Beaucoup d'observateurs ont pris conscience de la dégénérescence du tissu social et de ses risques d'implosion jusque dans la violence des armes. Mais la potentielle guerre civile à venir n'aura sans doute que peu à voir avec un quelconque « grand soir ».
Si la potentialité d'une guerre civile restait de l'ordre de l'anticipation dystopique il y a dix ans lorsque je rédigeais Beyrouth-sur-Loire, elle devient désormais une option obligatoire dans toute discussion lucide sur les futurs possibles de notre pays. J'ai beau me tenir éloigné de tout l'épicerie déclinologue et survivaliste (une fascination morbide de plus), une fois débarrassé des lunettes roses du progressisme, on ne peut que constater l'état de profonde dégénérescence de notre société. Politiciens haïs et marionnettes de la finance spéculative, young leaders de la start-up nation ridiculisés par un virus grippal plus virulent que la moyenne saisonnière... Capitaines d'industries tous vendus à la logique mondialiste et aux stock options sans frontières...