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L'information hélas remonte à plusieurs jours. Elle avait été communiquée à votre chroniqueur avant même la déferlante délirante des derniers jours. Ce que craint par-dessus tout le cabinet du Castaner, étayé par les rapports de la sécurité territoriale, ce ne relèverait ni de la reprise des activités islamo-terroristes sur notre sol, ni de la remobilisation gauchiste ou cégétiste. Ce qui les inquiète viendraient des éléments les plus jeunes et les plus exposés de la police nationale et des forces de l'ordre de notre pays : ils n'en peuvent plus de subir à sens unique les provocations des délinquants, revendeurs de drogue, et autres petits caporaux du quadrillage des cités.
Les anciennes banlieues rouges ne sont certes plus encadrées, dira-t-on, par les gros bras du PCF, car leur potentiel insurrectionnel s'est déplacé vers les ramifications de l'islamisme.
C’est un sujet récurrent qui prend de plus en plus de consistance. Sous prétexte de réparer un préjudice, le gouvernement de Pretoria, - pardon, désormais il faut dire Tswané ! -, envisage sérieusement d’exproprier sans indemnités les fermiers blancs, principalement afrikaners, qui nourrissent le pays et lui apportent des devises grâce aux exportations. Sans que cela ne provoque la moindre indignation au plan international, si ce n’est l’Australie par la voix de son Premier ministre, et les Etats-Unis par celle du Président Trump.
Le plus consternant est que le contre-exemple spectaculaire du Zimbabwe ne semble pas avoir servi de leçon. On assiste là, dans cette affaire, à une vraie séquence à caractère racial, discriminante, qui ne vise que les fermiers blancs. Ces derniers, qui assurent l’essentiel de la production agricole et qui exportent les surplus de leurs productions, déjà menacés par la sécheresse et souvent victimes d’assassinats ciblés dans des conditions d’une barbarie inimaginable, vont devoir, peut-être, rendre leur tablier.
Me Pascal Rouiller, avocat du barreau d’Angers, chargé de la défense de l’un des gendarmes impliqué dans l’arrestation d’Adama Traoré le 19 juillet 2016 dans le Val d’Oise et à l’issue de laquelle l’homme de 26 ans a trouvé la mort, a décidé, avec ses confrères et consœurs, de « sortir du silence pour rectifier les fausses informations qui circulent actuellement» sur cette affaire.
Sur RCF Anjou, Me Pascal Rouiller affirme que
« l’ensemble des expertises médico-légales confirment qu’il n’y aucune trace de violence » et dénonce « le fait que la famille d’Adama Traoré souhaite surfer sur l’actualité pour en faire une affaire Floyd à la française ».
Des caméras de Nice à la répression chinoise des Ouïghours, cette enquête dresse le panorama mondial de l'obsession sécuritaire, avec un constat glaçant : le totalitarisme numérique est pour demain.
Aujourd'hui, plus de 500 millions de caméras sur la planète offrent aux autorités la capacité de nous surveiller, à peu près partout et à chaque instant. Sous couvert de lutte contre le terrorisme ou la criminalité, les grandes puissances se sont lancées dans une dangereuse course aux technologies de surveillance. Dorénavant, l'incroyable perfectionnement de l'intelligence artificielle valide l'idée d'un regard total. Aux États-Unis, les forces de police utilisent la reconnaissance faciale pour identifier les suspects. En Chine, les caméras peuvent repérer les criminels de dos, à leur simple démarche. En France, la police utilise des caméras intelligentes qui analysent les émotions et les comportements des passants. Marquée par l'attentat au camion du 14 juillet 2016, qui a fait 86 morts, et s'est produit en dépit des 2 000 caméras scrutant la ville, Nice se situe désormais à l'avant-garde de l'expérimentation. Le centre de supervision et les zones dédiées à la reconnaissance faciale sont les chevaux de bataille du maire Christian Estrosi, qui veut faire de sa ville une safe city. Comme un virus, l'idéologie du tout sécuritaire se répand à la mesure d'une révolution numérique à la puissance exponentielle. Va-t-elle transformer notre monde en une planète habitée par 7 milliards de suspects ? Quel niveau de surveillance nos libertés individuelles peuvent-elles endurer ?
Documentaire de Sylvain Louvet (France, 2019, 1 h 30 mn)
À force de jouer avec le feu, on finit par se brûler. C’est ce que devrait se dire Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur, confronté à l’incendie de manifestations contre le racisme et la violence prétendus des policiers. À force de jouer avec le feu…
Depuis la mort dramatique, et face caméra, de George Floyd, étouffé sous les genoux d’un policier américain, la communauté noire d’outre-Atlantique s’est soulevée, obligeant les gouverneurs et l’État fédéral à prendre de sévères mesures de maintien de l’ordre. Aux États-Unis, la question raciale reste omniprésente, à cause d’un passé récent qui fait partie de l’histoire du pays. Rien de tel en France métropolitaine, où l’esclavage n’a jamais existé. Il n’existe pas, chez nous, de question noire, et c’est heureux. Cela n’a pas empêché la création d’associations communautaristes. Leur fonds de commerce est la victimisation. Leurs moyens d’action sont la violence – parfois, l’agitation médiatique –, toujours, et l’exploitation de la bêtise ambiante qui tend à culpabiliser des Français trop ignorants de leur histoire pour rétablir la vérité.
Au regard du présent et de sa déréliction politique et judiciaire, l’affaire Leonarda et le dialogue entre celle-ci et l’ex-président Hollande vont bientôt apparaître comme un exemple de gentillesse républicaine.
Parce que l’information ouverte – toujours en cours, c’est le point central – à la suite de la mort d’Adama Traoré, les interventions multiples qu’elle suscite, les immixtions scandaleuses qu’elle engendre, les pressions et la complaisance médiatiques concernant la famille Traoré “vendue” tel un exemple à suivre mais dont le passé, pour certains de ses membres, est rien moins qu’irréprochable, dépassent l’entendement.
Plus une mobilisation nationale prévue, à l’initiative de cette même famille, le 10 juin mais il va de soi qu’on respecte l’indépendance de la Justice !
J’espère que les “émotions” de Christophe Castaner ne l’empêcheront pas d’être ministre !
La mesure est comble et la lâcheté du ministre de l’Intérieur commence à devenir non dissimulable. Après le magnifique « soupçon avéré » de racisme concernant les policiers, l’inimitable premier flic de France a annoncé que les manifestations de soutien à George Floyd et Adama Traoré seraient autorisées. Une décision qui va à l’encontre de tout principe législatif. « L’émotion est supérieure au droit dans ces cas-là. »
On invitera le lecteur à méditer cette phrase. Car elle est une synthèse parfaite. Comme le rappelle avec ironie la journaliste du Figaro Eugénie Bastié : « Castaner vient de trouver l’épitaphe de la civilisation occidentale. » En effet, c’est beau, c’est propre, c’est presque du Philippe Muray dénonçant la société festiviste basée sur l’injonction permanente de la fête et de l’émotion. Muray ? Pas seulement. Car il y a aussi du Houellebecq chez Castaner. Il faut pour cela se reporter à l’avant-dernière publication de l’écrivain, Soumission. « Castaner ploie les deux genoux au sol » dénonce l’éditorialiste Guillaume Bigot sur Boulevard Voltaire.
J’ai déjà écrit sur cette question, qui revient périodiquement sur le devant de la scène et qui est à chaque fois prétexte à moults saccages et pillages, mais, plutôt que de me répéter ou de vous servir du réchauffé, je préfère vous renvoyer vers cet article, dont je traduis (vite fait, hein ?) les premiers paragraphes, pour les plus paresseux d’entre vous ou ceux qui ne maitrisent pas bien l’anglais.
« Dans le discours politique contemporain, on écrit beaucoup au sujet des Noirs injustement tués par la police. De tels écrits surgissent généralement à la suite d’un incident particulier censé mettre en lumière une situation générale. Bien sûr, ce ne sont que des anecdotes et, dans un pays de 300 millions d'habitants, il est possible de trouver chaque mois une nouvelle anecdote au sujet de quelque chose qui n'arrive pratiquement jamais. Vous pouvez également créer une impression générale de préjugés raciaux si les histoires concernant les Blancs tués par la police sont présentées de manière moins sensationnelles que les histoires mettant en scène des Noirs.
Dérivatifs presque aussi mondialement répandus que la pandémie du coronavirus, les manifestations mais aussi les violences et pillages de ces derniers jours, laissent évidemment perplexes. Partout dans le monde on nous somme de rendre hommage à George Floyd, cet honnête délinquant victime aux États-Unis d'une brutalité policière, certes assez choquante.
Et en France, par un effet de mimétisme inexplicable, on déterre une affaire présentée comme analogue remontant à plusieurs années, et des militants se rassemblent par milliers pour dénoncer un "racisme dans la police" amenant le ministre de l'Intérieur à s'aligner et à ordonner qu'on fasse de ce problème une priorité.
Sans doute les excès du confinement ont-ils contribué préparer une partie de la population à cette divagation unilatérale conduisant surtout au racisme anti-flic.