
Charlotte d’Ornellas dénonce dans Valeurs Actuelles :
Ca se passait à la télévision, la veille de la commémoration de l’abominable attentat qui a décimé la rédaction de Charlie Hebdo. Ca parlait liberté d’expression évidemment, humour, laïcité, avec des phrases que l’on connaît désormais par coeur et que chacun met un point d’honneur à reprendre à son compte. On se lamentait, aussi, que cette liberté régresse. Après quelques minutes, changement de sujet : les affiches de l’association pro-Vie Alliance Vita, en présence du délégué général de cette dernière. Le tiroir de la thématique fut aussi rapidement refermé que la discussion précédente avait été larmoyante. Vous êtes contre l’IVG, vous êtes catholique, le pire des réactionnaires, contre les femmes, on vous connaît, enfin les masques tombent.
Masques inexistants en l’occurence, puisque le prévenu assume tout, et essayait simplement de dire qu’il ne voyait pas forcément le rapport entre la teneur de cet interrogatoire et l’objet de sa présence en plateau. Peu importe, Dieu merci, les abominables affiches sont retirées de l’espace public, on respire mieux. L’esprit Charlie c’est pas pareil. St Just avait raison.






Au départ de cette affaire, le lancement par Alliance Vita, au début du mois de décembre dernier, d’une campagne d’affichage dans les gares franciliennes rappelant l’obligation morale pour notre société de respecter la paternité, la maternité ou encore la différence. Sur ces quatre affiches, bien évidemment, aucun appel à la haine, aucune incitation à la violence, et encore moins de message discriminatoire : sur fond de visage d’homme, de femme ou encore d’enfant handicapé, des slogans tels que « La société progressera à condition de respecter la maternité » ou encore « La société progressera à condition de respecter la vie ». Des messages rappelant « quatre principes d’écologie humaine qui fondent la vie en société ». D’ailleurs, on notera que, depuis plus d’un mois, cette campagne n’avait suscité aucune polémique.


L’assassin de Mme Halimi ne devrait pas être jugé parce qu’il subissait des « bouffées délirantes » liées à un excès de cannabis. Le meurtre de Villejuif est confié en revanche au parquet antiterroriste en raison de la préméditation des agressions, de leur modalité et des cibles choisies, de la conversion à l’islam du meurtrier enfin, qui joue un rôle déterminant