Pendant la crise économique et les soubresauts politiques, l’ensauvagement de la France continue. Guerre des gangs à Dijon, le jeune Thomas tué par un prisonnier fraîchement libéré par Belloubet, fléau des mineurs isolés : trois situations révélatrices, trois coups de projecteur.
Le crime a mis un certain temps à émerger dans les médias et réseaux sociaux. Il faut dire que la victime n'est pas de celles pour qui les comités de soutien subventionnés montent des manifs et pour qui « l'émotion prime le droit ». Dans la nuit du 10 au 11 mai, Thomas, un jeune homme de 23 ans habitant Sarcelles, est poignardé à huit reprises. Pendant un mois, les médecins tenteront l'impossible pour le sauver mais le 10 juin, ils prononceront son décès. Il aura fallu le cri de douleur de ses parents dans Le Parisien, le 3 juillet, pour que les réseaux sociaux s'emparent de l'affaire. Thomas était travailleur, sportif (il pratiquait freeride - l'acrobatie - en trottinette à haut niveau) et sans histoire.