur en étranglant les citoyens et en abandonnant les entreprises?
    À l'heure de cette crise sans précédent, on est droit de s'interroger sur les choix économiques de l'Europe. L'industrie est en chute libre, le commerce extérieur des pays européens est plus que défaillant et le marché de l'emploi périclite dangereusement. L'usage de vingt années de marché commun démontre que le système économique (monnaie unique forte, cadre règlementaire européen de la concurrence, aides d'Etats, …) de l'Union avantage clairement le plus fort, ne laissant aux Etats membres restants d'autre choix que de creuser les déficits afin de maximiser le commerce extérieur du plus performant. Le dumping fiscal et social fausse la concurrence et met en péril toute l'économie européenne.

    L’autisme entretenu par le discours libéral exporté des Etats-Unis
    Face à des enjeux stratégiques de redéfinition de l'économie, le reste du monde s'arme et recourt massivement à un protectionnisme étatique, parfois à peine déguisé. La sécurisation des industries nationales devient une règle, les attaques de concurrents se font de plus en plus agressives et violentes. Pourtant l'Union européenne s'accroche, comme un naufragé à un morceau de plomb, à une politique économique intérieure suicidaire : le libre-échange extrême associé à une concurrence exacerbée et dangereuse pour les entreprises européennes.
    En effet l'investissement et l'obtention de subventions sont régis par une logique de solidarité (sans doute justifiée si elle est réfléchie) entre les territoires. Tout cela implique que si les entreprises de l'ouest n'investissent pas dans les régions de l'est, le concurrent (pouvant être étranger à l'Europe!) obtient les subventions européennes s'il investit dans les pays de l'est de l'Europe, pouvant alors bénéficier de dumpings fiscaux et/ou sociaux. L'investisseur étranger bénéficie alors d'un avantage majeur pour attaquer les marchés intérieurs de ses concurrents de l'Europe de l'ouest sans aucune barrière douanière. Sous couvert de solidarité entre Etats membres, les contribuables de l'ouest financent généreusement les subventions et donc les investissements d'entreprises n'ayant aucun lien avec l'Europe. La Chine peut ainsi bénéficier de subventions européennes lorsqu'elle a investi, avec son fond souverain, en Europe de l'est. Il ne faut surtout pas oublier qu'une subvention n'est autre qu'une aide financière en don réel faites à partir des fonds publics, eux-mêmes entretenus par les contribuables européens. Ce système contre-productif est clairement une pure perte financière.
    Il serait temps de profiter de cette crise pour faire évoluer les règles des aides d'Etat et autres carcans afin de permettre la construction de véritables politiques industrielles communes. La création d'un fond souverain européen ne peut-elle pas enfin être envisagée comme une solution pertinente et viable ?

    http://www.infoguerre.fr

  • Bruno Gollnisch interrogé par les médias lors de la manifestation du 18 novembre

    Bruno Gollnisch est intérrogé à l’issue de la manifestation du 18 novembre à propos du mariage homosexuel et du déroulement de la manifestion.

    http://www.gollnisch.com

  • Les immigrés à Paris. Ce que la France passe sous silence

    Les films consacrés aux immigrés dus au journaliste russe Alexandre Rogatkine ont suscité une vive réaction en Russie et à l’étranger. Le Monde a réagi au film « Etrangers 2 » montrant les banlieues de Paris contrôlées par les immigrés. Le quotidien a critiqué le film en déclarant que les problèmes soulevés étaient imaginaires. Les experts estiment que les Français n’ont pas apprécié que quelqu’un évoque un problème qu’ils ne réussissent pas à maîtriser et qu’ils préféreraient passer sous silence.

    De nos jours toute personne visitant Paris est tenue de savoir non seulement où elle doit aller et ce qu’elle peut regarder, mais aussi quels quartiers éviter. La zone à risque, ce sont toutes les banlieues de tristes HLM. C’est précisément dans ces quartiers que le groupe russe a réalisé ses tournages. Ce qui a fortement déplu à la population locale, raconte Alexandre Rogatkine :

    « Nous avons été prévenus que nous ne pourrions rien filmer dans les quartiers arabes. A quoi nous avons répondu que c’est aussi la France, pratiquement le centre de l’Europe. Mais les gens nous ont répété que dès que nous y mettrions les pieds avec une caméra « on », nous risquerions de prendre des coups. Nous n’en avons rien cru et avons mis en marche la caméra. Nous n’avions même pas eu le temps sortir de la voiture que notre opérateur a eté frappé au visage».

    La police a refusé d’aider les journalistes et a même essayé de les empêcher de travailler. Les policiers ne maîtrisent pas ces quartiers et préfèrent ne pas s’y aventurer. Ces ghettos sont contrôlés par les communautés ethniques et les trafiquants de drogue contre lesquels la police a recours aux méthodes « limites » évoquées dans le film par Olivier Decrock, secrétaire général du Parti radical de gauche : « Les trafiquants de drogue gardent sur les toits des immeubles de vieux lits et des fours à micro-ondes qu’ils jettent sur les policiers qui, avec les pompiers, incendient les maisons pour contraindre les délinquants à sortir ».

    Même abstraction faite de la criminalité, il s’avère de toute façon que les immigrés occupent la France région par région. De nombreuses villes et leurs banlieues ne conservent qu’une apparente ressemblance avec l’Europe, leur organisation intérieure étant depuis alignée sur celle de l’orient, a expliqué à Alexandre Rogatkie Dmitri de Kochko, habitant de Saint-Ouen :

    « Dans les cantines des écoles on ne sert pas de viande de porc. On exerce parfois une pression sur les enfants non musulmans pour qu’ils n’en mangent pas. Dans les piscines de certaines villes, il existe un horaire spécial pour les femmes. Il ne serait pas étonnant que demain des bus pour les hommes et des bus pour les femmes fassent leur apparition ».

    De nombreux experts estiment que la situation actuelle résulte de longues années d’une politique d’immigration erronée. La France est devenue un des premiers Etats européens à accueillir les immigrés. Au XIX siècle, c’étaient les ressortissants des pays européens en quête de travail ou demandant l’asile politique. Après l’éclatement de l’empire colonial dans les années 1960, la France a vu affluer les habitants de ses anciennes colonies recherchant en Europe une vie meilleure. Un tournant dans l’histoire de l’immigration est intervenu en France dans les années 1970 lorsque que les autorités ont décidé de redresser la situation économique aux frais d’une main-d’oeuvre bon marché et ont ouvert les frontières. Plusieurs tentatives ont faites pour endiguer les flux d’immigration. Ainsi plusieurs accords fixant le nombre de personnes autorisées à se rendre en France ont été conclus avec l’Algérie. Mais la base législative était mal conçue.

    De l’avis des spécialistes, quelque 6 millions d’immigrés vivent actuellement en France. Pendant la crise, nombre d’entre eux ont perdu leur emploi et ont sombré dans le banditisme. Il va de soi que les Français sont mécontents. Cela s’est traduit notamment lors de la dernière présidentielle, marquée par le « vrai faux triomphe » de Marine Le Pen, présidente du Front national. Il n’est pas exclu qu’au cours des prochaines années le nombre des partisans de Mme Le Pen s’accroisse étant donné l’incapacité du gouvernement socialiste en place à résoudre le problème de l’immigration, estime Piotr Tcherkassov, directeur du Centre d’études historiques françaises de l’Institut d’histoire universelle de l’Académie des sciences de Russie :

    « François Hollande est arrivé au pouvoir grâce notamment aux voix des anciens immigrés. Au cours des prochaines années, il sera extrêmement difficile d’aborder ces problèmes. L’administration socialiste, le parti socialiste au pouvoir et le président en personne devront alors abandonner nombre de leurs slogans électoraux en matière de politique des migrations, ce qui n’est pas du tout évident ».

    La quasi-totalité des pays européens sont confrontés à des problèmes du même genre. Les habitants des pays africains et arabes fuient les crises économiques et politiques et se rendent en Europe où leur arrivée ne réjouit depuis longtemps personne. L’année dernière la région a été déjà frappée par une vague d’immigration. Des milliers de clandestins venant de Tunisie, d’Egypte et de Libye en secoués par les révolutions ont franchi la Méditerranée pour envahir l’île italienne de Lampédouse. Le gouvernement italien a délivré sans problème des visas à tout le monde, après quoi les réfugiés se sont dirigés vers l’Allemagne et la France plus prospères. La situation peut se reproduire dans un proche avenir : 17 000 Syriens ont déposé des demandes d’asile dans les missions diplomatiques de pays européens. Les parlements et les politiques se sont mis d’urgence à élaborer des lois eurpéennes afin de protéger la région contre l’invasion des immigrés. Pourtant, cela ne réglera pas les problèmes existants qui requièrent une solution dans les pays d’Europe.

    source: Anastasiya Pershkina dans La Voix de la Russie

    http://fr.altermedia.info

  • Montebourg, héros raté de la gauche de la gauche

    Sous le feu des critiques après son désaveu sur Florange, Arnaud Montebourg a manqué l'opportunité de devenir un "héros" pour la gauche de la gauche au moment où le gouvernement "assume" son virage social-libéral, selon des politologues.
    Après une offensive tambour battant contre Lakshmi Mittal, le patron du groupe sidérurgique ArcelorMittal, dont il ne voulait plus en France, le héraut de l'anti-mondialisation lors de la primaire PS pour la présidentielle a finalement dû s'incliner.
    Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a écarté son idée de nationaliser les hauts-fourneaux de Florange (Moselle) que veut fermer ArcelorMittal, pour un accord qualifié de "renoncement" par les syndicats. 
    Furieux, Arnaud Montebourg a menacé de démissionner (voir notre article) dans un premier temps avant de se raviser. "Je lui ai dit (au président de la République) que si rien n'était fait avant ce soir (samedi) pour réparer les dégâts sur cette question de nationalisation, je ne resterai pas au gouvernement", a déclaré le ministre au quotidien Libération. De fait, samedi, M. Ayrault a dit, dans un communiqué, combien était importante l'action de M. Montebourg.
    "Arnaud Montebourg qui aurait dit +je démissionne+, c'eût été catastrophique pour le gouvernement et il aurait gagné dix points en termes d'image et de popularité. Il serait devenu une star, un héros pour la gauche de la gauche", souligne Gaël Sliman (BVA).
    "Il a perdu sa crédibilité gouvernementale et n'est plus qu'un ministre de la parole", estime pour sa part Gérard Grunberg (Cevipol). "Le volontarisme anti-mondialisation a prouvé ses limites", ajoute-t-il.
    La droite a tiré à boulets rouges sur le ministre du Redressement productif, à l'instar du président proclamé mais contesté de l'UMP, Jean-François Copé, estimant que M. Montebourg "nuit à l'image de la France".
    DEUX GAUCHES "SE TOURNENT LE DOS"
    Le Parti socialiste est monté en première ligne lundi pour défendre le ministre. Un des porte-parole du parti, David Assouline, a salué ainsi son "action déterminée et déterminante", évoquant son "rôle majeur dans cette bataille".
    François Hollande a assuré de son côté que "tout le gouvernement était solidaire" des décisions prises concernant Florange et prévenu Mittal que "tous les moyens de droit" seraient utilisés si l'accord présenté vendredi n'était pas "appliqué et respecté".
    C'est davantage pour avoir au gouvernement une caution de l'électorat populaire que représente, du moins dans l'opinion de gauche, M. Montebourg, que le chef de l'État l'a retenu, avancent les politologues.
    "François Hollande ne veut pas et ne peut pas se permettre de perdre quelqu'un qui représente l'aile gauche du PS au moment où son gouvernement assume un tournant social-libéral", fait valoir M. Grunberg, en référence au pacte de compétitivité.
    Pour la sénatrice PS Marie-Noëlle Lienemann, membre de l'aile gauche du PS, Florange a révélé l'affrontement de deux gauches: d'un côté le couple exécutif et de l'autre M. Montebourg, la première voulant "tourner le dos" à la seconde.
    "Je ne sais pas s'il (Arnaud Montebourg) doit se sentir à l'aise dans ses baskets en ce moment", s'est demandé Olivier Besancenot (NPA), faisant remarquer qu'entre "le programme qu'il avait défendu à la primaire PS et ce qu'il fait actuellement, il y a un décalage. À lui d'en tirer les conséquences".
    Arnaud Montebourg dispose encore d'un capital de sympathie du côté des syndicats, qui saluent son "courage de dire +stop+" face aux grands patrons. "Moi, je dis bravo (...) il a mouillé sa chemise", a dit Édouard Martin, délégué CFDT du site d'ArcelorMittal de Florange.

    Avec AFP http://www.francepresseinfos.com/