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EUROPE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) : En effet, mercredi 12 décembre, la commission spéciale sur le terrorisme (TERR) de l’Union européenne a présenté et fait voter un rapport pour faire des propositions en matière de lutte contre le terrorisme.
Le texte adopté reconnaît « que les attentats les plus meurtriers ont été perpétrés par des groupes djihadistes » et que les terroristes sont « entrés dans l’UE par des flux » (sous-entendu migratoires) révélant « de grands manquements dans le contrôle des frontières ».
Le rassemblement Bleu Marine a commenté sur son site, « Les solutions sont pourtant simples. Il faut contrôler nos frontières extérieures et lutter contre l’immigration de masse. Il faut fermer les mosquées radicalisées, enfermer les imams prêcheurs de haine, démanteler le financement du terrorisme, et empêcher la récidive par des peines adaptées. »;
Effrayant lorsqu’on sait que 450 détenus radicalisés vont être libérés de prison prochainement.
Laurent Dandrieu dénonce avec force le soutien du Vatican au Pacte mondial des migrations. Il invite les chrétiens à écouter la souffrance des peuples européens en situation d'insécurité culturelle et à réaffirmer avec conviction le droit de rester dans son pays. [Figarovox, 18.12]. Il déplore le désintérêt du souverain pontife pour les pays qui les accueillent. Lafautearousseau, de son côté (voir lien en fin d'article) a marqué son désaccord avec ces déclarations. Lorsque le Pape empiète sue le terrain politique et lorsque, ce faisant, il nuit gravement à la sécurité ou à la stabilité de notre société, nous n'avons aucunement l'obligation de le suivre et, au contraire, en de tels cas, nous avons le devoir de nous y opposer. LFAR
Depuis le début du pontificat, les prises de position répétées du pape François en faveur des migrants suscitent de nombreuses incompréhensions et critiques chez beaucoup de fidèles, qui les jugent irréalistes, contraires aux règles élémentaires du bien commun ou tout simplement incompatibles avec la survie des nations européennes et avec le droit des peuples européens à la continuité historique de leurs identités.
Et depuis le début du pontificat, ceux qui soutiennent ces positions du pape rétorquent à ses détracteurs qu'il ne s'agirait, de la part de François, que d'une stricte mise en œuvre de la charité évangélique, d'un rappel vigoureux de la parabole du bon Samaritain et des appels de Jésus à accueillir l'étranger, que cela interdirait toute critique et fermerait la porte à tout débat. À mesure toutefois que le pontificat avance et que les textes et les déclarations s'accumulent, cette ligne de défense paraît de moins en moins tenable, les interventions du pape sur le sujet apparaissant de plus en plus clairement pour ce qu'elles sont : des positions qui ressortent de la politique - mais une politique malheureusement colonisée par la morale, et donc étrangère au souci du bien commun.
Déjà, à l'été 2017, le message annuel du pape à l'occasion de la Journée mondiale du migrant et du réfugié énumérait pas moins de 21 mesures proposées aux gouvernements des pays d'accueil qui, si elles étaient appliquées, interdiraient à ceux-ci l'exercice de cette « prudence » dans l'accueil des migrants pourtant théoriquement prônée par le pape, et la possibilité même d'une politique migratoire maîtrisée. Aujourd'hui, le soutien enthousiaste du Vatican au « Pacte mondial des Nations unies pour des migrations sûres, ordonnées et régulières » ne fait que renforcer la conviction que le propos du pape n'est pas seulement de rappeler la dignité à laquelle a droit toute personne humaine, mais bien de promouvoir une vision du monde où la migration constitue l'horizon indépassable de l'humanité, et la voie de son salut.
Preuve de cette adhésion enthousiaste, le pape avait dépêché à Marrakech, pour l'adoption du pacte, rien de moins que son Secrétaire d'État, Mgr Pietro Parolin. Rien d'étonnant à cela, puisque le journal la Croix souligne que « dès le début, le Saint-Siège avait (...) fortement promu le processus d'élaboration de ce pacte, en particulier à travers la section pour les migrants et les réfugiés du Dicastère pour le développement humain intégral, qui avait notamment publié vingt pistes d'action ». Et, sur la place Saint-Pierre, dimanche 16 décembre, le pape François a tenu à saluer l'adoption de ce pacte qui permettra à la communauté internationale « d'œuvrer avec responsabilité, solidarité et compassion envers ceux qui, pour des raisons diverses, ont quitté leur pays ».
Mgr Parolin aura eu beau, à Marrakech, rappeler le droit fondamental « à ne pas émigrer », cela ne sera apparu, comme les appels à la prudence du pape François, que comme une précaution oratoire ou une concession rituelle aux opinions publiques, dans un contexte où il s'agissait d'apporter son soutien à un texte qui postule clairement que la migration est devenue la loi du genre humain, « partie intégrante de la mondialisation, reliant entre elles les sociétés d'une même région et d'une région à l'autre et faisant de nous tous des pays d'origine, de transit et de destination ». Migrations auxquelles il serait d'autant plus absurde de vouloir s'opposer « qu'à l'heure de la mondialisation, elles sont facteurs de prospérité, d'innovation et de développement durable ». Dès lors, même si la souveraineté nationale en matière de politique migratoire est posée en principe et même si les signataires s'engagent à « lutter contre les facteurs négatifs et les problèmes structurels qui poussent des personnes à quitter leur pays d'origine », l'objectif prioritaire du texte paraît nettement être moins d'endiguer le flot des migrations que de dégager « une meilleure gouvernance (qui) permette d'optimiser ces effets positifs » qu'elles sont censées engendrer. Il n'est d'ailleurs pas anodin de noter que ce sont les mêmes Nations unies, à l'origine de ce pacte, qui ont inventé dans un texte de 2001, le concept de « remplacement de population » censé pallier par des migrations massives le déficit démographique des nations occidentales.
Au passage, notons que la dénonciation des fake news que constitueraient les craintes sur la nocivité du Pacte, alors que celui-ci, n'étant pas juridiquement contraignant, n'engagerait à rien de précis, est elle-même la plus formidable des fake news: car, que l'on sache, la Déclaration universelle des droits de l'homme n'est pas davantage un texte juridiquement contraignant : oserait-on dire qu'il n'engage à rien les États qui la reconnaissent ? Si demain, la CEDH ou toute autre juridiction intégrait le pacte pour les migrations à sa jurisprudence, ne constituerait-il pas un formidable moyen de pression sur les gouvernements qui l'auront adopté ?
C'est donc à un texte qui, demain, peut devenir directement opposable aux États que le pape François a donné son aval. Il ne s'agit pas de sa part d'une vague et énième pétition de principe, mais bel et bien d'un acte politique. Et d'un acte politique posé d'autant plus aisément que le texte de Nations unies rejoint au moins trois des constantes les plus marquantes du pape sur le sujet. D'abord, l'idée que les migrations seraient, malgré les tragédies personnelles qui peuvent en être l'origine, un bien fondamental pour la marche du monde. Opportunité d'exercer une « culture de la rencontre », « de créer de nouvelles synthèses culturelles », « occasion que la Providence nous offre pour contribuer à la construction d'une société plus juste » : le pape François n'est pas avare d'expressions pour exprimer cette vision, développée à des degrés divers par tous les papes depuis Jean XXIII : les migrations de masse seraient un moyen privilégié de progresser vers cette « unité de la famille humaine » qui est comme une « préfiguration anticipée de la Cité sans frontières de Dieu ». Les migrations, écrit ainsi le pape François, peuvent « ouvrir des espaces à la croissance d'une nouvelle humanité, annoncée par avance dans le mystère pascal : une humanité pour laquelle toute terre étrangère est une patrie et toute patrie est une terre étrangère ».
La deuxième constante est que, dans ce processus censé conduire naturellement à un enrichissement humain et culturel des pays d'accueil, seul l'intérêt du migrant est considéré, puisque, « fuyant la guerre et la faim », comme ne cesse de le marteler le pape François, ce nouveau prolétaire des nations a pour ainsi dire un crédit illimité sur les anciens peuples colonisateurs, coupables de sa misère (le pape a explicitement limité la colonisation à une entreprise de pillage) et confits dans une opulence coupable, qu'ils ne répugneraient à partager que par des réflexes de peur ou de xénophobie. Quand il s'agit des Européens inquiets de l'immigration de masse et de la progression de l'islam, le Qui suis-je pour juger ? n'est plus de mise: la sentence est prononcée, sans même entendre la défense.
Le problème est que cette vision caricaturale véhiculée par les déclarations du pape François ne correspond pas le moins du monde à la réalité. Des réfugiés « fuyant la guerre et la faim » ? Aussi opposés soient-ils sur la lecture politique du phénomène, les démographes s'accordent sur une chose, comme le notait Jean-Pierre Robin dans un récent article du Figaro : « Ce n'est pas “la misère du monde” qui franchit (…) la Méditerranée, mais les mieux formés et les plus argentés qui tentent l'aventure migratoire.» Loin de résoudre le problème de l'inégale distribution des richesses dans le monde, les migrations de masse l'aggravent en réalité, en privant les pays pauvres de leurs forces vives et en les plongeant dans une spirale de l'échec. Des pays opulents qui refuseraient, par pur égoïsme, d'ouvrir leurs frontières aux miséreux ? La récente révolte des Gilets jaunes et l'attention médiatique trop longtemps déniée qu'elle a enfin value à la France des oubliés a rappelé de manière tonitruante que la richesse apparente de nos sociétés masquait la paupérisation accélérée des classes populaires, qui admettent de moins en moins que leurs souffrances soient niées. Dans les innombrables déclarations du pape François sur l'accueil des migrants, on cherchera en vain une attention pour ces souffrances. Comme on cherchera en vain, sinon pour les condamner, une mention des inquiétudes que fait naître la présence de plus en plus massive d'un islam conquérant sur le territoire d'une Europe qui s'est construite comme une terre de chrétienté. « Le phénomène des migrations contribue à cultiver le “rêve” d'un avenir de paix pour l'humanité tout entière », écrivait Jean-Paul II en 2004 : aujourd'hui, communautarisme, dissociété, islamisme radical et appauvrissement généralisé aidant, le « rêve » a tourné au cauchemar pour toutes les parties concernées, mais le pape continue de rêver…
Ce décalage entre ce que vivent les populations européennes et le discours pontifical amène à la troisième convergence entre le pape et les Nations unies : contaminé sans doute par le « en même temps » macronien, le texte du pacte mondial pour les migrations, tout en s'inscrivant « dans le plein respect de la liberté de la presse », n'en propose pas moins aux États signataires d'orienter le débat public en vue d'« amener le public à considérer les effets positifs qu'ont des migrations sûres, ordonnées et régulières » ; pour ce faire, il faudra « sensibiliser » les journalistes « aux questions de migration et à la terminologie afférente » et punir les récalcitrants qui persisteraient à ne pas présenter l'immigration sous un ses aspects les plus positifs, et donc « cesser d'allouer des fonds publics ou d'apporter un soutien matériel aux médias qui propagent systématiquement l'intolérance, la xénophobie, le racisme et les autres formes de discrimination envers les migrants ». Ce programme subjectif (on sait avec quelle facilité l'accusation d'intolérance est imputable à quiconque ne cède pas aux sirènes du sans-frontiérisme) et fort peu libéral rejoint les préoccupations de longue date du pape François qui, depuis le début de son pontificat, ne cesse d'admonester les journalistes coupables de propager une vision anxiogène de l'immigration, et à les appeler, au contraire, non pas à informer objectivement, mais à concourir à la « conversion des attitudes et à favoriser ce changement de comportement envers les migrants et les réfugiés ». Un appel à une « information » militante quelque peu consternante pour tout journaliste soucieux de décrire le réel tel qu'il est. C'est avec une consternation similaire que l'on entendait il y a quelques jours l'archevêque de Strasbourg, Mgr Ravel, lors de l'office en mémoire des victimes du récent attentat islamiste, déclarer qu'il ne fallait surtout pas en profiter pour réfléchir à la place de l'islam dans nos sociétés, ou à l'ampleur des migrations, « vieux démons » de division. Quand les disciples du Maître qui a enseigné que « la Vérité vous rendra libres » préfèrent cacher la poussière sous le tapis de peur de nuire au « vivre-ensemble », la belle liberté des enfants de Dieu a dangereusement du plomb dans l'aile.
À l'heure où tous les peuples européens, les uns après les autres, entrent en rébellion contre des élites qui ont voulu les emmener de force là où ils ne voulaient pas aller, il est tragique de constater que le Vatican, comme le montre son soutien au pacte mondial pour les migrations, a choisi de se solidariser avec ces élites hors-sol plutôt que d'écouter les souffrances des peuples, au risque de creuser encore un peu plus le fossé béant qui la sépare désormais des Européens. À cette voie suicidaire, on nous permettra d'opposer les fortes paroles du cardinal Robert Sarah, prononcées lors d'une conférence donnée à Varsovie en octobre 2017:
« Je le redis avec conviction : il s'agit de coopérer ardemment au développement intégral des peuples touchés par la guerre, la corruption et les injustices de la mondialisation. Et non pas d'encourager le déracinement des individus et l'appauvrissement des peuples.
Certains se plaisent à utiliser des passages de la Parole de Dieu pour apporter une caution à la promotion de la mobilité universelle et du multiculturalisme. On utilise ainsi allègrement le devoir d'hospitalité envers l'étranger en déplacement pour légitimer l'accueil définitif de l'immigré. L'Église respecte les médiations naturelles voulues par le Créateur dans sa sagesse. Le génie du christianisme est l'Incarnation de Dieu dans le monde humain, non pas pour le détruire, mais pour l'assumer et l'élever à sa destination divine.»
Rétablir l'équilibre miraculeux, bimillénaire, entre le respect de l'identité des nations et l'appel à la fraternité universelle, convaincre à nouveau les Européens que le catholicisme est l'avenir des peuples et non leur destruction, telle est la seule voie pour que l'Europe et l'Église aient encore un avenir commun.
Laurent Dandrieu est rédacteur en chef des pages Culture à Valeurs Actuelles. Il a publié Église et immigration, le grand malaise. Le pape et suicide de la civilisation européenne, de Laurent Dandrieu. Presses de la Renaissance, 288 p., 17,90 €.
Courte mais spectaculaire, la révolte des gueux vêtus de jaune a été clairement récupérée par les discours d'extrême gauche. Autant dire qu'elle a été détournée par les pires ennemis de la cause initiale, celle-ci étant au départ dirigée contre le fiscalisme et la technocratie.
Reste qu'elle a manifestement ébranlé le pouvoir de Jupiter. En ce 20 décembre, même Le Monde et Le Figaro, usant de rhétoriques fort distinctes, tombaient d'accord pour souligner aussi le déphasage entre le chef de l'État et le Premier ministre[1]. Ce dernier n'en finit plus de paraître vivre ses derniers jours en l'Hôtel Matignon.
Chacun perçoit en effet l'éloignement des discours tenus par les deux hommes, leur différence de comportement et parfois même, en moins de 24 heures, le renversement de leurs annonces de décision.
Or, ceci souligne aussi les contradictions entre le texte et la pratique de la Constitution de 1958.
On ne doit pas trop s'en étonner. La plus interminable de nos républiques, la Troisième, avait duré quelque 70 ans[2], dominée par un personnage, le président du Conseil qui n'était même pas cité dans les trois lois constitutionnelles adoptées en 1875.
Depuis 60 ans, la Cinquième république fonctionne, de ce point de vue, comme un patchwork d'additions peu cohérentes au gré de réformes accidentelles.
On doit donc rappeler les circonstances, largement oubliées, dans lesquelles le projet fut écrit.
En juin 1958, le général De Gaulle avait reçu, de la chambre des députés, par 322 voix contre 232, les pleins pouvoirs pour une durée de 6 mois. Il s'agissait d'élaborer un texte respectant les prérogatives du parlement. Le général présida donc quelque temps le dernier gouvernement de la Quatrième république. Celle-ci avait été démonétisée, certes de façon cruciale par les événements d'Algérie[3]. Ce drame national avait pris le relais des humiliations de Dien Bien Phu et de Suez. Mais le régime se trouvait également paralysé par les conséquences de la représentation proportionnelle. Les partisans du retour à un tel mode de scrutin ont perdu de vue les conséquences funestes qu'il engendra en termes de règne des partis, d'instabilité gouvernementale et d'abaissement du pays.
La rédaction du projet fut confiée à Michel Debré. Et la nouvelle constitution permit à son idole de gouverner, pendant 11 ans. Mais De Gaulle aurait pu la France sans ce texte et même sans la réforme de 1962 organisant l'élection du chef de l'État au suffrage universel.
L’écartèlement du texte constitutionnel s’exprime d’abord par ses articles 20 et 21 : ils caractérisent, sur le papier, un régime parlementaire, conformément aux pleins pouvoirs votés en juin 1958. Fictivement, le Premier ministre dirige. Et en contrepartie une foule de dispositions renforcent le rôle pratique du président. Tant que Michel Debré siégea à Matignon, les apparences furent ménagées. Il n'hésitait pas, en sa qualité de chef du gouvernement, à se faire donner de la Marche Consulaire de Marengo, tout en restant religieusement fidèle au chef de l'État. Mais à partir de 1962, hormis la parenthèse du gouvernement Chaban-Delmas (1969-1972) le pouvoir fut toujours dominé par l'Élysée. La théorie de la cohabitation définie en 1985 par Balladur correspond précisément à cette contradiction.
Les successeurs du gaullisme, chacun à sa manière, ont déformé le texte hybride de 1958, toujours théoriquement parlementaire. Ils ajoutèrent une foule de dispositions aggravantes, y compris le quinquennat. Ils superposèrent les féodalités régionales, à partir de la loi Defferre de 1982, au mille-feuilles territorial. Ils multiplièrent par deux le périmètre de l'étatisme en lui adjoignant en 1996, du fait du plan Juppé, celui de la sécurité sociale. Ils ont réduit les collectivités territoriales à l'assistanat, faisant remonter toutes les décisions au pouvoir central. Le non-cumul des mandats imposé en 2014, acheva de couper les élus nationaux de leurs racines, de leurs responsabilités locales et donc de l'essentiel de leur représentativité.
Parallèlement toutes les dispositions vertueuses de 1959, qui avaient permis de rendre au franc son caractère de monnaie forte avaient été, une à une, balayées.
Le découplage entre Édouard Philippe et Emmanuel Macron ne doit donc pas être vu comme l'opposition de deux personnalités mais comme la radicalisation de la crise dégénérescente d'une certaine conception du pouvoir exécutif.
JG Malliarakis
Apostilles
[1] cf. "Entre Emmanuel Macron et Édouard Philippe, la tension monte" [2] Les dates posent curieusement problème : on peut faire remonter le caractère républicain du régime à la loi Rivet de 1873, adoptant le septennat, bien qu'elle fût votée par une assemblée majoritairement monarchiste. Les trois lois constitutionnelles datent de 1875. On n'est passé juridiquement de la Troisième à la Quatrième qu'en 1946, mais il est clair que le régime était historiquement mort en juillet 1940. [3] Les historiens, et les polémistes, se sont longtemps passionnés quant aux intentions du général proclamant, le 4 juin sur le Forum d'Alger son fameux Je vous ai compris. Cette équivoque engendra bien des drames, bien des engagements de notre jeunesse y compris ceux du rédacteur de ces lignes.
Des Gilets jaunes arrivent à Montmartre, le 22 décembre au matin.
Les Gilets jaunes se mobilisent de nouveau dans toute la France. Petite originalité : les manifestants ne devraient pas privilégier un rassemblement sur les Champs-Elysées. Ils devraient aussi se rassembler à Versailles. Tout un symbole.
Mise à jour automatique
Rassemblés à Montmartre, les Gilets jaunes quittent le parvis du Sacré-Cœur.
Notre reporter est actuellement à Montmarte, l'un des points de rassemblements des Gilets jaunes pour l'acte 6 du mouvement.
A Montmartre, les premiers Gilets jaunes arrivent devant le Sacré-Cœur.
Après plus de cinq ans de procédure, nous venons de connaître une victoire totale devant la cour administrative d’appel de Paris.
Dès la création de Vigilance halal en 2012, nous avions défini un axe d’action judiciaire car le halal s’affranchit allègrement des lois et règlements, avec la bienveillance des autorités.
Un des points clés que nous soulevions est basé sur le fait que l’abattage halal, pourtant illégal pour raison sanitaire et de protection animale, peut se pratiquer sous forme de dérogation préfectorale. Cette dérogation est accordée par les préfectures suite à un dossier administratif.
Comme toute littérature administrative, tout semble être maîtrisé, tout est sous contrôle ! Et pourtant…
S’il est difficile pour nous de contrôler tous les éléments, l’un d’entre eux est à notre portée : c’est la tenue d’un registre des commandes spécifiques.
Sachant par des témoignages que la plupart des abattoirs qui ont demandé une dérogation ont largement outrepassé cette règle nous avons lancé une dizaine de procédures devant les tribunaux administratifs demandant communication de ce registre des commande.
Notamment pour les abattoirs d’Île de France, dont Marine Le Pen avait dénoncé l’hallalitude en 2012.
Nous avons systématiquement perdu tous nos procès, au motif spécieux que ce registre des commandes est un document commercial donc non communicable… Nous n’avions pas les moyens d’aller en appel pour tous ces dossiers, nous avons donc concentré le tir sur l’abattoir de Meaux et ceux de Seine-et-Marne car nous avions en main une vidéo de France 2, La viande dans tous ses états (à partir de 21′) montrant en caméra cachée que l’ensemble les abattages y étaient halal.
Cet appel a connu son épilogue le 18 décembre 2018, au terme de plus de cinq ans de procédure, avec une victoire totale, le tribunal confirmant le bien-fondé de notre action, condamnant l’État à nous verser 1500€ au titre des frais.
Le considérant n°3 de ce jugement rappelle que le préfet doit retirer la dérogation en cas de manquement aux obligations (dont la tenue d’un registre des commandes) et il a deux mois pour redonner une autre dérogation sur présentation d’un nouveau dossier. Il va de soi que nous allons particulièrement veiller à l’application de ce point éventuellement par l’envoi d’huissiers.
Dans le considérant n°4 il est fait état des documents fournis en tant que registre des commandes : ce sont des bilans annuels communiqués à l’administration sous forme de feuilles volantes manuscrites ou de réponses à des mails « au mieux accompagnés de tableaux ». « De tels documents ne sauraient suffire à justifier la mise en place du dispositif » ( la dérogation NDLR)
Ce n’est quand même pas très sérieux de la part de l’administration d’avoir accepté cela depuis six ans au moins. Complicité, incompétence, négligence ?
Dans ce même considérant n°4, les établissements se justifient par une remise « directe » au consommateur, ce qui pose un autre problème à savoir des flux financiers potentiellement hors fisc facilités par cette pratique.
Notre stratégie de recherche des voies de droit, basée sur des arguments scientifiques et de simple bon sens, loin de toute polémique mais affrontant le réel sur un sujet quasiment tabou se trouve validée. Nous remercions tous ceux qui ont œuvré pour cette victoire et notamment notre avocat Me Yon, ainsi que l’ensemble de nos soutiens, sans qui aucune victoire judiciaire n’est et ne sera possible.
Dimanche 16 décembre. En obéissant aux consignes du pouvoir en place, les media aux ordres se réjouissent bruyamment (mais qui croit encore ce que disent les media ?) : hier, 15 décembre, les manifs des Gilets Jaunes, à Paris, ont connu un échec. Echec relatif, mais échec quand même. Par contre, dans les provinces, les Gilets Jaunes ont réussi à maintenir la pression. Le contraste est révélateur.
Les Gilets Jaunes sont tombés dans un piège en se focalisant sur Paris. Ils sont en cela victimes d’un mythe qui est central dans l’idéologie républicaine : le mythe jacobin, dont la base logique est que tout ce qui compte, en France, est à Paris, se passe à Paris. Les Gilets Jaunes ont donc foncé tête baissée et, dans leur sillage, la racaille venue des banlieues a sauté sur l’occasion de piller les magasins chics des quartiers bourgeois, où les bobos macroniens faisaient dans leur froc. Belle aubaine pour le Système : ceux qui se révoltent contre lui sont, forcément, des irresponsables, des amateurs de violences, bref des nuisibles.
Les Gilets Jaunes doivent en tirer les conséquences qui s’imposent. Il ne faut plus tomber dans le piège parisien et se concentrer sur les enjeux locaux, les objectifs « à portée de main » qui permettent un harcèlement durable, usant le pouvoir macronien, en s’épargnant les fatigues et les dépenses provoquées par les longs déplacements et en utilisant au mieux un terrain qu’on connait bien. Le combat des Gilets Jaunes sera durable s’il est enraciné dans nos terroirs. Là où on se contrefout des manœuvres et manipulations parisiennes. Laissons Paris crever sur son fumier.
Franck Tanguy reçoit Gérard Delépine, Yves Christen, Philippe Chevrier et François Bert. Ils débattent de l’éventuelle liste des Gilets Jaunes aux élections européennes, du référendum d’initiative citoyenne, du phénomène des GJ comme nouvelle agora et des abus des laboratoires pharmaceutiques.
Le Président irlandais Michael D. Higgins, a signé hier soir la loi autorisant l’avortement.
Dans le même temps, les médecins ont été informés qu’ils toucheront 450€ pour chaque meurtre in utero.
L’ordre des médecins s’est avisé tout à coup que cette loi est en « conflit » avec le code de déontologie médicale. Il s’est réuni en urgence mercredi soir pour supprimer les articles concernant l’avortement, afin de « rassurer les médecins qui vont être impliqués par cette prestation de service ». Sic. Les mêmes qui disaient que c’est un meurtre disent aujourd’hui que c’est une « prestation de service ». Puisque la loi a changé… Et les médecins avortueurs devraient être rassurés parce qu’on change la « déontologie ». Ce qui importe est la loi et le règlement. La conscience n’entre pas en ligne de compte.
Un article a été conservé, celui qui indique que les médecins « ont le devoir de fournir des soins, un soutien et un suivi aux femmes qui ont eu une interruption de grossesse ». Mais dans la formulation antérieure il y avait « avortement », pas « interruption de grossesse ». On légitime le meurtre et on y ajoute l’hypocrisie et le mensonge. Normal, quand on sombre dans la culture du diable.
Un manifestant Gilet jaune déguisé en père noël, participe à un rassemblement à Paris, le 15 décembre 2018 (image d'illustration).
A quoi s'attendre pour l'acte 6 de la mobilisation des Gilets jaunes ? L'essoufflement du mouvement lors de l'acte 5 est-il réel ? Il pourrait prendre de nouvelles formes ce 22 décembre.
Alors que médias et gouvernement parlent d'essoufflement de la mobilisation des Gilets jaunes, ce sixième acte s'annonce crucial pour la suite des événements et le mouvement va devoir se réinventer. A observer les réseaux sociaux, c'est bien ce que les Gilets jaunes comptent faire.
Ils ne lâchent pas l'affaire. Des Gilets jaunes suivis par des milliers d'internautes appellent à un acte 6, le 22 décembre, au premier jour des vacances de Noël. Cette fois, la mobilisation s'annonce multiforme, plus éclatée que les quatre précédents samedis où les Gilets jaunes se donnaient rendez-vous à Paris, tout en maintenant des mobilisations locales dans les grandes villes. Cette fois, des actions sont prévues en région parisienne mais aussi aux frontières, à l'appel notamment de Priscillia Ludosky, qui a annoncé qu'elle se rendrait à la frontière espagnole.
A Versailles et à Paris
Eric Drouet, l'un des leaders du mouvement, a appelé sur une page d'événement Facebook à un rassemblement à Versailles à partir de 8 heures le 22 décembre. «Fini Paris et ses petites rues !», a-t-il écrit dans la description dans laquelle il explique que «Versailles est très accessible aux bus, voitures et autres transports».