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anti-national - Page 283

  • « La France est divisée en trois : les métropoles, les banlieues, et la France périphérique délaissée. » – Eric Zemmour

    « La France est divisée en trois : d’une part, les métropoles, avec les vainqueurs de la mondialisation en centre-ville et les banlieues qui ont accédé au cœur des moteurs de la mondialisation, et la France périphérique délaissée. […]
    La logique économique et sociologique des métropoles finit par l’emporter. Ces deux mondialisations finissent par se rejoindre au second tour de l’élection présidentielle, pour voter Emmanuel Macron. » – Eric Zemmour dans la chronique « Les insolences d’Eric Zemmour » (Le Figaro) du 19 novembre 2019.


    https://www.tvlibertes.com/actus/video-la-france-est-divisee-en-trois-les-metropoles-les-banlieues-et-la-france-peripherique-delaissee-eric-zemmour

  • J-P. Garraud va signaler de vastes détournements de fonds publics au Procureur national financier !

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    Des consignes de nos dirigeants pour passer les 45 milliards de fraudes aux seules prestations sociales sous silence ? Un SCANDALE D'ÉTAT !

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2019/11/25/j-p-garraud-va-signaler-de-vastes-detournements-de-fonds-pub-6193218.html

  • Rencontre avec Manu, éborgné lors de l’acte 53 des Gilets Jaunes

    Manuel, le Gilet jaune éborgné après un tir de grenade lacrymogène lors de l’acte 53 à Paris, est sorti de l’hôpital.

    Pour Sputnik et accompagné de Jérôme Rodrigues, il a accepté de revenir sur cette journée de tensions et ses conséquences. Un reportage exclusif.

  • Autosatisfaction du parti ministériel

    6a00d8341c715453ef0240a4eeda49200b-320wi.jpgLa perspective du 5 décembre semble de jour en jour s'alourdir, par l'addition de mécontentements très divers. Aux cheminots et aux salariés de la RATP, qui n'accepteront pas de sacrifier sans contrepartie leurs régimes de retraites, se rallient les personnels aériens, les enseignants, les pompiers, une partie des forces de l'ordre, les mouvements étudiants ou encore les postiers appelés à se mobiliser, et bien entendu ce qui reste des gilets jaunes...

    En face de quoi, la communication gouvernementale se complaît à accumuler d'étonnantes maladresses.

    Ainsi, le président, en déplacement à Amiens les 21 et 22 novembre, reprochait-il leur pessimisme aux Français dans ce "pays trop négatif sur lui-même, on a l’impression si on s’écoute collectivement, si on branche la radio ou qu’on allume la télé, que tout est terrible". Comme si deux ans de macronisme n'y avait pas contribué.

    Malgré leurs échecs les opposants de gauche retrouvent du poil de la bête. Figure montante de la France insoumise, un Ruffin se permet d'apostropher le chef de l'État, et de prétendre que "les gilets jaunes ont ramené sur terre Emmanuel Macron." L'arrogance macronienne a même remis en selle le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez. Apparatchik agressif, celui-ci développe à nouveau les revendications de la vieille centrale du parti communiste : "partir du régime de retraite que nous avons tous et prendre en compte la pénibilité pour tout le monde. C’est un droit et la question est de savoir comment on étend ce droit à plus de monde", réclamant un âge de départ à la retraite fixé "à 60 ans et plus tôt pour les métiers pénibles".

    En haut lieu, on se plaît, pour employer un mot à la mode, à "stigmatiser" à bon compte toutes les critiques, alors que personne ne sait encore vraiment, après deux ans de discussions vaseuses de Delevoye avec les syndicats, si l'intention du pouvoir l'oriente vers ce que les technocrates appellent réformes paramétriques, –l'allongement de la durée de cotisation nécessaire pour toucher une pension à taux plein, – ou, au contraire, avant tout, un changement systémique marqué par un calcul de points.

    On trouve même de bons et beaux esprits pour en rajouter.

    Au premier rang montent au créneau ses voltigeurs de pointe, gardiens de la citadelle Bercy. Dès le 28 octobre Bruno Le Maire a désigné l'ennemi en déclarant que, "rien ne justifie le maintien de ces régimes spéciaux. (...) Ils ne sont plus défendables."

    Autre transfuge de la droite, son ambitieux n° 2 Gérald Darmanin intervenait ce 22 novembre sur RTL[1]. Le ministre de l'Action et des Comptes publics imagine rallier la bourgeoisie, en affirmant d'abord que "jusqu'ici, personne n'a osé faire ce que fait le président de la République pour réformer les retraites"; et, en même temps, il fait miroiter une retraite minimum de 1 000 euros. "Plein de Français, découvre-t-il, ont travaillé, ont cotisé, mais n'ont pas ce minimum." Cette réforme "ne concernera pas les retraités d'aujourd'hui"Nous parlons pour l'avenir", en confirmant une chose : "Il faudra travailler plus longtemps".

    La CFDT son seul allié, se retire-t-elle de la discussion ? "C'est toujours dommage de ne pas venir aux réunions. Il faut bien sûr négocier."

    Au premier rang des thuriféraires, sans surprise on retrouve dans son rôle habituel de boussole indiquant le pôle Sud, le Jacques Attali, l'homme que l'on doit consulter en sachant qu'il s'est toujours trompé. C'est bien lui qui, ayant conçu les nationalisations de l'ère Mitterrand, avait intronisé le jeune technocrate Macron comme rapporteur du groupe de travail chargé par Sarkozy de réformer l'économie française.

    Anne Fulda lui fait dire[2] :"Emmanuel Macron ? C’est moi qui l’ai repéré. C’est même moi qui l’ai inventé. Totalement. À partir du moment où je l’ai mis rapporteur, où il y avait Tout-Paris et le monde entier et où je ne l’ai pas éteint, il s’est fait connaître. C’est la réalité objective."

    Satisfait de sa créature il affirme aujourd'hui "globalement, le mandat de Macron est une réussite"[3]. Globalement positif, donc, comme les pays de l'est selon Marchais.

    Le parti ministériel ne change pas. Il n'a jamais su gouverner correctement le pays. Ce parti c'est celui de ceux que Beau de Loménie[4]appelle dans ses "les grands habiles", les alliés centristes des radicaux de la Troisième république.

    Ainsi, ce 24 novembre aurait pu servir, aux amis des commémorations et aux admirateurs de Clemenceau, à l'évocation du 90e anniversaire de sa disparition, en 1929. Celui que tant de combattants considérèrent si longtemps comme le Père la Victoire, ou que tant d'autres surnomment, aujourd'hui encore, le Tigre en souvenir des années où ministre de l'Intérieur il se définissait comme "le premier flic de France", mérite-t-il sa statue triomphale au bas des Champs Élysées ?

    Un regard objectif sur l'Histoire fait apparaître hélas un tout autre bilan.

    Ni vraiment radical-socialiste, mais jacobin, autoritaire, il avait été, dans sa jeunesse l'un des deux principaux disciples de Blanqui[5] C'est bien lui, et ses principaux collaborateurs Tardieu, Klotz et Loucheur qui portent la responsabilité de l'enchaînement de la France victorieuse au schéma des réparations et des dettes, qui empêchèrent toute entente avec l'Allemagne, et conduisirent à la guerre.

    À côté de ces géants historiques de l'erreur, le parti ministériel d'aujourd'hui relève de la dérision. Est-ce consolant ?

    JG Malliarakis  

    Mercredi 27 novembre JG Malliarakis donnera une conférence sur la Naissance de l'Illusion mondialiste à l'occasion de la réédition du livre d'Emmanuel Beau de Loménie "La Ratification du Traité de Versailles" de 18 h à 20 h au Café du Pont Neuf 14, quai du Louvre M° : Louvre, Pont Neuf ou Châtelet

    6a00d8341c715453ef0240a4c86ca3200d-320wi.jpgTout a été dit au long des débats de 1919 à la Chambre des députés...

    TABLE DES MATIÈRES : Note de l'éditeur par JG Malliarakis -- Introduction de 1945 I. Les Préambules [Chappedelaine - Raiberti - Charles Benoist] II. Pour une politique d’après guerre [Maurice Barrès - Albert Thomas] III. Plaidoyer et Réquisitoires [Tardieu - Barthou - Franklin-Bouillon] IV. La prochaine guerre viendra par Dantzig [Marcel Sembat] V. Réparations et organisation économique [Bedouce - Klotz - Dubois - Auriol - Loucheur] VI. Le désarmement [André Lefèvre] VII. Un ténor : Viviani VIII. Travail et Colonies [Colliard et Simon] IX. Du socialisme à l’extrême-droite [Longuet et Marin] X. Clemenceau intervient et XI. Dernières interventions [Renaudel - Lefèvre - Augagneur]  La conclusion de l'historien au lendemain de la Seconde guerre mondiale.
    Épilogue : Quelques dates. Quelques chiffrages à propos des réparations.
    L'Occupation de la Rhénanie (1923-1930)  → Pour en savoir plus sur ce livre, lire aussi  "Les cent ans de la fausse paix de Versailles". •••  Ce livre de 204 pages paraîtra courant novembre. Il est proposé au prix de souscription de 18 euros franco de port jusqu'au 30 novembre. Paiement par carte bancaire sur le site de l'éditeur  [ou par chèque en téléchargeant un bon de commande]

    Apostilles

    [1] cf. "Le ministre de l'Action et des Comptes publics a assuré que le gouvernement ira jusqu'au bout de la réforme, malgré les contestations."
    [2] cf. son livre "Emmanuel Macron, un jeune homme si parfait", 2017, ed. Plon
    [3] cf. L'Opiniondu 21 novembre
    [4] cf. notamment le Tome IV des "Responsabilités des dynasties bourgeoises"Du Cartel à Hitler pp 28 sq.
    [5] Maire de Montmartre pendant la Commune de 1871, il partageait la qualité de fils spirituel de "L'Enfermé" avec Gustave Tridon. Celui-ci fut le signataire du livre "Du Molochisme juif" publié à Bruxelles en 1884. Dans ce curieux ouvrage , probablement écrit par Blanqui lui-même en page 11 : "Depuis la fixation des nomades hébreux sur la terre de Chanaan, des relations s'étaient ouvertes entre la Judée et le puissant empire d'Assyrie. Là dominaient les races Aryennes et Conschites, bien supérieures aux Sémites par le caractère, les mœurs et les lumières. Là nourissait une religion plus douce et plus humaine,celle de Zoroastre."

  • Élucubrations constitutionnelles

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    Georges Feltin-Tracol

    Au secours, Flamby revient ! On retrouve le calamiteux François Hollande dans les librairies avec un nouvel ouvrage, Répondre à la crise démocratique (Fayard – Terra Nova, 2019, 126 p., 14 €), une série d’entretiens sur le fonctionnement des pouvoirs publics en France.

    De ses cinq années passées à l’Élysée, François Hollande en tire une révision complète de la Ve République sans pour autant réclamer l’avènement d’une VIe. Suggestion avancée dès 1995, bien avant Arnaud Montebourg et Jean-Luc Mélenchon, par Jean-Marie Le Pen dans le cadre novateur d’une république référendaire. À l’instar de Dominique Strauss-Kahn et de François Fillon, l’ancien président de la République de 2012 à 2017 propose que le président de la République devienne le seul et unique responsable de l’exécutif. Il nommerait directement le gouvernement et dirigerait les ministres, ce qui impliquerait la disparition du Premier ministre. Le gouvernement ne serait plus responsable devant l’Assemblée nationale, rendant caduc l’article 49 – 3, déjà bien amoindri depuis la révision constitutionnelle de 2008 voulue par Nicolas Sarközy. Si l’Assemblée nationale ne peut plus adopter une motion de censure contre le gouvernement, elle ne risque plus la dissolution. Pour voter une loi, approuver une nomination et adopter le budget, François Hollande table sur une collaboration étroite entre l’exécutif et le législatif à travers d’incessantes négociations. Le mandat présidentiel serait porté à six ans tandis que celui des députés serait ramené à quatre ans comme sous la IIIeRépublique. Le chaud partisan du quinquennat au moment du détestable référendum de 2000 abolissant le septennat se renie.

    François Hollande imagine que les institutions françaises correspondent au fonctionnement interne du Parti socialiste avec ses courants, ses sous-courants et sa commission de récolement ! Il veut importer le régime présidentiel dont l’exemple-type reste les États-Unis d’Amérique. Le président y dirige son administration et nomme des ministres qui ignorent toute solidarité gouvernementale, d’où les tensions courantes entre le secrétaire d’État, le Pentagone, le secrétaire à la Sécurité intérieure et le conseiller à la sécurité nationale. Face au Congrès, il dispose d’un droit de veto dissuasif. Outre le caractère fédéraliste des États-Unis, François Hollande oublie que le président est élu pour quatre ans, les représentants pour deux ans et les sénateurs six ans. Entre enfin en ligne de compte la Cour suprême qui joue un rôle politique majeur par ses décisions et tranche en dernier recours les contentieux fréquents entre le Capitole et la Maison Blanche.

    La France a déjà connu un régime présidentiel imparfait de 1848 à 1851 avec la IIe République. Cette expérience lamentable fut heureusement interrompue par le futur Napoléon III un 2 décembre 1851 pour ensuite donner au pays des institutions plus appropriées à son génie. En partie d’inspiration latine, de nombreux États d’Amérique centrale et méridionale appliquent le système politique étatsunien, souvent pour leur malheur. Cependant, ils ont été contraints de l’adapter aux circonstances locales.

    Il faut aussi savoir qu’aux États-Unis, depuis Franklin Delano Roosevelt, le président dispose d’un chef de cabinet de la Maison Blanche, soit l’équivalent français du secrétaire général de l’Élysée, du Premier ministre et du secrétaire général du gouvernement. Au Brésil, le président et son vice-président sont assistés d’un ministre de la Maison civile, coordonnateur de l’activité ministérielle et principal interlocuteur des parlementaires fédéraux. Depuis 1994, l’Argentine dispose d’un Chef de cabinet des ministres, véritable bras droit du président, qui organise le travail gouvernemental et assure la liaison entre l’exécutif et le législatif fédéral. Ces trois cas démontrent que le bicéphalisme exécutif (chef d’État différent du chef du gouvernement) relève de la nécessité institutionnelle.

    Le régime présidentiel ne convient pas à la France d’autant qu’en vrai « M. Bricolage ès-constitution», François Hollande rejette le scrutin proportionnel pour les députés et s’oppose aux procédures référendaires. Quant aux collectivités territoriales, il souhaiterait que leurs échéances électorales concordent. En clair, les élections municipales, intercommunales (ou métropolitaines), départementales (ou cantonales) et régionales se déroulent le même jour et probablement avec le même mode de scrutin. Or, en 2012, à peine installé à l’Élysée, le second président socialiste de la VeRépublique n’a-t-il pas abrogé la réforme sarközyste du conseiller territorial ? Élu au scrutin majoritaire uninominal à deux tours dans une circonscription élargie, le conseiller territorial devait à la fois siéger au conseil départemental et au conseil régional.

    Doit-on en être surpris de la part d’un responsable politique incompétent en matière d’aménagement du territoire qui a redessiné un soir entre la poire et le fromage les régions françaises de l’Hexagone ? Par cet ouvrage qui ne marquera pas l’histoire des idées politiques, François Hollande prouve une nouvelle fois qu’il représente pleinement la « gauche américaine » en France.

    Bonjour chez vous !

    • « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n°148, mise en ligne sur TV Libertés, le 18 novembre 2019.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2019/11/25/elucubrations-constitutionnelles-6193079.html

  • lusieurs centaines de Gilets jaunes ont manifesté à Valencienne en soutien à Manuel C., qui a perdu un œil le 16 novembre à Paris (Vidéo)

    Plusieurs centaines de Gilets jaunes ont participé ce samedi après-midi à une manifestation en soutien à Manuel C. à Valencienne, ce manifestant qui a perdu l’usage d’un œil après avoir été blessé par un projectile probablement tiré par la police, à Paris le 16 novembre. Cet homme de 41 ans blessé sur la place d’Italie en marge de l’Acte 53 des Gilets jaunes, a été chaudement applaudi par la foule, ce samedi, lors de son arrivée dans le cortège.

    « On est tous unis. On a le droit de manifester. Toutes ces mutilations, c’est pas normal, on est en France, on a le droit de manifester », a-t-il notamment déclaré aux journalistes qui l’attendaient.

    LCI

    https://www.tvlibertes.com/actus/plusieurs-centaines-de-gilets-jaunes-manifestent-en-soutien-a-manuel-c-qui-a-perdu-un-oeil-le-16-novembre-a-paris-video

  • La passion fusionnelle capitalisme-gauchisme

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    Ex: http://www.zejournal.mobi

    Hier, dans une présentation du texte sur la situation bolivienne, nous avions noté combien l’emploi de certains termes politiques courants au XXème siècle donnait une perception faussaire de la situation :
    « Si l’auteur l’ignore, nous ne voulons pas pour notre part ignorer une seule seconde que “les progressistes”, incluant les forces sociétales et une part très importantes des gauchismes, ou “marxistes culturels” aux USA, sont de loin, de très loin au sein du bloc-BAO les meilleurs alliés, complices et frères de sang du Corporate Power, dit également woke capitalism...» (Woke capitalism ? “Capitalisme éveillé”, ou “capitalisme avancé” [politiquement, c’est-à-dire et communicationnellement “avancé” ; c’est-à-dire capitalisme doté d’un masque progressiste qui est quasiment l’équivalent d’une “conscience progressiste”, qui lui est gracieusement fourni par tant de fractions progressistes et gauchistes partageant les objectifs déstructurants et dissolvant du Système, – et le passage in extremis à l’emploi de cette dialectique Système-antiSystème étant dans notre chef extrêmement appuyée et intentionnelle.) »

    ... Notre exemple-type et institutionnalisé serait bien entendu Daniel Cohn-Bendit, autrefois plaisamment connu dans les salons et les antichambres des barricades sous le surnom de “Dany le Rouge”. Il fut si populaire qu’ils voulurent tous êtres des “juifs allemands” tandis que “Dany le Rouge” se tirait avec adresse et clandestinement de France au Luxembourg (le 28 mai 1968), couvert par l’actrice motorisée pour l’occasion (MG-B décapotable),  Marie-France Pisier qui croyait tourner un film de Godard.

    (En fait, ce n’était pas du Godard : tous deux étant un peu lassés de la révolution, ils firent après leur escapade politique, « une escapade amoureuse » selon la délicieuse expression de la Bibliothèque Rose, de quelques semaines en Sardaigne.)

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    Aujourd’hui, Cohn-Bendit s’affiche comme un soutien affirmé du néo-libéralisme et de tout ce qui l’accompagne, un parfait exemple d’intellectuel-activiste partisan du capitalisme. A-t-il trahi la “révolution” ? Il affiche également, par son comportement, son aplomb, ses poses, ses convictions sociétales évidemment radicales et son caractère joyeusement supranational, le même entrain libertaire qu’on voyait chez “Dany le Rouge”. Aucune contradiction entre ceci et cela, aucune dissimulation, aucun jeu de rôle. Il est le parfait représentant d’une “passion fusionnelle” entre capitalisme et gauchisme ; on parle du capitalisme postmoderne qui se pare volontiers de vertus progressistes qui sont devenues sa marque de fabrique, c’est-à-dire du gauchisme postmoderne dont le courant libertaire s’exprimant essentiellement du point de vue culturel et sociétal est la plus juste référence postmoderne. 

    Le professeur de Liberal Arts à l’université de New York de 2008 à 2019  Michael Rectenwald, auteur de neuf livres dont le plus récent, Google Archipelago, montre sa connaissance des mécanismes de communication postmodernes, a entrepris d’expliquer dans un article pour RT.com pourquoi le Corporate Power est devenu, notamment aux États-Unis et particulièrement dans sa politique générale de communication qui fait aujourd’hui l’essentiel de la posture politique et des engagements qui vont avec, sociétal-progressiste, – ou dit plus justement “est devenu ‘woke’”, selon le mot qui désigne dans le langage sociétal-progressiste cette posture fondamentale. (Le titre de l’article de Rectenwald : « This is the BIG reason why corporate America has gone woke (plus 4 more) ».)

    3762490973.jpgEn termes US, particulièrement à la mode, il s’agit de l’attitude “wokeness” qui, dans cette science dialectique de la postmodernité, a remplacé le terme “cool” et son dérivé “coolness”. D’une certaine façon et si l’on mesure son emprise qui inclut désormais la toute-puissance capitaliste (le Corporate Power), il s’agit de la référence absolue de la structuration de surpuissance du Système. Le Monde , qui n’en manque pas une à ce propos de la fascination qu’il éprouve pour le Système et sa représentation opérationnelle terrestre que sont la dialectique sociétale et le progressisme du système de l’américanisme, nous en a donné il y a un an une appréciation  qui fait frissonner de plaisir les conversations des salons, lors des dîners du “parti des salonards” :

    « Woke est dérivé du verbe to woke, « se réveiller ». Être woke, c’est être conscient des injustices et du système d’oppression qui pèsent sur les minorités. Ce terme s’est d’abord répandu à la faveur du mouvement Black Lives Matter (apparu en 2013) contre les violences policières dont sont victimes les Noirs aux États-Unis, pour ensuite se populariser sur le Net. »

    Notre auteur Michael Rectenwald expose (en sens inverse dans son article, du n°5 au n°1) les cinq arguments qui expliquent la raison de cette fusion du capitalisme et du gauchisme-sociétal. Les quatre premiers exposés (du n°5 au n°2) sont des arguments de circonstances, qui relèvent d’une politique délibérée :
    • les dirigeants postmodernes du Corporate Power sont eux-mêmes “woke”, comme l’on dirait des “enfants de mai 68” ;
    • la clientèle la plus intéressante, la plus riche, la plus branchée-consommatrice, est elle-même “woke” (les pseudo-élites des côtes Est et Ouest aux USA, qui composent par ailleurs la clientèle principale du parti démocrate) ; le reste, ce sont les “deplorables” comme les identifia Hillary Clinton, et « les déplorables ont moins d’argent de toutes les façons et ils peuvent aller se faire voir s’ils n’apprécient pas le wokeness du Corporate Power » ;
    • « Être woke coûte moins cher que d’augmenter les salaires des employés» : on s’affirme woke, on agit woke, on s’applaudit woke, on fait de la pub woke et tout le système de la communication, la presseSystème, Hollywood applaudissent et travaillent à la promotion des produits ainsi vertueusement fabriqués ;
    • l’attitude “wokeness” agit comme un formidable argument face aux élites politiques, aux pressions des gouvernements et à tous leurs relais, terrorisés par tout acte qui paraîtrait mettre en cause un producteur de cette attitude-PC (Politiquement Correcte). 

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    Puis l’auteur arrive au cinquième argument, qui est en fait le premier dans l’ordre de l’importance, qui englobe tous les autres et tranche décisivement la question de cette apparemment étrange fusion entre capitalisme et gauchisme.  (« Ci-dessous, je passe en revue certaines des explications possibles du capitalisme modernisé avec la tendance gauchiste du ‘Corporate Power’, – les cinq dans l’ordre inversé, de 5 à 1, –  quatre étant diversement convaincantes, et une [la n°1] étant la plus décisivement convaincante. »)

    Michael Rectenwald nous explique alors pourquoi et comment le “wokeness” est si parfaitement constitutif de cette alliance entre la très-grand capitalisme globalisé et le gauchisme postmodernisé. Cette attitude postmoderne et sans précédent pour qui a l’habitude des classifications politiques classiques, représente en fait une synthèse (postmoderne, cela va de soi) de courants bien connus de cette attitude politique classique tout au long du XXème siècle. Il s’agit d’un recyclage massif de tout ce qui a échoué au XXème siècle, pris sous une autre forme, et donnant au capitalisme globalisé la clef d’accès à son rêve globaliste : c’est la victoire du marxisme (ou “marxisme culturel”) sur le capitalisme et la victoire du capitalisme sur le marxisme (ou “marxisme culturel”), – parce que, finalement, l’un est dans l’autre et inversement, puisqu’il s’agit finalement de la même chose, de la même nature, de la même ontologie-Système, puisqu’il s’agit enfin du Système lui-même...

    « L’attitude dite-“wokeness” fait elle-même partie du capitalisme globaliste. La politique de gauche est parfaitement compatible avec les agendas des géants mondiaux de l'entreprise et les soutient. Les multinationales et les militants de gauche veulent les mêmes choses :
    » • Le globalisme, – ou, en termes marxistes, l’“internationalisme”, – a toujours été un but de la gauche et il est devenu un but des entreprises multinationales. Les seconds élargissent leurs marchés et les premiers pensent qu'ils font avancer l'objectif marxiste du “Travailleurs du monde entier, unissez-vous !”.
    » • Immigration sans restriction : Fournit une main-d'œuvre bon marché aux entreprises et donne aux gauchistes le sentiment d'être politiquement branchés et moralement supérieurs pour être des antiracistes qui accueillent tout le monde, –- quelle que soit leur race, leur religion, leur sexe ou leur orientation sexuelle, – y compris les membres de gangs mexicains qui vendent de la drogue et des enfants , – tout cela à la campagne, mais pas vraiment pour camper dans leur salon.
    » • Le transgendrisme ou le polygendrisme, la pointe de la politique identitaire de gauche, est également bonne pour les affaires. Elle crée de nouveaux créneaux pour les produits d'entreprise, divise la main-d'œuvre et distrait les gauchistes par des arcanes et des absurdités quotidiennes.
    » • Se débarrasser des nations, du genre stable, de la famille, de la culture occidentale et (pourquoi pas ?) du christianisme, –  la marque du “progrès” gauchiste et de la politique d'avant-garde, – favorise également les objectifs corporatistes mondiaux, éliminant tout obstacle à la domination mondiale des entreprises. »

    Mais il y a un paradoxe à cette évolution assez rapide et qui s’est imposée avec une puissance inimaginable, de l’alliance entre le gauchisme (gauchisme-sociétal, pour parer cette mouvance des colifichets bling-bling des singularités humaines à caractère sexuel-absolument-libéré) et l’hypercapitalisme néo-libéraliste. Il s’agit de la position de forces marxistes de vieille souche, c’est-à-dire ces vieilles souches soi-disant inspiratrices de nos néo-révolutionnaires alliés au capital, qui restent redevables, à plus ou moins bon escient, et parfois même ridiculement mais qu’importe car seul nous importe le paradoxe, à cette fameuse doctrine. Ces vieilles forces marxistes qui ont gardé du marxisme ce qui leur importait, n’entendent pas une seconde y renoncer, et elles se font implicitement les plus virulents critiques de ces nouvelles forces gauchistes-sociétales, ou “marxistes-cultuelles”. Petite revue non limitative...

    • La plus “pure et dure” de ces forces, parmi nos connaissances et nos fréquentations, est le siteWSWS.org de la IVème Internationale trotskiste, extrêmement bien documenté et très largement suivi et influent. Les trotskistes de WSWS.orgn’aiment pas qu’on leur rappelle que les neocons viennent du trotskisme, et de toutes les façons ils les considèrent comme des déviants pathologiques, des traîtres absolus servant d’avant-garde de l’impérialiste capitaliste et américaniste ; ils considèrent de toutes les façons qu’ils ont trahi le trotskisme. La fureur sinon la haine qu’ils entretiennent à l’encontre du gauchisme-sociétal, palpable dans la façon qu’ils dénoncent le mccarthysme des divers mouvements sociétaux type #MeToo et autres sphères de dénonciation du même type, est incommensurable. La défense furieuse qu’ils assurent du cas Julian Assange, victime expiatoire du Système et du gauchisme-sociétal et artisan d’un antiSystème héroïque, est caractéristique de cette position opposée complètement au néo-“marxisme culturel” complice de l’impérialisme.

     • Il y a l’exemple du communisme chinois, qui reste politiquement intraitable à la tête polkitique de cette puissance. Même si la référence marxiste est chez lui purement ornementale, son développement effréné du capitalisme ne nous paraît nullement aller dans le sens du Système, et même au contraire, jusqu’à laisser se développer une finalité qui fait de cette puissance un adversaire potentiel à mort du capitalisme dans sa composante gauchiste-libérale. En Chine, la dimension sociétale caractérisant le gauchisme du Bloc-BAO est traitée par le mépris le plus complet. Nous laissons de côté toutes les tares de l’hypercapitalisme qu’on retrouve chez les Chinois (corruption, immenses fortunes des oligarques) parce que c’est l’inévitable conséquence du Système imposant à tous ses tares, parce qu’enfin il nous paraît probable que cette dimension ne parviendra pas à subvertir la direction communiste, à moins d’un effondrement qui se placerait nécessairement dans le cadre d’un phénomène global et catastrophique d’effondrement emportant tous les rangements actuels pour nous amener devant des perspectives inconnues balayant toutes les analyses et tous les constats présents. 

    • Le PC russe est un autre exemple de l’évolution d’un mouvement hérité du marxisme soviétique et qui s’est transformé en une force farouchement nationaliste et souverainiste.

    3978532730.jpg... Cette revue de détail nécessairement partielle et non limitative ne signifie en aucune façon qu’il existe, ou que va se créer un front vraiment “marxiste” contre le gauchisme-sociétal qu’on a tendance à assimiler au “marxisme culturel” pour le marier encore plus aisément à l’hypercapitalisme. (Leur “marxisme culturel” est un “marxisme de spectacle”, comme il y a la “société de spectacle” de Debord.) Seule importe cette position d'opposition très diverse à la passion fusionnelle capitalisme-gauchisme-sociétal, comme un socle continuel de critique, de mise en évidence et de dénonciation du simulacre capitalisme-gauchisme-sociétal.

    Cela veut dire que l’alliance fusionnelle entre les gauchistes-sociétaux, ou “progressistes-sociétaux”, et l’hypercapitalisme/néolibéralisme est totalement, absolument faussaire par rapport à ses prétentions in fine doctrinales, et qu’elle draine tout ce qu’il y a de pire dans la production du XXème siècle parmi les forces qui ont survécu aux terribles soubresauts de ce siècle. Elle est totalement dépendante du Système, à la fois, enfant et idiote utile du Système, et elle connaîtra nécessairement son sort.  Elle est totalement de son temps catastrophique, et comme lui rangement pseudo-politique, faussaire et catastrophique, qui passera à la guillotine de la métahistoire.- Source : dedefensa

    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2019/11/21/la-passion-fusionnelle-capitalisme-gauchisme-6192290.html

  • Un éleveur bovin condamné à 8.000 euros d’amende à cause de l’odeur de ses vaches !

    Nicolas Bardy, un éleveur bovin du Cantal de 39 ans, a été condamné mercredi à Limoges à une amende de 8.000 euros pour « nuisances olfactives » liées à son exploitation, après avoir été attaqué en justice par un couple de retraités néoruraux arrivés de Saint-Étienne et gênés par l’odeur et la proximité de ses vaches. Ce n’est pas tout : en plus des 10.000 euros de frais de procédure dépensés avec les années, l’éleveur de Lacapelle-Viescamp a dû investir 120.000 euros dans la construction de deux nouveaux bâtiments plus éloignés de ses voisins.

    “Au fur et à mesure des procédures, (les voisins) sont arrivés à nous faire déménager (à plusieurs centaines de mètres). Et en plus de nous faire déménager, aujourd’hui, ils vont nous faire payer pour les nuisances olfactives des années passées”, a déclaré l’éleveur vendredi au micro de TF1. “Cela me met en colère. Les odeurs font partie du folklore et de la campagne”, a-t-il déclaré dans le quotidien La Montagne. Une pétition et une cagnotte en ligne ont témoigné du large soutien à l’éleveur.

    7sur7 / La Montagne

    https://www.tvlibertes.com/actus/un-eleveur-bovin-condamne-a-8-000-euros-damende-a-cause-de-lodeur-de-ses-vaches

  • Emmanuel Macron, ou l’art de jeter de l’huile sur le feu

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    Nicolas Gauthier a dit avec talent l’insondable maladresse d’Emmanuel Macron quand il s’adresse à ce qu’il faut bien appeler… le peuple. Peuple dont il s’est lui-même séparé depuis cette fameuse admonestation du « Je traverse la rue et je vous en trouve » (un emploi). Séparation validée et revalidée constamment depuis deux ans, par lui-même ou ses hommes. Dernière réussite en la matière : celle du préfet de police de Paris à une gilet jaune : « Nous ne sommes pas dans le même camp. » Armé d’un tel florilège, allez faire pleurer dans les chaumières sur la France en archipel et essayez de vous faire passer pour le grand rapiéceur providentiel… Emmanuel Macron n’a décidément peur de rien.

    Donc, la visite du Président dans sa ville natale d’Amiens ne s’est malheureusement pas limitée au couplet – fort recevable, par ailleurs – sur la positive attitude, repris avec enthousiasme par Sibeth Ndiaye, dénonçant une France « trop négative », trop souvent encline à la « sinistrose », et nous rappelant que la France était un pays formidable, qu’il « faut aimer aussi ». Nouvelle façon, enjouée, de tracer des limites, des camps ? Qui ne serait pas pour eux n’aimerait pas assez cette France qu’il faut aimer ?

    Emmanuel Macron aurait dû s’en tenir là et faire profil bas mais, fidèle à son naturel qui l’avait poussé, l’automne dernier, à jouer les provocateurs avant que ne se déclenche l’orage des gilets jaunes, il a voulu faire la leçon à ceux qui s’apprêtent à protester, le 5 décembre prochain, contre sa . Nouvelle façon de délimiter ce « camp », le discréditer, le rendre repoussant pour ceux qui hésiteraient encore à rejoindre le mouvement. Vous n’allez tout de même pas faire grève avec ces gens-là, voyons ?

    Ces gens sont des corporatistes, engagés dans une « une mobilisation contre la fin des régimes spéciaux », a affirmé, ce vendredi 22 novembre, Emmanuel Macron.

    Ces gens font de la politique : « Cela fait quelques mois que les uns ou les autres, inspirés par une logique de politique politicienne ou par une vision de la société que je ne partage pas. »

    Ces gens sont pris dans une « mobilisation étrange » dirigée contre une réforme « dont on ne connaît pas les termes exacts ».

    Tout cela est en partie vrai. Mais réversible comme un gant et, finalement, accablant pour le Président et sa réforme. Une réforme non seulement des régimes spéciaux – qui se défendait mais qu’il fallait mener autrement, sans la noyer dans une réforme « systémique » (quelle idée…) – mais qui impactera tout le monde, entraînera des incertitudes et des baisses de pension pour une majorité de Français. Et Emmanuel Macron voudrait que les choses se passent tranquillement sans qu’on connaisse, en plus, « les termes exacts » de l’arnaque ?

    Mais l’argument massue – ou LBD – n’a pas tardé, comme il y a un an, à surgir du chapeau, ou de la casquette de M. Lallement, peut-être : ces gens-là « veulent à chaque occasion créer le désordre ». Emmanuel Macron a dénoncé « tous ceux qui essaient de jouer avec les peurs [qui] non seulement se trompent de combat », mais aussi « prennent des responsabilités au regard de la démocratie. Le droit de manifester doit être respecté, dans un cadre, celui de la non-violence. Tous ceux qui franchissent cette ligne sont les ennemis du droit de manifester. »

    Emmanuel Macron essaie de faire peur avec la moustache de M. Martinez, la chevelure de Marine Le Pen mais surtout les cagoules des Black Blocs. Quelque chose me dit qu’il y aura plus que ces trois « camps » à protester le 5 décembre. N’a-t-il pas compris que cette diabolisation grossière ne fait qu’accroître la mobilisation ?

    L’un de ses partisans, M. Villani, qui sait compter, l’a bien compris, lui, et a proposé l’organisation d’un référendum sur les retraites. Pas idiot. Dans l’immédiat, on pourrait suggérer à MM. Macron et Castaner de s’occuper enfin des Black Blocs.

    Pascal Célérier

    https://www.bvoltaire.fr/emmanuel-macron-ou-lart-de-jeter-de-lhuile-sur-le-feu/

  • Manifestation contre l’islamisme à Paris : pas un mot dans les grands médias !

    Une semaine après la manifestation identitaire des musulmans (10 novembre 2019) à Paris, ultra-médiatisée avec la participation d'hommes politiques de premier plan, une contre-manfestation elle-aussi identitaire, anti-islamiste cette fois, était organisée dans la capitale, le 17 novembre 2019.

    Dans un soucis d'impartialité et de justice, on pouvait s'attendre à quelques images de l'évènement sur les chaines d'information. Or, pas un mot sur ce défilé à la télévision et à la radio. Seuls quelques timides articles sur le web ont relaté les faits, en l'occurence quelques centaines de militants proches de "génération identitaire", un groupe classé à l'ultra-droite.

    Son délégué, Clément Gandelin, a déclaré que cette manifestation était surtout une réponse à l'attentat de la préfecture de police de Paris et au phénomène de l'infiltration par les islamistes de nos structures administratives, économiques et autres (y compris les médias ?). Aucune personnalité d'ampleur ne s'est déplacée. En croisant les sources, on apprend que les participants étaient plutôt jeunes, mais pas seulement (un prof de collège à la retraite aborde la question des repas hallal dans les cantines). Des photos des terroristes ont été brandies aux côtes des drapeaux tricolores. Aucun incident n'est à signaler, hormis un drapeau algérien sorti d'une fenêtre au passage du cortège. A noter que la LDJ (ligue de défense juive) appelait à rejoindre le cortège.

    Pas de voitures brûlées, pas de mobilier urbain saccagé ni d'affrontement avec les forces de l'ordre : il est vrai que ce défilé paisible contrastait avec les démonstrations des barbares d'ultra-gauche sur la Place d'Italie la veille, retransmises en direct sur BFM-TV et plus portrices sur l'audience qu'un défilé de braves gens inquiets par la montée des violences islamistes et gauchistes : c'est le principe de l'audimat et de la logique publicitaire.

    Deux poids deux mesures. Pas de couverture médiatique pour des gens suspectés d'extrêmisme et de "racisme", alors qu'aucune croix celtique ou insulte raciste n'ont été rapportées. Un nombre assez faible de manifestants ? Certes, les médias pouvaient considérer comme anecdotiques cette marche sur ce critère, mais alors pourquoi relater régulièrement les rassemblements pro-migrants de quelques dizaines de gugusses ? Pourquoi assurer une couverture médiatique aux associations subventionnées qui soutiennent les sans-papiers ? Aux quelques étudiants qui bloquent l'entrée des universités ? Aux individus qui défilent contre les "violences polcières" ? Tout est question de choix journalistiques, liés à la formation culturelle et idéologique des gens chargés de l'information en France.

    Autre motif de cette censure : les "mauvaises idées" des militants de génération identitaire : souverainistes, partisans de la préférence nationale, contre l'immigration, pour le droit à la sécurité et la tranquillité. Autant de thèmes classés très à droite dans l'hexagone, ce qui n'est pas forcément le cas ailleurs. Qui sont-ils ces militants ? D'après les photos, essentiellement des jeunes, mais aussi des retraités comme ce prof d'anglais qui aborde la question des repas hallal dans certaines cantines scolaires. On ne voit ni nazillon, ni fou furieux encagoulé près à en découdre. Pas de black block, antifas et autres toqués tout de noir vêtu prêts à tout casser :

    Résultat de recherche d'images pour "génération identitaire"

    Alors pourquoi ce silence télévisuel sur le sujet ? Peur de faire de la promo pour des gens politiquement incorrects ? Peur des islamistes ? Consignes du pouvoir en place ? Certes, on a le droit de désapprouver les mots d'ordre de ce défilé, mais on a aussi le devoir de laisser les gens exprimer leurs inquiétudes, surtout trois cents morts après les attentats jihadistes. De plus, les manifestants paient aussi la redevance télévisuelle (140 euros !) et ils ont le droit à un peu de respect de la part des journalistes. Soit chacun a la parole, soit on sélectionne : c'est la démocratie sous contrôle des opinions... La France est bien le pays des blocages culturels, où une caste de bobos reproche aux autres son propre refus de s'ouvrir aux points de vue contraires. 

    Sur la question de l'islamisme, il est utile de parcourir cet article déroutant évoquant l'opinion des algériens sur la manifestation du 10 novembre dernier :

    https://www.lepoint.fr/afrique/manifestation-contre-l-islamophobie-ce-qu-en-disent-des-algerois-12-11-2019-2346815_3826.php

    Si le racisme et le choc culturel entre Europe et Maghreb sont évoqués, beaucoup d'algériens insistent sur la pratique personnelle de la religion qui ne doit pas s'imposer aux autres, ni interférer sur les lois en place. Surtout, le musulman ne doit pas choquer quand il émigre dans un pays qui a la générosité de l'accueillir. Des opinions qui contrastent avec celles de la majorité de nos journalistes télévisuels. Il est vrai qu'en Algérie, leurs confrères ne sont pas formés par des nervis d'extrême-gauche et des frères du Grand Orient de France. Tout est question de climat culturel. A voir des "fascistes" partout, on finit par en fabriquer !

    https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/manifestation-contre-l-islamisme-a-219332