La Révolution, coupeuse de têtes - et au premier chef, si l'on peut dire, celle du roi ! - avait pour cible l'autorité paternelle et les inégalités fécondes. Elle a voulu créer une société d'individus. Nous arrivons au terme du processus.
Le droit français post-révolutionnaire a continué sur la lancée de 1789 Certes la Terreur était passée, on retrouvait la paix et une forme d'ordre social mais le code Napoléon, pour remarquable qu'il soit de précision et de concision, est resté dans cette logique de refus d'une société organique, construite sur la fondation stable des cellules familiales et de corps intermédiaires qui contiennent le pouvoir étatique dans de justes limites.




« Pilotage défaillant », « gestion chaotique », « manque d’anticipation » ou encore « lourdeurs bureaucratiques et administratives » : ceux qui, comme nous, s’attendaient à ce que la Commission d’enquête parlementaire de l’Assemblée sur la gestion de la crise du COVID-19 rende des conclusions particulièrement accablantes pour l’Etat n’auront pas été déçus du voyage. En effet, voté mercredi par tous les députés à l’exception – ô surprise ! – de ceux du MoDem et de LREM, le rapport de 200 pages présenté par le député LR Eric Ciotti, au terme de six mois d’investigations et de 53 auditions, a comme qui dirait un goût de vitriol amplement justifié.
