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anti-national - Page 505

  • Le « pacte mondial sur les migrations » arme de destruction massive des nations

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    Immigration 

    « Il me semble que les solutions que le pacte migratoire de l’ONU propose vont exactement dans le sens à la fois des valeurs de l’Europe et des intérêts de l’Europe », a dit Emmanuel Macron à Bruxelles, le 23 novembre. 

    Les hommes ont toujours été animés par la pulsion migratoire ; ce fut même un état presque permanent de l’humanité dans les temps préhistoriques et anciens et qui dépendait du climat, des ressources disponibles, des catastrophes naturelles ou humaines, voire des conquêtes, dont on ne soulignera jamais assez qu’elles caractérisent dans la plupart des cas, la migration. Mais ce phénomène migratoire s’accomplissait le plus souvent selon un processus naturel et, historiquement, dans un monde qui était loin d’être plein. Souvenons-nous que l’humanité ne comptait encore au début du XXe siècle qu’environ 1 milliard et demi d’humains pour plus de 7 milliards aujourd’hui. Au surplus, les hommes ont inventé les royaumes, les nations et les empires par logique d’affinités culturelles et ethniques, lesquels, en dépit des guerres, constituaient un facteur d’équilibre mondial et civilisationnel dans le temps long. L’ONU, par ce pacte, ruine cet ordre et ouvre la boîte de Pandore, car l’accord spécifie : « Réfugiés et migrants bénéficient des mêmes droits de l’homme universels et des mêmes libertés fondamentales (que les nationaux), droits qui doivent être respectés, protégés et déployés à tout moment. » (Préambule, section 4).

    L’ONU ouvre la boîte de Pandore

    Qui ne voit la folie destructrice de cette réduction de l’humanité à un agrégat d’individus indifférenciés ? On ne peut ici que faire référence à René Girard. Selon lui, « la société moderne vit une crise d’indifférenciation généralisée : fin de la différence entre les peuples, les classes, les rôles, les sexes ! Je constate que la société moderne est capable de supporter, sans crise, [ndlr : c’était il y a quelques années !] un degré d’indifférenciation supérieur aux sociétés traditionnelles mais je constate que la société moderne est bien en crise », disait-il. On peut raisonnablement penser qu’un tel pacte, s’il est appliqué, fonctionnera comme un accélérateur de crise ! René Girard n’hésitait pas, quant à lui, à affirmer que cette indifférenciation est source de « la violence mimétique » et qu’en revanche les différences permettent précisément, autant que faire se peut, et à rebours de l’opinion commune, une forme d’entente.

    De plus, l’idéologie occidentale dominante de nos jours se fonde sur le culte d’un individualisme forcené dans lequel l’être humain, libéré de toutes les normes et obligations morales, peut satisfaire tous ses désirs. Chacun peut revendiquer n’importe quoi au nom du « c’est mon choix ». Ce faisant, les Onusiens projettent sur les peuples du tiers-monde, à travers ce pacte, sans même le savoir et le vouloir, la domination idéologique occidentale et donc une forme de néo-colonialisme !

    En France, entre 2004 et 2018, le nombre de demandeurs d’asile a doublé et, depuis 2011, le nombre de visas délivrés a augmenté de 65% et le nombre d’étrangers en situation irrégulière bénéficiant de l’Aide médicale d’État a augmenté de 50%. Source : Avis sur le projet de loi de finances pour 2018, tome 2 : « asile, immigration, intégration et nationalité ». 23 nov. 2018.

    Un constructivisme orwellien

    Ainsi donc, les 10 et 11 décembre, lors de la conférence intergouvernementale tenue à Marrakech le « Pacte mondial des Nations Unies pour des migrations sûres, ordonnées et régulières » devrait être signé par les États membres. Il ne s’agit pas ici d’aide aux réfugiés, mais d’une obligation radicale d’ouverture des frontières aux migrants du monde entier avec obligation de les aider à choisir leur pays de destination. L’ONU organise un vaste supermarché de l’installation avec fiche du consommateur à l’appui. Deux hommes sont en charge du dossier : Jürg Lauber, citoyen suisse et représentant son pays auprès des Nations unies (la Suisse dont les conditions d’entrée sont extrêmement restrictives !), et un Mexicain, Juan José Gomez Camacho, représentant permanent du Mexique auprès des Nations unies !

    1545181006.jpgDans cette affaire l’ONU agit subrepticement ; car il ne s’agissait pas de proclamer juridiquement haut et fort la migration comme un droit de l’homme ; ainsi présenté le pacte eût enflammé l’opinion ! Le texte, donc, n’en fait pas mention de peur de compromettre le projet. Mais, bien entendu, il est, en fait, érigé en droit de l’homme. L’accord se divise en vingt-trois objectifs, tous à prétention universelle. Il convient de noter l’aspect consumériste de l’opération migratoire sous couvert de droits et de justice : il traduit bien l’intention marchande qui est derrière ce pacte aux aspects humanitaires et moraux, comme à l’accoutumée. Les grands groupes mondialisés ne veulent avoir affaire qu’à une légion de consommateurs, pour les mêmes biens produits en séries longues et peu coûteuses, les fameuses économies d’échelle. Curieuse coïncidence, c’est à Marrakech qu’avait été signé l’accord donnant naissance à l’OMC en avril 1994 !

    Ainsi, le migrant devra avoir la possibilité de connaître (par un site web) toutes les caractéristiques du pays d’arrivée, frais de scolarité, taux de change, réglementation des permis de travail, évaluations des diplômes, bref une version mondialisée de Que choisir ou 7 milliards de consommateurs ! De frontières point ! L’ONU raisonne, comme si elles n’existaient pas.

    Là où perce l’intention profonde, c’est lorsque nos honorables penseurs se défendent justement de l’indifférenciation – risque qu’ils semblent entrevoir – en proclamant : « le respect mutuel des cultures, traditions et coutumes, etc. ». Discours connu mais contradictoire avec l’interchangeabilité des individus, double contradiction même, puisqu’en préconisant le respect des cultures d’origine, par exemple les mutilations génitales, les commissaires onusiens les rendent du coup impossibles à dénoncer.

    Ecoutons encore celui qui fut un des plus grands penseurs de la fin du XXe siècle, René Girard :

    « Les pandémies nouvelles qui apparaissent aujourd’hui dans le monde (comme le sida ou le virus H5N1) sont une conséquence de la globalisation qui se caractérise par le phénomène typique de l’indifférenciation aujourd’hui en cours sur la planète. Le terrorisme peut, à certains égards, y être assimilé. Comme les pandémies, il franchit les frontières et frappe à l’improviste, profitant de la fluidité des échanges rendue possible par le commerce planétaire. »

    Bien entendu le pacte est muet sur cette dimension du problème.

    Dissymétrie de fait

    Nos admirables penseurs mondialistes ne voient pas non plus dans leur aveuglement idéologique que le phénomène migratoire est évidemment dissymétrique, eu égard au formidable différentiel de prospérité d’une zone géographique à l’autre. En conséquence le phénomène migratoire n’a rien d’universel et ne justifie en aucun cas son traitement universaliste.

    Mieux encore, il faut parfois le considérer comme une variante contemporaine d’un vieux phénomène historique cité plus haut : la conquête. Sa phénoménologie reste très classique sous les apparences de la modernité ; il suffit de voir les téléphones cellulaires des migrants ! Prise au tas des richesses, rapt ou viol des femmes, voilà la réalité particulièrement contraire aux grands principes du pacte : le migrant vient non pas en travailleur mais en prédateur. Bien entendu, tous n’agissent pas ainsi, mais l’Europe, par exemple, zone cible par excellence, en raison des dispositions du pacte, se voit contrainte de mettre à disposition ses richesses accumulées par des générations et payées par les impôts ou sa protection sociale dont les coûts augmentent d’autant dans des sociétés déjà surtaxées.

    Ce formidable surcoût peut déclencher des révoltes fiscales dont on sait qu’elles sont souvent à l’origine de révolutions. Les Français connaissent : ils ont aimé l’invasion, ils adoreront la guerre civile ! Ce risque de conflit n’étant pas exclu, les auteurs du pacte prétendent le corriger par la censure médiatique ; toujours le même réflexe : « En mettant en place des normes éthiques pour le reportage et la publicité et en privant de subvention ou d’aides matérielles tous les médias qui promeuvent systématiquement l’intolérance, la xénophobie, le racisme et d’autres formes de discrimination à l’égard des migrants, le tout dans le plein respect de la liberté des médias » (Objectif 17). Un morceau d’anthologie ! Il faut être onusien pour proférer de telles énormités : c’est le Big Brother planétaire ! Qui admet, d’ailleurs, que les médias sont déjà subventionnés mais qu’il leur retirera ses subventions au cas où… Et qui définira l’intolérance, le racisme ? Enfin les auteurs ont l’impudence d’affirmer que ce contrôle se fera dans le respect des libertés. Un invraisemblable galimatias qui s’accommode aisément de toutes les contradictions. « La guerre, c’est la paix. La liberté, c’est l’esclavage. L’ignorance, c’est la force ». Tout est dit dans 1984 par George Orwell.

    Le camp du refus

    Les États-Unis ont refusé le pacte ; la Hongrie s’en retire assez logiquement selon le ministre hongrois des Affaires étrangères puisque le pacte constitue « une menace pour le monde car il est susceptible de mettre en mouvement des millions de migrants ». De même, l’Australie, l’Autriche, le Danemark, la Pologne, Israël, la Bulgarie refusent de signer ce contrat. L’Allemagne discute actuellement au Bundestag à ce sujet, nouvelle pomme de discorde probable au sein de la GrosKo et entre les partis. Dès novembre la République tchèque à annoncé qu’elle allait refuser de signer et la présidente croate Kolinda Grabar-Kitarovic a déclaré qu’elle ne signerait pas non plus l’accord.

    On ne s’étonnera guère qu’en visite d’État en Belgique le président français Emmanuel Macron a, sans réticence, exprimé son soutien au pacte de l’ONU sur les migrations qu’il qualifie néanmoins de non-contraignant.

    Bruxelles a critiqué la décision des pays qui refusent de signer, notamment l’Autriche, mais les oligarques ne sont pas à une contradiction près, puisque c’est à la demande de l’UE que ce document n’a pas de caractère contraignant ! Car, souligne l’historien du droit Jean-Louis Harouel¹, il n’est pas un traité mais, en tant qu’axe principal des droits de l’homme, la libre migration se transforme en un dogme, substitut au défunt communisme, de la « véritable religion séculière mondiale en s’en prenant à la propriété des peuples sur eux-mêmes ».

    Face à cette religion, le nombre des hérétiques est potentiellement considérable ; il ne nous déplaît pas de nous y compter. 

    Photo ci-dessus : Ils ont refusé le pacte. [Sebastian Kurz, chancelier d’Autriche - Donald Trump et Scott Morrison, premier ministre d’Australie - Kolinda Grabar-Kitarovic, présidente de la Croatie, avec Viktor Orban, premier ministre de Hongrie] 

    1. Professeur émérite à l’université Paris II Panthéon Assas, auteur de Revenir à la nation et Les droits de l’homme contre le peuple.

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2019/01/04/le-pacte-mondial-sur-les-migrations-arme-de-destruction-mass-6117940.html

  • Forces de l’ordre ou Tontons Macoute ?

    C’est la question que l’on peut se poser en voyant de telles images… Selon les médias mainstream (voir notamment le Figaro), il s’agirait d’un officier de police récemment décoré… Celui-ci explique ses gestes par des éléments contextuels qu’il faudrait recouper (un simple visionnage à vitesse réduite de la video tendrait à montrer qu’il ment, au moins sur certains points…).

    Quoi qu’il en soit, les images de cette vidéo semblent montrer un recours à la force qui ne relève pas de la légitime défense mais d’une violence excessive, qui plus est de la part d’une personne exerçant une fonction d’autorité, et donc d’exemple vis-à-vis de ses subordonnés… À qui profite ce genre de comportement qui tend à discréditer les forces de l’ordre aux yeux de la population ? Avons-nous à faire à quelqu’un de peu fiable, ou qui a reçu des consignes pour faire monter la tension ? Avons-nous là une nouvelle preuve que nous sommes en république bananière ?

  • Pourquoi un tel parcours à Paris lors de l’acte VIII ?

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    Une des images fortes qui restera de cet acte VIII des manifestations des gilets jaunes à Paris est l’affrontement qui se déroula à hauteur de la passerelle Léopold-Sédar-Senghor, notamment le face-à-face entre un manifestant et plusieurs gendarmes mobiles. Alors que la situation vire à la confrontation entre forces de l’ordre et manifestants, l’homme assène sous l’œil des caméras des droites à un gendarme protégé par son bouclier et son casque. Sous les coups de poing, le cordon des gendarmes recule avant de céder.

    La manifestation de milliers de gilets jaunes était partie de la place de l’Hôtel-de-Ville pour se conclure devant l’Assemblée nationale, point capital. Ce cortège était autorisé par la préfecture. Pourtant, la situation dégénère à hauteur du musée d’Orsay, où les forces de l’ordre tentent de bloquer les manifestants en faisant usage de gaz lacrymogènes. Ceux-ci reçoivent alors divers projectiles. C’est à ce moment que se situe la séquence de « boxe » qui, rapidement, fait le tour des réseaux sociaux. Le syndicat des commissaires de la police nationale lui-même affirme, sur Twitter, avoir identifié l’agresseur, déplorant que le boxeur s’attaque à un homme à terre : « Pour un boxeur, vous ne respectez apparemment pas beaucoup de règles, nous allons vous apprendre celles du Code pénal. » Il s’agirait de Christophe Dettinger, dit « Le Gitan de Massy », boxeur professionnel français champion de France des poids lourds-légers en 2007 et 2008. Personnellement, ce que je reproche le plus à cet homme est d’avoir porté des coups de pied à un militaire à terre.

    Mais le plus condamnable, pour moi qui ai commandé un escadron de gendarmerie mobile, est le dispositif établi par la préfecture de Paris. Celle-ci a, en effet, entériné un parcours le long des quais de Seine, et notamment un passage par le quai Anatole-France au niveau du musée d’Orsay. Or, sur ce quai, la passerelle Léopold-Sédar-Senghor permettant de passer de la rive gauche à la rive droite pour aboutir au jardin des Tuileries ne pouvait que tenter les plus décidés.

    Pourquoi un tel itinéraire ? Les spécialistes du maintien de l’ordre savent parfaitement qu’il est dangereux de bloquer des manifestants en bordure d’une étendue d’eau. En effet, un mouvement de foule ou un début de panique après une charge peut amener des participants à se jeter à l’eau pour fuir. Pourquoi ne pas avoir privilégié le passage par le boulevard Saint-Michel et le boulevard Saint-Germain, qui sont des voies de grande largeur, pour ensuite les orienter vers la rue de l’Université et finir aux Invalides ? Ce dernier lieu vaste et herbagé aurait permis une dissolution en douceur. Certes, des incidents étaient possibles, mais le principe du maintien de l’ordre français (éviter le contact avec les manifestants) était applicable par l’intervention du canon à eau alors que celle-ci est impossible sur une passerelle ou en contre-bas sur les quais.

    Enfin pourquoi tolérer que le rassemblement se finisse devant l’Assemblée nationale pour le bloquer ensuite à hauteur du musée d’Orsay ?

    L’étroitesse de la voie de dégagement (rue Solférino) incitait les participants à se répandre sur le quai Anatole-France et les berges de la Seine. Le positionnement des forces de l’ordre était d’autant plus inadapté qu’au départ, la passerelle était faiblement tenue et qu’il a fallu, en urgence, dépêcher des renforts de gendarmerie. C’est cette action qui a entraîné l’affrontement physique avec des gilets jaunes.

    Face à ces interrogations, la préfecture de police doit répondre au plus vite.

    J.-P. Fabre Bernadac

    http://www.bvoltaire.fr/pourquoi-un-tel-parcours-a-paris-lors-de-lacte-viii/

  • Gilets jaunes: Benjamin Griveaux évacué après une intrusion

    Gilets jaunes: Benjamin Griveaux évacué après une intrusion

    Ça chauffe pour le régime macronien :

    Ce samedi après-midi vers 16h30, une dizaine d’individus, certains vêtus de noir, d’autres portant des gilets jaunes, se sont emparés d’un engin de chantier qui était dans la rue, et ont enfoncé la porte du ministère, situé rue de Grenelle, a appris BFMTV confirmant une information de Parisien. Benjamin Griveaux et ses “cinq ou six” collaborateurs ont rapidement été évacués par une porte arrière du ministère avant d’être “mis en sécurité”.

    “J’étais cet après-midi à mon ministère lorsque des gilets jaunes ont défoncé le portail et la grille avec un engin de chantier trouvé dans la rue, ils ont également brisé quelques vitres et les voitures du ministère sont inutilisables”, a expliqué le porte-parole du gouvernement. Et d’ajouter: “Nous ne céderons rien aux violents et à ceux qui appellent à renverser le gouvernement.”

    Benjamin Griveaux condamne un acte “grave”, fait “d’une minorité qui appelle à l’insurrection”. “C’est la République qui a été attaquée, ses institutions et la forme démocratique du gouvernement […] J’espère que les caméras internes du ministère permettront de les identifier et de les punir”.

    A Dijon, une gendarmerie a été assiégée :

  • Le cri profond des gilets jaunes

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    Avec son barbecue de fortune, une cafetière reliée directement à la barre de péage, du pain, du saucisson et des tonnes de vivres laissées par les automobilistes ravis de ne plus payer, le gilet jaune est la figure du réveil des consciences devant le délitement palpable de l’ère de l’individualisme. La fin d’une période résultant du surconsumérisme et de l’hypermondialisation. L’effondrement d’un système passe obligatoirement par là, par le réveil.

    Combien de fois ai-je entendu : « Vous rendez-vous compte ? On se reparle à nouveau ! C’est incroyable, ce mouvement nous a fraternisés ! » (sic)

    La fraternité.

    Un mot que je n’avais pas entendu dans la bouche des gens depuis bien longtemps.

    En effet, les revendications sont bien plus graves et profondes que des exigences matérielles, vous l’aurez compris. Sur chaque rond-point, chaque péage, les gilets se sont « trouvés une famille » (sic). Ici et là, on entend à nouveau les termes de « bien commun » et de « solidarité ». Saisissant.

    Malheur au pays dont les dirigeants n’écoutent pas ses ouailles, car les Français réclament bien plus qu’une hausse de leur pouvoir d’achat. Nous aurions tort de réduire cette crise au simple problème matériel. Malheur à celui qui juge ce mouvement sans y être allé car le prisme médiatique est volontairement insultant.

    Malheur au bourgeois qui en a assez des blocages qui l’empêchent d’aller faire les soldes, c’est qu’il n’a rien compris à ce qui se joue sous ses yeux.

    Venez écouter d’un peu plus près, approchez l’oreille, pour comprendre.

    Comprendre pourquoi. « Pourquoi sont-ils encore là ? »

    C’est très simple : déracinés, ces hommes et ces femmes ont été contraints bien souvent d’aller vivre ailleurs, à cause d’un divorce ou d’une carrière, pour un poste délocalisé ou simplement à cause d’un loyer trop cher. Partir pour vivre mieux, avec plus, mais loin des siens…

    Ils sont tombés dans la spirale infernale de l’individualisme malgré eux, coincés dans un système économique qui ne se réjouit que de la hausse de l’indice de consommation : Prends, laisse ! Achète, jette ! Consommation des biens, consommation des êtres… tout est calqué sur ce modèle.

    Ils sont partis à la recherche d’une vie meilleure mais crient leur désespoir, leur malheur, car il faut le dire : les Français ne sont pas heureux, non, ils sont profondément malheureux.

    Aujourd’hui, ils ne savent plus qui ils sont ni d’où ils viennent, et encore moins où ils vont. Ils ont cru que les plaisirs de la Terre leur assureraient un bonheur pérenne, cru que la Révolution était une bonne chose et les délivrerait de tout mal.

    « Combien de temps cela va-t-il durer ? » demandez-vous, exaspérés.

    Souvenez-vous de Raymond, ce gilet jaune au teint hâlé par le soleil et au cheveux blanc comme le sel qui disait à son député : « Macron a ouvert la boîte de Pandore en nous mettant dans la rue ; pas sûr qu’il puisse un jour nous faire rentrer dans nos maisons. »

    En effet. Personne ne sait combien de temps, encore, cela va durer, car toutes les annonces présidentielles du monde ne sauraient consoler ce qui semble être véritablement un grand et profond malheur spirituel.

    Nous ne pouvons continuer à être spectateur d’un peuple qui hurle son désespoir. Les gilets jaunes ont soif d’un idéal et chacun devrait être concerné par son rôle à jouer dans cette crise sociale.

    Nos prêtres, nos évêques, nos conseillers sociaux, nos bourgeois, nos nantis : de quelque manière que ce soit, tout le monde devrait être au chevet d’une France qui crève à petit feu car on lui a arraché avec une violence inouïe les racines des promesses de son baptême.

    Depuis, elle se vide de son sang, lentement, mais sûrement.

    La solidarité nationale sera son seul salut, la seule réponse à cette hémorragie identitaire.

    Malheur à celui qui détourne le regard en laissant le mépris s’installer, il devra alors rendre des comptes lors du dernier sursaut français.

    En espérant qu’il ait lieu.

    Isabelle Surply

    http://www.bvoltaire.fr/le-cri-profond-des-gilets-jaunes/

  • Fake News : Les médias annonçaient 12 000 Gilets Jaunes samedi 29 décembre, ils parlent maintenant de 32 000 manifestants.

    Les médias annonçaient 12 000 Gilets Jaunes pour l’acte VII du samedi 29 décembre 2018. Ils annoncent 1 semaine plus tard qu’ils étaient 32 000. Des chiffres qui demeurent dans les 2 cas invérifiables mais celui de 12 000 était fantaisiste pour Jérome Rodrigues (Gilet Jaune) qui a estimé hier que les mensonges des médias sur l’ampleur des mobilisations est une des raisons pour lesquelles les Gilets Jaunes les détestent tant.

    http://www.fdesouche.com/1136879-fake-news-les-medias-annoncaient-12-000-gilets-jaunes-samedi-dernier-ils-parlent-maintenant-de-32-000-manifestants
  • Quelques propositions royalistes pour sortir de la crise "par le haut".

    L’année 2018 se termine sur l’incertitude, l’inquiétude et l’espérance, dans une sorte de valse endiablée que nul ne semble en mesure d’arrêter : le « Mai jaune », inattendue commémoration du précédent Mai d’il y a cinquante ans, n’en finit pas de rebondir, sous des formes diverses et parfois « scandaleuses » au regard de la démocratie représentative, fort malmenée par les manifestants au nom d’une forme de démocratie directe rebaptisée, peut-être abusivement ou maladroitement, « RIC » (Référendum d’Initiative Citoyenne). L’incertitude devant la suite du mouvement des Gilets jaunes, l’inquiétude des classes dominantes souvent malmenées par les slogans des manifestants, mais aussi l’espérance, sous des formes diverses et des points de vue différents, d’une sortie de crise : une équation compliquée, qu’il ne s’agit pas de négliger mais dont il faut chercher, et tenter autant que faire se peut, la résolution sans trop tarder.

    Le président Macron, légalement et démocratiquement élu il y a moins de deux ans, se retrouve dans la situation la plus inconfortable qui soit, celle de la souveraineté impopulaire, voire discréditée, avec le risque de la paralysie et de la lente agonie d’un quinquennat désormais ensablé dans les mécontentements. La foudre qu’il était censé commander, en bon Jupiter présidentiel, s’est retournée contre lui, dans une sorte d’électrocution politique générale, et ni le gouvernement ni ses oppositions parlementaires n’en sont sortis indemnes. La défiance envers le président est devenue méfiance à l’égard de toutes les institutions de la démocratie partisane légale (y compris syndicales), et ce qui, aux dernières consultations électorales, se transformait en vote protestataire ou en abstention s’est tout d’un coup paré de jaune, désormais couleur de la colère ! 

    Cette colère, cette sorte de fureur sociale incontrôlable, largement soutenue par les classes moyennes déclassées ou en voie de précarisation, n’est pas facile à calmer et la « classe discutante » (selon le mot de Weber) apparaît mal armée, intellectuellement et sémantiquement parlant, pour la comprendre complètement et, surtout, pour se faire entendre des manifestants devenus parfois émeutiers. En quelques semaines, la production éditoriale, avant la production universitaire et littéraire qui traitera du phénomène avec quelque recul temporel, a rempli les boîtes-archives de tous ceux qui, participants ou contestataires du mouvement, veulent garder une trace et un souvenir de « l’histoire en cours », mais elle n’a pas vidé les rues ni apaisé les réseaux sociaux et les sites de discussion électroniques. J’ai rarement vu, depuis que la toile régit notre temps de débat, une telle effervescence et de tels affrontements, confinant parfois à une sorte de « guerre civile verbale » qui n’est pas, en soi, forcément rassurante…

    La révolte débouchera-t-elle sur une révolution ?Une grande partie de la réponse dépend aussi de ce que l’on met sous le nom de révolution… S’il s’agit d’un changement d’état d’esprit, cela imposerait alors de rompre avec l’individualisme de masse et la société de consommation, avec cette « société distractionnaire » évoquée par Philippe Muray et cette « dissociété » dénoncée par le philosophe traditionaliste Marcel de Corte ; s’il s’agit d’un renversement des classes dominantes ou, mieux sans doute, de la fin de leurs féodalités financières et économiques, encore faudrait-il un Etat politique qui puisse assumer de recréer une forme de contrat social fondé sur les valeurs, non de jalousie et de ressentiment, mais de partage et d’équité, ce que certains nomment « justice sociale », et qui puisse imposer aux « puissants » d’intégrer un jeu social qui, sans renier leur liberté, leur rappelle leurs devoirs sociaux, comme cela pouvait être, en partie, le cas dans l’Athènes de Solon ; s’il s’agit d’un changement de régime politique, là encore la question de l’Etat est majeure, voire « première », et la nécessité de la sauvegarde et de la pérennisation du « pays ordonné » en relation, sans en être la vassale, avec les institutions internationales, d’Europe et d’ailleurs, s’imposerait…

    En sommes-nous là ? Pas encore, sans doute, mais les révoltes accélèrent le temps et les processus, et il importe de savoir vers où elles peuvent mener, sans tabou, et vers quoi il serait bon qu’elles mènent ! En ce sens, le projet royaliste peut être un débouché intéressant et, surtout, positif autant qu’il peut nous sembler (mais je ne suis évidemment pas neutre, puisque « engagé car fidèle » selon la belle expression de Georges Bernanos) nécessaire : la Monarchie n’est-elle pas, en sa magistrature suprême, l’incarnation d’une autorité qui, aujourd’hui, manque au président, et d’une légitimité qui, désormais, ne se satisfait plus de la seule élection démocratique quinquennale 

    Renforcer l’Etat et sa force de dissuasion (et de persuasion) face aux grandes féodalités économiques, en particulier mondialisées ; décentraliser les pouvoirs, y compris législatifs, selon le principe intelligemment appliqué de la subsidiarité, et en rendre une partie aux citoyens par le biais de « votations » locales ou professionnelles, en s’inspirant, par exemple, de ce qui se fait en Suisse ; favoriser une économie de proximité, autant dans le cycle de production que dans celui de la distribution, et un redéploiement rural des populations et des activités ; mieux valoriser le travail et non la spéculation ; etc. Voici quelques pistes pour sortir « par le haut » de la crise, et pour aider à retrouver une concorde nationale, concorde aujourd’hui gravement menacée par le processus de désaffiliation dont mondialisation et métropolisation sont deux vecteurs importants sans être uniques.

    Mais la République actuelle, tiraillée entre une tentation monarchique mal assumée et une tentation politicienne toujours vive, peut-elle répondre aux attentes, multiples, d’une France divisée et d’une société souvent conflictuelle ? Au regard des derniers quinquennats et des événements des dernières saisons, il est possible d’en douter. Le premier élément du projet royaliste, même s’il apparaît encore lointain (ce qui n’enlève rien à sa nécessité), est de « refaire l’unité française », entre bien commun accepté et convivialité sociale : il n’est pas certain que cela soit simple ou facile, mais c’est la condition première pour que la France sorte du cycle des révoltes et des crispations…

    Jean-Philippe CHAUVIN

    http://nouvelle-chouannerie.com/

  • Gilets jaunes : à quel point les chiffres de l'Intérieur sont-ils éloignés de la réalité ?

    Gilets jaunes : à quel point les chiffres de l'Intérieur sont-ils éloignés de la réalité ?
    © Xavier Leoty Gilets jaunes à La Rochelle.

    50 000 Gilets jaunes ont participé à l'acte 8 de la mobilisation, si l'on en croit le gouvernement. Ce chiffre est-il réaliste ? RT France a passé au crible les estimations des préfectures et des journalistes de la presse régionale sur le terrain.

    Les chiffres officiels et nationaux du nombre de manifestants Gilets jaunes sont-ils crédibles et sérieux ? A 19h le 5 janvier, le ministère de l'Intérieur recensait 50 000 Gilets jaunes sur l'ensemble du territoire pour l'acte 8 du mouvement, soit une mobilisation en hausse par rapport à la semaine passée (32 000 selon l'Intérieur). Ce chiffre peut difficilement être contesté comme le sont ceux des manifestations traditionnelles, les Gilets jaunes n'étant pas structurés comme des syndicats ou des partis politiques. 

    RT France a néanmoins voulu vérifier l'écart existant entre les chiffres officiels annoncés par la police ou les préfectures, et ceux constatés sur le terrain par les journalistes, principalement de presse locale. Nous avons donc recensé trente communes comptant parmi les plus mobilisées en France, relevant à chaque fois le nombre de manifestants comptabilisés par les journalistes présents sur place, en ne retenant que les estimations les plus basses. 

    Gilets jaunes : à quel point les chiffres de l'Intérieur sont-ils éloignés de la réalité ?© RT France
    La mobilisation dans 30 villes françaises le 5 janvier.

    A elles seules, ces 30 communes ont donc vu défiler près de 58 000 Gilets jaunes ce 5 janvier selon les constatations des différents journalistes présents, dont certains n'hésitent d'ailleurs pas à souligner l'écart flagrant entre leur décompte et les chiffres officiels.

    Les 50 000 manifestants dont Christophe Castaner fait état sont ainsi très vraisemblablement en-deçà de la réalité – ce n'est pas une surprise, les gouvernements ayant naturellement tendance à fournir des chiffres situés dans une fourchette d'estimation basse en cas de telles manifestations. Mais l'écart entre la réalité et les 50 000 manifestants comptabilisés par le ministère de l'Intérieur sur tout le territoire est-il si conséquent qu'on pourrait le croire ? En dehors de ces trente villes, les rassemblements n'ont que rarement réuni plus de 1000 personnes. Aussi, si le nombre total de manifestants dépasse probablement les 58 000 recensés dans ces 30 communes, ce n'est sans doute pas de beaucoup.

    En revanche, il est évident que des écarts très importants existent entre la réalité du terrain et les données que fournit parfois la préfecture. A Toulouse par exemple, La Dépêche recensait 4 000 manifestants quand la préfecture n'en voyait que 2000. Notre journaliste présent sur place nous confirme par ailleurs que cette dernière estimation est au moins sous-évaluée de moitié.

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  • Le discours de fin d’année d’Emmanuel Macron ne mérite pas analyse mais psychanalyse

    Le discours de fin d’année d’Emmanuel Macron ne mérite pas analyse mais psychanalyse

    Selon Bernard Antony, qui a écouté les voeux du président (ce que je n’ai pas eu le courage de faire) :

    Discours de règlement de compte de faux aristocrate avec ces manants de Français, n’écoutant pas ses leçons qu’il croit magistrales ; mais au fond règlement de compte surtout avec lui-même, petit homme orgueilleux, ulcéré de n’être pas aussi grand que De Gaulle, son modèle, mais se faisant au moins tout aussi vindicatif.

    Refoulant certainement avec une grande aigreur, sa vindicte à l’égard de tous ceux ayant contraint au départ son cher Benalla si protecteur.

    Petit Macron, méchant comme un Néron, se vautrant dans le mensonge d’amalgames pitoyablement réchauffés ; énervé, ulcéré contre les braves gens au langage populaire révélateur d’une insuffisance d’homophilie, cette grande vertu de la néo-démocratie. Comme si l’homophobie n’était pourtant pas partout réprouvée dans le monde politico-médiatique, de l’extrême gauche à l’extrême droite, de Mélenchon à Marine Le Pen.

    Et ensuite, plus misérablement encore, Macron a fulminé contre ce qui est pour lui cette si irritante populace des gilets jaunes, le coup venimeux qu’il pourrait croire décisif, d’imputation d’antisémitisme. Vieille technique spadassine en effet d’assassinat social, mais si usée qu’elle ne prend plus. Même avec la manipulation barbouzarde, par quelque officine de police parallèle, de débiles obsédés vociférateurs, haineusement anti-juifs, groupusculaires imbéciles rêvés, toujours bons à utiliser pour, faute de mieux, les opérations d’intox et les infox d’un régime qui n’est pas celui du bien commun, pas celui de la chose publique, pas celui d’une authentique res publica, cette république que nous aimerions. Il serait intéressant de savoir l’intitulé et le montant des lignes budgétaires affectées à l’instrumentalisation des groupes antisémites et racistes… Mais peut-être cela est-il désormais transféré au niveau eurocratique !

    Car, pour ce qui est de son Europe, cette Europe dont je dénonçais jadis à Strasbourg que ses idéologues la voulaient « sans frontière, à l’immigration sans limite, à la concurrence sans frein », Macron persiste et signe. Et lui qui, en quelque occasion prétendait faussement s’être inspiré de notre chère Simone Weil (la philosophe) défendant les bienfaits de l’enracinement, n’a-t-il pas de cesse d’œuvrer pour le grand déracinement universel ? Triste trahison en vérité du bien commun européen.

    https://www.lesalonbeige.fr/le-discours-de-fin-dannee-demmanuel-macron-ne-merite-pas-analyse-mais-psychanalyse/

  • Hidalgo en embuscade. N'est-ce qu'un cauchemar ?

    6a00d8341c715453ef022ad3cb73c4200b-320wi.jpgSonge dit mensonge, à ce qu'il paraît. Au lecteur d'en juger.

    On ne devrait jamais céder à la tentation. La pile s'étalait mollement dans le bac du kiosquier. Il suffisait de le saisir et d'en verser le prix, certes de plus en plus élevé, mais encore accessible. Et hop ! un exemplaire tout neuf du quotidien Le Monde a fait de nouveau irruption hier soir à la maison.

    Et le cauchemar a commencé.

    Le journal nous apprend en effet que la maire de Paris a entrepris "de se réconcilier avec de nombreux responsables et réactive ses réseaux pour préparer le scrutin de 2020"[1]. Parmi les contacts figurent bon nombre d'insupportables faux économistes et marxistes de salons, tous les Thomas Porcher, tous les Raphaël Glucksmann.

    On disait autrefois du parlement de Westminster qu'il pouvait tout décider sauf de transformer un homme en femme. Et comme on n'arrête pas le progrès nous savons aujourd'hui cette restriction périmée. En démocratie par conséquent tout peut se produire, sans se soucier du vraisemblable.

    Réélue en 2020 à la tête de la plus grosse municipalité de l'Hexagone, la mégère devenait la fédératrice des gauches. Agissant dès lors en vue de l'élection présidentielle de 2022, pas besoin de se demander comment elle récupérerait les délires revendicatifs légitimés dans ses récents discours par le chef de l'État lui-même.

    Jusqu'à ces derniers temps une réélection d'Anne Hidalgo, la Catastrophique, semblait inimaginable. Or, son retour en grâce est devenu possible.

    Car cette reine de la division unifie méthodiquement son camp.

    Et en face, et il ne s'agit pas d'un rêve, le bloc de l'opposition municipale se fissure, comme trop souvent à droite. Les petits arrivistes se bousculent au portillon pour obtenir le blanc-seing, le soutien peut-être même l'adoubement du Maître de l'Hexagone et des Horloges.

    Et, donc, pour la troisième fois en 20 ans, après la pauvre Panafieu et l'insupportable Kosciusko-Morizet, on décide à l'Élysée.

    Nos grands habiles misaient depuis des mois sur un scénario repérable à des kilomètres. La mairesse, comme on appelait naguère les occupantes féminines d'un hôtel de ville, allait nécessairement déguerpir. Honteuse, ridicule, démonétisée, elle partirait bien gentiment. L'opposant désigné pour la remplacer ne pouvait que gagner.

    En toute justice, d'ailleurs, les dossiers lamentables de la gestion Hidalgo ne mériteraient qu'une seule conclusion : dehors les incapables, dehors les démagogues, dehors les irresponsables. Faut-il rappeler ici toutes les gifles accumulées… entre les Velib, les Autolib … et cette voie sur berges, certes charmante livrée à la promenade piétonnière, mais fermée sans aucune étude sérieuse d'impact, ce qui ne fit que déplacer la pollution et multiplier les encombrements… sans parler la saleté grandissante de nos rues… des campements illégaux… de la mendicité envahissante des faux réfugiés…

    Tout cela n'a cependant pas grand-chose à voir avec les joutes électorales réelles. Dans un débat dégradé par l'omniprésence de la communication, personne ne prendra au sérieux les vrais chiffres, personne ne se préoccupera des bilans financiers désastreux.

    L'exaspération des automobilistes, dites-vous ? mais elle ne concerne jamais que 37 % des ménages susceptibles de voter à Paris. Mauvais clivage par conséquent : les artisans, les chauffeurs de taxi, les commerçants, tous ceux que la préférence pour la trottinette exaspère, votent dans les communes de la petite couronne.

    À gauche, Hidalgo avait joué son rôle et semé sa pagaille au gré de plusieurs années de Commedia dell'Arte, de cancans, de dénigrements. Elle s'était opposée si violemment à son vieil ami Monsieur Patate alias François Hollande, que celui-ci avait pu déclarer : "Je suis sidéré par sa violence et sa bêtise"[2]La voici réconciliée avec ce personnage inconsistant mais dont la popularité se regonfle. La voilà qui fait même des risettes à Ségolène Royal. Au sein du sérail socialiste, elle fait figure d'unificatrice. Sa politique en faveur de la bicyclette lui vaut les soutiens les moins avouables. Elle rallie les bobos et les cocos. L’État surendetté ne viendra sûrement pas lui demander véritablement des comptes de sa gestion, ceux d'une passoire financière.[3]

    Monstrueusement maladroite dans son action quotidienne elle nous rappelle la vieille remarque d'Anatole France : "la république ne sait pas gouverner mais elle sait se défendre".

    Dites-moi qu'il ne s'agit que d'un cauchemar. Dites-moi qu'il fait se réveiller, et réveiller le pays.

    JG Malliarakis  

    Apostilles

    [1] cf. article "Avant la bataille de Paris, Anne Hidalgo cherche la paix des braves"
    [2] cf. Le Canard enchaîné du 18 janvier 2017, en réponse à un entretien d'Anne Hidalgo publié par Le Monde le 12 janvier.
    [3] cf. article 15 de la Déclaration des Droits de l'Homme et des Citoyens de 1789 : "La Société a le droit de demander compte à tout Agent public de son administration."

    https://www.insolent.fr/