Alexandre del Valle décrypte, pour Boulevard Voltaire, les événements de ces derniers jours : manifestations antiracistes autour de l’affaire Traoré mais aussi violences inter-communautaires à Dijon. Il estime que l’État a cédé devant une véritable offensive insurrectionnelle et porte des accusations graves quant aux personnes qui entourent, dans les manifestations, Assa Traoré, sœur d’Adama.
Ce week-end, à Dijon, des bandes armées se sont livrées à des affrontements. Visiblement, il s’agirait de gangs d’Afrique du Nord contre des gangs tchétchènes. Que révèle cette actualité ?
Ce n’est pas la première fois que cela arrive. Il y a une quinzaine d’années, un de mes amis qui était à la tête de la police de Nice m’avait relaté une vengeance extrêmement violente de Tchétchènes qui avaient été agressés. Les Tchétchènes ont souvent des types européens. Une personne d’une bande algérienne avait agressé un Tchétchène blond ou roux en pensant que c’était un petit Français qu’on pouvait se permettre d’humilier. La vengeance avait été terrible. Le corps avait été traîné sur la route par une voiture. C’était un véritable carnage. Cela remonte à plus de dix ans. Ce n’est donc pas la première fois que des heurts se produisent entre Tchétchènes et Algériens ou entre Tchétchènes et Albanais. Ce sont des peuples très durs avec des mafias très organisées qui font en général très peur. Les Albanais ou les Tchétchènes de ces gangs mafieux ont souvent des types européens. Les milieux du banditisme maghrébin craignent énormément ces deux milieux. Parfois, ils les prennent pour des Français de souche qu’ils jugent beaucoup moins violents.